La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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16 oktober 1918
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s.n. 1918, 16 Oktober. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 10 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jd4pk08g5t/
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LA BELGIQUE 15 PRIX DES ABONNEMENTS : 2mr*- 10.03? U raol3 (aor.)i S.OO. <frmamZ« d'abonnei/ient sont reçues exolusv-ICXtéTtf par les bureaux et les /acteur* des postes. — la riolainations concernant les abonnements doivent frt adrusées exclusivement aux bureaux de posta. ADHIBIS^HATIOîl ET REDACTION ^etngno-sux-Horbee-Potagèros, 31, Bruxollas. LA GUERRE [1,535" jour da guerre ta W( marquait du lotir est la reprise des hostilités en Flandre, après une trêve d'une nuinzaine de Jours. ! L'armée belge, en collaboration avec les Anglais. a attaijué entra Dlimude et la Lys. Après une journée de durs combats.Handzaema et Cortemarck ont été occupés par les Beiges ; Us sont aussi entrés à Roulers, qu'ils ont dépassé vers l'est. Au sud de Roulera, les Alliés ss sont avancés dans la direction de Courtrai, sur une ligne sud-ouest d'Isegliem-nord-est de Menin. Sur la Lys, malgré l'acharnement des *$ta<jues, les Allemands ont réussi à se maintenir A Menin et aussi à Wervicq, tandis qu'ils contenaient leurs adversaires dans le secteur de Comlues, sur la rive gauche do la rivière. .*» ! peu de changements sur ïe restant du front. Les Français ont franchi l'Oise dans le secteur de Guise, mais une contre-attaque a eiÀ péché leurs troupes de se déployer sur la rivé gauche de la rivière. Combats partiels sur le nouveau froni de la Serre, au nord de Laon et dans la vallée de TAisne. Entre l'Aire et la Meuse, les Américains ont attaqué sans relâche : ils n'ont réalisé qu'une avance limitée dans le secteur de Bomagne. La paix des esprits Parions raison. | La paix n'est pas faite, mais elle est en chemin. Il y a, paraît-il, des hommes qui le re- Q grettent. On voudrait ne pas le croire : c'e3t *( ainsi. n ! Et c'est humain : la guerre, fléau aveugle, trappe au hasard et fait de part et d'autre d'innocentes victimes. Il est difficile d'oublier, i Pourtant, les plus atteints ne sont pas les i( moins résignés. Ils accusent la guerre même, n «l avec raison ; c'est elle qull faut détester. p Enefcne répare rien; elle fait des deux côtés q de nouvelles victimes. | Nous qui voulons la paix, nous sommes aujourd'hui l'immense majorité. C'est le moment de la vouloir avec force. ! Dans tous les pays, les modérés, les amis a ;&u travail sont le nombre, mais ils ont contre i( ieux leur modération. Le verbiage des péro-. 1( ireurs les assomme et ils se tiennent cois; im- n jpérialistes et chauvins ont la parole : on n n'entend qu'eux. Après avoir déchaîné la n 'guerre, ils seraient prêts, si nous écoutions q 'leur battage, à la recommencer demain. s< i Nous en avons assez. r ! Autour de nous, il n'y a que trop de mal-i heurs à réparer. Que ceux qui sont avides d'action mettent la main à la pâte; le travail les attend. Il y en a pour trois générations. 6 Quand le canon aura dit son dernier mot, Jj les peuples qui se relèveront le plus vite se- ° ront ceux qui, dans la concorde, se mettront à l'œuvre avec ardeur et sans tergiverser. **» i .1 La grande pensée qui domine la situation ç actuelle est celle de mettre fin à la guerre, non seulement à la présente guerre, mais bien une fois pour toutes, de fonder la paix, comme l'a dit le président Wilson, sur la force organisée de l'humanité tout entière. Or, la condition préalable à cette paix du Droit, c'est l'apaisement des esprits. Ils doivent, avant toutes choses, s'unir dans la pensée commune de mettre fin aux dissensions, c Ce qui s'impose, dit encore M. Wilson dans son message du 25 janvier 1917, ce n'est pas l'équilibre, mais l'union des Puissances. » Cette union doit se faire d'abord dans les esprits; ils doivent se rendre compte qu'il y a entre tous les peuples, entre tous les hommes, un lien commun qu'on ne peut briser sans violer le Droit, qu'ils sont solidaires les uns ; des autres, ouvriers d'une œuvre commune, appelés au même perfectionnement. Utopie, dit-on. Non, la preuve est faite. Ils se sont unjs pour faire la guerre; Ils sauront s'unir également pour mettre fin aux guerres. Ils ont solidarisé leurs intérêts économiques , pour soutenir la guerre ; ils sauront les établir sur une plus, large base pour assurer l'existence de tous les peuples. Ils ont uni leurs forces morales, organisé la propagande pour ' soulever les masses ; ils associeront leurs I efforts pour apaiser l'opinion. Et le réveil des nationalités, et les mouve-■ ments séparatistes ? Dans la Société des Na-; fcions, il y a place pour toutes les races, dans j runion fraternelle des hommes pour toutes les Individualités. Et plus les unes et les autres i seront vivantes, indépendantes et originales, plus elles enrichiront la collectivité. Elles appliqueront à la réalisation d'un idéal commun leurs aptitudes diverses et disciplineront la lutte Instinctive pour la vie par l'organisation • rationnelle en vue du- perfectionnement de l'espèce. »**' i Nous Ignorons sujourd'huf quelle distance nous sépare du but, quand et comment noin^ | l'atteindrons. La destinée a des voies obscures, " ! des revirements/'qui déconcertent. Les fatalistes prédisent des guerres futures, des ■:heurts plus formidables encore entre l'Amé-j ri que au sommet de sa puissance et l'Asie ré- * générée c i II n'importe! Pour nous, hommes d'aujour- C ' d'hui, il s'agit de tirer les leçons de l'expé- E rience, d'écarter une pierre du chemin et de c continuer la route vers le but entrevu. * j Nous savons quelles erreurs nous en écar-I tent : la guerre en est une; l'anarchie russe 1 en est une autre. La violence organisée et la r violence dans le désordre sont les deux { 'écueils auxquels s'est heurté le progrès de la l société humaine. La vraie force est celle de ( : 3'intelllgence librement disciplinée en vue d'assurer le règne du Droit basé sur la con- f science solidarisée de la collectivité. ( LA DEMARCHE DE L'ALLEMAGNE ! EN FAVEUR DE LA PAIX \ Washington, 14 octobre Immédiatement après l'arrivé» texte 1 officiel de la note allemande, M. Wilson a < convoqn4 MM- Lansing, Baker et Daniels 1 à la Ma®sn Blanche, où une conférence de 1 deux heures a eu lieu. 1 New-York, 14 octobre : On mande de Rome à VAssociated Press : — Le Pape a écrit personnellement à M. Wil- j son f)5iif"Iur"est5Mmer la conviction que, grâce à sa science, à son jugement et à ses , sentiments d'humanité, il sera possible au ] Président de trouver une solution satisfaisante ( pour les deux partis en causé. , Londres, 14 octobre : ] Le Foreign Office a reçu la note allemande par l'intermédiaire de sa légation à La Haye. ' MM. Balfour et Eonar Law ont quitté Londres ' pour aller conférer avec M. Lloyd George. L'Agence Reuter estime invraisemblable qu'un ; ministre responsable fasse en ce moment un , exposé détaillé de la situation. **■* i ; An»t«Wtfflrî4 octobre •' î/(i Algemeen Handelsblad» assure quel : Ic.t entre alliés auront lieu à ' Londres, où ils se réuniront vraisemblable- d' ment encore cette semaine. P .*» P1 Londres, 13 octobre : Le roi Georges s'est rendu hieir par train a i express de Sandringham à Londres, où il E " a eu une conférence avec M. Lloyd George g au palais de Buckingham. Ultérieurement, d is une longue délibération a eu lieu entre le c e Roi, M. Lloyd George et le chef du grand y état-major. J) i- * 5. La Haye, 14 octobre : [j Le correspondant à Londres de î'Hol-1; iandsch Nieuws Bureau écrit que la popu-é' lation de Londres montre une profonde sais tteftetinn. mais pas d'agitation. lé - Londres, 14 octbbre : >s L'Agence Reuter annonce de source auto- riség qu'il ne faut pas s'attendre à une solu- : ls tipn rapide de la question de l'armistice, que ir l'on, ne pourra, dans les pays alliés, songer à e. conclure sans exiger des garanties réelles ei sans avoir la certitude absolue que non seule- £ t. ment l'Allemagne a l'intention de remettre le 0 glaive au fourreau, mais qu'elle est dans l'im- , » possibilité '.e reprendre les hostilités. Encore ° qu'en ce moment il ne faille pas s'attendre à des déclarations officielles, il semble bien que la c'est à cela que se sont arrêtés non seulement J le l'Angleterre, mais tous les Alliés. On croit ^ qu'il se passera quelque temps avant que le a. président Wilson se décide à répondre et qu'il le ne le fera pas avant d'en avoir conféré avec ses coassociés. Dans les sphères compétentes, -on estime que les garanties à exiger par l'En- ( tente doivent être de telle nature qu'elles ne c r. laissent la place ù aucun doute. i S ' £ Londres, 14 octobre : < Du Times : i . — A la conférence des Dominions anglais T qui va se tenir, M. Balfour annoncera offlciel-,T lement, au nom de M. Lloyd George, qu'il y a possibilité de négocier pour mettre honorable- , . ment fin à la guerre. » s A * ♦ n" Manchester, 14 octobre : Le collaborateur parlementaire du Manches-^ ter Guardian écrit que les trois quarts des ( ie' membres de la Chambre des Communes sont ( !r* partisans de négocier la paix sur la base des < quatorze points de M. Wilson. ] i u- Zurich, 15 octobre : j o- On mande de Londres à la Zuricher Post : — Le Parti ouvrier anglais a fait parvenir lis au gouvernement une résolution invitant tous re les Alliés, au cas où l'Allemagne accepterait •o^ les conditions de paix de M. Wilson, à enta-n- mer de commun accord et publiquement les n négociations pour la conclusion d'une paix gé-la nérale. Le Parti ouvrier demande, en outre, ; os que les organisations ouvrières et sociales ' soient officiellement représentées à la Conférence de la paix. il- ***' e8 Amsterdam, 15 octobre î iil On annonce que M. Colyn, ancien ministre de la guerre, est parti pour Londres à bord d'un navire-hôpital. Son voyage n'est sans ;e* doute pas rien qu'un voyage d'affaires; il se 5_x rapporterait au contraire à la question de Ja paix. On sait que M. Colyn a déjà travaillé à Londres en faveur de la pai?. D'après d'autres informations, son voyage aurait trait à la on question belge. on *•# ne Zurich, 15 octobre : ne L'Agence Stefani publie la note suivante i ra- — Afin de ne pas laisser égarer l'opinion publique au siTjet de la signification que pourvu raient présenter les conséquences de la ré-0i. ponse de l'Allemagne à la note du président 3n. Wilson, il est nécessaire de s'en tenir stricte- ' ment aux faits auxquels cette réponse a suc-ns cédé. Même au cas où l'Allemagne eût éludé . les trois questions, M. Wilson eût dû tout de même, d'accord avec les gouvernements alliés, ' ' arrêter les conditions auxquelles un armistice pourrait être conclu. Ces conditions doivent, a pour éviter les traquenards, offrir des garan-es' ties militaires réelles que l'armistice ne sera DS pas utilisé au profit de l'une des parties belli-ns gérantes. » ïe, « OPINIONS DE LA PRESSE ils Paris, 14 octobre! es. Dans son commentaire "de la réponse allo-ies mande, le Temvs expose qu'il y a doute sur le lir point de savoir si l'Allemagne accepte les is- points fondamentaux de M. Wilson comme irs base de négociations ou comme conditions, ce ur qui est tout différent. irs — D'autre part, dit-il, l'Allemagne feint de considérer le président Wilson comme un ar-re- bitre qui se serait assigné pour mission de ja. mettre le monde entier à la raison. Cela suffit ns à donner l'idée de ce que pourront être les ies délibérations. L'Allemagne accepte d'évacuer .es les territoires occupés, mais en même temps e_ elle remet tout en question en proposant la no-' mination d'une commission mixte chargée d'établir un accord au sujet de l'évacuation. un Tout bien considéré, la note allemande ne réponà~~pàs à la dernière question de M. Wil-son. La domination des Hohenzollem a tout "e simplement changé d'étiquette, rien de plus.» Le Journal des Débats estime que les Alliés J ne peuvent se contenter des belles paroles du i cm prince Max de Bade et qu'ils doivent exiger ii* des garanties palpables. , es, * ta- Turin, 14 octobre ; les De la Stampa : •îé- — M. Wilson est décidé à examiner avec ré- bienveillance même la plus mince possibilité de ramener la paix. Il donne là une bonne le-ur. çon aux journaux bellicistes qui, après quatre p(5. ans, ne se rendent pas encore compte de la charge formidable que cette guerre entre peuples fait peser sur l'humanité. ar- 5S€ Berne, 14 octobre : 3ja Les journaux ententophiles dô là Suisse romande, en exprimant leur joie de voir luire . enfin dans le lointain l'aurore de la paix, esti-( ment que l'Allemagne a été acculée à une espèce de capitulation. lie La Tribune de Genève et la Suisse disent )n" qu'il faut se réjouir de la réponse à la note de M. Wilson, mais qu'il a lieu de faire des réserves. La Feuille dit que M. Wilson va être obligé de jouer cartes sur table et de prouver que ses iy belles maximes sur la justice et le droit ne IA sont pas rien que des mots sonores. La conversation va continuer maintenant non plus entre M. Wilson et Berlin, mais entre M. Wilson et rte l'Entente. Le Président a un beau rôle à jouer a comme médiateur et arbitre suprême, mais il ?i6 n'y peut réussir qu'à la condition de reprendre ~rïe la position qu'il a abandonnée le 1er janvier 1917. **» Copenhague, 14 octobre : La presse danoise est unanime à saluer la réponse de l'Allemagne comme le prélude de la paix. je' Le Potitiken déclare que cette réponse très Bes claire ne laisse la place à aucune ambiguïté. a" En acceptant les quatorze points du pro-Qte gramme wilsonien, l'Allemagne reconnaît ^ qu'il existe une question d'Alsace-Lorraine et une question polonaise. La proposition de l'Allemagne de nommer une commission mixte ne ide touche pas au fond de la question; elle n'en ye concerne que les modalités d'application et il reg est dès lors à présumer que les conditions de M. Wilson sont acceptées intégralement. Le 'un j°ur au(Iuel aspire l'humanité tout entière et qui verra luire l'aurore de la paix s'approche à grands pas. Le Derlingske Tidende estime que la volonté de l'Allemagne de conclure la paix doit amener un accord définitif et croit que le monde u-e : marche vers la réconciliation. Là' Le Social4cmocraten déclare qu'il n'y a pas d'autre interprétation possible, après la réponse de l'Allemagne, que la conclusion de la paix. — L'Allemagne a répondu clairement et affirmativement aux trois questions posées. Est-il possible qu'après cela des difficultés surgissent au sujet de leur application ? La soif de paix qui se fait jour d$ns tous les pays fera certainement trouver la solution de ces difficultés. Une fois l'armistice conclu, il sera virtuellement impossible de reprendre les hostilités, 9 JLa guerre navale La Haye, 14 octobre : A la suite des démarches faites par le ministre des affaires étrangères, le» gouvernement allemand s'est déclaré prêt à accorder trois sauf-conduits à des navires se trouvant dans les ports hollandais jusqu'à concurrence de 50,000 tonnes brut, à condition que les gouvernements alliés déclarent formellement ne pas. s'opposer au départ de ces navires et à contrecarrer leur voyage. En attendant que les garanties désirées Saoient fournies, on pourrait aller embarque/ 1 en Argentine les 40,000 tonnes de céréales pa-niliables qui forment le reliquat des 100,000 tonnes que les gouvernements alliés ont mis à la disposition de la Hollande. Washington, 14 octobre * 1 Le Ticonderoga, que l'on savait avoir été séparé de son convoi, a été détruit à coups de grenades. On craint que toutes les personnes qui se trouvaient à bord, au nombre d'environ 250, aient péri. Le ministère de la marine a été avisé que vingt hommes de l'équipage ont 4$è débarqués dans un port américain par un vapeur anglais. Copenhague, 14 octobre! Le vapeur norvégien Lune'field a été coulé dans le golfe de Gascogne. On ne sait rien du sort de l'équipage. %** Rotterdam, 14 octobre : Au cours du mois de septembre, 318 mines ont été relevées dans les eaux hollandaises, dont 263 anglaises, 1 française, 33 allemandes et 21 d'origine inconnue. Depuis le début des hostilités, il a été relevé 4,540 mines anglaises, 81 françaises, 397 allemandes et 511 d'origine inconnue. EN AMÉRIQUE Washington, 14 octobre : M. Hoover, ministre du ravitaillement, annonce que les Etats-Unis devront envoyer 5,730,000 tonnes d'approvisionnement de plus que l'année passée aux armées américaines et aux Alliés. M. Hoover estime que les besoins globaux des Alliés pour l'année qui a commencé le 1er Juillet dernier s'élèveront à 17 millions 550,000 tonnes, dont 2,600,000 tonnes de viande et de graisses, 10,400,000 tonnes de blé paniflable, 1,850,000 tonnes de sucre, 2,700,000 tonnes de grains pour l'alimentation des chevaux.M. Hoover demande une nouvelle réduction volontaire de la consommation des principaux aliments pour éviter de recourir au rationnement obligatoire. Les importations de sucre, de café et de fruits tropicaux des Etats-Unis doivent diminuer. On le voit, la tâche du ministre du ravitaillement es*, loin d'être aisée, t** New-Yorlt, 14 octobre : Une dépêche de Duluth (Minnesota) dit que .500 personnes ont péri dans un incendie de forêts dans le nord de l'Etat de Minnesota, entre Ashland et Nooselak. Les pertes se chiffrent par un grand nombre de millions de dollars. Les événements de Russie La Haye, 14 octobre : L'Osservatore Romano écrit qu'à' l'initiative du Pape, le consul autrichien à Moscou a fait auprès du gouvernement bolcheviste des démarches afin d'obtenir des nouvelles sur le sort de la Tsarine et de ses filles. Le gouvernement bolcheviste a déclaré ne pas savoir où la Tsarine et ses filles se trouvent. Des hom- ( mes de confiance auraient été chargés de faire ' une enquête. ••• l Stockholm, 14 octobre : Le ci-devant chargé d'affaires du gouvernement maximaliste à Londres, M. Litvinof, 5 qui vient de rentrer à Moscou, a déclaré dans J une séance du Soviet qu'il ne fallait pas son- ! ger du tout à la possibilité qu'une révolution 1 puisse éclater en Angleterre. Il considère les 1 Anglais comme les plus grands ennemis de ! la liberté et craint qu'une Angleterre victorieuse ne signifie la chute du gouvernement ^ révolutionnaire en Russie. Kief, 14 octobre L'Agence télégraphique de l'Oukraine annonce que les cosaques du Don ont de nouveau franchi le Don dans la direction de Zarizyne, J&ndis que l'armée d'Astrakhan avançait sur 1 (rcette ville et s'en approchait à 15 verstes. Stockholm, 14 octobre : Le bruit se répand dans les cercles ©ukrainiens qu'il faut s'attendre pour ces jours-ci à un coup d'Etat à Kief, qui aurait pour but de restaurer la monarchie dans cette partie de la Russie. Un ministère monarchiste serait constitué immédiatement et un Parlement convoqué où les classes possédantes seules et les lettrés seraient représentées. L'idée d'un Etat fédératîf conforme aux aspirations de Miloukof gagne du terrain. Quoi qu'il en soit, les Oukrainiens continuent à se montrer adversaires résolus des bolchevistes, dont ils souhaitent la chute prochaine. Un télégramme de Pétrograd annonce que les membres de la Commission de la paix russe,venue à Kief pour négocier ont été arrêtés à leur retour par la police ©ukrainienne et soumis à une visite corporelle. On a procédé à l'arrestation de seize délégués des Soviets et de trente-cinq soldats russes. Les documents diplomatiques trouvés en leur possession ont été mis sous scellés et retenus. D'après d'autres informations, un consejj des ministres assez mystérieux se serait tenu à Kietf, où la question du renversement du gouvernement des Soviets et le rétablissement 1 de l'ancienne Russie auraient été discutés» 1 Berlin, 14 octobre : Le Vorwdrts dit que les milieux gouverne- : mentaux russes attachent une grande important aux arrestatipns et estiment qu'elles équivalent à une rupture des relations diplomatiques entre la Russie et l'Oukraine. On sait que la délégation russe pour la paix ne s'est décidée à partir pour l'Oukraine qu'après que l'Allemagne lui eut donné la garantie for- ! inelle et absolument officielle qu'elle y serait en sécurité. *** Berlin, 14 octobre : On annonce officiellement que la Pologne continuera jusqu'à nouvel ordre à être occupée militairement, mais que, par contre, l'administration civile sera peu à peu liquidée, au fur et à mesure que la Pologne disposera du personnel nécessaire pour remplacer celujç en fonctions dans les services de l'agriculture,,des prisons et du travail, les administrations ressortissant au domaine militaire, alimentation, population et occupation, devant rester entre tes mains des Allemands. COMMUNIQUES OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales ç> Berlin, 15 octobre. — Officiel de ce midi : r Théâtre de la guerre à l'Ouest. £ Armées du feld-maréchal prince héritier d Rupprecht de Bavière: , l • En Flandre, l'ennemi a repris l'offensive sur e un' large front entre Zarren et la Lys. Il a i réussi à dépasser notre position la plus avancée. Vers midi, le combat s'est arrêté dans la t ligne Cortemark-est de Roulers — qui est resté 1 à l'ennemi après un combat acharné — sud- j 1 ouest d'Iseghem et nord-est de Menin. Malgré o les fortes attaques de l'ennemi, nous avons c tenu Menin et Wervicq. Les tentatives faites par l'ennemi pour franchir la Lys près de Co-mines ont échoué. Au cours des nouvelles attaques prononcées l'après-midi par l'ennemi, nous avons perdu Handzaeme et Cortemark. ^ De fortes attaques ennemies .appuyées par des chars d'assaut, ont échoué des deux côtés de Gits. Entre Iseghem et Menin, l'ennemi n'a ] plus réussi l'après-midi qu'à gagner peu de 1 1 terrain. Combats d'avant-postes fructueux ^ pour nos armes à l'ouest de Lille et sur le ] canal de la Haute-Deule. Dans le secteur de la Selle, des attaques partielles ennemies ont ] échoué au nord de Haussy et près de Saint- < 1 Souplet. 1 Armées du prince héritier allemand : 1 Au milieu d'un épais brouillard matinal, ■ l'ennemi a attaqué à l'est de Saint-Quentin en ; i traversant l'Oise ; il a pris pied passagèrement ! sur les hauteurs situées au sud de Macquigny 1 • et au nord d'Origny. Un© contre-attaque enve- | loppante l'a de nouveau rejeté de ces hauteurs sur l'Oise. Violents combats partiels devant notre nouveau front au nord de Laon, à i l'ouest de l'Aisne et dans la boucle de l'Aisne, i au sud-ouest de Grandprê. Armées du général von Gallwitz : Entre l'Aire et la Meuse, les Américains ont attaqué avec d'importantes forces. C'est à l'est ; de l'Aire et des deux côtés de la route de Char-, pentry à Bantheville que la bataille a été le s plus chaude. Les attaques, dont certaines ont s été renouvelées jusqu'à quatre fois, ont , échoué, sauf que l'ennemi a gagné localement î du terrain des deux côtés de Romagne. Théâtre de la guerre au Sud-Est. Petits combats sur les hauteurs situées au nord-ouest et au nord de Nisch. •*» Berlin, 14 octobre. — Officiel du soir : En Flandre, l'ennemi a attaqué sur un large - front entre Dixmude et la Lys. Nous avons r paré le coup. 3 Sur l'Oise et sur l'Aire, ainsi qu'à l'ouest de I la Meuse, des attaques françaises et améri-3 caines ont échoué. 3 Berlin, 14 octobre. — Officieux : s Les faubourgs de l'ouest et du sud de Lille, 0 Lomme, Haubourdin, Petit-Renchin et Th-u-mesnil, ont été bombardés hier >par des canons de moyen calibre. A Tempîemars, au sud de 1 Lille, les premiers coups de canon ont endom-c magé des maisons. Wambrechie3, Le Quesnoy - et Lanteris ont été bombardés. Le bombarde-i, Lhomme, Haubourdin, Petit-Renchin et Thu-s a fait de nombreuses victimes parmi la population civile. Le village de Grand-Pré et celui de - Brîquenay, à sept kilomètres du premier, ont été pendant les semaines écoulées fort endommagées par l'artillerie ennemie. e Berlin, 14 octobre. — Officieux : e Nous avons méthodiquement repUé notre front ;» entre l'Oise et l'Aisne, laissant à des amère-■" gardes de tenir à une distance respectable, avec e leurs batteries ou leurs canons isolés, l'ennemi qui n'avançait d'ailleurs que prudemment et lentement. Les Français se sont bornés à faire bombarder par leurs escadrilles d'avions les \ villages situés à l'arrière de notre front, oe qui nous a permis d'effectuer le travail énorme du repli de nos lignes en toute tranquillité. Ce tra-0 vail ne comporte ipas seulement le transport vers l'arrière de tout notre matériel de guerre et l'é-i. vacuation de nos grands stocks de munitions et e de nos magasins de ravitaillement, mais enco!*e .. le déménagement du nombreux matériel destiné ù à tenu* les canons, les mitrailleuses, etc., en état, y compris les machines et les stocks de e pièces de rechange. Le correspondant anglais Philippe Perzeval a publié le 11 octobre un article où il parle ainsi de la résistance croissante de l'Allemagne : — Les forces anglaises se heurtent à une ré-sistance plus forle et mieux organisée et s^rtf 3 obligées de ralentir leur avance au fur et à me-j. sure qu'elles approchent du nouveau rempart n que constitue la position de défense de l'en-,g nemi qui contre-attaque opiniâtrement partout en e ce moment. La plus grande partie de la zone à travers laquelle nous avançons est prise sous rï une violente canonnade.De durs combats ont eu lieu pendant la nuit et la matinée dans le quartier est du Cateau: les soldats de la 66* et de la 25° division qui avaient pénétré hi«r dan3 la L_ ville après une brillnte attaque, s'y sont l.eur-u tés au feu violent des mitrailleuses qui s'y ^ étaient nichées dans des positions judicieuse. ^ ment choisies. » Berlin, 15 octobre. — Officieux : Les détachements de motocyclistes allemands j. se sont particulièrement distingués lors de la ré-à sistance aux attaques de la cavalerie anglaise [e dans le secteu.r à l'est de Cambrai et de Saint-a Quentin. Ils se sont vaillamment comportés dans les combats d'arrière-gardes. Les masses de ca-valerie anglaise qui s'avançaienb partie en ti-ù railleurs, partie en masses serrées, n'ont pu s. atteindre aucun de leurs objectifs et leurs atta-if ques se sont écroulées de façon sanglante de-ie vant nos lignes. Les pertes essuyées par les 1S corps de cavalerie anglaise, qui étaient chargés ,s de provoquer la percée décisive près de Valen-;e ciennes, ont été particulièrement lourdes. Communiqués des armées alliées r- ,e Paris, 14 octobre. — Officiel de 3 heures : 3- Sur l'ensemble du front, nous sommes restés j. en contact étroit avec l'infanterie ennemie. Ayi, sud de Çhâteau-Porcien, nous avons rejeté sur 3. la rive nord du canal les derniers éléments ennemis qui résistaient encore* $ •** u Paris, 14 octobre. •—■ Officiel de 11 heures : u Des opérations locales nous ont permis it d'améliorer nos positions sur la rive gauche de l'Oise, dans la région de Mont-d'Origny. Au sud de la Serre, nous avons occupé Mon-ceau-les-Loups et sommes parvenus à 1 kilo-s. mètre au sud d'Assis-sur-Serre ; avec la coop£-r. ration des troupes italiennes, nous avons en-;s levé et dépassé Sissonne. Plus à l'est, malgré j. une résistance très vive de l'ennemi, nous _ avons largement progressé sur la rive nord de l'Aisne et avons porté nos lignes au delà s, des villages de la Malmaison, Lor-le-Thour, r £aint-Germainmont. Dans la région d'Asfeld, . " hous avons franchi l'Aisne en plusieurs points II au nord de Blanzy. Londres, 14 octobre. — Officiel: L'ennemi a ouvert hier après-midi un éner-ie Çique bombardement sur un large front au J" nord du Cateau. Sous la protection de cette canonnade, de violentes attaques d'infanterie •u ont été dirigées contre la position que nous 11 occupons à l'est de la Selle, dans les environs !n d& Solesmes. Nous les avons efficacement re-?s poussées au milieu d'un combat acharné. Ap-s- puyée par des tanks, l'infanterie allemande a ci. vainement attaqué hier nos positions établies re en face de Haspres. Au sud et au nord de Douai, nos patrouilles ont avancé hier et la nuit sur nombre de points et fait des prisonniers. Au sud de la Lys, opérations locales seulement. Nos patrouilles et nos détachements avancés ont été actifs; ils nous ont permis d'avancer sur certains points et de faire des prisonniers. Dans les environs d'Erquenchin ' et au sud de Mesmaquart, combats locaux qui nous ont valu des prisonniers. Malgré le brouillard et la plufe, nos aviateurs ont énergiquement bombardé et mitraillé S l'ennemi le 13 octobre. Le temps s'est amélioré ; la nuit. Nous avons lancé douze bombes sur d'importants points de jonction de chemin j de 'er. *** Rome, 14 octobre. — Officiel : Le 12 octobre au soir, l'ennemi a tenté une énergique attaque sur la Piave, vis-à-vis de Zenson; son opération a complète-| ment échoué. Nous avons dispersé sous [ .notre feu les bateaux ennemis et forcé à une » retraite précipitée les nageura qui les ac-: compagnaient. Les Autrichiens ont subi de J fortes pertes. L Nos patrouilles ont pénétré hier dans les t postes ennemis avancés au nord de Sano . (ouest de Mori) et en ont dispensé les occupants; elles sont rentrées dans nos lignes avec des prisonniers et du matériel. Sur le reste du front, fructueuses opérations de [ nos éclaireurs. # t Dans le secteur de la Pertica, nous avons r fait des prisonniers. . 11 — DÉPÊCHES DIVERSES Berlin, 14 octobre ï ( Le chancelier a reçu le nouveau chef du t cabinet civil, M. von Delbruck, et M. Rosen, ( ministre à La Haye. } Berlin, 15 octobre : ] Le « Vaterlandspartei » (parti pangermain) < a envoyé au Chancelier une adresse où il est j dit : : — Le parti soutiendra le gouvernement dans 1 la tâche difficile d'assurer au peuple allemand ' une paix honorable. Cependant, nous ne pouvons laisser passer cette heure grave sans exprimer notre ferme espoir qu'au cas où la démarche du gouvernement allemand ne serait pas appréciée à sa valeur par nos ennemis ou que des exigences seraient posées qui mettraient en péril l'honneur ou l'intégrité de l'Empire allemand, le gouvernement décidera d'appeler le peuple allemand à la défense na- 1 tionale. Le peuple allemand, uni, déploiera alors une force de résistance qui brisera les assauts de l'ennemi. « Berlin, 14 octobre : Le parti conservateur de la Chambre des députés de Prusse a voté hier à l*Wanimité la résolution suivante : — A cette heure extrêmement critique pour la Patrie, où il faut songer à s'armer en vue des durs combats qu'il faudra livrer pour l'inviolabilité de son sol, le parti conservateur de la Chambre des députés considère que le patriotisme lui impose le devoir de mettre au second plan toutes les luttes intérieures et est prêt à faire dans ce but de lourds sacrifices. Tout en restant convaincu,aujourd'hui comme naguère,que la (( radicalisation » de la Constitution prussienne ne sera pas un instrument de salut pour le peuple, il est prêt, d'accord avec la récente attitude de ses amis à la Chambre des Seigneurs, et en vue de fortifier l'unité du front au dehors, à renoncer à la résistance qu'il opposait à l'établissement du suffrage égalitaire en Prusse, n *** Strasbourg, 14 octobre i En même temps que le statthalter et le sè-crétaire d'Etat, les trois sous-secrétaires d'Etat Kûhler, Menge et Cronau ont donné leur démission. La publication de la constitution du nouveau gouvernement est, paraît-il, imminente.Vienne, 14 octobre : Les journaux de midi annoncent que l'Empereur a accepté la démission du président du Conseil, baron von Hussarek, et chargé le comte Sylva Tarouca de constituer un nouveau cabinet, mais cette nouvelle n'est pas confirmée. Budapest, 14 octobre : l Les journaux annoncent que M. Weckerlé, t président du Conseil des ministres, s'est rendu : à Vienne pour présenter au Roi la démission i du cabinet. On dit que M. Naway, ancien président de la Chambre des députés, serait i chargé de constituer le nouveau ministère. 1 Amsterdam, 14 octobre : ' On mande de 'Washington à' l'Agence Vaz • Diaz : — Par l'intermédiaire du ministre d'Espagne à Constantinofcle, la Turquie a prié les Etats-Unis de s'interposer pour amener la paix. La Turquie est disposée à accepter les conditions posées par M. Wilson le 8 janvier. La note de la Turquie a été transmise, à Madrid au ministre des affaires étrangères. Cette note demande aux belligérants d'entamer des négociations et de conclure un armistice général.Berne, 14 octobre : Le parti ouvrier anglais organise pour la première semaine de novembre un congrès à Londres pour prendre position dans la question des futures élections. *** Berne, 14 octobre : Dans diverses parties de l'Angleterre, plusieurs fabriques de munitions ont dû fermer faute.de charbon. 5 *** Londres, 14 octobre : Le Daily News apprend de Dublin qu'il y a j des motifs de croire que l'on a abandonné l'idée d'introduire le service obligatoire en Irlande. De même, la question du Home Rule semble être abandonnée. Au moment où le 5 pays paraît s'acheminer vers une paix rapide, j il semble de plus en plus que la Grande-Bre-' gagne se rendra à la Conférence de la paix 1 sans pouvoir montrer un règlement de la ques-. tion irlandaise. Dans ces conditions, la Con-. férence de la paix ellemême ou un autre or-. Nanisme international devra entreprendre le s ^règlement de la question irlandaise. M. Lloyd 5 \ George fera probablement l'impossible pour ] ïi'empôcher. On croit qu'il parlera à la Cham-i jbre des Communes de cette question et qu'il ffera valoir que l'affaissement imprévu de l'en-'/ nemi ne lui a pas laissé le temps de la régler ; plUS tôt- *** Lyon, 14 octobre i L'Express annonce que la grève du person-- bel des maisons de confection à Paris s'est 1 .terminée, au bout de trois semaines, par un 2 i échec complet. Les grévistes ont dû reprendre 3 fie travail sans conditions, ce qui a causé un s svif mécontentement dans les milieux socia-s listes. Paris, 14 octobre : i On mande de Lisbonne à l'Agence Havas.: s — Le Portugal est en état de siège. Le président a repris le commandement direct des s forces de terre et dç mer. » ' •*- • PETITE GAZETTE État d'esprit J'aurais donné quelque chose pour que ce» i Monsieur, avec qui je passai hier une heure,? v se trouvât dans un autre état d'esprit. Je m'ex- > \ plique: il y a deux mois encore, il se serait! l fait couper en petits morceaux plutôt que d'admettre qu'une autre solution fût possible quej ! «la solution par les armes». Une paix par | compromis? Rien que d'y penser était une! p honte. Or, maintenant qu'il semble qu'une; ( paix de cette dernière espèce soit la .seule paix! { que l'on puisse raisonnablement escompter, il! \ s'en fait le champion à tous crins. Son irré-! \ ductible jusqu'auboutisme s'est trouvé comme \ qui dirait subitement bouclé, et le président: \ Wilson est devenu le plus proche et le meil-i leur de ses cousins. Si je vois quelque motif1 de m'en plaindre ? A coup sûr, non ! Cette évo- I lution devait se produire dans la majorité des - / esprits sous le poids d'arguments aussi irré-; / sistibles que nombreux, et vous verrez que le t temps n'est pas loin où l'on montrera du doigt,\ S comme étant des fous, ceux qui persisteront ? i dire que le bonheur du monde ne sera défini-, \ tivement assuré que lorsque l'on aura exter-; \ < miné, par le fer, la corde ou le feu, le dernier, , de nos ennemis. Donc, c'est très bien. Maisj voici que mon homme, dont les idées se-sonf i ainsi modifiées, en est à ne plus rien com-» prendre de oe qui se passe. Du moment où le; i programme de Wilson a été accepté, qu'est-ce; i donc que l'on peut encore bien attendre pour , mettre fin aux hostilités? Pourquoi n'a-t-on; pas signé déjà cet armistice que le monde en-; i tier attend comme le signal de la délivrance î: Oui, pourquoi? Et mon homme d'ajouter: — Vous verrez, du reste, qu'avant qua-; ;• rante-huit heures ce sera chose faite, et peut-1 être même, avant que ce délai soit expiré, le: câble nous transmettra-t-il la bonne nouvelle.-Dès lors ,l'évacuation de notre pays ne pourrai! plus souffrir aucun retard. J'imagine qu'avant*? quinze jours nos vaillantes troupes seront ren-; 1 trées dans leurs foyers. Avant quinze jours ? » Oui, et même mettons dix jours pour serrer de plus près les probabilités... On pourrait, par; exemple, fixer au 31 octobre la date de la* réunion solennelle du Sénat et de la Chambre ) des représentants, et à ce propos précisément t je me suis laissé dire, pas plus tard que tout? à l'heure, par une personnalité que j'ai les meilleures raisons de croire bien informée* que... » j Et voilà mon homme lancé à fond 1 Or, reconnaissez, en cet homp&e dont je voua parle, nonante pour cent des hommes — et des, femmes — que vous connaissez, et n'oublie» pas, le cas échéant, de vous y reconnaître* vous-même. C'est bien ainsi, en effet, que la/ foule, sous couleur de raisonner, déraisonner à plaisir. Elle a comme un besoin incoercible de dire des bêtises. Trouvez-vous pas ? Ceci, en somme, rime à dire que vous devez* „ garder tout votre calme et tout votre sang-» 3 froid et empêcher vos nerfs de vous conduire., La paix approche, espérons-le, mais n'oubliea pas qu'avant que sa silhouette, qui se profile en beauté sur l'horizon, soit comme une réa--3 lité tangible, il faut que s'accomplissent des» " rites auxquels ni vous ni moi n'avons rien à} voir, et que ces cérémonies préparatoires pren-» 5 nent fatalement du temps. Est modus in rébus< r a dit quelqu'un. Donc, soyez patient. i Et je voudrais vous dire timidement autre» s chose encore sur quoi une de mes amies attira e mon attention : s — Je suis si heureuse, m'écrit-elle, d'entre-s voir la fin du cauchemar!... Vous savez, vous* f à qui j'ai si souvent dit mon découragement eti 0 ma lassitude, combien ardemment j'ai espéréf i- ce moment. Et cependant je ne puis m'asso-t cier à la joie exubérante de la foule. C'est quer fi je pense trop, moi qui vais revoir mes aimésf et à qui pas une tête chère ne manquera, à) r ceux qui ne reviendront plus... Je pense aui a deuil de toutes ces mères, de toutes ces t épouses, à qui la joie bruyante des autres doiii faire si mal! Et aujourd'hui que le retour esti certain, je me sens des envies d'aller auprès de celles qui se cachent pour pleurer, J'eni ». connais tant !... » 1 Oui, c'est encore une de ces choses aux^ . quelles vous penserez, n'est-ce pas?..* * Vêrrerie /a Réunion, Jumet, continue expédition verres, glaces, mastie, etc., franco parionî. 53660 i- Les nouveaux riches •; 11 Si nous brisions une lance en leur faveur^ e à l'occasion de leur prochaine rentrée dansl 1_ la vie courante ? Si ce n'est pas un cri m» s d'être pauvre, ce n'est pas un crime d'être un nouveau riche. Il y a là beaucoup de« chance ! Il en est des affaires comme d'unj fougueux attelage: il. arrive que les chiy 5. vaux s'emportent et mènent le conducteu? u beaucoup plus loin qu'il ne voulait aller. Tefl n qui avait commencé une modeste entrepris4 a vu reluire des tentations tout a fait im it prévues. Dans telles circonstances, il au^ rait fallu des héros pour repousser lea avances de la fortune. Or, tout le monde* sait que les héros sont sur les champs dei iz bataille. La richesse est une carrière où tout lef s- monde veut parvenir, mais où — comme di-» îs sait un ironiste — nul ne veut être parvenue la II faut sortir tout armé du cerveau de Mi-îs nerve ou de la cuisse de Jupiter: enl r. somme, avoir toujours roulé sur l'or. C'esti fi- une étrange exigence. Dans ce /'travers, le£ te parvenus donnent eux-mêmes, à de très/ îs rares exceptions près. Nous connaissons é- tous de fort braves gens qui n'aiment pasi qu'on leur rappelle le nom du vaisseau oùj ils ont été mousse ; ce ne sont pas eux quil écriraient leur biographie, à l'exemple ail la milliardaire Carnégie, pour aVoir le malin» à plaisir de raconter aux grands, dont ils sonti s- devenus les égaux, comment ils ont faitf leur entrée dans la vie, un balai à la main ou en vendant des journaux, comme le cé* lèbre Thomas-Alva Edison. Que diable! on n'est pas riche depuis " Adam. S'il nous fallait rechercher l'origine de toutes les grandes fortunes et de£ fortunes moyennes, dont les possesseurs portent depuis une, ou deux, ou trois générations des noms respectés, probablement! lé aurions-nous bien des surprises. Toutes n'ont pas été gagnées aux Croisades S I^ai ,e plupart d'entre elles ont pour origine lai ,e spéculation, faite le plus sauvent dans le?# moins nobles circonstances. Ce n'est pasf 0! d'aujourd'hui que datent, les nouveaux riJ ■lx ches. Le commerce, l'industrie, l'habiletéf s. professionelle, la chance ou la loterie, sur-* n" tout le savoir-faire, fournissent actuelle-* r. ment leur lot de parvenus. Ceux d'au jour-» je d'hui ne sont pas plus étonnants que ceux} r(j d'hier. | ir Contrairement à l'opinion générale, mo-q. queuse et un peu haineuse, jugeant à tort# -il et à travers, il y aurait beaucoup à atten* n. dre des nouveaux riches. Ils répondraient? pour la plupart à la définition de ce quen l'on est convenu scientifiquement d'appel 1er un «sang neuf». Un médecin à qui£ nous demandions ce que signifie exacte-n- ment l'expression si souvent employée, etf st à laquelle on donne généralement: un sensf in régénérateur, nous répondait : re — Un 6ang neuf, c'est celui des familleaf in où, pendant plusieurs générations, ,1'on & a- beaucoup travaillé et peu mangé. Et il ajoutait : — Le sang paraît posséder dans ces coŒty ditions des vertus latentes et ses qualités se* transmettent aux enfants par alliance. » j é- Les nouveaux riches ne sont donc social îs lement pas,à dédaigner. Ils sont capable^ d'un précieux apport à l'édifice social 11$. PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, fr. 1.00. — Réclames awxnt les ann., la lig.# (r. 2.50. — Corps du journal, la lig., fr. 7.50. — Faits divers, la ligne Ir. 5.0Q, — Nécrologie, la lig., fr. 3.50. — Coin des Eleveurs annonces notariales, avis de sociétés Rassemblées,, paiement de coupons, tirages), la ligne fr. 2.00. BUREAUX doJ3 ix 17 heures. Direction et Administration : ijj] ifi*" i? Jos. AlORESSÉE. directeur. Sfïeî'îïr'fâEiî ICSOcfpâyo 19HS JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : 3Q Centimes 5* Année. — É° 140®

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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