La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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17 december 1917
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s.n. 1917, 17 December. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cf9j38mx0c/
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Lundi 17 Décembre 1917 " JÔÛRSTAL QUOTIDIEN ~ jLq Numéro i 15 Centimes 4* Année. —■ N* 11tî PRIX DES ABONNEMENTS 3 mois (janvier, février, mars), fr. 11.40; 2 (jànr., fèv.), fr. 7.60; 1 mois (jauv.),lr. 3.80. Les demandes d'abonnement sont wçues exclusif bernent par les bureaux et les facteurs des postes. —« Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste• ADMINISTRATION ET REDACTION : LA BELGIQUE —r i>—4 ■ » • * m ■ PRIX DES AWNONC2J Petites annonces, la ligne, fr. 0.75. — Rt'eUnm avant les annonces, la ligna, ir. 1.75.— Corpé dm journal, la ligna, tr. T.5Q.— Faits divers, la ligo% fr. 6.GO» — Nécrologie, la ligne, tr. S.&Oi — CoàI des Eleveurs, la ligne, lr. 1.60» Bureaux de 9 à 17 fleuras. BMioa ei fcaiBistraîiea : 'g *"y JOS ffiCHESSÉE, DIRECTEUR LA GUERRE 1,232e joua* do guerre f *t^*SRS£HnSltai „ \ flln discours de M. Lîcyd Osorga Londres, 15 décembre. — M. Lfloyd George a prononcé im discours au banquet ôlîert hier aux ébefs du service aérien : — Un lord très estimé, qui a rendu à l'Etat de grands ot nombreux services, a récemmcut ému le pays en faisant publier nue lettre qui a semé 1 iu quiétude parmi ceux dont les citons tendent à ta.ro se terminer la guerre par la conclusion d'uue paix durable et non point par une humiliante capitula- ' tion. On s'est d'ailleurs ému à tort, car il est ûvéré dès maintenant que lordXiausàowno n'a voulu dire que ce que M. Wilson avait dit lui-même dans : 8on dernier grand discours, qui montrait que sa manière d'envisager la situation est ideauqœ à la fois à colle du gouvernement anglais et ù celle de ; M. Asquith. Mais on avait donné à la lettre de lord , Lansdowne une fausse interprétation qu'il aurait d'ailleurs pu éviter en s'exprimant plus clairement : du moment où elle paraissait, j'étais à la Conférence do Paria et jo dois dire qu'elle ? a provoqué "une pénible surprise. Ce m'est aujourd'hui une grande satisfaction de savoir que lprd Lansdowne n'a été que mal compris et qu'à l'cuGonlre de ce qu'on avait cru d'abord, il a en réalité donné tout 10 poids de son prestige ot de son influence êi la défense de ce que j'appellerai la politique de M. Wilson. > Apres s'être expliqué de la sorte — et longuement car ce qu'on vient de lire n'est qu'un résumé succinct — au sujet de la lettre de lord Lansdowne, M. Lloyd George fait sur sa politique do guerre des déclarations générales que l'on peut faire tenir en cette seule phroao : Nous nous bat trons jusqu'à ce que nous ayons vaincu- l'Allemagne par les armes. Il commence par régler leur compte à certains pacifistes : •— Les pacifistes avérés, dit-il, je ne les crains pas et co n'est pas tant dans leur propagande que gît lo vrai danger. Coux contre lesquels je veux mettre la nation en garde, ce sont coux qui croient possible de choisir un moyen terme entre la vic-toiro et la défaite. Constituer une Ligue des na tions, instaurer des tribunaux d'arbitrage o< c.éere-fer le désarmement, exiger dea nations l'engagement solennel de s'y conformer et comminer des châtiments contre celles qui s'y refuseront : tout cela sera d'excellente politique après la victoire, mais sans la victoire ce n'est que de la farce. Pourquoi faisons-nous la guerre ? Parce qu'on a appelé un traité solennel un chiffon do papier. Conclure un nouveau traité avec le3 mêmes gens qui ont rompu le premier avant qu'on les on ait châtiés, ce serait faire tourner le drame au grotesque. 11 ne faut pa3 nous laisser preadre à l'appât des mots : ligue des nations, désarmement .tribunaux d'arbitrage, etc., sont de nobles chosos assurément, mais si la victoire ne le3 vivifie pas, co no sont que des mots. Si nous n'étions pas décidés à taire noire devoir jusqu'au bout, nous n'avions qu'à no pas commencer. J'eusse compris, sans d'ailleurs hn garder n\on estime, celui qui nous aurait, lorsque la guerre a éclaté, conseillé do laisser envahir la Belgique et faire de la France un amas de ruines du moment qu'on ne touchait pas à l'Angleterre. En revanche, je no puis comprendre celui qui,après s'être d'abord indigné des horreurs commises par les Allomands, nous dit brusquoment aujourd'hui : Donnons la main à ces scélérats et faisons commerce avec eux à notre avantage réciproque ! Il y a des gens qui disent qu'il no faut pas intime réclamer d'indemnités aux malfaiteurs s'ils fout des excuses, la paix étant possible à ce3 conditions. L'Allemagne l'a dit, et l'Autriche, ot lo Pape : donc dit-on, cela doit être vrai. Bian sûr, c est vrai ! C'est vrai pour eux 1 Pourquoi refuseraient-ils la paix à ces conditions et surtout si on leur laisse quelques-unes des plus riches provinces et des plus belles villes de la Russie ? C'est absolument comme si un juge disait à un prisonnier incendiaire, cambrioleur, menteur et voleur de grand chemin: Tu ne seras pas puni, à condi.ion que lu promettes d'aider la police, à la première occasion, à arrft ter un cambrioleur ; tu pourras ni5me en ce ea-garder l'argent que tu as volé >. La paix mondiale ne peut être subordonnée à la décision de faire grâce à une nation à qjji ses professeurs ont toujours enseigné que tous "les crimes sout poi^pis à un peuple, du -moment qu'il le3 commet pour s'enrichir et s'agrandir. L'histoire nous apprend qu'il y a toujours eu des Etats criminels — nous avons affaire eu co moment à l'un d'eux —, et qu'il y en aura tou jours, ou du moins jusqu'à ce que le rondement des crimes internationaux soit devenu trop médiocre pour être rémunérateur, jusqu'à ce que le châtiment en soit tellement bien assnré qa ils n'aient plus rien d'alléchant. Eu présence de quollo al cr-native sommes-nous ? D'une part, nous pouvons conclure un accord avec un valeur dont les entreprises ont un tel succès que certains pays sans honneur lui achètent et lui paient leur sécurité : en acceptant l'humiliation de nous eourber ainsi devant l'injustice, nous proclamerions que le monde doit continuer à se laisser terroriser par des ban dits s'ils sont victorieux. D'autre part, nous pouvons persister à remplir la -tâche divine que noua nous sommes imposée, de revendiquer pour nou9 et pour nos enfants le droit à une paix équitable et durable. Il n'est aucune nation ayant ses intérêts à occur, le respect d'elle-même et le sentiment do l'honneur qui puisse un seul instant hésiter enr le choix à faire. C'est pareeque je suis convaincu que nous approchons de plus en plus de notre but. que j'estime que ce serait trahir notre causo d'ouvrir des pourparlers de paix avec la Prusse, qui est on ce moment en. proie au délire de la victoire. L'Allemagne fait claironner par le monde les coupa qu'elle frappe, mais de la misèro qui règne choz elle on ne trouve un seul mot ni don» ses journaux, ni dans ses communiqués officiels, ni dans ees radi«télégrammes. Nous n'en savons pas moins que lc3 coups de grifïe de notre flotte sont mortels et que la vaillance de nos armées nous don ncra finalement la victoire. Nous construisons les fondations d'un pont qui, lorsqu'il sera achevé, nous donnera accès dans un monde nouveau. Le fleuve qu'il nou3 faut passor roule pour l'instant des eaux torrentueuses qui démolissent quelques piles de notro pont. Alors, en voyant les flots en emporter quelques matériaux, des gens viennent nous dire : < Cessons de construire ce pont qui coûte horriblement cher et m sera tout de même jamais achevé. Remplaçons-le plutôt par un pont de nouveaux traités et d'accords instaurant la Ligne des nations l Je leur réponds que le pont qu'ils veulent iaire résistera quelque temps peut-être, mais qu'il sera toujours faible et chancelant, qu'il ne supportora pas des Chargés lourdes et qu'il sera emporté à la première crue. Continuons à jeter dos piles pour construire un pont solide et durable. > M. Lloyd Georgo fait ensuito un court exposé de la situation militaire : — En co moment, dit-il, elle n'est pas particulièrement favorable. La Russie menace de faire défection et d'abandonner la démocratie française à sou sort. Lo cas est gravo. Si la Russie avait fait, pendant l'année qui va finir, les efforts qu'il fallait, l'Entente pourrait aujourd'hui dicter ses con-di'ions à l'ennemi ; en no les faisant pa9, elle a renforcé ltP puissance des Hohenzdllern et affaibli * celle do la démocratie. L'attitudo adoptée par la Russie n'aboutira pas, commo ses dirigeants se l'imaginent, à la conclusion d'une paix générale : elle ne fera que prolonger la lutto et la mettre elle-mémo sous la domination militaire de l'Allemagne. La dissolution du front à l'Est rond disponibles deg masses d'hommes et de matériel, et la tâche déjà lourde de l'Angleterre, de la France et de l'Italie va devenir pins lourdo encore : il serait absurde de ne pas en conveiiir. Heureusement, la démocratie américaine reprend dans la bataille contre l'autocratie militaire la place abandonnéo par la démocratie russe. v Ses ressources sont formidables et son peuple esf plein d'élan; mais jusqu'à ce qu'elle soit prête, c'est l'Angleterre qui doit, va la défaîte de l'Italie, «assumer la charge principale de la guerre. La Grande-Bretagne a une volonté de for : elle l'assume et la supportera, si lourde qu elle soit, jusqu'au bout. Elle a besoin do plus de soldats pour «o?;~: ih;er, à i ùtê des armées qui tiennent le front, ruo u; ■; 3 d'oj 1 ration qui soit, en mesure d'intor-ii : . i -; . ' :: <1 sur tous les points menacés, i l;-.. v- :r- es: la l.>v du pro blème du tonnage : la victoire en dépend, ot l'entrée en guerre de l'Amérique en a considérablement accru les difficultés, à raison des mesures à prendre pour le transport de se3 gros effectifs et do ses avions. L'Allomagn» fonde son espoir sur l'échec de ce transport : ses chefs militaires lui ont dit et ont dit à ses alliés que ces masses énormes n'arriveront jamais sur les lignes menacées. Cet espoir sera déçu, mais il faut que l'Amérique applique toutes ses ressources jusqu'à la dernière pour accroître le tonnage, et que des restrictions dans la consommation des vivrez soient immédiatement décrétées en vue d'une économie de tonnage.» M. Lloyd George termine ainsi : K — Noua avoué engagé la lutte contre T& pouvoir piein do morgue qui menace le monde de l'asservir. Dos millions de vaillants jeune3 gens meurent avec joie pour témoigner de leur foi en le triomphe finai de la justice, de la liberté et do l'honnêteté. Si le Mal sortait victorieux du combat, l'obscurité des siècles passés reviendrait couvrir la terre comme d'un nuage. Il faut que l'Angleterre, l'Europe et le monde échappent à cette malédiction, et c'est pourquoi tous les homme3 et toutes les femmes y doivent avoir la forme résolution de mettre leur devoir au dessus de leurs convenances ot de leur bien-être. .Noua vivons une heure qui doit marquer le sort de l'Humanité. Si nous noua montrons dignes de notre destin, les générations futures rendront grâces à Dieu de la force qu'il nous aura donnée do tenir bon jusqu'au bout. > # * Reproduisant ce discours, la c Gazotte de Cologne > écrit : — Nous n'aurions jamais cru M. Lloyd George aussi pauVro d'idées que le fait apparaître ce discours. Le puéril "bavardago où il parle d'une bande do scélérats qu'il faut punir avant qu'il puisse être question de paix n'est plus pria au sérieux, même par ses compatriotes, mais les homme» d'Etat anglais y ont régulièrement recours chaque fois que les affaires vont tellement mal pour l'Angleterre qu'il ne leur est plus possible do fournir un argument raisonnable pour justifier la continuation de la guerre. Quand ils s'aperçoivent que l'homme le plus borné se rend compte do l'inefficacité de leurs méthodes de guerre et qu'ils sentent la menace d'être châtiés pour les massacres absurdes qu'ils décrètent, ces hypoorites prennent lo masque de la justice vengeresse et parlent des devoirs sacrés que l'Angleterre a à remplir vis-à-vis do l'humanité, alors qu'en réalité ils ne songent qu'à assurer et «ortifier sa domination sur le monde au prix de Ilots de saé»g et d'innombrables horreurs. H est superflu do ropredniro in extenso, bien qu'il dépasse tou3 les précédents au peint de vue du manque de mesure, le couplet chanté par M. Lloyd George sur ce thème et dans lequel il prouve qu'il reste toujours le knock-outman qui ne veut rien entendre de la paix par compromis désirée par lord Lanadowne et les libéraux anglais et tentée par le* flusaes. Nous no pouvons que nous féliciter de sa franchise. Elle nous apprend une fois de plus, tous voiles diplomatiques tombés, à quoi nous devons nous attendre do la part de l'Angleterre de M. Lioyd Georgo, et cola no peut qu'être utîlo chez nous à maints revers. M. Lloyd George et les siens ne veulent connaître que le jugement du i^aive ; eh ! bien, le glaive répondra à leurs groasièietPs aussi sévèrement et aussi nettement qu'il l'a fait jusqu'ici. Les fanfaronnades du ministre anglais suffisent à révéler les souciB qui l'obsèdent. 11 avouo que pour le moment o'est nous qui sommes les vainqueurs; quant à ce qui regarde l'avenir, il n'a à offrir à ees auditeurs quo des promesses du genre do colles qu'on leur a faites des centaines do fois. Ne serait-ce pas surtout la crainte qui lui inspira le ion bruyant et injurieux dont il s'est servi ? Il sait quo la parliô qu'il a osé engager, il faut qu'il la joue jusqu'au bout s'il veut ne pas la perdre : s'il s'avise de changer do carte et de jouer celle d'nno paix par compromis, MM. Asquith et consorts en joueront une meilleure et gagneront la partie. C'est sa propre misère que M. Lloyd George clame à tous lc3 échos dans son discours. > ç Les événements de Russie LES REGLES DE L'ARMISTICE Nous _ connaîtrons bientôt les conditions de l'armistice négocié en ces dix jours de suspension d'armes entre lea armées germano-autrichienne et russo-roumaine. Le droit international soumet d'ailleurs les armistices" à des régies générales. Elles ont été formulées ainsi par la Conférence de La Haye, pn 1917 /règlement concernant le3 lois et coutumes ae la guerre sur terre, section II, chapitre V, "De l'armistice-, articles 36 à 41) : Art. 36. — L'armistice suspend les opérations de guerre par un accord mutuel aea parties belligérantes. Si la durée n'en est pas déterminée, les parties belligérantes peuvent reprendre^ en tout temps les opérations, pourvu toutefois que l'ennemi soit averti en temps convenu, conformément aux conditions do V armistice. Art. 37. — L'armistice peut être général ou local. Le premier suspend partout les opérations de guerro des États belligérants ; lo second seulement entre certaines fractions , des armées belligérantes et dans un rayon déterminé. Art. 38. — L'armistice doit être notifié officiellement ei en temps utile aux autorités compétentes et aux troupes. Les hostilités sont suspendues immédiatement après la notification ou au terme lise. Art. 39. — Il dépend' de3 parties contractantes de fixer, dans les clauses de l'ar raistice, les rapports qui pourraient avoir lieu, sud lo théâtre do la guerre, avec les populations et entre ellea^ Art. 40. — Toute violation de l'armistice par l'une de3 parties donne à l'autre le droit dp le dénoncer et môme, en cas d'urgence, de reprendre immédiatement les hostilités. Art. 41. — La violation des clauses de l'armistice par des particuliers agissant de leur propre initiative donne droit seulement à réclamer la punition des coupables et, s'il y a liou, une indemnité pour les pertes éprouvées. il importe de constater que, malgré l'ar-raistice, les belligérants conservent leurs pouvoirs sur les territoires , "occupés Paris, 15 décembre : On mande de Pétrograd aux journaux : — Il semble qu'en oc moment le calme règne avant la tempête. J>es événements décisifs sont imminents. Les anarchistes sont extrêmement actifs. Après la révolution maximaligfce, on est à la veille d'une ré-vol ie anarchiste. D autre part, i' Agence Ha vas annonce que les sénateurs ayant refusé de reooano.i-tre le gouvernement bolahcviste ont év> dispenses par 1Q3 soldats maximalistas. Le gouvernement va interdire ia putoocation les journaux^ de manière à réserver le papier disponible aux organes officiels de M. Lénine. • Londres, 15 décembre : On mande d'à P^irogradi au ,,Tvmcs" quo 'os bolclievistes ont oerné et fait prisonniers, près de I/OÎgoroil, une partie des troupes du général Korailof qui, aidé par dts compagnies dm Caucase, a réussi à s'enfuir. « ♦ ♦ Pétrograd, 15 décembre : De l'Agença Télégraphique : —• Les villes rfe Eostof. Nachitsoliovan et Taganxog ^ sont .au pouvoir des troupes révolutionnaires. Le général Potos-ki, adjoint rôu général Kalecfrine, a été arrêté avec son 'tat-major. Le général Kalcdine a invité Iq maire de Rostof à venir à Nevotscherkask pour discuter la suspension des opérations militaires.• * * Paris, 15 décembre : On mande db pétcogirafl à l'Agence Havas: — Iva ,.Pravda"' annonce qu'à, La demande £es cosaques qui se sont ralli a au Soviet, 1-63 principaux mrmbres de la Commission ' des cosaques Pétrogracf «ut été arrêtés. „ * » Pétrogradl, 15 décembre : De l'Agence Télégraphique : — Quelques douzaines de personnes qui n'avaient aucune carte d'identité et se prétendaient membre® de l'Assemblée constituante ont forcé le 11 déoembre au soir l enferée au Palais, de Taïuide; elles étaient suivies die la Garde blanche des hobereaux, ainsi que de quelques milliers de citoyens et de fonctionnaires révoltés. D'autre part, le parti des Cadets s'efforce de donner au mouvement contre-r'i voluy onuaire des généraux Kaiedine et Kormlof un caractère prétendument légal et cherohent à imposer leur volonté à P Assemblée consiilu&ntie. Le Conseil des commissaires du peuple dénonce oeîTo conjurât .on à la nation. Toute» les conquêtes du peuple, même la paix qui est imminente, sont en jeu ; elles sont me-naoées.au sud par Katedine, à l'est par Butof ot, enfin, au centre, par la révolte des Cadets, qui envoient sans cesse des renforts à Iialedme es à l'à.-Ji-major de Komilof. L-a moindre hésitation et la moindre faiblesse du peuple peuvent amener la chute du Soviet, l'échec de la paix, l'écroulement des réformes foncières et triomphe des capitalistes et des propriétaires fonciers. Le Conseil des commissaires du peuple est pleinement conscient de l'énorme responsabilité qu'il assume vis-à-vis de la nation et de la révolution et cE^eilare les Cadets contre^révolutionnadres et ennemis du peuple ; il prend 1 engagement de ne c^der ni devant les Cadets ni devant les troupes du général Kaledme. * * * Pétrograd, 15 décembre : De l'Agence Télégraphique ï — De nombreux soctalLstoa _ révolutionnaires die gauche se sont rùunis pour discuter leur attitude à l'AssembTe constituante» M. Cardin a déclaré que le peuple soutiendrait l'Assemblée constituante si elle travaille gn sa faveur. Si elle refuse de reconnaître la souveraineté de la nation, celle-ci brisera son pouvoir. Un antre chef du groupe a ajouté-: — Si l'Assemblé© constituante commence nés travaux par la discussion de la question do la paix et de celle de la propriété foncière, tout ira Lien. Mais si elîe veut tout d'abord organiser le pouvoir du gouvernement et réduite les prérogatives des soviets, (les conflits sont in vitiab-le». Du reste, ce serait un suicide politique et social ; pour les soviets que d'abandonner le pouvoir au moment où la lutte des classas est ■ plus âpre que jamais et où Kornîlof et Ka'ledine dirigent des troupes oontre Moscou, et Kharkoff. * * * Pétrogpad, 15 décembre : Lo commissaire du peuple de l'instruction publique vient de déoréter que tous les élèves âg£s de 18 ans peuvent exercer ' pleinement leurs cîroits civiques et électoraux tant aux élections communales qu'à ■ celles pour la Constituant. * * Stockholm, 15 décembre : Le ,,Hufvudi3tftdsbiad"', paraissant & Hel-singfors, annonce qne les déléguas des troupes russes qui- se trouvent en Finlande ont offert de faire évacuer le pays, à. condition que l©ur soit versée une somme de 100 millions de mark finlandais. En mit: e, le gouvernement finlandais devrait verser 20 millions pour obtenir la livraison des céréales russes qui sont à la frontière et qui siont déj-i payées. JJ, ,Hufvudsttid&blad'' ajoute : ,,Nous savons ce que valent les enjpagremeots russes : môme si nous codons, ix est à craindre qu'ils ne soient pas tenus.'» D'après d'autres informations, une partie des troupes russes a d-âjà quitté la Finlande» L'offensive auslfû-alloïïiancie en Italie Home, 15 df-cembre : Le groupe socialiste neutralisé de la Chambre a demandw au président csu Conseil ei» au ministre d&s at'ûi res ctm.jjigere«» comment il serait possible que le pa^s et surtout j.e9 membres du Parlement aient connaissance des traités et doomneuts diplomatiques des -diverses puissances. U juge indispensable que 1a nation et ses reprv sentants puissent se rendre un compte axact de la situation internationale. <« « «& Milan, 15 décembre : De l',,Avanti ' : — Une manifestation s'est produite à la Chambre contre le général Cadorna ; le* deux tiers des députés présents s y sont associas. Des cris de bas Cadorna l Au Conseil de guerre !" ont ét?i poussa. An mibeu du tumulte, M, Sonnino a tt obligé d'interrompre la lecture d un dîciet. jeudi, le ministre des affaires étrangères s'est rendu à la séance secrète de 1a Chambre pirotégé par 1a police. Un députa qui n'a cessé da défendre M. Soiin no a d-.cLr à un collaborateur de l^Avant!" quo ie ministre des aLaires étrangères sera forcé do se retirer bientôt. ♦ ■ * * Borna, 16 décembre : La deuxième siance secrète do la Chambre a dure c.nq heures et demie. L'importance des discussions est teLe que 860 députés et tous les m minores étaient présents. De brèves questions ont été posées au gouvernement, tandis que certains députés ont. prononoé de longs discours sui la situation miLtais'O et la politique étrangère. Quarante-deux députés ayant demande la parole, les séances secrètes dureront sans doute encore plusieurs jours. « H« Zurich, 16 décembre : D'après les jouraans suisses, La Chambre italienne a dbscuté jeudi en séance secrète deux motions importantes, laine d.>-posée par des partisans de M. Oiodbti, l'autre par les socialistes. La première se rapporte aux accusations portées couture le général Cadorna e- à son renvoi devant ia Haute Cour. La seconde* est relative à une participation de 1 It .lie aux négociations de i'armisàco _ russo-allemand et aux pourparlers de paix. * * * Zurich, 16 décembre : Los socialistes ont très violenmu;.:t attaqué lo ministère au cours de la séance secrète d« la Ohainbre. Ils ont demande que le gouvernement s'informe indirectement et sans aagagement, par voie diplomatique, si les Puissances Centrales garantiraient l'approvisionnement de l'Italie en cér aies, charbons et matières premières et, en outre, si elles étaient disposées et ea mesure de défendre le pays contre la vengeance de se3 alliés aciuiels au cas où l'Italie concilierait une paix sépara© avea la Quadraplice. Le gouvernement a refusé la discussion à ce sujet. * * Pans, 15 décembre : On mande de Milan au „-7onrnal'' : — Le Vatican a exprimé le d:sir cVcto-blir une station de radiotélégraphie sus la tour £'e la Basilique de Saint-Pierra, de manière à pouvoir communiquer avec Pétran®** La, guerre navale KM, 15 décembre : Les prisonniers faits au cours du bat naval engagé avec les navires ^ dé guerr anglais qui protégeaient 1e convoi coulé L 12 décembre ont été débarqués. Us eom prennent 8 officiers et 21 hommes du con tre-torpilleur ,,Patridge", 11 homme» di navire de garde ,,Dxving3tone" et l offi cier et 14 hommes du vapeur „Tok". Di: prisonniers ont été blessés. On s'étonne qu l'Amirauté britannique ne souffle mot jus qu'à présent de ce torpillage. * * • Yigo, 15 décembre t Les hommes d équipage d'un chalutier vapeur rapportent qu'à la oôte du Porto gai un sous-marin allemand a coulé deu vapeurs portugais Le vapeur espa-gne /jPreTerida," a été sommé de s'arrêter pa un sous-marin qui a inspecté sa cargaisor EN ASVIÉRSQUE Londr.es, 15 décembre : On mande die Washington au Times" M. Lansing a fait savoir aujourd'hui la presse que le consul des Etats - Unis Vladivostok lui a télégraphié qu'un violet combat est engagé en ce moment entre so data russes. Le consul demande avec insif tança Penvoi de troupes américaines. M. Lac sing a déclaré en outre qu'il n'avait reç jusqu'à présent aucun rapport officiel sign* lant un débarquement de troupes japonais* à Tladivostok. ♦ * * Londres, 15 décembre : Le journal japonais „Hasa.gfai", parai sant à Osaka., annonce que le Japon a er voyé des troupes à Vladivostok pour d fendre ses intérêts menace par l'extensic de r anarchie qjui gagne de Russie lasphèi d'influence du Japon. * * ♦ Washington, 15 décembre î Lo ©onsul amèrica.in de Vladivostok d ment le débarquement de troupes japonais* dans ce port. Poursuites contre El. Cailla® Paris, 15 décembre : Entendu par la Commission d'enquft M. Oaujlaux a donné des détails sur relations avec Bolo Pacha et avec le ,,B« net. Rouge Samedi, il sera interrogé si son voyage en Italie. M. Clemenceau a exposé vendredi la m; ni ère de voir du gouvernement dans 1 n i'aire Oaiilaux. Il est d'avis que tout c toyen qui, comme Gaillaux, aurait été e rapport avec MM. Almereyda, liolo Paci et Cavaillini doit comp<arai1re devant le ^ d instruction. La nation veut connaître ton la vérité, et un© enquête judiciaire seu peut amener cq résultat. Si la Commissii décidait de suspendre l'immuniié parleuna tai,re, sa oompêtence se bornerait à d-cid si l x'affaire est du ressort de la Ilau Oour ou des tribunaux militaires. Paris, 15 décembre : La Commission de la Chambre s'est su tout occupée vendredi de l'afiaire Caillau La question est de savoir si M. Caillai doit être d- f ré à la Haute Cour ou ai vribunaux militaires. Le gouvernement t d'avis que les tribunaux militaires sa compétents pour juger des relations < M. Caillaiu-: avec Bolo Pacha et Alm reyda, tandis que la propagande de M. Ca laux à Ilome relèverait de la Haute Cou A la Commission, M. Clemenceau a pr duit les copies de nombreuses lettres 1 M. CaiLaux à Bolo Pacha et à Amieie^d ainsi que des rapports confidentiels aes 2 tachés militaires et de la marine à Itoio De son cùié, M. Cai'llaux a aussi mont de nombreux documents. En quittant le P \ai3-Bourbon, M. Caiiiaux a déclare qu croyait avoir efficacement rencontré l'auc sîition en ce qui concerne ses relatio: a.veo Bolo Pacha et Almoreyda. * ♦ * Paris, 15 décembre : Le bruit court avec persistance q M. Briand est décidé à se rallier à conception politique de M. Caillaux est s'opposer à la continuai'on de la guerre outrance. Une partie des députés naiion listes traitent déjà M. Briand comme 1 complice de M. Caillaux. * * Paris, 15 décembre : M. Caillaux a été interrogé ce matin p la Commission d'enquête au su;et de s séjour en Italie La Commission discute cet après-midi la proposition de M- V: lete d'entendre le capitaine Bouchardon l'effet de contrôler l'exactitude des dcclaj tions de MM. Gaillaux et Loustalot au f jet des documents annexes à la demande poursuites. M. Caillaux sera réentenda < après-midi. * * Borne, 15 décembre : L',,Osservatore Itomano" dément u nouvelle publiée par le », Petit Parisiei disant que Cavallini avait obtenu une leti de reoommandatir>n du Pape. Cavallini < inconnu au Vatican et. n'a jamais obte une lettre semblable. s DÉPÊCHES DIVERSES Paris, 15 décembre : A la Commission de l'armée, M C monceau a fait un exposé détaillé de si Ut a tion militaire et politique. • * * Paris, 15 décembre : La Commission sénatoriale a vote su pension de l'immunité de M. Char ïïumbert. » * * Paris, 16 décambre : Le ,,Journal du Peuple'' annonce c M. Clemenceau a Puntention de déférer a tribunaux militaires 67 députés qu'il acci de haute trahison. Le président du Corn veut à tout prix réprimer toute pi'opagai pacifiste dans le pays. t * * Berlin, 15 décembre : L'Empereur vient d'ordonner la civati d'an département de sous-marins pour durée de la guerre. * * * Vienne, 15 décembre : De la „Nouvelle Presse Libre:' : — Le bruit court que les représentai diplomatiques de l'Entente à Stockholm fait des démarches auprès du gouvernenu suédois pour qu'il no reconnaisse pas gouvernement majxiniatiste. On pi*étend ( les ministres ds France et d'Angle'be ont d cl.iré que leurs gouvernement coi aéreraient oornme un acte peu amical reconnaissance de «9 {gouvernement. COMMUNIQUÉS OFFICIELS a Coîaajuaifjuéô des Fuiss&ccs> Centrales. Berlin, 16 d'eembre.— Officiel de ce midi : Théûtre de La guerre à l'Ouest. Pièa du parc du ehàteau de Poezelhoek, après avoir repoussé quelques attaques partielles ennemies, nous avons avancé no--f lignes et fait des prisonniers. Grande activité d'artillerie de la Scarpe à 1 Oise. La canonnade a été très violente près de Moneiiy et au sud-ouest de Gam-y lU'ai. Près de Monohy et 'à proximité de Bulleûourt, de^ atoujues anglaisas ont r échoué. Sur de nombreux points du front Y français, nous avons fait des prisonniers r au cours d'engagements entre patrouilles. u Théâtre de la gu^Tre à l'Est, A Brest-Litovsk, le 15 décembre, S. A. R. le f Id-maréehaji prince Léo^wld de Bavière et des délégn^s des Puissances coalisées ont si<jné avec la Xius^p un armistice de vingt-huit jours, commençant le l'7 dé-ceaibre, à midi. Front macédonien. i Grande activité dc3 Anglais entre le ^ Vardar et lo lac de Do'ran. t Front italien. L- Etendant leurs succès, les troupes austro-hongroises ont pris d'assaut des positions - italiennes établies au sud du col Caprïle ; a elles ont fait plusieurs centaine de pr'Son-^ mers, parmi lesquels 19 officiers, s * 4> t , Berlin, 15 décembre. — Officiel : Un dé nos sous-marins a coulé récemment, dans r océan Atlantique dans la i- mer d'Irlande, quatre vapeurs et un voi-l- lier, jaugeant) au total plus de 18,0(50 ton-v nés brut. Parmi ka vapeurs coulés se n trouvait un grand navire d'au moins 6,000 e tonne5, qui 6tait vraisemblablemeno chargé d'exp'losîîs. Un autre grand vapeur a éti1 torpillé en plein convoi puissamment ^o-tégé. Notre sous-marin a été forcé de se 5- défendre contre une très énergique eontre-•s action de l'ennemi. Grâoe à l'habileté do son commandant, de nombreuses attaques prononcées par dea contre-torpilleurs enn© mis à l'aide de bombes éclatant sous l'eau g sont restées complètement vaines. Le voilier couléi était le schooner angla's „Ro-î>ert Morna", qui transportait du chnr'x>n de Cardïff à Lasbonne. • * ♦ « Vienne, 15 décembre. — Officiel de ce midi: 1- Théâtre de la guerre à l'Est. lr Suspension d'armes. Les négociations pour la conclusion d'un armistice continuent. Théâtre de la guerre italien. T" Malgré la très violente r >sistanoe io l'en. l~ nemi, les troupes du général d'infanterie ^ Alfred Krauss se sont emparées des posi-^ tions italiennes établies sur le col Oaprile; ^ les régimetnts d'infanterie n. et 48 se ^ ;-ont partioulièremont distingués à ce,te oc^ ^ casion. >n Sur le monte Pertica, des bataillons al. 1 pins ont repoussé plusieurs attaques enn©-mies.l^eà Italiens ont prononcé de violentes et vaines attaques- pour reconquérir les positions dont les troupes coalisées se sont emparées les 12 ot 18 décembre sur ta monte r" Spinuzza. Au cours des combats livrés ces dçr-Q niera jours, nous avons fait- prisonnier» ^ -40 officiers italiens, parmi. lesquels deux 6, officiers dl'éfcat-major, et plus de 3 000 sol-? data ; ai outre, quelques carions et des mitrailleuses sont restés entre ^nos mains. e- * * * 1 Vienne, 16 décembre.— Officiel de ce midi: Théâtre de la guerre à l'Est. , Un arm stice comprenant tous les fronts 0 russes a étà signé hier à Breso-Licovsk ; il doit rester ea vigueur jusqu'au 14 janvier e au moins. r." Théâtre de la guerre italien. ^ Dans la r 'gion du col Caprile, d s régi- ii ments an sir o-hongr ois ont étendu leur suc-a. f-ès et fait encore quelques centaines de pri- »s sauniers. Sur le Piave, duel d'artillerie. ♦ * • Constantinople, 14 décembre. — Officiel : Sur le front en Palestine, les attaques Ie ennemies contre le front et IVle gauche la de nos positions à l'est de Jérusalem on< ^e été repon asVîS sans t>o.ne. Le 13 d'eembre, à à 11 heures du matin., un vapeur anglais a- armé de cinq canons qui était apparem-m ment un croiseur auxiliaire a ^té coulé par notre canonnade dans le port d'Anta-lia : 10 marins, le capitaine et un offi'ier français ont été sauves et faits prisonniers. ar Le r©ste do l'équipage, composé d© 56 hom-jn mes, a péri. ra —-— <2>— O- Berlhii, 15 décembre. — Officieux : à La grands ofieiiaiv» -^u« los Auglai» oni e\6-cut'o pendant pris <Io quatre mois eu Flan-ixo D_ jvout ('tre côneîcK'r e comme 6tan'., terminé jusqu'à nouvd ox\!ï.<2. L"{it!,ajqDo anglfllac pi® à* Cara-10 brni, qui s'était déjà traaeform © pour l'armée britannique ei^uae grave cl iaiio lea pi raiers jours d© d cemb-re conPDÎLuait l'aveu ée la s rie infertorrom^me d'vci.'ocs essuyés eia Flan dire PLir l'ennemi. U résulte dea ray.piorte olficieis angldiB Muo 1&3 seize grande bataiûe« li\r ea en Flan-'lr® avaien- pour objectif la conqu te de la base 1 (icS sous-mariuB alleaiands car, uialgrà toutes ire les britanniques, l'ennemi ii'avait p'ia ist i ' - -si à s* d fondre contre nos submersibles, qui. au Ic -tûu^eut ioais sûrement, mciia^fait (to s^otionnter l'artère vitale do l'Fm3>ire iosulaâre britannique D' nmr.'cLal JlaiK ''tait eonvnkiRu qiTe a» ort'-r^v. tions seraient eourunn es de saccx-a : au prin-tenii)8 ii»r d'i'']à ii n'ava-it pas hôoit? à annon-•cr pu'bii<iv.ftaic,nt sa prooUaine ccii\« à Bruxelles. En Flandre, l'aria e britannique presque tout enti re, pourvue de mat .ricl et dio ajuninons par 1 industrie t'e guerr» des 4,^. rie lunivors. se trou-t vait, £or;tîd:ab>rùieut sup'TÎeuT© ce. lio»niH»-& et en . mat "iel «p facf d'une tractâcœ se'o'oinent <&-LS" troupe allé mai nies L'ennemi mettont e» lilgiïe 1* tou-t-s 'es a.riviliaires tr&n^èrcS, avait R&- vrO préps? ^ la îonniidaMe oîleas'ive qui il cstimiiit devoir amener la 4 tision- Duiib deB positions bioa établies, d'iuaa^uscs masses de canons, de,"'»" eej> lu p'i s- périt calibre .jusqu'à ceux du plus gros, étaient pri'ioa à l'action. L'es gtocke _ de ^ munitions inconnus j isqu'à i>r sent s^axmmrtBlaiont partout. Toutes les foi-ces dont l'ennemi pouvait se passer aillons #11 tout le mtvt'riel d© guerre qui n'était pas ind'isper.jsiiible eujr lce autres ironta avaient < io amou-a on Flandre en vue ■ de 1 ttîfoiisrvto d^cii'i^t. U® nouvelles lignes decl:©-ax min, de fer et d t noaivellos routes nvavmt étA-ise eon&lnuitée, ©t d'imfmeuft>s bara/.iuemqirts et delà eil camps, établis pour recevoir les ma^G-e d'hommes lCje de l'armi'e anglaise. YCrs la mi - jufllet le combat d'i'rtîllerie fut ('< clanch» ©t d'iimon> brables millions de projocTtili.'S furent la ne s pendant d©s semaines son nos positions sur nos abris et sur nos batteries, tondis que des nuages on do gaz dél tères ('taient projet s s; s xeàcli© sur la nos lignes. Anxieusemenit* l'univers tout entier fixait son attention sur la bataille qui 00m. rendait m qui devait définitivicment br'.sor 1e ficjnt allemand et amener la d'vision. Cette focn*dable bataille, avec son cortège d horreurs, est pa s © aujourd'lmi, après avoir s vi .pendant des mois, ats ^^'0° im liéroïsm© admirable et une for e de r6. s-'istance que rien n'a pu nnvan;ii. une fraction de l'arm e alleman'e a infligé d f ite sur d faite auix maisse^ anglal-noi ojaS leur « t.i.ig:»t ccp^aido-rit le te 1o.'îik supérieures ou nombre et en mat rUi. ine Jus af'à la cni-novonvfcre, lo g-âi''rar.;ftBinie navrais n-e a mis» on ligne 98 divisions sur le champ de ba. taille eu Flandre ci des etfor'tp îaaÇaetiqueB ne lui ' ont donné qu'une hande do terrain large de vingt ^ kiloont fros ct profonde, K pen dVHroiia »eulo-mentj de sept kitomètros ; 11 n'y a plus im arbr© i un b!>i?£om s,ur oe terrain labouré et d'ohl-ùeti par do3 millions de projectile^ de gros ca. Ibr* et traneforru-j pour plusieurs lustieï ca u» • sert îaroucho. Dos flois do sang ont coulé, is. iour de l'armé© anglo-eanadie.rin« a p~T;. dL isior.s françaises - £0 aont vaineiaont sacral a, 1» rance et l'An^oterirt ont dépensé des milliard*, j territoire belgo a f i'.'-va t-, des vih'.s et cm illa^C3 belges ont été détruiis par Itp pr</e.iii«i nglais et fraiif;£i= poir liV coaqu''te d'un f.hanrai .'eniontnoii-8 traUisfoi^oé en lx)isi-bifr, sur lcqa« I est impossible d établir des abri-, qu; n'a atv un hintei-'oiml et où lc^ îroupes anglais &ooL rent gra-v<îi:ent et épiK£.'3nt ioura forec« lapant contre la nature. Sûrement et eans Ci:irav<.«, es sous-marins allemands, partant de la eOto dy •landre, coiitinuent leur travail; sans air.t, mai» :rû la formlidablo bataillo cyai s Visait on Fia®, ire, les arm .es aKsmai^ies collaborant avoo lenx» Uliés, ont battu l'cnfiomi à l'r>t et en Italie <É mt conquis des territoire-^ exlr-niement Îrîiles. Bu Flandre, l'ana -c allemande op rai.t Fur 1# ront occidental, grâce à son. héroïamo 6ar3 Rfii à ses brillantes quali'/s miliUiirea, a < .-ifus» vage d'histoire glorieuse. Communiqués aej armées rJliée* Paris, 15 décembre.— Officiel «le 3 heure»* Itien à signaler au cours de la nuit, ea lekors d'une lutte d'artillerie assez vivo Le front lieiuui ont-i>c^on y a ux. * * * i Paris, 15 d; ombre.— Officiel de 11 neurefli Action cTartilkrio assez violente uan« 1a .égion de la Meuse. In ou» avons réussi un coup de main sur les tranchées ennemi*# au sud de Juvincourti et ramené des prisonniers.Sur ia rive droite de la Meuse, après "a. violent bombardement, l'ennemi a lancé ung attaque dans la» région du bois de Chanma. iSios feux oint contraint i1 ennemi à se disperser. La^ lutte d'artillerie se mainiieai assez vive dans tout le sebterir. Journéf calme partout ailleurs. * * * Paris, 14 décembre. —1■ Oineid de 1 ar, méa <i' Ori&nt : Faible activité de l'artillerie sur l'en^oaiN ble dia front. Dans la boucle de la Ozerna, \w Français ont repoussé plusieurs cou'ps à* main bulgares. * * u Londres, 15 décembre. — Officiel : L'ennemi a prononcé une nouvelle uttaqoi locale à l'est de Bnliecourt ; il a été» re* poussé sur toute la ligne. Ce midi, nouB avons exécuté une heureuse attaque au nord Su village j nous avons £a?t des prisenh niera et détruit des a-tris ennemis. La nuit, dans un autre s©steur du front, des troupes portugaises ont fait des prison» niers au cours d'opérations de patrouilla Sur le front d'Ypres, de nouveaux coin* bats locaux se sont livrés dans La -ourneg près du château de Polderlioek ; ils n'on* pas modifié la situation. La canonnade allemande a été violent» dans les environs d Hargicourfe et de Flea-quiér^s, entre Gavrelle eî Lens et dans le secteur de Passchencfcfèie. » * * . . Borne, 15 décembre — Ofuoid : La bataille a continué à sévir hier dans la région comprise entre 1a 13renia ct t< Piave. Le duel d'artillerie, qui a été interrompu de temps à autre la -.nuit, a récria avec violence au petit jour ' et a consrnaé sans relâche. Au commencement de l'api^a. midi, l'ennemi a lancé des masses d;ini'aî> terie à l'attaque dans le secteur du coi Be-retta. Quoique notre offensive locale de diversion ait atteint deux fois le sommet diz monte Pertica et ait attiré sur ce point d'importantes troupes ennemies, ie choc ar&-tro-ailemand a d'une violence extraordi-uaire sur le col Gaprfle et sur lo versaul méridional du col Beretta. Toutefois, ruoc troupes ont fait bonne résistance ®, ont nettement enrayé les progrès do l'ennemi en lui infligeant de3 pertes graves. I/ennemi, qui n'avait cessé de bombardej; nos positions établies à l'arriére, a renoiv vêlé" son attaque le soir, après une nou»-veile préparation d'artillerie, et a réussi À at'einûre le col Caprile. Nos troupes se sou* fixées dans une position étib^e pins à l'ap. ri^re. La nuiit a mis fin au combat. A 12 h 30, appuyé par une action secondaire ding 'e sur le col Orsa et par une formidable aedon d'artillerie qui avait pria sous son feu toute noire ligne, l'ennemi a exécuté une attaque contre le saillant da notre position près d!u monte Solarolo.ix-oû» l'avons repoussé par un8 contre-attaque ei lui avons infligé de fortes pertes. A 4 h. du maînn, des troupes fraîches ennemies ont de aouveau pris l'offensive, mais une nouvelle contre-attaque les a arrhes et a forcé l'ennemi à cesser ses opérations d'infanterie pendant la journoe. Les troui>es de notre 4o armée,consciente# de la gravité de l'heure, font preuve d'unig vaillance admirable dans la bataille meurtrière et acharnée qui s vit depuis 4 jouai entre la Brenta. et le Piave. En résistant à l'ennemi près d» saillant du monte Solarolo, des brigade® de Pa.venne (37e et 3&e), de l'Ombrie (53« et 51e), de la Campanie (135e et 130e), utnsi que le troisième corps, alpin, se S3a| paruicuHèreiment d-istîngucs-I-e deuxième ba» taiilon du 3Se régiment d infanterie et k troisième ljataillon du 53e ont droit à un* fftention spéciale pour avoir, dans le vai du Calbino, h'ro'quement bûrr^ la routs à l'ennemi. Dépêches Diverses Lisbonne, 15 décembre : Le nouveau ministère sera composé dl républicains indépendants ci die quelques républicains unionistes. MM.. Alfonso Co#rt* et Soures ont été incaroérés. générai Pimento Costra oat arrivé à Lisbonne. Laf bannis politiques ont été amnistiés. * * Londres, 15 décembre! : Du ,,Daily News" : — Le nouveau gouvernement porluQais a demandé aux be^licrérants d'engager dai négociations de paix sur la base établi* par lo gouvernement maximn-liste. PETITES NOUVELLES REKVERSPEMT 033 ROLES Plusieurs journaux français prennent um malin plaisir h faire remarquer combien pou de temps M. Clemenceau a mis pour oublier ea promesse do mettro fin aux exploits d'une censure qu^il attaquait avoc une yirulonoa pi amusante lorsqu'il était encore 1'"homme enchaîné*. La "Lanterne,, vient, en effet de paraître avec un article entièrçment en blano fious ce titre : "Le Japon et l'armement français.„ La "tolérance„ de M. Clemenceau n'a laissé passer que ces lignes ironiques : "L'homme libre gouverne. La "Lanterne, est enchaînée. La censure do M. Clemenceau ^blanchit,, mieux encore quo celles de MM. Briand, Rabot et Painlevô.„ Hier encore, M. Clemenceau aboyait aux* chausses de M. Briand et de ses éphémère# successours. Aujourd'kai, la meute est à ses trousses l

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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