La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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28 november 1914
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s.n. 1914, 28 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1r6n011180/
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Samedi 28 Novembre 1914 N- 24 i"inn—ntmin 1 - —riyrt Samedi 28 Novembre i9i4 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION K, Xlue SIoiitHgiic-dt-Sioii, î», UllUXELLES Bureaux : de 1U a 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelles et Piiiilxiur^ : IO contînt en le I\'um£ro l'ioviiice» : lîî Centimes lo numéro I La petite ligne . . fr. 0.40 ANNONCES ! avant les annonces 1.00 ] Corps itu jouinil 2.00 [ Néjroloyie 2.00 LA GUERRE 115me jour de guerre Les récriminations soulevées par une critique, d'ordre secunuaiie daixieuis, que nous avions laite naguère des inethuaes de i état-major russe, nous ont amené le surlendemain à pub.ier une déclaration très nette concernant ia façon aont n^us compienons notre devoir proie^siounel ua.is les dit utiles circonstances du moment. Depuis lors, nous avons eu la sa-tisia-tion, à en juger tout au moins par l abond.-mce des lettres de îenuutioris qui nous parvenaient, de constater que nous marchions en communauté d idées parlaite avec nos lecteurs. évidemment, ia longue expérience que nous avons des sautes toujours brusques de l'oprnion nous fait accepter, asec philosophie, aussi-bien Jes protestations amères que tes é.ogos ex~essils. L'approbation de nos lecteurs, toutetois, ne laisse pas de nous être plus agiéabie : aussi ne cachons-nous pas notre regret d avoir trouvé ce matin, dans notre courrier, ceux lettres acerbes dont les auteurs — hé.as! anonymes, comme toujours — nous accusent sans ambages de « flalter l'état-major prussien » et Ue vouloir « monter les beiges contie les Anglais » ! yuel est le nouveau crime de lèae-patrie que noua avons commis? Or donc, jeudi matin nous avons quali&é de regrettable la nouvelle du bombardement de Lombart-zyde et de Zeebrugge, voire d'alireuse la moit d un certain nombre d'habitants de ces localités. Ceae appréciation qui se rapportait •— cela va de soi et nous sommes convaincus que la très grande majorité de nos lecteurs ne s'y sont pas trompés — aux taits en soi, ne constituait ni de près ni de loin, dans nette esprit,l'ombre dune critique de l'opération ju gée nécessaire par l'amirauté bntannique. Noua avons en eltet de celle-ci trop bonne opinion pour supposer qu'elle aille de gailé de cœur ravager plus qu'il ne l'est notre territoire : sa décision par suite ne pouvait répondre qu'à la plus absolue nécessité. Les auteurs des lettres que nous venons de dire en ont jugé autrement, et ils ne mâchent point leur-» mots pour nous le taire assavoir. Pourtant, nous ne songeons pas à leur en vouloir, puisqu ils nous ont fourni l'occasion de nous expliquer et de dissiper le doute qui aurait pu subsister encore dans l'esprit d'autres lecteurs. Regrettons toutefois qu'une passion excessive les ait lait s écarter par trop des règ.es de la pius é.émentaire courtoisie, b ils avaient relitchi, us se seraient dit.certainement, avant dé. idé d'attirer notre attention sur l'ambiguïté possible d'une quelconque phrase de nos aiticies, qu'il s'im-posait de ne le point laire en termes injurieux. Le n est point d injures, c'est d'encouragements que nous avons besoin pour continuer la ditucile tâcli. que nous avons osé entrepreudie. Car elle est pénible plus qu'on ne croit, et si nous y avons si longtemps persiste — qu i- nous soit permis de l ai firme. — c'est surtout en raison du gagne-pain que la réalisation en assure à des centaines de lamines nécessiteuses.A confronter hier les nombreux communiqués que nous avions en notre possession, il était c.aiieine'it apparu que tant en i-russe Orientale qu'en Pologne la situation restait indécise, mais l'on demeurait néanmoins sous 1 impression de la dépêche, parvenue de ueriin en dernière heure, qui annonçait de gros succès allemands. 11 nous taut revenir sur ce teiégramme, pour dire tout d'abord que la capture qu'il signai ue 4t),LHJU prisonniers, de nombreux ca nons et de nombreuses mitrailleuses n'a point eu. faite, comme nous l avons imprimé par erreur, à l'occasion d'un combat, c'est-a-dire de i unique combat iivie aux Russes par les troupes du général vo. Mackenzen. Le chiffre de 4U.UUU de ia dépêche aile mancie repiésente en eiiet le total des prisonniers faits au cours des diverses batailles livrées depuis de nombreux jours, avec un acharnement sans pareil, auteur de Ludz. L importance en reste d'ai.leurs impressionnante, de te.le sorte que le lait seul pou. l'état-major allemand d'avouer que malgré tou. l'action n a pas eu encore d'tssue décisive, témoigne de la résistance ellroyable et de l acharnement don. font preuve sur ce front les armées en piésence. Comment se sont-el.es comportées depu.s lors? 1' est malaisé d'en juger par les dépèches contradictoires que nous pub.ions aujouid'hui. Sur le front Czestochuwa-Cracovie, où les Austro-Allemands totalisaient hier le chilfre de .eurs prisonniers à 2'J.UUU, les Russes disent que la bataille qui se poursuit, autorise les piévisions les plus heureuses pour leurs armes, et re.atent qu'à leur tour 'ls ont tau des prisonnieis au nombre respectable de 6,000. De son côté, Vienne nous apprend — la notation n'en est pas dépourvue d'intéièt — que sur la plus grande partie du front la bataille tend, au point de vue de ses erlets, à rester stationnaire. Serait-ce peut-être que l'hypothèse théorique où nous envisagions naguère la possibi.ité, pour les armées austro-germano-russes, de s'immobiliser l'une en face de l'autre comme elles se sont immobilisées dans l'Ouest de l'Europe est en passe de se réaliser? Ce n'est pi. impossible, encore qu'il soit fort prématuré de songer dès aujourd'hui à le croire. Le communiqué officiel autrichien note l'arrêt de l'offensive russe en Ga.i-ie et dans les Carpathes, point sur lequel il est en contradiction formelle avec celui de pétrograd. Quant aux opérations en Prusse Orientale, elles n'ont point subi, à s'en rapporter aux documents officiels, de modifications saillantes. Le peu de mobilité des armées en présence dans cette région n'étonne du reste pas, quand l'on prend connaissance des renseignements qui suivent — nous les avons trouvés dans le «Journal» de Paris — sur les moyens de résistance opposés à l'envahisseur : — Le pays, dit notre confrère, est entrecoupé de milliers de lacs, d'étangs et de marais. 11 a été litté-lement converti par les Allemands en une immense forteresse, une forteresse aquatique, où ont été employées toutes les ressources de l'art des fortifications, de la pyrotechnie et de la métallurgie. Chaque langue de terre entre les lacs porte un fortin ou un- redoute. Les routes sont minées ou percéîS de treus de loup. Les espaces où des assauts pourraient être tentés sont indistinctement garnis d'épais rangs de barrières verticales, fabriquées avec des tiges d'acier grosses presque comme un crayon, e' formant de véritables murs métalliques que seuls les obus ou la dynamite peuvent rompre. Les Allemands, ayant reconnu la puissance de la fortiri-cation passagère et quelles pertes elle permet d'infliger à l'ennemi, en font en Prusse Orientale '.n usage pour ainsi dire extravagant, improvisant u-tes sortes de procédés nouveaux dus à l'imagination d'aussi périlleuses conditions, à faire avancer des troupes avec leur artillerie et leurs convois de ,r.-tériel.Sauf que parviennent, avant ce soir, d'autres communications plus intéressantes, il n'y a rien à souligner en ce qui concerne la guerre en Flandre, en France et au Caucase. La simple -lecture des dépêches y relatives suflira pour édifier nos lecteurs sur le peu d'importance des événements survenus. Tout au plus est-il possible de signaler, comme intéressant, un télégramme de Constantinople ré vêlant les mesures de piécautions minutieuses prises par les Anglais en vue de la défense du Canal 'e Suez. Cunicui rcnicdiir m maux tic la ghmî I. L'A-CTIDN" Vous rappelez-vous ces beaux jours de la mi-juillet où il taisait si bon vi.re?... Chacun ue nous accomp.is.-iaïc sa tâche quotid.enne, à son bureau, a son uteuer, à son école, a son journal, à sa bibliothèque. Le soir venu, on se ie,,o^ait, en d.nait en fami.le, on alL.it fi-ire son tour de b uLvaH, goûter au Parc la paix d un beau soir d'été... Que tout ce.a nous Semble loin aujourd'hui! Au début de la guerre, les é.éneménts se p.écipi-tèrent avec une tel.e rapidité que les semaines nous parurent des jours. Au iê»e su~céd..it l'activité &é-vreuse, les préparatifs de la lutte; teux merae qui n'y devaient point prendre part offraient leur concours aux œuvres ce charité... Tou.es .es mains, tous les cœu.s s'offraient pour une aide efficace. Puis ce fut l'inaction for ée. Dès lors il nous sembla que les tenr.aii.es curaient dis mois. Nos désirs impatients souhaitaient d'accélérer la marche du temps afin o'atteincre plus tôt le terme de nos épreuves. Et aujourd'hui encore la même question obsède tous les esprits : Quand ce a finira- -i ? Quand notre vie paisible reprendra-t-elle son cours? ~ Faute dy pouvoir lépondre, nous errons comme des âmes en peine. Nous arllçns, déchiffrant journaux et té.égr-tmmes, essayant de decouviir entre les lignes l'avenir qui s'obstine à ne pas nous livrer son secret. Pour tromper l'attente, nous parlons de nos maux, car qui n'a été plus ou moins atte nt cans Les affec tlons, dans ses intérêts? C'est le thème de toutesjes conversations entre parents, entre amis, et même entre inconnus, car le malheur a tôt fait de créer entre les hemmes un courant clé sympathie. Parlons-en donc, nous aussi, parlons de nos communes mirè.es : c'est un pren ier n oyen demies adoucir. Mais r.e ncus ccntcntcns pas de les énu-t.érer une fois de plus, et de gém'r, et de les déplorer. Parlons-en, mais pour v the'cher remède. Constater son ma heur et se résigner, cest l'attitude des faibles. Ceux qui veulent vivre doivent agir. L'action : tel est le premier remède à nos maux. Nous nous devons à nous-mêmes d'agir, ne fût-ce que pour échapper au cauchemar qui nous obsède. Dieu sait quels étranges rêves l'inact on forcée ou voulue a fait naître dans les imaginations d-iranl les semaines que nous venons de trave.ser. Nous en avons tous entendu, de ces ié;its invraisemblables, absurdes, dont no re bon sens fai ait tôt justice. Mais nous-mêmes somnes-nous à l'tb i de tout re-oroche, et l'avidité avec laquelle nous désirions connaître les événements ne nous a-t-elle nas fait prêter aux nouvelles fi.ntaisistes une oreille trop crédule?Sans doute il y a dans cette curiosité quelque chose de légitime : nous vivens un monent unique et peut-être dé isif de l'Irstoire de l'Eurjpe. Comment ne nous intéresseriD 13-.10.1; pai à ce qui se nasse autour de nous? Mais c'est justement la gravité de l'heure présente qui fait que nous ne pouvons, que nous ne devons pas nous contenter de considérer les événements en simples spec-'ateurs. Autour de nous <_ e; millions d'homme , sont aux prises, un monde nouveau est en formation : et nous pourrions demeurer oisifs et nous croiser les bras? Sans doute, l'artinn nous est interdite snus sa forme vioUnte, mais sommes-nous tellement pauvres d'imagin; tirn que ro is ne p issions d'aut e façon util ser ne s énergies? Sur le teriuin où le sort nous a placés, chacun de nous peut contribuer pour sa part au salut commun. Dans l'œuvre du relèvement, il y a place pour toutes les bonnes volontés. Le professeur qui reste à sa ch i e, l'employé qui demeere à sen bureau, remplissant l'un et 1 autre leurs devoirs plus conscrencieus ment que jamais, s'effoiçant de conci ier leur dig îité personnelle avec l'intérêt général, servent leur pays aussi utilement eu ils puissent le faire dans les circonstances présentes. De même le laboureur qui ensemence son champ dans l'espoir de la prochaine moisson, le jardinier qui cultive son jardin, l'ouvrière qui chez elle répare ses vêtements d'hiver, préparent l'avenir chacun à sa façon. Ils sont plus utiles à leur pays que le flâneur élégant qui erre aux environs de la Bourse en quête de nouvelles imprimées ou dactylographiées.Nous n'ignorons certes pas la grave question du chômage, sur laquelle nous nous proposons du reste de revenir dans i.n prochain artic e. Beaucoup voudraient travailler qui sont forcément réduits à l'inaelicn. Mais ncus croyons pourt.-nt qu'un homme d'érerg e et d'initiative p;ut, même dans les circonstances présentes, trouver à s'employer utilement.Les gagne-petit semblent nous prêcher d'exemple. La faim les a rendus ingénieux : ils improvisent toutes sortes de petits commerces et sont en train de tegagner sou à sou les n illions que nous coi"te l'occupation. Ils songent à eux-mêmes san, doute plus cu'à la collect vité, mais celui qui stagne sa vie en travai'lant rend service à la société. Chact n peut de quelcue façon créer u-e vale.ir : or, créer une valeur, de quelque nature qu'elle soit, c'est être utile à soi-même et à ccn nays. 11 n'y a de complètement in-ti'es et de supe'flus q e 'es membres de la société qui restent volontairement oisifs. Quelle que scit notre situation, il y a < n tous cas une cruvre à lrcuelle ncus pouvons travailler en toute circonstance : c'est iel'e du perfectionnement de notre personnalité. Celui oui occupe ses loisirs forcés à augmenter ses connaissances, son savoir, est à sa façon un producteur d'utili é 11 sera plus tard à même de rendre au groupe =oeial annuel il •apparfiert des services plus signalés; en augmentant sa propre valeur il aura accru celle de la collectivité.Les srocès 'ndividuels ou cel'ectifs np <^ont pas l'cruvre d'un iour; ils verlert être 'onguement préparés I e plus sûr moyen de cennaitre des jours meilleurs, c'est de travailler dès mairtenant à lcs LES FAITS OU JOUR Le premier billet de banque anglais d'une livre sterling, portant le numéro A uUU,00i, a été-vendu au profit de la souscription ouverte en faveur Ue la Cioix-ltouge par le « i mies », à un collectionneur pour 135 ii-vies sterling 11i shillings. Le billet avait été vendu a la criée. La première otlre fut de 11) livres sterling. On mande de Constantinople que le gouvernement turc a séquestré la ligne anglaise de chemin de fer Smyrne-Aidin. La prolongation de la concession de cette ligne avait été un des cléments de l'accord anglo-turc négocie l'an dernier et lié à toute la série de conventions angio-franco-germano-russo-turques qui devaient régler ieb litiges en suspens en Turquie d'Asie. La Turquie se méfie certainement des intentions de la Bulgarie; aussi fait-elle des préparatifs militaires très étendus en Thrace. Le gros contingent campé entre San-Stefano et liiyouk-Tchckmedjé a été envoyé à Andrinople; en même temps, les troupes nouvellement enrôlées, qui étaient concentrées à Tchataldja, sout distribuées le long des rives de ia Maritza et de l'Er-gène. à Ipsala, Dtinotica et Mandra. A Andrinople, on met une hâte fiévreuse à compléter les fortifications; des milliers de soldats et de civils sont occupés à ces travaux, sous la direction d'officiers allemands arrivés il y a quelques jours. Un savant français a présenté à l'Académie de médecine de Paris, sur le vœu du célèbre institut, un gilet extrêmement léger, chaud, et destiné aux soldats. C'est un sous-vêtement eh mousseline, recouvert de chaque eôté de papier assez fort non (iéchirable. Le tout est rendu imperméable par des corps gras et est aseptisé au formol. Ce gilet, qui défend à la fois contre le froid et contre l'humidité, ne pèse que 85 grammes, et son prix de revient est tiès faible. Depuis que la Hollande a interdit l'exportation de différentes denrées alimentaires, fromage, lard, saindoux et rçain, le commerce à Maestricht est sensiblement moins intense qu'auparavant. Cependant, de grandes quantités de café, de pain d'épices, de chocolat, de légumes et de savon passent toujours la frontière. Ce sont surtout les bateaux marchands qui, par la Meuse, conduisent ces marchandises de Maestricht à Liège, mais à côté de ces transports par eau, une légion de véhicules de tout âge et de toute espèce sillonnent les routes entre la frontière hollandaise et les communes liégeoises et limbourgeoises, formant un cortège des plus pittoresque. Le gouvernement hollandais admet d'ailleurs certaines exceptions à l'interdiction d'exporter des pommes de terre, du pain et d'autres aliments, et examine avec une extrême bienveillance les demandes qui lui sont adressées à cet égard, cherch int dans la mesure du possible à permettre aux négociants de venir en aide aux communes belges où le manque de vivres est le plus grand. Aussi voit-on fréquemment affichés, aux vitrines de magasins maestrichtois, des avis portant les mots : « Permission d'exportation de fromages, etc. ». Un correspondant de guerre du « Times » insiste sur l'importance des services qi"1 -endent. à l'armée all°-mande Ips motocyclettes-mitrailleuses. Ces machines légères, d'une mobilité extrême, passent 'à où les mitrailleuses blindées ne sauraient tenter d'arriver. Un bon motocycliste peut se rendre en un rien de temps à l'endroit propice, mettre sa mitrailleuse en action, surprendre des patrouilles et des convois ennemis et y jeter le désarroi. Sa tâche terminée, il disparaît à une allure rapide, et le point de mire qu'il offre est autrement difficile à atteindre que celui présenté par les grosses automobiles. Un joli mot, et authentique, de M. TTerrick, ambassadeur des Etats-Unis à Paris, qui va quitter son poste. Un taube veniit de j°ter une bombe non loin de l'ambassade. L'ambassadeur s'y rendit un quart d'heure après. — Si la bombe était tombée un quart d'heure plu6 tard ! dit quelqu'un. — Il y a des moments, répondit M. Herrick. où un homme pourrait rendre un plus grand service à l'humanité mort que vivant. Les manufacturiers de Vienne, ne pouvant se procurer du charbon par les voies ordinaires, ont dû faire appel à l'intervention du ministre des travaux publics. A la suite de leur requête, le ministre a ordonné aux propriétaires de mines de fournir immédiatement 70,(XKj tonnes de charbon. La consommation quotidienne de Vienne en charbon, dans les hivers ordinaires, est de 10 OOO tonnes. Bien que le temps froid ne soit encore qu'à son commencement, ■ le manque de ce combustible s;1 fait déjà beaucoup sentir ; les stocks 6ont épuisés et il est difficile d'y remédier en raison de la diminution du rendement des mines et de la difficulté des transports. Nombre d'artistes qui naguère ont amplement contribué au plaisir des amateurs de théâtre prennent une part active aux opérations militaires. Deux des ténors de l'Opéra de Paris, MM. Lassale et Frantz, combattent à l'armée du Nord. La Comédie-Française a perdu un jeune acteur au talent plein de promesses : M. Raynal, tué à l'ennemi. Le directeur, M. Albert Carré, est à l'état-major de Besançon. Les membres les plus âgés de la Coméuie-Française, tels que MM. Mou-net-Sully, Silvain, de Feraudy, Albert Lambert, Paul Mounet, Georges Berr et Raph.iël Duflos, lisent ou récitent pour les blessés dans les hôpitaux. Un des directeurs de l'Opéra-Comique, M. Gheusi, est officier d'ordonnance du général Galliéni. M. Clément et M. Beyle, les ténors, sont l'un chauffeur et l'autre soldat à Lyon. M. Jacques de Féraudy est estafette. M. Max Lin-der est chauffeur; M. Tune, du Grand-Guignol, a été fait prisonnier; M. Signoret est boulanger militaire; M. Aoel Tarride est gardevoie; M. Albert Brasseur administre un hôpital, et MM. i'ursy, Max Maurey, Hu-guenet, L. Diémer, Polin et Noté sont ambulanciers. La plupart des actrices française' servent dans les établissements sanitaires : Mme Sarah Bernhardt à Arcachon, Mme Iléjane à Trouville, Mme Bartet à Biarritz. Si d'autres fléaux s'en mêlent! Les appareils sismographiques de Heidelberg ont signalé, le mardi 24 rtovembre, un tremblement de terre qui a commencé à 1 h. 0(5, a atteint son maximum à 1 h. 21 et a cessé à 2 h. 38, et dont le foyer était éloigné d'environ 3,700 kilomètres. De très sérieuses émeutes désolent la ville de Mexico. Le peuple s'est assemblé devant les bâtiments de la Chambre des représentants, puis s'est lancé à l'assaut des magasins, pillant spécialement les armureries et désarmant la police. Il y a eu de nombreux tués. Le service des tramways est interrompu. Le bureau de la Presse de Londres a re'eupilli des notes prises par des témoins oculaires, se trouvant au grand quartier général anglais, qui prétendent que les Allemands ont récemment amené un nouvel engin sur le champ d" bataille. Il s'agirait d'un canon « silencieux » travaillant automatiouement ou mécaniouem^nt. On n'a pu jusqu'ici se rendre compte de son fonctionnement. Aucun bruit ne se fait entendre lorsque le projectile est lancé, et son explosion seule fait connaître sa présence. Jusqu'à présent toutefois les effets de cette nouvelle arme n'ont pas été efficaces. Le dirpeteur de l'Association cpntrnle des armateurs all°mnnds, M. P. EhWs, a été adjoint au gouvrrneur civil d'Anvers en qualité de conseiller pour les affaires maritimes. Le gouvernement turc aurait fait savoir aux représentants d°s puissance neutres qu° réeh ince d^ cod • s ou d° télégrammes ehiff?,é«; n° seriîf nlus autovisé entre les iroiivernomontc et l^u'rs ministres en Turquie. Les autorités Washiee-ten ent déclaré qu° si c°tte COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des armées alliées Paris, 25 novembre (Communiqué officiel de il heures du soir) : Aucun changement dans la situation. * * * Paris, 26 novembre (Communiqué officiel de 3 heures apr'es-midï) : Aucun fait saillant ne s'est produit pendant la journée d'hier. Dans la région d'Arras, le bombardement de lu ville et des environs continue. L'ennemi a essayé contre le village de Missy-sur-l'Aisne une attaque qui a échoué avec de sérieuses pertes pour les Allemands. Nous a\ons légèrement avancé dans la région à l'ouest de Souain. Dans les régions montagneuses des Vosges, il est tombé un peu de neige. Pétrograd, 24 novembre (Communiqué du grand quartier général) : Le combat près de Lodz continue. Sur un point, notre cavalerie a chargé l'infanterie allemande. Sur le front Czestochowa-Cracovie, la bataille se poursuit très favorable pour nous. Les contre-attaques ennemies ont échoué. Pétrograd, 24 novembre {Communiqué de l'état-major général du Caucase) 1 L'action s'est développée hier sur la Tcharuch. Dans la direction d'Erzeroum, l'ennemi a .été repoussé sur tout le front et acculé à la nécessité d'une fuite rapide. Nous le poursuivons avec vigueur.Dans les autres régions, la situation est inchangée.* * * Pétrograd, 25 novembre (Communiqué officiel du grand état-major) : Les combats près de Lodz continuent. De grandes forces allemandes, qui le 20 courant avaient envahi la région Strykow-Brzeziny-Koluszki-Rzgow-Turzyn, ont été serrées par nos troupes et fo it maintenant des efforts pour se frayer un chemin vers le nord. Le combat près de Lowicz se poursuit suivant nos désirs. Dans la bataille sur la ligne Czestochowa-Cracovie, nos troupes ont eu un avantage marqué. Du côté des Carpathes, nos troupes entourent des forces autrichiennes importantes dans la région -V la station Mezo-Laborcz. Dans notre marche vers les plaines de Hongrie nous avons occupé la ville de Iioinonna. * * « Pétrograd, 26 novembre (Communiqué officiel du grand état-major) : Le combat engagé près de Lodz prend de l'ampleur et se poursuit à notre avantage. Les efforts des Allemands ont pour but de faciliter la retraite de ceux de leurs corps d'armée qui s'étaient avancés dans la direction de Brzéziny, et qui se retirent dans la région de Strykow- Nous avons eu des avantages sur le front autrichien.+4 Communiqués allemands Berlin, 27 novembre (Officiel de ce midi) : Les navires anglais n'ont pas attaqué hier la côte des Flandres. Sur le théâtre de la guerre de l'Ouest ii n'y a pas eu de changements importants. Au nord-ouest de Langemarck, un groupe de maisons a été pris avec un certain nombre de prisonniers. Dans la forêt de l'Argonne, nos attaques ont fait de nouveaux progrès. Des attaques françaises dans la contrée d'Aprémont, à l'est de Saint-Mihiel, ont été repousbées. A l'Est, il n'y a pas eu hier de combat décisif. * * * Vienne, 27 novembre ( Officiel d'hier midi) : La bataille en Pologne russe a pris sur une grand.: partie du front le caractère d'un combat sur place. Dans l'ouest de la Galicie, nos troupes retiennent 'es forces russes qui ont traversé le Dunajec inférieur. Dans les Carpathes, les combats continuent également.Dépêches diverses Pétrograd, 24 novembre : {Suivant les journaux russes, M. Sazonof exposant dans un discoure la situation périlleuse de la Serbie et la nécessité urgente de l'union de tous 1(6 Siavefi, a déclaré que le gouvernement russe avait prie toutes les mesures nécessaires à l'effet de prévenir un conflit serbo-bulgare. * * * Londres, 25 novembre : La Serbie a demandé récemment au gouvernement roumain s'il s'opposerait à ia cession par elle de certains territoires à ia Bulgarie. La Roumanie a répondu qu'elle serait très h 'iir^use si tous lté différends entre ses voisins étaient aplanis. Le gouvernement sorbe, allant au devant des exigences de la situation, est décidé à suivre une politi que de concessions. Les Serbes ne demandent uniquement que le maintien de leur indépendance, qui ^st subordonnée aux succès de la Trip e Entente. Le gou vernement est décidé à faire, dans ce but, tout ce que les circonstances commanderont. * * * Stockholm, 25 novembre : On est fort mécontent en Suède de la mesure prise par l'Allemagne de déclarer comme contrebande de guerre les cargaisons de bois. Cette décision est très défavorable au commerce des bois du Nord. * * * Belfort, 24 novembre : Les deux aéroplanes anglais oui sont al]é6 jeter des bombes sur les chantiers de Frie<irich?hafen séjourneront provisoirement à Belfort. Les deux aviateurs, en l'honneur desquels une revue des troup s a eu lieu sur le champ de Mars, ont été décorés de la Légion d'honneur par le gouverneur-général Thévenot. * * * Budapest, 25 novembre : La Chambre hongroise des représentants s'est réunie m°rcredi en une courte session. Les députés «je trouvant sous les drapeaux, au nombre d» 70 se sont »-n uni forum Pn^jpiirfi m n n i stat ionfi en j Le gouvernement a déposé plusieurs projeté de 'oi, dont i un prévoit i'étabiiioemeni d'un impôt &ur le ve-venu susceptible d'un rendement évalue a 2 uiiiiious de couronnée. Ces projets seront uxscuieîj lundi prochain. A cette occasion, le président du Conseil, M. Tisza, s'expliquera jsur ia situation poiiuque. * * # Paris, 24 novembre : Un article de fond du « Petit Journal » demande à la population rura.e de France de ne uoint injurier ies prisonniers de guerre allemande occupes aux travaux des champs, qui contriouent, en lin de compte, au Oien-ecie national, li jusalie d autre part cou conseil par les aitirmations repérées des neutres, suivant lesquelles les Français prisonniers en Allemagne sont bien traités. * * * Halle-6ur-SaaIe, 25 novembre : L'industrie des salines de 1a Thuringe a reçu du gouvernement des commandes très importantes pour ia beigique, où un manque de sel a été provoque par l'interruption des importations de i Angleterre, l.c« saunes de Schawanzburg ont expedié jusqu'ici à Bruxelles 6,000 quintaux de sel. * * * Rome, 25 novembre : Dès l'ouveriure de la Chambre, convoquée comme on sait pour ie 3 décembre — 27 députes, ta plupart membres de l'extrenie gauche, se sont tait inscrire pour prendre ia parole à ia première seance — le gouvernement demandera le vote d un budget provisoiro de 3 ou de 6 mois. Le inoratorium pour contrats de banque sera prolonge par decret jusqu'au 31 décembre. Le gouvernement demandera un crédit de 5 millions de lires pour la construction de chemins de fer et 1 autorisation d augmenter d'un tiers le montant totai de ia circulation fiduciaire. * * • Valparaiso, 24 novembre : Le remorqueur chilien Général Baquedano a été envoyé par le gouvernement à l'île Juan Fernandez, pour s enquérir si its Allemands y ont établi une oase d'opérations. L opinion publique est très émue, et le gouvernement est prêt à prendre leo mesures les plus énergiques pour sauvegarder sa neutralité. * * H» Stockholm, 24 novembre : Le gouvernement russe a l'intention d'émettre en Angleterre un emprunt de 500 initions de rouo*es au taux de 4 p. c. * * « Salonique, 23 novembre : Les autorités serbes ont mis, à la disposition des fermiers de la Vieille-derbie arrivant en Nouvelle-Serbie, iCv» lertues aoairuonnces par ±es reiugieb inaceuvjiiiciis. * * * Amsterdam, 25 novembre : Un zeppelin allemand a paru hier au-dessus de Varsovie. Il a jecé une bombe qui est tombée sur le consulat américain, mais n'y a causé que quelques dégâts matériels.• * « Amsterdam, 25 novembre : Le a Nieuwe liotterdamsche Courant » mande du Havre que M. Davigi.on, ministre des Alfaires étrangères, aurait donné sa démission. # * • Londres, 25 novembre : A la Chambre des Communes, M. Winston Churchill a annoncé que le cuirassé buhvark venait de sauter ce matin près de fcheerness, entraînant ia mort de 700 à &0J nommes. Des amiraux témoins de l'accident ont la conviction que celui-ci s'est produit à la suite d'une explosion dans les soutes à pouure. La perte du bateau n'amoindrit pas la position de la Hotte anglaise, mais la perte en hommes est tiès grave: 12 matelots seulement ont pu être sauvés. Le vaisseau de ligne Buhvark date de l'année 1899, il avait un déplacement de 15,250 tonnes, une vitesse de 18 à 19 milles; il était armé de 4 canons de 30.5 et de 12 canons de 15 centimètres; l'équipage comportait 750 hommes. ♦ * • Constantinople, 25 novembre : Le journal « Tanine » expose les graves îiffuultés que les Anglais auront à vaincre pour assurer la défense du Canal de Suez. Dès maintenant ils prennent des mesures de tout genre: ils ont fait venir d'Angleterre d'innombrables blindages, ont fait au travers du canal un barrage au moyen de plusieurs vieux navires assemb.és et ont élevé sur les rives des retranchements formés de wagons de chemin de fer, de sacs de sable et de fils de fer barbelés. * * * Londres, 27 novembre : L'Amirauté a publié hier soir la liste des pertes de la flotte anglaise depuis le début de la guerre. Cette liste renseigne 220 officiers morts, 37 blessés et 31 disparus ou internés, 4,107 soldats morts, 436 blessés et 2,492 disparus ou internés. * * * Luxembourg, 27 novembre : Le « Luxemburger VVort » annonce que jusqu'à présent l'Allemagne a payé au Grand-Duché, en indemnité des dommages causés par ses troupes, une somme de 1,283 030 francs. En ouire, le gouvernement grand ducal a reçu, pour l'utilisation de ses routes et chemins et de ses édifices publies qui ont servi de logement aux troupes, une indemnité de 311,000 francs. Berlin, 27 novembre : Le Conseil Fédéral a décidé, sous réserve de l'approbation du Reichstag, de payer un secours hebdomadaire de chômage, ainsi que les frais de médecin et de sage-femme, à toutes les femmes en couches dont les hommes sont sous les drapeaux. Il cherche par là à décharger les combattants de tout souci, voulant prendre toutes les mesures pour la conservation et la santé des générations futures. *** Londres, 26 novembre : Un bateau de pêche du port de Yarmouth ayant 9 hommes à bord a péri corps et biens. Personne n'a pu se rendre compte de la catastrophe. Une forte explosion s'est fait entendre et le bateau a disparu. On croit qu'il a touché une mine sous-marine. * » * Londres, 26 novembre : En prenant possession de ses fonctions, le lord-maire de Londres a fait une proclamation engageant les hommes à s'enrôler en masse pour le service de la par trie. * * * Rome, 26 novembre : Le crédit de 200 millions de lires pour la marine que le gouvernement italien va demander aux Chambres de voter, doit servir à pourvoir aux dépenses nécessitées par le rappel sous les drapeaux de 10,000 marins réservistes et par la construction de nouveaux sous-marins de différents types. # * » Washington, 26 novembre : Le gouvernement turc a donné, aux représentants de la compagnie hollandaise de navigation à laquelle appartiennent les deux vnneurs retenus à Smyrne, l'autorisation de les faire sortir du port. Cependmt, il est peu probable qu'elle puisse user d° l'autorisation necordée, le port étant parsemé de mines, ^t les autorités turques refusant d° mettre à la disposition des capitaines un pilote capable de mener

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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