La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 12 April. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/000000192b/
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Vendredi 12 RvAl 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — I,e Numéro : 15 Centimes 5e Anssée. ■ m° 1222 PRIX DES ABONNEMENTS 3 mois (avril, mai, iuin), tr. 11.40; «I mois (avril, mai), îr. 7.60 ; 1 inôis(avril), tr. 3.80. Lsa demandes d'abonnement sont reçut* exclusivement />ar les bureaux et les racteurs des * oites. — Les réclamattons conce> nant les abonnements doivent él>e adressées exclusivement aux bureaux de poste• ADMINISTRATION ET REDACTION: Bontaone-eux-Herbes-Po'tagères, 31, Bruxellos. LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES Petites annonoes, la Iipno, fr. 1.09. — Réclamer avant les annonces, la Iiyne, ir. 2LG0. — < o>v* du journal, la ligne, ir. 7.5 J. — Faits divers, la lijjne, Ir. 5.GO. — Nécrologie, la ligne, ir. 3 iiO. — Coin des Eleveurs, Avis de sociétés, Annonces notariales, la ligne, ir. 2.00. Ûur»au* do 9 O 17 ncture» Direction et Administration ; «f£ ;? (nVi»"-* 00» «ORE8SÉE, OIRECTËUH Jiu, rd'hui . 'DLUX pages. LA GUERRE 1,348° jour de guerre Les AlleuiancLs n'opèrent plus seulement au sud de l'Oise, où ils ont rejeté *es Français au delà du canal de l'Oise à l'Aisne, dernier secteur qu'ils occupaient encore sur la rive orienta le. Leur activité se manifeste sur deux auu es points du front. D'une part, ils ont repris l'offensive sur les deux rives de la somme, d'où ils menacent directement Amiens ; de l'autre, ils ont accentué, au nord du canal de La Lassée, leur brusque attaque signa.ee hier, à laquelle ils semblent vouloir donner les proportions d'une opération de grand style. De La Bassée à Armentières, c'est-à-dire sur un front de 20 kilomètres, la première ligne anglo-portugaise est tombée tout entière entre leuis mains et ils ont franchi la Lys sur plusieuis points entre Estaires et Armentièies. Plus au nord encore, ils*sont entrés dans les positions anglaises des deux côtés de Warneton. La bataille est donc engagée sur un front de plus de 30 kilomètres. 11 ser .it naturellement prématuré de pronostiquer l'issue d'une opération qui n'en est encore qu'à ses débuts. Est ce une diversion ? Est-ce une nouvelle tentative de percée? Nous le saurons bientôt. -Y- 0 ' -, " UN DISCOURS DEJL LLÛYD GEORGE 9 avril. M. Lloyd George a prononcé a la Chambre des Communes un discours dans lequel il £ exposé la situation sur le front à rouest e fait connaître les propositions du gouverne ment visant le renforcement des effectifs. Le Chambre était bondee, mais il ne régnait au cune surexcitation, et aucune niant festatioi n'a salué l'entree des chefs de parti. Le pre nner ministre, qui était lui-môme entré san; être aperçu, n'a pas été applaudi, comme il er aliait d'ordinaire, lorsqu il s'est levé pour prendre la parole. 11 a commencé son discours à voix basse, et ce n'est que par la suite qu'i. a haussé le ton — Nous venons, dit-il, d'aboruer la phase critique de la guerre. Le son de l'Kurope et lr liberté du monde entier dépendent probable nient de l'issue de l'offensive actuelle. Le gou vernement va être obligé de demander au pays de faire de grands sacrifices. Jusqu'ei novembre 1917, le nombre des soldats de l'Eu tente comparé à celui des soldais de l'Aile mus ne à l'Ouest était dans la proportion d< 3 contre 2. Même lorsque après 1 éoroulenien du front russe les premières divisions aile mandes et réserves autrichiennes arrivèrent ; l'Ouest, les Alliés y gardaient encore une lé gère supériorité numérique dans toutes le: armes, mais les Allemands avaient 1 avantage de l'initiative, et au moment de leur offen sive, à laquelle ont pris part 95 divisions, I temps les favorisait. Notre situation paru gruvf lorsque l'ennemi réussit à percer le front détendu par notre troisième et noir-cinquième armée, et ce ne fut que grâce ai saug-froid de nos troupes qu'une fois encor l'Europe fut sauvée. Une enquête est ouverti en ce qui concerne la retraite de la cinquième armée, commandée par le général Gauhg, c qui l'on reproche d'avoir abandonné la ligm de la Somme trop tôt et sans faux? sauter le: ponts derrière lui : en attendant d'en con naître le résultat, le générai a été rappelé. » M Lloyd George rend un chaleureux hom mage a l'aide loyale de l'année française : — Bien que le contact entre l'armée fran çaise et la nôtre n'ait pu être rompu, dit-il, i serait absurde de méconnaître la gravité d lu situation Le gouvernement toutefois a pri toutes les mesures qu'elle commandait. Des ré serves plus nombreuses que jamais ont fran chi la Manche. Les chiffres publiés par l'en nerni concernant son butin sont exagérés : i est exact que le ministère des munitions m pourrait à lui seul remplacer nos pertes, mai: nous avons d'importantes réserves même de munitions et d'avions. » Aprsè avoir exprimé sa confiance quant au développement ultérieur de la bataille et par M de l'aide matérielle et morale des Américains M. Lloyd George continue : — Depuis longtemps, tous les généraux étaient convaincus de l'urgente nécessité d'un commandement supérieur unique à l'Ouest. Le général Foch est un des meilleurs soldats de l'Europe. L'armée anglaise n'a pas été divisée en vue de «petites opérations». S'il n'y avait pas eu de divisions anglaises en Italie, l'Autriche-Hongrie aurait jeté toutes ses forces sur le front à l'Ouest. Deux divisions anglaises ont été retirées du front.de Salonique. En Mésopotamie, il n'y a qu'une division de troupes blanches, et trois seulement en Egypte et en Palestine. Le reste est formé de contingents hindous ou mixtes En ce qui concerne nos pertes à l'Ouest, on ne peut encore rien préciser, mais le maréchal Haig prétend qu'il est impossible d'admettre les indications fournies par l'ennemi. L'ennemi veut qu'une décision militaire intervienne cette, année sur le front compris entre le canal et l'Adriatique. Tout dépend de la question de savoir si nous resterons forts jusqu'au bout : nous pouvons le rester grâce à l'aide de l'Amérique. La limite d'âge militaire sera portée à 50 ans, et dans certains cas et pour des troupes spéciales jusqu'à 55 ans. Il n'est pas possible de tolérer plus longtemps que l'Irlande échappe au service obligatoire ; la nouvelle loi lui sera donc appliquée et dans la même forme. Un projet de loi donnant un gouvernement autonome à l'Irlande sera incessamment déposé au Parlement : le rapport du Convent irlandais nous permet d'espérer que l'application en aura un heureux résultat. 11 est regrettable que la loi sur le service obligatoire frappe certaines industries, mais le gouvernement n'a pu l'éviter. Tandis que l'ennemi nous attaquait avec impétuosité, un de nos alliés uous a fait défection et un autre n'est pas encore prêt à mettre en œuvre un dixième de sa force. Si nous voulons éviter que la guerre dure encore des années, il faut que nous gagnions cette bataille et que, dans ce but, nous mettions en ligne toutes nos ressources » La discussion étant ouverte, M. Asciuith propose d'ajourner les débats, le projet devant entraîner au point de vue militaire des consé-©quences tellement graves que toute autre considération doit leur céder le pas. Le député nationaliste irlandais Devlin dépose une motion d'ajournement parce que ce serait folie, dit-il, d'imposer le service obligatoire à l'Irlande. M. Dillon appuie la motion de M. Devlin. Après une heure de discussion sur cette motion d'ajournement, le gouvernement propose la clôture, qui est votée par 310 voix contre 85. La discussion du projet en première lecture étant ouverte, le député irlandais William O'Brien, nationaliste indépendant, proteste ù son tour, mais le projet est voté par 299 voix contre 80. On croit généralement qu'il sera vote avec quelques modifications en deuxième et en troisième lecture. A la Chambre des Lords, c'est lord Curzon qui a soutenu le projet. Il a déclaré que 30,000 hommes par jour traversent la Manche en ce moment et que la crise vînt-elle à durer des^ semaines, des mois ou même un an, le gouv.er*' nement a pris les mesures nécessaires poiîr y faire face au moins pendant toute l'année 1919. M. Asquith s étant élevé très énergiquement contre l'extension de la loi militaire à l'Ir-, lande, M. Bonar Law lui a répondu que le gouvernement ne s'esl prononcé en faveur de cette extension qu'après avoir pesé consciencieusement le pour et le contre et qu'il n'abandonnera son point de vue sous aucun prétexte. Après le rejet d'une motion tendant à dire que le projet du gouvernement est de nature à amoindrir la force maritime et la puissance économique de la nation, sans augmenter de manière sensible sa puissance militaire, le projet de loi a été adopté par 322 voix contre 100. Le Manchester Guardian écrit que le discours du Premier anglais n'a suscité aucun enthousiasme. sauf au moment où il envoya le salut de la nation aux frères d'armes de France et où 11 rendit hommagt à l'attitude énergique du président Wilson. Il fut interrompu à diverses repises quand il parla de l'Irlande. L'attitude de la Chambre était fort réservée. Quand il arriva au passage de son discours annonçant l'extension de la loi militaire à l'Irlande, rassemblée se partagea en deux groupes bien distincts. Le premier applaudit à tout rompre, mais le second se borna à ap prouver bruyamment la protestation de M. William O'Brien disant que le projet de loi était une déclaration de guerre à l'Irlande. Les nationalistes refusèrent d'entendre davantage le discours du Premier, même quand il en vint à faire sa déclaration relative au Home Rule. M. Asquith réussit ensuite à ramener le calme au sein de l'assemblée, et la séance put continuer, mais les nationalistes ne cachèrent pas leur intention de combattre le projet par tous les moyens à leur disposition. Lors de la prise en considération du projet, l'opposition avait réuni 80 voix ; lors Ce la seconde lecture, elle fera valoir ses moyens de résitsance. D'après le Daily News, toutes les administrations publiques en Irlande sont résolues à s'opposer au service militaire. Le bourgmestre de Waterford a dit que l'appel des Irlandais sous les armes aurait la même signification que l'incorporation des Belges dans l'armée allemandeDu Daily Telegravh : — Nous sommes partisans de mesures énergiques, Ce que M, Lloyd George demande est assurément le moins qu'on puisse demander à la nation. Il nous faut des réserves assez nombreuses pour satisfaire à toutes les exigences que la guerre nous imposera. Le pays ne reculera pas devant les sacrifices que lui impose son devoir envers lui-même et envers ses alliés, à l'heure suprême où se décide la grande cause pour laquelle il a pris les armes.» *** Cologne, 10 avril : De la Gazette populaire de Cologne : - Ce discours reflètent les graves soucis qui oppressent M. Lloyd George et toute l'Angleterre. S'il voulait convaincre le Parlement de i la nécessité des mesures radicales demandées : par lui, il eût dù faire un rapport conforme, dans la mesure dt possible, à la vérité. Mais, i dans l'esprit de M. Lloyd George et de tous ceux qui ont assumé la responsabilité de la i continuation de la guerre, les égards que l'on i doit à la vérité ont d>^s limites. La volonté de continuer la guerre lui interdisait de faire i l'aveu que la partie était perdue. Le plus fort i argument dont il pouvait se servir pour influencer l'opinion publique devait lui venir de > l'intervention américaine, qui, ainsi que l'ora ! terr l'a d" reste ouvertement avoué, serait , seule de nature à permettre à l'Angleterre de persister. Jusqu'à présent, toutes les prophé i ties de M. Lloyd George ont cependant été misérablement démenties par les faits. M. Lloyd i George ne s'est pas révélé comme un chef, | mais bien comme un corrupteur de son peuple. ?,e langage qu'il a tenu ne deviendra sans doute tout à fait clair que lorsque la bulle de savon que constitue le secours de l'Amérique aura éclaté. » ; Le bombardement de Paris Londres. 11 avril : On mande de Paris au Times que deux ou I même peut-être bien quatre batteries fran-» çaises sont pointées et tirent sans relâche vers | l'endroit où les canons à longue portée se trouvent postés et que les « grues » de Krupp sont assaillies par les bombes des aviateurs. Ces monstres ont été déplacés et se trouvent à ce moment à 74 milles anglais de Paris : étant montés sur rails on ne peut les déplacer qu'avec grande difficulté. Toutes les tentatives faites en vue d'en prendre des vues photographiques ont échoué jusqu'ici grâce à l'activité des escadrilles d'avions ennemis qui survolent constamment les parages. La tâche de l'artillerie française, cui s'efforce d'impbser silence aux canons à longue portée, apparaît très malaisée, le secret de leur emplacement étant gardé rigoureusement et les Allemands s'abs-tenant soigneusement de tirer la nuit pour ne pas trahir leur présence par le jaillissement des éclairs. •** • Zurich, 10 avril : . Un Français, arrivé en Suisse il y a quelques jours, raconte, dans le Thurgener Tageblatl, que le nombre des victimes du canon à longue portée est beaucoup plus considérable que ne le disent les communiqués officiels. La population parisienne est absolument affolée. A la première alarme, les caves sont prises d'assaut par une foule qui ne se soucie ni des femmes, ni des enfants, ni des vieillards. Paris est devenu un véritable Eldorado pour les apaches et les voleurs, que la police est impuissante à mâter. Au sujet de l'offensive, le même voyageur dit que, sans l'intervention des Français, les Allemands auraient partie gagnée. Les An glais se sont montrés inférieurs à tout ce qu'on attendait. On ne comprend rien à Paris à la retraite précipitée de ces alliés qui veulent continuer la guerre jusqu'au bout et qui se replient à la première attaque. Si les Français n'avaient pas en toute hâte occupé 60 kilomètres de front, la décision finale serait déjà probablement intervenue. Quant au ravitaillement de Paris, il n'y a guère lieu de s'en féliciter. Les vivres commencent à manquer. La ration de pain a été fixée officiellement à 300 grammes, mais la plupart du temps il faut se contenter de 100 grammes. Paris, dit-on, sera prochainement évacué par la population civile. L'offensive allemande à l'Ouest Paris, îo avril : Du Petit Journal : — Depuis quarante-huit heures, Soissons est bombardée par les Allemands d'une façon ininterrompue. La ville est évacuée en toute hâte. » *** Berlin, 10 avril : Les canons fiançais continuent à bombarder Laon. Depuis le 9 avril, à 10 heures du matin, 155 projectiles de gros calibre sont tombés dans la ville. Un grand nombre d'hommes, de femmes et d'enfants ont été tués. Le même jour, l'artillerie lourde française a pris sous son feu la ville de Chauny. Aucun dégât militaire n'a été occasionné. Dans les combats au sud de l'Oise, les Allemands ont capturé un immense butin composé d'objets d'équipement et de vivres. Les Français ont subi des pertes énormes lors de la défense acharnée des hauteurs de Coucy-le-Château. Le bois Mortier est rempli de cadavres français. Paris, 10 avril : M. Poincaré est allé hier au Iront dans la région de la Falice. *** - J Genève, 10 avril : Des affiches apposées sur les murs des gares-frontière françaises font savoir que jusqu'à nouvel ordre il en sera pas délivré de billets pour Paris. *** Londres, 10 avril : Le « Morninig Post » annonce que 30,000 membres des syndicats ouvriers anglais sont déjà tombés au champ d'honneur depuis le début de l'offensive allemande. OPINIONS DE LA PRESSE Du correspondant de guerre du Daily Chro-nicle : — Avant de déclancher, le 9 avril, leur attaque. les Allemands ont lancé au moins 60,000 grenades à gaz sur nos lignes. Leur artillerie a touché un grand nombre de villes et de vil» lages situés à l'arrière de notre front, tels Bê-thune, Armentières, Merville et Estaires. Dans la région d'Armentières et au sud de Fleur-baix, le feu roulant ennemi a cessé à 11 heures-du matin. A ce moment, les troupes portugaises se trouvaient au centre de la bataille ; elles se sont comportées vaillamment sous l'attaque ennemie. Le terrain et le temps ne favorisent pas l'attaque des Allemands, qui doivent traverser les marécages que forme un réseau Inextricable de ruisselets que les récentes pluies torrentielles ont fait déborder d'autant plus facilement que leurs digues ont été détruites par le feu des canons de gros calibre. » Du correspondant de guerre du Morning Post : — La nouvelle attaque allemande a vraisemblablement pour but d'étendre le saillant formé par les lignes ennemies entreGivenchy et Fleur-baix. Sur divers points, la ligne n'est que faiblement occupée, car le terrain est très marécageux et n'est pas sillonné de tranchées ré? gulières. A cet endroit, l'ennemi a l'avantage de s'appuyer sur Aubers, situé immédiatemenl à l'arrière du front, ce qui lui permet d'embrasser une grande partie du terrain qu'il veui conquérir. Les batteries ennemies ont commencé leur action lundi, à 8 heures du soir, et ont continué à tirer jusqu'à minuit. Depuis minuit jusqu'à 4 heures du matin, la canonnade a cessé, mais alors un feu concentrique a été déclanché depuis Armentières jusque Lens. A 5 h 1/2, la canonnade a cessé au sud du canal, tandis qu'elle continuait jusqu'à 6 heures dans la région d'Armentières. Malgré la supériorité du feu allemand, les Portugais se sont bravement accrochés à leurs positions, qu'ils tenaient encore à midi. Les troupes anglaises ont repoussé des attaques dirigées con tre les hauteurs qui s'élèvent près de Givenchy. Négociations de paix Fraucfort-sur-Mein, 10 avril : On mande de Berlin à la Gazette de Franc fort que le traité de paix avec la Roumanie sera signé le 11 avril. Bucarest, 10 avril : M Arion, ministre des affaires étrangères de Roumanie, de passage à Bucarest, a été in formé télégraphiquement par M. Marghiloman président du Conseil, qu'après deux jours de délibération, la Diète de Bessarabie a voté le 9 avril, à 7 heures du soir, la réunion de le Bessarabie à la Roumanie. Le vote a été em porté par 86 voix contre 3 opposants. M. Mar ghiloman ajoute : — Au nom du peuple et du roi de Roumanie j'ai pris note de ce vote solennel et proclamé la réunion, au milieu d'un enthousiasme dé bordant. A 8 neures du soir, un service tr'ao tions de grâces a été célébré dans la cathé drale. La foule, particulièrement nombreuse se livre à des manifestations de joie. Je suii on ne peut plus heureux de ce résultat. » Le ministre des affaires étrangères a répondu à ce télégramme : — Le droit triomphe une fois de plus. C'esi avec un grande satisfaction que je vous féli cite pour le résultat obtenu par vos efforts Vous avez pansé les blessures du pays. L'acte accompli rendra plus forte la Roumanie agran die. Les habitants de la Bessarabie vont au-devant d'un sort heureux dans l'avenir. Vive la Bessarabie I Vive la Roumanie 1 » Bucarest, 10 avril : La Gazette Ducarestila commente comme suit les dépèches échangées entre MM. Marghiloman et Arion : — Le droit imprescriptible de la Roumanie triomphe : l'ancienne province moldavienne revient à la mère-patrie après plus de cent ans. L'injustice commise en 1812 par la Russie est réparée. C'est aujourd'hui, pour les patriotes, un grand jour de fête : ils peuvent parler haut et envisager l'avenir avec confiance. JLa guerre navale Amsterdam. 10 avril : Le vapeur Flandre, qui oyageait pour le service auxiliaire belge, a touché une mine le 8 avril et a coulé. L'équipage a été sauvé. *** Madrid, 10 avril : Un vapeur français qui fuyait devant un sous-mann a échoué près du cap Juby, à la côte de l'Afrique occidentale, et est vraisemblablement perdu. Il avait une cargaison de cauotchouc et de céréales. *** Stockholm, 10 avril : La « Naj Dagiigt Allahanda » apprend que le gouvernement anglais refuse aux équipages des navires suédois ancrés dans les ports anglais l'autorisation de quitter leur bord. Le but de cette mesure draconienne est de forcer les marins suédois à s'enrôler au service de l'Entente. D'autre part, on annonce que le gouvernement refuse des passeports aux marins suédois qui demandent à quitter la Grande-Bretagne.DEPECHES DIVERSES Paris, 11 avril : La Commission des affaires étrangères de la Chambre a décidé d'entendre le 17 avril M. Clemenceau au sujej des déclarations du comte Czernin Les commissions de l'armée et de ta marine seront invitées à assister à cette séance. *** Paris, 10 avril : M. Ignace, sous-secrétaire d'Etat de la justice, a fait la déclaration suivante aux députés : — Le gouvernement a décidé de surseoir à l'exécution de Bolo Pacha, le condamné ayant dévoilé en dernière heure au capitaine Bou chardon des faits à charge de certaines personnes dont la justice s'occupe actuellement Dans les circonstances actuelles, le témoignage de Bolo n'a pas de valeur par lui-même. S'il avait été exécuté immédiatement, les personnes accusées auraient pu dire qu'on lui avait arraché son témoignage. Aussi a-t-il été nécessaire de confronter d'abord Bolo avec les personnes accusées. » M. Ignace n'a pas donné d'autre réponse aux questions qui lui ont été posées au sujet des déclarations de Bolo. Il y a cependant lieu de supposer que les révélations de Bolo se rapportent en première ligne au sénateur Hum- bert et peut-être aussi à M. Caillaux. •** Paris, 10 avril : L'Agence Havas annonce qu'à la suite des révélations de Bolo Pacha, plusieurs questionnaires ont été envoyés télégraphiquement en province et à l'étranger. COMMUNIQUES OFFICIELS ('numiminiiéi Ôps Puissance* Centrales loppor sur la rive raénd;°»alc de l'Oise, les opé- LoanmuQîques aes ruibbances ccairaies. ralioris qu-olle avait commencées dans la journée „ ... ... du 6 avril. Ce jour-là, s avau, aut de Uhauny vers Berlin, 11 avril. Officiel de ce midi : je gU(^. ejje avajt [orcé ie paa3ago de l'Oise et Théâtre de la guerre à l'Ouest. 9 é-a.t emparée des hauteurs qui dominent à 1 ouest ' La bataille près d'Armentières liât son villa8° d Amiguy ci les marécages qui plein depuis le»avril.Entre Armentieres et 1 «itourent. Leuu«ni teuta alors de réorganiser sa festunert,l'année du général von Unast s'est i» ^ de Couey et les v.l.ag« . - ' , ° au sud de l Oise. Far suite do l uinjeaieux assaut emparee des positions anglaises et portu- jQ nQ3 troUpeSi ^ trran. a;s ne réussirent à se gais es établies sur la rive méridionale de maintenir qu'en quelques endroits. A chacune de id Lyfi et sur la rive orientale de^ la Lawe. nos Q.taque3t ils étaient impitoyablement rejetes en Apres avoir pris d assaut BolS-Gremer et arrière. L)ÔS le soir du 7 avri4, le bois de Goucy Neuve-ChapeLe, son premier élan l'a por- tout entier était entre nos mains et nous attei- tée au delà du champ d'entonnoirs trans- gnions la ligne Bechaucourt-Picrremandc-Foleai- l'ornié en bourbier et l'*a rendue maîtresse bray-Fresnes. Notre artillerie suivait pa3 à pa3 de ia vaste plaine aménagée pour Lne dé- l infaulerie. les pionn.ers lui ayant fait une route lense opiniâtre et dont les innombrables fer- travers los marais, entre uhauny et Serva,.,, mes, maisons et bouquets d'arbres avaient au moyeu de passerelles ou de ponts de fascine» été transformés, par de longues années de .Mle af-tosus des ravms de boue. , . , i i „ i ... n,„o Hier niauu maigre la pluie qui ava t détrempé travad, en autant de points d appui puis- ,e Ierr ^ nou3 3Jmea ^ïanc,;g i ui u . somment fortilies. bous la conduite trier- , Biehai.court-1'rancourt Le ehiUre de 2.«00 gltjue du geliual-mujor von Hoeler, nous prisonniers faiia par nous, et comprenant des oîfi- lorcions déjà le 9 avril au soir le passage de ciers de troupes territoriales, do génie et de en • ia . Ly/S pTOS de Bac-Saint-Maur grâce a Valérie, démontre l'impétuosité do notre marcne en l'entreprise hardie dû lieutenant Drebillg, avant. Notre attaque a\ait jeté la consternation du régiment d'illianterie n° 370. dans les rangs de l'ennemi, qui se croyait eu Hier, nous avons continué notre attaque sûreté sur les hauteurs qui dominent les maré sur Util front plus étendu encore. Des trou- «âges ou les caves bétonnées des villages. Un pes du général Six! von Arniui se sont em- O'f'cicr Iran, ais s'écria : • Notre malheur est que parées de Hollebeke,ainsi que des premières, rien "e Par^it impossible aux Allemands ! La lignes anglaises qui viennent s'y rattacher •»<»" • 'le '.<»«• 88 caractérise plus ^c.alemen, dS sud. èlles on?pm d'assaut *la hauteur ont «eluT ^ ^ de Messines et I ont tenue malgré les fortes # contré^aTCaques ennemies. Au sud de VVar- Berlin. 10 avril. — officieux: neton, eles se sont avancées jusqu au bois Sur le front de batai'lle principal, une violente de Ploegsteert €t ont atteint la routé dé canonnade a continué hier de part et d autre. Ploegsteert-Armentières. Nous avons amélioré nos positions au nord de L'armée du général von Uuast a tranclîl Neuville-Vitasse et de lio.ry-Becquerelle ainsi que la Lys sur divers points entre Armentières îaiis le bois d'Aveluy. L ennemi a prononcé près et Estaires et s'y bat sur la rive sepientrio- de Hangard, sur la route d'Ailly à Moreuil, des naie contre des troupes anglaises fraîche- vaques en masses, qui ont été repoussées et lui ment amenées en ligne. Au sud d'Estaires, ont c0'11® do (orteB Perle3 Uno "-ois.ème attaque, nous avons atteint en combâltaht 1a Lawe décianchée à 3 heures du matin, sur cette route^ Al l't ration au nord-est ne Kcthiinè *près un col,rt feu roula,lt 8 eet écroulée sou» et la région situee au noiu est ue btLiune fou do notre ttr;illerie eV de nos mitrailleuses Le nombre de nos prisonniers dépasse de Au nord ol au 8U(1.esl (le Moittdidier, les Fran- loin 10,000 ; UI1 gênerai portugais en fait aj3 on5 Sll^-, de3 perles sangiantes au cours partie. j attaques plusieurs lois renouvelées. Sur le front de bataille sur l'es deux rives de la Somme et sur ia rive méridionale de Berlin, 10 avril. — officioux : l'Oise, les opérations se sont bornées à des Parmi les pr sonniers quo nous avons faits sur duels d'artillerie et à de petites opérations le front à l'Ouest se trouvent des hommes an par d'infanterie. tenant & la territoriale française et qui n'ont ja ltietl de nouveau à signaler des autres niais servi, ce qui prouve eoml/en la grande oïfen théâtres de l'uerre. 3iV0 allemande a déjà décimé les divisions de ba « taille françaises. *** * Berlin. 10 avril. — officiel du soir : —~ Au nord d'Armentières, nous avons pénétré Communiqués des a.rmées alliées dans les lignes anglaises des deux côtés de Warneton. Entre Armenuères et Estaires, nous p 1(J ayril _ oaiciel de 3 heures . avons franchi la Lys sur plusieurs points. auil a cle martiuee par une série d'actions * * locaieb eut.éprises par l'ennemi sur plusieurs Berlin, 10 avril. — Officiel : points du front. Dans la région de Hangard Ceux de nos torpilleurs attachés à la côte en-Santerre, l'ennemi a prononcé hier en fin de Flandre, sô'us le commandement du capi- ue journée une attaque puissante précédée taine de corvette Albrecht, ont copieuse- tl une forte préparation d'artillerie. Lin combat ment boi.ibardé, le 9 avril au soir, les in- acharné s'est engagé puur la possession du stailations" "militaires établies près de La village, qui a passé de main en main ; vers Panne. Les batteries de ia côte ont vaine- 3 heures uu matin, une eontié-attàqùe de nos ment répondu à leur feu. Nous n'avons pas troupes nous a rendu entièiement le village ei aperçu de forces navales ennemies. le cimetière. Au méiue moment, une tentative *** de l'ennemi pour nous chasser du buis de Cas Berlin, 11 avril. — uiiiciel : tel a subi un sanglant echec. A l'ouest de Au cours d'attaques opiniâtres, nos sous-ma Noyqn, l'ennemi n'a pas été plus heureux dans rins ont coulé dans la Méditerranée deux con la région de Suzoy. Là encore, nos troupes oni vois de quatre vapeurs chacun, représentant orisé les efforts de l'ennemi, qui a accru le au total plus de 30,000 tonnes brut, plus un chiffre de ses i ertes sans obtenir de résultat, contre-torpilleur anglais de la classe L, de Au nord-est du mont Renaud, nos reconnais- 050 tonnes. Une torpille a touché un vapeur- sances ont fait des prisonniers et capturé deu.x citerne, mais celui-ci, bien que fortement en- mitrailleuses. Sur la rive gauche de l'Oise, dommagé, a sans doute pu atteindre le port dans ia région du canal, lutte d'artillerie fnter d'Alexandrie Ce vapeur était chargé et, pour uiittente. Au nord-ouest de Reims, nous avons autant qu'on ait pu le constater, armé. Les téussi une incursion dans les lignes ennemies forces de protection qui l'entouraient permet- et fait des prisonniers. Grande activité des tent de croire que sa cargaison était précieuse, deux a; tilleries sur la rive gauche^de la Meuse, Voici les noms de vapeurs que nous avons pu en forêt d'Apremonfet eh VVoevre'dans la ré- identifier : les vapeu.s anglais Saldonha (4,595 gion de Flirey. tonnes brut), Saint-Dimitrion (3,359 tonnes brut;, le vapeur-citerne Onels (5,176 tonnes Paris, 10 avril. — Oineiel de 11 heures : brut), le vapeur italien Sinceriia (1,722 tonnes Sur le front au nord de Montdidier et dans brut) et le vapeu;- grec Princess S-ifla (2,282 ton. la région du canal de l'Oise, la lutte d'artille- nes brut). Le contre-torpilleur anglais coulé rie s'est maintenue assez violente. Aucune ac- convoyait, avec un autre contre-torpilleur, un tion d'infanterie. Nous avons fait une tren grand transporter qui a été également détruit, taine de prisonniers au cours des combats de Le sous-marin a constaté qu'à bord du vapeur la nuit dernière. Journée relativement calme Saint-Dimitrion une détonation s'est produite, sur le reste du front. provenant probablemr x de l'explosion de mu Aviation. — 11 se confirme que quatre nou nitions. veaux avions ennemis ont été abattus par nos ♦*# pilotes les 31 mars, 2 et 6 avril, et un cin- Vienne, 11 avril. — Officiel de ce midi: quième par les moyens de la défense contre A l'ouest de la vallée de Garde et de la avions cette dernière Journée. vallée ï la Brenta nos trou|>es d'assaut ont exécuté d'heureuses opérations. Paris. 9 avril. — Officiel de l'armée d'Orient : Par ailleu:3, rien de particulier à signaler. Rencontres de patrouilles vers Staravina et *** sur la Strouma. Actions d'artillerie dans la Sofia, 9 avril. — Officiel': vallée du Vardar et dans le secteur de Monas- Sur le front en Macédoine, dans les envi- tir. Bombardement des campements bt. tfaras rons de Bilolia et à l'est du Vardar, la ca- au nord-ouest de Demir-Hissar par l'aviation nonnade a été plus violente de part et d'au- britannique. tre que sur le reste du front. Activité mo- *** dérée de l'artillerie dans la valiée ie la Londres, 10 avril. — Officiel : Strouma et au sud de Barakli-Djurnaya.Nos Sur le front de bataille au nord du canal de détachements d'att^ique ont dispersé plu- , a Bassée, la lutte a continué avec acharne sieurs détachements ennemis et ont fait des "ment hier au soir et pendant ' t nuit. Nos tr >11 prisonniers anglais pes tiennent la ligne de la Lave à la Lys et Sur le front de la Dobroudcha, armistice. Violemment engagées sur la rivière ;-rès . e des points de passage à Estaires- et à B^ç: Berlin, 16 avril. — Officieux : Saint-Maur. Sur le front sncT cle* l'attaque," Gi- Le 0 avril, après uno préparation minutieuse, vGî)6h>"T où l'ennemi était parvenu à pénétrer, des divisions allemandes ont pris en surprise, a été repris un peu plus tard par une brillante une offensive sur un front de plus de 15 <ilom6- contre-attaque de la 55® division ; elle a fait, très. En face des troupes allemandes allant a au cours de ce combat dans ce secteur, 750 pri- l'a taqlie se trouvaient deux divisions portugaises sonniers. De boni e heure ce matin, l'ennemi encadrées par deux divisions anglaises, tandis ouvrit un violent bombardement sur nos posi- qu'une troisième division anglaise était tenue 01. tions à l'est et au nord d'Armentières, jusqu'au réserve. Personne sans doute ne s'était atiendu canal Ypres-Comitiès. On signale que le com à uno offensive dans le terra n e<tr -nement dèfa jjat d'infanterie aurait commencé dans la par- vorable qui se trouve au sud d'Armentières. SUfj cette zone Ce le grande vallée est laite de prair es maréca Au sud de la somme, des actions locales genses sillonnée par de nombreux peî.ts ru,s on, , ,ieu ,ijer au soir sur certains points du a et ,è;r9 ? d™s. D; La situation reste sans chan- cette époque de I année le terra n est souvent KGme l. ^ inondé. 'L endroit . on nous avons pénétré dans ios . g ♦ * lignes ennemies est limité au p'~î par la Lys. Londres, 10 avril. — Officiel : i\ l'ouest par la Lavre. au sud-ouest par le caimi Par suite de la collision qui s'est produite le de La Bassée. La plaine s'étend jusqu'aux col 4 avril, un contre-torpilleur britannique a lines dos Flandres, qui l'entourent, et desquelles COulé. Tous les hommes ont probablement on voit émerger au nord, ainsi qu'un donjon, le péri. mont b en connu de Kennall. Il domine louie U» r mi ir7iii iiri~ï iji71 région d'Ypres. Sur les hauteurs de Godewaews- ve.de se profile la silho.ueite du couvent des Trnp • C ffii?a ikiîCÇ'ïtf» pisies. Depu.s plus de trois ans, l'ennemi avait ^ CVCHCHiC •-» UC travaillé à fortifier ses posii ons en cet endroit, ei " en ces derniers temps de nouvelles lignes, situées Berlin, 11 avril : plus à l'arr rc et à l'ouest d Armentières, avaient Le gouvernement allemand a demandé pai été établies. L,e terrain de combat présente pour s^ns-fil l'exécution de l'article 5 du traité de la défense, des avantages ex'raord naircs. Seul un iJjest-LitovsK, qui stipule que tous les navires feu concentrique de l'artillerie pouvait favoriser ,iè la flotte lusse de la Baltique doivent quitter l'assaut de tous ces ouvrages d'art qui, il «u 16s eaux territoriales finlandaises le 12 avril vrai, avaient, à cause de 1 humid té du sol, «t* a„ plus ta,.j ou „jen Mre désarmés. Le Cotl- 'olis étants ; au-dessus du sol. Nous avons encore sfel, des commissaires du peuple a donné des une-'fois brillamment rtaSSî h tenir secrei nos Qj conséquence au commandant de la prtSparat fs. A 4 h. 30 du maan, le bombarde . niSce mont de l'artillerie et la projection de nappée de f° # gaz sur les positions et les batefi.es ennemies ont ! . * * commencé. L'épais brouillard favorisait le tir au 1 Londres, 11 avili . gaz ma's entrava.t pàr contre les ~reconnaissances ; On mande de Pétrograd à 1 Agence Reuter : et rcfi'dait difficile I intervention des aviateurs. • Des navires de guerre allemands croisent A 8 h. 45 du matin, l infanterie s'est lancée à au large d'Helsingstors, qui sera sans doute l'assaut et, deux heures après, la première ligne occupée â bref délai. Les Allemands ont exigé de tranchées " était déjà prise. En dépit des diffi- le démantèlement des fortifications et le dés- cultés considérables créées par I03 accidents et krmement des navires de guerre; les commis- i'état du terrain, toute l'artillerie a suivi l'infau saires russes ont accepté ces conditions. lerie avec une énergie et une rapidité admirables. De-.violents combats se sont engagés pour la pos- Stockholm, 10 avril : session des passages sur les rivières. Les perles , a gUerre civile en Finlande va rapidement ennemies eu morts et en blesses ont été extraor- vers sa fln> La chute de Tammerfors a fait une dinairement «levées Grftco au brouillard épms c,u» ; f0 de lmpression Sur les gardes rouges, a avorté, ja réussite de cette surprise, les perles résistance est brisée. Une 21 mars ; aUS8' "" prompte fuite peut seule sauver les chefs de « la Garde Rouge. On peut s'attendre, pour le Berlin, 10 avril. - Officieu* : ler inai au Cus t,ard; au, retour de rordrf. L'aile gauche du grouoe d armée du Kronprinz ainsi qu'à 1 entrée de 1 armée gouvernementale a pu, dans los journées des 7 et 8 avril, malgré dans Helsingfors. Lors de la prise de Rautu, le tornps détestable et le terrain difficile, déve- 1,800 gardes rouges ont été faits prisonniers. PETITE GAZETTE Et avec ça. madame? Je sais que certains pensent beaucoup de mal des agents des tramways. On leur îeproche d'être peu complaisants, parfois mal embouchés, d'humeur souvent difficile — et le reste. 11 se peut qu'il en existe de cette sorte et même de sorte pire. 11 est bien certain que :-i tous ces agents avaient été élevés, ainsi qu'on dit, sur les genoux de aueique duchesse... iViais qu'est-ce que je vais dire là ? S'ils avaient éié élevés sur les genoux de quelque duchesse, ils n'auraient vraisemblablement jamais pensé à se hisser, même, comme voyageurs, sur une plateforme de tramway, et peut-être bien sera.ent-ils de l'Académie française. Il faut les prendre comme ils sont, en tenant compte de l'éducation qu'ils ont — ou qu'ils n'ont pas ieçue, en tenant cqjfcpte plus encore des conditions dans lesquelles ils travaillent et qui, fichtre! ne sont pas pour leur faire voir ia vie en rose à tous les moments de la journée. Ne dites pas qu'en prenant leur défense je prends en même temps la défense des employés de nos magasins d'alimentation, par exemple, et que par le fait sont excusées et justifiées toutes les vexations que ces derniers nous font subir. N'oubliez pas que ceux-ci appartiennent à une autre couche sociale, à laquelle on peut demander un tantet plus d'entregent, et qu'au surplus ils exercent dans des conditions beaucoup meilleures — au chaud quand il fait froid au frais quand il fait chaud — que celles dans lesquelles travaillent les agents des tramways. Je voudrais bien vous voir un peu à leur place — pour voir! - vous qui, à tout pro pos et hors de tout propos, leur jetez la pierre, qui relevez à leui charge tant de faits à l'origine desquels se trouve plus "Souvent nu'., son tour votre mauvaise humeur propre. Vous êtes de mauvaise humeur? Pourquoi? Parce que vous êtes pressé d'arriver au but, parce que vous avez dû parcourir au ?a*op nue dis tance de dix mètres pour attraper ce tram-ci, parce que vous étouffez sur la plaie-forme, parce qu'un monsieur vous a marché f ur le pied à l'endroit précis où certain cm- . 'accuse en relief, parce que le bord du chapeau de cette dame vous agace et vous oblige à des contorsions désagréables, parce que. étant en retard pour avoir raconté trop de bêii. es au cabaret, vous redoutez l'accueil que vous fera votre ménagère... Le receveur, lui, n'a aucune de ces multiples raisons d'être de mauvaise humeur, et s'il en a d'aventure qr ;it'une — soit qu'on lui ait écrasé les pieds, que la plume raide du chapeau de la dame ait failli l'éborgner — il a tellement l'habitude de ces petites choses-là qu'elles ne peuvent, ni en gros ni en détail, l'émouvoir. C'est son lot — qu'il connaît — son loT de chaque jour, et il faut vraiment que vous passiez toutes les bornes pour l'extraire de sa ; etite philosophie et pour l'amener à vous sortir parfois un boniment qui vaille réellement que vous vous en plaigniez. Voilà bien les réflexions que je me faisais hier, à bord de cette voiture « « liocoial t ù j'avais pris place. Une dame, assise à mon côté et encombrée de paquets, pria le. rece veur, gentiment du reste, en lui demandent son ticket, de lui faire le change d'un billet de 20 mark. Le receveur, galamment et sans qu'il y fût obligé, marcha comme un seul homme. La dame compta et recompta les petits billefs et la monnaie, enfourna le tout dans sa sacoche, puis : — Receveur, vous ne pourriez pas me dire l'heure, s'il vous plaît? — Il est quatre heures vingt-deux, Madame l Et encore, trois minutes après : — Receveur, quel est donc le nom de la rue où le tramway vient de s'arrêter? — Rue des Eburons, Madame. Et deux minutes plus tard : — Receveur, j'ai oublié le nom de l'arrêt où je dois descendre. Vous ne vous rappelez pas? Par bonheur, Je receveur avait retenu le nom de l'arrêt et il le dit.Mais pourquoi ne s'empêcha-t-il pas d'ajouter : — Et avec ça, Madame ?... Evidemment, il aurait pu s'abstenir... .Vais était-ce à ce point méchant que la dame nul se fâcher et s'exciter jusqu'au seuil de la crise ne. veuse? Et que tous les voyageurs — *auf votre serviteur — se crussent obligés de clamer en chœur leur indignation au receveur ? Vous en penserez ce que vous voudrez : j'ai trouvé la réponse de cet homme, venant se greffer sur tant d'actes de complaisance, plutôt « rigoJotte »... La tiche médicale. Des corps savants, des médecins pratiques emploient leurs iois.rs relatifs a chercher a ;j.etlr« au point cerlaures questions utiles. L une de çelies-ci est l'institution de la fiche mêd.cuie, destinée à accompagner l'être social pendant . la durée de son existence et a fuc.u:ter, j-ar ses renseignements suiv.s, le traitement des ;:i"iec-tions qui peuvent l'atteindre au cours de sa vie; Un premier pas a élè fait dans ce se ri-, •^mmo on sait, par l'institution de la iiche samtiiiit- scolaire. Celle-ci mentionne le résultul de i .wmuea des sens et de quelques organes des ecoiic-r^ i*. nez, tes yeux, les ore.lles et la gorge. L e.\îjuieu ne vise qu a constater l'élai de i êulant an p-jun de vue pédagogique, c'est-a-dire quant ju m-.-J* d'enseignement qui lui est applicable. Uj.i-u eir« placé loin ou près du tabieau ? Entend-il le maître Y Les voies respiratoires sonl-e.ies .io:ei, etc.! Cet examen n'a heu maiheureusemeni, en pra tique, qu'enva-on tous les deux ans. On le commence à l'école primaire. Eu reahlé, il faudra»; le faire débuter des le jardin d'enlunis. Los iiciira resient dans le bureau de ia directrice, ou :^s pro-lesseurs peuvent venir les consulter. Mais, ci: gé. néral, ils négligent de le faire. On estime que la liche devrait passer a ecoU en école,' s'.i y avait ueu, avec i'é.eve. lilie devrait, en outre, consigner les maladies sucv* nues. L'enfant a-t-il les oreillons, une lièvre typhoïde ou toule autre affection ? La iiche ne le mentionnera pas. Pourquoi? La liciie acounre, avec les mentions qu'elle renferme, est donc plutôt exclusivement physiologique que sanitaire uu médicale. Bref, la liebe scola.re est entrée en pratique sans que l'on ail 1 air de songer bien sérieusement encore au parli à en tirer. Quoi qu'il en soit de ce premier pas, de <a noua sommes conduits à l'institution la iiche de* aduites. Ce-ie-ci serait d'un établ.ssement 1res simple. On sait que les médecins soigneux inscrivent sur leur carnet une sorte de petit procès-verbal de ia visite de chacun de .eurs clients après la consuhation. Ils recourent à ce mémorandum à l'occasion, cinq, dix, quinze aimees plus tard, pour »e même malaue. A plusieurs années d'intervahe, un médecji peut, en outre, changer de méthode, et ii peut être utile de tenir compte de la méthode employée antérieurement Mais il y a plus. Un meuecin meurt. Que deviennent ses notes? Eues demeurent chez lui sans destination. Celui qui était client de ce médecin se voit forcé d'en adopter un autre. A un moment donné, le client se trouve avoir une rechute de la maladie traitée il i a dix ans par son premier médecin. Le client pensera quelquefois à rappeler les ma.adies qu'il a eues, .jue i lit opération lui a été faite, tei traitement appliqué Mais, la plupart du temps, il n'y pensera pas ne saura même pas au juste le nom de son affection antérieure. Il faudrait que, pour parer A -et inconvénient, les notes du docteur deluni pussent être communiquées a son successeur. Mais cela n'est pas dans ies coutumes. On souhaiterai» actuellement une réforme sur ce po nt. On voudrait voir les notes médicales obligatoirement tenues à jour, très clairement, et en état de i-a.->set intelligiblement du feu docteur à son client. Celui* ci resterait donc détenteur de sa fiche médicale et il n'y aurait là aucune atteinte portée à la discrétion professionnelle. La même innovation serait préconisée pour lea dentistes. Ceux-ci ont imaginé des feuilles illus-

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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