La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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18 december 1917
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s.n. 1917, 18 December. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7p8tb10488/
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îyiardl 18 Décembre I9I7 OTJRNAL QUOTIDIEN — Zj& Numéro : 13 Centimes 4° Année, — N° 1112 PHÎA UC.S KBUIMIMUIVltM îa •S moÎ3 (jaavior, février, mars), fr 11.4-0 ; 2 mou (jauv., fèv.), fr. 7.60; 1 moi6 (janv.), Ir. 3.80 Les demandes d'abonnement tont reçues exctusi* KM ment par les bureaux et les facteurs des postes. — Les réclamations concernant les abonnements doivent adressées exclusivement aux bureaux de posiem ADMINISTRATION ET REDACTION : £ioniagne-&ux-!£arbas-Fotagôr-0a, 31, Bruxelles. LA BELGIQUE PRIX OES ANNONCES Petites annonces, 13 ligne, fr. 0.75. — RécUem*» avant les annonces, la ligne, ir. 1.75..— Corja du journal, la ligne, fr. 7.50»— Faits divets, la liga% ir. 5.00» — Nécrologie, la ligne, fir. £,£€>« — Ccùa des Eleveurs, la ligne, ir. 1.50. 8urop.ua de 9 à 17 noures., Direction ei Administration : g JOS fWOBESSÉE» DIRECTEUR LA GUERRE 1^233° Jour de guerre JLa bataille qui a fait rage en Flandre pondant quatre mois et deuil e'étant peu à peu apaisée, les belligérants ne font plus, pur le front Ouest, preuve d'activité relative que dans le secteur de Cambrai, où lea Anglais procèdent à d'assez fréquentes attaques locales. Sur tout le front toutefois, < les engagements de patrouilles sont quoti- ! fliens. » ^ Entre la Brenta et le Piave, les Austro-Hongrois ont prononcé oea derniers jours de vives attaques. Malgré v la résistance désespérée des Italiens, ils ont réalisé de nouvelles avances et se sont emparés notamment do la position importante au point de Sue stratégique que constitue le col Caprile. Un armistice d'une Jurés de vingt-huit Jours, conclu entre les Puissances centrales ■ Et la Russie, a commencé hier à midi. Une déclaration du Chancelier ,! SBerlin., 17 décembre : ■Lo comte Hertling, chancelier de "Empire, a accordé un court entretien au directeur de l'Agence Woiff, qui désirait connaître son avis sur le discours do M. Lloyd George. — Vous me demandez, lui a-t-il dit, de répondre au dernier discours du premier /iimistre anglais. M. Lloyd George noua y rraite de criminels et de bandits. Comme je J'ai déjà dit au Reichstag, il ne nous convient pas de jouer un rôle dans cette réédition des ipœurs des héros d'Homère. Ce £ est pas à coups d'injures qu'on sort victorieux des guerres modernes : en revanche, après les insultes dont vient de nous abreuver le Premier anglais, il est clair que «ela no peut que les prolonger, vu l'impossibilité qui nous est faite de négocier avec des gens animés do sentiments qu il vient de /proclamer. Au surplus, il était patent depuis Longtemps déjà, pour tout observateur attentif, que le ministère présidé par M. Lloyd George était tout à fait réfractaire à Vidée de conclure une véritable paix, par compromis. S il était besoin d'en donner à l'opinion publique une preuve convaincante, le uou-tfcau discours du chef du gouvernement anglais la lui donnerait. Je ne suis que depuis peu do tçmps à la tête du gouvernement de l'Empire, mais, vous n'ignorez pas quo la situation que j'occupais précédemment me mettait à même de suivre, du haut .S'un posto d'observation particulièrement îiien situé, la politique étrangère de mes prédécesseurs et celle des hommes d'Etat de •nos alliés. Or, aussi bien en qualité d'homme d'Etat qu'en tant qu'historien dont la vie ûéjà longue a^ été consacrée à la recherche de la vérité historique*- je suis h même d'affirmer que l'Allemagne a la conscience nette et que co n'est .pas nous qui avons mis en scène le meurtre de Serajevo. La déposition do Janouchkevitch au procès Soukhomlinof a fait pour le monde entier la preuve absolument lumineuse de ce que nous savions dès la fin de juillet 1914, à savoir que la guerre mondiale a été décîanchée par l'ordre de mobilisation générale qu'ont arraché ;au tsar Nicolas II des conseillers sans conscience et qui nous a contraints à faire face sur deux fronts h la fois. La semaine dernière a ramené l'anniversaire du jour où nous avons tendu à nos ennemis, pour leur offrir la paix, une main ciu'ils ont repousséo. Depuis lors, nous avons une secondo fois, dans notre réponse à la note du Pape, exprimé notre manière de voir. C'est au moment où l'on m'avisait que la suspension d'armes mutuellement consentie entre notre voisin de l'Est et nous est devenue un- armistice formel qu'on m'a communiqué le discours du Premier anglais, 'dont vous êtes - venu me parler : ce dis-,cours n'est autre chose que la réponse de son gouvernement à la note du Pape. Il (nous trace nettement la. voie que nous de-•vons suivre vis-à-vis des puissances occidentales.'Ce n'est pas par M. Lloyd George que Io monde sera jugé, mais par l'Histoire : tout comme le 2 août 1914, nous pouvons attendre avec tranquillité qu'elles- nous juge. „ Poursuites contre M. Caillaux Paris, 16 décembre : La Commission de la Chambre a voté par 9 _ voix et 2 abstentions la suspension de l'immunité parlementaire de MM. Caillaux ejt Louscalot, et a nomme M. Puisant rapporteur.« * * ■ Paris, 16 décembre : , Après ^ avoir entendu M. Caillauix, la Commission a décidé d'entendre M. Clemenceau en sa qualité do ministre de la guGrrG et, de chef do la- justice militaire. * * * 1 Paris, 16 décembre : SQ basant sur les document diplomatiques, M. Clemenceau a déclaré à la Commission de la Chambre chargée do 1 examen 1 do haffa-iie Caillaux que la présence de celui-ci à Borne avait donné des inquiétudes au gouvernement italien. M. Sonnino a fau part de ce fait aux ambassadeurs do France, i d Angleterre et de Russie, ainsi qu'au mi- '< nistre de Roumanie. Le président du Cou- i sei'l a ajouté : ,,Si les accusations portées f contre M. Caillauix concernaient un citoyen quelconque, elles no donneraient lieu à aucune discussion. Le gouvernement a pris sa 1 responsabilité; à la Chambre de prendre la ' sienne.^ Si la Chambre _ n'autorise pae les « poursuates contre M. Caillauix, le gouverne- < mont se retirera." i La Commission a ensuite int rrogé M. < .Caillaux. Elle a enfin vote la suspension . tfe l'immunité parlementaire et a décidé la publication des documents communiqués par 1{J gouvernement et ou compte rendu stcaio-graphiquo do se3 délibérations. ' La discussion à la Chambre aura lieu au plus tard jeudi. • T-. * * Paris, 16 décembre : .L'affaire Caillaux continue à passionner t la presse. Comme précédemment, les jour-n&uix de droite s'expriment très sévèrement, c sans toutefois rien apporter do neuf dans t la oascussion. r *Un article du ,,Figaro" mérite d'être re- d tenu. Il dit que les journaux allemands ne s perdent pas une occasion de témoigner leur sympathie et leur confiance à M. Caillaux 3amais un homme d'*Etat français na e? ainsi hiSgé sur Io pavois par la presse aile- i manog J&h le député May-eras écrit dane la „Vé- i rifcô" : j 5 En 1911, M. Caillaux a pris des me- t fiures qui on-fc empêché lord Nordcliffe et c consorts de déchaîner une guerre. A ce mo- i œeiat, on pouvait écrire que tous les Fran- a Çûis lucides et raisonnables étaient recon- 1; Haïssants a M CadHaux de son habileté et «e sa fermeté; aujoturd hui, La censuro intar-dirait aux journaux die publier des choses bien plus importautes encore, mais qui se- s ront song dçute dites dans un autre en- n droit. Il il u en ôtre ainsi. Le gouverne- et lïic-i? n ;j la discussion. Désormais, la, fjucstiOî? ]! :i |»<j la ixxm grave d il fttre uj iiscuié« : L'avenir pays en dépend?.. La „Vérit#' ,reDroohe à M. CailLattx dfa. voir gjiitîé io silence. Elle est d'à via qu'il aurait dû exposer sess principes et sa manière de voir. Peut!-être n; aurai tt-il pas Sriomphé le preemier jour, mais il est possible qoie ta victoire lui fût restée au boat de quelques vingt-quatre heures. Dans i'„Huiïianité"t M. Semibat rappelle à la raison les journaux qui reprochent aux iéfenseur8 de M. Caillaux dffctre ses créa-ures. II affirme qu^il est loin do se rallier i la politique étrangère de SI Caillaux et lu'ii n'approuverail jamais un rapproche-kvec les Puissances Centrales pour combût-ire 1 Angleterre. Mais il faut avant tout, lacs un intérêt international, faire la lumière et être équitable-Les socialistes ne permettront jamais que qui que ce soit tombe âctime de manœuvres comme celles qu'a rév^Uos l'affaii-e Dreyfus. Le „Journal du Peuple" intitule ses corn-meuttiir®*, fortement censurée : „Un§ nouvelle affaire Dreyfus t La £in dfuia cé-jimo 1 ' et écrit : — Jusqu'à la Marne,, nous avons pu aroire <juje nous arriverions à châtier PassaiL 'aait par la force das armes. Tonte la nation Eaisa.it bloc et nos soldats marchaient iveo enthousiasme. Après la Marne, nous avons piétiné sur place, la guerre die tranchées ayant tué La guerre do manceurvres. l'oufcefois, nous continuions à espérer, car nous nous imaginions que notre diplomatie n« resterait pas inactive : or, elle est restée figée, et nous payons cher son inertie. Aujourd'hui que toutes les fautes sont mises tragiquement en lumière, aujourd'hui que nous sommes encore puissants, appuyés sur nos armes invincibles, noua donnons à l'univers un spectable affligeant en chargeant des boucs émissaires de crimes mesquins dont on grossit l'importance à plaisir. Cet acte de violence dénote de la fai->ie*se et caractérise lia fin d'un régime. Dans lé ,,Petit Journal", M. Brison,mem. i>re du groupe Kfentihal, déclare mie routes ies accusations du gouverneur militaire contre M. CaàJlauix ne valent que dl'être jetées iu panier.Toute cette affaire est exclusiveme '4 me affaire politique. M. Caillaux n'est pas lu même avis que M. Clemenceau, voilà ;out. n appartient à la Chambre die les départager»* * # Lyon, 17 décembre : Du ,,Progrès de Lfpon" i r — il. Caillaux a dit' à des journaiisbefl qu'il n'avait jamais vu rien de comparable aux manœuvres dont il est. victime. L'art de la falsification des documenta, Loin d'avoir fait des progrès depuis l'affaire Drqyffls, a plutôt) rétrogradé, a-t-il dit, à en juger par. les monstruosités eocuimiléea parmi les documents que le gouvernement a communiqués à la Commission d'enquête. Son interrogatoirô concernant son séjouic en Italie lui a révélé l'organisation do toute une série de manoeuvres dont le principal artisan est M. Barrête, l'ambassadeur de Franoa à Rome, qui est son ennemi personnel. Bien loin d'avoir jamais tenu les propos qu'on lui prête, il a, au contraire, ' ou jours affiché en Italie les plus purs sentiments patriotiques. Les évéasiiseMs «la Russie Pétrogradi, 16 décembre ï L'Agence Télégraphique annonce la conclusion d un armistice entre la Russie ei L'ALemagne. * * * Petrograd, 16' décembre 4 Le général Tcheroatchef a conola à Foo-îani un armistice provisoire entre les armées roumaines, d^unc part., et les armées allemandes, ' austro-hongroises, bulgares et ;urque$, d'autre part. * * * Berlin, 17 décembre : Le général Skaï on, qui foisaifc partie do la délégation russe, eharg^ee de négocier .'armisiiee, s'est suicidé au quartier général il.emand. L'Agence Wolff donne à ce sujet les détails suivants ; Pendant le voyage de la délégation [■uss©, le général Skakin a.vait pris une part ictive à ses délibérations. Quelques heures iprès l'arrivée de la délégation au quar-:.ier général allemand et-peu avant l'ouverture de la siance commune, il s'Sst rendu ians sa chambre pour y chercher une -arte et s'est tué d'un coup de revolver. L'ofiicicr allemaud adjoint à la délégation ^usse a découvert son corps peu après. Le général a écrit à sa femme une lettre d'addeux -jiu ne donne aucun détail sur les motifs io son suicide. Les membres de la d'iéga-Lion rnsso croient à un accès de neurasthé. ai® aiguë ; ils ont fait rapport au gouver-lement russe sur l'incident. Accompagné ies popes, Iq corps du général Skalon a été transporté dans la gare ; les troupes allemandes lui ont rendu les honneurs unitaires.» Stockholm, 16 décembre : M. Worowski, représentant du goowerne-nent maximaljste à Soockholm, vient d'être L,visé télé^i\aphiquicment par son gouveme-uent que le général Kaledine a été fait pri onnier avec tout son' état-major près de Sostof-sur-kvDon. Des torpilleurs ayant à bord des troupes jolchevistes, entrés cans l'embouchure du )on, et. plusieurs trains folind&s amenant d©s oldats de la Garde Rouge dans celte région mt assuré la victoire remportée par les naximalistes sur le général Kaiedine et ses osaques. * Pôtrograd, 16 décembre : _ Les généraux Merovitch rt Strebeniûzki, linsi que l'état-major du 22e corps dfarmée, mt été arrêtés. » * * Londres, 16 diécembre : On mande de Pétrograd à l'Agence Retuter: 1-63 sections de la garnison de la capi-aLe sont sur le point de nommer leurs propres états-majors et de remplacer leurs otïi-ier3 par de nouveaux éléments. L'appoin-yment maximum e?t de 250 roubles par lois; le rang d'officier, les tresses, les pauiettôs, les décorations et les médailles ont abolis. » * * Stockholm, 16 décembre : On annonce que les ambassadeurs de tussie destitués ffar le gouvernement maxi-naliste, qui correspondent entre eutx par élégrammes chiffras, ont decicïé de se radier au mouvement fomenté par les fonc-ionnaires employés sous le gouvernement ■s M. Kerenski. Ce mouvement est dirigi •ar M. Maklokof, ancien chef des Cadets, rrivé récemment â. Paris eu qualité d''ani-assadear de Russie. Pétrograd, 17 décembre : Les maximalistesl ont o-Uenn 2|0 sdègoj ;r. 1B3 aux élcctiiona pour la Douma niu-ioipale. Un ouTrier appelé Kalàdiuô a 6 usiumâ mairo de Pétrograd. Au .ours d'un# riuaioit te*uja au Cirque, 1 comité do dtl%*i!» àe s»ldate, é'au- / vriers et# de paysans de toute la Sibérie a j étô constitue. Depuis trois jours, on pille les entrepôts de vins de Pétrograd ; on ignore quels sont ceux qui dirigent ces pillages. Lo Comité de guerre révolutionnaire prend des mesures pour détruire tous les stocks de vins qui existent à Pétrograd. Des pa~ trouihes circulent en automobiles blindées. On dit qu'il y a 700 dépôts de vins et d'antres boissons alcoolisées dans la capitale, dont la valeur est estimé à plusieurs millions de roubles. * Stockholm, 16 dècemt>re : D'après des nouvelles de source anglaise, M. Kerenski aurait réussi à se mettre en sûreté chez les cosaques do Kalédine dans le territoire du Don. Par contre, les cordes russes de Stookholm affirment que M. Kerenski se trouve depuis trois semaines à Arkhangel sous protection angûaiso e* qu'il s'est peut-être déjà embarqué pour l'Angleterre. Pétrograd, 16 d'ieembro : L9 gouvernement vient de publier un d&. cret transférant à l'Etat la propriété de toutes les machines et outils ag-rico.es existant dans le pays et en ordonnant la répartition entre les comités des soviets ruraux. La soviet de Moscou a interdit l'affermage et la vente sous une forme quelconque des biens fonciers. * « * Pétrograd, 18 déoemhra t Le „Kousskoïe Slovo" annonce qu'Odessa s'est proclamée ville libre. • * - Stockholm, 16 décembre : D'après les journaux de Moscou, il se produit sans cesse des collisions entre Tar-fcarcs et paysans dans le gouvernement de ICazan. Au cours d'un raid sur le village de Tcheremtchevo, plusieurs dizaines de Tartares ont été tués. D autre part» on mande de Vladioaucase qu'un armistice vient de mettre fin à la révolte armée des montagnards contre les cosaques, a-nrèa qu'elle eût duré cmq jours Les oosaque3 ont eu 200 morts et ont perdu plusieurs canons. De noml>reux villages ont été détruits. « EN ITALIE Berlm, 17 décembre : On transme* do Lugano au „LckaI "An-zeiger" dos informations du ,,CorrierO délia Sera" concernant les séances secrètes de la Chambre, qui ont étô très mouvementées : celle d'hier a duré cinq heures et quatre seulement des orateurs inscrits ont pu pren- : dre la parole. '1 Borne, 16 décembre : I/es journaux annoncent que pendant le i mois d'octobre il a été- constaté à Milan 537 cas de typhus, dont 88 ont eu une ûs-eue fatale. qpimTîtIommen taires De l'« Humanité > du 4 décembre, à propos de la lettre de lord Lansdo-vrne : — Lord Lansdowne convie les Alliés h un examen do conscience et, si c'est nécessaire, au lendemain do3 événements russes, à une révision-do leurs buts de guerre. Aucun liommo sensé n'a le droit do s'y refuser. > Qui a écrit cela ? Un socialiste ? Un de C03 hommes dont le parti, depuis le premier jour de la guerre, a fourni les preuves d'un 6ouci constant du devoir envers la nation, mais autour de qui 163 calomnies volèrent à tire d'aile ? Non point. C'est M. Bailby, de l'« Intransigeant >. Et il insiste, M. Bailby. Il ne faut pas se griser do mot3, dit-il. Et il rapproche des paroles de M. Lansdowne co qu'a écrit M. Gérard, ambassadeur des Etats-Unis à Berlin : « Il faut rendre ceci bien clair pouf I03 Allemands, que nous no désirons ni diviser l'Allemagne ni l'effacer do la carte des nations, ni détruire son commerce. > Et moi je relis ceci : « Nous affirmons ici avec tous que les nations alliées ont à prendre toutes les mesures qui développeront leur production et leurs échanges, qui favoriseront l'éclosion et la croissance de leur solidarité économique et les mettront à l'abri d'une concurrence déloyale. Mais notre devoir est de ne pas renforcer un régime do protectionnisme outran-cicr dont les classes ouvrières do tous les pays feraient les frais, ni même de développor h l'égard de l'Allemagne un système de restriction vitale économique qui serait à la fois une source certaine do conflits nouveaux, et peut-être pour notre pays une raison do pai'esse industrielle et commerciale. Nous n'accepterons pas de prolonger en guerre écono inique les désastres de la guerre européenne. » Quelle dato ? 24 juin 1916. Vous lisez bien : dix-neuf cent seize. Qui a dit cola ? Le groupe socialiste, par la bouche de son secrétaire Eubert Rou-ger, en votant les crédits provisoires. Mais comment cela pourrait-il se réaliser ? Aucun autre moyen que la Société de3 Nations. Non pas une ligue d'où l'on exclurait telle ou telle nation par avance, mais 'une organisation du mondo où pourront entrer tous I03 peuples qui fourniront lea garanties morales ot politiques qu'on est eu droit de demander à chacun d'eux. C'est évidemment la pensée do lord Lansdowne, comme c'est la pensée de M. Gérard, comme c'e3t la penséo de3 socialistes français. Mais M. Bailby s'étonne qu'il faille, aux yeux du lecteur français, dégager la lettre Lansdowne < de certains commentaires erronés ou tendancieux». Comment en serait-il autrement ? Nous avons une presse fanatiquement furieus®, qui s'interdit la réflexion, qui ne pense qu'à hurler à la trahison, dès qu'on s'exprime d'une façon mesuréo sur les problèmes redoutables de l'heure. > o * » Lo « Populaire du Centre >, du 30 novembre, écrit à propos des traités secrets, sous lo titre : * Les papiers do Pétrograd > : — C'est d'un ton badin quo les journaux français, en général, affectent de parler do la publication des traités des Alliés, par lo gouvernement maximaliste de Pétrograd. Nous n'envisagoons pas, quant à nous, la situation avec uno telio insouciance et une telle légèreté. L'affaire nous paraît grave pour le présent ,et lourde pour l'avenir, par les répercussions diplomatiques et militaires qu'elle peut comporter. Qu'on déplore l'acte dos maximalistes ou qu'on s'en réjouisse, Iç fait des transactions secrètes eat maintenant publie dans tous les pays, l'opinion mondiale est saisie. Nous jugeons impossible et impolitique l'attitude des gouvernements qui consisterait à parntlro Ignorer tout cela. Quoi ? nos dirigeants n'ont pas cc3sé do clamer quo c'était la guerre des démocraties contre le3 impérialismes ; qu'il était impossible de traiter avec l'Allemagne tant qu'il n'y aurait pas là-bas un gouvernement parlementaire, contrôlé par la nation, que sais-je encore ? Et chez nous des hommes engageraient les destinées du pays, sans consulter les Chambres, sans même renseigner tous les ministres ? Allons donc ! Si là choso a eu lien, uno enquête, la Haute-Cour, dos sanctions, et vite, contre ceux qui ont violé la Constitution, l'esprit même de la République et les principos pour lo triomphe desquels ils demandaient aux soldais les sacrifices suprêmes. Et^ puis que les personnages, qualifiés pour nous le dire, nous assurent que désormais nouâ sommes à l'abri do pareilles aventures. Mais nous demandons beaucoup, nous demandons trop sans doute. Seulement alors il faudra nou3 permettre d'afficher notro scepticisme quand on célébrera devant nous les vertus do la démocratie et lo droit des peuples, scopticisme qui no nous a jamais quitté. J'entends bien quo la rigueur des lois nous contraindra à nous taire comme ello l'a fait jusqu'ici. Mais se figure-t-on, par le.s temps terribles que nous vivons,^ quo ces procédés do brutalité no seront pas appréciés à leur juste valeur par les milieux populaires.® Hélas, les événements suivent bien le cour» qui nous avions prévu. > * ♦ Paris, 11 décembre. — D« < L'Heura > : — L'heure présent# impose line rude épreuve am Alliés rostôs fidèles à leurs engagements. Le combat cesse sur tout le front à L-'eai et l'armistice a entraîné la Roumanie dans la catastrophe. San» souci du oôté de l'Est, le3 Austro-Allemands ex«r cent maintenant une énorme pression sur les fronta italien, fiançais ot anglais. Jamais la situation militaire de l'Entente n'a étô plus grave. > < L'Homme Libre >, organe de M. Clemenceau, avoue de son côté quo la Franco traversera de rudes heures d'ici le printemps prochain. En conséquence, il ne faut plus que des manifestations du goure do celle do lord Lansdowne se produisent. La victoire des Alliés peut seule amener une paix durable.Dans < La Victoire», M. Hervé so plaint qu'on rencontre en France tant de gens à la mine affligée, qui démoralisent lo pays par leurs plainte* et leur pessimisme. « *9 Du rédacteur militaire du journal anglais < The Observer > : — Malgré tous les efforts déployés par las armées de l'Entente, l'adversaire tiont encore victorieusement la campagne et nous ne pouvons espérer lui faire mettre bas les armes. Nous avons en que puissance et son moral étaient abattus. Combien nous nous sommes trompés ! Nou3 noua sommes bercés de l'espoir do l'avoir battu en Flan dre, mai3 il n'est pas près d'évacuer Anvers. En Orient, la situation est plus grave encore. La Russie ne compte plu3. La Sorbie et lo Monténégro ont disparu de la carte du monde. La Roumanie 031 coupée en deux, et lo blé do la Valàbhie passe aux mains de l'ennemi. La puissante voie fluviale du Danube est occupée entièrement par l'ennomi et dea troupes allemandes se trouvent t\ Con3tantinople. A l'exception de la vaillante petite Grèce, .toute la presqu îie balkanique est passée sous la hiêrarchi< allemande, et si demain la guorro était terminée et que l'Empereur obtint la paix qu'il demande, son rêve d'exerefr l'hégémonie en Europo se trou verait réalisé. Comment tout cola a-t-il pu se fairo, alors que la population masculine des pays do l'Entente es! trois fois plus nombreuse que celle des Puissances contrai os ? Il ne faut pas en chercher la cause chez les armées, mais bien dans lo manque d'uni d'action cliez les Alliés. Les plans des chcL^ qu'ils fussent excellents ou mauvais, ne furent toujours que des plans partiels, ce qui lour enlevait tout* valeur.. Et les fruits do ce défaut d'union et d'en-; toute ont étô amers. Qu'ont fait les Alliés quand la Serbie a été assaille par une formidable armée austro-allemande ? La France et l'Italie • demeurèrent les bras croisés et l'Angleterre envoya hui vieux canon3 pour défendre un front de huit milles. La perte do la Serbie fut un rude coup pour l'Entente, car à cette époque le3 Puissances centrales étaient complètement bloquées. C'est pourquoi il était do toute nécessité do tenir fermée la porte donnant accès au Danube. Nous avons iais3Ô ouvrir la porte par le3 Allemands, non pas parce que les stratèges anglais et français méconnaissaient son importance. inai3 parce que personne ne fut là do ceux à qui l'on avait onjoint de tenir la porto fermée. > Après avoir dit qu'avec l'entrée en guerre de la Roumanie, le3 stratèges ont commis la plus lourde faute de cette guerre en n'envoyant pas l'ar mée roumaine on Macédoine, l'c Observer > continue — En co qui concerne l'Italie, depuis le début do 1915 les stratèges s'attendaient ù voir Cad orna choisir, comme objectif principal, non pas Trieate, mais Villach, do façon à couper l'Autriche de son alliée, l'Allemagne. Cadorna l'a cs3ayé,mais quand il se vit barrer la toute à Marburg par les ca nons, il rebroussa chemin et obliqua vers Triosto. Si à cette êpoquo un conseil do guerro des Alliés avait existé, la campagne de Napoléon en 1797 eût connu uno deuxième édition et, à travers la passo de Pontafel, les Italiens auraient marché, par Tar-visch et Villach, sur Léobon, d'où eu . menaçant Vienne on eût pu obtenir de l'eraperour d'Autriche la signature des préliminaires do paix. Au surplus, lo nouveau conseil de guerro des Alliés est loin d'être un organisme idéal, mais, sommo toute, c'est encore co qu'on. peut obtenir do meilleur dans les conditions aciuellc3, vu les circonstances du moment. Lo chef suprêmo do l'état-major allemand est un dictateur, qui donne dea ordres aux troupes autrichiennes, turques et bulgares et qui est obéi. Les Parlements des Puis sanccs centrales n'ont rien à voir dans la façon dont il conduit les opérations. I] faut bien chsz nous confier ce rôlo à un conseil de guerro, puisque dans les pays démocratiques une dictature in dividuelle est incompatible avec lo contrôle parlementaire. > * * «i ^Londres, 15 décembre. — Du c Times > : — Personne assurément n'oût pu prévoir, au début do l'année, la situation qui nous est faite. Nous avons tous la conviction que la grande et fière nation russo no restera pas éternellement le jouot da l'Allemagne, mais il n'est pas un soldat qui ne 6e rende coznple que pour l'instant sou armée n'eat plus capable d'intervenir dans le3 opérations militaires. Nous avons dit depuis toujours quo la guerre so déciderait pur lo front à l'Ouest : la prouve en est faite plus quo jamais, aujourd'hui quo devient incapable do nous aider uu de nos alliés qui disposait d'une arméo numériquement formidable, qu'un autre a perdu une partie considérable de son armée, et que nous sommes de la sorte, à la fin d'une année dont les plus grands espoirs illuminaient le début. Privés du concours d'une arméo puissante et simultanément obligés d'onvoyer des renforts à une autre, il nons va donc falloir dé-plo or jusqu'à l'oxtrême limito toutes nos ressources militaires. Lo salut du monde dépend de l'esprit do sàcrifico de la Grande-Bretagne et des Dominions : il est fort heureux qu'à côté do quelques-uns do nos compatriotes quo cette .périodo do ' lrè3 rudes épreuves a rendus pusillanimes, l'ensemble de la nation resto décidé à ne pas abandonner la cause pour laquelle sont morts tant do ses fils glorieux. > » * » Paris, 1G décembre. — Du général Pclctin, dans la < Libre Parole > : — La presse est unanime à réclamer la nomination d'un chef uniqUe, sur laquelle s'accordent,avec des critiques militaires comme Rousset, Civrieux et nombre d'autres, des parlementaires do toutes nuances. Seulement, la question C3t de savoir où le prendre. Sora-co un Français, un Anglais ou un Italien ? A mon avis, si fort qu'en puisse . être blessée la susceptibilité dos Anglais, tout concorde à fairo admettre que ce doit être un Français. C'est notro sol qui est le théâtre le plus important do la guerro et aucun général étranger, fût-il notre meilleur ami, ne peut y exercer lo commandement su périeur. Outro que c'est la Franco qui a jusqu'ici supporté la chargo principalo do la guerre, son passé militaire prouve que c'est elle qui possèdo lea généraux les plus capables d'assumor la lourde tâche de co commandement. La France est l'âme de l'Entente. L03 Italiens et les Américains ne font aucune difficulté pour lo reconnaître : en revanche, on se demande combien il faudra encore do batailles comme celles de l'isonzo ot de Cambrai pour que nos excellents amis lea Anglaiser consentent 't > PETiïES NOUVELLES E.ES Bî-DaSTEURS DU « ECrSMET ROUGE » Cn sait quo la plupart des scandalc3 que l'on dévoile en ce moment en France, et dont M. Clemenceau a promis de punir sévèrement jes coupables, émeuvent moins lo mondo politique que celui des relations qu'entretenait M. Malvy avec les rédacteurs du "Bonnet Rouge,,. Voici, à ce propos, un fait intéressant : En mai dernier, une agence connue, l'Argus de la Presse, a édité un livre d'adrcsso3 de tous les journaux français et do leurs rédacteurs et collaborateurs. A cette époque, trois ministres à portefeuille étaient mentionnés comme collaborateurs du "Bonnet Rouge,, ; ce sont : MM. Ed. Herriot, Violette et — "last not Ieast„ — M. Painlevé lui-même !, Parmi les autres collaborateurs, on peut lire les noms d'hommes politiques connus, tels que MM. Raoul Angles, Alexandre Bérard, Ferdinand Buisson, J.-L. Breton, Marcel Cachon, Ch. Depierro, Jean Longuet, Amédée Peyroux ; lo général Pé-rein également est indiqué dans l'Argus de la Presse comme collaborateur anonyme. Il est dès lors certain que les débets du procès Malvy à la Haute-Uour seront quelque peu gênants pour d'autres personnalités encore quo M. Malvy, et l'on peut s'attendre à des incidents très intéressants. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Commuiîiqaés des Puissances Centrales. Berlin, 17 décembre. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht do Bavière : Sur la rive méridionale de la Scarpe et dans quelques secteurs au sud-ouest de Cambrai, violente canonnade. Le secteur situé au sud de Saint-Quentin a été pris sous un violent feu d'artillerie et de lance-mines. Armées du feld-maréchal duc Albrecht de Wurtemberg : Au nord do Saint-Mihiel et dans le Sund-gau, l'artillerie française a été plus active que les jours précédents. Le lieutenant Miiller a remporté sa trente-huitième victoire aérienne. Théâtre de la guerre à l'Est. Rien de nouveau à signaler. Front macédonien. Entre lo Yardar et le lac de Doiran, après une énergique préparation d'artillerie, une compagnie anglaise a pris l'offensive ; elle a étô repoussée par dea avant-postes bulgares.Front italien. Entre la Brenta et le Plavo, les violents duels d'artillerie ont continué dans certains secteurs. Au cours d'opérations fructueuses, des troupes austro-hongroises ont fait plusieurs centaines de prisonniers au sud du col Caprile. Des attaques italiennes, dirigées 1 contre nos lignes établies au sud du monte Fontana Secca, ont échoué. * * * Berlin." 17 décembre. — Officiel d'hier soir ; Ilien à signaler sur aucun Iront. * ♦ * Berlin, 16 décembre. — Officiel : Les délégués du haut commandement russe, d'une part, et ceux du haut commandement des armées allemandes, austro-hongToises et turques, d'autre part, ont signé un armistice le 15 décembre, à Brest-Liiovsk. L'armistice commence le 17 décembre, à midi, et est valable jusqu'au 1-1 janvier 1918 ; s'il n'est pas dénoncé sept jours à l'avance, il continue automatiquement. Il s'étend à toutes les forces de terre, de mer, des airs des fronts communs. D'apit« l'article 9 du traité conclu, les pourparlers de paix suivront immédiatement la signature de l'armistice. * * ♦ Berlin, 16 décembre. — Officiel : Dans la zone barrée tracée autour de l'Angleterre, nos sous-marins ont encore coulé 21,000 tonnes. Parmi co tonnage, six vapeurs et un chalutier anglais, jaugeant i au total 11,000 tonnes en chiffre rond, ■ ont été détruits dans la Manche malgré uno violente contre-action ennemie. Parmi les navires coulés so trouvaient deux: vapeurs armés fortement chargés, ainsi quo lo vapeur anglais "Eaglew. * * • Vienne, 17 décembre.— Officiel de ce midi*. Théâtre de la guerre à l'Est. Arm5l3ti.ce. Théâtre do la guerre italien. Entre la Brenta et le Piave et au sud du col Caprile, nous avons encore fait 400 prisonniers. Plus à l'est, des attaques ennemies ont échoué. Sur le Piave, combats à'aruillorio. Le capitaine Brtrwowsky a remporté sa 2-7e victoire aérienne. * * * Sofia, 15 décembre. — Officiel : Sur tout le iront macédonien, feu de diversion modéré, plus violent sur la Czer-vena-Stena et à l'ouest du Dobropolje. Au sud-ouest du lac do Doiran, noua avons mia en fuite un détachement de reconnaissance ennemi. Sur le front de la Dobroudcha, lo calme prévaut. • * • Sofia, 16 décembre. — Officiel : Sur plusieurs points du front en Macédoine. la canoanad3 a continué pendant la journée ; elle a été un peu plus f;iible au sud do Doiran. Dans la vallée do la Strvm-ma., nos détachements de reconnaissance ont mis en fuifco un détachement d'infanterie anglaise. A PeSt du Vardiar, grande activité aérienne. Sur le front de la Dobroadscha, lo calme prévaut. « * « Constantinoplo, 15 décembre. — Officiel: Sur le front cn Palestine, dan3 le secteur de la cote, une importante patrouille, ennemie a tenté d'avancer ; elle a étô repousséo. A l'est de Jérusalem, sur certains points, combat d'artillerie. Sur les côtes de l'Asie Mineure, nous avons occupé les îles Messoniszi et Plaka. - Borlinj, 16 décembre. — Of.'icicUK : En Flmdro, {'action do l'artillerie ennemie e'eei borii' o le 15 d cembro, à de3 feux d» diversion qui n'ont lté violente qu'au nord do Zamdvoorù# ,'usqu'au soir, où la ainonnade est redevenu© plus vl.ilente par intermittence 6ur plusieurs autres points. Nos patrouille- ont entrepris, prés au parc du cfhâtfcQAl du Pcezedhoèk, une op to-tion qjui a tonna'- à leur avantage après icn hideux corps à corps. L© butin total fait au cours des op'rations engagées' le 14 décembre comprend, outfro 2 oifici?r3 et 53 honimes prisonnière, 10 mitrailleuses. À'03 aviateure ont copieusement ar. rosé do bombes Dunkcrque ©t Farines. En Artois, la canonnade ennemie a été plug violente à_ I'ie3t dfAirn v?n4ièr33 et pjrèj» d'Avion. Vers le soir, ello est devenue plus violente aussi au nord de Lille et près do Lotis. A j'e^t- de McmChy apa-èe die foqrtes attaquas d'arti'Jerie et d» lance-mineS un détachement important anglais a pris à 2 h. SO de l'aprcsjnidl, l'offensive contr© nos positions, mai» il a ropousaé ot n suibi dû3 pertes sensibles. Dans la m^t'fcf*®, uax tort d tachement o'e rc^ori.n.ii-sanco anglais a attaqué nos nouvelles positions â l'est do Bulle-court et a éfcô repouSS >. Durant ces diverses opérations le feu do l'artillerie est reaié extrêmement violent de part et d'autre, au nord et au sud do la route Arras-Cambrai et il a penstetà jusqu'après la nuit tomb'o. A 1 ouest de Cambrai et des deux côtés de Saint-Quentin, la canc.unade est devenue plue vlo>-lento aussi. Le 15 décembre, au petit jour, noa aviateurs ont efficacement bombardé dea camps installés près d'Albert et prés d» Bapaujme. Ein Italie, les troupes autitw-hon^froises ont encore crraché aux Italiens de nouvelles positions 0: conquis do nouveaux butine. Communiqués ces armées alliées Paris, 16 décembre. — Officiel de 3 h. 1 Entro l'Aisne 'et-* l'Oise, assez grande activité de3 deux artilleries. Nous avons repoussé un coup do mai a ennemi au nord du Chemin des Dames. En Champagne, hier, cn fin do journée, une tentative d'attaque ennemie sur nos positions à l'est du Co'millet a échoué soua nos feux. Action d'artillerie assez vive sur la rive droite do la Meuse, notamment dans le secteur # des Chambrettes. Rien à signaler sur Je reste du front. Aviation. — Nos avions do chasse se sont montrés actifs dans la journée du 15 décembre. Cinq avions ennemis ont été abattus par nos pilotes. Il se confirme, en outre, que trois autres appareils ennemis se sont écrasés sur le sol au cours de3 combats livrés le 13 et le 14. * Paris, 1G décembre. — Officiel de 11 h. : Lutte d'artillerie intermittente sur la plus grande partie du front, assez violente dan* la région du bois de3 Caurières. Un coup do main tenté par llennemi la nuit derniôr® sur nos tranchées au nord do Saint-Qucntia a complètement échoué. * « * ."Londres, 35 décembre. — Officiel : La nuit, combats locaux près du château do Polderhoek et canonnades à prouci* mite d'Y près et de Messines. * ♦ * Londres, 15 décembre- —» Officiel da l'Amirauté : Uni dirigeable anglais du type non ri. gide a quitté le 11 décembre sa base établie sur la côte orientale du pays pour effectuer des reconnaissances; il avait cinq hommes à bord et n'est pas rentré. On croit qu'il a été détruit par un hydroavion allemand dans la partie méridionale de la mer da Nord. Un second dirigeable du même typa a éto forcé d'atterrir le 12 décembre en Hollande à la Suite d'une panne de moteur. « * * Londres, 15 décembre. —» Officiel da l'Amirauté : Le 12 décembre, un contre-tsorpilicur est entré en collision avec un autre navire ei a coulé. A l'exception de dem hommes, tout l'équipage a été sauvé. La guerre navale Copenhague, 16 décftmbro On a de nouvelles informations concery naut le combat naval qui s'est Livsé sur la côte norvégienne. Des matelots arrivés à bord! de contre-torpilleurs anglais à Fiaek.-kefjord rapportent que les navires de guerre anglais qui ont étô coulés avaient appelé par sans-fil une de leurs escadres à l'ai'-a, mais que cotto escadre n'est arrivée que deux heures plus tard, alors que les forces navales allemandes avaient déjà quitté lo lieu du combat. * t » Paris, 16 décembre : On mande d'Athènes à l'Agence lia vas : — Le gouvernement britannique a fait savoir à M. Venizelc-s que les naviroa grecs no seront plus saisis à l'avenir. DÉPÊCHES DIVERSES Berlin, 18 décembre : On annonce de source autorisée que lea Etats-Unis auraient exigé-, à la Conférence interalliée de Paris, quo l'Entente retirât la promesse de céder la côte de la Daluia-tio à PItaiic. D'autre part, la Conf^renca aurait décidé de ne pas accorder à r Italie les avantages promis en Asie-Mineure. * * » Lonck-os, 16 décembre : U11O délégation de 1» Commission parlementaire du Congrus des syndicats ouvrier» a exposé le 12 décembre à M. .Lloyd Seorgo, ea présence de lord J&ondda et des ministres socialistes, une série db dési-derata et de plaintes de la clas e ouvrière. M. Lloyd George a fait une déclaration ea ce qui concerne raiimei:tfttion : l'Angleterre négocie précisément ea ce mouienl avec un comité américain une ouverture d« crédit aux Etats-Unis pour l'achat de vivre» Le premier ministre a Reconnu que i« tiie, le bourre, la margarine et le sucra étaient très rares, mais il a fait prévoir une prochaine amélioration, da la situation en ce qui concerne le t^ i ev. la margarine. ♦ * * Londres, 16 décembre : Du „Morning Post" : — Les pacifistes anglais invitent* la population à de grands meetings pacifiste* qui seront organisés, la semaine de la Noël, dans tout le lîoyaume-Uni. Dca tracts sont, distribué à cet effet dans lea usines et dans les services de l'Etat. Eion que dans les environs de Glasgow, il y aura cinquante meetings pacifistes les jours de la Noël. Londres, 1G décembre : Dans un discours prononcé ie 12 décembre, M. Arthur lïenderson a dit qu'il na voyait la possibilité de mettre fia prêchai, nement à la guerre. — L'opinion générale, a-t-il dit, est qu'il est impossible que la guerre, après avoir duré si longtemps, puisse so terminer a van* que l'Angleterre air. remporté une victoire qui rende à jamais impossible le retour d'une telle catastrophe. Cette victoire peut, ello être obtenue autrement que par la force des armes, c'est-à-d'ire par des moyens [,-oli-tiques ou diplomatiques 9- C'est le secret du temps, mais ce serait une effroyable chose que, par suite dea malentendus ou faute de déclamations fraîches, la guerre fût prolongée d'un seul jour. Aussi n'hésité-jo point à applaudir aux nobles sentiments exprimé® dans son dernier discours par M. Asquith, auquel j'espère que le gouvernement déclarera, d)à3 qu'il on aura l'occasion, qu'il rallie sans restriction. Il est nécessaire qua tous les gouvernements de l'Entente pro* clament que leurs buts de guerre sont d'ordre moral et d'ordre matériel, qu'ils combattent pour un noble principe et non pou* la conquête de la Mésopotamie ou pour l'an», nexion d'autres territoires- Quant à La que*, tion belge, elle ne se posera même paa quand il s'agira d'ouvrir des négociations de paix, le rétablissement de la Belgique s'imposant do touto évidence : la natioa accueillerait avec soulagement une déclara- tion du premier ministre sur ce point. * * Tvondros, 16 décembre : Le ,,Times" apprend de Pétrograd qui lo gouvernement a défendu aux banques da payer à l'étranger les intérêts échéant ie 1er janvier. La banqueroute de l'Etat russ* n'est pas déclarée officiellement par le fadfc, mais elle n'en est pas moins mise en pisk-tique.* * • Berlin, 17 décembre : On mande de Genève an ,,Berliner Tag^. blatt" que le nouveau gouvernement portai. tais so heurtie à l'opposition qunJ lui est dte à Paris, à Londres et à Rome, où l'on ne vejut pas se trop hâter de le reconna^. trô pour ne pas avoir l'air dTourblier trop facilement les services rendu» à l'Entent* par le ^/résident Machado et le cabinet] Costa. * • Milan, 16 décembre : Le correspondant du ,,Seoolo*' à Athène§ télégraphie : — D'après le ,,Patria", le général Gon-raud remplacera vraisemblablement ie général Sarrail fl la tête des groupes alliées en Macédoine. * * * Vienne, 16 décembre : Il a éâé souscrit1 5,8ol,{KXX>000 eouronnea au sepaiènie emprunt de guerre autrichien.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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