La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 04 Mei. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 01 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4m91835f1j/
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PRIX DES ABONNEMENTS 2 sois (m*Hnin), tr. 7.60; 1 mou (m*i), tr. 3.CCX, La demande* d'abonnement aont reçiios exciuxt-fOfitnl i-ar tes bureaux M le* raotetsr* des porte*. — Im réclamation* eonoer nant tes abonnements uatvant ftr* afae**4e* exciutiwrtMni aux bureaux >U posta* ADNHISTKÀTION ET REDICTION : Bontagnfraux-tt^HMS-PeUgùr®*, flt, »îi*ax««Jcs. PfH* OES ANNONCES t Petite* annemx«, l« li^n®, tt. 1.52, — RkJm*« avaru tes atinouoee, la !un®, a*. !iLtt3. — (o> r# est fout ntt, la li^aa, 'r. 7.5 J. — Faut Ut vert, l* m&*, tr. b.OO, — Sét.ioïoyuiy U *. 8 aO, — 6**; l d*> Eleeeurs, A via de eo&dlei, Annonces tvMt* r* ^*C la 1L.ii*, r. ILûO. 3ur+iu*0 se 9 à it ■ HfKtÎJS *1 *£##'SI«83J ; Jj* #&«$••?"«* «os r»*ï»&sc3ée. oifKcilutt 4 LA GUERRE I 1,370* Jour de guerre ; Bien k eienaler. L'otfensiia allemande à l'Ouest > Londres, 2 mai : Le générai-major Edward Feethem est tombé dans un des combats uu front d» l'Ouest. OPINIONS DE LA PRESSE ' On mande de Genève au Derliner Tageblalt l que dans leurs commentaires militaires, le Petit Journal. YEcho de Parts, etc.. avouent la grande importance du succès allemand .^ur le K miel. Le Mutin signale que les Aile- < mands disposent d'excellents moyens de trans- i ports à l'arrière de leur front, tandis que la l principale ligne de communication des Ail- I glai.s. la ligne Calais-Hazebrouck-Ypres, est maintenant e/iglobee dans la zone de bataille. Sous le titre « Le vertige des chiffres •. ( YEclair, de Paris, publie l'article suivant: , — Nos amateurs de statistiques abusent de la situation. 'Ious s'exercent a qui mieux t mieux à spéculer sur les pertes allemandes < pendant la bataille et a calculer les réserves ^ de l'ennemi. Us en arrivent à des conclusions d'un optimisme contre lequel il Importe de se mettre en garde. à Nous souhaitons, en vérité, voir hors de com- If, bat le plus grand nombre de divisions ad- j verses et nous ne demandons qu'à constater { un sensible allégement de la masse qui pèse sur nos lignes. Mais quand certains corres- * pondants de guerre, prenant leur désir pour la réalité, nous annoncent que des unités en- .. tièrea ont été anéantir*, que les plaines de ^ Picardie sont couvertes de monceaux de cada- «t vres, qu'il est impossible d'avancer dans les Flandres à cause des ruisseaux de sang, nou3 (\ demeurons sceptiques... ' La preuve est faite que des régiments aile- d mands. soi-disant décimés dans la Somme. r ont reparu pour de nouveaux assauts dans un , autre secteur. * Sans doute, les Allemands no ménagent point les hommes en certains cas, et le puissant efîort auquel ils se livrent leur cause une rude saignée. Mais s'ils sont obligés d'adopter des formations meurtrières, c'est en vertu d'une tactique parfaitement raisonnée et . non point, croyez-le, pour l'unique plaisir de leur Kaiser. D'ailleurs, les risques du combat ont augmenté dans les mêmes proportions pour tous les belligérants. Quand l'ennemi prend un village, il n'ignore pas qu'il y aura de la « casse ». et il en connaît le prix. Et si nous reprenons ce village, nous nous usons dan* des proportions identiques. ^ M Armer à la légère nue lorsque nous me- f nons une opération c'est 4 peu de frais, tan- t dis que la môme opération est ruineuse pour ç Dos adversaires, voilà une méthode trompeuse g à laquelle, pour notre part, nous nous refu- t sons a souscrire. Nous devrions pourtant être guéris d» telles illusions f Les soldats français «"t anglais ne ® les partagent nullement. Ils n'acceptent pas aveuglément les chiffres vertigineux que lan- £ eent les statisticiens de l'arrière. La prudence j, élémentaire exige qu'on n'estime point au-dessous de leur valeur les c !sponibilité« de * l'adversaire. Faucher des Allemands sur le papier, quel Jeu facile! Malheureusement pour nous, ces jj morts ressuscitent à la prochaine occasion. ^ Nos héros sont alors chargés de leur tenir tête «ne deuxième fois. Et ce sont toujours les mêmes qui tuent Q réellement... ou qui se font tuer, cependant u que les stratèges en chambre dressent 4 leur a fantaisie les listes de morts l •** De M. Gardiner dans le Daily News: a — L'ennemi a obtenu un résultat tel que per- ^ sonne, il y a deux mois à peine, n'eût osé rêver v rien de pareil. Nous nous imaginions que le S1 front anglais était inébranlable, et il en aurait ti été ainsi sans doute si la politique préconisée a, par le général Robertson avait été suivie. La C( défaite de notre V* armée a eu pour consé- ^ çuence de laisser approcher l'ennemi à une a portée de canon d'Amiens; l'écroulement du rj front portugais, d'autre part, lui a permis de j s'approcher de même à une portée de canon d'Hazebrouck et de Béthune. Il ne nous con t0 vient pas de nous bercer de l'illusion que notre retraite s'est effectuée méthodiquement. En effet, ce n'est pas dans un but stratégique que la V® armée a reculé de 30 milles en peu de Jours, qu'elle a perdu 10.Q00 prisonniers et qu'elle a abandonné de.» hauteurs que leurs camarades avaient arrachées à l'ennpmi au bout de huit mois de bataille. La vérité est que g la V® armée a été écrasée sous le nombre et ?e ju voyait contrainte de battre en retraite, en- je core que je ne veuille porter aucune accusa- f, tion contre le commandement supérieur. l)e |a même, les Portugais ne se sont pas sauvés ^ dans le but d'attirer l'ennemi dans un piège, mais pour des motifs bien plus prosaïques, j' A part la crête des collines de Vlmy, nous avons été refoulés de toutes les hauteurs. Le gl chemin de fer d'importance vitale Amiens-Ré-thune-Hazebrouck, qui relie les armées fran- ^ çaise et anglaise et donne accès à la côte. <^st gravement menacé: d'autre part, l'ennemi oc- r cupe le mont Kemmel, qui domine la région «t qui peut permettre aux Allemands de tourner largement notre front septentrional. Si | nous perdions encore du terrain, le champ de *-bataille, déjà restreint, rendrait difficile notre défense et éventuellement notre retraite. » Négociations de paix " Berlin, 2 mal : M. Kauoslavot, président du Conseil des mi- ^ Bistres bulgare, est parti -pour Bucarest, où 7? li signera le traité de paii avec la Roumanie. '/ Bucarest, 1" mal : / ' Le ministre bulgare des finances, le ministre-' r. turc des aHaires étrangères, l'ambassade.ir d'Allemagne h Constautlnople et le ministfe pa d'Allemagne ù Sofia sont arrivés hier à Bu- int cerest. ai! **<* Berlin, 2 moi. — Officiel : •, an Entre les Puissances centrales et la gou» po1 vernement de l'Oukraine a été couclu il y, pn a quelques jours, comme on sait, un accord» , aux termes duquel J'Oukraine ».xi>ortera uesi , quantités consiiléraTïTêsr-'tiï ttért'rales, de Lr gumineuses, d» fourragés'ef de graines, Csn ainsi que des cents et du tiétail de boucherie, l;t-L'orgaJiisnte chargé du transport en Aile- jtini magne el en Autriche des produits susvis^s aiiei « est déjà mis au travail et d'après les m-formations reçues de Kief, plus de deux j»lle millions de quintaux de céréales et de four- f,ia rages ee trouvent en ce moment à la dispo- fri< eition des Puissances centrales Dans les ï'rai aerniere jours, 1,200 wagons de vivres di- f,a vers ont passé la frontière. Vu la disette qui Ci règne en Autriche, la plus grande partie de ces produits a été mise à la dispoeilion du | r gouvernement autrichien. Cette niesure a f o ne prise en coneidération du tait que les V„i, •écoBes en Hongrie son! plus précoce» et . _ lue la monarchie danubienne sera à même i0ii suiure ti se*s besoins dans quelques se- a i hau.os Dans les mois de juin et juillet, ce pCrt a" r Allemagne 4 être favorisée, mer -«pendant, lee premiers envois destinés à été l'Allemagne sont déjà en route. Les cargaisons de céréales et d'autres produits, venues par la mer Noire, ont été débarquées h Brada et les premiers 30,UO0 quintaux de blé roulent en ce moment à destination de l'Allemagne. D'autres quantités vont suivre, et l'importance des envois dépendra en grande partie de la situation politique 'Je la République et, en second lieu, de la solution qui sera donnée à la question.épineuse de la couverture financière des achats et des L'iioyens de transport. Le nécessaire a été ^fait pour obvier à ces difficultés. JZâ. 'g uerY'ê^navale Paris, 2 mai : L'Amirauté française annonce que le sons-marin Prairial est entré en collision avec uu , navire marchand. Le sous marin a sombré.: Line partie de l'équipage a pu être sauvée. La Haye, 3 mai : Le Bureau de correspondance apprend ! qu'hier imth le dragueur de mines Franz \'ae- ' redout a touché une mine et a coulé. Cinq j hommes de l'équipage oui péri et cinq mate- 1 lots manquent à l'appel. **• Londres (sans date; : L'Agence lîeuter apprend qn'un croiseur est ,| entre en collision avec le vapeur de cabotage| City of Athènes au large de la côte de Delà- ! ware. Le vapeur a coulé au bout de sept mi-sj nùtes. Septante-quatre personnes ont péri et*' soLxante-quatie ont été recueillies par les ca- j nota du croiseur, qui n'a pas été avarié, J Londres. 2 mai : \ / Le président de la Fédération des gens de 1 'mer a dit qu'environ làvUtiCLmanns anglais ont l'éri, victimes de la guerre des sous-marins, depuis 19T4. ^ k I>a Flave, 2 mai : D'aprèe l'opinion dee armateurs, l'exten- ! sion do' la zone dangereuse annoncée par le gouveraeaaent anglais aura p«ur conai'xjueneo «»e rendre virtuellement imp«w»il>le la navi ration neutre dans la mer du Nord. En effet, par suit j de» meeures décrétées par > Angleterre, l'wtrée septentrionale de ki naor du Nord se trouve barrée. Lu «son© dangereuse s'étend actuellement de la côte occi dentale de la Norvège jusqu'à 50 milles ù 1 est dee îlee Orkney. •*o Amsterdam, 3 mai : L'Alye?neen HanàeUblad assure qne le ministre des colonies a télégraphié au gouver neur général des Indes néerlandaises pour l'aviser que la navigation entre les Indes et l'Amérique peut être reprise. La Haye, S mal : Le Hollandia partira de Huenos-Ayres dans une dizaine de jours avec 4£00 tonnes de fa rine. **• Berlin, 3 mai : Il appert de jour en jour plus clairement en Angleterre que l'existence de la flotte commerciale anglaise, qui assure â la Grande-Bretagne la suprématie el l'hégémonie mondiale, est devenue virtuellement l'enjeu de la guerre sous-marine allemande. Aussi la voix dés Américains, héritiers joyeux de la suprémafle anglaise, sonue-t-elle lugubrement et anxieusement aux oreil'es des armateurs anglais ule-nacés de ia ruine. Le secrétaire américain pour la manne insiste particulièrement, si Kbn en croit la LloytU List du 4 avril, pour que l'Amérique construise rapidement le pins grand nombre possible de navires. Il s'exprime ainsi : «Les Etats-Unis ont un besoin urgent de uavires à mettre au service de la giande flotte commerciale qui desservira le commerce américain en battant le pavillon étoilé... » La Lloyds List remarque a ce sujet : — Cette exclamation aura échappé à M. Da niel3; cependant, elle mérite qu'on s'y-attarde un moment. Line des conséquences de la guerre aura été d'affaiblir considérablement la puissance de la marine marchande anglaise. » Le Manchester Guardian s'exprime dans le même sens. Dans son numéro du 21 ma.-s, U dit notamment que l'espoir que fondent les Alliés sur les Etats-Unis aura sa répercussioiji sur la situation qui sera créée apiès la cessai tion des hostilités, en ce sens que les navires, américains que l'on construit actuellement constitueront une grave concurrence pour la t flotte anglaise. La suprématie sur mer repose \ en tout premier lieu sur la valeur de la marine marchande du pays qui y prétend, et l'Angleterre ne peut, dans la lutte pour la victoire, j faire abandon de cette suprématie qu'incon- ■ testabiement elle a possédée jusqu'ici. —— j EN AMÉRIQUE Washington, 2 mai : Le secrétaire d Eiat pour la guerre, M„» Baker, déposera selon toutes probabilités fS ia séance de demain de la Chambre un pro* |et visant une augmentation des effectifs ne L'armée, destinée à opposer une barrière la marche en avant des Allemands. LiÇ auestion de l'équipement et du transport-Lies troupes en Europe a été discutée aujour- t, i'huidaus une réunion du Comité de guerre, l-es fonctionnaires du département de la îuerre disent que, d'après les derniers rapports relatif au tonnage disponible el aux jtocks de vivres, il sera possible de trans- < xuler en Europe un contingent d'au moins i ;rois millions d'hommes. Les événeasems de Russie Amsterdam, 2 mai : On mande de Londres à VAlfftmeen Handels-)lad, «n date du 30 avril : — A Moscou, le Comité exécutif du Congrès ; les Soviets pan-russes a adopté le projet de < d. 1 rot-ski prévoyant l'instruction militaire i les hommes â&és de 16 à 40 ans et établissant i e travail obligatoire pour tous les ouvriers s •V oovriéres. ( »•» 1 /Berlin, 2 mai : ; L'ancienne iiada et le gouvernement de î Oukraine ont été renversés par les députés-aysans arrives à Kief. Le nouveau gouverne-îent a immédiatement déchiré qu'il entendait ppliquer le trané de paix de Breat-Litovsk. c D'autre part, on annonce que les personnes . rrétees à Kief pour des motifs qui ne se importent pas au coup d'Etat qui vient de se roduire ont été remises en liberté. •*» i -Eejiin* 2 mai : v 1-e aoDuté Elbert. du groupe aocial-démo- i ate, a parlé aujourd'hui k la Commission ;ntrale du Reichstag des événements de ief. Il a dit que la nouvelle de l'arresta-m doe membres du gouvernement oukrai-en et dee mesures de sévérité prises par lo c méral von Ei^hhorn a ému la population 0 lemandë et nrie en conséquence la Com A ission centrale de se joindre à lui pour 2 ter le Chancelier d'exposer la -situation aie en Oukraine. Faisant droit à ce vo.;u. Commission centrale a chargé son prési-nt de so mettre en rapport avec le Chan- v her. ^ ti Cologne, 2 mai : On mande de Copenhague à la Gazette de )loyne : — La prise de Viborg a été précédée par un U mbardeinent qui a duré onze heures et qui tt gravement avarié divers quartiers. Les N rtes de la Garde Bouge sont extraordinaire- ti mt élevées : plus de 2,000 de ses hommes ont n ï tués. » Copenhague, 2 mai : Ou transmet de Christiania à l'Extrabladet des nouvelles de Kerjauas disant que la popu lation de la Sammijaeri russe a pris la fuite ~^et s'est réfugiée au delà de la frontière norvégienne sur le conseil des soldats russes battu* jet mis en déroute par la Garde Blanche. Les autorités norvégiennes ont été avisées. Pétrograd, 2 mai r Une bande de pillards a attaqué un train sur la ligne Riasan-Oural et s'est emparée d'une somme de 9 millions de roubles deétmée a Moscou. DEPECHES* DIVERSES ■■ jtaç. i Amsterdam, 2 mai : Le " Handelablad „ apprend au sujet dee rotations iioUando-^anoiiiques qu'un accord peut être entrevu'' duù* la question du «a-: ble et du gravier. La Hollande s'est décidée à accorder, libre pasbav'e à des quanti 1 tes illimij-iid, sur simple oecîarStîou du gouvernement allemand que le gravier et le sa-! ble ne 6ont paâ deyfttir.es â des usagt* militaires.Au snjet de l'utilisation des chemins de 1er iimoourgeoig^ Ieî "poîïfpàrtdts continuent encore a Berlin entre ie ministre ds iioi-. lande et le gouvernement allemand. L'Allemagne s engage à ne u-ansporier par _çIiLiym ue le r ui troupes ni Ziumiuona. onr ce point, l'accord esi complet, l^a seule ' diificuité qui re^te est celle du ravitaiiie-tnent tics troupes et 1s nombre de train* à mettre ù !a disposition de 1 Aiieniagn«. t-»n a ; tout lieu d'espérer qu'un atx^ord ixitervien-i «ira sur oe point à brei déiai. Amsterdam, 2 mai : ! D'après une information de l'Agence Router, ie gouvernement aiiglais a envoyé une note diplomatique au gouvernement tie» Paya-bits, concernant m réquisition de na-vireo» tiollandai4> Oans les ports alliés. Cette note s'en réfère aux pourparlers 1 engages entre ia Grande-Bretagne et tes Pays-Lias, pour démontrer que ia condition mise pur ia Hollande à ia cession de son tonnage, a savoir ia fourniture d'une quantité ucterminée de vivres, équivalait a un refus, et que, dans ces conditions, l'embargo mis sur les navire» hollandais se trouvant a l'ancre dans les porte des pays alliés était inéluctable.. Le gouvernement hollandais devait prévoir cette éventualité, le ministre d'Angleterre a La Haye l ayant averti que dans ie cas où l'accord propose ne ôerait pas agréé, ies mesures ie» plus sévères seraient prises a l'égard de la Hollande. Une déclaration identique a été laite par les Etats-Unis. »,ll .- Berlin, 2 mai ; V Après avoir rejeté la proposition socialisiez demandant ie rétablissement du paragraphe 3 du projet gouvernemental reiatif au suhrage ; universel pur et simple, la Chambre des ue- j putôs de Prusse a voté, par && voix contre j „ 183 et 2 abstentions, le vote piuraL Berlin, T^aTT La « Gazette Générale de l'Allemagne dn Nord > écrit : — Les ressortissants allemands Kuenmg stein, Ampiant et Hess, occupant des situations à la ^société d'électricité de Gènes, ont elé condamnés à mort par coutumace, sous l'inculpation d'espionnage sans qu'une seuie preuve décioive ait élé produite contre eux. Le gouvernement allemand a fait déclarer au gouvernement italien, par l'intermédiaire ue la buis^e, qu elle le rendait responsable des conséquences de cette condamnation et que des mesures seraient prises contre tet» biens de citoyens gèxk*» se trouvant en Allemagne, en vue de*, dédommagements à accorder aux victimes de cette erreur judiciaire, sans préjudice de mesures de représailles pius sévères. L'Allemagne attend de l'Italie qu'elle fasse connaître ses intentions au sujet des suites de cette condamnation manilestement illégale. » . -- ~ ^ flérlin, 3 mal : La Gaxelte Générale de VAllemagne du "Norti Récrit au suj.ei du rejet par la Chambre detfv t députés de Prusse du suffrage universel pur ®tV simple : — Il ne viendra à l'Idée de personne de pré- \ tendre que ceux qui ont voté contre le suffrage universel pur et simple ont obéi à d'autres considérations que celles que leur dictait leur conscience. Cependant, il serait oiseux de vouloir exiger en ce moment que le gouvernement abandonne le principe du suffrage universel pur et simple. On lui demands même de recourir aux mesures extrêmes, notamment à ia dissolution de la Chatnbre des députés. Le vice-président du Conseil des ministres n'a aissé aucun doute du reste a ce sujet. Cepen dant, c'est là une solution qui ne s'impose que dans les cas où d'autres moyens d'arriver au but ne se présentent pas. Il est vraisemblable qu'entre la seconde et la troisième lecture du j projet, et malgré le vote négatif d'hier, uiy t. terrain d'entente entre les différentes parties df le.gouvernement^pourra être trouvé.» J Berne, ? mai : Les débats du procès d'espionnage à charge de Mougeot, Koetchet et Bni estlfttn J ont commencé aujourd'hui. Ia tribunal, après lecture de l'acte d'accusation, a pro noncé te huis clos dans l'intérêt de la neutralité et de la sécurité de la Suies*. Seuie la lecture du jugement sera publique. Berlin, 3 mai : On mande de Genève au Berliner Tagcblatt • — La Chambre française, qui a repris ses séance* mardi, a. dû renoncer à son projet de discuter les documents autrichiens, le gouvernement s'opp .sant formellement à toute discussion, soit en séance publique, soit en séance secrète, probablement après en avoir délibéré avec les chefs des pailis parlementaires. M. Sembat écrit dans VHeure qu'il est. insoutenable de prétendre que la deuxième lettre impériale dément la première. • ** Genève, 2 mai i La Chambre française a repris mardi ia discussion du projet de loi instaurant un monopole officiel de l'alcool. Genève, 2 mal : Mercredi, le grand Conseil de guerre de l'Entente s'est réuni à Paris en vue de nouvelles délibérations. La France, l'Angleterre. l'Italie et les Etats-Unis y sont représentés. Genève, 2 mai : On mande de Toulouse qu'on signale de* chutes de nei#?e abondantes dans tout le «nid ouest et le centre de la France, de même qu'en Auvergne, où le thermomètre est descendu à zéro. * • » Genève, 2 mai i Le premier « Salon » parisien depuis 1914 vient d'être ouvert le 1er mai. Cette exposition afîect° un caractère presque exclusivement militaire. ( Paris, 2 mal : ] Le Journal Officiel publie la lo! retirant d# la circulation les pièces de 2 francs, de 50 cen- 1 times et de 20 centimes frappées à l'effigie de : Napoléon couronné de lauriers. L'administration des finances fixera la date où ces mon- 1 naies cessaient d'avoir cours légal. i i m. nui igggagniw Londres, 2 mai : Le Tiirus annonce que lord French fait en ce moment un voyage d'inspection en Irlande, accompagné d'un grand nombre d'officiers d'état-major. • * Londres, 2 mal : Le correspondant du Daily Nevrt à Gladîord télégraphie qu'un grand inceudie a éclaté dans le district minier de la Clyde. Plusieurs dépôts de pétrole ont déjà été détruits. • ** Londres, 2 mai : Ce matin, une mine a échoué à Blrdlington fYorkshire); elle a fait explosion a/ac un bruit de tonnerre, secouant toute la ville. Les maisons b&ïies sur la digue ont été endomma gées, et des centaines d'immeubles ont eu leurs vitres brisées. Aucune blessure grave. QPIMOKS IT COMMENTAIRES Pourquoi les Etats-Unis ont pris part à la g lierre Si nous n'avons pa» s»u éviter la guerre, ce n'e.-t pas faute qu'eue nous ait été prédite. Huret. le globe-trotter qui a parcouru l'Allemagne et l'Amérique, a écrit sur ses voyages huit gros volumes qui auraient tout k gagnsr a être résumés en quelques centaine# de paçes. Sa qualité de rédacteur du t waro — es journal Jouit encore à l'étranger d'un luisant quli a depuis longtemps perdu en France — lui ouvrait toutes les portes, à en profita pour interviewer des personnalités eu vue du monde politique et savant et recueillit mainte opinion intéressante ou se reflète assez exactement l'état des esprits a vain la guerre. C'est ainsi que, parlant avec un professeur d'une des plus grandes universités américaines, celui-ci lui aurait dit au sujet des relations des Etats-Unis avec i'Allemagne : — Vous verrez que. dans quatre ans. nous aurons une guerre avec l'Allemagne, inévitablement.— Pourquoi avec i'Allemagne T — Parce que nous n'aimons pas les Allemands ; parce qu'ils nous menacent au Brésil, qu'ils ont déjà colonisé dans le Nord, au Véné-zuéia; parce qu'ils ont voulu acheter les Antilles danoises; parce que. apiès tout, ce sont nos concurrents commerciaux les plus sérieux et enfin parce qua le courant est là C'est un fait. Nous aurons une guerre avec l'Allemagne, et ce sera une guerre bien populaire... — Pourtant, vous avez une quantité énorme d'Allemands qui immigrent chez chaque an née ? Une guerre trouverait de l'opposition dans cette partie de la population. — Les Allemands qui viennent aux Etats Unis sont, au bout de six mois, plus Américains que ies Yankees !... — Mais dites-mol pourquoi cette guerre contre l'Allemagne n'aura lieu que dans quatre ans ? — Parce que nous ne sommes pas tout fait prêts. (II y paraît.) On construit des ba teaux en ce moment Quand nous les aurons, vous verrez cela I... » Ce point de vue d'un homme très distingué. Je l'ai retrouvé dans les milieux où j'ai pu pénétrer. Dans tes universités elles-mêmes, les jeunes gens veulent ta guerre à l'Allemagne; des marins se réjouissent h l'idée de voir la flotte s'angmenter pour pouvoir se mesurer avec la flotte allemande; des officiers très sé rieux (souligné dans le texte) m'ont dit que l'Allemagne avait un plan tout prêt pour faire la siège de New-York. » — Je ne crois pas, ajoute Huret, que l'empereur Guillaume II songe à conquérir l'Ameri j que ! J'ai l'Idée, au contraire, qu'il a dans ses | desseins d'amadouer le Dollar et de -Teii faire un ami. Il a envoyé son frère baptiser un ba tean ; il va à présent envoyer à l'Amérique une statue équestre de Frédéric. — Nous nous méfions de ses présenter me disait un sénateur induent du Congrès. A tort ou à raison, te peuple américain, en recevant la statue, pensera au cheval de Troie. Quoi qu'il en soit. F Amérique se prépare. Et elle se prépare ardemment. » Les interviéwés du Fiya.ro se faisaient quelque illusion quant à la proximité de la guerre et au degré de préparation de l'armée américaine. mais leurs dires prouvent que ies idées belliqueuses étaient dans l'air. Les qu êtions économiqup» étaient au premier plan des pré occupations, et la concurrence de l'Aflemagne éveillait des inquiétudes; ies financiers et les prands industriels américains n'étaient pas fâchés de l'éliminer. Ils se rallièrent d'autant plus volontiers à l'idée de la guerre et pour des raisons qui n'avaient rien de commun avec l'idéalisme de M. Wifcson. , n L'intérêt national » au Congo belge. 1 M. L.ebureau fait des siennes Jusqu'au fond de l'Afrique centrale, dit la Nation Belyc — ci-devant le XX* Siècle —■ qui parait a Pans. 1 Cela ne nous étonne pas trop, mais avouons que nous avons tout de même été un peu effrayés de l'incurie — pour ne pas dire pis — 1 révélée par le passage suivant d'une lettre 1 adressée du Congo à un de nos amis : * — Le gouvernement a eu l'intention de ven dr* la ferme de Tshopo, qui était en piein rapport, et prospérait, de l'avis des gens qui l'exploitaient. Il suffisait d'ailleurs d'y faire t une visite pour s'en rendre compte. Le bétail y était splendide. Or, il paraîtrait que la vente devait.se faire de la main à la main à la firme lever, qui. par le même fait, aurait eu les rives de la Tshopo, le long des routes, et se serait trouvée maltresse d'utiliser cette puissance quand bon lui semblerait. C'est à la suite des protestations d'un groupe de fonc tionnaires congolais, signalant qu'il y aurait suffisamment de Belges prêts à reprendre cette 1 exploitation, soit immédiatement, soit apiès la guerre, que la ferme n'a pas été vendue à la firme Lever, mais plutôt que de la vendre à des capitalistes belges, le gouvernement ne l'a j plus mise en vente du tout. Il l a abandonnée f et actuellement tout commence à tomber en j ruine et la b ousse a envahi les plantations. ( Il résulté de ces lignes qu'il y a eu dans cette ^ affaire des fonctionnaires qui ont fait leur de voir et d'autres qui ont fait le conîiaire. N'en»- L pêche que ceux-ci ont encore eu. dans une f trop grande mesure, gain-de cause. Nous espé c rons, dit la Nation litige, que le gouvernement saura faire le nécessaire pour mettre toutes choses en ordre. » .... — o . — ç PETITES NOUVELLES PLIANTS ET LAMPES r Le bombardement de Paris a mis en usage '1 courant deux petits objets mobiliers wl sont r Uês demandés et vendus couramment, non d seulement dans les magasins, mais encore P dans les rues par des camelots ; ce sont des e lampes électriques et des pliants. Quand ou est surpris dans la rue par l'obs S curitê complète, on est sùr de pouvoir se dirl- n ger â l'aide de la petite lampe et si on est obligé de rester deux ou trois heures dans t une cave, on n'a uas les Jambes brisées, grâce p au petit pliant Ce sont des objets d'actualité T «qui n'a pas sa lampe, qui n'a pas son d pilant». Tout le monde, O! à peu près, pas- d 5èd9 ce deux meubles peu encombrants. L LA VRAIE HYGIENE 6 Une bonne vieille lady, offrant le thé à quelques tommies blessés et convalescents, s'in quiétait de savoir si, au front, ils avaient de t'eau bien pure à boire — Ouil, Madame, répondit un Tomy. D'abord. nous la faisons bouillr, puis filtrer. On li If ajoute un peu de chlore. U — C'est parfait dit la dame, très contente, il Si alors T et — Ensuite, Madame, nous buvons générale- qi nent de la hiAw» Communiqués Gilloisls Coaisianiqttàé d&s Puissances Ces traie*. Berlin, mars. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre a l'Ouest. Sur les fronts de bal&ille, ie duel d'artillerie est devenu plus violent dans certuuis secteuw. Au sud de Vilter»-Bretonneux et sur ia rive occidentale de i'Avre, ues attaques partielle* ennemies ont succédé a une tort* canonnade. Au cours d'une contre-ul-Laque, nous avons la.l des prisonniers. Pour le reste, l'action de llnlanterie s'est bornée k des opérations de reconnaissance. Sur l«e Iront en Lorraine, i'èiinsmi est resté actif. Est. En Oukraine, partant de la ligne Ekateri-nofciaJ-Kharkofl, noue avons pénétré dans La région du DoiieU. Nous avons occupe Ta^janrog, situé sur ia mer d'AzoL Berlin, 2 mai. — ûfnael du soir : Rien de nouveau k signaler des différents théâtres de guerre. **• Berlin, 3 mai. — Olficiel i Sur le théâtre septentrional de la guerre, nos souR-maj-ina ont coulé 19,000 tonnes. Deux vapeurs ont été torpillés daus la Manche dans un convoi puissamment protégé On a relevé le nom du vapeur KhniQhl l emplar (7,175 ton nés brut;, et du schooner anglais VV Uson. B<ïr!tn, î mal. — Officieux : Le 1er mai, A midi, l'artillerie ennemie a commencé à bombarder notre iront du nord Uu kemmel a l'ouest de Df auœler. Les mouvements Je troupes que nous avons remarques ont éle enrayé:» sous ie feu très nourri de n~s baUen«>. qui ont a usai fait éciiouer les tentatives <ie re-ûoima^sance de l'ennemi. L* haut commanue-ment allemand conserve l'imuaLve des opéra-ii«>n*, ainsi que toute sa Hberlé d'action. Il peut lonc hu être absolument indifférent que tes pi» iu;è:«s lignes de ses jKxsitions s'étab-asfcnt à quelques centaines ou à que.ques miii.érs de me très plus en a vint ou en arr.ére. Pur contre, 1rs .Anglais et les Français doivent craindre 8 toui m-uuienl que iôâ nouveLes positions qu'ils viennent de créer avec une hâte félvie ne tombent mtre les mains des A lemands a ia première air -aque dirigée contre e.les. Leur armée de manœuvre, qui était d est .née à exécuter un assaut É-ganksque, est forcément engagée aujuurd hui ions des combats locaux aussi bien en Flandre lue devant Amiens, comme sur l'Oise et sur L'Avre, et ie généralissime frarçais doit sam> caisse en distraire d«:s bataillons ei ues divisions 4U1 se font vainement décimer. Dans cet condi-ions, il est permis de dire que le hjat ooûiman-iement allemand l. atteint oomple ement s^n t>ut, c'estrà-dù-e qu'il a lié sur les djfërenls iront* d« bataille les niasses piinc-i^tles exuic- mes sur ies points qu'i. a choiss. «** Berlin, lar mai. — Ofucieux . , De* olliciers ang-.ais faii* prisonn ers ne oa-•-bei t pas leur stupeftctlo.) d'avoir vu tomber iu\ mains des Allemands le Tv.nt Kemmel, a ont ,« nom seul exerçait une vr<i.e !n----Ciflc.iti jn iur armée. Ils avouent que leurs je.v-.' ont été *an-i'iantes et qu'us ont passé des û >ures eilnOyaljJi-s sous notre feu. i.s reconnaissent toui haut noire «upérionté dans la conduite de Ia guerre «t renient hommage a l'héroïsme de nos soldats, et tu'd est incontest*bta au;ourd hui que l arme* îiieuiarKte suri-aiw* de .oui i arui^e a:ig.ai>e sous ous les rappels. L'un d entre euA d.t que le our ou U fut fait prisonnier m>s troupes, oeo-iées a se trader un passage a 5 bernes du maun, i tr.tver» notre leu de barrage, pour regagner eurs bgnes k l'airière, avaient, avant d'entre-irendre celte teniaiive au^acneuse, bu force k'hissy. il ignore si parmi ses soldais U en est [Ui v»nt réussi a traverser m rideau de fer- et de eu. Un autre ofUcier raconte qu'd était charge le défendre trois canons et que, tandis qu'il tru-aiilait k ies sauver, vingt trois des vingt-cinq lie vaux qui y èta.ent au-ïies* turent tues pa' kos obus, que neuf des servants périrent, que inq furent blessés et le reste iait pri.sonn.er. Communiqués des armees allées Paris, 2 mai. — Officiel de 3 heures : Au nord de I'Avre, une attaque emiemie ur nos organiaatioruj dans ia région de bennes a échoué sous nos feux, u autres entativee ennemies au nord de Ghavi-[tion et au nord-ouest de Heime n ont >as eu plue de succès. De notre côté, ous avons exécuté divers coups de main ur les lignes enne/mee,notamment vers Le lonchei, à l'ouest de Coucy-ie-Chàteau, au ord de. Pont-à-Moussen, et au Viola, et ra-îenè une vingiame ue prisonniers. Nuit aime sur le reste du Dont. • * » Paris, 2 mai. — Olttciel de 11 heures : Assez grande activité des deux artilleries u nord et au sud de I'Avre. La nuit der-uère, nos troupes ont réalisé une avance e lisible dans le bots ue Hangard. Ce matin, ous avons effectué une opération de «. tail ui nous a permis d'enlever ie bois de la >uune, au sud-ouest de Mailly-Raineval, et e faire une trentaine de prisonnier?, dont n otticier. Nous avons capturé cinq mi-•aîlleuses. Action d artillerie entre la forêt e Parroy et les Vosges. Journée calme sur i reste d-u Iront. Londres, 2 mai. — Officiel : L'artillerie ennemie a été très active au-nird'hui à l'aube dans le secteur ue Villers-re tonne ux et dans les euvirons de Mer ris. en a été de même la nuit dans les sec-surs d'Arras, de Lens et de Saitit-VincenL 'n ne signale pas d'action d'infanterie. Une attaque tentée par les Allemands ce îatin dans les environs d'Hébuterne a été 'poussée. Pour ie reste, rien è signaler en enors du duel d'artillerie habituel Borne, 2 ri i. — Officiel: Grande activité des patrouilles près do tocaretto el sur les versants du Montello. n détachement ennemi, qui tentait d'approcher de nos lignes établies sur le Sasso osso, a été dispersé par la fusillade de os avant-postes. Violente action de l'artii-rie ennemie dans le secteur de Tonale, ans quelques secteurs du haut plateau Asiago et le long de la Piave inférieure. Nos a trouilles ont dispersé des détachements memis sur le Dosso dej Morte Judicane). os batteries ont touché des trains dans les ares de Primolano, de Susegana et de Co-îgliano.Nos Avi» de chasse ont descendu ois appareTriennemis pr«s de Grahe Po->dopoii, de Cima Dolmo et de Santanole. eux autres avions autrichiens, touchés par ?s aviateurs anglais, sont tombés l'un près s Fonzago et l'autre à proximité de Santa iicia, sur la Piave. EN ITAUe Lugano, 2 mai : Les correspondants de guerre au front ita-m signalent de fortes chutes de neige dans plaine. Ces conditions climatériques, disent-i, entravent l'envoi des renforts autrichiens, dans ces conditions, il est peu probable ta da grandes opérations seront exécutées a®, moment. tWrtBlÉSëMBgif — Je ne pense pn3 être on xnéctHsnt hoina\, m'expose un monsieur qui, moins Aq cinq tnW nutes auiiai-avant, m'a lait, en se frottant 1î* mains, l'aveu qui] avait pu se faire serrir,, pour son déjeuner, un excellent rumsteacï. gagent do quelque deux ccnt cinquante >.\.ii> mes ds pommes de terre. Non, Je ne saie p*4 un méchant homme. Je vis bitm, c'est entendu, mais je fais tout la bien que Je peux... — J'en pourrais au besora porte? téinok gnajre, lui ai-je répondu. Jamais, en effet, la n'ai fait, co faveur cie l'un oo de l'autre n:al-heureux, un appui qui par vous n'ait éîà en* tendu. Mais k çueJ propos votre rei^srcjue? — Voilà : Je voudrais vous aire mon senti» ment au sujet âe la g-ève du Grand Ba:car. — Je vous écoute. Seulement, Je vous préviens que si vous entendez me démontrer «jaf les employés du Grand Bazar peuvent, étastl donné les salaires'.quIZs touchent, ne pas sc^iî-frir de la faim, js vo. Ji moutreial au>:^-î6t mes talons. — Telîs n'était ptîs mon Intention. — Et que, si vous prétende* leur contester t® . droit de fairo grève, je vous tournerai le fios. — Je n'y ai pas songé un seul instant, .si vous acwrde que les salaires sont In^ufS» sants. Mêthe il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour me faire dire, compte étant tenu de l'importance des bénéfices réalisés p jr l'entreprise, que c'est une chose odieuse ds rémunérer si mal le travail quand le capital l'est si copieusement Pour ce qui est de la grève, Je vous accorde qu'elle est on ne peut plus légitime. Ne serait elle point Justif ia qu'elle n'en serait pas moins de droit, la grôva étant une arme légale. — Alors ?... — Je voulais simplement vous di?e que les grévistes ne risquent tout de même d» mourir de faim. lis vont devoir s'imposer des privations... — Ils s'imposent chaque Jour, depuis que la grève a éclaté, des privations qui confinent à la souffrance... — Oui, mais, de travailleurs qu'Us étaient, les voici devenus chômeurs et, comme tel*, ils ont droit, n'est-ce pas? au secours alimentaire, c'est-à-dire k la soupe, au pain et à l'allocation du fonds de chômage, fis pourront ainsi s'en tirer, beaucoup d'autres étant loeés à la même enseigne, en attendant des jours meilleurs que i* souhaite voir iuire pour eux le plus tôt possible. — C'est tout ce que vous aves à dire ? — Ma foi I oui... > Alors, il a fallu que je détrompe mon interlocuteur, et il faut que je vous détrompe tous, autant que vous êtes, à votre tour. Car vous croyez comme lui, cela va sans dîre, que les portes donnant accès au secours aîimeiitairs restent ouvertes aux grévistes du Grand Bazar : ils toucheront le chômage, ils iront chercher à la cantine leur soupe et leur pain, et voilà tout I Cest simple comme bonjour... lïélas I non. Tls n'auront pas même cette ultime ressource offerte aux malheureux parmi les malheureux. I!;; ne seront pas admis eu chômage et n'Iront pas à la cantine, parce que le règlement s'y oppose. Ouel règlement ? Le rèirlem^nt du Comité National. Je l'ai feuilleté tout à l'heure, ce bouquin. Au chapitre qui traite de I* « Exclusion du Secours», j'ai lu : Art. I27>. — Seront exclus du Secours alimentaire les ouvriers — et avec eux leur ménage — mêlés à des grèves ou à des lœk-outs. C'est clair, n'est-ce pas ? C'est net autant mis brutal, brutal comme un abus. A la rigueur, on comprendrait que le Comité National eût sonsè ù exclure du Secours alimentaire — chômage, soupe et pain — les ouvriers coupables d'avoir eu recours à la Trêve simplement par dégoût du travai.', par fainéantise, pour faire comme des milliers l'autres, quoi I qui trouvent dans le « smoke-lage » sous toutes ses formes des ressources îomplémentaires. Mais assimiler è des faisants et à de mauvais citoyens de l'espèce le braves gens, des travailleurs qui luttent lignement pour l'amélioration de leur sort, alors que cette amélioration ne porterait préjudice à personne, voilà qui me paraît passer les bornes. Ce qui les passe davantage encore, j'est que, aux termes du règlement que j'ai reproduit ci-dessus, l'exclusion du Secours alimentaire ne s'applique pas seulement aux grévistes eux-mêmes, mais s'étend à toutes les personnes composant leur ménage. Ii n'y a pas moyen de jouer ici sur les mots, et je vais mus en donner la preuve : Je connais un gréviste du Grand Bazar qui rit avec son père, sa mère et ses trois frères 't sœurs. Non seulement le gréviste est exclu lu Secours, mais son père, sa mère, ses frères ît sœurs en sont privés depuis qu'il est en irrêve. Plus de chômage I Plus de soupe ! Plus ie pain I Plus rien I Le néant I La faim ! Or. je prends sur moi de dîre que cela est nexplicable en bonne logique et que c'est idieux en fait. Qu'est-ce, pour me servir d'une expression courante, que ce père, cette mère, res frères et cette sœur ont à voir avec la rrève du Grand Bazar, je vous le demande ? Bien, absolument rien I Je me hâte de dire qu'au-dessus des comités ocaux chargés d'appliquer les règlements du Zomité National existe une Commission d'ap->el à laquelle peuvent s'adresser tous les possibles clients des cantines qui ont des n'-cia-nations à faire ou qui s'imaginent avoir à aire valoir des droits. Cette Commission d'ap->el est composée pour parties égales de parons et d'ouvriers, de sorte que ses décisions evètenct, en principe, un indiscutable carao-ère d'impartialité Des grévistes du Grand Bazar, exclus, aux erme3 du règlement du Comité National du Secours alimentaire, se sont, en leur nota el u nom des personnes composant leur mé-lage, adressés à cette Commission qui, après xamen, a donné un avis favorable qu'elle 'est empressée de faire parvenir au Comité iational. Et sav ez-vous ce qui est arrivé ? C'est que le Comité National ne s'est pas angé à cet avis et qu'il s'en est tenu aux ermes mêmes de son règlement. Cette décision peut avoir — je ne vois pas 'autre mot à employer — des conséquences ormidabtes. Non seulement elle peut équl-aloir, dans le cas qui nous occupe, à une ma-lière d'arrt't de mort — de mort par la faim — :iais elle s'égale à la plus monstrueuse des ontraintes morales et matérielles dans ses apports avec d'autres conflits possibles et da îême genre entre employeurs et employés. Supposez que demain les employés d ons utre administration privée soient appelés, onime les employés du Grand Bazar, à exa-liner la question de savoir s'ils ont ou non vantage à recourir à Farine légale (le la rêve pour obtenir une modification quelcon-ue des conditions de leur existence. Qui ne oit que la décision prise, dans le cas qui ous occupe, par le Comité National, est ds ature à leur couper bras et jambes, à l*« lettre dans llmpossibilitô absolue d>xex-er n droit que personne ne leur conteste ? Et ui ne voit, d'autre part, l'appoint formidable u'une pareille décision apporte effectivement ux employeurs, dont le seul gré. bon ou îauvais, peut ainsi et finalement dicter la )1 à leurs employés 7 — Vous voulez faire grève ? N'oubliez donc as, mes bons amis, que votre cause est Jugée 'avance. Le Comité National ne manquera as de prendre parti pour nous et contre vous, 'ès l'instant où vous aurez passé le seuil de otre établissement, vous sortirez peut-être de antichambre de la tuberculose, mais ce sera our entrer, non pas, comme vous Hmagi:. z, ans le purgatoire des supportables misères, tais, d'emblée, dans l'enfer de la faim... » Yollà, sans phrase, la signification de la dè- Numéro : 15 Centimes 8* Aimée. — N* 1244

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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