Mardi Y* Juîn 1915 -, - -.rt-7-. K^>£»BJ^-"«»Wt£5E»AVM»<*-*Sl4ûWiS3 ih/V ' . \J& M0 20^- IV30OT5*SS3»/yà««f*«a^^i3C--iS;3 Mardi 1e' Juin 1915 «rstaca LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION Si, Monta.gsie-aux-Iîer'bes-F'otagrères, BHUXÏÏLZ,E3 BUREAUX i DE 10 à 17 HEURE3 vJos. MORESSÉE, Directeur ; -inmpi un i ' intrr JOURNAL QUOTIDIEN JUR NUMÉRO : 10 CENTIMES J' La petite ligne. : . . . ; ; . . fr. 0.40 Réclame avant les annonces ..... I.Otf Corps du journal 4.00 Faits divers . . 8.0G Nécrologie a. 00 LA GUERRE 302° jour de guerre Journée peu mouvementée, le 29, sur L front dans l'Ouest. Les seuls engagement* sérieux qui y soient signalés so déroulen au nord d'Arras, où d'ailleurs la lutte s'es ralentie, et au nord d'Ypres, où les Aile manda ont eu à so défendre contre uni attaque violente visant celles de leurs posi tions qui avoisinent la terme d'Hondt. * • • Dans l'Est, la situation ne s'e.st quo pei modifiée, malgré les très violents combats qui se poursuivent au nord et au sud-es de Przémysl. Il y a lieu de retenir toute fois que les Austro-Allemands se sont suffisamment rapprochés do la forteresse poui prendre sous le feu de leur artillerie lourde la voie ferrée Przemysl-Lemberg aux environs de Medyka, localité située à 10 kilomètres à l'est de la place forte. Le ravitaillement de celle-ci s'en trouvera sérieuse ment compliqué. Sur le restant du front, le3 modifications 6onfc nulles ou insignifiantes. A la frontière occidentale du Tyrol, un violent duel d'artillerie se poursuit entre les monts Ortler et le massif do l>,da-mello, près du col de Tonale qui traverse f*""1; " 1 ;v 111 m. mu les hauteurs environnant la vallée do Ver-miglio. A l'est du lac de Garde, les Italiens se sont avancés le long de l'Adiré jusqu'à Ala et Pilcante, et plus au nord, •—■ ——■ . ——«J Sans les Dolomites, jusqu'à la localité bien connue de Cortma d'Ampeazo. A l'est dn Trentin, les belligérants canonnent leurs positions frontières respectives du val d'Assa. Dans la Garintliie, où a régné un épais f o'oadlard, c'est également le canon qui a y la parole. Enfin, au delà do la frontière clu Prioul, les opérations dirigées contre l Isonao paraissent avoir subi, le 28, un Réponse de l'Allemagne à la note des Etats-Unis 1 r-*, -«--v-rr--- , J Berlin, 28 mai ! Voioi le teste da la réponse do l'Aile, mn^ue à la dernière note des Ktats-Unia • Le soussigné a l'honneur de remettre i -S. Exe. l'ambassadeur des Etats-Unisd'A s merique, M. James W. Gérard, la .éuonse * suivante à la noîe du 15 courant de so i (gouvernement relative au préjudice causé ■ aux intérêts américains par la suerre des ; sous-marins allemands : Lo gouvernement impérial a soumis à un ïCxameu approfondi les communications du ^gouvernement des EtatSrDnis. Il a Borl •,cuie, le v>f désir de contribuer dans la me. |Buro de sa franchise et de son «initié à ' «aiiairoir les inalontondus qui auraient évon--l'ieiieinent pu se produire dans les rela-gi'ins des deux gouvernements à la suite des Imériciai S18'na,lés Par Io goavernemeut ^abotd'/ ?n ,ce qui concerne 1e cas ÏÏP®"* américains „Cushing" et ,,GuIf-•'^ sàvot Souvprnement allemand a drjà ■nn'ii , l'ambassadeur des Etïife-Unis ?a """«ment l'intention do faim itfta-;rins nT ,navirp-s neutres par des sons-ma-■Vuerre av,at6urs tos la zone do Su.il pL ,1 fnnmen.t 1uc 0Ra navires ne se £ a, C0!!r,lll>!e.s d'aucune action hos-"mnrdft- °?a(ir!ure> fes forces navales aile-fc on» A différentes reprises les les plus formelles lenr interdi-4o ,,,s ^nw \os navires se trouvant d-u,3 pendant ces derniers mois, des fion'en^y »ot éVW 8"ite d0- 0rt"fu-â ne X JT aile- ' * a«it que ne cas exception- 1 : - - nols et absolument isolés, dus à l'abus du ipavillon conseillé par 1e gouvernement bri-annique et à l'attitude négligente ou sus-{>ectes des capitaines des navires intéressés. Lo gouvernement allemand, dans tous les vas où il a constaté officiellement qu'un uavire neutre avait été, sans qu'il fût en 'auto, endommage par des sous-marins ou |les aviateurs allemands, a exprimé ses re-> îjgrets de ce hasard malheureux et s'est engagé au paiement d'indemnités dûment t Justifiées. C'est, à ce principe qu'il est ré-l Eolu à so conformer dans lo cas des va- ■ lueurs américains „Cusliing" et „Gulfliglit". î «Juo enquête est ouverte à leur sujet et le - résultat en sera prochainement communiqué à l'ambassade. Cette enquête pourra, le cas jîchéant, être complétée par une commis-, fion d'enquête iniei-jiationale, conformément ' hu titre Iil de la Convention do La Ilayo ! du 18 octobre 3907., qui vise l'aplairisse-' mont- pacifique des litiges internationaux. Lorsqu'à péri le vapeur anglais „Falaba", te commandant du sous-marin allemand avait l'intention do donner aux passagers et a l'équipage toute latitude do se sauver.Ce fj'est que lorsque lo capitaine du vapeur, au lieu d'obtempérer à l'ordre do stopper, jrenfuit et demanda du secours au moyen do fusées, que lo commandant du sous-Sbarin pria l'equipago et les passagers, par •«Signaux et porte-voix, de quitter le navire éndéans un délai do dix minutes. En réalité, il leur a laissé un délai effectif de pngt-trois minutes et n'a lancé sa première torpille qu'au moment où des embarcations suspectes accouraient gu secours du „Fa-laba".. Quant à la perte de vies humaines qui 9 été la conséquence du torpillage du paquebot britannique „Lusitania", le gouverno-rrçent allemand a déjà exprimé, aux gouvernements neutres intéressés, ses regreis de la mort des nationaux de leurs Etais tu^s ot no^és à cette occasion. Le gouverne;n*î*t impérial ne peut, au surplus, so départir de t'impression que certains faits importants, ajfoiit une connexion intime avec le torpillage du ,,Lnsitania", ont pu échapper à Tètent-ion du gouvernement des Etats-Unis. Ajjssi croit-il nécessaire, dans l'intérêt du buji visé par les deux gouvernements d'an accord clair et parfait, do rechercher tout d'aljord si les informations que possèdent les dçhx gouvornements concermint cet inoident, sont complètes et concordantes. 'Le gouvernement des Etats-Unis part du point de vue quo lo „Lusitania" devait être céîisidéré oomme n.n navire marchand non armé. Le gouvernement impérial se permet do faire observer à ce sujet que lo ,.Lusi-tajua'' était un des Vapeurs marchands britanniques les plus grands et les plus rapides construit commo croiseur auxiliaii-e a^eo des subsides gouvernementaux, et expressément cité dans la „Navy List" publiée par l'Amirauté anglaise. Le gouvernement impérial sait également par les indications dignes do foi de ses administrations ciepnme aussi par les témoignages de passagers neutres, quo depuis longtemps u | tons les navires marchands anglais impor-! tà^its étaient armés do canons, qu'ils étaient approvisionné© de munitions et d'autres annes ! eu qu'ils avaient à bord des hommes spécia-: lefcient oxei-cés à servir les canons. Le „Lu- ; i sifcmia'', d'après des informations arrivées ioft avait â bord, lors do son départ de 2\ew-Yçrk, des canons dissimulés sous le pont. Le gonvernement impérial a l'honneur, en o^tro, d'attirer Pattention spéciale du gou* v^nement américain sur 3e fait que l'Ami-» r^ité britannique a donné en février à sà; tnàrmc marchande pour instruction secrètéÇ v.6p seulement de so mettre à l'abri do pa-i valons et autres insignes neutres, mais oncorô de* procéder, ainsi déguisés, ù. des attaques- ■ par éperonnago, contre les sons-marhis nRfemnnds. Au surplus, une excitation spév oiî^o a été donnée aux navires marchands' d'anéantir des sous-marins, excitation décou--" laftt des piimes instituées et même déjà" p;ijrées par lo gouvernement. En présence^ do .ces f;iits, venus de source autorisée à: sa connaissance, lo gouvernement impém* no • .peut plus considérer comme territoires! sans défense ceux occupés par des navires ' marchands anglais sur lo théâtre de la guerro • navllo délimité par l'état^major de l'A mirant do la marine impériale allemande.Pai ' suite, les commandants allemands no sont?; plijS à même de suivre, en ce qui concerne; lof droit de prise maritime, les règles d u->age en temps normal, et auxquelles ils 6q; sout toujours conformés antérieurement. En-, » fin, le gouvernement impérial tient à insister spécialement sur le fait que le „Lusi- ' tania" a^ait ù bord, lor» do son derniei • voyage, comme cela avait été déjà lo cas" précédemment, des troupes canadiennes et du matériel de guerre ne comportant pas 1 vioins, entre autres, do 5,40o caisses de t jiunitions, destinées à mettre hors de com- : 3at de vaillants soldats allemands remplis->ant leur devoir envers la patrie et animés ■' dd l'esprit do sacrifice et d'abnégation. Le gouvernement allemand est convaincu d'agir en état, de légitime défense quand il cherche a protéger la vie de ses soldats et qu'il , anéantit dans ce but., à l'aide des moyens de guerre dont il dispose, des munitions-' destinées à ses ennemis. L'armement du • ^Lusitania" devait avoir conscience, dans U cc» conditions, des dangers auxquels le* passagers do ce paquebot étaient exposés a. ' & on bord. En embarquant ces passagers :: malgré ce danger, il a prémédité de ûu-4^ servir l'existence des citoyens américains; «ju'il transportait do protection pour les mûv*: nitions dont il était chargé, se mettant du reste ainsi en contradiction avec les pro'-scriptions très nettes do la législation an»â licaine. qui intenîit expressément et punit, ie transport de passagers sur des navireë chargés d'explosifs. Il a, do la sorte, causé/ d'une manière scélérate la mort de nom^ hroux passagers. D'après le rapport explicite du commandant du sons-marin err cause, rapport nettement confirmé par toute!?' les autres informations, il ne subsiste auV-eun douto relativement an fait que la pertJ-rapide du „ Lusitania." est duo en premièro^ V ligne à l'explosion^ provoquée par la tor-' ' pille, des munitions faisant, partie de sa;^ cargaison, et que sans cette explosion, svî vant toutes les prévisions, les passagers do^ j „Lnsibmia" auraient été sauvés. 7.e gouvernement impérial considèro le^Hi f.'-iLs ei-dessus indiqué comme sr.ffîsam-.^ h ment importants pour les reconfmandor àf-l'oxamen attentif du gouvernement amèri- : ^ cain. En se réservant do ne prendre qn'ar près l'arrivée do la réponse du gouvernement américain, une attitude définitive en ce qui concerne les indemnités réclamées pour la perte du ,,Lusitania", le gouvernement impérial croit devoir finalement faire ressortir ici qu'il a pris connaissance avec satisfaction des propositions de médiation soumises par le gouvernement américain, à Berlin et â Londres, pour arriver à un „modus vivendi" visant la conduito de la guerie navale entro l'Allemagne et l'Angle terre. Au moment où ces propositions ont vu io jour, lo gouvernement impérial a suffisamment fait connaître sa bonne volonté eu s'emprossanti de les accepter. La réalisation en a, comme on sait, échoué à cause do l'opposition qu'y a faite le gouvernement de la Grande-Bretagne. En priant S. Ex. M. l'ambassadeur do vouloir bien porter ce qui précède à la connaissance du gouvernement américain, le soussigné profite de l'occasion pour lui renouveler l'assurance de sa considération la plus distinguée. VON JAlîOW. Les Alpes DoloniÏÏîqiïés Au nombre des territoires qui composent le vasto Empire austro-hongrois et qui sont revendiqués par l'Italie uour des raisons do races, se trouve la très intéressante .région connuo sous le nom d'Alpes du iTrenàin ou Aines du Tyrol. et p ua souvent s sous lo nom d'Alpes Dolomitiques, à cau^e ' de La présence de3 rooliers ea-icaires «à - nuances spéciales, auxquelles l'ingénieur Do-^lomieu a donné son nom. Des jyanorarans |merveilleux^ moins grandioses que ceux de ; Suiese, mais plus rkints, mieux teintxè, ■ des montagnes roses, violettes, surmontées : d'une couronne do neige, font do cette région un bijou de la o«*ure. Il est assez ^difficile do définir les iiutmce3 de oes riches : les Dolomites ttont de grandes coquettes qui, suivant les différentes heures du jour, se p;irent sous l'action des rayons du soleil des couleurs les plus diversus et les plus «hatoyantes. Il y a quokiuo vingt ans, ce joli pays ne tentait i>as encore les touristes. Il est prolioble que lo manque do confortable en était la cause. Un explorateur do eefcio époque, M. Leclerc, raconto mémo qu'il était parfois difficile d'y trcmver de la nourriture, et que lui-même 6'étant égaré un jour au cours do ses pérégrinations, serait peut-être mort do faim s'il n'avait pas rencontré un poste de chasseurs alpins. Nous parcourûmes il y a cinq ans toute la partie qui «'étend do Toblj/ib i->, df-% nièro garo autli-ichfenne, à Feitro, la pro" mièro gare italienne, et nous fîmes ainsi raviron trois cents kilomètres à pied dans les montagnes. 11 faut croire que depuis le voyago de M. Leclerc l'hospitalité avait fait lies progrès, car nous trouvâmes partout, mémo dans les plus petits villages, au moiiua un hôtel confortable. Presque partout, dans la langue et dan.-s les mœurs, le caractère italien se fait sentir. Jugez-en d'abord par les noms: le lac do Missurina, puis les Tre Crooi, un calvaire d'où l'on découvre un panorama nnt-gmfique. Il y a bien une exception : Drei Zinen, trois immenses roches doiomitique* d'un ton rougearre, dont deux, juxtaposées, rappellent les tours de Samtê-Gudule a Bruxelles; mais tout de suite après, ii y a le Monte Cristallo, un massif imposant ! composé d'une vingtaine de montagnes plu- j cées en cerclo autour d'une plus grande, ; telle une assemblée de burgraves présidée 1 par un géant. Les roches qui composent lo ! massif sont roses et au milieu d'elles ! s'étendent les neiges du glacier. Vu de !a ! routo grande, spacieuse et admirablement entretenue, commo toutes le3 routes. autrichiennes, lo spcctaclo est admirable. Les montagnes se succèdent et toujours les nuances varient. C'est Crozza di Lago, Becco di Mezzodi, plus loin la Marmoiaia m.), un immense gâteau rose couvert de sucre b'.anc ! puis un coquet village, Cortma, en vuo du Monte Civetta, une crête rose jrâlo de 3,ISO mètres de hauteur, puis CapnVï, un petit village perdu dans lo6 montagnes, qui a cependant deux bons hôtels : autrefois Capri'.e dépendait do la République do Venise. On y voit on-core une colonne do pierre surmontée du lion de Saiut-Maro, portant en écusson les armes de Venise; plus loin Campite'k), avec un beau massif dolonrffique mauve : la Vaioleta. Nous voilà à Predazzo : deux beaux hôtels; nous nous décidons pour lo Nave d'Oro, à causo do son allure moyenâgeuse et de 6a porte basse, qui date' do 1506. Le /propriétaire, le noble seigneur Frans Giacomelli, nous en fait les honneurs. Les chambres portent des noms do voyageurs illustres qui y ont séjourné ; il y a des grands ducs, dos archiducs. (Jno de nos chambres avait abrité Hiunboldt. Il faut dire que la région présente ui.o particularité géologique": la jonction do deux genres de terrain que l'on no rencontre jar mais l'un sur L'autre. C'est probablement l'étude do ce phénomène qui avait attiré flumbolt. En progressant vers l'Italie, nous arrivons à Saint-Martin6 di Costrozza, un petit village qui', en temps ordinaire, compte à peine vingt habitants, mais qui possède quatre grands hôtels très confortais-es. T?ion il'étonnant que co site admirable at'ire quantité de touristes. Nous sommes devant lo Cimojne délia Palla, dont la éïrno pointue s'élève à 3,186 mètres. Trois touristes avaient, quatre jours auparavant, tenté l'ascension du géant. U fa.it vons dire qu'il v a parmi les voyageurs un certain nombre 3'originaux- qui prétendent explorer les glaciers en chaussures do ville et croient pouvoir se promener dans ces porudes labyrinthes avec la môme insouciance que sis étaient sur l'asphalte du boulevard. Nos : touriste» appartenaient â cette catégorie. L'hôtelier a qui ils avaient confié leur intention avait vainement cherché à l^s dissuader de s'aventurer sans guide. Tout co ' (u'il en avait obtenu, c'est l'autorisation ; l'envover à leur reclîe7-che si le lendemain, ! vi soir, ils n'étaient pas rentré*. A l'hourè lite, l'hôtelier eut be/iû ,,monter i\ sa.tonv", ! il ne viit! rien venir. Aussitôt quelques 1 inidos se mirent en route, axnlor^mi't. nn. pelèrent toute la nuit, mais en vain. 11g : iraient so retirer quand i!s aperçurent enfin i Iar traces et retrouvèrent t.-'-mév:'' lans une position des plus critique, à boui lo forces et sur ie noint de lacuer prise îu bord d'un précipice. A partir do San Jlarîino. nous nous en-jageoiis dans , uno admirable valiéo qui } nous conduit à Feltre, après nous avoii permis de contempler une dernière fois ur panorama féerique : un immense rideau formé par ki chaîne des montagnes dolomitiques qui se fondent dans l'horizon lointain.Co qui frappe le voyageur, c'est lo ca ractàre bien italien de ces peuples : d'abord la taille est en général eu dessous de la moyenne et contrasto singulièrement avec i col,o des soldats des garnisons âfatri chiennes. Nous avons vu à Riva, cette pointe autrichienne du lac do Garde, plusieurs officiers dont . la taille dépassait 1 m. 00 c. i En général, les visages ont le teint bronzé | de l'Italien. D'humbles maisons, par ci ; çar là, sont- couvertes de figuies de madones peintes en rouge. Partout, dans les meubles, dans les vêtements, porco lo goût : italien. Pourquoi faut-il quo ces lieux enchanteurs, où la nature semble avoir réuni un ciol, une verdure, des rochers, des couleurs qu'il fait bon regarder et qui font aimer la vie, servent à leur tour de champ de carnage et se couvrent de tombes sur lesquelles des mères et des épouses viendront pleurer ? sur" mer M- — ! i Vienne, 29 mai : Les représentants viennois de la ligne IIolland-Amerika et du Lloyd Hollandais ont reçu de leurs armements respectifs des instructions d'après lesquelles *is n'acceptait - plus, à partir du 1er juin, des murchan-| dises allemandes, autrichiennes ou turques j sans y être autorisés par le gouvernemeut anglais, ces marchandises étant exposées à i être saisies par les navires de guerre anglais.: Londres, 29 mai î ^ Hier matin, lo vapeur „SperdiyKïGer", - de : Newcastle, a été oouié. par un, sous-marin allemand. 2î> survivants ont été ^ébîl'i*qués à Falmouth. Le capitaine et 5 hommes de l'équipago se sont noyés, un canot do sauvetage ayant chaviré. Londres! 29 mai : L/équipage du navire j^thiope", quî a ; été torpillé, a été débarqué à Falmouth. L'„Ethiope" n'avait pas de passagers à bord ; il a été torpillé dans la partie occidentale de la Manche. Amsterdam, 29 mai : Le charbonnier „ Flamborough" a coulé i-k-jv; la ewr db Ncrd.; Co navire jaugeait ; 3,575 tonnes et a été construit l'an dernier. j Londres, 29 mai : Lo vapeur „ Prestonian", qui se rendait | d'Archangel à Dundee, transportant du lin | et du bois do construction, a sombré dans la baie d'Aberdour. Le „ Prestonian" jaugeait 1,152 tonnes. Londres, 30 mai : Lo ,,Morning Post" annonce que l'enquête judiciaire qui cherchera à établir les causes de la perte de la ,,Pr-incess Irene" aura lieu à Chatham, aussitôt que la situation de l'épave aura été détei-minéo et quo les scaphandriers auront déposé leur rapport. Londres, 30 mai : Le vapeur beige „Jacqueline" est an-ivé hier à Milfordliaven, ayant à bord les •?A survivants du vapeur „Morvena", d9 Montréal. Ce dernier a été coulé par un sous-marin allemand à la côte anglaise. DEPECHES DIVERSES Londres, 29 mai : Le député J.-H. Thomas, secrétaire do la Ligue nationale du personnel des chemins do fer, un des leaders les plus en vue du Parti ouvrier, revenant du front, a pris la parole dans une grande réunion, à Derby, il a déclaré que le ravitaillement se faisait d'une manière irréprochable. M. Tlvomus a rendu ensuite un public hommage au dévouement inlassable dont t'ont preuve les cliirurgiens. Il a visité de 15,000 à 20,000 blessés et a constaté que les docteurs les plus renommés soignent avee une égale sollicitude riches et pauvres. Les infirmières, en Flandre et dans le nord de. la France, sont nuit et jour 6ur la brèche pou^ soulager les souffrances do oeux qui sont tombés sur les champs do bataille. Parlant du nouveau Cabinet, M. Thomas a dit qu'il serait jugé selon ses œuvres. « e • Paris, 29 mai : Le Pape a adressé uuo lettre au cardinal Gibbons, archevêque de Baltimore et président d'honneur dn Comité central do secours pour la Belgique, lo félicitant des efforts qu'il fait pour soulager les familles nécessiteuses du peuple belge. f o * Londres, 29 mai : I.o correspondant do guerre bien connu M. Ashmead Bartlett était à bord du ,vMa-jctstic" au moment où co dernier a été torpillé. M. Ashmead Bartlett, heureusement, [i été sauvé. * • * Copenhague, 29 mai : Depuis que l'Italie est entrée en guerre, l'approvisionnement des Etats Scandinaves an charbons anglais devient de plus en plus difficile. On croit généralement que l'Angleterre interdira tonte exportation do sombustiblo en pays neutres, lo surplus de la production anglaise étant indispensable pour couvrir les besoins do l'industrie et :1e la marine italiennes. ♦ • Brindisi, 29 mai : Hier, dans la matinée, le commandant oailifaire do -Brindisi a été avisé, par télé-çraphio sans fil, qu'à lr> milles do la ville un avion ennemi so dirigeait- vers la ville, [1 a été poursuivi par doux aviateurs et j'est enfui dans la direction do Cattaro. * ♦ • Manille, 29 mai : On annonce qu'à Singapour le drapeau japonais flotte sur le fort ft quo des forces -ai;-:riti;mo3 japonaises occupent la ville et la forteresse. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués ailemands Vienne, ^21 mai (Communiqué d'hier) : Front russe. Dans la région de la LuDaczowita înie-rieuro, une forte attaque des Russes a été fopo usséo cette nuit après 'un corps à corps. Des tentatives ennemies de passer io t>an près do bieniawa et en aval ont échoué dès lo début. A l'est du Ban, la situation n'a pas changé. Près de Medyka, notre grosso artillerie tient la voie ferrée de Przémysl à Grodek sous son feu. Les troupes du Ce corps d'armée ont encore capturé 8 canons russes le 27 mai. Au nord et au sud de Przemy&l, les Alliés ont continué à cerner la forteresse. Sur lo Dniester et au sud, les combats durent encore. Sur Io Pruth et en Pologuo russe rien do nouveau. •Front italien. En Tyrol, les Italiens ont recommencé à canonnor nos ouvrages du plateau de Fol-garia-Lavarone. Des détachements ennemis sont entrés à -Cortina, mais leurs avant-gardes ont fui au premier coup do canon. A la frontière de Carinthie, rien à signa-\ ier. Dans le territoire du littoral sur les - hauteurs au nord de Goerz, l'ennemi n'a J plus attaqué. Nos patrouilles ont repoussé ^aisément plusieurs tentatives des Italiens de passer llsonzo près do Monfaloone. o it » ? Consfcantinople, ."0 mai (Officiel) : ; Sur le front des Dardanelles, près d'Ari ' Burnu, l'ennemi a tenté vainemeni do nous empôoher d'organiser les tranchées que nous avons prises et qui se trouveot an centri-o do sa position. Près de Sedil Baàr, l'ennemi seiablo <K*cupé à remplir les vidos (pti so sont produits dans ses raugs à la suite des eombats du 2-3 mai. Nos battoi-ios anau»ii<*nnes postées sur le Détroit ont efficacement bombardé h«ir les trompas enae-mies près de 8edil Bahr. Sur lo reste du front, rien d'important à signaler. • * * Berlin, 31 mal (Communiqué do midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Hier, les Français ont essayé, aveo de gros effectifs, de rompre notre front au nord d'Arras et dans le bois Le Prêtre, l'rès d'Arras, l'ennemi s'était approché, les ; jours derniers, du frent de Neuville à Ilo-clincouit au moyen do sapes. Xous nous attendions donc à une attaque à cet endroit, après que toutes los tentatives de nous rejeter do nos positions plus au nord eurent échoué. Cette attaque a eu lieu ijuer après-midi après une canonnade de plusieurs heures et a abouti à une défaite complète do l'ennemi, grâce à la vaillance do plusieurs régiments rhénans et bavarois. Ijcs pertes ennemies sont exceptionel-lemcnt fortes. Dans lo bois Le Prôtre, les Français n'ont réussi qu'à pénétrer dans quelques tranchées avancées, défendues par un nombre peu considérable de soldats, A part cela, l'offensive de l'ennemi y a aussi échoué. Près d'Ostende, une batterie de la côto a abattu un aviateur ennemi. A Dam-merldrch, notre artillerie a détruit hier, en quelques coups de canon, le viadno do chemin do fer que les Français venaient de remettre en état après un travail de plusieurs mois. Théâtre do la guerre à l'Est. Rien d'important à signalert Théâtre de la guerre an Sud-Est. Les troupes allemandes ont progressé hier vers le nord et le nord-esî) do Przémysl.Communiqués des armées alliées Paris, 29 mai (Communiqué officiel de ] 5 heures) : Dans la région au nord d'Arras, la nuit a été marquée par un combat d'artillerie très violent. L'ennemi a bombardé notamment nos positions sur le plateau de Lo-rctto. Une attaque lions a permis do réaliser de nouveaux progrès à l'est do la routo d'Aix-Noulctte à Souchez. Vers minuit, uno contre-attaque allemande contre nos tranchées d'A biain-feaint-Nazairo a été cepoussée. En Argonne, nous nous somme9, dans la ; région de Fontaine-Madame, wnparés d'une - pàrtiè d'uno tranchéa « * • Paris, 29 mai (Communique officiel de 23 heures) : Après avoir, dans le secteur au nord d'Arras, repoussé une contre-attaque allemande entreprise contre no» tranchées d'Ablain-Saint-.N'azaire et signalée ce matin, nous avons enlevé les maisons d'Ablain qui étaient encore tenues par l'ennemi. A Neuville-Saint-Vaast, la lutte de rues so poursuite. Dans le reste du secteur d'Arras, rien à signaler. Près de Thiescourt, au sud-est de Las-signy, nous avons descendu un aviatîk ennemi. + *"* Borne, 29 mai (Officiel do 11 heures du soir) r* Frontière du Tyrol et du Trentin. Notre feu d'arfcillerio contre les ouvrages; i ennemis, près do Tonale et sur le hautj, plateau d'Asiago et do Lavarone, continue.\ L'artillerie ennemie a répondu avec une; { grande violence. Le 27 mai, notvo infanterie, renforcée par J i des douaniers et de l'artillerie, a occupé^ , Ala. Lo combat a duré de minuit jusqu'au^ soir. { : Le 28 mai, quelques bataillons de nos Al- : pinq ont entrepris des attaefues violentes t p.ntre 1-Yocella et Lavarco, à .proximité do >-Slisurina. | Frontière do la Carinthie. Malgré lo brouillard qui enti'ave sé^ien- i sement la guerre de montagnes, le feu do ' no*re artilln io de calibre ni n on continue ' contre Monte-Croce. Cai'inco ot Malborghctto. i Depuis io 27 niai, un haut col au val Rot colana est en uos mains. Frontière du FriouL Dans la nuit du 27 au 28, nos diri geables ont exécuté olusn-urs vols a«»-dessu au territoire ennemi et, en lançant de bomnos, ils ont causé des dégâts. Nos dirj geables n'ont pas été dérangés |xir lo fe ennemi dirigé contre eux. « * -t Borne, 29 mai (Of/iciel de l'Amirauté) : Un hydro-avion austro-hongrois est tombi entre nos mains dans Li régiou côiiji'c. Le/ occupants ont été faits prisonniers. Dépêches diverses Madrid, 30 mai t 10a annonce que M. Dato, président d: Conseil des ministres, aurait, à la suite d< la situation créée par la guerre entro l'ita lie et 1JAutriche, offert au Paye^t'ijôspitaiitn et mis à sa disposition lo Palais do l'Es curial. Lo Pape aurait décliné cette offre et aurait. déclaré qu'il n'avait pas l'intention d( quitter iioiue en ce mou-ieut. Christiania, 80 mai ; Le.1-; primes d assurance contre les risque; de guerre ont été a'.la mentées de 2 1/2 p. c à 4 p. c. [jour les importations américaines, alors quo les pnm«i pour les excitations SOTit rtistées inchangées. Les pnmes pour Pf cali« ont été légère ment augmentées ; celles pour l'Angleterw ont été réduites de 1 3/4 à 1 ft.£j p. c. m ^ Borne, 29 mai : Lus réservistes des armées 1376 A 1882 di la marine i«*Jirjine ont été vctt'jés duns le •wtmçerit de l'aiiiiée de Unro. Londres, SO mai * Dans le nourcati CaîÂnét, M. T^miani i ©CTQser-To son poste éa sou^-secrétaiye d'Ktii-' au V\ ar-Office et AL Mae Kaoiiuxi reste à j la marine. M. Eddison quitte lo ministère do l'in-publique et devi^rt. sous-secréfe».irc d'fitiet auprès do M. Lloyd Geerge, ffiénis-tre aux munitions. M. Guliand conserve son poste au trésoi, où lord H/Jmond l'ai bot lui est adjoint. Parmi lerf autres unionistes qui obtien-nenî des postes dans divers iaûii.->tC:res, on cite lord Robert Cecil. » • Paris, 29 mai : Hier, dans la. matinée, des aviateurs allemands ont survolé Montdidier. I\s oui jeté \6 bombes, qui ont causé d'importants dégâts et qui ont tué 4 personnes. Venise, 28 mal : * L'administration militaire italienne a fait afca&Eg, pour des motifs stratégiques, le Grand-Hôtel Excelgior. sur le Lido. • * • ^ Berne, 28 mai : Lo Conseil fédéral a décrété la mobilisation de la Ire et do la Ho division, qui iront remplacer deu^ autres divisions postées depuis le mois de mars à la fcoiiîièr.e-* « ^ Londres, 2S mai : ■ Tous les journaux conservateurs publient des articles demandant au gouvernemen. d introduiro le service militaire général. _ • * 0 Sofia, 29 mai : Lo Bureau do la presse publie la déclaration suivante : Depuis quelque temps, certains Journaux ont publié do longs exposés, bourrés de détails, au sujet de propositions qui auraient été faites par la Tri pic- Entente au gouvernement bulgare pour lui faire abandonner la politique qu'il a suivie jusqu'ici. Nous sommes autorisés à déclarer que tous ces exposés, qui sont présentés comme ayant un caractère autorisé, voiro comme provenant do source ministérielle, sont forgés de toutes pièces. Dans les milieux bien informés, on est d'avis que les journaux qui publient cer< informations ne semblent pas se rendra bien compte du but do la propagande à laquelle ils so prêtent. Athènes, 29 mai : La ville de Valona et l'île de Saseno, qui est sih'îéè en "face" de cette ville, sont complètement occupées par jIîïs bersaj^ligri. Le drapeau al bfi naîTaeté^ irem place sur tous les édifices publics par les couleurs italiennes.Un navire de guerre italien est arrivé [levant Dura?izo, où un navire grec s'est rendu pour embarquer les sujets grecs. LES FâlTsJolTillB Rotterdam, 29 mai : Un comité s'est constitué à ïfoltcr£am pour secourir les soldats belges invalides. Des carte* illustrées seront vendues par \& sans-travail- an profit de l'onvre. 1x3 produit net de cette vente sera remis tous les aïois au consul général belge à Itotterdam. ; Loi^, ^•'•""7'^ r>ans ' son programme de mesures législa-ives destinées îi combattre l'alcoolisme, le gouvernement anglais avait prévu l'établissement d'une surtaxe très élevée sur. le,-rins et spiritueux? "surtaxé"dont le com-^*ce~Trànçaîs "én particulier au r lit eu jra.ndement h souffi-tr. Devant les vives o])positions qui se mani-estèrent en Angleterre m Orne contre cette lernière mesure, le gouvernement anglais se 'ésolut ù ajourner, rvi:i.3 limitation de durée a partie- do son projet de loi »pii y était ?eJafive. En outre, comme suivant l'usée do la louaue anglaise la perception do nouvoare Iroits avait comm^ -r-é le jour uv»*m.-> <>ù le chancelier de l'Echiquier avait annoncé son jitention de les ét-nhlir. il vient de décider l'on arreter ^application et de fairc rnu Sounser aux intéressés les sommes supplé-nontaires qui avaient été paroyes.

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