La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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14 oktober 1918
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s.n. 1918, 14 Oktober. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xp6tx36r9t/
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PRIX DES ABONNEMENTS : g mois (nor.-décemb.), 10.00; 1 mois (noY.)t 6.00, Ia$ demandes d'abonnement sont reçues exclusif fument pat les bureaux et les raoteurs des postes. — réclamations concernant les abonnements doivent ctre adressées exclusivement aux bureaux de poste. AOMINISrRATION ET REDACTION fllontagno-aux-H-rbos-^otagôres, 31, Bruxelles. LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, tr. 1.C0. — Réclames avani les ann.y la lig., tr. 2.60. — Corps du journal, Ui lig., tr. 7.50. — Faits divers, la ligne tr. 6.00^' — Nécrologie, la lig., fr. 3.50. — Coin des Eleveur* annonces notariales, avis de sociétés (assemblée^ paiement de coupons, tirages), la ligne fr. 2.00a BUREAUX dejï à 17 heures. Direction et Administration : Mfëti'l i? '"-M- Jos. MORESSÉE, directeur. Aujourd'hui s PEUX PAGES Réponse ' de l' Allemagne au Président Wilson Berlin, 12 octobre. — Officiel : En réponse aux questions du président des Etats-Unis d'Amérique, le gouvernement allemand déclare ce qui suit : Le gouvernement allemand a accepté les points fixés par le président Wilson dans son message du S janvier et dans les discours qu'il a prononcés ultérieurement comme bases de la conclusion d'une paix durable fondée sur le Droit. Les négociations à. entamer auraient donc simplement pour but de se mettre d'accord sur les détails de leur application pratique. Le gouvernement allemand se base sur l'hypothèse que les gouvernements des puissances associées aux Etats-Unis se placent sur le terrain des manifestations du président Wilson. D'accord avec le gouvernement austro-hongrois, le gouvernement allemand, en vue d'aboutir à la conclusion d'un armistice, se déclare disposé à, entrer dans les vues du Président en ce qui concerne ses propositions d'évacuation. Il laisse à. M. Wil3on le soin de provoquer la réunion d'une commission mixte qui serait chargée de conclure les accords que demande l'évacuation. Le gouvernement allemand actuel, qui assume la responsabilité de la démarche en faveur de la paix, a été constitué après des délibérations avec la grande majorité du Reichstag et en communauté d'idées avec celle-ci. Appuyé par la volonté de cette majorité dans chacun de ses actes, le chancelier de l'Empire parle au nom du gouvernement allemand et du peuple allemand. Berlin, le. 12 octobre 1918. (Signé) SOLF, secrétaire d'Etat des affaires étrangères, La réponse de l'Allemagne à M. Wilson de la justice dans laquelle il est entré. Les nous rapproche de la paix à pas de géant, événements vont se précipiter. Nous som- Le gouvernement allemand accepte les mes persuadés que nous verrons dans peu points de vue du président des Etats-Unis, de jours la fin de l'œuvre horrible de car- U consent à l'évacuation des territoires oc- nage et de destruction qui fait depuis tant cupés et laisse à M. Wilson le soin de pro- d'années saigner les cœurs. Puissions-nous voguer la réunion d'une commission mixte ne pas nous tromp3r ! Puisse aussi le peu- chargée de conclure les accords qui s'im- pie belge continuer à donner à l'Univers le posent à cet égard. Nous sommes convain= spectacle d'une dignité et d'une force d'âme eus que le président des Etats-Unis, aujour- qui n'ont jamais f--chi durant des années d'hui vraiment arbitre du monde, conti- de souffrances morales et de privations I nuera à suivre la voie de la conciliation et LA GUERRE 1,533° jour de guerre Les belligérants sont entrés en contact dans le secteur de Douai. Au norcl-est de Cambrai, les Anglais ont atteint Avesnes-le-Sec et Les hauteurs qui bordent la Selle à l'ouest. Entre Soieemes et Le Cateau, les Alliés ont prononcé de fortes attaques ; ils ont progressé tu ut d'abord au centre de ce front, des deux côtés de Neuviliy, mais les Allemands ont rétabli la situation par une vigoureuse contre-attaque. Les Allemands ont aussi résisté à de forts assauts dans tout le secteur à l'est de Bohain, de même qu'ils sont parvenus à empêcher les Français de traverser l'Oise à l'est de Saint-.Quentin.Entre l'Oise et l'Aisne, les Alliés suivent les Allemands, qui exécutent un vaste mouvement de retraite. Les Américains ont poursuivi leur violente offensive sur la rive droite de la Meuse, dans la région au nord-est de Beaumont. Après des corps à corps acharnés, les deux partis sont restés sur plaça. i BËPOKSE DE L'iLLEliBIE > . La réponse de l'Allemagne est aussi explicite que la demande du président Wilson était précise. On en connaît le texte. Elle adopte les propositions de M. Wilson et, sur les points essentiels, en répète à dessein et presque mot à mot les termes mêmes. Vu l'importance et la portée des documents en question, on pense bien que des deux côtés les hommes les plus compétents, juristes, diplomates, etc., collaborent à la rédaction et que les termes en sont soigneusement pesés. Pour cette raison, il ne sera peut-être pas inutile de faire observer que la note américaine emploie le mot « conditions » (Bedingungen dans le texte allemand) ; la réponse dit que « le gouvernement allemand a accepté les stipulations des discours du 8 janvier, etc., par lesquelles le président Wilson a établi la base d'une paix durable fondée sur le droit (die deutsche Rcgiering hat die Sdtze angenom-men, etc.). » Il est certain que la teneur de cette formule peut et doit fournir matière à discussion. Le président Wilson l'admet, puisqu'il demande si le but du gouvernement allemand, en entrant dans oette discussion, serait uniquement d'arriver à un accord sur l'application des détails pratiques. ' Le gouvernement allemand répond par l'affirmative.Il ne semble pas douteux qu'après cette déclaration, le président Wilson n'accepte de continuer les pourparlers avec ses alliés et les Puissances Centrales et les perspectives de paix deviennent de plus en plus favorables. Mais on peut s'attendre aussi à ce que le contenu des propositions formulées parle président Wilson fasse, lors des négociations, l'objet de longues discussions entre les diplomates.L'interprétation des principes en question, l'application des détails pratiques, c'est-à-dire le contenu qu'on donnera aux mots, décidera si, comme l'attend la note allemande, la paix prochaine sera une paix juste et durable, fondée sur le droit, la seule digne des démocraties.La supposition du gouvernement allemand concernant l'adhésion des autres pays de l'Entente aux propositions du président Wilson paraît vraisemblable, surtout après les communications officieuses publiées ces derniers jours dans la presse de l'Entente. Qu'il existe des divergences de vue quant aux détails d'application et qu'il y ait encore beaucoup de difficultés à aplanir ne surprendra personne. Si l'on pouvait passer sans transition du désaccord parfait à une entente complète, les négociations n'auraient pas de raison d'être et la paix pourrait être signée dès que las bëlligérants y auraient donné leur adhésion.Les problèmes à résoudre sont si complexes qu'il faut s'attendre à de longues et laborieuses négociations. Il est probable qu'à raison de leur durée, une paix préliminaire sera provisoirement signée. Pour ce qui est de la cessation des hostilités, il y a lieu d'espérer que les sentiments d'humanité qui reprennent aujourd'hui leurs droits amèneront les belligérants à user de tous les moyens dont ils disposent pour en précipiter la réalisation. En vue d'amener un armistice, le gouverna ment allemand, d'accord avec celui de l'Au-triche-Hongrie, se déclare prêt à accepter les propositions d'évacuation du président Wil-son; il l'invite à prendre l'initiative de la constitution d'une commission mixte ayant pour objet de régler les conditions de l'éva- ms cuation- i II appartiendra à cette commission de fixer • les termes et délais dans iesquels devra s'effec-. tuer l'évacuation. Elle s'inspirera de considé- , rations techniques qui échappent à notre compétence. Les Puissances de l'Entente insiste-" ront sans doute pour que l'évacuation s'effec-1 tue rapidement, mais il est de toute évidence 1 qu'elle ne saurait se faire du jour au lende-main et que les bruits qui circulent au sujet >r^~ de la date probable ne s'appuient sur aucune donnée sérieuse. S'il pouvait subsister des doutes au sujet de ^ la qualification du gouvernement actuel de . l'Allemagne pour faire des propositions de 1€® paix, Ils sont entièrement élucidés par la ré-enl ponse allemande. Celle-ci constitue donc en somme un pas dé-cisif en faveur de la paix. Le gouvernement *ns allemand a tiré les conséquences logiques de ses déclarations précédentes et de sa première 3111 démarche. Sa décision, pour grave qu'elle puisse être, témoigne chjez ceux qui l'ont prise —. d'une résolution virile et d'un sens opportun des réalités. S'ils acceptent de ce fait vis-à-vis de la nation allemande une lourde responsabilité, M. Wilson en assume une non moins grave devant l'histoire du monde. La démarche de l'Allemagne lui assigne un rôle comme aucun chef d'Etat n'en a rempli avant ait lui. Elle en fait l'arbitre de la paix future. Il dépendra beaucoup de son équité qu'elle soit ro- juste et durable, qu'elle inaugure vraiment le en_ règne du Droit. lot "" Le Belgische Kurier écrit à propos de la ré-nts ponse de l'Allemagne à M. Wilson : tés — Il nous paraît nécessaire de faire obser-di- ver qu'il s'impose de nous donner, en échange et de notre consentement à l'évacuation immé-és. diate, la garantie que nous aurons sufflsam-3u- ment de temps pour l'effectuer en bon ordre, ine Etant donné la très longue distance que nous ,en avons à parcourir à travers le Nord de la x le France et la Belgique occupée ^t les énormes [la- quantités d'hommes et de matériel que nous y es- avons amenés depuis plus de quatre ans, il ase tombe sous le sens que même avec la meil-<iie leure volonté il nous est impossible de re-wn~ prendre tout cela en un tournemain et qu'il y faut un certain laps de temps. Il faut qu'on uie nous donne en outre la garantie que les trou-Le pes ennemies ne nous suivront pas : sinon ide elles seraient à même, en cas d'échec des né-en. gociations, de reprendre les hostilités avec ent l'avantage d'une forte avance. Il faut au sur-ies plus et avant tout que nous soyons absolument sûrs de l'attitude de la Belgique, que sa neutralité réelle soit garantie de telle sorte que la population, jusqu'ici en grande partie Î(S exemptée de la conscription, ne puisse aller renforcer le nombre de nos ennemis. A condi-. tion d'obtenir des garanties sur ces trois ? points, nous pouvons accepter définitivement , la condition de l'évacuation. Nous voulons '• espérer que le président Wilson et l'Entente sont assez équitables pour le comprendre. A r^" eux de réfléchir que s'ils tiraient trop sur la 1S» corde, il leur faudrait reprendre par la force tous les territoires occupés avant de franchir le Rhin. Or, ils savent fort bien ce qui s'en 3n> suivrait. Le Tag le disait encore tout récem-ire ment : ira _ Toute la Belgique et la partie encore in lix demne du Nord de la France seraient transfor-Dn- mées en désert par les canons anglais et amé-ra- ricains avant que l'Union Jack flotte sur la cathédrale de Cologne. Quand les cavaliers de nd couleur de l'Entente feront boire leurs che-de vaux dans le Rhin, il ne restera plus pierre /il- sur pierre dans aucune ville belge. » les II est évident que, si une semblable catas-er- trophe survenait, il n'y aurait pas lieu de re-l'il courir à la légende inventée par nos ennemis dé- de la « rage allemande de tout détruire », mais au_ qu'il faudrait en rendre responsables les iné-ira luctables nécessités de la guerre et les me-1Si sures prises par l'assaillant. Jusqu'à plus im_ ample informé toutefois, l'espoir fondé existe • que nos adversaires s'en rendront compte et -lié Qu'ils le prendront en considération pour ap-i^s précier les offres que l'Allemagne leur fait en allant au devant de leurs désirs. Nous sommes en ce moment témoins d'événements aussi m" graves qu'inattendus. Les particuliers n'ont et pas mieux à faire que de conserver le plus grand calme. Si de part et d'autre personne ne ée. perd la tête ni ne commet de sottises, on sert si" le mieux la généralité et chaque parti aussi. os" Pour que la paix durable que désire l'Entente nts devienne une réal'té, il faut qu'elle soit pré-Jrs cédée d'un retour des esprits au calme et à la de conciliation. » LA DEMARCHE DE L'ALLEMAGNE ■ EN FAVEUR DE LA PAIX Berlin, 12 octobre: Le secrétaire d'Etat Erzberger a dit au directeur de la Gazette générale de l'Allemagne du Nord : — Nous avons rétondu à la note de M. Wilson dans un esprit loyal et en toute franchise. Tout le monde en Allemagne doit être convaincu que cette réponse n'a été faite qu'après un examen approfondi de toutes les questions et que le commandement supérieur de l'armée a eu son mot a dire aussi bien que la direc- e, tion politique de l'Empire. L'armée et la direction politique sont entièrement tombées d'accord quant au sens et au texte de la ré-ponse. L'accord qui s'était fait le 4 août entre 3- les autorités militaires et le gouvernement le concernant la proposition de paix s'est fait identiquement de la même façon quand il s'est agi de répondre à la note de M. Wilson. » " * * * Cologne, 13 octobre : r- On mande de Berlin à la « Gaz-ette de Co-le iogne » : — La note de réponse a été discutée par les autorités dirigeantes en présence de tous ** les secrétaires d'Etat, ceux qui font pafttie re du Parlement y compris. La direction sujaé-3s rieure de l'armée y a télégraphiquement La donné son consentement, de même que la 3S direction de la marine. La note a été ensuite soumise à la commission des affaires étrangères du Conseil fédéral. Le Reichstag la a officiellement collaboré à la rédaction de se la noie en la personne de ses représentants »i. au sein du gouvernement. » le , *** . Berlin, 12 octobre : Sur la proposition de l'Empereur, sera dé- ! crétée une amnistie en faveur de toutes les personnes condamnées par les tribunaux ordinaires ou extraordinaires, pour délits politiques, à l'occasion de grèves, de manifesta tions et d'effervescence populaire provoquées par la disette. *** Budapest, 12 octobre ; eg Le président du Conseil, M. Weckerlé, a dit à la contérence du parti constitutionnel : 3a" — Nous devons agir d«j concert avec l'Aile-eu magne pour répondre à la note de M. Wilson ir- et nous entendre avec elle sur toutes les éveil-t tualités que peuvent entraîner les conditions de paix. Il s'impose en tout premier lieu que us la Hongrie soit directement représentée à la su- table des délibérations. A l'égard des Slaves le du Sud, le point de vue adopté par la Hongrie est que nous n'avons aucune objection à faire contre la réunion de la Dalmatie à la Croa-es tie. En ce qui concerne la Bosnie et l'Herzégo- ; vine, c'est à elles de décider elles-mêmes de j leur sort, à dire si elles veulent se réunir à la ! Croatie ou à la Hongrie. » sa eû Londres, 12 octobre : Du « Times » : îe. — Le Conseil de guerre de Londres a iU_ commencé à discuter les quatorze condi-[es tions de paix de M. Wilson. il. *** la Londres, 12 octobre : Lnt Le « Morning Post » annonce que le Con-/a- seil de guerre s'est ajourné à samedi pour délibérer sur la situation générale et les :er possibilités de paix. 5C- «** lé- Londres, 13 octobre : m- Chronicle» écrit dans son mi te- méfîp,, (le - Vendredi matin : ec- — Un échange de dépêches a eu lieu ice entre MM. Lansing et Lîoyd George, d'où le- résulte un" complet accord des points de jet vue américains et des points de vue aune glais. » Le «Daily Chronicle» ajoute qu'éventuel-de lement les désidérata de l'un ou de l'autre de allié doivent s'effacer devant le but géné-de ral à atteindre et dont la réalisation cet ré' prochaine. *** ^e" Milan, 13 octobre : Le correspondant à Paris du «Secolo» 5e télégraphie que l'accord n'est nullement parfait entre le gouvernement français et M. Wilson au sujet des conditions de l'ar-' mistice demandé par les Puissances cen-yis traies. Le gouvernement français demande 3a. que ces conditions ne soient pas fixées par 3ns M. YVilson, mais par le généralissime Foch M. Wilson a provisoirement agi de sa pro-5ie pre autorité. Les gouvernements alliés mt doivent se réserver une entière liberté d'ac-n tion pour la réalisation des conceptions de oit M. Wilson. le OPINIONS DE LA PRESSE ré- Berlin, 13 octobre : De la Gazette générale de l'Allemagne du er- Nord : ge — il ne faut pas que nos ennemis, à qui ié- nous tenons tête depuis quatre ans, s'ima- m- ginent que la nouvelle offre de paix de l'Alle- re. magne lui est dictée par le sentiment de sa us faiblesse. Aujourd'hui pas plus qu'hier, nous la ne tendons la main à l'ennemi parce que nous 'es avons le sentiment de notre faiblesse, mais 1 y bien parce que nous avons la conviction que il la victoire finale ne peut être obtenue par les 'il- armes, que la défaite complète d'un des deux re- belligérants n'est Plus possible. Estimant dans : y ces conditions que ce serait un véritable on crime de continuer le carnage, nous avons en- ,u" trepris une nouvelle démarche en faveur de la on paix, convaincus qu'après les changements de lé_ forme gouvernementale qui ont eu lieu en ec Allemagne notre offre serait acceptée avec ir" plus d'empressement. Souhaitons que le peu- [u" pie allemand se rende exactement compte de sa ia gravité de l'heure et qu'il soit animé d'un esprit de sacrifice, tout en restant vaillant et tie fort comme il l'a toujours été sur les champs le.r de bataille et dans ses foyers. » *** Stockholm, 10 octobre : Les journaux sont unanimes à dire que Jîp la réponse de M. Wilson laisse la porte ou-a verte à de nouvelles négociations. Ils font ia remarquer que M. Fehrenbach et la « Ga-■ce zette de l'Allemagne du Nord » ont déjà ré-jir pondu par anticipation aux questions de en M. Wilson, en déclarant que l'Allemagne acceptait sans réticences le programme de paix de M. Wilson. Toutefois, on ne se .n dissimule pas que la question de l'évacua-)r- tion des territoires occupés est délicate et ié- on est d'avis que l'Allemagne demandera la de son côté les garanties auxquelles elle a de droit moralement.pour l'exécution des conte- ditions posées par M. Wilson. re *** Berne, 11 octobre : is- Du Berner Bund • *e- — La réponse de M. Wilson est rédigée de ds telle manière qu'elle n'exclut pas toute discus-ds sion ultérieure. Au contraire, M. Wilson est J lé- prêt à entrer en négociations si on lui donne »e- la certitude que le vieil esprit allemand a fait us place à des conceptions nouvelles qu'il ne lui ;te faudra plus combattre. Quelle que soit la so-et lution qui intervienne, il est d'ores et déjà cer-P" tain que nous sommes en route vers la paix. 8n On continuera l'échange de notes jusqu'au es jour où l'on se décidera à prendre place au-isi tour du tapis vert » nt La National Zeitung, de Berne, estime que us le ton même de la note de M. Wilson est une ne invite à négocier, mais que, si courtoise 'T} qu'elle apparaisse, elle met l'Allemagne à une si- dure épreuve. D'autre part, il est hors de ite doute que si l'Allemagne accepte ses proposi- | •é- tions, le Président assumera une responsa-*a bilité morale à laquelle, quoiqu'il fasse, il ne pourra plus se soustraire. » COMMUNIQUÉS OFFICIELS IA W * W ■ Iwl W a B W Communiqués des Puissances Centrales ec- du Berlin, 13 octobre, — Officiel de ce midi : r.j Théâtre de la guerre à l'Ouest. se Armées du feld-maréchal prince héritier m] Rupprecht de Bavière : ,ès Dans le secteur du canal, des deux côtés de |ns Douai et aux abords ouest de cette ville, nous ,ée sommes en contact avec l'ennemi. Douai a ec_ beaucoup souffert sous la canonnade et les di. attaques aériennes ennemies. ses Au nord-est de Cambrai, nous avons légère-ré- ment abandonné le contact avec l'ennemi la tre nuit du 11 au 12 octobre. L'ennemi nous a ;nt suivis hier midi; il se trouvait le soir près ait d'Avesnes-le-Sec et sur les hauteurs de la rive il occidentale de la Selle, près de Saulzoir et de lf, Haussy. Violent duel d'artillerie à l'aube de part et d'autre du Cateau. Entre Solesmes et le Cateau, d'importantes forces ennemies ont 2o_ pris l'offensive; elles ont léussi à pénétrer dans nos positions des deux côtés de Neuviliy. )ar Préparée par une action d'artillerie de la plus )QS extrême violence, notre contre-attaque a été 4 couronnée d'un plein succès et a rejeté l'en-nemi. Nous avons repoussé le soir une "nou-^ velle attaque partielle exécutée par nos adver-"ja saires près de Biastre. en. Armées du prince héritier allemand : res Au nord de l'Oise, l'ennemi a prononcé de violentes attaques de part et d'autre de Vaux-',je Audigny, à l'est de Bohain et près d'Aison-Qts ville. Près et au nord d'Origny, il a tenté de pénétrer dans nos positions en traversai)! ; l'Oise. Des régiments de la Thuringe ont sup porté la pression principale de l'ennemi, qui a dé_ été repoussé sur toute la ligne en partie au ies milieu de corps à corps acharnés et de contre-attaques.Sur le front entre l'Oise et l'Aisne, l'ennemi a hier aussi suivi lentement nos mouvements zp. de recul. Il avait atteint le soir le bois de Salnt-Gobain, les hauteurs situées au nord de l'Ailette et Amifontaine. Au nord du secteur de la Retourne, de faibles forces seulement ont franchi la ligne Asfeld-La Ville-Avançon-Per-ûlt thes-Vaux-Champagne-Vouziers. Des détachements ennemis, qui avaient traversé l'Aisne à lle" l'est de Vouziers, ont été faits prisonniers. 'on Nous avons repoussé des attaques partielles eu près de Termes, sur l'Aisne. jue Armées du général von Gallwitz : ia Des attaques partielles exécutées par l'en-pes nemi sur la rive occidentale de la Meuse ont ■tie échoué. Des combats plus importants se sont ire poursuivis durant la journée à l'est de la oa- Meuse, entre le bois d'Orrnont et Wavrille, au go- nord-est de Beaumont. Les Américains, qui de eut prononce vainement attaque sur attaque la au moyen d'importantes forces, ont été repoussés au milieu de violents corps à corps par des régiments prussiens, saxons, wurtem-bergeois et austro-hongrois. Armées du feld-maréchal duc Albrecht de a Wurtemberg : idi- De fructueuses opérations exécutées à l'ouest de Blamont et au nord du canal du Rhin-au-Rhône, nous ont permis de faire des prisonniers.on- Théâtre de la guerre au Sud-Est. Combats dans la région de Nisch. En esqui-ies vant de fortes attaques, nos troupes se sont retirées par ordre sur les hauteurs situées au nord de la ville. Q!U" Berlin, 12 octobre. — Officiel' du soir : Au nord du Cateau et' sur lés'dëux rives de Jeu la Meuse, de violentes attaques ennemies ont °.u échoué. de * * # ™- Berlin, 12 octobre. — Officiel : A l'intervention du commandement supé-lel" rieur de l'armée, le gouvernement allemand a prié le gouvernement suisse de porlfirsans n°" délai à la connaissance du gouvernement e;t français le lait qu'un terrible émoi s'est emparé de la population de Lille et des villes ouvrières voisines, et que la crainte d'un bombardement de ces villes mena-e 10" de provoquer une panique générale. Comme eut j] [auj s'y attendre à ce que cette panique et entraine la fuite de minière de personnes, ar" le commandement des armées allemandes ™" n'est pas en mesure de subvenir aux be-lû9 soins de ces masses d'hommes,quel que soit son désir d'alléger leur sort. Simultané-cn ment, cette situation a été exposée au gou-rp" vernement hollandaiseuquel on a demandé ies s'il lui était possible de recueillir les réfu-",c" giés. Le gouvernement hollandais a répondu à cette proposition qu'il était prêt à y aider dans la mesure de ses moyens. Aucune réponse n'a jusqu'à présent été fjte par le gouvernement français. L'exode de la population a déjà commencé. du *** Vienne, 12 octobre. — Officiel de ce midi : gui Théâtre de la guerre en Italie. J13-" Le haut plateau de Sette Communi a été hier 11e" le théâtre de violents combats qui ont tourné sa en notre faveur. Après une courte canonnade, 3US les attaques italiennes ont été déclanchées à 3l!s 4 heures du matin entre l'Assate et le monte di ais Valbella. Tandis que notre feu de défense fai-lue sait échouer près d'Asiago les attaques, les les Français et les Italiens ont réussi à pénétrer îux passagèrement dans nos tranchées sur le monte Sisemol; ils en ont été immédiatement "le rejetés par les contre-attaques de nos batail-e^" Ions de réserve. Dans la partie orientale du haut plateau, de violentes attaques de l'ennemi se sont écroulées soit sous notre feu, soit au milieu de corps à corps, soit encore sous des contre-attaques. Un grand nombre V" d'ennemis morts et grièvement blessés gisant , r_ devant nos positions. Notre succès fait autant d'honneur à nos soldats qu'à leurs chefs. La . collaboration impeccable de l'infanterie et de p l'artillerie a été rendue surtout possible par la vaillance des formations de télégraphistes. Se sacrifiant sans compter, les fils de toutes les régions de la monarchie se sont battus Re dans une union indéfectible. Les Autrichiens ou- du Sud (Allemands, Slovènes et Italiens), le Dnt régiment d'infanterie n° 117 et les régiments ja- austro-hongrois de honved n°» 23 et 24 méritent ré- une mention spéciale. Théâtre de la guerre dans les Balkans. 'de En Albanie, en liaison avec la retraite non entravée de nos forces principales, nous avons Ja_ retiré nos arrière-gardes de la Skumbi. L'en-nemi a occupé Mitrovitza. Entre Nisch et Les-Jra kovac, les combats ont continué. ) a Théâtre de la guerre à l'Ouest. ■>n" Pas d'opération particulière à signaler auprès des troupes austro-hongroises. Les troupes du feld-maréchal lieutenant Metzger ont pris une part prépondérante aux derniers combats de défense livrés devant Verdun. Les régiments d'infanterie hongrois n°" 5 et 112 ont rivalisé de bravoure avec les bataillons de €St chasseurs de campagne n0B 17 (Judenburg), îne 25 (Brunn) et 31 (Zagreb). fait lui so. Berlin, 12 octobre. — Officiai * ;er. La méthode et le sang-froid avec lesquels nous lix. avons replié notre front la semaine dernière a 'au permis à la direction supérieure de l'aruée de au- faire échouer boutes les tentatives de percée. En Champagne, une attaque des Français djnt jue nous avons aperçu à temps les préparâtes s est me muée pour eux en une grave défaite. Entre i 4r->ise gonne et la Meuse, les efforts sans cesse renou-ine velés par ies Américains en vue de peroer ont de échoué. Entre Cambrai et Saint-Quentin, les ssi- Anglais ont réussi à refouler notre système de sa- défense, mais non à le percer. Le maréchal Fçiçh il a fondé son meilleur espoir sur le suocès de ses opérations entre .Cambrai et Saint-Quentin : «M W N-r-f-' ■ B B v U Uras BBB tâ( )S toute la cavalerie anglaise et de nombreuses bat- de teries s'y tenaient prêtes le 8 octobre à l'ar- Cei rière des versants de Bremont, à commencer la ne poursuite et dès après la ipercée à couper les l'jj communications entre Le Cateau et Valencien- ] nés, mais elles ont été observées à temps par le , nos aviateurs et dispersées par notre artillerie, rej Hier, ies Anglais ont tenté une nouvelle percée pa £ au nord-est de Cambrai dans la direction de Valenciennes. Ils ont dans ce but attaqué avec ; plusieurs divisions anglaises et canadiennes fraî- ,e_ ches mises en ligne dans un espace relativement de ja étroit mais extrêmement profond. Plusieurs de ro a leurs vagues d'assaut compactes étaient com- au èS mandées par des ofliciers à cheyal et précédés ve par un grand nombre de tanks. Au premier se de choc, ils ont réussi à prendre le village d'Iw y, er de situé dans nos lignes, mais notre contre-attaque, le appuyée edle aussi pàr des tanks, a eu tôt fait nt d'enrayer l'attaque sur les hauteurs à l'est et ] er au sud-est du village. Le nouveau repli près du dé y. Chemin des Dames, sur l'Aisne et en Cham- j0. us pagne, a eu pour conséquence un nouveau rac- ité courcissement et un renforcement de notre front. Ce; in- *** iu- Berlin, 12 octobre. — Officieux : 3r- Nous avons continué notre retraite méthodique sur diverses sections du front de l'Ouest, ^ dans la journée d'hier. A l'ouest de Douai3 l'en- ^ de nemi ne s'est avancé derrière nous que lente. _x ix- ment, s'efforçant de prendre ce secteur de ilanc p( in- par le sud, et lançant de nombreuses divisions r0 de à l'attaque sur un Iront étroit entre l'Escaut et :nt Saint-Vaast, avec l'intention évidente de tenter ^ îp une percée dans la direction de Valenciennes. m i a II n'y a pas réussi. Nos contre-attaques ayant ,L au arrêté net son é;an au nord de ses positions et ^ re- lui ayant inlligé des pertes sensibles. Les atta- ques furibondes de ses divisions, des deux côtés r(s mi de Bohain, ont été repoussées. Au Chemin des its Dames et au front de Champagne, nous avons de occupé méthodiquement de nouvelles positions ^ de situées dans le secteur de l'Aisne, entre Berry- ^ :ur au-Bac et le sud de Vouziers. Notre communi- m ,nt qué officiel n'est pas très explicite sur ce point; m er" îe communiqué français, par contre, cite une v( le' longue série de noms. Cependant, à les suivre ! à sur la carte, il apparaît que notre communiqué rs; officiel était dans le vrai, en affirmant que l'en- m ^es nemi ne nous a suivis qu'en hésitant. Si nos ^ troupes ont pu se retirer sans être aucunement inquiétées, c'est grâce à la vaillance de l'ar- 2n- mée von Einem, qui a, en ces dernières semai- * >nt nés, opposé à l'ennemi une résistance victo- ^ )nt rieuse et l'a considérablement affaibli. Le môme la éloge peut être adressé aux troupes qui, dans le m au même temps, ont réussi à tenir tête sur les lui deux rives de la Meuse. Hier encore, l'ennemi ue est venu se briser contre notre front et a été re- m re- poussé avec pertes et tracas. 11 est certain que c£ "PS Foch craint avant tout l'hiver qui lui enlèvera m- l'appui de ses troupes de couleur, que le climat ei froid commence à engourdir. II n'hésitera donc de pas à faire de nouveaux sacrifices pour obtenir J* un résultat. Le réservoir d'hommes et de maté- j*( est riel dont dispose l'ennemi doit cependant s'épui- ^ iu- ser à la longue, d'autant plus que Foch les jette ce >n- sans compter dans la fournaise. ^ « ... sl Communiqués des armées alliées mt Paris, 12 octobre. — Officiel de 3 heures; y au Ce matin, nos troupes sont entrées à \e Vouziers. Elles ont continué leur progrès- ^ sion sur tout le front de Champagne et tien- C£ nerit la ligne générale de la Retourne et la (j( de route de Pauvres à Vouziers. l >nt *** , cl Paris, 12 octobre. — Officiel de 11 heures ; ^ La bataille engagée en Champagne, le 26 septembre, s'est terminée après dix-sept 3é- jours de combat par une défaite complète nd de l'ennemi. La quatrième armée a achevé ri ,ns de libérer la boucle de l'Aisne en réoccu- ei »nt pant aujourd'hui trente-six localités où plu- à 3st sieurs milliers de civils ont été délivrés du ti '■il- j°ug qu'ils subissaient depuis 1914. Le m e chiffre total des prisonniers fait par cette cî i-e seule armée depuis le début de l'offensive fg -ne de Champagne s'élève à 21,567, dont 499 cl ue officiers. Elle a capturé en outre plus de il es 600 canons, 3,500 mitrailleuses et 200 lance- cl [€è mines, plusieurs centaines de wagons et es ïp une grande quantité de munitions et de ma- l'< oit tériel de tout genre. A la gaucl: de la qua- ni Xé- triôme armée, notre cinquième armée a >u_ poursuivi sans relâche l'ennemi en retraite, ,dé franchi la Rerourne et progressé encore fu. d'une dizaine de kilomètres. Nos troupes ti Pé- tiennent Vieux-les-Asfeld et Asfeld-la-Ville, à ainsi que les lisières sud de Blanzy. Nos a LU- troupes ont franchi l'Aisne de vive force à C jie Guignicourt et à Neufchâtel et avancé p de vers le mont de Prouvais. Entre l'Aisne et a l'Oise, la pression énergique de nos trou-pes contraint l'ennemi à un nouveau repli. Talonnant les arrières-gardes, nos troupes : sont parvenues jusqu'à l'Ailette qu'elles bordent au nord de Craonnes. Plus à l'oue6t, ier notre ligne est jalonnée par Chivy-les-Etou- L n(s velles à quatre kilomètres de Laon, Bour- ie ^uignon, Faucoucourt, l'est de Prémontré, f£ à Pest de Saint-Gobain, l'ouest de Bertau- n di court et Deuillet si JLa guerre navale " Paris, 13 octobre : si -"l On mande de Londres au «Matin» : S' _ Le vapeur < City of Dublin» a été tor- a „ pillé entre Dublin et Holyhead.ï q »** ci Londres, 12 octobre : ir 'rc, L'Agence Reuter dit que le vapeur japo- d< nais «Hirano Maruoi a été torpillé au large te jJjt de la côte irlandaise et que plus de 200 per- gi La sonnes ont péri. ni de 'es. Les événements de Russie '<= tes — ej lus Bâle, 12 octobre : -ns On mande de Stockholm à la « Nouvelle *, le Correspondance » : bl its — on mande officiellement de Kief que h( «t les relations diplomatiques entre la Russie u et l'Oukraine ont été rompues le 6 octobre. .ns DEPECHES DIVERSES î m- ——— S£ es- Berlin, 12 octobre : Lille a été bombardée par les Anglais.Le Q1 10 octobre, le quartier Lambertstraat et, le J11 11 octobre, le quartier de la Madeleine ont ]et été bombardés. du- * re Berlin, 12 octobre : P' La Correspondance Socialiste annonce que 111 jfo lo sous-secrétaire d'Etat Mùller a résigné ses 111 ip (onctions de chef du département du ravitail- i lement de guerre. Son successeur est le député ^ g social-démocrate Robert Schmldt, un de ses j" conseillers. »*• m Berlin, 12 octobre : ; >us Le général-major Ulric Hoimann a été » a nommé chef du département de la guerre. En Strasbourg, 12 octobre : ^ nt Le baron Tschammer, secrétaire d'Etat p] est pour l'Alsace-Lorraine, a donné sa démis- y <ir- sion . - se ou- D'après le journal socialiste «Frei sc ant Presse », M. Schwander, bourgmestre de m les Strasbourg, aurait reçu mission de consti- sl de tuer un gouvernement parlementaire. M. ich Schwander est disposé à entrer en relation cl ses avec les chefs des partis et est retourné à vi i : J Berlin, oi Cologne, 1S octobre : La Gazette de Cologne annonce que la dS» mission du président du Conseil des minls< très hongrois, M. Weçkerlé, se confirme. La tâche la plus importante du nouveau prési< dent consistera à constituer un cabinet de cou* centration et, s'il n'y réussit pas, de fusionner les éléments pour créer un solide front 4' l'intérieur pendant les négociations de paix. D'autre part, le comte Tisza aurait dit que( le comte Jules Andrassy serait désigné pour représenter la Hongrie aux négociations de paix. **» Sofia, 11 octobre : Le ministre d'Allemagne, comte Obera-dorff, a été reçu en audience de congé. Le roi Boris a accordé une audience privéa au colonel von Mafisow. On croit que l'ancien président du Conseil Radoslavof a quitté hier Sofia, déguisé! en officier prussien. «*• Bucarest, 12 octobre : Le train express de Bucarest à Budapest a déraillé mercredi soir au sud-ouest de Cra-jova, le remblai ayant été miné par les pluies* Quelques wagons ont pris feu. Il y a eu un certain nombre de victimes, *** Londres, 10 octobre : Dans une réunion tenue au, Central HaJL de Westminster, où lord Grey a prononcé un discours pour appuyer la propagande du; président Wilson en faveur de la Ligue deâ Peuples, M. Balfour a pris également la parole. | — Nous voulons indiquer clairement, a dit M. Balfour, que nous sommes entière-i ment d'accord sur la question finale de lai guerre et que nous croyons arriver à notrei but par oette méthode, que Wilson partage! avec nous. Naturellement, il faut que lai réponse officielle à cette question d'une si haute importance soit fournie par le chet du Cabinet. M. Wilson désire que les Alliés restent unis et les Alliés ^ efforceront de satisfaire à ce désir. La paix est en vue,, mais elle n'est pas encore à portée de la) main. En négligeant de soutenir le gou-> vernement, en ne resserrant pas les liena qui unissent les Alliés, nous desservons la cause de la paix en encourageant l'Allemagne dans son espoir que la guerre sa terminera par partie remise. Tout en ne négligeant aucun çffort pour arriver à unet paix vraiment bonne, il nous faut songea quelle chose impossible ce serait si, après' l'ouverture de la Coni'érence de la paix et dans la pensée que la guerre va être ter» minée, nous arrivions à cette constatation que les chefs militaristes allemands sont toujours ies maîtres de l'heure en AlleJ magne et que pendant qu'on discute la pais ceux qui ont déchaîné la guerre et dont la situation politique n'a jamais changé, sont) en train de lui creuser une tombe. Voilà ca qu'il faut éviter à tout prix. Par consé-. quent, je tiens la réponse de M. Wilson pour sage et résolue. Les chanceliers allemands se sont succédé à la scène, dana ces derniers mois, comme des fantômes.. Nous ne savons pas à quoi nous en tenir, atl sujet de l'autorité qu'ils représentent. Noud devons nous r appeler la résolution du! Reichstag de juillet 1917. La situation militaire se modifiait alors en faveur de l'Air lemagne. Les conséquences en furent les! traités de paix de Brest-Litovsk et de Bu-carest, une raillerie publique de la résolution du Reichstag, qui avait atteint sèn but., La réponse de M. Wilson demande de lal clarté et de la précision, qui sont absolument nécessaires. » **• Berlin, 12 octobre : Il appert de documents officiels que la pénurie du charbon se fait sentir de plus en plus en Angleterre. La situation est devenue tout à fait critique. De nombreuses usines de munitions ont dû arrêter le travail. En Ecosse, la manque de charbon prend les allures d'une calamité. Dans le Midland et le Yorkshire, lea fabriques de munitions sont fermées. Dans les charbonnages, tous les stocks sont épuisés et il devient très difficile d'approvisionner les chemins de fer. La cause de cet état de choses est en grande partie le manque de bras et l'obligation assumée par l'Angleterre de fournir du charbon à la plupart de ses alliés. , Berlin, 12 octobre : On mande de La Haye à la « Kriegszei-tung» : — On annonce que le gouvernement sud-africain a acheté la Rhodésie à la Charteredi Company. Cet achat s'est fait sans que la population et le Parlement sud-africainl aient été consultés. PETITE GAZETTE U- La baisse r- La baisse se fait en douceur, mais elle se é, fait, et depuis quelques jours je m'amuse à en u- noter, dans la rue où chaque jour je passe, les successives accentuations. Ce n'est pas la dé-gringolade encore, bien que ça commence furieusement à y ressembler, mais il commence à faire plus facile vivre... Le jour où il apparut que la paix était possible, j'ai vu la demoiselle qui, chaque matin, s'occupe de l'étalage de tel grand magasin r_ d'alimentation de cette rue changer les étiquettes disposées au-dessus ou à côté des marchandises mises en vente. Le spectacle m'a intéressé, peut-être — un peu — parce que la 0- demoiselle a un minois charmant, mais sur-je tout parce qu'il m'a semblé que l'insistance r- que je mettais à suivre des yeux son petit manège la gênait, plutôt. Ses yeux avaient, en effet, l'air de dire : « Est-ce que ce vieux bonhomme-là ne va pas se décider à fiche bientôt g le camp ? Il croit évidemment que notre maison a tenu la dragée trop haute à ses clients, et s'il me /oit remplacer les anciens prix par , les prix nouveaux, il est bien capable de s'imaginer pour de bon que ces clients ont bonnement été volés!...» Mais le vieux bon-: homme n'a pas décalé : il lui a plu de voir et 1€ il a vu... e- Je ne vais pas passer en revue tous les articles mis à l'étalage, mais depuis le temps que je suis privé de ma tasse de café après mon déjeuner de midi, il m'intéressait surtout de savoir si cette privation-là me serait encore durant un long temps imposée. Or, sur l'éti-quette * Moka », qui la veille encore portait la le mention «9 francs les 100 grammes», j'ai vu, ^ le jour dont je vous parle, apparaître le chiffre a8». Puis, le lendemain, le «8» s'est trouvé remplacé par un « 7 », et ce matin même, à la place du « 7 » figurait un « 6 » dont la « crolle » 1€ inférieure se perdait dans les grains superbe-ment enrobés de ce moka. Hein ! qu'est-ce que vous dites de ça ? Une baisse de 3 francs aux 100 grammes en trois jours de temps, voilà qui < 3S promet! Ce n'est pas encore tout à fait dans mes flûtes, mais pour peu que la demoiselle au minois si frais continue à changer les étiquettes, je vois poindre le jour où, après mon u repas de midi, je m'offrirai deux tasses de moka au lieu d'une. Surtout, ne me faites pas dire ce qui n'est pas dans ma pensée, à savoir que le patron de la gentille demoiselle a volé , comme dans un bois les gens qui, par exem-pie, lui ont acheté son moka à 90 francs le s~ kilo : il se peut fort bien que le pauvre homme . soit lui-même victime et qu'il doive se ré-. 51 soudre à vendre finalement avec perte de la l.e marchandise achetée à un prix exagérément ■i- surfait. Plaignons-le... 1- Dans la même rue, il y a une grande bou-cherie. Je ne sais pas ce qu'on y a vendu la à viande, mais je sais que depuis une éternité . on n'avait plus pu apercevoir à son étalage la

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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