La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 26 Maart. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 27 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x639z92138/
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Mardi 28 Hiars 1918 Mardi 28 Mars 1918 Mardi 28 Mars 1918 ? PRIX Des ABONNEMENTS 3 mois (avril, mai, min), ti. 11.40; t moii (avril, mai), ir. 7.00; 1 moia(avril), tr. 3.80. Lis demandes d'abonnement sont reçues exolusi* 1<a> les bureaux et les roeieurt des jxtsies. — Les réclamation* concernant les abonnements doivent Hre adressée* exclusivement aux bwvuux de poste. ADMINISTRATION" ET REDACTION : «Iontajrn^aux-Herbes-Potacôrea, PRl* OES ANNONCES Petites annonoes, la ligna, tr. f.OO. — Rêcktme» avant le* annonces, la ligne, tr. S£.SO. — Corps du journal, la ligne, :r. 7.50. — Faits iltver la ligne, lr. 5.CIO. — ciéoroloyte, la ligne, tr. 3.ôt, — (/otn des Eleveur«, A vt* de sociétés, Annonoes notariales, la ligne, tr. 2.00. 8«t«u» ae d m t? otrurea Dlrectios et »gainistratl>a ; y g $ 40& «ORE8SCR, oinsotsun L» GUERRE Î d t v 1,330" jour de guerre ^ Les copieux détails fournis par les communiqué* officiels permettent de suivre pas à pus le développement de l'offensive déchaînée en France par les Allemands. Noua eu retiendrons, comme indications principales, qu entre Arrus et Soissous, la lutte pc est reportée sur la ligne Bapaume-Péronne- qi Ham-Lhauny. Aux dernières nouvelles, les pi Anglais tenaient bon à Bapaume, taudis que péronne, liam et Uhauuy étaient retombeos au pouvoir des Allemands. ^ PJutre Péronne et llam, les Allemands ont j* franchi en divers endroits la Somme, qui coule à 25 kilomètres de l'ancien front, à |a 1 ouest de Saint-Quentin. Los Anglais recon- Ir; naissent que leurs positions fortifiées ont l<i été traversées par l'adversaire. Ils se re- m plient vers l'ouest pour en préparer (sic) 'dtl ue nouvelles. Depuis trois ans et demi que dure la guerre de tranchées dans l'Ouest, c'est ? la si première fois que le système de défense d'un ffes belligérants a été conquis oi dépassé par •er le paru adverse. Le fait que pareille opération, fi. préparée par un bombardement de quelques heurt» à peins, a pu être réalisée en qua-rante-huàt heures, renverse toutes les prévi-siuns et doune forcément à réfléohir... La puissance extraordinaire do 1 artillerie mise en œuvre par les Allemands n'es* «ans doute pas la seule cause do ce résultat fou- 5 droyant, mais il est certain qu'eilo y a ,n contribué pour une large part. Pour se "faire ' je uue idée des progrès déconcertants qu ils ont réalisés dans cet ordre d idéee, il suffit de retenir que le front anglais est oauouna a 3u milieu, soit 50 kilométrés, à l'arrière I t" L Agence Havas ne vient-elle pas, au sur-plus, d annoncer que les Aliemands boin- n baraent Paris à 12u kilomètres de distance ?... a. le FFIOJVT OTJjZST ^ A l'Ouest, disait notre commentaire du 16 fé- ^ vreir, la parole est au canon. éj Lin mois a peine s'est écoulé et les événements se chargent de justilier cette p ••is.on. ca Instinctivement, tes regards se portent vers le sc front. Celui des Flandres n'est pas pour nous à cj. plus d'une portée des nouve.les pièces qui lancent des obus sur Paris. Les plaidoyers pour ou contre la paix cessent, les théories perdent tout intérêt ; de La Russie, les bulchevistes, la paix 4 l'Est, tout ru cela recule au second plan. C'est du passé, et ie présent, les faiLs retiennent seu s notre attention. cu Nous voudrions les devancer, car nous oen torts f® qu'une grosse partie, la dernière peut-être — il et «•st vrai qu'on nous l'a déjà tant de fois annoncé L< — est en train de se jouer .en ce moment et que ce te sort de l'Europe en dépend. ni Nous revivons les heures angoissantes de 191-4. s'! Mais notre sensibilité s'est émoussée, les unagi- ^ nations sont moins surexcitées et tes faux bruit, co mêmes trouvent moins de crédit. Nous avom, ap- ^ pris, durant ces quatre années, â 11e plus nous te étonner de rien ; ies chiffres fantastiques qu'on ch nous cite, les millions d'hommes en présence, les di milliers de canons mis en ligne ne nous disent P* plus rien. L'lLsto.re se forge selon sa loi d'airain, nous laissant seulement le sentiment de notre un- nl puissance. Mais un Immense sentiment de pitié s'empare ej; de nous a la pensée des sacrifices qu'entrairie ce te nouvel effort. « il n'y a pas de sacrifice mutile », UI dit-on pour nous consoler, .et il en est cerles œ, qu'on fait de grand cœur. Les douleurs n'en sonl gI pas moins là et il faudrait désespérer des hom- si mes si la guerre aliait jusqu'à leur ôter le senti- ei ment humain de la pitié. d; Les peuples actuellement aux prises sont les ni plus civilisés qu'il y ait au monde, les plus apte» p à servir aujourd'hui la cause de la civilisat.on. H La guerre n'a-t-etle pas suflisaminent prouvé, b. par les vertus et l'énergie qu'ils y ont mises, p qu'iis en étaient les plus dignes? Aussi le vœu m ardent de tous ceux qui vivent ces heures tragi- n< ques est-il que la îutte puisse entrer eniln dans n; -a phase décisive et qu'il soit bientôt donné aux adversaires d'aujourd'hui de reprendre le travail pacifique trop longtemps irit.erxump.u, ^ L'otfenslve aliemanda à l'Ouest '3 d< Paris. 24 mare : De l'Agence Havas (10 h. 30 du soir) : — Le bombardement de Paris au moyen du canon à longue portée, qui tire sur la capitale d'une P distance de plua de 100 kilomètres, a été rejpris ce , matin, à 7 heures. Les grenades se suivent aux mêmes intervalle» qu'hier. Jusqu'à présent, on ne ** 2 signale que quelques tués. œ **♦ DC I Paris, 24 mars : ** Le Journal écrit qu'il était 7 h. 1/2 du malin ïî I1 lorsque les Parisiens furent réveillés par une vio- ® ' lenle explosion. Tout le monde croyait qu'il j s'agissait d'une nouvelle explosion d'un cépôt de (c poudre ou d'une usine de munitions. Environ un quart -d'heure plus tard, l'air était à nouveau ébranlé par une terrib.e détonation, qui parais- bl' sait plus rapprochée et qui éta.t plus dishcnte. n'' Le Journal écrit ensuite que, jusqu'à 3 heures, on lei crut généralement à un bombardement d'avia- ^ teurs, qui venaient planer de quart en quart d,e d'heure au-dessus de Paris. Ce n'est qu'à 8 h. 20 *** que l'a.arme fut donnée, car le front n'avait pas lea signalé de passage d'aviateurs ennemis. Pendant 861 toute la journée d'ailleurs, on ne vil pas un seul aviateur. Vendredi après-midi, le bru.t se répan- no dit enfin qu'en plusieurs points de la ville on 8a< avait trouvé des écials de projectiles qui étaient beaucoup plus grands que ceux des bombes aé- D.c nennes allemandes, et à 2 heures on déclarait dans les bureaux compétents qu'il s'agissait d'un gu bombardement de la ville par un canon allemand Çr< a très longue portée, vraisemb.ablement mis en rf batterie a 100 kilomètres de distance au moins de Paris. ] Le bombardement par le canon allemand a dure huit heures. Il u'a cessé qu'à 3 heures. Ainsi} 001 qu on a pu 1 établir montre en main, les pro-1 *>* Jectileo sont tombés sur la ville à des intervalles mo de v.ngt minutes exactement. ; tin D'après 'd'autres 'nouvelles de feuilles pari-' te" siennes, un grand nombre de journaux n'ont pu ' q^ paraître à l'heure habituelle, samedi, à cause de r l'alarme. De même. Je service des agences télé- graphiques a élé arrêté passagèrement et les ser- ' ^ vices télégraphiques et téléphonées avec la ! £0, province ont été interrompus. Aux Halles, la i0L vente a dû être suspendue. La plupart des débits p-, parisiens sont restés fermés jusqu'à 7 heures. «<jr Une Commission municipale, qui s'était réunie dttns la matinée, a. poursuivi sa séance dans les ,!n sous-sols de l'Hôtel de Ville. • m; * * Genève, 24 mras : . A la suite probablement du bombardement de Paris, les communications télégraphiques entre Paris et Genève ont été interrompues dimanche, M de 9 heures à 1 heure et de 2 h. 1/2 à 9 heures. A la Bourse de Genève, les premiers résultats de l'offensive allemande ont provoqué une hausse 1 1 du cours des changes allemand et autrichien. I Paris, 25 mars : jou — On attend avec une grande Impatience le ré- suit al du Conseil des ministres qui se tient au- un - jourd'hin. pai D après les nouvelles complémentaires publiées tr0 par 1 Echo de Paris et d'autres journaux, le grand quartier général britannique s'attend à dui -un ? attaque combinée allemande entre Ypres et et : la mer. Le Conseil de guerre de Versailles siège 1 en permanence. * , * * 1 en- Berlin, 25 mars : fra On mande du front aux journaux de Paria : fen La canonnade ennemie bouleverse en c« mo- et 1 ment tout 1« front français. Lts autorités mili- a'* taires ont donné l'ordre d'évacuer, pour autan! :jue cela soit encore possible, la population civile je Verdun. L'artillerie ennemie travaille avec une telle violence que les lignes ennemies sont noyées dans une épa.sse fumée jaune et noire, qui rend extrêmement difiiciies toutes les contre-mesures. 1 OPINIONS DE LA PRESSE Paris, 24 mars : ~ Du Temps: — L'offensive allemande s'est produite sur le point ou l'on s'y attendait le moins. Rien n'indiquait que l'ennemi eût l'intention d'attaquer cetU partie du front. » * ♦ * Le correspondant de i'Agnece Reuter au granc quartier britannique signale l'énergie indomptable avec laquelle les troupes allemandes se son' lancées à l'assaut des positions anglaises, s« [rayant un passage à la hache a travers les barrages de fils de fer barbelés. L'ennemi est visiblement résolu à obtenir à tout prix un résultai décisif. Plus loin, le même correspondant ajoute : — Quoique nous ayons été rejetés en arrièr* sur quelques lignes de notre front, la situatior actueJe n'a pas lieu de nous inquiéter. Nos pertej en hommes, en terrain et en matériel sont assea sensibles sans doute, mais nous pouvons avoù l'assurance que l'assaut- impétueux de l'ennem: 6era bientôt arrêté net. Nos troupes ont donn< des preuves incontestables de leur valeur. On mande du quartier général au Times : — La canonnade, qui a oommencé vendredi, è 5 h. 1/2 du matin sur tout le front, a été extrême ment violente. Sur une grande partie du front les Allemands avaient poste leurs canons à un< distance moyenne de 10 a 14 mètres et avaient et outre mis en ligne un nombre important de mor tiers de tranchée. Le bombardement de nos posi lions les plus avancées constitue vraisemblable nient un des plus violents bombardements qu'or ait vus au cours de la présente guerre, et la pro fondeur à laquelle s'étendait le feu des obus < été sans précédent. Non seulement les première* tranchées et les lignes de réserve avaient ét< prises sous leur feu, mais aussi tout le terrain situé à l'arr ère : des villes et des villages très éloignés et la rase campagne, même a des distances qui ne pouvaient être atteintes que par deî canons à tir rapide de gros calibre. Il s'agit vraisemblablement de la plus grande concentration l'artilierie qu'on ait connue jusqu'ici. » Le Morning Post apprend de son correspondant au front que la poussée de l'ennemi apparaît comme très violente et de longue durée. Notre service de reconnaissance signale l'arrivée constante de nouveaux renforts allemands. . 'offensive aura atteint bientôt son . point culminant st l'ennemi se trouvera devant la décision linale, Le feu ennemi a atteint une intensité inouïe sur certains points du front. La nouvelle tactique allemande adoptée au cours de cette offensive consiste à arroser nos lignes de bombes asphyxiants par les aviateurs. L'artillerie ennemie change :onstaminent de place et prend alternativement tous les secteurs du front sous son feu destruc-leur. Selon toutes probabil.tés, nous aurons prochainement à faire face à une tentative de percée lu front en Champagne des deux côtés de Reims, près de Verdun et peut-être aussi en Lorraine. Du correspondant au front du Daily Chro nicle: — Les troupes de notre flanc droit dans le voi Binage de Saint-Quentin «ront engagée® dans uni terrible bataille. Les Allemands s'appuient sui une Supériorité numérique sensible et mettent ei œuvre leur formidable artillerie. Jamais une S: grande étendue de nos lignes n'avait eu à essuyei simultanément un feu de barrage de cette irrten ei té. Le feu commença à 5 heures du matin ei dura toute la journée avec quelques interruption; néces&i éeô par le déplacement des batterie» e pour laisser entrer en œuvre l'infanterie ennemie En même ttômps, nos positions à l'arrière furen bombafdées violemment par des pièces à longm portée. Les Allemands tiraient jusqu'à 30 kilo mètres derrière nos lignes. Des obus asphyxiant ne furent utilisée par l'ennemi que dans les der nières heures du bombardement préparatoire. » Du Times : — Il fallait s'attendre à ce que notre front fû' percé en difiérenta points après la bataille de ven dredi A la nuit tombante, les Anglais ont opér< leur retraite pour chercher liaû-ion avec leur ail< gauche, qui avait dû céder devant l'impétuosit» de l'attaqu© allemande. » Du Daily News : — La ligne des Alliés peut fléchir, mais i moins d'une surpriee improbable, il ne saurai Être question de la percer. Les résultats militaire; de l'offensive allemande n'ont d'importance qu< pour autant qu'ils puissent se traduire en con septions politiques. Mais, quelle qu'en soit le dé aoueroent, il est d'ores et déjà certain que l'as pect de la guerre en sera complètement changé Il appert clairement que les Allemands visent £ Stablir leur contrôle sur les ports du Pas-de-Calaii ?t sur le cœur de la France. Nous avons tout liet de croire que ces buts ne 6eront pas atteints. » Du Daily Mail : — L'attaque allemande fut vraiment formida-3le. L'artillerie déploya une activité dont il î'existe pas de précédent dans cette guerre, ei es mortiers de tranchée» abattirent une telle na^se de plomb et de fer sur nos défenses en fili le fer qu'en plusieurs points cellea-ci furent rasées net C'e6t la première bataille dans laquelle es artilleurs anglais se sont vu obligés de se ■ervir constamment de leurs masques à gaz. » — La bataille commence seulement. 11 faudra iou9 préparer à des efforts considérables et à des acrifices sanglants. Toutefois, Les résultats ac [uis ne permettent pas de désespérer. Nos troupes l'ont pas été surprises et ont attendu l'ennemi dfl >ied ferme. L*ss Allemands se sont trompés singulièrement s'ils ont cru que leur offensive allait irovoquer la débandade dans nos rangs comme Lans ceux des trou//es bolchevistes. Us doivent tre revenus aujourd'hui de cette illusion. » Du Daily Teb'grafh : — Il importe avant tout que le peuple anglais onserve son calme et ne 6e laisse pas décourager ous l'influence des premières nouvelles. L'avenil îontrera si les Allemands sont en mesure de con? inuer à supporter les pertes que leur a coûtées, -ur inarche en avant. Nous en reparlerons dans uelques semaines. » Du Manchester Guardian : — Quoique leur supériorité numérique n'at-i signe pas celle des f-'rançnis et des Anglais au ours de l'été de 1916, les Allemands ont engagé' Bur offensive sur un front d'une étendue double.' - est une indication qui est à tout le moins carac-; éristique et qui démontre clairement que l'en-j terni n'est pas décidé à faire traîner les chosesj n longueur. Il y a lieu de prévoir que es Alle-Î nands, après avoir attaqué sur un front s;{ tendu, renouvelleront ia tactique inaugurée par'" î maréchal Haig et réduiront considérablement! 1 largeur de leur ligne d'attaque pour tenter îaf uprême effort. Cependant, il ne parait pas quJ il.es soient en ce moment leurs intentions, qui: i-ent plus spécialement une action des plus éner| ique, mais de courte durée. » Du Daily Chroniclt : — La bataille durera vraisemblablement deî suis et des semaines entières. Il était impossible ue l'ennemi, ayant pris l'offfensive, n'obtint pas n succès passager. Ne nous laissons pas abattï ar cette défaite, et au,:si ne nous réjouissons :op quand nous-mêmes nous obtiendrons un su£-Ss de quelque ampleur. Dans ces moments tle ures épreuves, il faut savoir maîtriser ses nerfs l faire preuve d'énergie et de décision, d Du Morning PoSt ; — Les Allemands ont réussi à repousser vio-anment notre ligns de oombat et se sont même rayé un passage à travers notrs système de dé to*s. Peut-être bien que le chiffre de prisonniers » le nombre des canons capturés qu'ils annoncent '•st |>as exagéré. Cependant, le moral de nos troupes n'a .pas été abattu. C'est le point principal à cette heure critique, et, nous avons lieu l'espérer que cet état d'âme n'abandonnera pas aoa vaillants soldats. > — L'ennemi fait des tentatives pour s'emparer £ au nord de la ligne d« défense que nos troupea xcupent depuis leur reiraite d'hier. La situation \ l'ouest du canal de l'Escaut, entre Gouzeau-X>urt et Saint-Quentin, est assez embrouillés. L'en aemi y occupe plueieurs villages derrière notre Eront. L'intention des Allemands est visiblement cj de faire marcher leur infanterie et de frapper un ■ grand coup pour démoraliser l'adversaire. » Le Daily Dispatch apprend de source autorisée 4 jus l'on considère dans tes sphères les plus éle- ^ t'êes la situation créée par l'offensive allemande ^ somme extrêmement grave et l'on est convaincu ^ 3ue les communiqués officiels ne reflètent pas exactement la situation critique de l'armée an-glaise. On est convaincu aujourd'hui que le plan u ennemi visait tout d'abord à couper l'angie proé-minent occupé par les Anglais dans le secteur de Cambrai, en employant ;a méthode qui avait si bien réussi aux Allemands lors de leur attaque lu 30 novembre. Ce but atteint, l'ennemi se pro- * pose de suivre la ligne de la Somme et d'atteindre Ch au nord la chaussée vers Amiens. La poussée 6 ennemie la plus importante a été exercée au sud- g" Duest de Saint-Quentin, où les Allemands ont j( avancé sur une profondeur de 13 kilomètres. C'est o] lans ce secteur que l'ennemi a développé sa plus E grande puissance d'action, vraisemblablement b parce que le point de soudure des armées an- it glaises et françaises lui apparaissait oomme l'en- n, droit le plus vulnérable. Le coin enfoncé par les p Allemands dans nos lignes est très étroit et pré- jj sente pour l'agresseur autant de danger que tj pour nous-mêmes. En effet, le canal fait en cet endroit un coude brusque et présente en consé-quence un point d'appui tiês facile à défendre. ^ L'assaut ennemi ne pourra guère être enrayé avant plusieurs jours et il se passera bien du temps avant que nous puissions ' songer à une contre-offens.ve. J'apprends de bonne source que bientôt les tard:s allemands vont entrer dans la '' lanse. • * » . Du Berner Tageblalt : h — Il est hors de doute que la plus grande ba- I taille que l'Histoire ait connue a commencé. Eile a :ie constitue pas une offens ve de conquête, mais n a simplement pour but de forcer les Alliés à né- i< ,jocier la paix. » h r Du Nieuwe Rolterdamschc Courant : ® — Les progrès faits en deux jours par les Aile- 4 mands sont tout aussi importants que les progrès d maxima faits par les Alliés au cours de toute l'offensive, qui a duré des mois, sur ta Somme tt I, surpassent ceux obtenus par les Ang.ais lors de ( leur grande offensive dans le secteur d'Ypres i'année dernière. S; les Allemands réussissent à >s [XJursuivre encore quatre jours leur marche en ivant à l'allure adoptée, on se trouvera devant le 3 [ait inouï d'une percée du front ennemi. » I Négociations de paix l Vienne, 23 mars : ' çî Le Hcicliyost apprend de Bucarest que le retard 0 signalé dans ies négociations de paix n'est pas 1 imputable seulement à la reiraite du Cabinet l( Averescu et a la formation du ministère Marghi- L loman, mas aussi aux diflicullés soulevées par a question de la succession au trône. D'après des & bruits recueillis a bonne source, l'Autriche-Hongrie aurait exprimé le désir de voir trancher cette E question à l'avantage du roi Ferdinand. r Bucarest, 25 mars : «' Les négociations prennent une tournure satis* ^ taisante. On constate un sérieux rapprochement (j dans les quest.ons restées litigieuses. DEPECHES DIVERSES j l Zurich, 25 mars : On maria* de raris aux Zurcher Nachrichten : v Dans certains milieux, on estime qu« ie ministère Clemenceau ne restera pas au pouvot î après lin avril. » * d Paris, 24 mars : Le Matin raconte en ces termes les scènes d'ai-foleme.it qui se sont déroulées lois du dern.er raid sur Paris : — bien qu'on ne soit pas encore exactement iixé sur ce qui s'est passé à l'intérieur de ia siu- l; uoii métropolitaine le soir du aermer raid, h est étabii que c'est i affolement du public qui en a : ùte la cause première. S e Au moment de i alerte, nombre de personnes p s'étaient refugiées a l'intérieur de la station ; i l'au 1res étaient demeurées sur le terre-piein et a lans les enviions. p Lorsque ae succédèrent plus rapidemetnt les ;oups ue canon de ia défense et quand on en- |cî tendit au kui les premières bombes, ia foule \ comprit tout à coup que ie danger était immi- \ :ieni. Quelques femmes, prises ue peur, se pré-apitèrent dans 1 escauer extérieur, entraînant leirière elles une véritable marée humaine. Ceux qui descendaient en trombe se heurtèrent î des portes s ouvrant du dedans au dehors, que a fouie qui se pressa.t derrière ies empêchait de , .trer vers eux : premier écrasement. Puis, sous , a poussée toujours plus forte, ies portes ce- ' iôrent, et ce fut la comsion terrible : ies chutes v' le queiques-uns provoquèrent d'autres chutes et tî: e mouvement d'oscillation se repercutant jus-[u'au second escalier, il y eut encore des per-onnes qui tombèrent et furent foulees et étouf-ées. » Paris, 24 mars : L'Agence Havas annonce que l'aviateur Boni le Casieliane a été porté manquant depu.s une ies d^nieres attaques. Il s'agit de l'ancien dé- n-•uté qui, depuis ia mort de suri père, était mar-[uis de Castcilane. Il avait épousé la liile du aiihardaire américain Gould, dont un divorce candaleux ie sépara. Penuant un certain temps, n avait parlé d'un mariage du disparu avec la imeuse baronne Vaughan. ♦ B Paris, 24. ma^i: ■ ,K L'Agence Havas annonce l'entrée en vigueur R' e la lui ordonnant Je retrait de ia circulation de* P< ièces divisionnaires en argent frappées avant D 371. Un décret ultér.eur fixera la démonétisation e ces pièces. hi •% « Londres, 23 mars : de Dans les cercles officiels anglais, on estime, a 'après une information du New-York Herald, d', ue ia disette des vivres se fera encore sentir en n< .ngieterre jusqu au mois de juillet. Elle attein- m ra son point culminant dans le courant de ce f,, ernier mois. (jft Le Uaily Mail annonce que la ration de sucre, rj( xée à une livre par tète et par semanie, sera di- en tinuée incessamment. » * S vt- Londres, 23 mars : I-e Uaily Chronide apprend que le Convent ir-mdais a terminé ses travaux, qui ont abouti au ote d'une résolution définitive. M. Plunkett a éUi li^rgé de la rédaction du rapport, duquel 11 ré-uitera vra.semblablement que l'Irlande unie çige son autonomie p eine et entière sous la su- ^,r }raineté de l'Angleterre. ^ lefl Bucarest, 24 mars : qt-De graves divergences de vues se sont pro- [>e uites entre le Roi et la Reine de Roumanie. Los i1^ ympathies de la Reine et du prince héritier vont l'Entente, tandis que ie Roi incline ver» les et uissances centrales. Le Roi réside à Jassy et la ^ eine se tient au grand quartier générai. la MM. Bralianu et Take Jonescu n'ont pas ob- gr inu les passeports nécessaires au voyage que le jo énéral Bertheloi leur demandait de fairw à Par», ba COMMUNIQUES OFFICIELS ; '• liez Communiqués des Puissances Centrales. Borlin, 26 mars. — Officiel de ce midi- : Théâtre ck> la gtuerre à l'Ouest. | Sous lo haut commandement du fc.ti-marô chai prince héritier Rupipreoht d© Bavière, les aruiéos du général OWo von Belaw e oeilas du général von der Marwitz ofit cU Aoaveau battu 1 emiemd au cours df uii© for bataille livrée o« Bapaume Tandis que le» corps des genénucr von don Borne, von Lôndeqnaot yogi Kiitui* par Voient les fartes positions d* l'ennemi ai nordi eflt de Bapaunie par des combats achar nés, les troupes des généraux von G^uene" et von Staabs, débouchant de l'est et du sud est, rejetaient l'ennemi au delà d'Y très et ds bail,y. Au coûtai d'un violant combnt, l£ tenace rôsiateuice de l'ennemi, retaforoé des troupes fraîches, a été briséo. Des divisions fraîobemorut ameuveô en li#ne et ur grand nombre d'automobiles blindées soai' jotees an-dovant de no» ïrouip®s qui marchaient d« l'avant le long de la route d< Bapamne à- Caanljrai et de ceUa de Cam | brai à Péronne. Ces division* n'ont pîu-réussi à forcer la décision en faveur de l ennemi. Le soir, battues, elles ont reflué vers l'ouest. Au oours des combats livras la irait ' Bapaume eSt txxnbé. entr« les mains de no. troïîîffe vi^ofièuscà. De d us combats se sont engages antoui de Combles et des hauteurs qui se dre«sën à rôiïé^t devant cette localité. L'ennemi £ été repoussé. Des attaques de la cavaleri< angl ii^e se sont écroulées. Nous nous trou vous au nord de la Somme, en n'.ein centrt d#i champ da batatlle de la batëul'.e de V domine. "^Sous le haut commandement du prince héritier allemand, l'armée du géutjal von Hutier a foroô le passage do la Somme en amont de llam. Au milieu de combats acharnés, se3 troupes victorieuses ont osoaladd ie» hauteurs qui se dressent à l'ouest - de ia Somme. De violentes con're-attaques d< l'infanterie et de la cavalerie anglais© se sont écroulées d'une façon sanglsmie. Le soir, nos troupes ont pris d'assaut la ville do Nesle. ' Entie la Somme et l'Oise, celles de no* troupes qui avaaent franchi le canal de Crozat ont |.-ris d'ass-.ut le 23 mars, tard dans la soir'e, les positions ennemies puissamment (établies sur la rive occidentale du canal et défendues opiniâtrement. Au conra de durs combats, les Anglais, les Français e. les Américains ont été rejetés au delà 'e \jb Neuville et de Villequ-ier-Aumoiit"" ÎS tra--vÇrs le" terrain Ixyisé et impraticable. 'Non--]avons continué hier notre attaque. Des divisions d'infanterie et de cavalerie fran-.•ai-es, mises en ligne pour contre-attaquer, ont été repouss^es d'ui e manière sanglante. Poursuivant sans trêve l'ennemi qui cède, lus tr uipes dt s généraux von Conta et von Gayl le 6ui\eut sur les talons. Guiseard et Chaunj ont été coiuiuis le &:>J r. Nous avons bombardé la forteresse de Paris au moyen de canons à lon^ e portée Les pertes en morts et on blees g de l'ennemi sont eittraori'iiwûrement lourdes. I impossible d'évaiuer enoore le formidable butin qui est tombé entre nos mairie detwiis le 21 mars il est étal-li que le nom-lue de nos prisonniers dépasse 45,tKK) et que celui des canons capturés est largement supérieur à 600 ; en ouvre, nous sous sommes emparés dé mill ers de m trailieuses d'immense? stocks de munitions et de matériel, d'importants approvisionnements df vivres et de vêtements. Sur le front en Flandre, à l'est d€ Re.ms, devant Verdun et en Lorraine, le duel d'artillarie continue- Rien do nouveau -à signaler des autre théA»res de guerre. • * * Berlin, 25 mars. — Officiel d'h:er soir : De formidables batoÂlles se livrent pou: la possession de Bapaume. Combats Sur lî ligne Le Transloy-Cànbles-Maurepas. Entre Péronue et llam, uous avons franob en o «mbattant la Somme sur de nombreuo P^ntire la Somme et l'Oise, nos fcroupa avancent en combattant ; elles1 se sont em parées de Chauny. | fîn battant en ietra:ta, les Anglais incen Idient les villages et les villes- françaises. | Nous avons bombardé la forkre3«e d< ^Paris à l'aidle de canons à longue portée *** Berlin, 25 mars. — Officiel : Sur le tb&ître septentrional de la guerre nos sous-mari us ont. encore oouié 1 S,(XX) tonnes brut. Parmi les navires coul s ae trouvaient deux va; eirs ('e 5,000 tonne Imi/t chacun. On a pu relever le nom du vapeur' anglais „Baygitapo" (3,073 tonnes brut), qui a été couié dans la Manche. * ♦ ♦ Vienne, 25 mars. — Ofliciel de ce midi : A l'Ouest, notre suce-i's continue à grandir A l'Est et en Venétie, rien de nouvel à signaler. * ♦ • Vienne, 25 mars. — Officiel de ce midi: A l'Ouest, aucune contre-attaque ennemie n'est capable d'enrayer la marche en avam de notre allié victorieux. Par ailleurs, rien die nouveau. 9 • » SoÊia, 22 mai s. — Officiel s Sur le front en Maoéd'oinCj au nord de Ritolia, l'artillerie ennemie a violemment bomlurdé le terrain à l'arriére de nos positions. Notre artillerie a efficacement répondit et incendié un déj^ôt de munitions. Dans la boucle de la Czerna et dans la Oervena Stena, ainsi qu'à l'ouest du Do-hropoi-Q, l'ennemi a prononoé plusieurs courtes attaques d'artSlerie. Au siul-oue^t de Huma, un détachement d'infanterie grec a tenté d attaquer nos postes mais ,a été d'spersé par notre feu. Au sud du Vardar, nos avant-postes ont mis en fuite, après un corps à c .r[>s, une troupe française renforcée. A plusieurs endroits, entre le Vardar et le lac de Doiranv les deux artilleries on* été plus actives. Doux monitors ennemi» qui se trouvaient dans le golfe d'Orfano ont vainement bombardé nos installations à l'embouchure de la Strouma. Sur le front de la DoUroutcha, armistice. * ♦ * Constantinople, 23 mars. — Officiel : Sur le front en Palestine, bien qu'il n'y ait pas eu d importantes opérations, uno grande activité do part, et c?autre a carac-t'Tisô la journée. L'ennemi a \ainement tenté de s'emparer d'El-Kafr à l'aide de quelques bataillons : il a subi de fortes pertes et a été obligé de battre en retraite jusqu'au sud de Sohtich-Kowach. A notre aile gauche, nous avons gagné du errain et le violent feu de notre artillerie a fait ■échouer uns ©ontre-attaque ennemie. Dans la vallée du Jourdain, notre artillerie a progressé vers le sud. Notre canonnade a déjoue la tentative faite par 1 ennemi de dô-barflusr avec trois navires sur la rive du Jourdain : un des navires a été coulé. Des nouvelles cFAssir eît de Yenen relatives aux récents événements montrent- avec quelle fidélité nos troupes qm se trouvent à cet endroit font lour devoir. Outre qu elles ont ûnergiquement contenu les rebelles, elles ont obtenu de bons résultats au cours de nombreux combats engagés avec les Anglais sur les côtes de la mer ltouge, notamment près d'Aden. Aucune des tentatives faites par le« Anglais dans la r%ion de Hodeada n'a au de résultat durable. Près d'Aden aussi toutes les tentatives des Anglais ont échoué. Il y a lieu de signaler ici aveo une profonde gratitude le secours du fidèle irnan Dclia-Lascha. ^ ,^r Berlin, 24 marg. — Officieux î Sur le champ de batail.o do la Scarpe et 1 01a«, l'armée anglaise a subi pendant la période de troia jours allant du *21 au 23 irars 'a plus grande défaite que counaiseo l'histoire de la Grande-Bretague. L'extrême rapidité et l'impétuosité de l'attaque des Allemand* i.nt o'iassô leur puiesant eunemi malgré 6a vaillante défense <los prsitions qu'il avait fortifiées en y appliquant toutes les rossourcea do la techniquo. La grande attaque est maintenant terminée. Partout où l'ennemi a tenté de résister, il a été forcé èt battre en retraite précipitamment. Noua avons pu constater avec ; quelle rapidité les Anglais avaient travaillé en j et» derniers temps dans leurs positions situées f. plus à 1 arrière : à la voille de l'offensive, vingt-^ huit divisions anglaise»», sans compter les réserves, étaient massées rien que dans les lignes les plu» avancée* entre Arras et La Fère. Dans le lorrain qu'a rendu historique l'année dernière notre retraite stratégique, les parties batiues des', deux années angla ses ont été sans arrêt refou- , lées vers l'ouest. La route de lour retraite est prises sous le violent feu de nos batteries à Ion- , gue portée, qui ont réussi, grAce à des efforts: -surhumains, à vaincre des difficultés do terrain, indicibles et à suivre pas à pas l'infanterie lan--oée en avant. Dans l'espace de trois fois vingt-quatre heures, le® Anglais ont perdu k cet endroit d innombrables milliers de morts, de blessé»» et de disparus, et au delà de 30,000 prisonniers. Il est impossible de dénombrer le ma:ériel de guerre que l'armée battue a perdu. Les informa lions » glaises sont contradictoires et lancée» pt-ie m le. Au cours d'impétueuses contre-a aqueg : exécutées par masses auxquelles ont pris part des Pranivaie ci des Américains rapidement envoyés B d'antres champs do bataille, l'ennemi a subi dos pertes particulièrement lourdes. Les renforts franco-anîêr cain3 sont arrivés trop tard et ont . é:é englobés dans la défaite anglaise. Nos propres pertes ont été minimes. Les villages fratv;aie tombés au pouvoir de nos troupes victorieuses sont innombrables. Dûs le 23 mars 5. midi, notre infanterie allant de l avant sans arrêt avait pro gressé de plus de vingt kilomètres sur la plupart des points et le soir du même jour de plus de tronte kilomètres. Le résultat que dans des combats qui ont duré de longs mois les ennemis n avaient pu obtenir sur la Somme, sur l'Aisne ni eu Flandre malgré leur grande supériorité en matériel et en hommes, des parties de l'armée allemande l'ont éteint eu trois jours à peine, i .ràce a leur élau resté intact, les troupes allemandes victorieuses depuis trois ans et demi sur tout le front ont infligé ici une nouvelle défaite a l'ennemi le plus opiniâtre de l'Allemagne. "^fer'bnT^^mars. — Officieux : Le dénouement si prompt dans la bataille de Monchy-Cambrai-La Fère fut amené par la prise d'assaut rapide Je la troisième ligne ennemie. Le 22- mars, les Anglais avaient, au sud de Bernes, jeté dans la bataille des troupes fraîches" amenées d'Amiens. Ces troupes avaient h peine occupé leurs positions et n'avaient pas même ou le temps de mettre leurs mitrailleuses en batterio, que déjà elles cta ent surprises par l'a taque allemande. Le 23 mars, le brouillard se dissipa plus lût que les jours précédents. Les Anglais battent eu retraite sur toute l'étendue du front ; leur arrière-garde défond chaque cr&to de oollines aveo une opiniâtreté désespérée ; nonobstant, ils sont expulsés proinptement de leurs nouvelles positions. La supériorité du commandement et des troupos allemands se manifeste dans toute son ampleur. L'artillcrio anglaise s'est sacrifiée pour couvrit ta retraite de ses troupea. Ses batterioe tirèrent à quelques centaines de mètres des lignes allemandes tt épuisèrent leurs munitions dans un terrible feu roulant, après quoi ellee cherchèrent à se retirei en arrière et à battre en retraite à leur tour. CJu grand- nombre durent être abandonnées, nos canons et nos mitrailleuses les ayant pris sous leur feu, tandis que d'autres furent capturées avec leurs at'.eflages. Lc3 contre-attaques des escadrons de tanks anglais n'obtinrent pas le moindre rô-eultat. Nos canons et nos lance-mines mirent la pdupart des tanks hors de combat avant qu'ils eussent pu coopérer à l'action. Un tank qui avait réussi è pénétrer dans les lignes de l'infanterie allemande fut condamné a 1 impuissance grâce à l'héroïsme d'un sous-officier, qui, sautant 6ur le tank, en tua los servants à coups de revolver par la prise d'air. Au sud de Péronne, nous avons atteint la Somme dans le courant de l'après-midi, en même ti?mps que d'autres divisions marchaient contre Péronne et lo uord de ccito ville. Les Anglais, débouchant de la ville, engagèrent ici une contre-ailaque, mais leurs compagnies battirent eu reiraite dès que les Allemands prononcèrent leur assaut. La ville de Péronne est en flammes. Tout ce que les Français avaient réédifié à Péronne, après l'évacuation de la ville par les Allemands, a été détruit par les Angla's avant de ba'.tro en retraite. Cependant, par suite de leur fuite précipitée, un riche butin est tombé entre nos mains. Peu avant l'arrivée des Allemands, l'état-major anglais avait quitté la ville en automobile. Les tanks, qui ne sc risquent plus à 1 attaque, participent à la retraite au milieu des colonnes ennemies.Nos aviateurs do combat poursuivent les fuyards dans les rangs desquels leurs mitrailleuses et leurs bombes sèment la mort et la confusion. Des avions anglais ont refusé le combat et ont atterri dès que les aviateurs allomanda furent on vue. '*~Eorlin, 25 mars. — Officieux : La grande bataille continue. Les violents combats brisent la résistance désespérée que nous opposent h de nombreux endroits les Anglais qui se battent avec vaillance. Leurs contre-attaques s'écroulent bous le feu de l'infanterie et de l'artillerie allemandes. A travers le terrain vallonné, les colonnes allemandes suivent r&r teuf- ies che mina les troupes qui se batto-it Brusquomcit les masses, raidies par une guerre de positions qui a duré des années, M,nt éleotrisées. Toute leur marche eu avant s'effoctue d'une manière exemplaire avec» culmo et avec matihode. l*s Allemands bénéficient aujourdi'bui de l'Instruction qu'ils ont reçue pendant de longues années de paix et de l'expérience que leur a donné la pratique. Rien ne surprond ni les chofs ni. leurs troupes. Ceux qui ont traversé les vallée» des Masures, la Russie impraticable et les glaciers des Alpes ne connaissent pas d'obstacles. Les exploits des artilleries coalisées — austro-hon-groiso et allemande — .6ont au-dessus do tout éloge. L'infanterie allemande sait que les batteries, même celles' du plus gros calibre, les suivent pas à pas ; elle sait qu'elle peut se fier entièrement à l'artillerie. A peine la ville de Péronne était-elle conquise, que l'artillerie s'avançait en un galop furieux, mettait ses bouches à fpu en ligne et lançait sa grêle de fer meurtrière sur los routes par lesquelles se retiraient vers l'ouest les masses ennemies. Les officiers et le3 soldats connaissent lo terrain : les noms des localités, des hauteurs, des canaux, des ruisseaux et des rivières leur sont familiers. Ils connaissent les points d'obsorvation d'anciens combats et saluent le champ de bataille comme un terrain do manœuvres bien connu Nos troupes sont infatigables : eilus se reposeut en plein chaïap et marchent de combat en combat avetf enthousiasme et confiance en la victoire. Communiqués des armées alliées Parie, SW mars. — Officiel de 3 heures : Activité intermittente de l'artillerie &u nord _du Chamin-daa-Dames. Luttes d'artiDe- ie parfois violentes en Champagne, ,dana i région des Monts, i»ur la rive droite de i Meuse, entre le bois des Caurières et lezonvaux et à 1' 11 artmannOwei lear^oijf. * s • Pans, 24 mars. — officiel de 11 heures? Apres un violent bombardement, l'ennemi tenté, 6ans obtenir de résultat, un coup e main au Bud de Juviuoourt. Lutte d'ar-iller e assez vive dans la rfyçion de ,Boû&-&-Pi\ire et dans lea Vosges vers la Foc* melle et à 1 iiarUnanusweiierkopf. * * * Paris, 23 mars. — O ficial de 11 heures t Les avions ennemis ont survolé nos lignes 8 h. 4o et ont Uuic^ des bombes à divers ndroits dans la région qui s'étend à l'artère ue notre front sans causer de d-^-àîa [Dportants. Ils ne sont pas arrive» jusque ans la région de Pans. L'alarme & été onnée à Paris A 8 h. 50 et la berloqu© à 0 h. 10. ^ »*• • Londres, 2G mars. — Officiel : Le vioieui 0v>mua4 a coniiiiiî'é hier jusque &rd dans la soirée tout le long du iront te bata.lle. L'aprcs-midi, l'ennemi a exé^ufcà i énergiques attaques au moyeu de majk* :'nj£aiiier:6 et cFartillerie ot il a peroé notaj yeièrne de cL^eanse a 1 ouest de îfaint-Qiuea* in. Dans cet» partie du front de bataiil4 Oi troujies 60 rotuent sa bon ardre à trar ers le terrain bouleversé pour préparer d<i ►ositions p.us à l'ouest. Dans la partie sepl encrionale du front, nos tiroaipes tiennent îurs positions. Une nouvelle et grande bataille est' 6ngai ée avec de nouvelles trompes fraîches enne-i aies- l^a ba;aille a continué aveo la plus grande 'iolence sur tout le front au sud de la carpe. Au sud et à l'ouest de Saint4jueru| tn, nos troues ont occupé leur nouvel!® osition et sont engagée» dan* de dura com4 ats avec 1 ennemi. La nuit, de fortes attaques ennemies on| té iejK)ues^-eô daus la région de Jussy j 'ennemi a subi ds fortes perdes. Dans la >artio septentrionale du frout do bataille, îs attaques ennemies ont exécutées avea a plue grande énergie et sans souci deg erteî. Après une longue bataille &auvag« ios troupes ont tenu lefirS positions sur la dus grande par te de ce front. Celles de noè coupes qui se sou* batt ies dans cette régio» t plus au sud ont fait preuve d'une grand* «ravoure- l>es lOe et Oe divisions se sont istingnées jiar leur vaillante défense. Dan^ in seul secteur, six attaques ennemie», don! [eux ont été appuyées t>ar la cavalerie aile» aande, ont été repouss-'es par une de no$ ►rigade&- d'infanterie. L'ennemi continue eew attaques avec un® rtra^ r iinaire intrépidité. 11 exerce sa plul ;rande pression sur les secteurs dévastés à ravers lesquels les Al'.émanes se sont retii 6s après la bataille de la Somme. Ni leai ^ain tactique, ni leurs gains territoriaux ie sauraient f-trû d'une grande valeur ; il st vraisemblable qu'ils n'ont aucun plan trat^gique jrrécis, mais veulent uniquement egagner leurs pertes anwrieures. Les in-ormataons qui arrivent des éléments do ranchée» éîoign » ou les flammes tourbîl-onnent, sauraient difficilement ttre jaxta. *ofiées ot ne donnent pas un tableau pré-is de la situation. A 10 h. 50 du matin, d'importantes mas-,cs ennemies avançaient dos deux ojtés au tord et au sud de &unt-Leger, A 11 li. 06 lu matin, on signala11 de compactes co-onnçs allemandes marchant de l'avant do ^agnioourt vei» la route de Bapaume à xgeucourt et traversant V" aulx-\Vr vjcouft. Cei après-midi, des détachements de Oa-ralerie allemande ont H- observas les outes do llam à Me.iguy et d. îlaim à >aint-Quentin et l'on annonce «j.cc Viufkn-erie ennemie a franchi ]e de la somme. Si ces dernières informations' se ^ériFient, on peut en d duire que le* Alla-tiancs tentent d'exécuter un mouvement iour-tant pivotant sur llam. Dans l'oftiTet-•■m e, e temi>s reste su|jer!>e et 1 horrible car-Lage des masses ennemie® continue sur erre et dan» les air» IuBl ffuerrs navale Berlin, 25 mars : D'après une dépêche Reuter, sir Geddes aurait i la séance du ly mars de la Chambre des Corn« □unes, iourni eh.ilres ouiioernant les oaritimes anglaises et |a construction ae ju-eaux nav.res. La la-.silication voulue des chiffres ar ce ministre astucieux appert clairement d«3 erines mêmes de son discours. 11 se base sur la ait que le tonnage moydial, exception faite pour elui aes Puissances centra.es, n'a diminué demis ie début des hostilités que de 2 1/2 millions e tonnes. ij.r cjeuu<^> passe volontairement sous ilence des particularités qui, considérées ù part t dans leur ensemble, suiit en coinradietion narrante avec ses assertions, il ne s:ed vraiment as de chercher les raisons qui peuvent amener ir Geddes a voutojr amoindrir à la face du îonde les résultats obtenus par 1a guerre sous-aanne allemande. Il sullira, pour caractériser erreur voulue du grand calculateur anglais, do appeler ie mut du atscours de sir John Simon, rononcô le 18 février dernier et recueilli par ie Unes : — Le but principal de la politique anglaise oit être de prendre contact avec te peuple alie-îand, par desst.s la téte des gouvernants et de armée, et de .e convaincre que nos aspirations jnt paciliques et non pas agressives. » Notre foi dans la justice de noire cause et dans i victoire linale doit donc être ebraniée par tous is moyens, et sn- Geddes s'ellorce d'y parvenir ar des détours fallacieux. ^ ,es événements de Russie Pétrograd, 24 mars : La démobilisation du front est terminée. L» l mars, la dernière organisation militaire a été, issoute. * e ♦ Londres, 24 mars : Lo correspondant 4 Pétrograd du Daily Mail xrit que celte ville est morte et déserté. Rien ie dans ia quinzaine écoulée, ia population a minué d'un demi-million, d'âmes. De môme, ute la garnison est partie. Le gouvernement en-sage sér.eusement l'évacuation de Moscou et inge à s'établir a Nijni-Novgorod. Dans ie sud, guerre civile a pris Un. * • • Stockholm, 24 mars : D'après le Dagblad, le commissaire du peuple isse Kamenef, parti de Stockholm pour les lies land A bord d'un navire suédois, afin de rega-ler Pétrograd, a été arrêté à Marlch&mm pa* 'dre des autorités Irlandaises. 11 y sera retenu isqu'ù ce que le grand quartier général ûnian-lis l'autorise t poursuivre son voyage. EN ITALIE Rome, 24 mars : En vertu d'un décret royal, les journaux et p& odiques qui contiennent des annonces ne pour. >nt plus sortir de l'Italie. Les journaux qui dé-rent oontinuer ù être exportés auront ù tirer édition spéciale, sans annonces, qui sera lumiss À «m euntrôle spécial.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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