La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant

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21 januari 1916
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s.n. 1916, 21 Januari. La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h41jh3f83k/
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2™ Année- -No. 55 £dition B Vendredi, 21 Janvier 1916 La Belgime Domelle abonnements v ÈRoyaume-Unl. 1 an. 30 sh S mois 15 sh. 8 mois 7 sh. 6d. On s'abonne: «, CHANCERY LANE LONDRES W Ç. Tout ce qui concerne la Direction ou la Rédaction doit être adressé au Directeur. . . Le journal ne pouvant répondre des manuscrits communiques prie les auteurs d'en garder copie. téléphone: Holborn 212. \ ^5^ "•>—' Journal Quotidien Indépendant le Numéro : Royaume-Uni, 1 Penny; Continent, 10 Centimes—Pajs-B s, 5 Cents Registerea a.t the G.P. 0. as a Ne<wspaper. abonnements Continent. 1 an 36 li. 8 mois 18 tr. 8 mois 9 b. On s'ibonne : 43 CHANCERY LANE, LONDRES, W.C. 10'jt ce qui concerne l'Administration ou les Annonces doit i«. . ^ *tre adress2 à l'Administrateur. o jrnal décline toute responsabilité quant à la teneurldes annonces. Téléphone: Holborn 212. Concentration de troupes austro-allemandes à la frontière grecque Tandis que les troupes anglo-françaises s'établissent solidement à Salonique, les Austro-Allemands rassemblent à la frontière grecque, j^des forces considérables en vue de la prochaine attaque contreîles Alliés AVIS IMPORTANT La firme SMITH & SON se chargera désormais de la vente de LA BELGIQUE NOUVELLE dans tous ses kiosqnes. Au cas ou l'un de ces kiosques n'aurait pas le journal en dépôt, il suffira à nos lecteurs de l'y réclamer pour qu'ils puissent dorénavant se l'y procurer régulièrement. La Catastrophe du Havre y» Nous avions décidé de clôturer samedi dernier la souscription que nors avons ouverte au profit des familles des victimes de la catastrophe du Havre. A la demande de lieaucoup de nos abonnés tiui ont bien voulu faire, en faveur de cette souscription, une propagande active, nous reculons jusqu'au samedi 22 janvier la date de la clôture définitive Liste de souscription ouverte par la " Belgique Nouvelle " en faveur des familles des victimes Listes précédentes -. .. 897 14 11 Le personnel bdge de la firme Prana Sparklcts à Edmonton.. . - •• 400 £901 14 11 L'Ogre déprimé Ecoutez chez les Alliés les déclarations des chefs d'Etat, les voix de ceux qui dirigent l'opinioi^ les commentaires des organes en lesquels se reflète le Sentiment de la foule, et vous n'entendrez que l'expression d'une volonté tenace et sans discordance. Que ce soit en Russie ou sur le front belge, en France ou en Angleterre, en Italie ou dans les refuges où les défenseurs de l'infortunée Serbie attendent l'instant de combattre encore pour la cause communs, nul ne pense à une autre paix que celle que donnera la victoire. L'ennemi de tous est au demeurant le plus sûr générateur de cette énergie collective : il a trop bien démontré par son cynisme, son mépris des droits les plus sacrés, sa fourberie et sa cruauté qu il n'est pas de sacrifice qui ne soit préférable aux excès de sa tyrannie. Il a galvanisé chez les Alliés la conscience de la légitime défense. S'ils sont plus que jamais convaincus de la nécessité de le réduire et d'abattre sa faculté de nuisance, c'est à lui-même qu'il doit ce résultat, dont il commence visiblement à s'alarmer. Et cette alarme s atteste par un changement de ton caractéristique dans les discours officiels que l'on prononce à Berlin. Aussi bien, l'un d'eux contient un aveu d'une singulière importance. C est celui de M. Helfferich, ministre du Trésor, rnii fait entendre en plein Reichstag cette I parole stimulante pour les Alliés: " Vous savez tous que, financièrement, il nous est difficile de tenir jusqu'au bout....' ' Cette prescience de l'échec désormais possible en présence de la ténacité des Alliés est, on l'a déjà fait remarquer maintes fois, génératrice de modestie. L'heure est passée des rodomontades carnassières. L'ogre ne veut plus dévorer tout vifs les "envieux" qui le gênent. Si le Kaiser, pour n'en pas perdre l'habitude, agite encore son grand sabre, ses agents n'en intriguent pas moins partout où ils espèrent que l'idée de la paix trouvera un terrain favorable. Et voyez avec quelle modération attendrissante s'exprime, en son allocution de clôture, le président du Reichstag : " L'Allemagne, conclut-il, poursuit orgueilleusement, la tête haute, l'accomplissement de ses destinées, plus que jamais persuadée que la vie spirituelle et la culture allemandes conquerront à la nation la place qui lui revient dans le monde, afin qu'elle puisse, lorsque ses frontières seront préservées, se consacrer aux travaux de la paix et guérir les blessures reçues au cours d'une guerre dans laquelle elle a été criminellement entraînée!" Le morceau est à la fois instructif et réjouissant. L'orateur proclame avec solennité que ce que nous croyions être le résultat d'un réveil de la barbarie atavique, que les violences et les traîtrises qui se sont manifestées par tant d'exploits inoubliables, que les méthodes inhumaines de guerroyer, les mensonges diplomatiques, les cruautés préméditées, toutes les turpitudes sanguinaires employées pour triompher d'adversaires corrects jusqu'à la candeur, sont la floraison de "la vie spirituelle et de la Kultur" telles qu'on les comprend outre Rhin. L'Allemagne croit donc s'être grandie alors qu'elle se disqualifiait à jamais? A la vérité, ses ambitions sont désormais étrangement atténuées. Elle ne projette plus que de consacrer ses activités aux oeuvres^, innocentes, tout comme le classique Forgeron de la paix. Elle ne songe plus qu'à panser ses plaies, lorsqu'elle aura assuré "la sauvegarde de ses frontières" . Voilà qui est symptomati-que. Le fauve se transforme en agneau bêlant. Une fois de plus —car l'audace du propos n'est pas neuve ■—• il ■ accuse ceux qu'il a surpris par son agression, et qui n'étaient pas prêts, et qui ont mis de longs mois à organiser leur défense, de l'avoir attaqué. Les coupables , c'est la Belgique, c'est la France, c'est l'Angleterre, c'est la Russie, tous ceux que l'Allemagne-—les sachant mal préparés—pensait anéantir plus aisément par l'offensive brusquée, qui lui a d'ailleurs permis de leur faire au début de cruelles blessures. Une seule nation était prête à la guerre en Europe, une seule en avait fait son crédo, son voeu, son but, et c'est celle qui voudrait faire croire qu'elle y fut contrainte par la mauvaise foi de ses victimes. La légende n'est pas nouvelle. Le Kaiser aussi a tenté déjà d'accréditer le thème. On peut déduire qu'il y a tout de même une portion notable du peuple allemand qui ne voulait pas la guerre, et qu'à ces compatriotes mal persuadés, il faut faire croire qu'on la subit. Le militarisme dirigeant n'eût certes pas pris ces précautions s'il avait +rioinr>1 ' I n victoire Jwi assurant l'impunité, il eût, dans l'ivresse du succès, orgueilleusement proclamé qu'il avait longuement préparé son apothéose. C'est la déveine qui lui inspire, par prudence, une imposture supplémentaire. Il prépare sa défense, il plaide les circonstances atténuantes, songeant au jour où les comptes seront rendus. L'Allemagne, dans un étonnant retour d'humilité, se veut borner à la sauvegarde de ses frontières. Quelle débâcle des rêves d'antan! Où est donc cette Germania qui se voulait arbitre du monde, qui entendait, dans la congestion de sa force, étendre sa domination dans tous les sens et dont les atlas pangermanistes publiaient depuis des années — avertissement cynique auquel on n'a pas voulu croire — les ambitions les plus immédiates ? Sa force se débat encore, mais son grand espoir est terrassé. Pour avoir trop présumé d'elle, pour s'être dénoncée comme un péril suprême en défiant l'humanité tout entière, elle a suscité contre elle-même une coalition invincible, Il n'y a point d'issue. Déjà elle s'essoufle, elle s'exténue. On attend qu'elle demande grâce. Les discours de ses maîtres attestent leur découragement et la dépression de son peuple. Chaque minute amène insensiblement le châtiment de la grande horreur. Le Temps, de ses doigts invisibles, travaille pour a Justice. _ Jacques Fabien. Propos du Grincheux Gott strafe England ! Dieu châtie l'Angleterre : aimable vœu qui constitue, désormais, et depuis beau temps déjà, l'alpha et l'oméga du credo boche. Le véritable ennemi, l'ennemi choisi entre tous par la haine teutonne, c'est l'Anglais. Rien de plus logique, en effet. N'est-ce pas lui qui troubla la fête, irréparablement, la fête des appétits pangermanistes, la grande curée européenne ? La rancune teutonne contre Albion, qui par son blocus maritime empêcha le Kaiser de réaliser son rêve de conquête, s'extériorise de cent façons diverses, pittoresques et suggestives. Le Matin de Paris signale à ce propos- un livre de haute fantaisie qu'on s'arrache, paraît-il, outre-Rhin et qui s'intitule L'Entrée triomphale d'Hindenburg à Londres. Dans ce factum somptueusement ébouriffant, un scribe imaginatif entreprend de consoler ses compatriotes de leur déveine en leur contant une belle histoire. On y voit le maréchal aux clous d'ar gent, ayant définitivement subjugué la Russie, lancer vers Calais dix mille trains spéciaux (pas un de moins) chargés de troupes. Sous la protection de la flotte enfin évadée de ses retraites baltiques — et qui a commencé par anéantir tous les dreadnoughts du Royaume-Uni — il envahit le Kent, où l'on nous assure textuellement qu'il renou-Vf lie l'exploit dp t hn.f ^ les Anglais aux portes de Londres, fait son entrée dans la Cité, assiste à un concert kolossal devant Westminster et y prononce un grand discours. Naturellement, tout a été proprement démoli sur son passage et les zeppelins ont collaboré à ces démonstrations de haute kultur en détruisant préalablement toutes les défenses de la côte. Et l'auteur, craignant chez le lecteur un restant de scepticisme, conclut par cette question : " Comment Dieu, qui nous a assistés jusqu'ici dans cette guerre libératrice (!) ne nous laisserait-il pas franchir la Manche ? " On peut lui répondre qu'en diverses occasions, la divinité n'a pas paru vouloir se ranger du côté du Kaiser, et qu'après les hommages que ses troupes lui ont rendus à Reims, par exemple, en mutilant l'illustre cathédrale et en tant d'autres endroits, où les Boches ont brûlé les églises et massacré les prêtres, elle ne doit pas être fortement tentée d'intervenir en sa faveur. Mais le véritable Allemand ne s'arrête pas à ces détails. Il fait ce qu'il lui plaît, et Dieu, dans sa pensée, ne peut qu'être fort honoré de se voir associé à la grandeur de sa cause. Il y a quelque chose de touchant dans l'énormité même de ces bouffonneries. Qu'après avoir voulu asservir tous ses rivaux, le peuple de proie en soit réduit à alimenter sa haine de la plus creuse et de la plus folle littérature, n'est-ce pas à faire pleurer les pierres ? Le terrible Hindenburg n'est pas encore à Piccadilly. Il doit d'abord se dépêtrer de l'étreinte de l'ours moscovite. Il doit ensuite trouver de quoi remplir ses dix mille trains spéciaux, après quoi il demandera à la flotte britannique si elle consent à le laisser débarquer à Douvres, sans intervenir. Quand il aura réglé ces formalités préliminaires, on pourra reparler de l'intervention de la Providence. Boisroger. Ou les honnêtes gens se rencontrent On a lu ici in extenso l'émouvante et belle Lettre des évêques de Belgique à leurs collègues d'Allemagne, lettre qui conclut par une demande d'enquête à faire par un tribunal composé d'évêques allemands et belges et présidé par un évêque d'un pays neutre. Si le Pape, à qui le cardinal Mercier a soumis la question, n'intervient pas éner-giquement pour forcer les évêques allemands à poser enfin un acte de loyauté chrétienne, le sort de la Lettre des évêques belges ne fait aucun doute. Les évêques allemands, ou bien répondront évasivement ou, plus probablement encore, ils ne répondront pas du tout. Ils cacheront soigneusement à leurs ouailles la mise en demeure qui leur a été faite et ils continueront comme avant à être allemands et impérialistes avant d'être chrétiens et catholiques. F,et-il même bien certain que le Pape, chef suprême dé la catholicité, croira possible d'user d'autorité envers des fils dont la soumission doit lui paraître, tout au moins douteuse ? Et voilà une situation des plus graves pour l'Eglise. Alors que le clergé belge et français ne cesse de d onner des preuves d'un respect sans réserve pour les ordres de son chef suprême, le clergé allemand, lui, semble de plus en plus vouloir imposer ses volontés à Rome — ses volontés à lui,, qui sont, au demeurant, cellles du Kaiser, chef du luthérianisme. On s'est étonné parfois de l'extrême prudence du pape dans la situation actuelle et on est allé jusqu'à l'accuser de s'inspirer de l'exemple de Ponce-Pilate plus que de celui du Christ. C'est très injuste. Il est vrai qu'une partie du haut personnel de l'Eglise, à Rome, s'est éprise d'un bel enthousiame pour l'autoritarisme kaisérien. Il voit, avec une naïve complaisance, en Guillaume II le champion de la réaction et des idées antidémocratiques et perd complètement de vue le sectaire, le chef du luthérianisme qui, à maintes reprises, a exprimé, dans des lettres confidentielles que le hasard ou l'indiscrétion de ses correspondants ont rendues publiques, sa haine du catholicisme en général et de la papauté en particulier. Les dirigeants de l'intellectualité allemande n'ont d'ailleurs jamais caché que leur ambition ne serait complètement satisfaite que le jour où l'empereur allemand serait le maître du monde et ferait la loi dans le domaine spirituel et intellectuel aussi bien que dans le domaine politique.L'état d'esprit du clergé catholique allemand semble bien être tel qu'il pourrait mettre gravement en péril l'unité de l'Eglise. Et c'est par là peut-être que s'explique l'extrême prudence du Pape. Il semble bien que l'union intellectuelle de tout le peuple soit absolument complète en Allemagne. Catholiques, protestants de toutes les sectes et athées forment bloc, sous la bannière du Kaiser. En voici une preuve de plus. Dès septembre 1914, M. Charles Magnette, grand-maître de la Franc-Maçonnerie belge, adressa à toutes les loges allemandes une demande d'enquête sur les atrocités commises en Belgique. M. Magnette proposait de confier cette enquête à une commission à désigner par les loges des pays neutres. Des délégués des loges belges et allemandes devaient assister les enquêteurs à titre de témoins. Toutes les conditions de la plus stricte impartialité auraient été ainsi assurées.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1915 tot 1916.

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