La chronique: gazette quotidienne

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20 januari 1914
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s.n. 1914, 20 Januari. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 28 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9g5gb21q8c/
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Mardi 20 janvier 191-4. — Edition C CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TDUTE ILS J3ELGIQUB &V* année, - HT» 1 » LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QTT OTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration: N* 78§1l Rédaction : N° 141 OS a BRUXELLES ABONNEMENTS : Brijxellks : 12 francs par an : — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois, La Provincb : i5 francs par an ; —- 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg. 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAY1 RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ARDEME ANNONCES : 4e page : 30 cent. la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue ii l'Agence-Réclame Godls,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, î>*t 7. Galerie du Roi. mtiomires et missionnaires .-vu COIVGO par M. René Vauthier membre du conseil colonial Prêtons line attention itoutc /particulière aux débats 46 la Chambre sur l'interpellation de M. Brunet. La lecture attentive <jes Annales ne fait, à cet égard, que confirmer l'impression -très profonde ressente par -tous les auditeurs, à la séance du mardi 13 janvier. Bien que Ile député*socialiste de Oliarleroi Bit usé de termes fort discrets, en se tonnant û demander à M. le ministre des colonies „ (jueLlos mesures il compte prendre en pré-Bence de la campagne imenée contre les fonctionnaires 'du Congo 01, chacun a compris ifu'il s Vagit, eh l'occurrence, de déterminer avec .précision les. droits et les pouvoirs supérieurs dé l'Etat et idu gouvernement colonial. La question ia été traitée, non seulement gavec éloquence, mais dans un esprit excellent. Ce qu'il laUait dire, a été dit, de part et d'autre, les orateurs se maintenant sur le terrain solide des iprincipes, et évitant avec soin les irritantes personnalités. i\l: Brunet y a d'autant .plus de mérite qu'il k'ast ipas.Jé moins du monde, .pensons-nous, paVtisàn de la colonisation, et que ses déclarations et ses arguments auraient facilement pu prendre le tour du dénigrement systématique, si cher à certains opposants. Son.,tact et son sens politique l'ont heureusement empêché de verser dans ce tra-Urs, et, pour énergique qu'iait .été son tan-><rge, cdluiici n'a jamais dépassé les bornes l'une juste mesure et de la modération. A constater l'effet produit : on ne sau-Bi't (pje trop déplorer les inutiles violences qui déparent tant de discussions parlementaires. , à ♦ * ♦ Le résultai dont, ®n l'iespëce, mous som-tum appelés tout d'abord à nous féliciter, est ju'il y a presque^uinanimité chez les mem->res, tant.de la minorité que de la majorité, l mettre certains points en dehors et au-des-6U3 de itoute discussion. Alors qu'aux yeux d'une <i bande de îana-Sques », il .faut, .pour recevoir le dignus est , intrare dans le corps de .r'administration, posséda-' une-sorte de certificat de bonnes mœurs aiilimaçormiqC'és, le ministre des colonies a 'ét£ amené à .proclamer que la liberté je conscience la plus entière ost ireconnuê i» tous les hattitants de la colonie, et, en parti-etdfer, que Iles 'fonétidrinairês, comme tels, . n'ont pas à. répondre de leur aililiation à la Franc-onaçoisnefrie-. Il est désormais acquis pe le concert et le complot contre Içs missionnaires csiUloliques, dont on veut faire lin épcmvaintail, n'a jamais existé que dams l'imagination surexcitée des rédacteurs du Bulletin antimaçonnique, secondés par les coquins et les diffamateurs dont ils ont recueilli sans contrôle 4a mensongère collaboration. Sous le feu croisé des 'protestations tour A tour indignées et ironiques de M. Brunet, et des démentis, cinglants comme daS' coups de fouet,de M. R«nkin,lès' inventeurs de ce mélo tragicomique ont dii ressentir 'l'épouvante spéciale du sol qui tremble et s'effondre sous Ses pieds. On se demande comment il est possible que ta1 juristes — il en est au moins un parmi les av&v anabaptistes de la défense antimaçon-lique, — qui savent ce que 3ont, dans un procès, pièces à conviction et tèmoignagas, vont ainsi donner, )a tête la première, dans les pAègeà et att.fape<nigauds. Enfin, ils s'expliqueront, ou, plutôt, ils s'excuseront.' Cela a cessé d'êtrei intéressant.* * * Reste la question essentielle, celle des rapports entre fonctionnaires et missionnaires, on; en termes pins généraux, entre l'Eglise et l'Etat. Comme l'a marqué e.vee une stricte et loyale impartialité M. Brunet, les missionnaires, à titre individuel, ne sont pas en cause. Il est juste de rendre hommage à leurs vertus. Et, s'il advient que l'habit religieux ne sacre pas toujours héros pur et sa-ns tache celui qui en est revêtu, il est équitable de reconnaître que les missionnaires, par vocation, s'inspirent d'un haut idéal. Aller évangéliser, enseigner et soigner les loirs au Cong», no répond pas précisément à une pensée de délassement, de lucre ou d'intérêt personnel. Le danger de ces préoccupations supris-terrestrés, c'est de voir cens qui en sont pénétrés en poursuivre les fins spirituelles, —le sialut des âmes, — sans un souci suffisant des. réalités concrètes de la vie pratique, au .premier rang desquelles figure, dans la colonie, le respect nécessaire, absolu, et je dirai bien fétichiste de l'autorité. Lia difficulté est grande de mettre de Porte dans le chabs qui. enveloppe la société indigène primitive, vouée pour le moins à la barbarie, quand aile ne se débat, pas dans la plus misérable sauvagerie. Les agents, tant de l'ordre judiciaire que de l'ordre adiminis-tratif, sont, pour des raisons multiples inhérentes à leur recrutement, de qualité assez mêlée; les1 uns faibles et surtout dépourvus de tenue montlei les autres trop autoritaires et manquant de tact. C'est pourquoi il importe que personne n'empiète, aussi peu que ee soit, sur les attributions des représentants de la loi et de lu souveraineté coloniale. * * Or, la tentation est viêlente, paùr ceux qui ont accompli des œuvres par leurs seuls efforts, qMfrcid personne ne leur venait en a'de, de revywdiquer uiie. part de la puissance souveraine. fait, ils l'ont exercée, au regard des ind.'tfènes, dans plusieurs missions. 151 en fait aaVi, certains missionnaires ne sc résignent q.u Ni contre-cœur à rentrer dans le rmg. Ils croient travailler ad majorera Dei Storiarn, et ils son^t .contraints, par la suite, 4 m?- pBfàb. Eh oui ! n rendez à César ce qui appartien à César »; 'telle est la règle, qui est de pré ceple, en même temps que d'application ur génie. Car, même sur ce terrain de la pro paganâe dés missions religieuses, il y a loir d'avoir unité de doctrine et de métlibde enta tes différents ordres. Les amis des jésuites doivent convenir de ce qu'il y a d'iartiftciel et d'arbitraire dans leur système. Supposé qu'ils se trompent, qu'ils soient amenés, presque fatalement, à commettre le.= abus qu'ont signalés et dénoncés des fonctionnaires et des magistrats impartiaux et éolairés, est-ce donc une raison pour leur- assurer un traitement privilégié, et procéder o;W!£ieux à. une sorte de partage de pouvoirs? XI n'en est rien, a affirmé M. le ministre des colonies, et, précisant, il a ajouté que, jamais,, les jésuites, n'ont essayé de soustraire les fermes ^chapelles au paiement de l'impôt; que, jamais, non plus, ils n'avaient songé à formel- — au petit pied, naturellement, — un Etat dans l'Etat. Ces déclarations catégoriques viennent à leur heure. Elles serviront, le cas échéant, de commentaire irréfutable1 aux mesures que le gouvernement serait ténu de pi<endre le jour où quelque désaccord apparaîtrait entre les principes et... les laits. **♦ Cette situation hors cadres, esslra-dégale par certains côtés, qu'en Belgique on ne sera jamais disposé il subir, les missionnaires rendissent-ils les plus èminents services, M. Brumet a cru pouvoir la déduite de la convention, conclue le 26 mai 1906, entre le Saint-Siège et l'Etat indépendant du Congo, qu'il considère dès lors comme contraire à notre droit public. L'honorable député ne s'abuse-t-cl pas sur ce point? Aucune étatisé do cette convention n'emporte aliénation, de la part de l'Etait, d'une parcelle de souveraineté, comme en consacreraient, par exemple, l'établissement de tribunaux d'exception, d'ofûcialités, chargés de juger les différends où seraient engagés des ecclésiastiques, soit encore un régime d'exception fiscale, octroyé non pas à tel ou bel établissement déterminé, mais aux missionnaires considérés comme un corps privilégié.'L'article 9 de la convention du 26 mai 1906 ne prévoit qu'une chose : le règlement des difficultés entre tes autorités locales, et, à téfaïut d',accord entre elles, entré les autorités supérieures. Mais c'est le fondement même tu principe de la séparation de l'Eglise et Je l'Etat, et du principe de laïcité, que l'Etat ncaraè l'autorité purement civile. U n'a ja-•nais pu signifier que dans lé cadre de la iiscipline .religieuse, l'autorité de l'Eglise ne -uhsistàt plus. Qu'elle soit ou ne soit pas, ;Sla ne dépend pas.de l'Etat,, qui, chez-toutes les nations modernes, reconnaît d'ailleurs :iu Saint-Siège une souveraineté pleine et entière. Sur quoi? si ce n'est sur les affaires ■aligieuses dont il a. conservé le contrôle. C'est évidemment l'objet dont on traite, et non le fait de traiter, qu'il faut envisager >our savoir si la souveraineté de l'Etat est sauvegardée. ■On tombe d'accord que. l'Acte final, dé la 'onférence dé Berlin entraîne la protection effective des missions. Sachons donc l'appliquer et prévenir en même temps tous abus le pouvoir. RENÉ VAUTHIER. >— UNE NOUVELLE INATTENDUE Le général Picpart est mort •Le général Picquart,le. héros du procès Dreyfus, vient de mourir d'une façon tout imprévue : à la suite d'une chiite de cheval, qui semblait sans gravité, il a été enlevé, lundi matin, par une cri9e d'urémie. Né à Strasbourg en 1854. Georges Picquart fut élève de SaiintrCyr, puis servit aux zouaves en Algérie, fut nommé capitaine en 1880, fit les expéditions du Tonkin et de l'Annam, qui lui valurent d'être chef de bataillon à 33 ans. Breveté d'état-major, il professa la topographie à l'école de guerre. . Attaché au deuxième bureau d'éfcat-ùiajor en 1894, ia suivit, comme délégué du ministre de la guerre, le procès Dreyfus. En juillet 1895, il remplaçait le colonel Sandherr comme chef du service des. renseignements. C'-est alors qu'il conçut des doutes sur la culpabilité de Dreyfus et <cnut reconnaître dans le commandant Esterhazy l'auteur du tragique borde-reaxi. Il fut aloiis éioigné de Paris,puis nommé lieuteTiankcolohel et placé à la tête du régiment de tirailleurs aflgértens de Sousse. Rapperté en 1898, il déposa darts le procès Zola, se mettant en conflit -avec tout l'état-ma-jor générad, et le colonel Henry, qu'il blessa en duel: Après les débats, U fut iticriminô de faux el .de communication à des tiers de dossiers in-tdressant 1-a défense nationale ; ayant été mis en réforme, il subit une détention de prè£ d'un an. Libéré a/près le premier arrêt de la cour de cassation, il déposa de nouveau au procès d< Rennes, mais ne rentra pas dans l'armée, col laborant â différents journaux, notamment è •1' s Aurore ». Après la révision définitive du procès Drey fus (1906), il fut, par une loi spéciale, nomm< générai de brigade,.puis divisionnaire (iseptem bre 1906) et pourvu d'un commandement < Paris. En octobre 1906, il accepta le portefeuille d là guerre dans le cabinet Clemenceau, dont i fit partie jusqu'à la chute de ce dernier, ei juillet 1909. On ne peut que s'incliner avec respect de vant un grand caractère affirmé dans les cil constances les plus paradoxales. La CHRONIQUE est en vente & la biblioih ipje de m ^efre, à Revîn (Ardenires. Franck. gVIENUS FAITS, PROPOS fêEEUS PROBLEME DELICAT Bousculade devant un tramway, par un jour de pluie. Avec séténild, je vois, du haut de la plateforme, le troupeau vulgaire qui se née à l'assaut du véhicule. Parmi cette engeance, un joli couple, mais qui suinte l'illégitimité. Elle, c'est une parigote petU-êlre, une théâtveuse plus s-ùrynenl. Lui, U. a l'élégance du jeune Bruxellois, élégance un peu plus « voyante » que Celle, par exemple, du Parisien. Opérant sur un terrain familier, parmi des obstacles connus, il a tût fait de s'installer sur le trùiniùaij. Il crie à sa compagne : u Allons, viens donc! » Celle-ci hésite une secondé, une seconde de trop. Vn quidam l'a devaincée rudement, sans brutalité, el le condÎLcleiir pro-iwnce l'arr&l fatal : « A'fa pu d'place ! ». Ce qui fait que, dépité, le jeune Bruxellois,maugréant, rejoint la jeune dame sur le bon asphalte boueûx. U lui dit, malcontent : u C'est toujours la même chose; lu hésites, tu hésites... et puis... a. La Parigote lui répond ; « On voit bien que. tu n'as pas de... ». Et le tramways, qui se met en route^ rigole. La dame a employé un terme familier pour désigner ces appals féminins qui, comme l'a dit Massillon, servent au divertissement de l'homme après avoir servi à son alimentation. C'est d'ailleurs très juste, sa rémarque; il est difficile, avec , ça, si sensible el si exposé, de se faire-sa place dans, la cohue quotidienne. Et voilà un aperçu de la question féminine qui n'est pas dénué d'intérêt. Si mistress Panlthurst se fraie un si joli chemin, c'est u qu'elles n'en Ont pas, en Angleterre n, et voilii-peu>t-&tre ù quoi tient une supériorité anglo-saxonne. PeMhésilce et ses amazones, au bon vieux temps, s'en enlevaient un, pour tirer de l'arc; elles s'en enlèveraient deux au siècle du tramway. Oui, mais, sans ça, madame, seriez-vous madame? Hélas ! il y a quelque appréhension à voir .ma tante, devenir^ mon .oiiçje. Bob. —___ Au jour le jour Là poTTriQUE CVest ùii mouvement bien significatif, toelui qui fait s'élever à la fois le XXe Siéôlê et- lie Bien public contre l'airïlèn- dardent- DeJèeke. <Ce n'est pas aux lecteurs de la Chronique qu'il fiaut rappeler quel usage scanclaieux les ûlëviQcvux ont fait de: la question des langues, pour mieux dominier une partie du pays, quitte à provoquer d'irrémédiaMes .déchirements. Fiaut-il donc que l'amendement Dei-beke soit intolérable pour qu'eux-mêmes' né ■le' puissent tolérer? <- ■ •M l'est. Rarement l'impudence du fanatisme parficùlariste osa- faire fi à 6é point du sentiment national. •Le XX" siècle rétablit mieux que' nous ne saurions lé faire : La Belgique, toute la Belgique, y compris la Flandre, est bilingue depuis des &iècles.Pré-tendre exclure le français de la Flandre serait une tentative aussi antinationale que parfaitement vaine. C'est à quoi, cependant, tend.dans la pratique, et quelles que soient les intentions de ses parrains, l'amendement Delbeke (it consorts... C'est à construire une cloison éta'n-che pour diviser définitivement le pays en deux camps fermés que travaillent, sans le vouloir sans doute, M. Delbeke et. ses amis. Nous ne pouvons pas non plus nous tairé sur le danger auquel ils exposent la liberté du pèredefamiLle. On le leur a dit : <f ...Quand les croyances religieuses sont en jeu, vous vous réclamez de la liberté du père de famille; qûahd il s'agit de la langue, le père de famille ne compte plus. » Quand ils auront trouvé le moyen de s'évader de ce dilemme, qu'ils aient la bonté de nous le dire : nous ne manquerons pas d'en informer le lecteur. Le Bien public, n'est pas moins net : Gardons-nous des procédés de conquête, lusses ou prussiens; ne tolérons pas qu'il y ait en Belgique des Polonais et des Lorrains annexés. Les Flamands ont souffert assez longtemps de l'exclusivisme administratif pour se méfier de toute disposition qui livrerait les droits du père de famille au bon plaisir d'un chef d'école. C'est aux parents qu'il incombe de déclarer quelle est la langue de leurs enfants... Oui, on veut qu'il y ait, en Belgique;, des opprimés, aussi bien au- point dé vue de la ilangue qu'à ceft'ui de îa liberté d'opinion. Ces derniers appels à une ultime lueur d'impartialité .seront-ils entendus de la majorité clé-ricalo? Espérons-le pour elle'!... PETÏTf CHHONIOUE Regards en arrière 20 janviei* 1911. -t- Quarante mineurs sont tués par un coup do grisou dans une mine de' So9no\vice, à la frontière silésiennë. 6=^-9 „ , Brrr! Un aimable savant (il y en a, paraît-il),. M. Chaires Nordmann, astl'onome de l'Observatoire de Paris, ne s'alarme point de la rigueur exceptionnelle de l'hiver et essaie de calmer les inquiétudes que nous pourrions .avoir à ce 1 sujet. U dit : « Nous sommes encore loin vdu minimum de —31° constaté naguère dans l'Est dé Frdnce, bien, loin surtout de la plus basse température rélevée ici — bas depuis qu'il-' y a des hommes... et qui usent du thermo-i mètre : les —72° furent observés une fois à - Verkihoïansk, en Sibérie. » l Puis il donne ces détails, vraiment rafraîchissants, sur les températures d es autres pla-? nètes : Celle de Mars est inférieure d'environ 1 40« à celle de la terre ; sUr Saturne, elle l'est i d'environ 180° et sur Neptune de près de 220° ! Et il ajoute : Si quelques magiciens transportaient soudain là-bas notre pustule terrestre, ce n'est plus seulement l'eau qui se congèlerait, mais l'aii' lui-même et des cascades d'oxygène et d'azote tomberaient avec fracas du haut de^ rochers d'acide carbonique solidifié» Et ce qui • ajouterait â la beauté du paysage, c'est qu'il n'y aurait plus de tfîpèties artistes pour en tra cer des caricatures destinées à quèlque salon d'automne. En effet, une nature comme celle-là serait bien faite pour mettre d'ax;cord toutes les écoles 1 Les plaisirs du patinage. Le bonhomme Hiver, qu'on croyait mort, étant réssusetié cette année, on a patiné dimanche en tous les endroits de l'Europe où ■il était dé mode, autrefois, que cet exercice fût pratiqué. Et voici, — d'après un certain La Foucliardière, — le spectacle qu'a offert le lac du Bois de Boulogne : Ceux qui arrivèrent après 2 heures, arrivèrent trop tard : il ny avait plus de place sur le lac; les patineurs avec patins et les patineurs sans patins, bien tassés.ne pouvaient plus faire un mouvement. L'occasion était exceptionnelle pour apprendre à patiner, car le débutant, solidement oalé, était assuré de ne pas perdre l'équilibre. A la bon ne h élire ! Conversions. Un conférencier ^appelait l'autre jour, — c'était Dumont-WiLden parlant, au Parc, de Piron, — que les conversions littéraires ne dataient pas d'aujourd'hui. J.-K. Huysmans eut pour précurseurs Racinè et bien d'autres écrivains. Notre 6ièc'ile possède, tout au moins, l'attrait dés conversions les plus étonnantes. Et M. Jean Richepin, conférenciant au Cercle artistique, sous iles auspices des « Annales », vient de nous en (donner un exemple. JVI. Jean Richepin, pourtant, nous a accoutumés à -ne plus nous étonner. Sa merveilleuse souplesse lui permit de vanter lès thèses les ipius contradictoires. Il porte l'habit vert, après à^voir chanté ceux &mt le dos n*én est revêtu qu'au figuré. Il maguifia toutes lés révoltes, et s'iaffirma plus tard le servant de lia Règle. Il nous avait habitué à le voir lyrique, ex-câssif et personnel : pour .ne pas nous faire grâce d'une surprise, ii nous monti'a qu'il savait ne pas reciûer devaut la banalité même. Et vendredi dernjer.Jif nous c^écl^ra, ^ec. émo-, tion « q.ué (les pienes aussi ont une âme...» puisque « La plus- belle perile est cette perfle jaillie du cœur, une larme ». .(Théophile Gautier disait : diamant.) Mais ce n'est pas . tout. Et le poète de la « Chansion des Gueux u, qui est désormais essentiellement traditionaliste et napoléonien, le Touranien qui s'exclamait jadis. : J'ai des os fins, la peau jaune,ia voix de cuivre, Un torse d'écuyer et le mépris des lois, ce même Richepin nous a déclaré solennellement que, même après Pascal, mêm.e après tous ies grands « douteurs », on ne pouvait pas, :.ù un moment donné, ne pas croine en Dieu 1 <'/éitte.s, nous né refusons à pei-sonne, et à un poèté moins qu'îl tout autre, le droit dé changer dtopimon. Mais le çliangemént est un peu vif. Le « Credo », comme conclusion des « Blasphèmes », nous déroute inalgTé tout, én-core que les uns ni l'autre ne nous aient jamais paru extrêmement profonds. (Nous parlons, bien entendu, du « Credo » de M. Richepin.) Représenter à la fois les gueux, l'impé--ria'lisme, d'idéal méditerranéen, l'Académie et la Foi, c'est, beaucoup. Ajoutons, d'ailleurs, que cette conversion, révélée en quelques mots, fut vivement appré-ciée et applaudie par les auditeurs. C'est donc nous qui devons avoir tort... Parapluie royal. Les parapluies ont tenu une place curieuse dâns la vie des rois. Pour les souve<ràins in-dous, le parasol (lequel n'est qu'un parapluie exotique, une tran&position, n'est-ce pas?) le ]>arasol blanc se confond avec le pouvoir même dont il est l'emblème... Plus près de nous, le parapluie sembla, au contraire, porter fnal-héur à certains chefs d'Etat. Pour ne pas s'être contenté du sceptre, le pauvre Louis-Philippe fut chahsonrié et moqué cruellement. On ne lui pardonna pas plus cette marque de bourgeoisie que les autres. Voici qu'on nous raconté "que Ta, reîhe d'Angleterre, rendant visite à l'évêque de Norwich, rte voulut à aucun prix abandonner un parapluie que le gardien d'un musée, lui demandait sans savoir- En pareil cas, les personnages princiers se font d'ordinaire un plaisir de se plier à la loi commune. Il s'agit de.rappeler plus ou moins le u petit caporal » récompensant le factionnaire lui refusant le passage. Mais la îeine d'Angleterre, appai-tenant à un peuple pratique, préfère jouir des quelques petites faveurs, venant en contrepoids aux nombreux ennuis du trône, pour lesquels le métier de roi serait le pire de tous, s'il n'était assez bien payé. Nouvelles à la m&in — Lo comité radical-sbcialiste de .Mamers organise un banquet démocratique où, après avoir prononcé un discours, M. Caillaux distribuera quelques croix. — La croix de Mamers ! AU DERNIER VENU O sphynx qui viens d'apparaître, Brusque, au détour du chemin, Toi qui, douze mois, en maître Vas mener le genre humain, Que C'àchës-tu sous ton masque, Enigmatique tyran, Est-ce une lippe fantasque Y Est-ce un rictus écœurant ? L'an défunt que tu remplaces, Malgré ses dehors bourrus, Avait l'air tout plein de grâces A côté de toi, l'intrus. De sa corne d'abondance Deuils et pleurs ont ruisselé... Mais quoi 1 je n'ai souvenance Que du bonheur eh allé. Car tout fuit... Le jour recule, Le beau jardin se fait noir Où dans l'or du crépuscule Mon rêve aimait à s'asseoir. Et voici qu'aux portes closes II s'obstine, il vient heurter... On ne sait le prLx des choses Qu'au momenr tte lès quitter POMCHU- La question lies hospices DEVANT LE CONSEIMIOMMUNAL Un débat embrouillé M. Adolphe Max, bourgmestre, préside. Au moment où il déclare la séance ouverte, les conseillers retardataires arrivent précipitamment Les amis du conseil des hospicés apportent de lourds dossiers... M. Max. — A la dernière séance, à la faveur de l'a chaleur d'une discussion. Un incident s'est produit entre deux de nos collègues. Je suis heureux de vous apprendre que cet incident est aujourd'hui aplani dans des conditions honorables pour leur dignité réciproque et. les liens d'ancienne amitié qui les unissaient. 11 n'existera aucune trace de ce différend entre deux collègues pour lesquels nous avons la même estime et une égale sympathie. LE BANQUET DE « LA ROYALE » La loyauté m'oblige encore à donner des explications sur un détail de notre récent débat sur les hospices. Il s'agit de la malencontreuse affaire du banquet donné à là Taverne royale en l'honneur de M. Dausset. Le bourgmestre expose qu'ayant dit au conseil qu'une délibération avait sans doute autorisé la liquidation des frais de ce repas, il fut interrompu par les protestations de certains conseillers. La responsabilité de M. Delbastée aurait donc seule été engagée. Pour éclairer sa religion, il est allé vérifier ce détail dans les registres du conseil des hospices. 11 tient à constater qu'il y a trouvé la preuve que M. Delbastée n'avait rien fait de son propre chef. La décision qui l'atteste figure aux registres. Si le conseil n'a pas eu raison de la prendré, au point de vue du rond, la îoTme est sauve. Je n'ai donc avancé ici que la vérité, conclut M. Max. M. Max Hallet explique... les explications de M. Adolphe MaXj par la façon dont se tiennent les réunions du conseil. Le clérical M. Bra-bandt avait été d'avis que les frais devaient être supportés par les hospices. Mais le mandat de paiement n'a pas été soumis au conseil : on aurait voté contre.- M. Delbastée s'est contenté d'y inscrire : à payer I M. Piadet. — C'est, en effet, bien M. Delbastée qui a pris sous son bonnet de faire liquider cette dépense par lés hospices. AU moment où il fallait ordonner le payement de cette fao-tuVe le fonctionnaire qui en était chargé lui fit observer que, si on procédait de cette façon, M. Catteau pourrait être inquiété par la justice. M. Delbastée se contenta de répondre : « Ta I ta ! ta ! taisez-vous avec votre code pénal 1 » M. Bauwens. — Il y a eu irrégularité non de la part du conseil, mais d'un membre du conseil.M. Max. — La morale de ce débat, c'est que les membres du conseil des hospices devraient lire avec soin l'ordre du jour de leurs délibérations.Après un incident assez vif entre MM. Bauwens et Brabandt, qui échangent quelques ré-ilexions dénuées de charité sur leurs presses respectives,, le bourgmestre donne la parole au docteur Vandervelde. L'OPINION D'UN UNIVERSITAIRE M. Vandervelde explique quels liens d'amitié existent entre le docteur Thoelen et lui-même. C'est pour cette raison qu'il a soutenu sans cesse un praticien, d'ailleurs parvenu au terme de sa carrière hospitalière, et qu'il est regrettable de voir sous le coup d'une mesure disciplinaire.Il y a deux choses dans cette campagne : des violences que je répudie ; des critiques dont l'examen s'impose. Le docteur Vandervelde en iormule quelques-unes, mais il lit si rapidement et à voTx si peu distincte qu'il est impossible de le suivre. Pour autant qu:on en puisse « prendre », M. Vandervelde montre qu'à l'orphelinat, par exemple, une série de mesures isolées, sans vue d'ensemble, ont été prises, sans prévisions budgétaires précises. Il tient à répondre encore à M. Bauvvéns, qui a rejeté sur nos universitaires l'accroissement du nombre das malades dans nos hôpitaux. C'est.faux. La cause de ce fait est dans l'admission de certains incurables. On m'a accusé ici de poursuivre la chute du conseil par politique. C'est inexact. La nuance dù conseil me laisse assez: froid. Mais ce que je voudrais, c'est que la politique soit écartée de nos établissements hospitaliers. Un nouvel incidént surgit au sujet du dépôt du rapport du conseil. M. Piadet est èn conflit avec son ami Maes. M. Bauwens. — Il est à l'hôtel-de-ville depuis le 10 janvier. M. Maes. — Non, depuis le 12. M. Piadet. — Ce qui importe, c'est qu'on nous accuse de ne pas faire vite. Ça ne va plus vite ici. M. Maes. — Si, si, on va beaucoup plus vite ici ! M. CATTEAU A DONNE 50,000 FRANCS M. Jauquet prend ensuite la. parole. Il s'attache à réfuter les accusations formulées par M. Vandervelde et notamment ce qui concerne l'Inspection médicale dans rorphelinat.il passe ensuite à la campagne de presse engagée contre, le conseil. Il n'y a là, en général, que dés calomnies et des injures. Nous devons, en présence de cette attitude, être unanimes à rendre hommage à l'honorable lité et à l'intégrité de M. Bauwens. Le cas de M. Catteau n'est pas moins digne de notre attention. J'ai le plus grand respect pour cet homme de bien qui s'est beaucoup sacrifié, avec un zèle sans défaillance et une clairvoyance remarquable pour le plus grand bien des pauvres. C'est avec une compétence admirable qu'il à réorganise la dépehse aïimentairè. D'ahnéë' eh année,11 a réussi à abaisser le prix de revient de la journée d'entretien jusqu'à 1 fr. 24 centimes I L'administration de M. Catteau a fait réaliser, tous les ans, 40,000 francs de bénéfices aux hospices : en tout 170,000 fr. depuis Qu'il y est entré. Et le régime des malades n'en a pas souffert : il s'est amélioré ! On a osé dire que M. Catteau avait abusé de sa si tuation pour faire un malheureux petit béné fice sur un misérable banquet ! Au risque d* blesser la modestie de l'honorable sénateur je tiens ù. dévoiler ici que, lors du 75» anniver saire de l'Université, M. Catteau a souscrit um somme dont je ne cite pas le chiffre, mais qu: est une véritable fortune J M. Raymond Bôn. —- Il a donné 50,000 francs (Sensation). M. Jauquet. — Or, M. Catteau n'a aucune at tache à l'Université. Et voilà l'homme qu'oi représente comme un ennemi de notre chéri Université et un homme capable de gabegn pour faiie un pauvre petit bénéfice. APOLOGIE DU DOCTEUR SPEHL ; M Spèhl, lui, a. été accusé d'avoir systémati quement voté contre le candidat de l'Univer site. On sait qu'il, s'agit du remplacement d M. Deboeck. M. Spelil voulait faire choisir M liecraehe, à qui il reconnaissait tous les ti ties. Lorsqu'il s'en ouvrit à. l'Université, il rer cbntra une opposition irréductible. U repri alors sa liberté. On l'a accusé d'avoir voté sys ternâtiqu'eméiit contre le candidat de l'Univei sité. C'est faux. M. Spehl n'a jamais «déclaré qu'il voterait systématiquement contre le car didat universitaire.Mais Decraene était protég plar M. le docteur Jacques, dont, on n'osera cor tèster rattachement à l'Université. On a encore dit. qu'il n'avait pas soutenu 1 candidat ayant le plus de titres. S*il ne l'a pa fait, c'est qu'on lui avait affirmé, rie source Un versltnirê, que celui-ci n'avait aucune chanc d'être nommé et, en effet, à la faculté, il n'a obtenu aucune voix ! M. Jauquet dit alors que ne pouvant atteindre M. Spehl, on a voulu le montrer adversaire de renseignement universitaire. C'est faux. Il n'y a là qu'une calomnie. Je connais toute une série de traits qui tendent plutôt à montrer combien M. Spehl a fait pour cet enseignement. Ici, le défenseur de M. Spehl entre dans des considérations fort enchevêtrées et que le conseil suit distraitement, parmi les convei^sa-tions particulières, sur l'organisation de l'enseignement dans les hôpitaux. Il en conclut qu'il est faux que l'Université soit sacrifiée. Au i este, M. Spehl a été félicité pour un projet de réorganisation de l'hôpital Saint-Jean. C'est lui qui a fait rendre droit aux réclamations de M. Depage. On lui doit enebre la proposition d'un hôpital pour incurables. M. Paul Hymans. — Voilà un établissement utile. (Rires). M. Jauquet. — On devrait y faire entrer toute la droite du conseil inaccessible. M. Piadet (qui-s'amuse). — Non ! Il faudrait y envoyer les journalistes ! A gauche. — Ceux qui vous attaquent, n'est-ce pas ? Dans le bruit des interruptions, on entend encore : M. Bauwens. —- La « Chronique » dit que M. Brabandt est le défenseur de l'Université ! M. Brabandt. — Je lui ai peut-être rendu plus de services que beaucoup d'entre vous. M. Jauquet. — Ce serait le pire des sorts pour l'Université que d'être défendue par un clérical. Je conteste, pour me résumer, que M. Spehl ait jamais fait acte d'hostilité envers l'Université, au contraire 1 Au fond de toute cette campagne, il n'y a que des petits intérêts particuliers, comme on l'a vu lors des attaques qui se sont produites en avril 1911. La situation n'a pas changé. M. Bauwens. — Nous avons avec nous l'Université bien entendue, bien comprise. M. De Mot. — Ça dépend comme on 1a comprend.M. Jauquet. — On a employé contre nous des armes que nous refusons d'employer ! M. PLADET DEFEND SES COLLEGUES DES HOSPICES C'est ensuite au tour de M. Piadet. M. Piadet. — Ceux qui nous attaquent, poursuivent un but politique. Il est regrettable de voir le conseil s'occuper ici de la besogne de certains plumitifs de qualité souvent douteuse et de chiffres de journaux dont on sait ce qu'ils valent. Pourquoi ne pas étudier la gestion des hospices au moment du budget ou des comptes. Pour justifier la gestion du conseil, M. Piadet énumère lès réformes qu'il a réalisëès. ' Entr'autres, on ,a remplacé les civières par des autos, réorganisé lé service de nuit. Tout cela coûte cher. Les frais ont encore été augmentés par le renchérissement des vivres. L'ordinaire des malades a été amélioré. Les traitements ont été augmentés. « Qui c'est qui •> cri-, tiquera cela. M. Camille Huysmaiis ayant essayé de glis-> ser un mot, M. Piadet, avec un geste olympin que, lui impose le silence. . : . M. Piadet. — Camille ! je t'en prie, mûïvamî. (On se tord). Camille, qui n'a pas l'habitude de se voir tancé de la sorte, paraît tout interloqué... M. Piadet. — On a décidé que les chefs de service qùi dépenseraient trop, paieraient le surplus de leurs pochés. M. Vandervelde, anuri. — Qui a pu décider cela ? M. Piadet. -— Nous, tiens ! (Stupeur.) Au milieu de l'inattention générale, le conseiller socialiste coniiniiè son apologie. Tout à coup, il dit : Pbur bien faire, il ne faudrait pas qu'il y eut au conseil une minorité et une majorité. A gauche, on crié ironiquement : Très bien ! Très bien I M. Piadet. — Mais s'il y a une majorité, c'est parce qu'il y a une minorité. (Ah ! ah I) Oui ! oui ! Sans elle, il n'y aurait pas d'abstentions. Tout le monde déviait travailler d'accord, en ne faisant face qu'à l'ennemi du dehors. Or, il n'en est pas ainsi. La minorité ne vote pas; mais elle signe nos décisions. Elle les sanctionne donc sans vouloir en partager la responsabilité ! Il vaudrait mieux s'en aller alors !... LE CAS DU DOCTEUR THOELEN Voici un exemple de ses agissements. Nous avions à prendre une sanction contre le langage tenu en séance du conseil par le docteur Thoelen, appelé à s'expliquer; le chef de ia minorité, M. Van Langenhove, fut d'accord là-dessus avec nous. Le lendemain, on le rencontrait avec .ie docteur Thoelen et M. Delbastée. Voici un autre trait. Une indiscrétion rend publique, dans un journal, une décision prise en comité secret. Nous demandons, en séance, qui avait fait cette communication. Les huit présents déclarèrent que ce n'étaient pas eux qui l'avaient faite.Nous eûmes des éclaircissements peu après, qui nous donnaient le droit de penser que le coupable était cependant l'un d'eux. Nous décidons de frapper le docteur X... de deux mois. M. Van Langenhove fait aussitôt des démarches pour savoir si cette, décision ne doit pas être approuvée par la dèpùtation permanente. Je lui ait dit qu'il eut dû nous informer... M. Van Langenhove avait pris des renseignements. Il avait à les faire connaître à ses collègues. Il prétendit faire, à l'avenir, comme il lui plairait. Voici, maintenant, d'où est née toute cette bagarre : M. le docteur Thoelen a été appelé devant le conseil pour avoir distribué trop, de boiis spéciaux. C'était hors de proportion avec les autres services. Au conseil, il répondit sans respect. Voilà pourquoi il a été suspendu et non à raison de ses prescriptions. Il a été frappé pour avoir pris une part à la campagne dirigée contre nous. Si le conseil n'avait pas sévi» il n'aurait plus eu aucune autorité.Et c'est sans doute ce qu'on visait. La seconde fois que nous avons frappé le docteur Thoelen, c'est à raison de ses attaques dans la « Défense médicale », qui étaient incompatibles avec ses fonctions aux hospices. Le conseil communal ferait de même si un chef de service était insolent. LE CAS DU DOCTEUR DELBASTÉE En ce qui concerne l'affaire Delbastée, je me refuse à donner des explications. M. Max. — Pas en séance publique, en tout cas. M. Piadet. — Devant le parti ouvrier, dont il 1 faisait partie, il n'a pas voulu venir s'expliquer. Au conseil," lorsque nous l'avons invité à venir s'expliquer, il a répondu en annonçant qu'il prenait un mois de congé. Un mois après, en présence du bruit fait au-■ tour de cette affaire, nous avions inscrit son i cas à notre ordre du jour. M. Delbastée a ré-: pondu par sa démission. i J'avais dit à M. Brassine que je consentais à vider cet incident au conseil s'il obtenair l'assentiment de M. Delbastée. M. Brassine lui a écrit. M. Delbastée ne lui a pas répondu. LES NOMINATIONS " On nous a accusé de favoritisme. Nous avons • nommé un nouveau receveur et nous savions - que c'était un catholique pratiquant. Pourquoi - riez-vous M. Burthoul ?... t M. Burthoul. — Je trouve ça étonnant. M. Max Hallet (debout). — Vous n'en feriez pas autant ! M. Max. — N'interpellez donc pas vos collè-; gués. M, Piadet, et on n'interrompra pas. M. Brassine. — C'est son droit de rire de - vous ! M. Piadet. — Ce cas n'est pas isolé. Aux hos-e pices, il y a énormément de catholiques, s M Brabandt. -- Allons ! Vous me faites rire l i- M. Pfadet. — Nous né nous préoccupons pas, c lorsque nous augmentons notre personnel» fie

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