La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

1312 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 01 Juli. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7p8tb1042d/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

PRIX DES ABONNEMENTS: 3 mois (juillet-août-septembre), Ix. 11.40| j mois (juili.-aoùt), ta. ?.6J; 1 mois yui 11.). tr.3,30. L#,s demandas d''abonneraient sont reçues exclusif tgmenl par les bureaux et les facteurs des postes. — Les réclamations concernant les abonnements doi vont Iwc adressees exclusivement aux bureaux de posta» ADMINISTRATION ET REDACTION : Hontaqne aux-Herbes-Potagèrcs, «il, Bruxsllos ^— :—~—T* PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, ir. 3.00. — Réclames avant les annla lig., Ir. 2.60. — Corps du journal, la lig., tr. 7,63, — Faits divers, la lij.# lr. 5.30, —Nécrologie, la lig., tr. 3.GO. — Coin des Eleveurs, annonces notariales, avis de sociétés (assembléçs> paiement de coupons, tirages),la. lig», tr. 2*QQ* Bureaux do 9 à 17 heures Dlrecilon si Administration i? JOS. MORESSÊE, DS3ECTEUF1 J-iujuuid hut : ''DEUX pages. LA GUERRE" 1,428° jous* dd guéris Rien à signaler, en dehors de fortes attaques locales des Français entre l'Aisne et lOurcq. L'offensive allemande à l'Ouest Paris, 29 jum : On annonce officiellement que quelques avions ennemis se sont diriges lue: soir vers Ie secteur de Paris ; lis ont été violemment bombardés par les canons spéciaux. Les aviateurs allemands ont lancé plusieurs bombes. Un ne signale pas de perles. Alarme. 11 h. 39; benoque, 12 h. 30, •** Paris, 29 juin : Au cours des attaques aériennes de la nuit dernière, 11 personnes ont été tuées et 11 blessées. *** Paris, 29 juin : L'«Hunianitêi> annonce que la Banque de France a transléré la plus grande partie de ses bureaux dans une ville située sur la Garonne. s*» Genève, 29 juin : La situation de M. Clemenceau devenant rie plus en plus diftlcile, on discute ouvertement, dans la salle des pas perdus de la Chambre, les candidatures a mettre en avant pour sa succession. La gauche de la Chambre et tous les députés partisans d'une paix pat compromis se prononcent en faveur de M. Bnand, qui a depuis longtemps renoncé a son chauvinisme de jadis. Les éléments nationalistes lui préfèrent un ministère Barthou, qui est assuré ue l'appui aDsolu de M. Poincare. Dans les couloirs de la Chambre, l'opinion unanime est que dans le cas d'un nouvel échec militaire, M. Clemenceau devra abandonner le pouvoir ot que M. Poincaré donnera sa succession à M. Barthou avec mission d'ajourner le Parlement et d'établir une dictature militaire. Il est à craindre Que des troublés sanglants viennent à éclater dans ce cas, le Comité qui siège en permanence des députés et des conseillers municipaux de Paris jouant de plus en plus le rôle d'un gouvernement à côté. C'est d'ailleurs la véritable raison pour laquelle le gouverne-nieit n'ese cuiller Paris : il sait en effet que s'il quittait la capitale, il serait impossible d'empêcher de s'y produire un mouvement révolutionnaire du genre de la Commune en 1371. t"» Zurich, 30 juin : Du correspondant à Paris de la «Neue Zurcher Zeitung »•: — Le bombardement de Paris par les canons allemands a longue portée ayant été repris, 1,100 garçons et fillettes ont été amenés de Paris à Lyon, s*» Londres, 30 juin : Uu <•■ Dailv News »-: — On a depuis quelques jours l'impression que l'ennemi a terminé ses préparatifs ■d'offensive contre les Anglais. Plus de trois quarts ce ses réserves disponibles sont massées devant le front britannique. Un autre indice encore qui montre que cette offensive est imminente, c'est que les aviateurs de reconnaissance allemands explorent en plus grand nombre les 'vînes anglaises. Paris, 30 juin : ■ L'aviateur américain Baylies, qui, disent les journaux, avait descendu jusqu'ici onze avions allemands, a été forcé à atterrir dans les lignes allemandes au cour» d'un combat avec des Fokkers. 11 a été fait prisonnier." EN ITALIE Berne, 29 juin : De M. Stegeman dans le Bund : — 11 se confirme que l'offensive des Autrichiens a pris fin et que le groupe des armées du feid-uiaréchal von Boroevic a repassé la Piave en bon ordre. Malgré une poursuite rapide, les Italiens n'ont pu entraver leur retraite ni couper leurs arriere-gardes et encore moins transformer en débâcle l'opération difficile du passage du fleuve : par là se trouve faite la preuve de l'excellence du commandement et de la bonne tenue des troupes. En résumé, il est incontestable que l'offensive autrichienne a échoué, mais le général Diaz n'a pas réussi à, suivre le teld-maréchal von Boroevic au delà de la Piave. Les italiens peuvent le regretter, car c'était pour eux une occasion unique de s'assurer les tètes de pont de la rive gauche, dont la possession leur est indispensable s'ils veulent reprendre à leur, tour l'offensive contre le Tagliamento. » Les événements de Russie Berlin, 30 juin : De l'Agence télégraphique de Pétrograd l — Le bruit court que le gouvernement bol-cheviste a été renversé et que les généraux Kornilof et Kalédine se sont emparés de Moscou. Le grand-duc Nicolas Nicolaiévitch aurait été proclamé empereur. MM. Lénine et Trotzki se seraient enfuis vers la côte de Moerman. # A Helsingors, les chefs militaires allemands n'ont pas reçu confirmation de ce bruit jusqu'à présent. Tout ce que l'on y sait, c'est que la situation à Pétrograd n'avait subi aucune modification mercredi. Les cercles berlinois autorisés n'ont rien appris jusqu'ici, «** Copenhague, 29 juin : La National Tidende ayant demandé par télégramme au secrétaire d'Etat M. von Kùhi-mann s'il était vrai que les autorités allemandes en Russie auraient refusé à l'impératrice douairière de Russie l'autorisation de rentrer au Danemark, M. von Kuhlmann lui a répondu que les membres de la famille impériale russe internés en Crimée n'avaient pas exprimé aux autorités allemandes le désir de voir modifier leur régime ou d'être transférés ailleurs. Le bruit suivant lequel l'autorisation de se rendre au Danemark aurait été refusée à l'impératrice douairière est donc dénué de fondement. **# Moscou, % jUin w Un télégramme du président du Comité exécutif d'Iékaterinenbourg, en date du 24 juin, traite de manœuvre de provocation le bruit du prétendu assassinat de l'ex-tsar. Milan, 30 juin : * * Les journaux annoncent que dans un discours M. Trotzki a dit que l'ordre n'existait plus en Russie. Les désordres locaux ont, pour conséquence le chaos central. De nombreux criminels sont entrés dans l'armée rouge lors de sa constitution et n'en ont pu ci, o éliminés jusqu'à présent. **Sf Moscou. 29 juin : Lesfeournaux annoncent, d'aprts un rapport du commissariat de l'alimentation de Pétrograd, que la ville est restée quatre jours entiers sans recevoir le moindre ai rivage Des vingt-six wagons de céréales envoyés d'iifa et que les Tchèques avaient laissé passer, onze seulement sont arrivés à Pétrograd. Les autres wagons ont été détachés en cours de route par les cheminots et retenus dans les stations in-! termédiaires. A la suite de ces faits, l'état de ' guerre a été proclamé dans tous les points de Jonction du chemin de ter, **« Lugano, 29 juin i M. le député Frasso, rentrant de Russie, raconte qu on payait un poud ds céréales 300 roubles, un poud de sucre 280 roubles et un poud de pommes de terre 270 roubles (un poud vaut 13.4 kil.). M. Frasso ajoute que des centaines de personnes ruccom-ôent tous les jours dans les villes russes à la peste, au typhus et au choléra ; il est convaincu que cette situation constitue un danger pour l'Europe. Stockholm, 23 juin : On mande de Pétrograd à « Poiitiiren S : — Samedi, au Soviet, le commissaire Uritzky a affirmé que la police avait la preuve que l'assassinat de W olodarsij a vait été organisé par les socialistes-révolutionnaires et par la droite, soutenus par l'argent anglais. L'enterrement de Wolodarski a eu lieu dimanclis avec grande solennité. Berlin, 28 juin : Aux tonnes de l'article V du traité de paix entre la Hussie et la Quadruplice, il est stipulé que les navires de guerre russes seront amenés dans des ports russes et y resteront à l'ancre jusqu à la conclusion de la paix générale ; s'il ne leur était pas possible de rallier des ports russes, Us devaient, dans les ports étrangers, être désarmés et mis à la chaîne. Quelques unités de la flotte de la mer Noire, passant outre à ces stipulations, ont continué leur croisière dans la rner Noire et la mer d'Azof, et il u--riva même qu ils adoptèrent une attitude hostile contre les forces des coalisés, provoquant une intervention armée. Au o-;but du printemps, il apparut de plus en plus clairement que le gouvernement de Moscou n'exerçait aucune influence sur cette partie de la flotte russe, qui semblait vouloir continuer la guerre en franc-tireur et, par ses agissements, méritait le nom de pirates. Par l'occupation, à la lin d'avril, de ia presqu'île de Crimée et du port de guerre de Sé-bastopoi, il fut mis un terme a ces agissements. Cependant, les unités principales de la Hotte de la mer Noire se sont rendues, malgré les accords de Brest, à Novo Ro-sisk et refusent de réintégrer ieur port d'attache. Le3 équipages de ces navires, qui ont à bord des îenimes, des enfants ot des civils, ne semblent pas avoir des idées politiques très lixes. Ils arborent successivement les drapeaux bolchevistes, celui, bleu-jaune de la Nouvelle République, lo pavillon ou-krainien et ie drapeau Dieu-blanc de Saint-André du ci-devant empire russe. Des divergences de vues, suivies de voies de fait, se sont oroduites entre les différents navires avec la conséquence que le grand cuirassé «SvoboUiaja Rossija» (ancien «Catherine 11») a été endommagé par une torpille du torpilleur «Kertsch» et qu'un contre-torpilleur lut coulé. Le grand cuirassé «Wolja» (ancien «!m-perator Alexandre 111») et un certain nombre de contre-torpilleurs modernes retournèrent le 19 juin à Sébastopol, où ils se trouvent placés, depuis, sous le contrôle allemand. *** Genève 30 juin : Les Tchèques-Slovaques, commandés par le général Alexéief, ont occupé Irkoutsk. La constitution d'un gouvernement transsibérien rencontre des difficultés. *** Tiflis, 29 juin : Le président du ministère géorgien, M. F.a-mischwili, a pris sa retraite et a été remplacé par M. Dachardaina, président de la Chambre. Ce changement de personnel gouvernemental n implique aucune modification du programme politique du ministère. Le nouveau président du Conseil est une personnalité émi-nente fort considérée en Hussie et au Caucase. On espère que M. Ramischwili continuera à faire partie du Cabinet en qualité de ministre de l'intérieur, fonction occupée par lui dans la ci-devant République transcaucasique. DÉPÊCHES DIVERSES Paris, 29 juin : De t'Agence Havas ; — Le parti socialiste tiendra le 28 juillet à Paris uu Congrès auquel assisteront M. Huys-mans et M. Brantlng. il discutera des questions de politique internationale. » L'Humanité annonce que le groupe socialiste interpellera le gouvernement sur sa politique vis-à-vis de la Pologne. *'** Paris, 29 juin : De i'iicho de farts : — Plusieurs sections du parti socialiste demandent que M. Albert Thomas soit entendu par uné délégation du tribunal arbitral; ils reprochent à l'ancien ministre d'avoir repoussé, d'accord avec M. Ribot, les propositions de l'Autriche. » **♦ Paris, -29 juin : Le capitaine Bouchardon a interrogé lundi Mme Cailiaux. ssa* Nuremberg, 29 juin : La maladie épidémique qui s'est déclarée récemment en Espagne vient d'éclater d'une manière Surprenante à Nuremberg, où un grand nombre d'habitants ont été frappés brusquement de fièvre et de dépression. Il s'agit vraisemblablement d'une espèce d'influenza. Les mesures ont été prisés pour enrayer la marche de l'épidémie, qui suit un cours normal et ne donne lieu à aucune inquiétude sérieuse.**« Vienne, 29 juin : Communiant la lettre autographe de l'Empereur Charles relative au maintien au pouvoir du cabinet von Seidler et à la convocation du Parlement pour le 16 juillet, les journaux font remarquer qu'elle prouve que le monarque entend rester strictement dans la voie constitutionnelle. M. von Seidler a recommencé hier à négocier avec les divers partis politiques, Budapest, 28 juin ; La grève est terminée. Les typographes ont aussi repris le travail. *'*# Jassy, 29 juin : Après uns courte discussion, la Chambre., roumaine a approuvé hier le traité de paix. Seuls, MM. Trancu, Vagaunescu, Codrecanu, Cuza et le général Averescu ont voté négativement; ce dernier a déclaré que s'il était vrai qu'il avait été ie premier à prononcer le mot « paix », il ne pouvait cependant approuver celle qui avait été conclue. Le traité de paix sera soumis aujourd'hui à la ratification du Sénat Berne, 29 juin : On mande de Londres ; Lord Wimborne, parlant â la Chambre des lords, a très vivement critiqué la politique Irlandaise du gouvernement et exprimé des doutes quant à l'existence du complot ger-mano-iriandais dont a parlé le gouvernement. — L'ancien vice-roi trouve étrange, dit le Times, qu'aucun membre du Comité exécutif irlandais n'ait su uu mot de ce complot avant que le gouvernement l'eût découvert. Pourtant, ii est de notoriété publique que les Sinn-l'êi-ners sont prêts à accepter l'aide de l'Allemagne ou de n'importe quel autre pays pour échapper à leur sort. > Le Dailv Neuis ne semble pas attacher ! grande creance à cette histoire de complot et estime que les 60,000 soldats envoyés en Irlande pour y maintenir l'ordre feraient œuvre plus utile sur le front en France. — Le retrait du projet de Hoine P.ule, écrit-il, a fait s'enondrer toute la politique irlandaise du gouvernement. Les deux mois qui ont suivi les résolutions du Convent irlandais marqueront dans l'histoire de la malheureuse ile. La ruine totale de l'influence du parti nationaliste et l'anarchie croissante imposée par les Sinn-Feiners font prévoir pour.eile un avenir très sombre. Et czs événements se produisent, û ironie arrière, à l'heure où l'Angleterre s'aflielie à la face du monde comme le champion de la justice et de la liberté... » «*» Londres, 28 juin : Après l'exposé ds la situation financière fait a la Chambre des Communes par M.Bo-nar Law, un débat très vif s'est ouvert. M. Mac Kenna dit que la peuple anglais s'inquiète de l'accroissement continuel des dépenses de guerre et que la somme de 7 3/1 millions de livres sterling est certainement le maximum de ce que la Grande-Bretagne peut continuer à dépenser par jour. M. Walter Kocii, député libéral, pose au ministre quelques questions très embarrassantes. H demande si vraiment les Allemands, contrairement aux affirmations antérieures du gouvernement, possèdent à 1 Quest la supériorité du nombre et si la supériorité des forces aériennes de l'Entente n'est pas un vain mot, puisque ses aviateurs n'ont pas été en mesure de signaler au commandement supérieur les préparatifs de la grande offensive allemande. L'orateur s'élève, en terminant, contre 1 fusion des armées française et anglaise, dans laquelle il voit une source de graves déboires. M. Asquith dit que la gestion du cabinet de guerre, qui est en fonctions depuis dix-huit mois, est un fiasco. Le pays est mécontent et les déclarations de M. Bonar Law ne sont pas de nature à lui rendre confiance.Le "chancelier de l'Echiquier dit que le gouvernement répondra aux attaques dont il vient d'être l'objet. Il avoue cependant que le pays n'a pas de raison d'être optimiste et que la situation est critique.. S Londres, 29 juin : L'Agence Reuter apprend do bonne source que M. Kerenski, après un court séjour à Paris, reviendra ici, d'où il partira, si aucun revirement important ne se produit en Russie, pour les Etats-Unis. Interrogé sur la manière dont il s'y est pris pour se rendre en Angleterre, l'ex-dictateur a refusé de répondre, ne voulant pas compromettre les amis qui l'ont aidé dans cette cir-constance,Londres, 29 juin : Le nouveau Comité exécutif des ouvriers se compose de vingt-quatre membres ; il en comprenait seize jusqu'à présent. Les grands syndicats y sont encore largement représentés, mais les nouveaux délégués sont surtout des socialistes à tendance pacifiste. Berlin, 29 juin : Le Daily Teleyraph du 8 juin publie une lettre significative du directeur de la Centrait des sucres accusant sir Charles Bathursl d'avoir, à la Chambre des Communes, présenté la situation au point de vue de l'approvisionnement en sucre sous un jour pluji favo< râble que ne le comporte ia vérité. — Sir Bathurst, écrit-il, avait dit que les stocks existant dans le pays étaient suffisants pour approvisionner la population du rant trois mois. Il en est ainsi, en effet, mais ces stocks ne paraissent relativement impor tants que parce qu'on ne considère que le pré sent immédiat. 11 faut tenir compte du fal «lue, par suite du manque de tonnage, il nous sera, très difficile de remplacer les stock: quand ils seront épuisés. Il y a donc lieu voir la 'situation sous son véritable jour e de conseiller la plus grande économie dan: l'emploi du sucre. » Cette lettre montre clairement que l'approvi sionnement en sucre de l'Angleterre donne lieu à de vives préoccupations et nous rap pelle ce qu'il faut retenir des déclarations op iimistes des ministres anglais, pariant pou] l'étranger. *** Berlin, 29 juin : On mande de Stockholm au Berlinèr. LOkai Anzeiger l'apparition d'un décret d&ôt&ranl propriété de l'Etat tous les stocks do ce-vales, moulues ou non, *** Berne. 29 juin : Hier soir ont commencé dans la tncnliquf Saint-Pierre, à Rome, les#prières p.utotiques pour la paix qui seront dites aujourd'hui dans les églises catholiques du monde entier; Le Pape a céiébré la messe pontificale h Saint-Pierre, à 2 heures du matin, en pTésenc* d'un petit nombre d'invités. **» Berlin, 20 juin : Ds la uGazelie Générale de i'Allemagne du Nord » : — La grève générale des cheminots qui vient d'éclater au Portugal a des origines révolutionnaires et a pris une extension teile que tout la trafic des chemins de fer es! arrôte. il appert des informations que la censure laisse passer, qu'il s'agit en l'espèce d'un grand complot ayant pour but d'interrompre ia circulation des trains pour permettre aux révolutionnaires d'attaquer la capitale. Un grand nombre de meneurs de ce mouvement insurrectionnel ont été arrêtés, mais la censure intc.dit la publication de leurs noms. La police a découvert, en outre, un grand nombre de bombes dans différents quartiers do Lisbonne» La'garde républicaine a occupé militairement vies gares et les voies ferrées et en beaucoup.d'endroits des ôchauffourées sanglantes se sont produites" enire l'armée et les grévistes. » Vienne, 23 juin : L'c Allgemeine Zeitung » de Vienne écrit au sujet du refus du Japon d'intervenir en Sibérie, malgré l'insistance de l'Eiifente, que cette décision est de la plus haute importance -en ce qu'elle prouve clairement que le Japon n'eniend pas se laisser, prendre à la remorque par les Alliés, il ne serait môme pas étonnant qu'il abandonnât la cause de l'Entente, maintenant qu'il a atteint les buts qu'il visait lorsqu'il s'est rangé, au début de la guerre, aux côtés de l'Angleterre. Ses aspirations nationales étant satisfaites, il n'est pas tente de rester mêlé au conflit pour servir les intérêts de l'Angleterre. C'est un véritable coup de massue poux l'Entente. Ha gueri^e navale Berlin, 28 juin : Comme un sous-marin n'est que rarement en état de constater le nom et le chargement des navires coulée par lui, il arrive que, par suite des moyens do défense mis en œuvre par l'ennemi, il ne soit plus possible d'enregistrer les pertes en vies humaines subies par suite de la destruction d'un transport de troupes. Dernièrement, cependant, les cadavres de 113 soldats italiens sont venus échouer à la côte tripolitaine qui sans aucun doute ont trouvé la mort lors du torpillage du navire qui les transportait L'Agence Havas communique, à la date du 21 juin, que des 2,150 soldats et ouvriers indigènes se trouvant à bord du steamer Santa Aima, torpillé dans la nuit du 10 au 11 mai, 1,513 seulement. ont pu être sauvés. Le uombre des disparus atteint dono 637. Communiquas Officiels Communiqués de* Puissances Centrales. Berlin, 30 juin. — Officiel de ce midi : JUans les secteurs de combat situés au nord de la Lys et au sud de l'Aisne, la canonnade est restée plus violente toute la journée. Le soir, elle est aussi devenue plus intense sur le reste du Iront entre l'ïser et ia Marne. Petits engagements d'infanterie. L'a fortes attaques de l'ennemi au sud de l'Ourcq et les lructueuses opérations exécutées par nos troupes près du Harlniunns-weilerltopf nous ont permis de laire des prisonniers. La lieutenant Udet a remporté sa 36" victoire aérienne et le lieutenant Lœwenhardt sa 31». Ces derniers jours, le lieutenant Ja-cobs a descendu ses 20", 21' et 22° adversaires,.*** Berlin, 29 juin. — Officiel du soir: Rien de nouveau à signaler des fronts de combat,. Sofia, 29 juin. — Officiel : Sur le iront en Macédoine, dans la boucle de la Czerna, après une longue et violente préparation d'artillerie, deux détachements d'assaut ennemis ont tenté de pénélrer dans nos tranchées avancées établies sur la hauteur 1050 et près de Matkowo ; ils ont été repoussés d'une manière sanglante. A l'est de la Czerna, au sud d'Hurua et sur la rive occidentale du Vardar, la canonnade réciproque a été plus violente par intermittence. Uans la vallée du Vardar, grande activité aérienne de part et d'autre. A l'est du Vardar, des aviateurs ennemis ont lancé des bombes sur une de nos ambulances qui portait nettement ses signes distinctifs. Communiqués des arraees alliées Paris, 29 juin. — Officiel de 3 heures : L'ennemi a tenté à deux reprises de nous rejeter des positions que nous avons conquises hier au sud de l'Aisne. L'attaque, menée par plusieurs bataillons entre Fosses-en-Bas et le ravin de Cutry, a été repoussée et notre nouveau front intégralement maintenu. Au sud-ouest de Reims, un vif combat s'est engagé dans le secteur de la .Montagne de Bligny. Les troupes italiennes ont repoussé des fractions ■ ennemies qui avaient réussi à prendre pied un instant dans leurs éléments avancés. De notre cùté, nous avons exécuté, au cours de la nuit, différents coups de main. Au nord-ouest de Montdidier, les unités américaines ont fait uiie quarantaine de prisonniers, dont un officier.En forêt d'Apremont et en Lorraine, nous avons également ramené des prisonniers et capturé des mitrailleuses. Nuit calme sur le reste du front. iit Paris, 29 juin. — Ofilciel de U heures : Rien ii signaler en dehors d'une assez grande activité d'artillerie entre l'Ourcq et la Mame et dans la région à l'est de Reims.. •** Rome, 29 juin. — Officiel : Le duel d'artillerie est resté modéré sur tout le front; sur ie haut plateau d'<\siago seulement, il a été violent à certains mo-menis. .Nos troupes de reconnaissance *nt efficacement harcelé l'ennemi et endommagé ses installations de défense sur plusieurs points. Nos aviateurs et ceux de nos alliés ont abattu trois avions ennemis et bombardé des points de jonction de chemin de fer et des mouvements de troupes ennemies.: IFIKIÔMS fiT (JOMMBfiTAIREa Ceux qui partent. IL Fégha icrit dans le Journal du Peuple. — Il y a ceux qui arrivent à Paris, il y a aussi ceux qui partent. Ceux qui arrivent sont pâles, en guenilles, quelques vagues ballots sous le bras, trainanl derrière eux des gosses minables. Ceux qui partent sont gras, aidés de larbins portant malles et colis. Les uns sont des réfugiés, gens du peuple, miséreux, de souches sécuiairement exploitées dans les filatures et les mines du Nord. Les autres sont des bourgeois, la plupart nouveaux riches, craignant pour leur or entassé sur les charniers de la guerre. ils partent, harcelés par la peur de la mort, qu'ils ont prônée si haut... mais pour les autres. Ils partent en hâte pour mc-ttre leur panse à l'abri. Ils partent, ils partent, et je ne connais rien de plus défaitiste que cette farandolo interminable d'autos venant déposer leurs voyageurs devant les gares du Sud. 11 y a ceux qui arrivent, il y a ceux qui partent, il y a aussi ceux qui restent... Mais ceux-là, tous plébéiens, ont si peu d'importance qu'en parler serait superflu. • L'Amérique se prépare. Dit journal «Verdcns Gang», de Christiania : — 1j préparation de l'Amérique ne marche pas i.ussi bien que le souhaiteraient les pays do l'Entente et l'Amérique elle-même. Les projets élaient grandioses, au point que si même ils ne devaient être réalisés qu en partie, cela constituerait encore une performance sans précédent. La machine uc guerre a marché à la satisfaction générale, jusqu'au jour de l'hiver dernier où éclala la crise charbonnière. A ce moment, des voix s'élevèrent au Congrès pou:- dénoncer des situations non coniormes aux prévisions. Tout d abord, ce fut le travail dans les chantiers navals qui lut une cause sérieuse de déboires, à raison surtout des divergences fie vues entre leurs duigeants. Ce fut ensuite la construction des avions qui fut un lamentable fiasco. Un y dépensa rien que 15 première année 610 millions do dollars sans obtenir un résultat appréciante. l£u ce moment encore,U ne se trouve pas un seul avion américain en France. C'est le ministre de la guerre démocrate et ci-devant pacifiste, M. Baker, qui est responsable de ce fiasco, mais 1e président Wilson lui-même n'est pas tout à fait étranger aux déceptions qu'il a provoquées. U y a un grand nombre de gens qui comparent M. Wilson il ses grands prédécesseurs Lincoln et Washington, mais il en est d'autres, tout t.ussi nombreux, qui estiment qu'il n'est pas l'homme qu'il faudrait pour- présider, dans les circonstances actuelles, aux destinées du peuple américain. 11 a le grand tort de vouloir tout faire lui-même et assume ainsi uné tâche trop lourde pour ses épaules. On sait qu'il s'est opposé formellement à la constitution d'un cabinet de guerre composé de trois membres. Une autre faute grave au point de vue de la bonne préparation de la guerre aux Etats-Unis,c'est qu'on y continue,en considérant la guerre comme une chose accessoire, à permettre que des milliers d'hommes et de femmes soient encore à l'heure actuelle employés dans des industries de luxe. La situation précaire dai laquelle s'est trouvée l'armée anglaise en avril dernier n'a pas amené la fermeture d'une seule de ces fabriques... » BIIIE1J POSÉS La situation des marchés va-t-elle s'améliorer ? Ce n'est pas la réunion tenue au u Lion Beige », rue de la iéte d'Or, à Bruxelles, par la Fédération nationale des horticulteurs et maraîchers,qui nous le promet. L'impression que nous avait laissée celte réunion était, au contraire, qu'aucun des orateurs ne s'étaitpénétré de i urgence de lu question au point de vue de l'alimentation de l'agglomération bruxelloise. La séance nous avait paru plutôt exclusivement consacrée a l'exposé et à la délense des seuls mteréis prolessionnels des horticulteurs et maraîchers. C'est ainsi qu'on entendit la ' Fédération, invoquant pour eJie le prétexte de la vie chère, réclamer aux autorités, pour se,s membres, des avantages 4 la demande desquels on était loin de s'attendre. Les maraîchers demandent notamment : 1" 50U grammes de pain par tête et par jour pour eux et pour leur lamille ; i? une ration pour eux et ieur famille de riz, haricots, sucre, cacao ou autres produits dont bénéficient les Chômeurs ; 3° la liberté absolue, sous le contrôle de nos gouvernants, des transactions commerciales des produits de l'alimentation, de l'industrie et uu commerce en général ; i" l'imposition d'un droit strict de patente de marchand de légumes pour tous les commerçants quelconques qui ajoutent accessoirement ces pro-uurts a leur commerce ordinaire. ils proposent, en outre, comme mesure transitoire, la création d'un conseil supérieur agricole de culture maraîchère <jt horticole et l'institution d'une chambre arbitrale qui élaborerait un tarif-règienient .général de tous les produits de consommation t t avant tout une réglementation rationnelle de la vente de la viande, du beurre, de la graisse, des œufs et du lait. On conviendra que réclamer de pareils avantages et demander la discussion d'un tel programme, en ce moment, c'est ne tenir aucunement compte de l'urgence. Nos horticulteurs et maraîchers se poseut en victimes et, comme on ie voit, eu fin de compte, leur programme, chargé comme il l'est, ne saurait constituer qu'une manœuvre obstmetiermiste. On ne sait pas d'où viendra la lumière... dans cette question de nourriture. Lundi matin, lendemain de la réunion de la Fédération, nos marchés étaient encore dégarnis. A Saint-J'osse-ten-rNoode, il n'y avait quasi rien, à part un étal où l'on dis"-tribuait i la file des carottes sous la surveillance de la police. A la Grand'Piace, quatre ou cinq producteurs avaient amené des produits ; quant Sus autres, ils étaient venus en spectateurs, les mains vides, et ils déclaraient avec une satisfaction non dissimulée : — Les Bruxellois se serreront la ceinture, ou bien c'est eux qui viendront chez nous !» Jeudi, le marené matinal présentait la même pétiurie.Au marché Sainte-Catherine, nous avi/ns assisté aux opérations de la police. Nf/us nous.l'aisons l'interprète des sen-timenl/j de la foule en adressant des éloges mérités à l'agent n" 4?ii "t à l'agent n° w>5, qui seconda son collègue un moment. L'a-yent 4i'-S a su faire mettre au jour des battes ue cSrottes soigneusement cachées. A deux reprises, nous l'avons vu, ainsi qu« son collègue, procéder lui-tnéme à ia distribution de la marchandise aux clients. La police allemande est intervenue également avec succès, à.la grande satisfaction des ménagères, et leuf a fait délivra des pois dissimulés sous de grandes mannes. Nous avons déjà dit dans un article précédent que la police belge est en nombre absolument insuffisant, oiant donné l'audace et le sans-gêne des marchands. Croirait-on qu'ils attendent que l'agent soit chez leur voisin d'étal pour se decider it jem-placer leurs prix de fantaisie par le prix de tarif i A ce moment seulement, avec les doigis humectés de salive, ils effacent les chiures du petit carton ardoisé qui leur sert d'étiquette et tracent a la craie le prix-tarif I Lj tableau est. encore mouillé quand l'agent passe! En un quart ds minute, derrière le talon de l'agent, la laitue fait un nouveau bond do 15 ou 20 centimes ; les épmards, navets, oignons, grimpent au double du tarif, et tout le reste à l'avenant. Evidemment, trois policiers ne peuvent rien contre ce manège. Une marchande préféra se livrer à une crise do larmes sèches que de vendre les asperges qu'eile cachait! Pendant qu'elle pleurait à grands cris sur les deux bottes qu'on avait découvertes, et qu'elle refusait de vendre en prétendant qu'elle les avait achetées pour son ménage, elle ne perdait pas ia carte et surveillait du coin de l'œil une petite opération de sauvetage. Sa tille faisait discrètement filer à travers la foule ameutée par la mère un plein panier d'asperges, qui trouvèrent asile dans une maison voisine. Quand arriva l'agent mandé, il n'y avait plus à terre que le vieux chtile qui avait recouvert le panier évaporé I Nous avons vu quelques messieurs décidés se faire servir et, une fois la marchandise déposée dans leur filet, allonger à la marchande ébahie le prix réglementaire. Mais ce procédé demande un tact et une autorité qui ne sont pas le fait de t rut le monde. Quant à compter mettre fin à cette situation par la grève des acheteurs, c'est une solution impossible. Etant donné la cherté de tous les produits, le public n'a pas la latitude de se rabattre entretemps sur le poisson, la viande ou les farineux. — 11 faut manger I c'est le cri des ménagères.Heureusement pour elles, les derniers marchés de la semaine semblaient annoncer des jours meilleurs, à la suite des mesures dont les récalcitrants ont appris qu'ils seraient l'objet de la part des autorités occupantes. PETITE GAZETTE Ville charmante Vous dites que Bruxelles n'est pas une ville charmante ? C'est tiue vous avez des yeux pour ne point voir. Sans doute elle n'a plus l'aspect qu'elle •<;vait avant la guerre. Les façades de la plupart de ses maisons s'accommoderaient fort d'une et même de plusieurs couches de peinture, et je conviens volontiers que le service de la voirie laisse plutôt à désirer. C'est le malheur des temps qui veut cela. D'ailleurs, les plus belles choses ne sont jamais exemptes de toute tare : on peut, en y regardant bien, trouver des verrues sur les plus beaux visages, et ce grain que vous portez près de la lèvre, encore qu'il s'adorne de quelques poils follets, ne dépare point le vôtre, 6 jolie Madame... Il faut du reste voir la ville dans son ensemble et, plutôt que s'attarder dans ses ruelles et ses impasses, y chercher l'espace et l'air. Je vous assure que ses squares et se s jardins publics, même ceux où l'on ne peut pas se promener, sont on ne peut plus riants en ce début de juillet. Sentez-vous comme il fait bon au Jardin Botanique? Et quelle joie pour les yeux quand, dans la perspective d'une grande artère, apparaît quelque square : celui du rond-point de la rue de la Loi, toujours si bien entretenu et-si-joliment fleuri, n le rond-point de l'avenue Louise, le square du Petit-Sablon, les squares du Nord-Est et ceux de Bruxelles-Maritime, et les autres, tous les autres... Je vous entends dire que votre œil souffre de voir, au parc du Cinquantenaire par exemple, les plates-bandes, où jadis fleurissaient la rose et le géranium, découpées en carrés da choux et envahies par la verdure sombre et rude de la pomme de terre ? Oui bien, roafs pas à ce point tout de même que voire œil en pleure. Même, et pour ee qui me concerne, je trouve un charme particulier à ces potagers improvisés, et du reste jamais cette vérité ne fut plus vraie et plus palpable qu'on vit surtout do soupe et non de beau lan-ge.ge. Consolons-nous de la disparition de la rose et du géranium de certains de nos jardins publics par la rensée que nombre de pauvres gens récolteront parce qu'ils auront semé et que le sol, si pou fécond soit-il, les nourrira cependant. Croyez-vous qu'après la guerre tous ces terrains à bâtir, tous.ces «terrains' vagues» où l'on fait pousser maintenant tout ce qui peut y pousser, seront laisses en jachère ? Il rn'étonnerait fort qu'il en allât ainsi» 1 Et qui se plaindrait, au lieu de n'apercevoir ai' la beile saison, derrière les barricades, que de vieilles casseroles et des tessons de bouteilles,- ' d'y voir fleurir des «canadas», des haricots et des petits pois? Sans compter que les propriétaires de ces terrains, en en attendant la vente, en retireraient profit. Il ne me déplaît pas davantage de voir aussi ' certaines parties de nos boulevards extérieurs transformées en jardins. Hier, j'ai l'ait un tour du côté du Midi, et c'est positivement avec un réel plaisir que j'ai constaté que le terre-plain du boulevard qui s'en va vers la Porto d'An-derlecht s'était mué en potager. Un potage® arriéré et pas riche, mais où s'essaient néanmoins à pousser des pois, des choux et des pommes de terre. Et j'ai trouvé assez plaisanto. cette réflexion de l'ami qui m'accompagnait;' — Tu vois ! rien n'est changé ici : il y. a' toujours des choux et des patates... — Comment I rien n'est changé ? — Sans doute ! Avant la guerre, nous venions ici, à cette époque de l'année où battait ' son plein la kermesse de Bruxelles, manger des choux do Paris et des patates frites. Tu vois bien... » En effet 1 Sauf cependant que ces choux étaient divinement sucrés et ces patates idéalement graissées, tandis que ceux et celles que l'on y- fait pousser sont quelque peu anémiques.Bruxelles n'en reste pas moins une ville charmante... Saucissons Vous vous plaignez de souffrir du ventre et de l'estomac '.' — C'e6t probablement, me dites-vous, parce que j'ai mangé du saucisson. » Or, pourquoi avez-vous mangé du saucisson et pourquoi, sitôt eue l'indisposition dont vous souffrez aura disparu, recommeucerez-vous à. en manger ? Vous savez que vous ne pouvez pas savoir ce qui entre dans la composition de ces saucissons et vous savez aussi que ceux; qui les fabriquent peuvent autant dire impunément y introduire jusques et y compris de la charogne. Non? Avec ça qu'ils se gênent t N'avez-vous pas appris naguère que ia justice avait poursuivi et condamné des individus qui s'étaient livrés à des manœuvres de l'espèce ? N'avez-vous pas lu ici même que des gens sans scrupules font métier de voler et de tuer des chiens dont ils transforment la chair en saucisses ? Js ne dis pas que la viande de chien soit mauvaise. On m'a servi, l'autre jour, à une table amie, un filet de chien dont je n'hésita pas à dire qu'il était épatant. J'ai cru manger du chevreuil, et'quand on-m'a dit de quoi il «retournait» en l'espèce, je 110 me suis pas tait faute de retourner au plat. Seulement,' avant do passer sur le gril et même avant) d'être abattu, le chien dont je mangeai avec: un si bel appétit avait été dûment examiné par., un vétérinaire qui l'avait reconnu sain et archi-propre à la consommation. Mais vous; pensez bien que les fabricants de saucisses qui introduisent de la viando de chien dans leur marchandise ne se donnent pas la peine da, recourir à des précautions de l'espèce. Ils tuent en sourdine les chiens qu'ils ont volés et se, hâtent de se débarrasser au mieux de leur, chair. En quoi voulez-vous que cela les intéresse que ces animaux aient ou n'aient pas de| maladies, qu'ils soient ou non propres à la consommation? Il leur chaut peu, en vérité.' que vous souffriez de l'estomac ou du ventre,; ou des deux à la fois, et même que vous vous, en alliez ad patres un peu plus tôt ou un peu-plus tard. , ': Donc, ne mangez pas de saucissons, sauf que vous soyez rassuré sur la valeur morale da votre ciiarcutler ou que vous les fassiez fabriquer chez vous avec de la viande honnête achetée chez un honnête commerçant. Ainsi vos intestins ne seront-ils plus troublés et votre estomac fonctionnera-tril normalement — double bonheur que je vous souhaite. Ainsi soit-il 1 Lin peu ûe aurvsfnance D'un pêcheur : — La ville de Bruxelles organise, depuis la 1" juin jusqu'à fin juillet, dans l'étang du square Marie-Louies (ainsi d'ailleurs que vous l'avez annoncé en son temps), des journées do-pêche au profit de diverses œuvres.. Jusqu'à ce jour, 150 permis ont été délivrés, ce qui, avec les abonnements, doit avoir produit une somme de 1,200 à 1,500 francs. N'estimez-vouâ pas que, dans ces conditions, les pêcheurs sont en droit d'exiger un peu plus de surveillance ? Tous les jours, des Vols d'accessoires da pêche sont commis. Depuis le matin, des nuées d'enfants courent sur les berges, dont l'accès devrait être réservé aux seuls pêcheurs; da jeunes drôles de 10 à 20 ans profitent de la permission pour dérober des articles de pèche, des pardessus et d'autres objets. Ni les observations, ni les menaces mêmes ne parviennent à les faire cesser, et, vendredi notamment, on a volé plusieurs cannes à pêche, un pardessus, un chapeau et des épuisettes. Nous ne demandons pas que le square soit fermé et réservé uniquement aux pêcheurs, mais nous estimons que les berges ne devraient pouvoir être occupées que par les fervents de la gaule. i > Si des dispositions ne sont pas prises, plus aucun pêcheur ne se rendra au square, et les œuvres auxquelles le produit est destiné en souffriront tout naturellement. Au nom des pêcheurs, dont beaucoup sont des lecteurs assidus de votre journal, nos re-' merciements bien sincères... » Espérons qu'il sera donné suite à cette réclamation.Le panorama da Caire C'est un crime de tenir enfermé, depuis bientôt quatre ans, le superbe et si réjouissant panorama du Caire qui fut offert en 1897 au gouvernement belge par M. Louis Ca.'ens, à l'oc- J casion de l'exposition universelle de Bru- -xelles, et pour l'exhibition duquel on construi- 0 sit la bâtiment de style oriental qui abrita la 1 toila au parc du Cinquantenaire. On sait que cotte œuvre notoire fut exécutée par Emile Wauters, d'après les croquis fidèles rapportés par le maître belge de son deuxième « voyage en Egypte. On y retrouve toute la terre a lumineuse des Pharaons : les minces canaux e étincelant comme des rubans d'argent sur la j. terre pourpre, la fraîche verdure des champs e se changeant au soleil en un miroitement 0 d'émeraude, les petits enfants vêtus d'extraordinaires étoffes aux tons rouges, jaunes, roses, courant au devant de leurs parents aux, vêtements sombres. On voit au loin les collines ^ dessinant des lignes onduleuses se profilant en e azur ou safran. Ici, c'est un bouquet de pal- ! u' miers qui devient bleu car contracte ; le dôme ' frJ A.UV L«jnjâ Hcr Juiilo* 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — JLe Numéro : 15 Centimes S* SïssBÔe. — PJ° 130®

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes