La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 26 Mei. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2f7jq0v339/
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SSïmarac&s 2© 1918 •sn«aKai&\-iw.«ï^î4^ïs!?ferBa®aig5as™Masa3 JOURNAL QUOTIDIEN - 2> Numéro : 15 Centimes S* Anaée. — 1 2E-4 PRIX DE3 «SONNEMENT5 X mois (jnia), fr. 2,GDf Les demandes d%abonne>nent sont reçues exclusif peinent par les bunaïue et les facteurs des postas, — Les réclamations conesmant Us abonnements doivent gtrs aditsstes exclusivement aux bureaux de ponts, ADSIMSTRATIOÏ ET REDACTION : 31, MoataaiNr-aax-iîerbeo-Potjiflèrsa, BraxoHos LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES Pet. annonces, la ligne, tr. 1.03. — lléolames *oa*A les ann., la lig., tr. C.SQ. —• Corps du journal, la lig., tr. 7.60. —Faits divers, la lij., tr. 5.00. — Nécrologie,'la 1 ii»., lr. 3.30. — Coin des Eletxntrs, annonces notariales, avis de sociétés (assembléest paiement de ooupons, tirages), la lig., lr. 2,£-0» Bucoauj: do 9 à 17 heures Bl[tc!ln ti Ailalnisiralloa : gjjg j? '"îr5* JOS. 030RZSSÉG, DIREOTEUB gifflssftqwiffgsgE^ LA GUERRE 1,392° jour do gusrra Rien & signaler. UNE 6UER8E DÉSISTÉ.)ESSÉE L'hiatoir» est-elle une science . A l'image des hommes politiques «lie est en art par l'interprétation qu'il.* tn doiiDWt «t les applications qu'ite on (ont. M. YViison vient de deolator su Grand Opéra de New-York que u la yloir» et la grandeur de cette guerre seront, du mina en ce qui concerne je peuple américain, que fow la première fois l'Histoire aura à enregistrer uns guerre désintéressée . C'eut une bien belle phrase et qui donnerait matière k d'amples débats. Ai Wilsoa iert de «on autorité prolessora's et preni-éenticlle, refait l'histoire pour sj;i compte «t revendique pour sou pays le premier ' grand exemple de désintéressement. 11 n'Ignore pas cependant que iea Etals Unis doivent eu partie leur existence k l'intervention désintéressée d'étrangers qui les aidô-j-enl à conquérir l'indépendance. Et peut-*kre ne serait-il paa très ditlicile de trouver 4ane l'histoire d'autres exemples de peuples qui intervinrent ou prétendaient inter Tenir pour le triomphe d'une cause juste Le» révolutionnaires Irançais combattaient pour la liberté et le droit ; Trotzki n'en use paa autrement, du moins l'aifirme-t-il, et do môme M. Bonar Lavv et Maurice Barrto, qui veut annexer la rive gauche du Rhin. Toutes les discussions de principes ramè nent aux causes de la guerre et aux mobiles ÇUi déterminaient les décisions. Et plus le jour se lait sur les origines du conflit. plu» il appert que les principales causes en luxant les rivalités économiques, c'est-à-dire des questions d'intérêt. Certes, il y eut des intellectuels .e bonne M qui prirent le parti ne la guerre pajr conviction et croyaient défendre la ause de la liberté et du droit ; il y eut dee m^sse» de Balte qui se laissèrent leurrer par de belles parole». Mais les homme» d'action, les politiciens k qui incombe la grosse part des responsabilités, avaient des visées précises et pousuivaient de» but» déterminé». Lee révélations des relation» diplomatiques, do» «.[rangement», des machinations qui précédèrent la guerre, les buts «voués ou inavoués depuis qu'elle dure, sont plus édifiants ii ce sujet que les discours et :ss ai-firmations des hommes d'Etat. gi l'histoire, d'après M. Wilson, n'a pas •u k enregistrer jusqu'ici une seul» guerre vraiment désintéressée, elle connaît de «ombreux exemple^ de guerres prétendues telle» et qui en réalité ne l'étalant pas. C«lle-ei est du nombre. Car, s'il est vrai que jamais l'histoire du monde ne vit un développement .v des rivalité» économiques comparables il celles du XIX» siècle, aucune guerre ne fut moine désintéressée que la guerre actuelle. La participation des Etats-Unis au trafic mondial était trop considérable pour que ce »ay» pût s» désintéresser de 1 issue de la rutt. et en suivre les péripéties en simple epectateur.Dea esprits clairvoyants — i1 a en manque pas de l'autre côté :ie l'océan — avaient pressenti la guerre mondiale l prévoyaient que l'Amérique serait entraînée à y prendre part. (Voir «La Belgique» du i mai ; .Pourquoi les Etats-Unis ont pris part à la guerre ».) A mesure que les éven-e nent s «e développaient, les intérêts américain» se trouvaient plus fortement engagés «t la participation devenait plus inévirabls Aujourd'hui, elle est un fait, et M Wilson se montre logique, à ta faç^ïi (le VM. Clemenceau et Lloyd George, en priant le Con-gré» de ne pas limiter la en uscription à «inq millions d'hommes. L'invitation qu'il adresse aux Puissances Centrale* q îii-voyer leurs plénipotentiaires pour faire connaître ouvertement leurs conditions de paix parait moins opportune : il ne peut ignorer <u'il y a actuellement des buts de guerre Inconciliables et en contradiction arec Les principes qu'il déclare défendre Il annonce qu'il n'entend tacriflîr aucun fie ses amis, pas même les Russes ; en attendant, ceux-ci meurent de faim, et les Roumain*, obligé» d'accepter la paix donnent à leur politique et k leur avenir économique une nouvelle orientation Les amis de M.Wilson estiment que l'aide qu'il leur promet se fait attendre et craignent que les affaires européennes p.e trouvent une solution avant que la République des Etats-Unis n'ait réussi k concilier les principes et les fait3. L'Bffsnsivs aiisfiianfo à l'Buesî Genève, 25 mat : Certains indices permettent de dire qu'outre Paris, les aviateurs allemands ont bombardé jusque minuit Saint-Denis, Aubervilliers. Bondy et Vlncennes. Après minuit. Ils ont jeté dee bombe», sur Montmorency, Argenteutl et S&int-Cermain. L'escadrille allemande qui opérait au nord a rejoint k l'aube, près de Compiègne. celle qui opérait au nord-ouest; puis, on a perdu leurs traces. Le» observateurs français signalaient à 2 heures du matin qu'aucun avion ennemi n'était plus en vue. Il est interdit aux journaux de publier la moindre information relative ni aux combats aériens, ni aux Incendies gui ont éclaté dans la banlieue de Pari» et qui, d'après de».télégrammes expédiés ee midi, ne sout pas encore Éteints. »*» Paris, 24 mai : La nuit dernière, une dizaine de bombes ent été lancées sur la banlieue de Paria ; elles n'ont causé que des dégAts peu Importants. Une quarantaine de bombes jetées sur la grande banlieue sud ont malheureusement tué une famille de six personnes rentrant au pays ; il y a eu en outre dix blessés. Les dég&ts matériels sont peu importants.9 IL a guerre navale Berlin, 25 mai : Le S mai, on apprit que le eroiseur sous-marin commandé .par le capitaine d® eorvette Eckelmann avait coulé dans la zone barrée à l'entour de» Iles Acores dix-sept navires chargée. L# rapport du commandant qui rient d'arriver ici contient des détails très intéressante, qui d'une part démontrant la réeis-lanee opiniâtre opposée par plusieurs des navires attaqués ot d'autre part mettent en iu-naière l'attitude humanitaire do l'équipage du eroiseur sous-marin La croiseur engagea le •ombat arec le steamer italien Promete• (4,455 t.), armé de deux eanons, qui transportait un chargement de naphte du golfe du Mexique h Messine, pour compte du gouvernement italien. Après le premier coup de canon avertisseur, le Promeleo ouvrit le feu de ooe deux pièces, mais sa résistance fut vito brisée par quelques obus que lui lança le croiseur. A la suite des explosions, provoquée* à bord par les grenades, le chargement prit feu, et tandis que l'équipage s'efforçait d'éteindre l'incendie, le capitaine Ht hisser le pavillon de capitulation. Le fou très nourri entre les deux navires n'avait cependant provoqué du eôté allemand ni portes do vies humaines, ni dégâts quelconques. Du côté italien, eepeu-da^, on enregistrait la mort de cinq hommes, un ofQcier; dix autres marins étaient plus ou moins griôven^ent blessés. Les blessés furent pris à bord du sous marin ot reçurent les soins qu-e comportait leur état. En échange du canot de sauvetage qui avait été touché et qui faisait eau, le commandant du sous-marln céda aux Italient le canot d'un steamer arrêté quelques heures auparavant, et les naufragés furent largement pourvus de vivres. Deux jours plus tard, le croiseur sous-marin arrêta le quatre-mîlts suédois Uartha, allant d'Espagne en Suède, avec un chargement de sol et pour compte du gouvernement suédois. Quoique le voilier se trouvât à l'intérieur de la sono barrée et que la destruction en aurait été autorisée, le commandant y renonça, prenant en considération que les vents contraires offraient de grandes difficultés au quatre-màts pour se maintenir en dehors de la zone barrée, a*» Christiania, ti mai : Répondant à une question du député Hage-rup Bull, le ministre des affaires étrangères a déclaré au Storthing qu'en ce qui concerne la destruetien de navires de pèche norvégiens, le ministre d'Allemagne à Christiania lui a promis de transmettre à Berlin des propositions pour que soit mis An à l'action des sous-marins sur les côtes norvégiennes. Le ministre d'Allemagne aurait promis de faire des démarches à Berlin pour que les bateaux de pèche se trouvant en mer et qui ignorent que la zone dangereuse existe toujours puissent être prévenus des risques qu'ils courent et se retirer en conséquence hors de la zone barrée. *** Stockholm, 24 mai : D'après les journaux, un grand nombre do mines flottante* d'origine anglaise ont été pô-ehées ti la côte occidentale d* la Suède. Hier, une mine ancrée a été rencontrée à l'intérieur des eaux terirtoriales suédoises. Le Stockholmt Daoblad écrit à. ce sujet que les dernières communications officielles démontrent qu'une puissance étrangère a placé un champ de mines sur le territoire suédois, et ce, sur une profondeur de Z mètres, ce qui rend la navigation excessivement dangereuse, — Il serait difficile, dit-il, d'imaginer une violation plus flagranto du droit des neutres que celle à laquelle vient de se livrer l'Ami-, rauté anglaise. Aussi est-ce le devoir du gouvernement de sauvegarder sans le moindre retard les droits et les intérêts de la Suède. > Le Svenska Dcigbl-adet exprime son étonne-ment de n'avoir encore aucune nouvelle des représentations du gouvernement près du cabinet de Londres. Stockholm, Zi mal : Le vapeur New Sweden (5,319 tonnes), de la Compagnie suédoise de l'Extrême-Orient, qui &2 rendait de Naples dans l'Amérique du Nord, a été coulé. e** Rome, 24 mai ! Le Giomale d'ItaHa annonce que le valeur italien Adri-a a tfté coulé par un sous-marin dans l'océan Atlantique le 24 mai au matin. *** Londres, 55 mai • Le paquebot irlandais Juniscara (1,450 tonnes brut), qui se rendoit de Fishguard à Cork, a été torpillé et a coulé. Cinq hommes de l'équipage, y compris le capitaine, ont été sauvés; les 27 autres manquent h l'appel et ont vraisemblablement péri. Le Junitcara a très rapidement coulé. Un des survivants a été recueilli par le soui-marin. Le capitaine du Juniscara est gravement blessé.. Négociations de paix Vienne, Il mai : L'indépendance de la Finlande a été reconnue au mois de janvier dernier par l'Autriche-Hongrie, avec laquelle la Finlande a exprimé depuis le désir de conclure un traité de paix semblable à celui qu'elle a conclu au mois de mars avec l'Allemagne. L'Autriche-Hongrie s'étant déclarée disposée & entrer dans ces vues, des négociations ont commencé dans ce but au ministère des affaires étrangèrea. Berlin, 24 mai : A la date du 13 mai, MM. von Dollinghau-sen, comme chef dos délégations livonienne et esthonienne, von Svyck, comme représentant de la Livlande, et von Brevern, comme représentant de l'Esthonie, ont adressé une requête au chancelier de l'Empire tendante à vouloir transmettre à M. Joffe. ambassadeur d© la République russe, la déclaration d'indépendance des pays de Livonie et d'Es-thonie. M. Jofîo a refusé d'accepter cette déclaration des mains de cos messieurs, mais s'est déclaré prêt à la recevoir des mains du ministre des affaires étrangères. Dans cetts déclaration, il est dit que les diètes des peuples livonien et osthonion tenues i la date du 9 et du 10 mai, h Reval et h Riga, faisant usage du droit des peuples de disposer d'eux-mêmes, ont voté leur séparation d'avec la Russie. Cette décision est portée sur la déclaration susdite à la connaissance du gouvernement des soviets à Moscou EN AMÉRIQUE Washinjrton, 24 mai : Le Sénat a adopté le projet de loi dit Naval-Bill, qui accorde des crédits d'un montant de 1,600 millions de dollars, soit 525 millions de plus que les crédits consentis par la Chambro des députés. Le projet sera soumis aux deux Chambres réunies. Tous les cliantiors navals ont été invités à redoubler d'ardeur au travail, afin que le Jour de la Fête de l'indépendance américaine, soit le i juin, puisse avoir lieu le lancement du plus grand nombre de navires dont l'histoire fasse mention. • ** Washington, S4 mai : Le général Crowder a édicté des ordonnances sévères aux termes desquelles loua les hornfnes d'un itgo déterminé devront s'emijler dans l'armes ou dan» les bataillons de travailleurs. Les dispositions de ces ordonnances ne s'adressent pas seulement à ceux qui ne travaillent pas, mais aussi i ceux dont la travail est considéré comme inutile. On leur laissera le choix entre le travail et l'enrôlement. Les fonctionnaires du gouvernement estiment que par ces moyens l'Amérique parviendra k résoudre le problème du travail agricole, aurai bien que celui du travail dans les chantiers navals et dans les fabriques de munitions. Londres, 24 mai : On mande de New-York au «Daily Mail» : — Kn exécution des pouvoir» qui lui ont été conférés par 1» Congrès, le président "Wilson a relevé de leurs fonctions tous les directeurs des oompagnies de chemins de fer dont la plupart sont devenus lunction-naires au servie» de l'Etat, mais avec ^os appointements singulièrement réduits. Aucun de ces fonctionnaires n'est autorisé à recevoir une mensualité de ea compagnie el aucune garantie n'est fournie que les évincés seront rétablis dans leur poato quand la situation sera redevenue normale. EN ITALIE Rome, mai Par décret du 22 mai, 1« Roi a créé un ministère d'approvisionnement et de l'alimentation ; il sera dirigé par M Crespi, député.^D'autre part, M. Reggie, cous-secrétaira d'Etat des transports par mer, a donné sa démission ; M. Salvatore Orlando, député, lai succède. COMMUNIQUÉS OFFICIELS CcmmunrçBis des Puissance» Centrale». Berlin, S5 mai. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Par suite de la tempèlc et de la pluie, les opérations des deux artilleries sont restées modérées durant la journée. Des attaque» partielles prononcée» la nuit par l'ennemi au norU-ouesl du Kemmel, ainsi qu'ara nord «t k l'ouaat d'Albert, ont amené une recru clôsconca de la canonnade à certains rno; monta. Les attaques ennemies s» sont partout écroulées et ont cortté de fortes pertes à nos adversaires. Pré» d'Iiamel, nous avons repoussé l'ennemi par -ne oontro-attaque ; pour le reste, ses troupes d'assaut ont déjà été décimées devant nos lignes. Le mai, à bord d'un avion d'observation, le lieutenant Eisenmonger et le vice feldwebei Gund ont descendu quatre appareils taisant partis d'une chaîne de sis monoplans de combat anglais. Berlin, 25 mal — Officiel: Sur la côte occidentale da l'Angleterre, un do nos sous-marins a coulé les \apeurs anglais « Princesse Dagmar» (930 tonne» brul) ; « Dux » (1,850 tonnes brut), et « X'y-lic « (C,00U tonnes brut). Ces trois navires étaient chargé» de charbon. 11 résulte ..es dernières inlonnations reçues de nos sous-rnarins que 15,000 tonnes hrat ont été cou-, lées au total. Vienne, mai. — Officioi : Après une forte canonnade embrassant un large «ecteur, les Italien» ont altaqué hier è plusieurs reprise» celles de nos positions établies sur la Zugna îort» et dans la vallée de l'Adige. Leurs deux premières attaques ont déjà croulé dans le sang sous le feu très eflicace de nos batteries et le» assaillants ont reilué dans leurs tranchée» d» départ. Au troisième assaut, les Italiens sont arrivés à proximité immédiate de nos positions. Les tirailleur» impériaux du 4-e régiment, quittant leurs abris, se sont jetés sur l'ennemi avec leur vaillance habitueila. Le corps à corps s'est terminé par la complète victoire de nos armes. L attaque ennemie t été repoussée sur toute la ligne. Le dernier de» nids d'italien» a été purgé la nuit encore. D'autre part, les trois attaques que l'ennemi a tenté d'exécuter contre nos positions du monte Asolone ont eu le même sort ; elles ont été repoussées les unes après tes autres. La quatrième année de leur guerre de rapines & air»i commencé pour les Italiens par de graves échecs. Sofia, 22 mai. — Officiel : Sur le front en Macédoine, à l'ouest du Ine d'Ochrida, des compagnies françaises onl tenté d'approcher de nos avant-postes établis au sud du village d'Homeche ; elles ont été mises en fuite par noire t«u. Sur 1» lac d'Ochrida et sur la lac de Pre»pa, virent* canonnade réciproque. i\os troupe» d'aheaut ont pénétré dans les positions ennemies établies ii l'ouest du lac de Prespa et en on! ru mené quelques prisonniers. Au nord de Bitolia, dans la boucle de la Czerna, au sud d'Huma et près de Do-.ran l'activité de l'artillerie eat devenue plus grande ù certains moments. Au sud ta lac de Dolran, nous avons dispersé , un détacha mor.t anglais renforcé. Dans la région de | Bitolia, Tes aviateur» allemand* ont des cendu trois avion» ennemi», qui sont tombés devant nos positions et ont ensuite été détruits à coups (la canon. **» Sofla, 23 mai. — Officiel : Sur l« front en Macédoine, sur le lac d'Ochrida, nos batteries ont dispersé des troupes d'attaque françaises qui Imitaient d'approcher de nos postes après un» préparation d'artillerie. Dans la valiée sapé rieure de ta Skumbi, au sud d'Huma et prè* du village d'Altschalt-Maiila, l'artilier1» en nemie est resté» très active. Dan* ,« vallée de la Strouma, engagement» entro paliLUi,-ies. Près d'Ochrida et dans la va'.'.ée di Vardar, grande activité aérienne tncemie. Constantinople, 24 mai. — Officiel : Sur le front en Palestine, après plneknrs heure» de préparation d'artillerie, un b» teillon ennemi e. attaqué nua positio'ii blies h i'ssl de ta route de Mablue k Jérusalem ; il a été repoussé avec de 'ortea perles. Des escadron» de cavaliers oombat.»jjt i pied ont subi le même sort en cs^ayan' d'avancer ver» le nord dana la va!Hj du Jourdain. Dans le bassin du Jourdain, l'artillerie ennemie a été plus active >jue d'hab -tude. Dans les environs d» Jéricho -A au nord-e«t de cette région, grande activité dans les camps ennemis. Le 21 mai, des aviateurs anglais ont lancé vingt bombes sur ilédine; les .ipiosionr n'ont pas causé de dégâts. Dans les Dardanelles, quelqnea-utis de nos aviateurs de combat ont livré batail'e à des avions ennemis. Au cours d» l ac lion, le premier lieutenant Cronei« i descendu un avion ennemi qui est tombé « i flammes. Les retslts de l'appareil sort entre nos mains. Le lieutenant "ron'izo « ainsi remporté sa 7e ficloire aérienne. Sur les autres fronts, la situation a'a pas changé. Rerlin, 23 mai. — Officieux : In nuit du 2C au £3 mai, les aviateurs ennemis ont jelé des bombes sur tltrson, où jilusf» irs «aidais ont été besséd dan» uni ambulance.'pli portait Ir&s visiblement ses algr-i distinctits Lw autres bombes qui ont explose à Hirson .nt tue un liobrtant français et en ont bieeeé onze mires parmi lesquels deux femmes. D'auSre tiirt, la ville de f.aon ». encore été gratifiée de Irola cents grenade». Ccmmiîiuîjuièï des armées alliées Parle, 24 mal. — Officiel de S heures • Des coup» de main ennemie au sud est da Mesnil-Sciint-Georges et k l'ouest d» NVyo'i ont échoué sous nos feux. De notre côté, nous avons pénétré dan» les 'ignés mn^, mie» au sud-est de Coucy, en Ch*n prgne et dans les Vosges at ramené une quinzaine de prisonnier». Activité d'artillerie in termittenle en quelques poinls du frirt. » * * Paris, 24 mai. — Officiel de 11 he-iros . Un de nos détachement* a pénétré dan» ! les lignes ennemiee au sud de Cannfvînr-Mats et fait sauter les abris ; d'autre part, un coup de main ennemi à l'est de Sam pigny a échoué. Rien à signaler sur le re-ste : du front. Londres, 24 mal. — Officiel : Hier, l'ennemi a attaqué par rerpris» ai nord de la colline 70 ; quelques-uns de no« hommes manquent à l'appel. Hier so:r, 1»" , Allemand» ont tenté d'attaquer un de no? ] postes établi» dan» 1» bois d'Aveluy ; ils on' été rep<ni«3é». Peu après minuit, nou» avoja exécuté une heureuse attaque eu »u-l . uesl de La Bassée; nou* avons fait quelqu *» pr-sonniers. Nous avo.œ obtenu ts même r* sultat. iu cours d'un engagement eutr<i»pa- i trouilles au nord du canal d'Yorea-Commes i L'artillerie allemande a été active la nuit i à l'ouest de Len», dan» les environs de Ot- i venchy et près do Festubert. Nos posit ons établies dans le secteur delà forêt de Nieppe ont été bombardées k l'aide de grandes 4 gaz. Sous la protection du feu de son art'lterie, l'ennemi a attaqué cette nuit près de Buc-quoy ; quelques-uns de nos hommes n an-quent à l'appel. Dan» divers secteur?, de* patrouilles françaises et anglaises ort fait quelques prisonnier». Sur le reste du front, rien à signaler. Londres SS mai. — officiel de l'Amirauté : Le croiseur auxiliaire armé Moldavia (9,500 tonns brut) a été torpillé et a coulé 1e 23 mai au matin. Aucune victime parmi l'équipage, mais 58 soldats américains manquent à l'appel. On craint qu'ils n'aient été tués par une explosion. ♦ • • Rome, £4 mai. — Ctfflclel : Sur la crête du S&lo, au nord-est du lac de Ledro, après avoir traversé les ouvrages de .défense avancés de l'ennemi, nos patrouilles ont pénétré dans une partie dei lignes autrichiennes et en ont ramené des prisonniers, des fusils et du matériel de guerre. Dana le secteur de la Zugna Torta, l'ennemi a répondu par une forte contre-attaque à l'énergique avance de noi détachements ; il a été repoussé 6t a laiecé une dizaine de prisonniers entre nos mains. Nous avons enrayé par notre feu des attaques tentées par les Autrichiens sur le monte Vifo (vallée do Ledro), le monte Trap-pola (Valarsa], dans le bassin d'Asiago, entre la Brenta et la Piare et sur le monte Pertica. Grande activité aérienne. Nous avons descendu cinq avions ennemis et bombardé effl eacement les champs d'aviation autrichiens établis à Feltre et à Motta di Livenza. Les événements de Russie Berlin, £5 mai : Si l'on en croit le récit d'un officier russe, des situations incroyables se seraient produites à bord de Ht flotte russe au cours dd la révolution. Les équipages des navires n'étaient plus eomposés que pour une minime partie de marias exercés; la plupart des hommes sont venus k bord après que la révolution eût éclaté et se trouvaient dans une ignorance complète. Lee matelots étaient maîtres absolus à bord des navires de guerre. Le traitement qu'eurent à subir les officiers de la part dos marins différait de navire à navire. iMais dans les derniers temps, ce traitement s'est beaucoup amélioré, 6i on le compare A ce qui se passait autrefois. Dans l'entretemps, cependant, les officiers étaient constamment espionnés dans leurs faits et gestes. Les dénonciations étaient à f'ordre du jour. La flotte se trouve dans un état de démoralisation complète; les équipages vont à terre et reviennent à bord quand il leur plaît. L'esprit de combat a disparu complètement, mais par contre les divertissements se multiplient à bord. Les commissaires pour la marine, dont l'incapacité a été démontrée notoirement, ont perdu toute autorité On appelle à grands cris un dictateur de la flotte pourvu de pouvoirs estrômea et décidé h marcher à travers tout. ■ • e * Derlin, 24 mai Le service téléphonique a été repris à Riga. Stoelcholm, 24 mai : On mande d'Helsingfors à Dagcns Nyhcter : — Les ministres finlandais ont mis leurs portefeuilles à la disposition du Svinhufvudet, qui a chargé M. le sénateur Kusti de constituer un nouveau cabinet, dont la plupart des anciens ministres feront partie. Stockholm, 23 mai : On mande de Helsingfors au Svenska T)aq-blad que le général Mannerheim a donné sa démission. DÉPÊCHES DIVERSES Parts, 24 mai : ■ L'Agence Haras annonce que M. Boret, ministre du ravitaillement, a déclaré au Sénat que la carte do pain sera introduite dans tout le p&ys à. partir du 1* juin. Il a dit aussi qu'il était fercé d'introduire trois Jours maigres par semaine afin de pouvoir assurer le ravitaillement de l'armée. •*» Berlin, U mai : D'après les journaux français, le ministre du ravitaillement aurait décidé, en manière d'en-couraçement à l'agriculture, d'augmenter les prix des céréales pour les récoltes prochaines. Les agriculteurs auront, avarvt le 1er juillet, r\ faire leur déclaration ooncernant la superficie des champs de céréales et de pommes de terre cultivés par eux ; nn contrôle officiel sera établi. Il a été décidé, en outre, d'importer des céréales du Maroc, où les récoltes s'annoncent biea. •% Genère, ti mai : Un violent incendie a éclaté vendredi soir dans les usines du Creusot. Un bâtiment d'une longueur de 60 mètres, rempli de matériaux et d'huile, a été complètement détruit. L'incendie a été causé par un court-circuit. Berne, £4 mai : La convention germano-suisse ayant été signée, la direction des chemins de fer fédéraux a pu remettre k une date indéterminée la mis© sn vigueur des réductions prévues à l'horaire Q° 5. Londres, £4 mai : On mande de Dublin ru Daily News: — Les Irlandais ont refusé de remplir les formulaires qui leur avaient été délivrés conformément aux stipulations de la nouvelle loi électorale, parce qu'ils pensaient qu'il s'a^is-*ait du serviee obligatoire. Ce fait montre combien los Irlandais craignent ee service. D'autre p«rt, plusieurs administrations publiques et des autorités locales ont voté dos •notions protestant' contre l'arreotatlon de M. le Valera et de* autres Irlandais et exigeant a publication des preuves relevées h, leur îharge. » Berne, 83 mari : Le Manchester Guardian dit qne l'opinion publique se montre très sceptique à l'endroit les affirmations du gouvernement quand il prétend posséder les preuves d'une conspira-ion germano-irlandaise 8i le gouvernement >osrédait ces preuves, il serait obligé d'incul* )er les personnes arrêtées de haute trahison. Dr, cette Inculpation ne s'est pas produite. Si es preuves ne sont pas rendues publiques, le )arti sinn-feiner en wrra singulièrement raf-cmni au détriment du parti nationaliste on rlande. Après les événement* qui se sont passés, la campagne ds recrutement volontaire ©n Ir-anda a subi un fiasco complet. «S Amsterdam, ti mai : Le Nieitwe Courant annonce qu'une pétition aonatre des femmes hollandaises en faveur de a paix a été envoyée eas jours-ci aux femmes les ehefs d'Etat des pays belligérant». Une topie de la pétition a été adressée à la Reine-nère de* Pays-Bas et aux reines des autres says neutres, ainsi fti'aru Papo, Rotterdam, 24 mai : Les compagnies de chemins de fer ont l'intention de réduire la circulation des trains et d'augmenter les tarifs à causa du manque de charbon. *** Stockholm, 24 mai : En vertu de la convention slno-japonaise, les chemins de fer et les télégraphes chinois seront placés aous ta direction des Japonais. D'autre part, la Chine a accepté les exigences nipponnes en ce qui concerne la construction et l'exploitation de stations dç télégraphie sans fil en Chipe. *** Londpes, 24 mai : » On tfiande de Tol/o ati Dailr| Express : — M; WallenberJL^atehtro de Suède, a quitté 'Çokio avec quatorze personnalités de la colonie Suédoise. Son .départ a provoqué uno grande seltaa^gn. On dit ouvertement que ce fait est contraire à Taltitude lit. neutralité que doit observer la. Suède. » - Notre politique internationale Les articles que nous avons consapg^a- à sujet passionnant ontr ïïté lôY^uemein commentés par la presse belge et étrangère. Notamment VAlgemeen HandcLsbiad d'Amsterdam a disséqué le premier de ces articles dans une étude où il présente La Belgique à ses lecteurs dans les termes suivants : — La Belgique est un journal quotidien publié à Bruxelles depuis le début de la guerre. U n'est certainement pas ententophile, mais il est .surtout antianglais. Il prétend néanmoins être purement et loyalement belge et môme patriote. Si invraisemblable que cela paraisse, cela n'est pas impossible. » Les termes de cette appréciation n'ont rien dont nous puissions-nous formaliser. Il im: porte toutefois de ;a relever pour ce qu'elle indique un état d'esprit contre lequel nous ne pourrions assez réagir. Qu'y a-t-il en effet d'invraisemblable à ce qu'un Beige bon patriote se déclare l'adversaire de la politique de l'Entente et surtout de la politique anglaise ? Si ce patriote, envisageant les événements sous leur jour véritable, a la conviction que les dirigeants de l'Entente mènent leurs peuples la ruine; s'il croit fermement, instruit par l'histoire du passé et par le drame qui se déroule, que l'Angleterre soutient ses petits alliés comme ia corde soutient le pendu ; s'il lui apparaît hors de conteste que son pays a d'elle tout ù craindre et rien à espérer, pourquoi tairait-il son sentiment? Tout au contraire, n'est-ce pas dans l'amour même de son pays et le souci de son avenir qu'il puise le courage de battre en brèche des idées préconçues, de lutter contre des errements dont il appréhende les conséquences néfastes 7 Et, dès lors, son patriotisme n'est-il pas de meilleur aloi que celui de tant de ses concitoyens qui « voient clair a, eux aussi, depuis longtemps, mais que leur égoïsme fait se garder avec soin de dire tout haut ce qu'ils pensent, de crainte d'être dénoncés comme suspects et victimes de représailles qui bouleverseraient leur paisible existence ?... Mais trêve do digressions et revenons à notre sujet. Il nous parait tout d'abord opportun do résumer les faits dont l'enchaînement fait croire à l'existence entre la Belgique et l'Angleterre d'une alliance économique sinon déjà signée, du moins conclue de telle sorte qu'il sera très difficile aux successeurs de MM. de Broqueville, Hymans et Vandervelde d'en dégager le pays. On sait qu'un arrêté royal paru dans le Moniteur Belge du 14 décembre 1917 a institué un c Comité de commerce anglo-belge a chargé de l'étude des questions relatives au développement des relations économiques entre la Belgique et l'Empire britannique. Cette étude devait être poursuivie de commun accord avec le « Belgian Trade Committee », créé simultanément à Londres par le gouvernement anglais.On peut dire que les manifestations auxquelles a donné lieu l'activité de ces deux organismes leur confèrent un caractère quasi officiel qui en a fait des comités gouvernementaux tels qu'on n'en constitue que lorsqu'il s'agit d'élaborer un traité do commerce duquel doit découler une étroite alliance économique. En feuilletant la collection de Ylndèyen-dance Belge et du 'Neptune, nous y trouvons, le 18 avril, faisant suite au compte rendu d'une séance préparatoire de la Chambre de commerce belge à Londres, l'annonce de la prochaine arrivée de la Commission gouvernementale belge chargée d'étudier, de concert avec le « Belgian Trade Comitteo », les relations commerciales entre la Belgique et l'Angleterre après la guerre. Le 19, les journaux confirment l'arrivée de cette commission et publient le programme den fêtes et banquets — lunchs et dîners au Carlton, au Claridge I-îotel, à Mansion House, ete. — auxquels sa réception va donner lieu. Le 20, on institue le « Comité de commerce anglo-belge » avec pour président M. Bennet, directeur général au ministère dos affaires étrangères, et comme membres MM. E. Carton de Wiart. M. de Smet de Naeyer, Maurice Frère, directeur général du ministère des affaires économiques, Max Léon Gérard, Hen-roz, Hostie, Peltzer, le consul Pollet, G. Theu-nis, Ch. Capelle, Dèns, Gustin et Brys, ,Ce jour-lit, le Comité.dîne cliez air Alfred Mônd. Devant «oixante convives,. MM.. Balfour et Monsieur prononcent des discours enflammés. Viennent.ensuite.les comptes rendus des discours qui furent prononcés au lunch chK sir F. Firth, ex-président de la Chambre do commerce anglaise, au dîner chez sir A. Steel-Maitland, ainsi que chez lord Tnchcape, président de, la Chambre de« armateurs, où M. Dôns notamment prit la parole. Enfin, au banquet final, chez le lord-maire, ce sont MM. le baron Moncheur, Goblet d'Alviella et de Smet de Naeyer qui se mettent en frais d'éloquc-nce. Commencés le 18, les échanges de vues entre les deux comités sont terminés le 21, h la grande^satisfaciion sans dôute des estomacs de MM. les délégués!... Ils n'ont pas fait du reste que banqueter ot discourir pendant C8S trois jours, car le communiqué officiel consigne les résultats de leur activité comme suit : — Les réunions du Comité du commerce anglo-belge et du « Belçian Trade Committee » ont pris fin samedi. Les échanges dè vues qui ont eu lieu au cours do leurs réunions communes ont permis d'envisager les' principales mesures d'ordre pratique que pourrait prendre l'Empire britannique pour aider au relèvement économique de la Belgique. Il a été décidé que les différentes sections des deux*comités se réuniront ultérieurement pour étudier les détails d'application des mesures qui ont été considérées. » Le Neptune se dit très satisfait de ces résultats. mais se borne prudemment à en dire qu'ils sont, « paraît il », très favorables pour la Belgique. Il ajoute naïvement que c'est là non seulement l'avis des délégués belges, « mais aussi des délégués anglais » I Comme si ces bons apôtres, qui savent du reste qu'on n'attrape pas les mouches avec du vinaigro, étaient assez maladroits pour avertir les Belges qu'ils sont en train bel et bien de les « rouler » consciencieusement... Le malheur est que les Belges risquent de 3'en apercevoir beaucoup trop tard, surtout si l'on s'en réfère h la phrase dii communiqué officiel qui reconnaît t qu'il ne reste plus à étudier que les détails d'cnplication des mesures qui ont été considérées». Impossible d'avouer plus clairement qu'un pas décisif a été fait darts la voie qui doit c étrangler» le commerce et l'industrie belges et les forcer à travailler dans l'avenir au plus grand profit i des toujours avisés c businessmen » anglais... < Chronique Bruxelloise J'aurais voulu faire une chronique à bâtons rompus. J'y aurais répondu à foule de lettre» de gens énervés. Mai» dols-je consacrer u* papier rare it des explications personnelles y Cette incontinence me détournerait du but social. Le monde ne va que trop à la diable, «comme je te pousse»; les agglomérations d'hommes qui constituent la majorité de nos villes belges et des villes étrangères sont de» amas indignes du nom de société, des camp* d'exploitation mutuelle. La ligne de conduit® adoptée dans ces articles, expurgée de tout» haine, de toute visée qui ne soit sociale, d» tout intérêt qui ne soit général — la race des vipères en pensera ce qu'elle voudra — intérfrt ù la fois humanitaire et international — malgré tout, car l'internationalisme sera le salut du monde : tout le bonheur n'est pas dans un» limite-frontière ! — cette ligne de conduit» m'interdit la minorité quand je dispose d«« moyens de faire plu3. Certains esprits pervers veulent m'embar-rasser. Des lettres m'arrivent auxquelles il n est pas à dédaigner de répondre. Vous attaquez les Alliés, les gouvernements, le clergé, le féminisme, la charité même; ia prolongation de ia guerre, c'est pour vous l'impérial lisme anglais, le sentimentalisme français,1 l'argent des Etats-Unis. Vous ne parlez pas du militarisme allemand ? Cette riposte était attendus. Des articles toujours forcément fractionnaires permettent difficilement de situer exactement les idées & leus place dans-le paysage moral dont elles f»nt partie. C'est le danger des époques passionnées. Alors, on s'en prend à l'homme dont en met en doute l'impartialité. Cela dit, je réponds. Mon but n'est pas d'envenimer ni de braver inutilement. Je vise un» propagande plus virile. Il me sembla qu'on appelle militarisme allemand tout ce qui e*t simplement la discipline nécessaire à une a*-mée capable et à un peuple effectivement fort», On le voit bien. La fortune d'un mot facile ne prouve rien. Vouloir faire le procès du miljtarisme, c'est là raisonner à côté. Il est absurde d'attendr» d'un traité qu'on y consigne jamais les acte» rétrospectifs qui sont, eu contraire, toujours soigneusement exclus des rédactions diplomatiques comme ferments de haine. Il est absurde de vouloir imposer des châtiments, comme Dieu le Père, La question, aujourd'hui, c'est d'en finir, de retrouver la vie populaire normale. La nation dite militariste est justement cell» qui se montre incessamment prête, depuis plu» de deux ans, à l'ouverture des négociations. Depuis longtemps donc, il faut admettre qu'elle est devenue pacifiste, à moins que l'on eoit u* sot d'assez bonne source pour attendre qu'elle aille jusqu'à poser les armes seule. Pour le surplus, je dirai que le nom d'ennemi, sans qu'il soit nécessaire d'y appuyer, est à lui seul virtuellement significatif d'int4-rêts nationaux opposés; ennemi, e'est haïr. J'ajouterai que le sentiment des convenances, celui de la mesure à laquelle a tout naturellement droit un ennemi qui offre la discussion, sont des guides suffisants pour prévenir la censure sans avoir à tronquer la pensée. Et f! ne faut pas vouloir absolument que j'écrive que le feu brille et que la glace est froide. Maintenant, passons aux amis. Ami vient d'aimer; qui aime bien châtie bien. Quand j'attaque les gouvernants alliés — qui ont leur» fortes raisons pour agir comme ils le font et continuer — ce n'est pas à eux que j« m'edresse : c'est h leurs nationaux, mes alliés, côté peuplé. J'aime à montrer sous leur vrai jour à leurs électeurs Clemenceau, Llovâ George, Orlando, Wilson. Mais pas plus qu'ils ne s'occupent de moi, ce n'est pas à eux que je m'adresse non plus. C'est de leurs électeyr», les sacrifiés, que le pacifisme a besoin. Eux •Mils pourraient changer légalement le cour» des intérêts. Pour le reste, qu'ils plemront 4 leur aise, lèvent leurs coupes tant qu'ils voudront! J'aime de voir prendre la vie du bea côté. «•*» Les journaux d'aucun des belligérants s» font-ils d'ailleurs faute de critiquer ? Du Havre même, gouvernants et avocats politiques onf une mauvaise presse. Dans un article de la Nation Belge, M. F. Neuray dit qu'il possède un volumineux dossier. Cependant, l'on e»i placé en France, pour patienter, devant des perspectives moins énervantes. — Si nous en croyons nos correspondant», dit M. Neuray, on prétendrait présentement dans les tranchées que Messieurs les avocate sont chargés de tous les péchés des gouverne» ments dont la capacité d'action pendant la guerre s'est trouvée inférieure à leur devoir, aux besoins de leurs armées et de lewrs peuples. On nous certifie que la grande majorité de nos soldats se prononcent contre l'admis sion des avocats au gouvernement de la Belgique de demain. » Sans épouser ouvertement cette façon de voir et faisant des réserves, ne voulant pas s* permettre de discréditer une profession a usai honorable que nécessaire, l'auteur poursuit : — Le bruit court qu'on voit les avocats un former en colonnes profondes pour monter à l'assaut, dans la Belgique libérée, de la plupart des mandats et des places. Fâcheuses rameurs! Déplorable appétit 1 S'ils ne veulent pas que l'opinion les mette au-dessous de lew» place, qu'ils ne se mettent pas au-dessus ! Ott nous nous trompons fort, ou dans la patria d» demain le privilège politique du Barreau ne sera plus qu'un souvenir. » Que faut-il en croire ? En France, c'est M. Paul Mistral — un noua bien français — dans l'Humanité, qui dit avoir assez de la politique personnelle e-t d'obstination de Ribot jadis, de Clemenceau aujourd'hui, ce qu'il appelle une nouvelle forme de monarchie, et qui repousse l'ultimatum en faveur, renouvelé de Sparte : « Tout ou rien 1 » — Depuis le début de la guerre, pour souteoia le courage des combattants et fortifier le moral de l'arrière, dit-Il, on n'a cessé de répéter que nous luttions pour la Justice et pour le Droit. Le pays a pris cette formule au sérieux, et fil n'entend pas que, pour des aventures auxquelles il ne saurait s'associer, on lui fesce Verser un sang inutile. Le Parlement, dont le« faiblesses seront alléguées comme excuses da certains crimes, ne peut se confiner dans son inertie. A3sgz du pouvoir personnel ! Les leçons du passé sont assez douloureuses pou* lui montrer son devoir. Qu'il vienne à la politique du bon sens et qu'il éloâgne les mauvais bergers l Nous ne voulons pas la défaite l * C'est-à-dire : composons. Mais les gouvernants ne s'arrêteront ni ponc des paroles ni pour des écrits. Quand la vérité se montre, on la met en retraite en demi-sold». Les électeurs s'éveilleront, peut-être, un jour. C'est pour eux que je signale le pas de géant qu'on vient de faire. C'est à vous donner le frisson 1 Voici un aperçu du plus gigantesque plan d'affaires qu'ait jamais pu entrevoir une nation et auquel semble avoir déjà adhéré la Belgique, d'après l'article optimiste de la tion Belge . — Les Etats-Unis ont compris la nécessité de prévoir, tant pour la durée de la guerre qua pour la période de réorganisation, la consiâ-lution d'une unité de contrôle do toutes les forces économiques de l'Entente. Depuis quelques mois, les divers gouvernements ont échangé des vues pour la mise en commun do toutes les ressources de l'Entente. Les progrè» réalisés dans cette voie permettent d'entrevoir, aujourd'hui l'établissement d'une direction générale et unique des ressources des Alliés. De même que la France a fourni le cemmandant ■inique des armées, l'Angleterre la direction suprême des marines de guerre, leg B^ats-T^nia, jont indioués pour oj^terrfr, en faveur djj l'un ios leurs, la charge îeurdo et U gwtn£l ï>*n-

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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