La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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08 oktober 1918
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s.n. 1918, 08 Oktober. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 10 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tx3513wh72/
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LA BELGIQUE PRIX OES ABONNEMENTS : 3 mois (octobre-novemSrc-décembre), fr« 15.09; E mois (octobre-nov.), 10.03; 11 mois (octobre)! 5.00. Le* demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. — Les réclamations concernant les abonnements doivent ttre adressées exclusivement aux bureaux de poste. ADMlNISrRATIQN ET REDACTION Wontagnc-aux-H^rbos-Potagôres, 31. GruxoSJos. PRIS DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligue, fr. t .00. — Réclames avant les ann., la lig., tr. ?.Ë0, — Corps du journal, la lig., tr. 7.50. — Faits divers, la ligne ir. 5.03, — Nécrologie, la lig., fr. 8.59. — Coin des Eleveurs annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la ligne fr. 2.00. BUREAUX do S à 17 hauros. Direction et Administration : K |? "«L"»- Jos, MORESSÉE, directeur. Wontagnc-aux-H^rbos-Potagôres, 31. Bruxelles. LA GUERRE 1,527" jour de guerre Journée calme en Flandre et devant Cambrai- En revanche, la bataille continue avec le même acharnement dans tout le secteur au nord de Saint-Quentin : les belligérants piétinent sur place. Au nord-ouest de Reims, les Allemands se Bont établis sur la Suippes, dans de nouvelles positions, que les Français attaquent. J£n Champagne, la résistance allemande ne faiblit pas, pas plus qu'entre l'Argonne et la Meuse, où les Américains ont prononcé sans grand succès plusieurs attaques générales. LA DÉMARCHE DE L'ALLEMAGNE EN FAVEUR D£ LA PAIX Les événements politiques se succèdent depuis quelques jours avec une telle rapidité que 1© format réduit des journaux suffit à peine à la reproduction des messages, des discours et des dépêches qui concernent la guerre ou la paix. C'est l'armistice en Bulgarie; c'est, en 'Allemagne, ie changement de gouvernement et le programme du nouveau chancelier; c'est nn discours de M. Wilson. Et tandis que s'impriment ces lignes, les radiotélégrammes s'entrecroisent, les diplomates sont à l'œuvre, les peuples aux écoutes et des millions de petits soldats sur le qui-vive. Qu'on dit là-haut l'éternel régulateur des destinées humaines? N'es-time-t-il pas que quinzo cents et quelques jours de guerre valent bien quarante jours de déluge et que, s'il nous accordait la paix, nous l'aurions enfin méritée ? te fait qui prime tous les autres et qui retient l'attention générale est la remise de la note allemande au président Wilson par l'intermédiaire de la Suisse. Elle met en présence les chefs politiques responsables des deux partis. La tournure des événements durant les derniers mois nous a suffisamment édifiés sur le rôle de M. Wilson ; il appert chaque jour davantage qu'il est à la jtête de l'Entente, et d'autre part l'attitude nette et décidée du prince Max de Bade, la ïermeté avec laquelle il empoigne les rênes du gouvernement, semblent le désigner comme le chef effectif de la politique des Puissances ,cen traies. Le mot d'ordre de son programme est le rétablissement de la paix. En se plaçant sur ce terrain, il est sûr d'avoir avec lui, l'écrasante majorité du peuple allemand et dè ses alliés. Il en tire saris hésiter la conséquence logique en adressant au président Wilson, le jour même de sa nomination au poste de chancelier, des propositions de négocier et de conclure un armistice. Il se trouvera des contradicteurs pour discuter l'opportunité de Cette démarche. Le chef du nouveau gouvernement allemand a pensé que le moment opportun pour faire cesser la tuerie était le moment actuel, l'heure qui passe et qui entraîne l'humanité tout entière sur la pente fatale. Du point de vue purement humain, on ne peut qu'approuver son geste. Il est accompagné en la circonstance d'enga-feement^ formels qui ne permettent guère d'en suspecter la loyauté. Le gouvernement allemand se place sur le 'terrain proposé par M. Wilson lui-même et déclare accepter la discussion sur la base des quatorze points formulés dans le message du 8 janvier 1918 et accepter les principes posés dans son discours du 27 septembre dernier. M. Wilson se trouve donc aujourd'hui placé devant cette alternative: s'agit-il pour lui de la réalisation de,-son programme? est-ce vraiment pour instaurer le règne du Droit et fonder définitivement la paix mondiale qu'il a pris parti dans le conflit ou bien n'avait-il en vue que de gagner une partie où il était fortement engagé ? L'équité nous oblige à ne pas suspecter sa bonne foi. Nous admettons qu'il est entré en guerre pour faire respecter sa conception du Proit. Il a prouvé en outre qu'il était capable .de donner à ses paroles un appui efficace : l'appoint fourni par les troupes américaines aux armées de l'Entente n'a pas été étranger aux résultats obtenus sur le front Ouest. : Libre à lui même d'enregistrer comme un succès de sa politique le fait que ses adversaires déclarent se rallier à sa conception du { Droit et admettre les principes sur lesquels il , veut asseoir la paix future. Il y a de quoi flatter son orgueil et sauvegarder l'honneur du peuple américain. ] Mais il a affirmé à diverses reprises qu'il ne ( poursuivait pas de fins égoïstes, que l'inter- j vention américaine n'avait pas pour but la ( défense d'intérêts particuliers, qu'il voulait ] uniquement que la matière du litige fût réglée } d'après ies principes posés par lui. ( A l'heure actuelle, l'adversaire déclare se , rallier à ces principes ; si une divergence dans : la conception du Droit a pu être la cause du ^ .conflit, cette cause écartée, la continuation des î hostilités paraît illogique et l'on doit se de- i mander si M. Wilson en assumera la respon-Babilité. . Il n'est peut-être pas au cours de 1 histoire un chef d'Etat qui se soit vu placé vis-à-vis . d'un pareil problème. De quoi s'agit-il, aujour-d'hui? D'une question d'influence, d'un point d'honneur, d'un profit matériel? Non, toute l'humanité pensante appelle l'avènement d'une société nouvelle où les peuples réconciliés .pourront travailler librement au progrès de ^ tous; l'humanité souffrante demande la fin de ses maux et les mesures capables d'en écarter le retour. Trouveront-elles à cette heure décisive, en la personne de leurs dirigeants, des esprits assez libres pour s'élever au-dessus des partis, des cœurs assez larges pour oublier les haines — des hommes enfin ? Les plus optimistes n'ont pas la naïveté de eroire que la proposition de l'Allemagne écarte tous les obstacles à la paix. L'expérience a démontré qu'il est assez facile de tomber d'accord sur les principes, mais I que l'application se heurte à toute sorte d'ob- ] stacles et que les difficultés surgissent dès que s les intérêts particuliers entrent en jeu. ] Des deux côtés, il s'est trouvé des partis £ 'dont les bonnes intentions et les prétentions c semblaient difficilement conciliables. Les an- ( • nexionnistes de journaux et de revues ont nui ■ grandement à la cause de la paix; ils documentaient, avec ou sans préméditation, l'offensive morale de l'adversaire. La diplomatie s'entourait d'une atmosphère de défiance et, j derrière chaque proposition conciliante, soup- 5 'çonnait quelque piège ou quelque intrigue. La ^ Note du comte Burian a constaté cet état d'es- £ prit et montré la nécessité de purifier l'atmo- c sphère. , La proposition de l'Allemagne est formulée y en termes explicites et qui ne permettent pas c d'en suspecter la loyauté. Les changements , dans la politique intérieure et le programme des partis de la majorité en précisent la signi- g flcation. , c Tout esprit non prévenu doit reconnaître , que cette démarche est inspirée par un désir sfincère de conciliation et que les avances laites à l'Entente peuvent offrir une base de ^ discussion. ^ Peut-on attendre de l'Allemagne qu'elle sr ^ livre sans condition à ses ennemis et attende uniquement de leur bon plaisir ou de leur équité le règlement définitif et sans appel de ses destinées en tant que peuple? Elle admet le principe de la solidarité internationale et réclame le droit de faire partie de la société des peuples, comme une personnalité consciente de ses devoirs et de ses droits, à la F Seule condition que ceux-ci soient nettement g formulés et_égeiux_po.iii; tous, a BtSUOr&t6Î3&S5«ea &****& ëW*mBtk Allant plus loin, elle accepte la restauration et l'indemnisation de la Belgique: on notera qu'au point de vue belge cette solution, en donnant satisfaction aux revendications de la Belgique, offrirait une perspective plus séduisante que la continuation des hostilités à travers le territoire belge. Elle propose de régler les autres questions litigieuses conformément aux principes posés par M. Wilson lui-même. L'Allemagne assume donc une part des responsabilités et consent à en supporter les conséquences. Veut-on les lui endosser toutes et lui faire porter à elle seule le poids de la guerre ? On ne peut admettre qu'un esprit équitable songe à asseoir la paix du droit sur un si évident déni de justice. Il est oiseux aujourd'hui de rechercher les causes et les fauteurs de la guerre : elle fut l'aboutissement fatal d'une ère de concurrence et de rivalités, d'un système d'armements où furent entraînées toutes les grandes puissances et qui devait forcément, un jour ou l'autre, déchaîner le cataclysme. Comment pourrait-on aujourd'hui rejeter tous les torts d'un seul côté, alors que, dans tous les pays, les intelligences lucides pressentaient la catastrophe et furent impuissantes à la conjurer, que les inconscients et les intéressés préparaient la lutte et la prêchaient ouvertement ? Si M. Wilson veut remplir avec impartialité le rôle qui lui incombe en ce moment, il doit renoncer à se poser en justicier et à trancher dans un sens unilatéral un procès où il serait à la fois juge et partie. —• Une justice impartiale, dit-il dans son dernier discours du 27 septembre, ne doit faire aucune différence entre ceux vis-à-vis desquels nous désirons faire preuve de justice et ceux à l'égard de qui nous ne le désirons pas. Cette justice ne doit pas admettre de favoritisme, avoir deux poids et deux mesuras, mais reconnaître à tous les peuples intéressés les mêmes droits. » L'Allemagne aujourd'hui ne demande pas autre chose, et si c'est pour assurer le triomphe de cette conception de la justice et du droit que M. Wilson fait la guerre, celle-ci peut cesser, car elle a atteint son but. Les difficultés particulières trouveront leur solution si on les discute dans un esprit d'équité. Un gouvernement qui romprait les négociations une fois entamées pour atteindre des fins égoïstes serait désapprouvé de ses propres mandataires et voué d'avance à la déchéance. Les idées de M. Wilson ont évolué au cours le la guerre. Il était d'avis, en 1917, que la paix définitive ne pouvait être établie par les armes. Et, en effet, une paix fondée sur la raison ne peut être réalisée que par la raison ; le règne de la Force n'a qu'un temps, celui du Droit est étemel et progressif. L'offre de paix de l'Allemagne est un appel à la raison, une invite à restaurer le règne du Droit et un engagement formel à en assurer l'évolution progressive. Aux puissances de l'Entente de dire si elles sont disposées à entreprendre aujourd'hui même l'œuvre de paix à laquelle l'humanité tout (entière est plus que jamais intéressée. Berlin, 7 octobre : Du Berliner Lokal Anzeiger : — La réponse du président Wilson à la démarche pacifiste du gouvernement allemand peut arriver d'une heure à l'autre. Toutefois, dans les cercles politiques, certains sont d'avis qu'il ne faut pas s'attendre à une décision aussi rapide. *** Berlin, 7 octobre : Du Bc-rlincr Tageblatt : — Le chancelier a délibéré hier après-midi avéc les secrétaires d'Etat. Les débats ont été confidentiels. \ *** Vienne, 6 octobre : Le prince Max de Bade a adressé le télégramme suivant au comte Burian, ministre ies affaires étrangères. — A cette heure où j'assume la charge pleine de responsabilités de chancelier de ['Empire, je m'empresse d'envoyer, dans un sentiment de fidèle alliance, mon salut à Votre Excellence. Au cours de ces quatre années de guerre, les armées coalisées ont, unies dans me inébranlable confraternité d'armes, résisté à l'assaut de leurs ennemis. Les e hé-•oïques exploits de nos soldats, la ferme résolution de se défendre qui anime nos peuples et la collaboration fidèle de nos gouver-lements nous apporteront, avec l'aide de Dieu, jne paix honorable. Je prie Votre Excellence ie me continuer, dans cette période troublée, ;a collaboration si hautement appréciée. Le comte Burian a répondu : — Je vous prie d'agréer l'expression de ma >rofonde gratitude pour les paroles aimables it qui reflètent si bien la gravité de l'heure >ar lesquelles Votre Altesse a bien voulu faire :onnaître son accession au poste de chanceler. Je prie Votre Altesse de recevoir l'assu-'ance que toutes mes pensées et toutes mes j euvres tendront, en parfait accord avec nos i illiés et en collaboration avec le gouveme-nent impérial allemand, à faire jouir le plus ôt possible nos armées et nos peuples si ad-nirables des bienfaits d'une paix honorable t juste. *** Vienne, 6 octobre : Le discours du chancelier n'a été connu ci que très tard. Les journaux sont donc :ncore sabres de commentaires. Le «Neue Wiener Journal» souligne le ait que le nouveau chancelier s'est com-)lètement inspiré des idées du bloc majoritaire, et ajoute : — Si le président des Etats-Unis et les îommes d'Etat de l'Entente ont encore le n'oindre sentiment de justice, il faut qu'à :e discours du chancelier et à cette démar-;he des gouvernements coalisés, ils fas-ent une réponse de laquelle résultent, lans un délai plus ou moins rapproché, un trmistice et l'ouverture des négociations le paix. » *** Berlin, 7 octobre : La « Gazette Générale de l'Allemagne du tord» fait ressortir avec satisfaction que a démarche pacifique de l'Allemagne est aluée par la presse hollandaise avec la >lus vive sympathie, bien qué les journaux e montrent généralement sceptiques en oe ;ui regarde les dispositions conciliatrices ie l'Entente. **» La Haye, 6 octobre : D,u « Vaderland » : — Le fait que l'Allemagne et l'Autriche-[ongrie ont accepté le programme de M. Wil-on et sollicitent l'intervention du président es Etats-Unis pour mettre fin à la guerre, , été une des plus grandes surprises au ours de cette guerre, une surprise dont is conséquences peuvent être incalculables. En effet, les Puissances Centrales re-onnaissent comme justes et équitables les uts de guerre de leurs ennemis; elles sont onvaincues que ces'buts n'ont pas été as-ignés par les événements militaires, mais ;u'ils sont issus d'une conviction inébran-iible. Ce qu'il faut retenir encore de ladé-narche du prince Max de Bade, c'est sa léclaration qu'il n'aurait pas hésité un eul instant à faire cette démarche, en cas ù le sort des armes eût été encore favo-able aux Puissances Centrales. » JLa guerre navale Londres, 6 octobre : On mande de Saint-Sébastien à l'Agence lepter que le vapeur Mercédès a coulé, mais u'on ignore les raisons auxquelles il faut en ttribuer la perte. EN BULGARIE Sofia, 6 octobre : Avant de signer l'acte d'abdication, le ro: Ferdinand avait reçu en audience lés chefc des partis parlementaires, qui ont unanime ment approuvé sa conduite. Le premier décret signé par le roi Boris esl celui qui ordonne la démobilisation de l'armée.*** Sofia, 6 octobre : . Le Preporetz publie la liste suivante des conditions auxquelles l'armistice a été conclu : — La Bulgarie évacue tous les territoires qui faisaient partie de la Serbie et de la Grèce avant la guerre. Dans les régions qui, comme la Stroumitza, sont occupées par les troupes de l'Entente, l'administration bulgare sera rétablie. La Bulgarie démobilise toute son armée, à l'exception de trois divisions et de quatre ré; giments de cavalerie affectés à la protection de la Dobroudcha et de sa frontière orientale, Les armes, le matériel de guerre et les effectifs de l'armée démobilisée seront placés sous le contrôle de l'armée d'Orient. Les parties de l'armée bulgare qui se trouvaient à l'ouest d'Uskub au moment de la signature de l'armistice), le 29 septembre, coupées du reste des troupes, mettent bas les armes et sont retenues jusqu'à nouvel ordre. Les officiers gardent leurs armes. Un délai de quatre semaines est accordé à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie pour retirer de Bulgarie leurs troupes et leur matériel militaire. Endéans le même délai, les représentants diplomatiques et consulaires des Puissances Centrales et les ressortissants de celles-ci doivent quitter la Bulgarie. *** Sofia, 6 octobre : La Sobranié s'est ajournée au 15 octobre. **» Berlin, 7 octobre : Le chef du cabinet bulgare, M. Malinof, aurait, assure-t-on, déclaré que la défaite de l'armée bulgare était due à l'insuffisance de l'aide militaire des Puissances Centrales. — Cette affirmation est absolument inexacte, dit la Berliner Tageblalt. La vérité, c'est que les Puissances Centrales se sont non seulement acquittées de toutes leurs obligations envers la Bulgarie, mais qu'elles ont même envoyé dans ce pays plus de troupes et de matériel que ne le prévoyaient les accords. EN AMÉRIQUE New-York, 4 octobre : Ce .matin, une explosion s'est produite dans un établissement où l'on transbordait aes grenades, situé près de Morgan, à New-Jersey. L'explosion a été ressentie très loin. Le personnel a réussi en grande partie à s'échapper, mais un grand nombre de personnes manquent néanmoins à l'ap-peL D'autres dépôts de munitions dans les environs ont été menacés par les étincelles qui s'échappaient. Les autorités ont décrété l'évacuation de toutes les villes dans un rayon de dix milles. L'incendie qui s'est produit a été si violent, que les pompiers et les corps volontaires de sauvetage n'ont pas été à même d'approcher de Morgan. Des barils chargés de produits hautement explosifs ont été enfouis en toute hâte. Soixante mille.habitants du district ont pris la fuite. Les routes sont encombrées de réfugiés et de voitures chargées de blessés. Les explosions, qui ont été entendues jusqu'à Nëvv-York, faisaient le même effet que le bruit d'une bataille d'artillerie. New-York, 6 octobre : L'explosion des munitions à Morgan a coûté la vie à 94 personnes. Il y a, en outre, 180 blessés. Les événements de Russie Berlin, 6 octobre : La légation russe annonce que les troupes bolchevi^tes qui marchent contre les Tchèques-Slovaques ont occupé la ville de Sysran. d'ëpeches' diverses Berlin, 7 octobre : M. Trimborn, député du Centre, à; été nommé secrétaire d'Etat de l'intérieur. *** Berlin, 7 octobre : Le Berliner Tageblatt annonce que les partis politiques de la Chambre des députés s'efforceront de résoudre le plus tôt possible le problème de ia réforme électorale et chercheront un terrain d'entente qui en rende la réalisation possible au prince Max de Bade. Les négociations continuent à ce sujet entre les partis. *** Copenhague, 6 octobre : Les événements politiques qui se déroulent en Allemagne forment ici le sujet de toutes les conversations et rejettent au second plan les péripéties de la guerre elle-même. La presse danoise exprime sa conviction que le régime parlementaire ne tardera pas à être introduit en Allemagne et y voit un signe de bon augure, pour la fin prochaine de la guerre. La nomination du prince Max de Bade a été accueillie partout avec la plus chaude sympathie.*** Christiania, 6 octobre : Le journal « Intelligenssedler », qui a des accointances gouvernementales, écrit, au sujet du nouveau régime en Allemagne : — La personnalité du prince Max de Bade qui, bien qu'il ait du sang bleu dans les veines, a des sentiments très humains et très démocratiques, constitue une ga- ' rantie qu'il n'a accepté le poste de chancelier qu'avec la volonté bfen arrêtée de pour- j suivre la réalisation de la réforme parle- j mentaire en Allemagne. Le point principal : de son programme vise la conclusion d'une paix durable sur la base de la constitution d'une confédération des nations, d'un désarmement universel et des moyens propres à consolider profondément à l'intérieur la démocratisation du gouvernement. » *** Vienne, 6 octobre : Le Reichspost apprend de Zurich que M. Hoyd George aurait eu une attaque d'apoplexie. Son état serait grave. *** Londres, 6 octobre s Lord Grey prononcera le 10 octobre un discours où il examinera les idées émises par M. Wilson relativement à la création d'une Ligue des Peuples. C'est la première fois que lord Grey reparaîtra en public depuis qu'il a quitté-le ministère, en 1916. *** Berlin, 7 octobre : * On mande de Rotterdam au <• Lokal An* zeiger» que d'après les journaux anglais' les pertes pour les mois d'août, de septembre et d'octobre s'élèvent à 34,359 ofn-' ciers et 527,469 hommes. y> - Londres, 6 octobre : Le contrôleur des vivres, M. Clynes, a dé-a claré qu'aussi longtemps que la production du tonnage ne sera pas redevenue normale, le-système du rationnement devra être maintenu" en Angleterre. Il serait cependant préférable d'organiser la réglementation internationale» du ravitaillement; ce devrait être la première tâche de la future Ligue des Nations. *V 4 La Haye, 6 octobre : Les autorités anglaises ont défendu à M. G. Tillak, chef du mouvement nationaliste hindou et défenseur de l'autonomie des Indes anglaises, de prendre, sans autorisation préa-1 lable, la parole dans des réunions publiques, à l'exception du Congrès national hindou. *** Paris, 6 octobre : Le député Basly, maire de Lens, a dit qu'il faudra des années pour remettre les mines en état d'exploitation. Le gouvernement a avancé aux grands charbonnages de Lens, de Cour-rières et de Liévin les sommes nécessaires pour l'achat de nouvelles machines. *% Madrid, 6 octobre : La grève des postiers madrilènes est terminée.OPINIONS ET COMMENTAIRES M. Lloyd George et les élections générales. Le correspondant du Temps à Londres lui télégraphie : — Une déclaration dit qu'il ne fut jamais question de faire des élections générales en novembre. Il faut donc s'attendre à ce que la question perde de son actualité, sans toutefois disparaître, car il est exact que M. Lloyd George songe à faire appel à la nation par un véritable plébiscite en sa faveur, le débarrassant de ses adversaires et le rendant maître de la situation. Bien qu'il n'ait jamais prononcé de paroles l'engageant personnellement, M. Lloyd George a laissé parler des élections afin de connaître l'opinion des différents milieux, se réservant le droit, lui appartenant par la Constitution, de prendre une décision en dernier ressort et au dernier moment. Il n'est-point invraisemblable que le premier ministre ait considéré son dernier voyage en Lancashire, qui promettait d'être triomphal, comme le premier acte d'une campagne électorale éventuelle, mais la maladie et la fatigue en résultant font souhaiter à son entourage qu'il n'entreprenne pas un si grand effort immédiatement. O'autre part, M. Lloyd George a mesuré l'importance et la valeur des objections faites par tous les partis organisés à des élections générales. Dans ces conditions," il préfère réserver sa décision. C'est le.sens évident des articles parus hier et aujourd'hui dans la presse. » La presse sud-africaine et la censure anglaise. Le journal Ons Vaderland, de Prétoria, écrit : — Les journaux neutres nous apprennent que les organes nationalistes sont empêchés par l'autorité britannique d'entrer en Hollande. Seul, De Volksstem, du Cap, trouve grâce aux yeux du censeur anglais. Quel signe de faiblesse ! Si Messieurs les Alliés se sentaient vraiment forts et si leur cause était si pure, pourquoi alors ces gamineries ? Leur situation doit être bien malheureuse, s'ils sont obligés d'avoir recours à de pareilles méthodes.Qu'est-ce qui peut bien se trouver dans les journaux nationalistes que les Hollandais ne peuvent pas savoir? Croit-on qu'en Hollande tout le monde ne sait pas que le soleil impérialiste est depuis longtemps en train de s'éclipser en Afrique du Sud? Tout comme nous devons deviner le contenu des communiqués officiels allemands d'après les fragments que nous en recevons, les Hollandais devinent comment marche la propagande républicaine en Afrique du Sud et ils concluent du silence que le Volksstem garde à ce sujet que tout va bien. Et avec raison ! Pour gouverne, le mouvement républicain ou nationaliste vise à la complète indépendance de l'Afrique du Sud vis-à-vis du cc.binet de Londres. Son chef est le général Hertzog, tandis que le général De Wet, qui avait été arrêté il y a de longs mois sous la prévention d'avoir organisé une rébellion, n'a pu recouvrer sa liberté qu'en donnant sa parole d'honneur de ne plus faire d'agitation politique. » La question de l'alcool. De la Nation Belge : — On noub assure que le Moniteur Belge publiera prochainement un arrêté-loi interdisant d'une manière absolue la fabrication de l'alcool de bouche en Belgique. Nous souhaitons vivement que la nouvelle soit fausse. Nous espérons fermement que, si elle est vraie, l'arrêté-loi aura un caractère simplement provisoire et visera au temps de guerre uniquement. Ce serait d'ailleurs une illusion de croire que le Parlement belge entérinerait, après la libération du pays, une mesure aussi absolue et qui s'inspir.e bien plus d'un radicalisme vertueux, nous ne disons pas le contraire, mais plus imprudent et plus chimé- j rique encore. » La Nation Belge, développant les raisons qui s'opposent à une mesure aussi absolue, ajoute : — Deux solutions pouvaient tout sauvegarder, tout accorder aussi. On pouvait trouver une ingénieuse modalité, confier par exemple à une société fermière l'administration d'une industrie déclarée industrie d'Etat pour des 1 raisons d'hygiène publique et de santé nationale. L'autre solution eût été d'augmenter les droits sur l'alcool dans une proportion telle que, le genièvre le plus anodin devenant en raison de son prix article de luxe et partant inaccessible au populaire, la consommation eût fatalement diminué de cinquante, peut-être de quatre-vingts pour cent. É Par son triomphe au Conseil des ministres, c la Vertu coûterait 70 millions au trésor, obligé i de se rattraper sur d'autres matières imposables. Disons tout de suite que l'impôt sur le revenu ne nous effraie pas. Il sera nécessaire d'imposer le moins possible toutes les denrées nécessaires à l'alimentation populaire. Mais est-il raisonnable d'empêcher les eaux- ® de-vie, devenues articles de luxe, répétons-le, et consommées en petite quantité par des ci- J toyens t fortunés», de contribuer aux dé- e penses publiques ? A qui et à quoi demandera-t-on les 70 millions ainsi évaporés ? Le Conseil des ministres a-t-il pris une décision à cet g égard ? Croit-il que l'industrie, le commerce o ou,l'agriculture puissent suppléer à ce déficit? Une réponse précise dissiperait pas mal ^'inquiétudes. » Socialistes anglais et américains. P Du Times ■ * o — A la conférence annuelle du parti ouvrier q écossais, qui s'est tenue à Glasgow et où étaient p représentés 300,000 membres, Mmo Snowden a n dit que la conférence ouvrière interalliée a r, perdu son temps. Le parti ouvrier américain y q était représenté pour la première fois et ses c délégués n'ont fait toute la semaine que dis- ^ cuter des (/uestioas déjà réglées par la conférence précédente. Ces discussions ont toute- s, fois eu un bon côté : elles ont appris aux délé- ^ gués américains- que toute la terre n'est pas à ^ eux et elles ont fait voir à M. Gompers qu'il T( existe au moins deux points de vue : le sien et celui des autres. Un autre orateur, M. J. R. Mac Donald, a confirmé l'opinion de Mme Snowden et déclaré . que les Américains sont fort étrangers aux j1' affaires anglaises et vivent dans un monde à l£ eux. En ce qui concerne la guerre, ils sont en P retard de quatre ans; quant à la politique ou-yrière, ils le sont d'un demi-siècle. Il a ajouté d' çpue ses amis américains comprendraient sans ^ neine que le parti ouvrier anglais connaît son affaire aussi bien que ses visiteurs lui ont dit i,e connaître la leur. L'orateur a exprimé la certitude îiue ni les socialistes français ni les Ita- a liens ne voudront encore participer à une con- n férence sur la même base. » a COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 5 octobre. — Officiel : S. M. l'Empereur a adressé le rescrit suivant à l'armee et à la marine : — Depuis des mois, l'ennemi déploie de formidables efforts et se lance presque sans relâche à l'assaut de vos lignes, vous obligeant souvent, sans vous laisser de repos, à tenir et à lui résister malgré sa grande supériorité ' numérique. Vous remplissez ia difficile tâche qui vous est imposée ; des troupes appartenant à toutes les races allemandes iont héroïquement leur devoir et défendent la patrie sur le sol étranger. Pénibles sont les efforts que doit faira'rna flotte pour équilibrer les forces maritimes unies de nos ennemis et apporter iniassa-beinent son aide à l'armée engagee dans l'âpre ta (aille. La Patrie contemjM avec fierté mais non app$hanfiiq.n !es ex ploits de l'armée et. de ta manne. Je vous esmime mes remerciements et ceux do la PaVie. Au plus fort de cette lutte si pénihie le front en Macédoine a crouléj mais votre Eroni n'ecit pas rompu et ne le sera pus D accord avec nos alliés, j'ai décidé d'offrir une fois encore la paix à l'ennemi ; mais nous ne prêterons la main qu'à une paix honorable, comme nous en font- le devoir la mémoire des héros qui ont donné leur vie pour la Patrie et l'avenir de nos en- j fants. On ne sait encore si l'on mettra bas i les armes. Jusqu'à ce qu'on le sache, il ne ' faut pas que nous fléchissions ; il faut que nous fassions, comme nous l'avons fait jusqu'ici, tout l'effort dont nous som-j mes capables pour tenir tête à l'assaut de/ l'ennemi. L'heure est grave, mais, con/ Rants en notre force et en l'aide de Dieu, nous nous sentons assez forts pour détendre notre chère Patrie. » *** Berlin, 7 octobre. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : Journée calme en Flandre et devant Cam-Drai.Armées du général-colonel von Boehn : Depuis la mi-septembre, les durs combats continuent presque sans interruption au nord 1e Saint-Quentin. Quoique l'ennemi ait mis en ligne à plusieurs reprises des troupes fraîches, il n'a pas réussi jusqu'ici à obtenir un résultat lotable. Hier encore, les attaques qu'il a pro-loncées dans la matinée au nord-est du Cate-let et des deux côtés de Lesdins, ainsi que celles qu'il a exécutées l'après-midi sur un arge front au nord de Saint-Quentin, ont échoué. L'ennemi, qui avait tout d'abord ?agné du terrain sur le canal de la Somme, près d'Essigny-le-Petit, a de nouveau été repoussé sur Remaucourt par de fructueuses ;ontre-attaques et des opérations exécutées la luit. Armées du prince héritier allemand i L'ennemi a vivement marché contre nos îouvelles positions sur l'Aisne et sur la Suip-)es, entre Pontavert et Bazancourt, et les a ittaquées nombre de fois. Des combats se sont léveloppés près de Pontavert et de Berry-au-3ac, des deux côtés de la route de Reims à ^eufchâtel et près de Bazancourt. L'ennemi a ité repoussé sur toute la ligne. A quelques en-Iroits seulement, de petits détachements se iëîmént-'sùr la rivé septentrionale de la Suip->es. D'importantes forces ennemies ont pris 'offensive sur l'Arnes et à l'est de Saint-Stienne. Grâce à nos contre-attaques, les as-lauts de l'ennemi ne lui ont donné aucun ré-iultat.Sur le champ de bataille en Champagne, un 1 emps d'arrêt est intervenu après dix jours de :ombats acharnés. A l'est de Saint-Etienne, < >rès d'Orfeuil et d'Autry, nous avons repoussé les attaques partielles et, sur le reste du ront, nous avons fait échouer de fortes atta-[ues de reconnaissance ennemies sur nombre le points. Armées du général von Gallwitz : Entre l'Argonne et la Meuse, les Américains »nt continué leurs violentes attaques. Le régi-nent d'infanterie feld-maréchal von Hinden-lurg n° 147, qui au sud-ouest de la Meuse avait ■ léjà contribué d'une manière décisive à empê-her la percée de nos lignes tant en repous- < ant l'ennemi qu'en l'attaquant, a rejeté nos adversaires sur les hauteurs à l'est de l'Aire. ,e caporal Kleinowski s'est particulièrement Listingué à cette occasion. Le point où les atta-[ues ennemies ont aussi été hier le plus vio-entes, c'est des deux côtés de la route de i lharpentry à Romagne. Les régiments alsa- < iens-lorrains et westphaliens qui s'y trouvent < epuis des jours dans la bataille ont fait com- ] lètement échouer les multiples assauts de ennemi. Les Américains ont de nouveau subi e très lourdes pertes. Berlin, 6 octobre. — Officiel du soir : Combats locaux au nord de Saint-Quentin et c n Champagne. £ Entre l'Argonne et la Meuse, nous avons re- 1 oussé de violentes attaques américaines. € ; Vienne, 7 octobre. — Officiel dq> ce midi : Théâtre de la guerre en Italie. J La situation n'a pas changé. Théâtre de la guerre dans les Balkans. c En Albanie, nouveaux combats d'arrière- e ardes sur le Skumbi. Dans la région frontière ^ entrale de la Vieille-Serbie, pas d'opération s nportante à signaler. V * Vienne, 6 octobre. — Officiel de ce midi : ^ Théâtre de la guerre en Italie. c Pas d'opérations importantes à signaler. Au r ad du Tyrol, près de Neumarkt, les aviateurs 1 allens ont attaqué un camp de prisonniers; S n grand nombre de prisonniers italiens ont r :ê tués et blessés. Théâtre de la gueire dans les Balkans. E Combats d'arrière - gardes au sud de la r kumbi. Sur le front serbe, nos avant-gardes ^ nt été retirées de Wranla. cjp n Berlin, 6 octobre. — Officieux : ^ La possibilité de mâber définitivement l'arme p îs tanks dépendant essentiellement du travail n îs techniciens, ceux-cà ont adopté avec une sur- b 'enante rapidité leurs moyens de défense à d stte nouvelle forme d'attaques. Il est arrivé a l'au début nos troupes, surtout ies jeunes, ont ?rdu leur sang froid à l'approche des tanks ; als tous, même les débutants, se sont très vite ssaisis, ont retrouvé le calme qui permet, lors- l'on est à bonne portée, de toucher en plein ^ iti éléphant qui se promène sur de front à )uest. c Sous l'influence des grosses pertes qu'ils ont d ibies, les tanks ont fait montre en ces derniers P urs d'une extrême prudence et néanmoins, il *] ur est arrivé à plusieurs reprises de devoir se (i ndre à de simples fantassins allemands, n ême non couverts par leur artillerie, qui ne c anquaient pas leur coup et faisaient prison-ers les occupants des tanks en dépit des feux : barrage et des difficultés du terrain. Les q nce-mines et l'artillerie rivalisent d'ardeur 3 rur aider l'infanterie à les combattre ; mais il n rive souvent qu'il suffise de quelques coups C( 1 feu, tirés à courte distance, pour s'en rendre ^ aître. Fréquemment, le succès de notre dé- e; nse est tel qu'on voit les escapés des escadril- ti > détruites rebrousser Chemin à pleine vitesse, d Une dépêche envoyée par pigeon voyageur par iç, is vaillants soldats qui tiennent dans les rui- p is de ce qui fut 1e village de Vaucquoy, four- p t un exemple significatif de la résistance hé- B 1 roïque opposée sur tout le front par nos trou-îles aux attaques en masses de l'Entente. Voici la texte de cette dépêche laconique : « L'ennemi • émerge du brouillard de toutes parts et grimpe IcErmontagne. On se bat avec acharnement, résolus à mourir s'il le faut jusqu'au dernier. ViVe le Roi » Les héros de Vauquoy ont tenu pa|ole et se sont battus jusqu'au dernier contre uni force cinquante fois supérieure. La ville de Cambrai est prise sans relâche soiifi le feu des. canons anglais et est en feu. Commun3qués des armées allïéss - l^àris, 6 octobre. — Officiel de 3 heures : I^a poursuite a continué pendant la nuit sur tout le front de la Suippes. A gauche, nos trc|tpes, franchissant le canal de l'Aisne dans la aégion de Sapigny, ont atteint ies abords d'Jliguicourt. Plus à l'est, elles approchent d'Àuménoncourt-le-Petit. Le massif de Nogent-l'Abbesse est en notre pouvoir et La Romend dépassé. Nous progressons sur la ligne nord d£ Pomacle-nord de La Vannes-nord d'Epoye. Aa droite, nous occupons le village de Pont-F^vergér, sur la Suippes. Sur l'Arnes, nos éléments avancés ont abordé la crête boisée au çord de la rivière. Plusieurs centaines de prisonniers ont été faits dans la journée d'hier et dans la nuit. Au sud de l'Ailette, des unités italiennes, opérant dans la région Os tel-Soupir, après avoir enlevé le point d'appui important de Soupir, de la cour Soupir et le parc de ce village, ont livré hier de rudes combats sur le plateau au nord-est. Elles ont conquis de haute lutte les tranchées solidement tenues par l'ennemi, la hauteur de. la Croix-sans-Têta et de la ferme du Metz. Au nord de Saint-Quentin, des combats se poursuivent avec le même acharnement dans la région de Lesdins, où nous avons réalisé une nouvelle avance à l'est de cette localité.- *** Paris, 6 octobre. — Officiel de 11 heures : Au nord de Saint-Quentin, la bataille a continué tout le jour. Entre Morcour et Séque-hart, nos troupes ont enlevé Renancourt, la ferme Tilloy et plusieurs bois organisés en points d'appui. L'ennemi a résisté avec une furieuse énergie sans pouvoir enrayer l'avance de nos troupes, qui ont conquis le terrain rHed à pied en faisant plusieurs centaines de prisonniers. Au nord de Reims, nous avons atteint la Suippes en de nombreux points. Les arrière-gardes ennemies sur la rive sud ont opposé une grande résistance et ont contre-attaqué à plusieurs reprises.Nos troupes les ont repoussées en leur infligeant des pertes sanglantes. Nous tenons les lisières sud d'Aguilcourt et le village de Bertrlcourt, au nord de la Suippes. Plus à droite, nous avons forcé le passage de la rivière à l'est d'Orain-ville et enlevé le cimetière de Pont-Givart. Des combats non moins vifs ont eu lieu dans la région de Bazancourt et de Boult-sur-Suippes, ç[ui nous ont permis d'arriver aux lisières de ces localités. Nous avons débouché de Bétheni-ville, malgré un feu violent de mitrailleuses et d'artillerie, et gagné du terrain ainsi qu'au nord de Saint-Clément à Arles. Dans cette région, nos troupes, au cours de leur progression, ont supporté sans plier une très fortei sontre-attaque. Notre artillerie, tirant à vue sur les bataillons ennemis, leur a fait subir, ie lourdes pertes. L'ennemi a été contraint de >e replier en désordre. Les combats d'aujourd'hui ont complètement achevé la délivrance le Reims. ***' Londres, 5 octobre. — Officiel ï Au cours d'une heureuse opération locale exécutée hier au nord de Saint-Quentin, nos roupes ont fait des progrès notables au sud-;st de Beaurevoir, ainsi qu'au nord de Gouy, *t du Catelet. Elles ont fait environ 800 prison-liers. En outre, nous avons légèrement avancé lotre ligne la nuit au nord-ouest du Catelet. Nous avons exécuté aujourd'hui avec succès les opérations secondaires au nord de Saint-Quentin.Des troupes australiennes et anglaises, appuyées par des tanks, ont avancé dans les environs de Montbrehain et de Beaurevoir, ainsi iu'au nord-ouest du dernier village. Cédant; à la pression continue que nous îxerçons tout le long du front, l'ennemi com-nence à battre en retraite du plateau connu ;ous le nom de « Plateau do la Terrière », dans a boucle du canal de l'Escaut entre Le Catelet :t Crèvecœur. Sur toute la ligne comprise sntre ces deux villages, nos troupes se trouvent i l'est du canal. Refoulant des détachements le couverture allemands, nous nous sommes împarés de La Terrière et de l'élément de la igne Hindenburg situé dans son voisinage. Ï2SS8Î *** Rome, 5 octobre. — Officiel i Les opérations ont été plus actives hier sur livers points du front de montagne. Dans le ecteur du Tonale, au sud-est de Punta Favo-alli, un de nos détachements a surpris et xterminé un petit poste ennemi ; il a fait pri-onniers les quelques survivants. Sur le Dosso lasina (sud-est.de Riza), nous avons repoussé . coups de grenades à main une patrouille en-temie qui tentait d'approcher de nos lignes. Sur le haut plateau d'Asiago, après une ourte préparation d'artillerie, des détache-rients anglais ont pénétré dans la position nnemie de l'Ave ; ils ont détruit les ouvrages e défense, dispersé les occupants, fait 150 pri-onniers, dont 4 officiers, et pris trois mïtrail-3uses.Dans le secteur au nord du Grappa, appuyé ar une violente canonnade, l'ennemi a exé-uté une attaque sur le front vallée de Stizzon-lonte Solarolo. Il a été repoussé sur toute la igne, sauf près de Malga Valprez (sur le tizzon), où il a réussi à prendre pied dans n de nos postes les plus avancés, malgré ses jurdes pertes. Plusieurs prisonniers et une îitrailleuse sont restés entre nos mains. Le nombre des mitrailleuses que nous avons rises au cours du coup de main exécuté près u monte Pertica s'est élevé à sept. Grande activité aérienne durant les der-ières vingt-quatre heures. Nos avions et nos irigeables ont énergiquement bombardé les rincipaux centres et un champ d'aviation en-emis. Au cours d'un grand nombre de com-ats aériens, quatre avions ennemis ont été escendus. PETITES NOUVELLES ES FINANCIERS AMERICAINS EN FRANCE On mande de Londres que le groupe financer américain qui travaille en France sous la irection de l'Américain Paldwin est entré en ourparlers avec le député Etienne, le grand îdustriel français, en vue de la reprise 'une importante concession en Algérie. Le lême groupe négocie également au sujet de mcesslons minières au Maroc français. LE TUNNEL DE GIBRALTAR Les journaux anglais annoncent que la ompagnie des Chemins de fer d'Orléans a §jà fait des démarches auprès du gouverne-lent espagnol à l'effet de se faire accorder la incession du tunnel de Gibraltar, dont il a Sjà été question dans la presse. On sait qu'il it question d'établir de l'autre cûté du dé-oit une ligne de chemin de fer qui partirait ;s environs de Tanger pour aboutir à Dak-ir, ce qui permettrait à un voyageur parti de aris de ne pas- changer de voiture avant ce 3rt, où il pourrait s'embaraner pour ;e résil. Bfardâ 3 Oc*'©Sip© 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — 3Le Numéro : SO Centimes 5* iSsssîée. — T RT 1398

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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