LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS moi* (mai-jam), lr. 7.60 j 1 mois (mai), lr. 3.80. Jj$a demande» d'abonnement sont reçues exclus*-' nu y il i,ar U* but eaux et le* facteur s de* poste*. —• S4 réclamations oonce* nant Us abonnement* doivent jre a<b esxics exclusivement aux bureaux de poste» ADMINISTRATION ET REDACTION : lontagne-aux-Herb^J'otagèro». 31. Bruxelles, PRl* OEb ANNONCÉS Petite* anncnoes, la ligne, fr. 1.00. — Uécbtmm avant le* annonce*, la ligne, Dr. 2.63. — (,otr* die journal, la li-ue, <r. 7.5*». — Fait* diver s, la h^na, ir. 6.CO. — Aécroioyte, la li^ne, i. S.wG. — Com d&ï Llevtuts, A vu de société*, Annonce* nota? talee, la li^ne, ir. SXO. du'cag» 4« 9 è 1T d«aro». BtnctlM ei Uaiatstratln : ££ u {,"*8 "i'm k>» «onscoEE, omecTcun j/du/ourd'hut : 'DEUX page3. LA GUERRE 1,369* jour de guerre Rien à signaler. Le bombardement de Pari: Paru», 1er n>ai : Le canon allemand à longue porté© a d« nouveau bombardé la région de Pari».Trou femmes ont été légèrement bietasées. Paris. 1" mai : M. Pomcaré, ainsi que le général Duball, gouverneur militaire de Paris, ont visité ieï endroits, sur les deux rives de ia Seine, qui ont souffen'du dernier bombardement du ca non a longue poitée. La censure ne permet pas au* journaux de donner la moindre indi cation concernant les quartiers endommagés Uoltensivs allemand à l'Ouest Paris, 2 mai : Le Journal des Débats armonce que da vaste^ Incendies continuent à sévir à Reims. La si tuaiion est terrible, le feu se propageant avec une rapidité foudroyante. D'ap.ès une autre information, plus d*un millier d'immeubles ont été détruits Jusqu't présent à Reims. **• Pans, 2 mai : Du Temps ; — Un grand incendie a éclaté dans le por d'Abbeville. sur la Somme. Cinq immeuble! ont élé complètement détruits et huit autres partiellement consumés. D'importants stocks de* froment ont été dévorés p$r les flammes. > Paris, lw mai : Le Conseil municipal d'Albert a été transféré k Rouen, où il reprendra ses travaux. Le Conseil général du département du Nord, qui devait se réunir à Dunkerque, vient d'être ou vert à Paris. Paris, 30 avril : Le « Temps » annonce gue le tribunal de première instance d'Amiens a été provisoirement transféré k Beauvais. Milan, 2 mai : On mande de Londres au Ser.olo : — Le VVar Office a ordonné l'appel sous les drapeaux de 450.000 hommes. Convaincue que la guerre sera gagnée ou perdue d'Ici fin Juillet, l'Angleterre envoie Jusqu'à son dernier homme sur le continent. » • • ♦ Rotterdam, 2 mai : Commentant les pertes anglaises, les Jour Baux font remarquer que les listes rensei gnent les noms de 3,000 officiers du 6 an 1G avril, tandis que les pertes du premior tri mestre de 1918 ne se montent qu'à 3,180 offi ciers. Dans les journées du 15 et du 16 avril l'armée anglaise a perdu 995 officiers. *** Berlin. 1er mm' : Le 20 avril, l'artillerie allemande a pris la gare de Hazebrouck noue nn feu concen lriqiv\ dont la grande efficacité a W incon tentablement établie. Plusieurs incendies ont éclaté. Zurich, 2 mai : On mande de Londres à la Nerie Zùrcher Zeituno ■ — Le capitaine Arthur Broot, inventeur du brouillard artificiel précisément employé pour la prerrrifrre fois avec succès ïdrs de l'attaque ^contre Zeebrugge et Ostende, est tombé au champ d'honneur au cours de cette opération. Il commandait une escadrille aérienne anglaise et a été tué à l'attaque du môle. » OPINIONS DE LA PRESSE Les journaux français ont été enfin autori sés à annonoer à leurs lecteurs la chute du mont Kemmel. Comme fiche de consolation, il font valoir que les attaques allemandes contre Amiens, Hangard et Villers-Bretonneux sont repoussées avec succès et insistent particuttâ rement sur la réoccupation de Hangard, d^ht ils font un point stratégique des plus important.Il en est d'autres toutefois qui considèrent la situation créée par la perte du mont Kemmel comme excessivement grave, attendu, disent-ils, qu'il domine tout le secteur d'Ypres. Le Matin espère que les Anglais réussiront dans leur tentative de le reprendre. Le Petit Journal estime que i'armée d'Ypres se trouve exposée à un grave danger et qu'il convient d'aviser sans retard aux suites de la perte de cette position stratégique. L'Echo de Paris affirme que le général Foch est certain de pouvoir arrêter l'offensive en Flandre sans mettre en ligne ses réserves et d'éviter ainsi le piège que lui tend Lûdendorff, qui s'efforce d'affaiblir le front de la Somme et de l'Oise. Le Petit Parisien dit que la bataille n'est pa$ encore terminée, que l'ennemi continue à entretenir une violente canonnade, qu'il amène sans relâche de nouveaux renforts qui attaquent sur différents points du front. Deux députés, M Sembat, membre de )a majorité du parti socialiste, et M. Mistral, membre de la minorité,sont d'accord pour né-volr qu après l'arrêt de leur offensive actueje, les Puissances Centrales feront de nouvel*?* es : tous deux estiment que [tes gouvernements de l'Entente auront cette le devoir de les accueillir. M. Sembat ajcAte »nS vJfIaman^ que c'est le désir Exprès de l'armée Il résulte des récents commentaires de la presse anglaisa que l'Entente est de pins eu plus convaincue qu'elle n'est pas en mesure de remporter la victoire par la force des armes Dès à présent, l'opinion se fait jour que 1 Angleterre pourrait être amenée, sous la pression des événements militaires, à cesser la guerre sur le continent et à retirer en temp. opportun ses troupes du front à l'Ouest pour es préserver de la destruction. Le fait que certains journaux, s appuyant sur le précédent [les Dardanelles, estiment que. quoirue hérissée de difficultés, une manœuvre de'ce genre &st exécutable, prouve combien cette questlo . préoccupe les esprits en An cri et erre. D'autre part, les commentaires du DaVy Mail, qui dé fend le principe que la guerre doit être conti suée uniquement sur mer, prouve que l'opi lion se fait jour que. tenant compte des cir îon^tances. il convient de modifier essentiel-ement, entre l'Angleterre et l'AJÎemagne, la >ase sur laquelle repose l'espoir de victoire d-j a Grande-Bretagne. La guerre navale Zurich. l« mai : confirme de source diplomatique à 2» Américaine que le vapeur de tran». >•-'Jérica,n Cuclope manque & rappel. « était Tui-e à sas besoins dans quelques °"' pî' in , U13, '?? P1013 ds Juin et juillet, ce 'ta lu t'jilr del Allemagne à être favorisée f ■aant, les premiers envois destinés à j , Christiania, 1er mai : Le minist re de9 affaires étrangère® é nonce rétablissement d'une nouvelle zo dangereuse britannique dans la mer du Noj Copenhague, 1er mal : Le vapeur "Droning Maud. (1,761 tonr brut}, a été coulé; il naviguait pour comj de i Angleterre et avait k bord un équipa I anglais. Lo vapeur norvégien "Bansen'vl,H tonnes bruO a aussi été coulé; ees ma lots n'étaient pas de nationalité norvégien] Le vapeur norvégien "SU. (5,200 tuai brut), naviguant pour compte du gouver; ment norvégien, a éié torpillé au large ? Fafasouth; toutefois, i] n'a pas coulé et réussi à entrer k Falinoulh. * *• Amsterdam, 1er mal : J On annonce l'intention d'autoriser le ' j peur " Nieuwo Amsterdam de la lit Bolland-Arnerica, à partir ia semaine p ebaine pour 1 Amérioue, pour aller y e barquer les 350 marins hollandais qui i , trouvent encore. i Amsterdam, 2 mai : D'après des informations officielles, la t nonnière anglaise Kowlip a été torpillée 25 avril et a coulé. Cinq officiers et douze ho mes manquent à l'appel. D'autre paît, le t pilleur britannique M-90 a sombré le 25 av par gros temps. Neuf officiers et douze ho mes ont disparu. Berlin, 2 mai : Les extraits suivants de Journaux angl » montrent quel accueil a été réservé dans - mUieux compétents aux données anglaii : concernant la situation du tonnage dispunib L'Ecunomlst du 2J mars dit que le. chifli i communiqués par M. (ieddes sont incompi i et ne rellètent pas exactement e bilan c pertes et des acquisitions. Le Statist du & mars écrit : — M. Geddes n'apprend pas à l'opinion i bllque ce qu'elle désire savoir et partant t malaise ne se dissipe pas. Nous n'avons i. 5 lieu d'accorder notre confiance à ceux qui > méfient de nous. Nous croyons que nos auto i tés sont très mai renseignées, qu'elles se la • sent induire en erreur et ne sont pas à ia hr tcur de leur tâche. » Le Journal oj Commerce i proche à ! Geddes de jouer à cache-cache. La manii - dont il s'y prend pour faire le dénombrent des navires pose la question si nous nous tre vons ici en présence d'avocats chicaniers bien si ce sont des hommes d'Etat responi bles qui parlent. Nos législateurs tout-pu sants craignent vraiment d'appeler Icj chos par leur nom. En toute circonstance, iîs é: dent les faits par des questions et, au lieu navires, nous présentent des chiffres. Le Times du 30 mars résume la situation ces termes : — Le tonnage existant est loin de suffire ai besoins de la nation. Ce manque de tonna î se fait sentir à toute heure et tous les jou pour chacun de nous, et la solution du pi blême devient de plus en plus difficile. Cei qui sont à môme d'apprécier la question da toute son étendue sont d'avis que chaq heure de retard entraînera les conséquenc "* les plus graves. » Le Sunday Times du 17 mars conclut : i — Notre manque de navires a atteint s point culminant. Notre approvisionnement souffre et même nos chemins de fer ne tre . vent dans une situation orltique. Ce manq de tonnage met gravement en péril la force résistance de l'Entente. » Les événements de Russï Londres, 30 avril : On mande de Washington au Central Ne que le département d'Etat a reçu samedi d nier de l'ambassadeur des Etats-Unis à Pét grad un télégramme démentant qu'il soit qu tion, comme le disent des nouvelles de F lande de ces derniers jours, du retour au p< voir des partisans du Tsar. Zurich. I" mai : A la demande de l'Allemagne, M. Chicfc line, commissaire du peuple 4 Pétrograd, invité les Soviets à s'abstenir désormais toute propagande contre les institutions po tiques et étatistes des Puissances centrales. i Berne, 1er mai : I La Presse télégraphique suisse apprei , de Londres qu'une dépêche de Saint-Pétoi ÎJptfrg confirme la mort du général Jwornili i fv ••• * \iel, 1er mai t Depuis quelque temps s'est ouverte ! une violente campagne dirigée contre l'i fluence allemande, qu'on rend responsable l'inertie ^ du gouvernement de ï'Oukrair accusé de n avoir pris do raesuree d a cune sorte pour assurer les semailles printemps. Le fcld - maréchal von Eic isorn avant pris un décret visant l'orrai ! salîoH des cultures de printemps, ce deci i fut reproduit par la presse,mais tronqué mutilé à tel point qu'il souleva de nombre , ses protestations dans tout le pava. M. D brv, directeur do la Banque russe pour commerce étranger, ayant été arbitraireme arrêté sur ces entrefaites, l'émotion fut po tee k son comble. M. Dobry faisait autori en matière de finances oukrainiennes et avait apporté une précieuse collaboratic aux délégations allemande et autrichienn La violence dont il a été victime réinstai rant 1 anarchie, le feld-maréchal von Eic] horn a pris, d'accord avec M Lunn, an bassadeur d Allemagne, des mesures' sp ciales en vue d'assurer le maintien de l'o dfe- "n. tribunal militaire allemand a é' charge d'ouvrir sur le cas de M. Dobr une enquête qui a abouti à l'arrestation de hauts p rsonnages suivants • MM. ShuKowi kl ministre de la guerre, Dajewski, chef d division au ministère de l'Intérieur ; Mir L katschenko, la femme du ministre de I'ii ' nenr; MM. Bogàzi, commindant de la m iice municipale, et LJubinskj, ehef de div o® »u ministre des affaires %angôrM. Berlin, 2 mai : * * On transmet de Stockholm au Berliner Li knl Anzeiger un télégramme du front finlai dais disant que les troupes finlandaises or occupé la ligne de chemin de fer Villaar strand -Simola-Terrigoki et qu'elles se son emparées d'un important butin, dont 200 ci nons #*• Stockholm, 1* mal : On mande d'Abo à VAftonbladet : Le commandant en chef des gardes rou ges a été fait prisonnier lors de la prise d Vlborg » ♦- Nég-ociations de paia Sofia, lw mai : M. Tontsclief, ministre bulgare des finance» part ce soir pour Bucarest. **• Constantinople, lw mai : Le ministre des affaires étrangères part a soir pour Bucarest II terminera les négocia tions de paix avec la Boumanie et transmettri le texte du traité à Constantinople. »% Cologne. 1er mai : On mande de Berlin à la "Gazette de C» (ogne, : D'après les dernières nouvelles de Bucarest, la solution des diverses questions qui s opnosaicnt jusqu ici à la signature du traiJe de paix avec la Konmanie vient d'être trouvée. Constantinople, 1er mal : Le comte waldbuxg, ambassadeur d'Alle magne à Constantinople, est parti à soi n- tour pour Bucarest. ne d. Bucarest, 29 avril. Interviewé par la " Gazetta Bucurestilor ' au sujet de la protestation de l'Oukrain es contre la réunion de la Bessarabie à 1 >te Roumanie, M. Arion, ministre des affaire ge étrangères, lui a dit : IX) — Cette réunion était tellement naturel! te- qu'elle s'est faite sans le moindre effort, d îe. la manière la plus facile et in plus légal* Les par un simple vote du Conseil national d îe- Bessarabie. Elle est conforme au principe d de droit des peuples de décider d'eux-mêmes a reconnu aujourd'hui par toutes los nations et l'on peut s'étonner do voir l'Oukrain# qui doit son existence à ce principe, se r« fuser h l'appliquer A la Bessarabie. Il s t ra- rait regrettable qu'elle fît montre d^ mfcne ne tendances que la Russie du Tsar, à carre! ro- ser des visées d'exnaneion et de conquèt m- en Orient. Il n'existe pas au monde u l'y pays dont la population comporte une rac absolument pure et sans mélange ; or, e Bessarabie, la grande majorité de la popi lation étant roumaine, ce n'est que notr z&- droit que nous demandons, et nous sommti le certain que l'Oukraine renoncera à sa vain yi- protestation. , or- o S! EN AMÉRIQUE Londres, lor mai : On mande de Washington au "Times. ils II est possible que le Congrèe vote au les iourd'iiui une loi conférant à M. Wiison de »es pouvoirs dictatoriaux pour mener la guerre le Le Congrès a repoussé un amendement tcu ■e.« dant à soustraire les affaires d'ordre finau iU aux pouvoirs du président. les Washington, 1er mai : Le bili dit "d expropriation,, qui sera dé pot-é à bref délai au Congrès, demander) des crédite pour une armée de 3 oiilliom d'hommes à envoyer en Franco, aiiusi qu pour les réserves nécessaires à maintenir L F - force des effectifs, n- * ia * • 18 Paris, 2 mai : ,u" On manue de New-York au Matin: M — M. Robert Leonhard, baryton au Métro ; politain, amsi que dix-neuf autres artistes a! ut lemands et autrichiens, ont été congédiés. Li direction de l'Opéra a annoncé qu'elle renier 3U cieruit tous les artistes et les employés sus pects d'être germanophiles. » J EN ITALIE de - Rome, 1er mal : Un décret royal édicté de nouvelles me suros, plus sévères, contre les déserteurs ■* Les soldats qui resteront volontairement cloi « gnee de leur corps pendant un mois seron passibles de la peine de mort. Par contre O" ceux qui se présenteront endéans les quinzi ix jours, seront graciés ns ue ~~ # ~ M DEPECHES DIVERSES jn Londres, 1* mai : en ^ Un arrêté royal publié aujourd'hui retardi u- 1 application à l'Irlande de la loi sur le servie» ue militaire. Le Daily News dit que le gouverne de ment a décidé de se confiner dans une attitud< expectante jusqu'au Jour où pourra être réso lue la question du Home Rule, dont U espèn pouvoir présenter sous peu le bill à la Cham £ bie des Communes. v. Berlin, 2 mai : Le Morgenpost écrit h propos de l'ajourne ment du service obligatoire : 3r* C'est la faillite de la politique de M. Lloy< 0- George, faillite déguisée sans doute, mais qu -4s- ne sera certainement longtemps sans entrai les conséquences qu'elle comporte. 'U- « Rotterdam, 1» mal : Lo Nleuwe Rotterdamsche Courant assur< Que les relations entre la Hollande et l'Aile magne, fort tendues depuis quelque temps, s< a sont singulièrement améliorées ces jours der le nier» et qu'une solution donnant satisfactior aux deux parties en cause peut {tre entrevu» a très bref délai. On s'attend d'un moment c l'autre à ce que le gouvernement fasse une dô claration k ce sujet, îd » ® Paris, 1" mal : * * »• La Commission des affaires étrangères de la ■ Chambre a entendu MM. Ribot et Patnlev.? ai c. sujet d un document qui se rapporterait ami tentatives faites par l'A u triche-Hongrie poui ame°er la France à négocier. u_ Paris, 1er mat : le Terr*V* annonce que M. Orlando est ar h. rivé à Paris pour assister aux délibérations di: j, Conseil de guerre interallié. Il s'est entreteni et mardi matin avec M. Clemenceau. et 1- Berne, 1* mal : 0- La Presse télégraphique suisse apprend de 'e Pans qu'une partie de la fraction parlemen-■[' taire socialiste k tendances radicales a décidé r- de commémorer solennellement le centième ■j anniversaire de la naissance de Karl Marx. Ce projet se heurte h une forte opposition. Le ^ Comité Michelet invite la presse française à 4 s opposer à ce que, pendant le bombardement r de Paris, le souvenir d'un Allemand soit ho- v noré. 1- *** r. Berne, 1er mai : >é Les Journaux suisses apprennent que les v aciéries Foyer de Nantes ont été détruites en « partie par un incendie. e j Berne, 1er mai : e Entre le Conseil fédéral suisse et le gouver-' knement anglais, a été conclu un accord aux i- termes duquel un groupe financier anglais ' mettra à la disposition de la Suisse un crédit ; -mensuel de 10 millions de francs, destiné au paiement des vivres envoyés en Suisse par les Etats-Unis. '■ * Jt" Berlin, l*1" mai : ' Le 26 avril a été conclu à Berne l'accord franco-allemand au sujet de l'échange des prisonniers de guerre, dont les négociations ont duré si longtemps : il est en ce moment soumis k la signature des gouvernements intéressés. Aux termes de cet accord, les officiers prisonniers depuis dix-huit mois au moins seront internés en Suisse; les sous-officiers et soldats, s renvoyés dans leurs foyers. Cet accord intéresse 2,500 officiers et 120,000 soldats allemands prisonniers depuis plus de dix-huit mois. Le transport de ces masses d'hommes durera cependant de longues semaines, vu le manque de matériel dans les deux pays. Les prisonniers de guerre internés en Suisse k la date du 15 avril 1018 pour cause de maladie et se trouvant depuis le 1er novembre 1016 en état de captivité seront renvoyés immédiatement dans leurs foyers. L'accord actuel ne change rien aux accords , intervenus antérieurement au sujet des prisonniers blessés ou malades. La seconde partie de l'accord conclu à Berne concerne les prisonniers civils. Ces personnes seront autorisées à retourner dans leur pays, quel que soit leur âge. L'accord comporte en outre l'amélioration de la situation morale et matérielle des prisonniers, le ravitaillement en pain, etc. Il convient de rendre hommage au gouvernement suisse, qui a pris l'initiative de cet accord, a travaillé k sa réalisation et s'est assuré de cette manière la reconnaissance de centaines de mille malheureuses victimes de la guerre qui verront enfin la fin de leurs souffrances. COMMUNIQUÉS OFFICIELS i Communiqués des Puissances Centrales. Berlin, 2 mai. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du leld-maréchal prince néritiei q Rupprecht de Bavière et au prince héritier j allemand : fcur les fronts de bataille, la situation m i, s'est pas modifiée. Le duel d'artillerie a éH ■, plus violent dans le secteur du mont Kem - mei ; il ost aussi redevenu plus intense suj - un grand nombre de points entre ia Soinow 9 et lu Luce, près de Montdidier, de Lassignj " et de Noyon. Pour le reste, les opérations et 0 sont bornées à des reconnaissances. 1 Armées du leld-uiaréchai duc Albrecnt d< e Wurtemberg: J Sur le Iront en Lorraine, l'artillerie Iran e çaise a été active l'après-midi. l>e petites , attaques ennemies ont été repoussées, e Est, En O Ukraine, nous avons brisé la résistance ennemie devant Sebastopol et, le 1er mai, nous avons occupé sans comba cette villa Berlin, l* mal. — oinciei du soir : '• Bien à signaler des différents théâtres Ai • guerre. 3 Berlin, 2 mai. — Ouiael ï Dans ia Méditerrante occidentale, un sous marin commandé par le capitaine-lieutenan Klasing a coule malgré le mauvais temps cin< vapeurs protégés, jaugeant au total enviiot 20,000 tonnes brut, dout quatre étaient chargés ♦ S Vienne, 2 mai. — Oinuel de ce midi i Rien de nouveau k signaler. Sofia, 30 avril. — Officiel : Sur ie front en Macedoine, entre les lac! d'Ochrida et de Prespa, courtes attaques d« l'artillerie ennemie. Apiès une bérieuse prépa ration d'artillerie, nos troupes d'assaut on occupé trois avant-postes ennemis. Au norc du village de Bahou, mie conli-w-attaque enne mie dirigée contre nos détachements d'assau a été repoussée par notre canonnade. A l'es uu Vardar. l'ennemi a concentre depuis lt 23 avril le feu d'un nombre considérable dt ses batteries contre nos positions établies ai sud des localités de Bogorodilze et de Sioja kowo, sur lesquelles il a lance plus de lôO,u(X obus. Le 2D aval au soir, la canonnade, quj avait dimiuué d'intensité, a repris une nou vclle violence; peu après, deux bataillons au giais ont attaqué notre position, mais out eu promptement repousses par noue feu. Des sol t dais anglais isolés qui avaient réussi d appro cher de nos obstacles artificiels ont été mu i en fuite à coups de grenades à main. Noî pertes 'sont insiguinantes, celles de i'ennenu très élevées. Sur le front de la Dobroudcha, armistice. Constantinople, 1er mai. — Officiel : Sur le front en Palestine, dans la vallée du Jourdain, et a l'est du lleuve, de nouveaux combats se sont développes. Dès i aube du au avril, d'importantes troupes d'inianterie et de cavalerie anglaises ont tente de percer nos ligues pour pa*>oer sur ia rive orientale du Jourdain. Jusqu'à présent, toutes ces attaques sont venues se priser contre la vaillante résistance de nos troupes, qui ont entièrement tenu leurs po sillons. Kous avons forcé au combat des troupes de cavalerie ennemie qui s'étaient avancées vers le nord dans la vallée du j Jourdain. Sur les autres fronts, ia situation ne s'est pas modifiée. Berlin, 1er mai. — Officieux : Sur le champ de baiaihe en Flandre, l'ennemi a prononcé des aîtaques vigoureuses contre nos positions près de LangeraarW, au nord du village de Kemmel, et surtout violentes contre nos lignes k l'ouest de Dranoeier, ou des vagues i d'assaut se soin élancées a six repi-oses et àont venues chaque lois se briser contre nos positions en coûtant de sanglants sacr.lices k l'ennemi. De nouvedes troupes françaises jetées en avant pies de Dranoeter ont eu g:andement k souffrir pour relever le prestige anglais. Les assauts désespérés que l'ennemi prononce avec la dernière énergie, démontrent suffisamment quel prix il attache à la possession des lignes qu'il a perdues dans ce secteur. Les pertes qu'il a sub.es sont teiles qu'el.es rapprochent le commandement, supérieur allemand du but qu'il poursuit, qui est de détruire la force de resaUince de J adversaire. Aiors que déjà dans la nuit du 2y au 30 avril, et dans ia matinée du 3u, trois vigoureuses attaques ennemies contre Drarioete: 1 avaient été repoussées, en parl.e par une oontre-a.taque déclànchée au moment opportun, un nouvel assaut fut entrepris a 10 h, 30 contre n-js lignes à l'ouest de Dranoeter : il s'est écroulé devant ies positions de notre infanterie, enraye par un feu de front et de liane, semant ia mort dans les rangs ennemis. L'après-in.di, é 4 h. 30, l'artillerie redevint particulièrement active entre Brulooze et l'ouest de Dranoeter. Apiès un feu extrêmement nourri, l'ennemi s'avança en rangs serrés, mais celte nouvelle attaque, a son tour, s'écroula dans ie sang. Malgré ces échecs répétés, les Français n'abandonnèrent pas encore la pallie : vers lu heures du soir, î.s revinrent a ia charge avec des forces importantes, niais n'ootin-rent pa^ un meilleur résultat et ils laissèrent des morls en grand nombre en avant de nos lignes Les nouvedes divisions amenées par le général Foch ont donc subi le 30 avril une défaite saiv giante en Flandre. * * * Berlin, 1er mai. — Officieux : Entre l'O.se et l'Avre, les Français ont poursuivi fiévreusement les travaux de défense qu; leur coûtent des pertes extraordmaires, l'arti.le-rie allemande bombardant avec une égale violence les voies de communication, les villages, les abris et les positions de l'infanterie et de i ar-tellere ennemies. Les Français répondent surtout •i notre feu en bombardant d.verses localités. C'est ainsi qu'ils ont déjà fait un monceau de ruines de Montdidier, de Noyon et de Koye, ce qui a aussi été le cas pour un gnand nombre de vidages. L'maclivité de l'infanterie française est vraiment étonnante; ses avani postes esquivent les vio.entes attaques des patrou.lles allemandes. Lorsque les Français envoient des patrouilles contre nos lignes, el.es sont toujours très fortes; la nuit du au 29, par exemple, une. troupe d'attaque, composée d'une centaine d'hommes, a tenté d'approcher de nos positions établies ; rès de Chauny ; el.e a été repoussée d'une m an.ère sanglante et a laissé un certain nombre de tués devant les tranchées allemandes. Communiqués de* srmeei alliées Paris, 1er mai. — Officiel de 3 heures : Actions d'artillerie assez violentes dans la région de Villers-Bretonneux et sur les deux rives de l'Ancre. En Lorraine, nos patrouilles ont fait des prisonniers.Nuit calme sur le reste du front. Paris, 1er mai. — Officiel : Rien à signaler au cours de la journée, en dehors de bombardements assez vile dans la région au nord de Montdidier. A la date du 30 avril, le sous-lieutenant Guérin a abattu son 20e appareil ennemi. •% Paris, 30 avril. — Officiel de l'armée d'Orient : Activité d'artillerie réciproque dans diffé rents secteurs. Sur le front serbe, dans 1 région de Vétrenik, plusieurs auuquea bu gares out été repoussees. Dans la boucle cJ la Czerna, nos détachements ont dispert plusieurs reconnaissances bulgares. Nombreux bombardements par les av« teurs alliés ; deux avions bulgares ont él abattus en combats aeriens. 1/ondrea, 1er mai. — Officiel : Nous avons repoussé par k» feu de nos m ' trailleuses une attaque locale dirigée p*j l'ennemi contre un de nos postes étai> dans les environs de Saint-Julien. La nui nous nous sommes emparés par surprix d'un poste que l'ennemi occupait dans I i secteur de Meteren et nous avons fait que ques prisonniers. Au cours d'une petite up ration réussie, les troupes françaises oi renforcé ies positions qu'elles ont reprises l'ennemi à proximité de Lucre. L'ennemi a bombardé aujourd'hui le tej rain situé à l'arrière de nos lignes prés d Btéhune ; il a aussi bombardé les position françaises du secteur de Locre. En delio: de la canonnade habituelle et de combaI locaux réciproques, rien à signaler sur I reste du front. Borne, 1* mai. — Officiel : Au sud-ouest de Canova et au sud d'Aslag< des patrouilles britanniques ont pénétré dan les tranchées ennemies; elles ont infligé de i pertes aux troupes qui les occupaient. L'arti l lerie autrichienne-a été active par intérim tence dans le secteur du Tonale, dans la n gion d'Asiago et près de Cavola del Brenti ainsi que dans les environs de Purrud. Le batteries ennemies ont été violemment contre battues par nos artilleurs. Des incendies et de explosions se sont produites dans les ligne autrichiennes. Le dépôt de munitions d i Cassa, au nord d'Asiago, a été touché ei plein et a sauté. Dépêches Diverse» Berlin, 2 mai : Au cours de la discussion de la réfonr électorale à la Chambre des députés d Pimsse, la proposition socialiste demandai le rétablissement du paragraphe 3 du proj« gouvernemental, qui établit le suffrage unive sel pur et simple, a été repoussêe par 235 vol ' contre 183 et A abstenions. •*» Berlin, lw mal : On enlève en ce moment les insignes lmp4 rlaux qui décorent l'hôtel de l'ambassade d Russie, situé Unter den Linden. Hier soir, I drapeau rouge de la République russe a ét 1 hissé sur l'hôtel de l'ambassade. L'ambassa deur et son personnel, qui résident encore j l'hôtel, ont l'intention de prendre possessioi de l'ambassade vendredi. **• Stockholm, lw mai : Le gouvernement suédois émet un emprun intérieur de 20 millions de couronnes pou acheter des vivres, du charbon et d'autres ai ticles de consommation. • • « Londres, l«" mai : Le Times apprend de Capetown que M. Bur ton, ministre des finances et des chemins d< fer, a fait entrevoir, au cours d'un discour qu'il a prononcé è Capetown, que ie gouverne ment proclamera l'état de sièee dans l'Afriqu du Sud si la propagande nationaliste-républi caine ne cesse pas. • » * Londres, 1er mai : On mande de Sidney au Times : — Le gouvernement ayant fait savoir qu'an cun navire ne sera disponible pour amene du papier d'Amérique en Australie avant 1 mois de décembre prochain, la rareté du pa pier s'est encore accrue. On craint que d'k quelques mois les cinq grands journaux d Sirlney et les deux tiers des autres doiven cesser de paraître. OPINIONS ET COMMENTAIRE? La Belgique de demain. On mande de Paris au Vaderland qu'um nouvelle publication vient d'y paraître sous 1< titre La Revue Belye, dirigée par M. Mauric< des Ombiaux, avec la collaboration de minis très belges et de hauts fonctionnaires di Havre. Cette revue a des tendances impérialistes nettement accusées et semble être appelée £ continuer l'œuvre de feu le XX' Siècle, qu« l'on croyait définitivement enterrée. Son programme politique s'est dessiné nettement dè« les premiers numéros. M. Ch. Stiénon du Pri par exemple, y examinant la situation mlli taire, se demande pourquoi la Belgique n'em prunte pas k l'inépuisable matériel humain df sa colonie africaine de quoi renforcer le froni en France. Pas moinsss f I.'avocat bruxellois, M. Paul Crockaerdt, fonctionnaire de la Chambre, consacre un article à Brialmont et re grette vivement que la Belgique n'ait pas eu à sa disposition une marine de guerre puissante qui aurait fait bon marché de la prétention des Hollandais de bloquer les embouchures de l'Escaut et eût été à même, dans ce cas, de transformer Anvers en un second Sébastopol, ce qui aurait fait singulièrement tourner la fortune des armes. M. du Mesnil-Thoret conseille ouvertemeni le boycottage économique des Puissances cen traies et des neutres, après la guerre, par l'introduction de tarifs différentiels. Sous le titre : « La crise agraire en Belgique», M. Henriqnet ne préconise rien moins que la mise sous tutelle du Parlement et la proclamation de la dictature, confiée à une personnalité à poigne.. Il n'y paraît pas, cependant, que l'agriculture traverse tinp crise si aiguë en ce moment I Bien au contraire... M. Petitjean consacre une étude à la « Nationalisation de la Belgique ». dans le seul but de faire refleurir l'union tant vantée, qui s'en va k vau-l'eau. Il faut que l'art, la littérature, la science et la philosophie soient nettement belges k l'avenir. * Même les savants, dit-il, qui ont moins rie cœur que.de cerveau, devront se nationaliser. » Malheureusement, la « nationalisation » ne s'arrête pas en si beau chemin. Les colonie» devront suivre. La Belgique ne peut se conten ter de son pauvre petit Congo. F.lle a des droits à faire valoir sur la... Palestine. Il faut bouter dehors Turcs et Musulmans, interdin» | l'accès de la Terre Sainte aux Juifs et continuer — un peu tard, il est vrai — l'œuvre de Godefroid de Bouillon, dont la statue décore si prestigieusement la place Boyale a Bruxelles. Quand on prend du galon, on n'en saurait trop prendre... Le leader socialiste. M. Em. Vandervelde, fourvoyé on ne sait comme dans cette compagnie hétéroclite, émet des considérations Judicieuses sur la socialisation des moyens de production. Un article très sensé, qui vraiment vient à son heure. Les pauvres «Jasses ». La Nation Belçe écrit : — Savez-vous qu'il est encore sur ce front belge, noyé de boue et de mitraille, battu par le vent de la mer et les canons allemands, des soldats qui, depuis trois ans, n'ont pu Jouir d'une seule permission ? Des hommes qui, depuis quarante mois, n'ont plus dormi dans un lit, plus mangé k une table, dans une assiette, plus vu, au-dessus de leur front lassé, que le ciel hostile ou le toit percé des cantonnements ? » PETITE GAZ£T i S Aa Ors ad Bazar — La grève n'est pas encore terminée? me p demande quelqu'un. Pas encore, et je crains fort, k en Juger ® d'après les dispositions d'esprit manifestées c par le Conseil d'administration k la récente assemblée générale dus actionnaires, qu'il coule encore pas mal d'eau sous les ponts e avant que les abeilles rentrent dans la ruche et que le travail reprenne. — Cependant» le manque à gagner, rernar* que le même interlocuteur, devrait, sernble- i- i-il, inciter l'administration k plus do condes-r cendance... » ^ Peut-être ! Mais qu'en peut-on savoir, au , Juste? Evidemment, depuis que le personnel e s'est mis en grève, on doit s'être aperçu que e quelques contâmes de imbiers de francs déjà I sont, comme on dit, passés à côté de la caisse, s Mais ça se rattrape si vite, par le temps qui il court 1 Ne perdez oas do vue que les prix de a toutes les marchandise» vendables, indistinctement, se modifient chaque jour dans le sens ■*- d une hausse qui de jour en jour s'accentue, e \ ous n'avez jamais constaté ce phénomène-s là '/ Moi bien, et plus d'une fois. Un exemple : s il y a un mois, ayant besoin, pour une ma-s lade de ma connaissance, d'une bouteille do e vieux bordeaux, je suis entré dans un magasin à la devanture duquel, la veille encore, j'avais vu, en bel alignement, toute une collection de fiacons poudreux. — Nous n'avons plus de vin. Monsieur. La s dernière bouteille a été vendue hier... Mais re-s passez donc dans une quinzaine de jours : il l_ y a des chances pour que nous soyons large- ment réapprovisionnés... » , Je suis effectivement repassé quinze jours après, mais par pure curiosité, ayant dans ë l'intervalle trouvé ailleurs ce qu'il me fallait. Il y avait à l'étalage des fiacons de vieux bor-s deaux en masse serrez ia colonne — et les s mêmes probablement que J'y avais vu fisrurer e quinze Jours auparavant — mai3 plus au i même prix, oomine bien vous pensez ! C'est par des manœuvres de l'espèce que certains ■s commerçants peu scrupuleux gagnent aujourd'hui do l'argent gros comme eux... Je ne prétends pas que les administrateurs du Grand Bazar Anspach aient fait ce calcul, mais il ne m'étonnerait pas outre mesure que e '.a pensée en soit venue k d'aucuns, et il est e bon, en tout cas. que l'attention du publie n soit attirée sur de telles possibilités. Comment, t je me le demande, explinuerait-on par ailleurs r- le non possumut quasi féroce opposé par l'ad-ï ministratlon du Grand Bazar aux grévistes T Il faut qu'elle fouve, si je puis ainsi dire, son compte k voir durer encore, pendant un temns que j'ignore, mais qu'elle a peut être déterminé. cette grève qu'elle aurait pu. avec un e peu de bonne volonté et de cœur, éviter p Y a-t-il eu grève au Grand Ba7.«r de Liège, £ dont ceriains administrateurs font en même temps partie du Conseil d'administration du t Grand Bazar Anspach T i Non Pourquoi ? Parce qu'à Liège on a pris les mesures qirt s'imposaient On a augmenté de 33 p. c le« **-t la ires du personnel — c'est-à-dire qu'il touche r un mois d'appointements supplémentaires sur trois - les Indemnités de vie chère ^tan? fixées à 15 francs pour la femme de l'empforâ et k 10 francs par enfant. N'aurait-on pu faire la même chose ici. an lieu d'offrir simplement, comme on l'a fait, » cinquante centimes d'auxrmentatlon dp salaire > par Jour aux grévistes, les Indemnité» pou»- vir? chère étant fixées au taux que J'ai préeédem-? ment Indiqué? Voilà qui eût tout concilié I Et. une fois de pins, qu'on ne me parle pas ici d'impossibilités { Ou'on ne vienne pas mé dire que l'entrenrise est trop pauvre pour pouvoir faire les sacrifices que représentent if>* léoîtimes exigences du personnel ' r J'ai dit un mot des bénéfices réalisés durant e l'exercice qui vient de prendre fln et fa1 r"é. pour le bénéfice net. le chiffre de 1.830 000 »i. 1 quelques francs. On me fait remarone- qu'en t» fixant k ce montant le chiffre du bénéficp n°t t J'ai fait intervenir les 328,000 francs qui refê-sentaient le repori à nouveau de l'exercice précédent Soit I Mais dans qneMe mesure ce i'ai dit s'en trouve-t-11 modifié ? A tant que de rectifier, je pourrais observer ici que J'ei fivé à 1,030.000 francs la somme dépensée durant l'exercice pour achats d'immeubles, al^rs qu'en réalité — j'ai aujourd'hui le bilan dtx 1 dernier exercice sous les yeux — ce chiffre, pour l'achat des immeubles portant 'es numéros 19 à 39 de la rue de l'Kvéque, «'élève à 1,750.000 francs, les amortissements s'A-tant élevés à près du demi-million, soit fr 469.577.21. Voyez d'antre part qu'on a ou 1 amortir une somme de 937.000 francs en t hiffce rond sur lo matériel qui, porté au bilan p.-ur 1.134,000 francs à In fln du-dernier exer*t «n, i1q l'est plus aujourd'hui que pour fr. 190.77* *.). | Voyez encore que le matériel roulant, qui figurait au précédent bilan pour 90.7°n f -.-rw-s, n'y figure plus aujourd'hui que pour 1 franc — et que des remarques analogues se peuvent faire à l'examen des autres postes de ce même actif immobilisé. Je pourrais faire, à propos de ce bilan, bien d'autres remarques encore, mais ie n'oublie pas que mes lecteurs, parmi lesquels il «e trouve évidemment des profanes en matière de finance, pourraient se laisser rebuter . nr fies accumulations de chiffres. Or, je tiens à ce que le public soit à même de sm'vrp 'ans avoir à se fatiguer outre mesure 'es méninges, les phases du conflit dont j'ai été amené à m'occuner ici. Il a été fait état par le Conseil d'administration, à l'assemblée générale des actionnaire^, des sacrifices déjà consentis en faveur du personnel.— Pensez donc I Nous avons distribué, en salaire supplémentaire au personnel, pour \Ja chère, bienfaisance, etc.. une somme tij{ pas inférieure à fr. 348,429.55 i » Je ne conteste naturellement pas ce chiffre, qui du reste figure au bilan. Mais, y aurait-il indiscrétion à demander la mesure exacte dans laquelle le personnel a bénéficié de •' es largesses et quelles sommes sont allées ailleurs, à la «bienfaisance» et à l'«etc»? Faire largesse aux œuvres est bien. Empêcher les siens, ses propres collaborateurs d'avoir faim serait Infiniment mieux. Je veux m'arrêter là aujourd'hui, me éser-vant de revenir sur la question, d'en examiner d'autres faces et d'analyser en outre certains autres postes du bilan. Je voudrais cependant n'avoir pas a. y revenir. Un bon mouvement. Messieurs! Donnez donc à vos collaborateurs ce pauvre franc cinquante centimes d'augmentation qu'ils vous demandent... et nous pourrons parler, plus utilement peut-être, d'autres choses... Economie de papier et d'argent Un père de famille m'écrit : — Dans toutes les administrations, il est recommandé d'apporter la plus grande économie dans la consommation du papier C'est ainsi qu'au lieu d'employer de» apostilles doubles, on utilise des formulaire» simples; pour les simples notes, on ne peut même utiliser qu'un carré de papier juste assez grand pour y inscrire la correspondance. Le public s'efforce également de réduire les formats qu'il emploie. Malheureusement, dans les établissements scolaires, le mot d'ordre n'a pas encore été donné partout, et certains professeurs ne pensent pas que les'fardes de papier pour devoirs coûtent dix fois aussi cher qu'avant la guerre. Peut-être la plupart d'entre eux n'ont-ils pas d'enfant en âge d'école I Pour un simple devoir d'arithmétique nécessitant une *)age de cahier, pour le moindre thème ou la moindre version en langues an- Vendredi 3 Ella! 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : 15 Centimes 6* Année. — W 1243

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