La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 21 Juni. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/w08w95268h/
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LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION Si, M&nt&gne-aux-lïer'bes-T'otagères, BRUXELLES BUREAUX : DE 9 A 1" HEURES Uos. MORESSÉE Directeur JOURNAL QUOTJDiEN ■ E NUMÉRO ! 10 CENTIMES f La petite ligne ......... fr. Q.fl-3 ! Réclame avant les annonces . ; . . . 1.00 Corps du journal ........ .s 4. OC Faits divers ......... „ . 3.00 j Nécrologie 2.00 U GUERRE " 322e jour de guerre Dans le but de contrarier à l'extrôme îa ?econcentration des forces russes sucoessivo-[ ment refoulées à 20 kilomètres à l'ouest de I Lemberg, sul- la ligne Narol Miasto-MagieK row-Grodek-Ko\varno, l'armée von MaekeiL-een développe sans répit son mouvement os^ fonsif. Il se révèle nettement que ce mouvement poursuit deux objectifs différents. Les corps d'armée qui, par le nord do Sienawa, 6e sont avancés en territoire russe, n'ont pas uniquement pouf mission do protéger oontre des attaques do flanc les forces qui marchent vers l'est de la Galicie. Ils visent d'abord manifestement à obliger à la retraite les Russes qui ont réussi à se maintenir sur la rive gauche du San, et sans doute mêuno ensuite, par voie de répercussion, ceux qui occupent le sud de la Pologne à gauche do la Vistule. Menacés de so voir encerclés, les premiers se sont repliés sur la ligne Zapuscie-Ulanow : ils devront encore accentuer leur recul s'ils ne parviennent pas à enrayer la poussée vers le nord des Austro - Allemands que nous\ avons trouvés hier sur la ligne nord de Krzes&ow-TarnogTOd. Or, les Auistro-Alle-mands doivent disposer de forces considérables, puisque bicai loin d'avoir été maîtrisés comme nous nous y attendions hier, ils ont, à 10 kilomètres au nord-ouest de Krzeszow, occupé Ulanow, tête de pont importante située au confluent du San et du Tanevv, et) qu-'à l'est do cette localité ils ont réussi à rejeter les Russes au delà du (Tanew. * * • * * * Tendant que cette manœuvre so dévelop;' pait de son côté, l'armée von Mackensenï qui a pour but de reconquérir la partie de\ la Galicie encore occupée par les Russes, s'est attaquée aux positions qui couvrent Lembsrg. Vienne annonce que Grodek, qtii en est le centre, est tombé aux mains des Austro-Allemands. Cette ville forte, qui compte une dizaine de milliers habitants, était au pouvoir des Eusses depuis les premiers jours de septembre 1014. A 18 kil6^ mètres au sud do Grodek, Komarno, sur la» Were~zyca, a été également prise par les troupes du général Bohm - Ermolli, dont k flous savons que l'action a facilité à l'armée von Linsingen la reprise d'un mouye-m -nt offensif destiné à refouler sur le Dniester supérieur les Eusses qui, sur là, ri o droite du fleuve, avaient gagné du terrain entre la Tysminieca et la Strij./ Plus au sud-est, les Eusses conservent l'avantage de l'offensive contre l'aile droite de l'armée Pflanzer-Baltin, qui résiste à leurs attaques violentes et répétées. Tandis que l'activité des belligérants ne ainsi que croître en Galicie, les op6 rations sur les autres sections du front en lïussiô ne font toujours que maintenir leur allure combative habituelle. ♦ * ♦ Sur lo front dans l'Ouest, où les Français Consolident leurs avances au nord d'Arras et dans les Vosges, la journée du 18 a été comparativement moins chaude. il en est de môme sur le front austro-italien, où l'on note un ralentissement des hostilités : ce ralentissement toutefois no peut, à notre sens, ^ip^ft'e^éfîK^Serë. -*IllRïlTIOiJi 11 I!OMÎI ^aint-Hrice, le collaborateur du ,,Journal'' tle Paris, chargé dë~ l'àhàryse- Tics qrTestietw* de "^>oTîliquo internationale, ]>ublio sous le un artieto foiV "Sng^^t ?or£~p^cTér^'^qu^n nous satura gré do reproduire : — Nous a vous dit avec quelle prudence il convient d'accueillir toutes les informations relatives à l'intervention éventuelle de. la Roumanie. Jamais ces avertissements7, n'ont été plus do circonstance qu'en présence ues nouvelles qui tendent à accréditer des impressions tout à fait inexactes. C'est d'abord un télégramme de presse italien : ,,Milan, 15 juin.— On télégraphie de Bucarest au „Secolo" : „M. Poklewski, ministre de Russie, a été reçu en audience par lo roi. On attribue une importance considérable à cette entrevue. ,,Les ministres se sont réunis longuement en conseil chez fil. Bratiano. Les présidents, du Sénat et de la CTRnnbre ont pris part à la délibération. „Aucun communiqué officiel n'a été publié relativement à ces débats, mais les jour* II aux généralement bien informés annoncent que les choses vont bien, et l'état d'esprit est en général satisfaisant. Dans tout 1e pays, le public reste calme et aucune agitation ne règne qui puisse indiquer la situation véritable." Cette nouvelle appelle une double réserve. D'abord, elle donnerait à penser qti'nn progrès a été réalisé dans des pourparlers qui, en réalité, sont depuis plusieurs semaines etationnaires. Fait plus grave, le télégramme tend à déplacer l'axe un problème. A le tire, on croirait que la Eussio prend l'initiative de faire de nouvelles propositions à la Roumanie. Or, la situation est exactement inverse. Le gouvernement du tsar est ï.116 à l'extrême limite des concessions pos-ïibîes. Il no pourrait s'engager davantage ians la voie des réclamations la monarchie danubienno sans léser gravement les Iroits de la Serbie déjà mis à une rude -preuyo dans d'autres négociations. Tout-progrès des ponrparles russo-roumains dépendra des propositions du gouvernement i Je Bucarest. Celles-ci ne so sont pas encore ï produites. ^ flue^ point sont prématurées es déductions que tire le télégramme suivant : ,,Bucarest, 13 juin (retardée dans la trans-uission) . — Dès que l'entente sera faite avec a Russie, i c-tat-major roumain s'entendra >vec les étais-majors des alliés pour entrer I en action en parfait accord avec les Etats | de la Quadruple-Entente. \ La police a pris des mesures énorgiques î pour empêcher les manifestations des socialistes, fomentées par l'Allemagne, en faveur du maintien de la neutralité de la Roumanie." * Considérée isolément, cetto dépêche est «parfaitement anonyme. Elle annonce. que la ! Roumanie, mobilisera lo jour où elle sera ^écidée à intervenir, ce qui est un simple ^ruisme. Les mesures prises par les autorisés «f^miaines contre les excès de la propagande allemande n'ont rien de plus décisif. s Eépétons encoro uno fois que l'action de s Roumanie est dominée avant'"tout" par (les considérations militaires sur lesquelles! donx faits seulement pourraient exerce? use influence : une grande victoire russe au le iforcement des Dardanelles."' / SURFER Cherbourg, 18 juin : Au large de Cherbourg, le torpilleur français ,,331" a été abordé par le vapeur anglais „Arloya". Le torpilleur ,,337" et le vapeur danois ,,Sjold" se sont portés au secours du torpilleur abordé. Six hommes de l'équipage se sont noyés. Londres, 18 juin : Le ,,Lloyds" annonce que le vapeur ,, Cocos", qui se rendait à Leith chargé . cle bois, a été torpillé dans la mer du Nrord par un sous-mapn allemand. L'équi-page a été sa jjp^g^îE^TURCQ^mpRE La frontière donnée en 1913 à la Bm^ garie par le traité de Constantinoole est, au moins sur un point, singulièrement dé- • fectueuse : elle englobe dans la Bulgarie le port do Dédéagatch, sur la mer Egée, mais le territoire à travers lequel passe le che min de fer reliant ce port au reste des pays bulgares est resté ottoman. Il en résulte que les communications de la Bulgarie avec la mer Egée se trouvent sous la dépendance des Turcs. On s'est fréquemment plaint à Sofia de ce que le trafic a été gêné, retarde, arrêté, mémo par les Turcs sur ce chemin de fer. Depuis longtemps les Bulgares .désiraient obtenir le territoire à travers lequel il pas«<. La chose est difficile, puisque cette voie ferrée traverse un des faubourgs d'Andri uople. Il semble cependant que la Turquie, fort désireuse d'éviter que la Bulgarie ne se joigne à ses ennemis, se soit résignée à ce sacrifice. On annonce, en effet, que des négocia^ tions, engagées entre Turcs et Bulgares sous les auspices de la diplomatie austro-allemande, sont près d'aboutir à la cession à la Bulgarie de toute la rive droite du cours inférieur de la Maritza, y compris le faubourg d'Andrinople qui s'y trouve. Cette cession mettrait en territoire bulgare tout le chemin de fer do Dédéagatch à Mustapha-Pacha. — C'est une nouvelle, dit le „Matin" de Paris, qui étonnera les personne^ qui se sont trop pressées de croire la 'Bulgarie à ia veille de se joindre à la France, l'Angleterre et la Russie contre la Turquie, tëlle no surprendra pas, par contre, ceux jqui avaient suivi d'assez près les événements pour se rendre compte de la politique fimbigue dont le gouvernement de Sofia ho veut pas encore se départir. ,, Quant à la cession de la rive droite de • ta Maritza, elle ne saurait évidemment assurer les bonnes relations de la Turquie ivec la Bulgarie qu'aussi longtemps que Oes deux puissances croiront prudent de*.se ménager. Quand la balance penchera décidé-1 ment du côté de la Triple-Entente, on verra sans aucun doute la Bulgarie réclamer J toute la Thrace, au moins jusqu'à la ligné 1 Enos-Midia, tandis que si, par impossible,' . la Turquie et ses alliés se tiraient d'af- I ^es Turcs réclameraient la^-tfive droite j de Maritza, et môme quetoffe chose de ! plus." Sfe V •- Les Faits du Jciar En Hollande, le comimandant en r.hef des armées de terre et de mer a publié le communiqué suivant : ,,11 paraît encore fréquemment dans la presse des articles ayant trait à la contrebande, sur nos frontières, et dans lesquels on exprime la crainte de voir par là notre neutralité compromise. ,, Comme on l'a déjà fait remarquer dans les journaux parus vers le 12 mars, les tentatives d'exportation clandestine do marchandises n'ont aucun rapport avec une violation do neutralité. En effet, d'après les traités internationaux, les habitants d'un ipays neutre ont lo droit do faire du corn-'nterce avec les habitants des pays belligérants. Ils s'exposent seulement) à voir leurs marchandises confisquées. ; ..Le seul but des prohibitions en matière d'exportations esfc d'assurer, en vuo de l'intérêt national, qm les stocks de réserve restent intacts. Selon les conventions internationales, aucun des belligérants n'a le droit d'exercer une pression quelconque à ejeî) égard." I | La main à la pâte. Les boursiers les plus fashionables Londres ont trouvé un moyen original et patriotique d'utiliser leurs loisirs ° dominicaux.| Délaissant les plages à la mode et les ; rives verdoyantes de la Tamise, sur lesquelles, naguère, ils aimaient à passer le jour du Seigneur, ils so dirigent tout simplement vers 1:arsenal de Wolwich. Ils pénètrent dans la formidable usine d3 munirons, revêtent une cotte d'ouvrier et s'emploient jusqu'au soir on qualité de miv ; uèuivres. U'ous ceux qui comprennent ainsi leur I / devoir ont formé une association : la Bri-§ade des volontaires des munitions. Il es fort bien porté dansi faire partie. j La question de la canalisation de la .Jouso limbourgeo'ise, qui est d'une" luipor fenco considérable pour les armateurs eommo pour les commerçants néerlandais, vient d'être résolue par la première Cham •bre, après do longs débals provoques pai ,4e chiffre élevé, qu'avait prévu M. Régout ^ninistre du Waterstaat,pour l'exécution des :travausx. Il avait annoncé, en effet, que_ le; I dépenses, probables s'élèveraient à 100 mil ; lion'S"ÏÏo florins. Après revision des devis, cotte somme o été réduite à 88 millions do florins. Dans ces conditions, lo projet a été voté à l'unanimité.Le gouverneur-général en Belgique vient do décider que le siège do la Centrale do^ charbons, établi jusqu'ici à Anvers;—sera transféré dès ce jour à Bruxelles. Seront nommés conseillers do l'administration : MM. Mid&mdbrf, directeur de mines, et Ilaniel, chef do l'administration civile du Ilainaul. Les habitants do Bois-le-Duc ont eu, vendredi dernier, leur pêche miraculeuse. A la surface des multiples cours d'eau qui baignent la ville flottaient des bandes de poissons plongés dans la torpeur. La. cause de ce phénomène singulier résidait dans le fait que les fossés dont la ville do Tilbourg est entourée et qui reçoivent les eaux sales provenant de diffé rentes naines, avaient débordé par suite des récentes ondées: l'eau contaminée s'était répandue ainsi dans lo Dommel, rivière qui baigne Bois-le-Duc. Les poissons furent plongés dans la torpeur par la présence des eaux polluées, à tel point qu'ils n'eu rent plus la force de remonter la rivrro et furent entraînés par lo courant vers Bois-le-Duc. Les habitants do cetto ville profitèrent de cetfp abondance do poissons, qui quoi qu'étant incapables do nager, n'en étaient pas moins propres à la consommation; aussi jeunes et vieux puisèrent sans répit dans cette masse flottante au moyen de seaux, de paniers et même de ou veaux. Des mil liers de kilos de poissons furent capturés; certains pêcheurs en avaient pris des bar ■ mes pleines. I-C5 applications de la météorologie à la guerre ne remontent, pas bien loin. Pondant la guerre do Crimée, la tempête du Î4 no vembre 1854 causa la perte du vaisseau d..' combat français „JIcnri IV" et démolit 1 camp do Balaklava. Ces ravages attirèrent l'attention du ministre de la guerre fran ;ais, M. Vaillant, sur la nécessité d'être renseigné autant que possible sur la direction des vents en Europe. Le ministre demanda au directeur do l'Observatoire de Paris, lo célèbre Leverrier, de faire une ctiide approfondie do ce.te tempête de novembre. Leverrier euvoya une circulaire aux astronomes de tous les pays pour les plier de lui communiquer toutes les obser-vîtions qu'ils auraient pu faire sur 1 état dé l'atmosphère dans la période du 12 au/ 1(| novembre. jA la suite des observations ainsi recueilt ii);s les directeurs des observatoires euro-|£cns s'entendirent pour dresser des cartes Météorologiques basées sur les renseigne riients qu'ils échangeaient. Pour le moment, i| est vrai, ces cartes ne peuvent être éta taies avec tout lo 6oin qu'il faudrait, parco (|uo la guerre a interrompu les communiea-§ons entre les observatoires des différents pays. A l'aide des renseignements venant les pays neutres et des capitaines de na-|ires entrant do l'océan, on dresse cependant des cartes météorologiques assez com-t4jl|tes potu' lo centre de i Europe. .Ce ne sont pas seulement le.s chiensMes s®vices do santé et les pigeons voya^urs qui sont englobés dans les grands organismes de la guerre actuelle, mais il y a encore bien d'autres animaux qui ont dû so mettre au service des armées en campagne. Dans l'armée allemande, un éléphant, do Hagenbeck est adjoint aux soldats pour les travaux en forêt. La mule est employée dans les aimées italiennes et autrichienne, aux prises sur I'Isoium et-dans les ALpes, et sert au transport des car nons et aussi comme monture. Dans l'ar-f mée belge, des chiens ont été dressés à traîner les mitrailleuses. Chea les Autrichiens, on se contente d'atteler les chiens aux charrettes qui nortent la grosso caisse. Des chats, sont employés, sur l'ordre du ministère de la guerre prussien, à la chasse aux rats et aux souris dans les magasins d'approvisionnements. Dans l'armée française, les turcos portent même des chats dans leurs sacs, parco qu'ils sont regarues par les Africains, encore pénétrés des superstitions do la vieille Egypte, comme dos bêtes sacrées qui servent do talisman. Les équipages des sous-marins anglais emmènent des souris .blanches, parce que celles-ci sont très sensibles à l'évaporation des gaz délétères et qu'elles avertissent les hommes par des cris aigus du danger d'empoisonnement. ' Le» combat5» def nuit jouant un grand rôle datfis la guerre actuelbe,on 6'cst pourvu dans toutes les armées d'appareils multiplet pop- éclairer le terrain et les positions de ïjfnnemi. On so sert particulièjiefinent do ptojecteura, de fusées, de bombes et d'obus lunrrneuS. ' *-• ' Les projecteurs sont cmpkiyâs d'abord pour faire reconnaître la nature du terrain, les routes et les positions des troupes ennemies, puis pour troubler les dispositions de l'adversaire en lui envoyant ~ des rayons aveuglante, enfin pour paralyser lo fonctionnement des projecteurs ennemis en croisant leurs rayons. On peut cependant, encore créer par les Êprojîcteurs une espèce de cône lumineux, i qui produit l'effet d'un voile épais couvrant! la marche en avant d'une troupe. Les pro- : lecteurs peuvent aussi émettre des signaux télégraphiques. ( La fusée lumineuse est lancée par une arme à feu. Un parachute y est accroché. On piouù éclairer le terrain par une de ces fusées dans un périmètre de 500 à 600 mètres; lo parachute fonctionne aussi comme réfle-oîmir en répandant un cône lu-oiineiva au-ttessous de* lui. La durée do l'éclairage par une fusée est de quarante secondes environ. L'obus luimincux est lancé par des canons et peut être projeté à plusieurs kilomètre/. 11 ressemble à un shrapnoll, mais, au lieu de balles il sème en éclatant des corps lumineux pourvus de parachutes qui se dépiiient à l'explosion. La durée lumineuse est de plusieurs minutes. La? bombes lumineuses sont jetées des aéioplanias. Elles éclairent le terrain à 1,000 mètres avec l'intensité do 50,000 bougies trois ou quatre minutes durant. Les petits évacués des Flandres. Un convoi de 519 petits Flamands, comprenant 313 garçons et 20G fillettes, est arrivé hier matin à la gare du Nord, à Paris. Les enfants, venus en grande partie de la région do Eamscapelle, ont voyagé sous la conduite de huit instituteurs et de vingt-deux religieuses. Leur santé est parfaite. Ils seront dirigés, après avoir séjourné au séminaire de Saint-Sulpice, à l'œuvre du Secours de guerre, sur les différentes colonies scolaires fondées pour eux à Grignou, Fontenay-aux-Roses, Versailles, Saint-Ouen. La plupart de ces enfants ont leurs parents qui tiennent à rester dans les fermes qu'ils exploitent. Le travail agricole ne peut se faire en plein jour, étant donné que les terrains à cultiver so trouvent sur la ligne de feu, où la mitraille fait rage. Mais nos fermiers travaillent la nuit, au clair de lune, à la besogne sacrée. Dans lo seul canton do Dixmude, qua- 1 rante écoles sont actuellement ouvertes. Il i 'y en a à 12 kilomètres de la ville do Dixmude ; en un point du front, on cite même une école qui se trouve littéralement sur la ligne de feu. Comme les locaux manquent, on fait la classe aux garçons le matin, et aux fillettes l'après-midi, dans les mêmes salles. Néanmoins, il est préférable que les petits écoliers soient mis hors de tout danger, et l'on continue d'organiser leur exode en France. Un spectacle émouvant dans un hôpital do la Croix-Rouge. A Abbeville, un blessé se mourait et demandait les derniers sacrements. Le prêtre-infirmier do la salle était sorti. Le blessé avait comme voisin de lit un prêtre-brancard ior très gravement atteint d'un éclat d'obus à l'épaule. On approcha les deux lus, ot le curé donna à son camarade moribond l'absolution. DÉPÊCHES DIVERSES Lisbonne, 18 juin : Le Conseil des ministres a décidé de maintenir sa démission collective. Le nouveau président de la République, M. Théophile Braga, a chargé M. José Castro de former le i^y.ueatt ^«kbinet. Londres, 1S juin : / Les journaux annoncent que le Parlement actuel, dont les pouvon-s expirent en 1910,. sera prorogé d'un an. •—. ■i. i i i i " twim orf Londres, 10 juin : - • —^ i il**5 Lo monde do la finance espère que le nouvel emprunt de guerre anglais sera du typo 4 p. c. et sera émis au cours de 98 au 09 p. c. Au sujet do cet emprunt, le „ Daily Telegraph" écrit : „Lo nouvel emprunt doit être offert à la petito épargne. Jusqu'à présent, les fonds nécessaires à la guerre ont été fournis par Les grandes firmes du marché monétaire, jiri so sont contentées d'un intérêt de j 1/2 p. c. Le nouvel emprunt doit donner un intérêt plus élevé." f ♦ * Athènes, 18 juin : On mande de /Corfou que des rebelles ^lpanais ont jeté trois bombes sur Durazzo : l'une d'elles est tombée 6ur lo toit de la légation grecque ; uno autre est tombée sur ia cathédralo grecque. Paris, 19 juin : jr _ 'v Lo lieutoaut-ayiateur anglais Warneferd ^'olaafc hier, à 4 h. 1/2 de l'après-midi, ans, lessus du champ d'aviation de Bue, à une'1' îaùtour d'environ 250 mètres, lorsque 6on itfpareil s'est soudainement effondré sur le ioT pour des raisons restées inconnues. Au noment où les secours sont arrivés, le Heu-^aan'. et lo p.^SMgcr américain qui l'acoom liguait avaient expiré. Les deux cadavres mt". été transportés à l'hôpital do Versailles.Cet \ événement tragique a provoqué une grande émotion dans les milieux civils eu* niUtanœs. / Ijo lieutenant Warneford était âgé/'do \> ans et'son «passager, M. Black Ne-edham, jn journaliste américain, avait^S^ans. Bàle, 19 juin : Jeudi soir, deux avions français ont sur-rolé les positions allemandes dans la val-ée de la Lauch et se sont avancés jusqu'au-dessus de Guebwiller. Au retour, ils >nt été forcés d'atterrir dans les lignes allo-nandes.Un sergent et un lieutenant qui se trouvaient dans un des appareils cont sains et >aufs. I^e capitaine et le lieutenant qui ee iouvaient à Ixird de l'autre ont été retrouvés grièvement blessés - et sans connaissance sous leur aéroplane. Amsterdam, 10 juin : Les autorités militaires néerlandaises ont léeidé d'accorder dos congés aux militaire"^, jui doivent aider à la récolte des foins. «j * * i Paris, 19 juin : Ijq „Temps" annonce que les travaux ce].aratoires d-vs ^i^^^dLjrevision, pour a classe dé 1017, (ont terminés. La révision sera tér^n^fi^ans toute la France lo 3 juillet in'ociiain. fr(TTr*it>es, 18 juin : - ^ D'apiès uno communication faite à la Chambre dos Communes par l'Amirauté, le )ort do Livcrpool est encombré de navires. ,o 10 juin, 59 vapeurs étaient à l'ancre, Lttendanfc de pouvoir se placer à quai. Uno ommlssion a été nommée pour examiner es mesures A rendre. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands 'Berlin, 20 juin. — Communiqué officiel de ce matin ; Théâtre de la guerre à l'Ouest. | Au nord du canal de La Bassée et sur !è front au nord d'Arras, nous avons repoussé do façon sanglante de nombreuses attaques partielles de l'ennemi. En Champagne, un détachement français qui attaquait près de Pertlies, après l'explosion d uno mine, a été détruit par notre feu. Des entreprises françaises contre nos avant-postes de la forêt de Parroy ont provoqué des combats locaux, dans lesquels nous avons conservé la supériorité. Dans les Vosges, Munster a été violemment canonné par les Français. Do nouvelles attaques françaises dans la vallée de la Fecht et au sud de cette localité 6ont restées sans résultat. Une escadrille d'avions ennemis a jeté des bomljes sur Iseghem, en Flandre, sans occasionner dos dégâts d'ordre militaire; un do ces avions a été descendu par notre feu et plusieurs autres 'ont été contraints à une rotraite rapide. Un avion ennemi a été également descendu près do Vauquois, dans la Champagne.Théâtre do la guerre à l'Est. Des attaques russes contre nos lignes dans la région de Shawlcn et d'Augustow ont été repoussées. Des attaques de certains de nos détachements nous ont permis de prendre les positions avancées de l'ennemi près de BVidt-Brzsicki et Zalicoic (ouest de la route Przasnysz-Myszymec). Théâtre de la guerre au Sud-Est. Au sud de la Pilica, les Jrp.upes du général-colonel von "Woyroch ont pris, dans ces derniers jours, plusieurs positions avancées de l'ennemi. Les armées du général-colonel von Mac-kenson ont pris les positions de Grodek. Ilier, à la pointe du jour, des troupes allemandes ot le corps du feld-maréchal lieutenant von Arz sont passés à l'offensive contre les lignes ennemies solidement fortifiées. Après des combats acharnées, presque toutes les tranchées russes se succé dant sur plusieurs rangs le long du front do 35 kilomètres, qui va du nord de Janow jusque Huta-Obedynsko (sud-est de Rawa-Ruska), ont été prises d'assaut l'après-midi. Vers la soirée, l'ennemi était rejeté jusquo derrière la grand'route de Zolkiew (nord de Lemberg) -Rawa-Ruska. Sous la pression de cette défaite, l'ennemi s'est également retiré cette nuit de ses positions adjacentes entre Grodek et les marais du Dniester, serré de près par les troupes austro-hongroises. Entre les marais du Dniester et son confluent avec le Strij "l'ennemi a évaoué la rive sud du fleuve. ♦ * * Vienne, 20 juin, 10 heures. — Officiel : Rejetés de leurs positions sur la Weres-zyca, sur tout le front, les Russes ont commencé à 3 heures du matin une retraite générale. * * ♦ Vienne, 20 juin. — Communiqué d'hier : Front russe. La bataille de Galicie, continue. Les armées alliées enlèvent aux ennemis une à une leurs positions do défense qui se touchent sur la Wereszyca et au nord. Elles ont pris Grodek et Komarno. Sur le front nord, l'ennemi a dû évacuer la rive sud du Tanow. A près un violent combat, nous avons oceupé Ulanow. Au sud du Dniester supérieur, l'offensive des Alliés progresse. I>e groupe est de l'armée de Pflanzer a de îouveau repoussé plusieurs attaques des l usses en *eur infligeant des pertes sanglantes.Front italien. Sur le front de l'Isonzo et sur la frontière de Carinthie, aux dernières attaques haines et meurtrières des Italiens a succédé |in calme relatif, interrompu seulement par |les escarmouches et des canonnades iso-•ces. Hier après-midi, uno nouvelle attaque lie l'ennemi près de Plava a été arrêtée s lès le début par le feu de notre artillerie. Jans la région-frontière du Tyrol, nous wons repoussé toutes les tentatives de quel-pies détachements italiens qui voulaient s'emparer des défilés à l'est de la vallée de Passa. L'ennemi a cessé ses vaines attaques contre les plateaux de Folgaria et de Lavarone. Dans les quelques localités ,,dé-ivréos" de la région-frontière, les Italiens tyrannisent les habitants en prenant des otages ei en recourant à de brutales mesures de contrainte. • * » Vienne, 10 juin. — Officiel de l'amirauté : Avant-hier et hier, plusieurs de nos croiseurs et torpilleurs ont entrepris une croi-sièro à la côte italienne, depuis la frontière de l'Empiro jusqu'à Fano. Ils ont canonné et enaommagé les sémaphores de l'embouchure du Taglimento et de Pesaro, ainsi que les ponts de chemins de fer de Rimini sur le Metauro et sur l'Arcila. Un vapeur italien a été coulé et l'équipage sauvé.Ton s les navires autrichiens sont rentrés indemnes.. * l Communiqués des armées alliées | Paris, 18 juin, j— Officiel de 15 he^y^-t*^ / Il n'y a rien à ajouter au eommuMyué fu-'hier 6oir. w „ * * Paris, 18 juin. — Officiel de 23 heures : Dans le secteur au nord d'Arras, la jour-nôa a été marquée par un violent duel ■Vartillorie. Notre front ne s'est pas modifié; nous avons conservé le terrain gagné. En Alsace, nous avons consolidé les positons conquises le 17 et continué à progresser. Nos patrouilles ont atteint, vers la fin de la journée, les lisières de Mefceral. Nous avons gagné du terrain sur les deux rives de la Fecht et nous tenons sous lo feu do notre artillerie et de notre infanterie les communications de l'ennemi entre Metzeral et Munster. Nous avons fait des prisonniers, pris des mitrailleuses et une grande quantité de matériel, notamment des fusils et des cartouches. Sur lo reste du front, rien à signaler. * * Ijondros, 18 juin. — Rapport du maré-, chai sir John French : Los combats sur les parties nord et sud 10 notre front ont continué le 10 avec la coopération des troupes françaises. A l'est d'Ypros, toute la première ligne des tranchées ennemies est restée entro nos mains, malgré deux violentas contre-attaques, qui ont été repoussées avec do fortes pertes pour l'ennemi. Nous n'avons pu nous maintenir dans la deuxième ligne des tranchées ennemies. A l'est do Festubert, nous avons légèrement progressé. * * * Rome, 18 juin. — Officiel du grand quartier général : Pendant la nuit du 17 et dans le cour rant de la journée suivante, l'ennemi a 'enté d'ébranler, par le feu de son artïllfe-rie et par de petites attaques, quelques-unes de nos positions avancées dans la région du Trentin, du Tyrol et du Cadore. 11 a été repoussé par le feu do notre artillerie.En Carinthie, nous avons continué notre fou contre la forteresse de Malborgetho. Sur le front de l'Isonzo, lo combat autour de Plava prend une grande extension. Des batteries do la marine ont bombardé l'artillerie ennemie postée près de Duino. Pendant la nuit du 17 juin, tandis qu'un hydroplane procédait à la destruction de la garo do Divaccia, nos dirigeables ont survolé le territoire autrichien et ont bombardé efficacement, paraît-il, les positions , ennemies sur lo monte Santo et les retranchements établis en face de Gradisca. Ils s ont également endommagé la gare d'Ovcia-draga, sur la ligne Gorz-Doruberg. Ils ^ sont rentrés indemnes. * * * Pctrograd, 18 juin. — Officiel du grand état-major général : Dans li région de Muraview, de Shawlen et do la Dubissa, les combats du 17 n'ont pas modifié sérieusement la situation. Le même jour au soir, un combat d'artillerie s'est engagé sur la Bzura et sur la Rawka, depuis Kozlow-Biskupi jusqu'à Wolia-Scliid-lowskaja.Près do Gumin, l'ennemi a projeté, sur un front de six verstes, un nuage de gaz asphyxiants. Sur la rive droite du San, nos troupes, tout on combattant, 6e sont retirées jusqu'au delà de la rivière Tanerçsr et derrière les lacs de Grodek. Entre lo Pruth et le Dniester, l'ennemi, qui ces derniers, jours avait passé la frontière, a été refoulé sur son territoire. .* * * Pctrograd, 18 juin. — Officiel de l'état-major do l'armée du Caucase : Le 15 juin, dans la région côtière, canonnades et fusillades. Uno tentative d'attaque des Turcs, entreprise dans la région cFOlty, a été re-poussée.Sur les autres parties du front, rien de particulier à signaler. * * * Pctrograd, 19 juin. — Officiel de l'année du Caucase : Dans la région côtière, la fusillade habituelle a continué lo 17. Une tentative des Turcs pour passer à l'offensive dans1 la vallée du Scrvechei a été enrayée par notre contre-attaque. Sur le reste du front pas de modifications.Dépêches diverses Pctrograd, 18 juin : On annonce que le ministre des finances eusse a l'intention d'établir le monopole du café, ce qui laisserait annuellement un bénéfice net d'environ 20 millions de roubles au Trésor. ♦ ** Pétrograd, 19 juin ; M. Maklakow, ministre de l'intérieur, a démissionné. Il reste membre du Conseil do l'Empire. M. Sehtscherbatow, chef de l'administration centrale des haras de l'Empire, remplace le ministre démissionnaire. * « * Stockholm, 19 juin : La presse suédoise a publié aujourd'hui un appel signé par les personnalités féminines les plus notoires du pays. Des réunions seront tonues dimanche prochain en faveur du rétablissement do la paix. Au cours de ces réunions on demandera au gouvernement qu'il envisage de quelle manière la Suède, d'accord avec d'autres, puissances noutros, pourrait utilement travailler pour amener une paix juste et durable. ♦ • * Berno, 19 juin : Le Conseil national s'est ajourné au 20 septembre prochain. * * * Antivari, 19 juin : La marche en avant des troupes serbes continue. A Elbassan et à Tirouca on a établi un gouvernement civil serbe. Les Serî>es ont attaqué Essad pacha, au moment où* il combattait contre les rebelles. . -y', /Les Monténégrins sont à Scutarj r wees sont entrés à Pcra. X . | Londres, 18 juin ; > IV On mande de Pétrograd à l'agence Reu- ? ^ ter que l'on s'attend à ^ ce que la, bataille ; décisive en Galicie se livrera dans les _ en- ■; vfTOJTH ÏÏ5" GrodeFf. Cette VitaiJle s'annonce coinAis-oir une telle importance et une telle envergure que tous les combats g livrés en Galicie jusqu'à présent ne «.iront, \ à côté d'elle, que des engagements d'avant- 3 garta. , . .. —... i N* 224 Lundi 21 Juin 1915 Lundi 21 Juin 1915

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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