La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 21 April. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 28 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/st7dr2r094/
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Mardi îil avril I S» » •*. — Edition Eî " " »"■" "'"'Hin III» ■ I I un I». nm .11 <111. CÎNQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUT» L'& flELGIQUH 4T« aimée, — Rio 1()K LA CHRONIQUE BUREAUX S et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* T ^ 81 C* Rédaction: N* 140§ & ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ARDEME ANNONCES : •}« page : 30 cent. la pnlits ligne. — Réclames (après les spectacles), \ fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fia), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3Î99 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, t> et 1. Galerie du Roi. - w LES CANDIDATS WALLONS par M. Maurice Wilmotlc professeur à l'Université de Liège Ce fut une jolie alerte, et les agents électoraux de dmoi'te *eri restent essoufflés. Dana cette Wiaiflûïiïe, Sù le catholicisme politique •a* connu, jadis, la crise démocratique et en a triomphé non «sans peine, on vivait tranquille, on supputait déjà les très u<i lofe. des pochâmes «éil^ctiions, qui ine mettent série u-Bement en péril aucun des députés sortais. ! Sans doute, ton avait eu vent d'intentions beil-iiqueuses ; niais ce n'était, croyait-on, que potins de -table. Quelques gens de chasse cl de sport, ù 11'heure du bourgogne, s'étaient monté le borrichon pour la « cause wal-I lonne; iils aiv.aient comme M. Henri Davâgnon dans la Querelle, sacrifié allègrement de na-I lianoiHsme de commande à un sourd instinct [ de >race. Puis -ils étaient rentrés chez eux, un peu saoûls ; ils avaient, sur l'ore^le-r bienfaisant, -oublié ces billevesées sans autre iécho» Et voici -que surgirent les candidatures hu-| . toises ! A ll'évêché de Liège, où un inquisiteur fla-i wand dirige patemeMeinent la politique locale — et imême -régionale — vous pensez ce qui se passa ! Evéque, grands vicaires (11a-| inands taussi) et jusqu'au dernier chapelain ' en furent secoués jusqu'aux chausses ! M. 1 [ Nicolas GoMet, dont «j'aiuno la jovâaMté s: finaude, res't/a estomaqué ; M. Henri Fran-j cotte, -prince de DaiUham et savant d'occasion, ' en maigrit. L'a Concordia trembla sur ses ' bases ; la Gazette de Liège et son succédané 1 I hulois furent -gagnés par l'universeille pa- 1 i nique. * * # C'est que d'affaire éteit d'importance. Elle n'était moins en raison du péril immé- . diat que pair .les suites qu'elle pouvait com-I porter. Jamais on ne crut au succès de MM. [ de Crawliez et Braconnie.r-de Ileunricourt, et on eut bien raison de n'y pas croire. La d:s-I cipline du pairti est encore trop ferme pour [ que l'on envisageât un tel «risque. Mais î l'exemple, le terrible exemple, qu'en faiites-I vous ? Alors que ni-iles libéraux, ni les socialistes I ne songent à émietter leurs forces devant j D'ennemi, voilà que 'les catholiques levaient d'étendard de la -révolte. El ils entendaient le | faire non pour pJaif.es raisons personnelles* ; comme un Gielcn ou u:i Indeken, mais pour obéir à une conviction, à une foi. tes s-e sentaient -d'accord avec une .foule, -avec un peu- * pie. Lis étaient assurés de l'appui de tous c ■ceux que la morgue flamingante a exaspérés. 1 Chose plus -grave, ils déclinaient implicite- * anent, par Jeur attitude de rebelle, que la oc- 11 [ ilitiique gouvernementale «est. une ipolitique défavorable à la Wallonie, et ils la conidam- * liaient, sans même -la désigner. Car, pourquoi 'J d'autres candidats que ceux des associations * catholiques à Huy, si ces candidats défen- 1 dent, comme lil convient, 'les intérêts de race et de langue de fleurs mandants ? Et. s'ils 1 ne «les défendent pas, s'ils ne protestent j.as 1 contre les empiétements, de plus en plus J forts du flamingantisnie, c'est qu'ils sont les 11 | liommes-ilige d'un cabinet, où le flamingan- 1 | tisme fait iia loi. A eux de choisir, désormais, entre la Wallonie et .le ministère-* * » Et c'est toute la signification do cette ré- * voile d'un jour. Noms ne lui en désirons pas 1 j d'autre; nouis trouvons que .l'oivertisseToeat £ suffit. Dans tous les aiTondissements wi- • Ions, les cathodiques qui aiment Jénir petite î patrie clans ta- grande, leur vieux langage, la culture dont relève .leur intettigence et à (laquall© asipire leur cœur, ces catfadliiques- , lii, ipius nombreux qu'on no le croit, savent ' iriaiiatenant comment i!I faut s'y prendre ; ils n'ont qu'à lever le doigt, à dire un mot, un t seul mot : candidature ; et l'effet seu-a pro- c (luit, i Mais que! effet ? M. ide Broqueville n'a jus- 1 | qu'ici «lâché que bien peu de chose, une pro- j messe vague. C'est le commencement d'un i beau geste, de ce « geste pour la WaSlonie » j qu'il y .a quelques mois je demandais à MM. lîerrycr, Davignon, Hubert et Levie. Autour do moi on a souri de mon optimisme. Sou- < lira-ton encore de ta îeittre de M. de Broque-j ville ? on aura tort. J'ai, quant ù moi, pleine j conscience de ce que ces dix lignes ont dû I c°4ter à notre Premier. Je pense surtout, en irçgardaàt -du côté des Flandres, à ce qu''elles toi coûteront. M. WILMOTTE. AU PALAIS JUSTICE POUR LES ASSISES DU BRADANT ^ oi;ci la rôle de la prochaine session des assises qui, ainsi que nous l'avons précédem-lne,lt annoncé, doit s'ouvrir le lundi 11 ma; prochain, sous la présidence de M. le conseiller Michielsens : H mai. — Paul Flamant, chauffeur d'automo-Mc. tentative d'assassinat commise, dans la JHiit du il au 12 mai 1913, place Madou, sur a Personne de sa femme légitime, Minna Le-('0C(I* Ministère public, M. le substitut du pro cureur général Fauquel. Avocat, M® Des Cressonnières fils. H mai. — Roose Gentil, cocher, assassinat do Sébastien Bercfcmans, commis à Alsemberg, le * décembre 1912. Ministère public, M. l'avocat général Vanden Branden de Reetli. Avocats, Mfu Loilis André et Van Humbeek. 18 mai. — Raymond Michiels, soldat déser-ti?ur des grenadiers, et Elisabeth Vandeahou-en- serveuse, meurtre pour faciliter le' vol. commis le 6 novembre 1913, rue Joseph Ciaes, •' Saint-Gilles, sur la personne de Catherine OT-r;'rnann, cabaretière. Ministère publie, M. jr'au-juel. Avocats, M« Lerat, Dassasse, Sohier et ^oclefroy. 22 niai. — Pien*e Otten, journalier, viol d'une jttine fille mineure, commis en août et septem-)10- 1913, à Forest. Ministère public, M. Van-Û5Q Branden de Reeth. Avôcat/M^ Pholien. mm bits, propos imm le grime du depute Quand M. WiUm, socialiste dûment unifie et dépiUé de Lcvallois-Perrct, avait, au Parlement, traité M. Briand en renégat, traître et apprenti César, en volant contre lui au Parlement, il le retrouvait A la sortie et taisait volontiers avec lui un dîner {in, ou une partie d'automobile. Il nous serait licite de croire que ce véritable ami du peuple ne fréquentait le reiuigat que pour essayer, entre la poire cl le [ramage, ou entre Clichy et TrouviUe, de le ramener à de meilleurs sentiments. Pour convertir les pécheurs, des apôtres n'hésitèrent pas à pénétrer dans les pires lieux, et puisqu'il est question de César, il jaut bien, pour atteindre César, qui ne va pas au calé, franchir le seuil du palais impérial. Les gc.ns de Levai-lois ne comprennent pas ces lactiques; ils ont, l'autre jour, copieusement injurié leur député. Ces faubouriens de Paris seraient-ils vraiment, si bôte? Il ressort d<e certaines dépositions que, Cailloux tutoie Barthou. La bourgeoisie s'en ?sl peu offusquée ; elle sent bien que ce n'est nas le tutoiement qui empêcherait CaUiaux l'étrangler cordialement Barthou, et réciproquement. J'imagine mal que le peuple, la démocratie de Leitallois soit moins intelligente.En Belgique, on ne s'effraie pas que M. Vamdervetde dîne ou ail dîné en compagnie le M. Warocqué ou eût passé une soirée avec 'archevêque de Matines. Sans doute, les gens de Levallois veulent à ■cars étius une innocence baptismale, ils ;otnt d'un exceptionnel tonneau. Mais la vie eur réserve, s'ils s'obstinent dans leur fa-ouse innocence, de dures épreuves. Il leur audra mettre à leurs futurs députés un licol, me muselière et diverses ceintures de sû-■eté... Il faudra que deux estafiers, à leurs jages, accompagnent sans cesse l'élu. Pauvre élu, d'aill-eurs, et peu fier de représenter cette étrange peuplade. BOB. An jour le jour LA POLITIQUE ■>j~ lie XX' Siècle et le Bien public s'occu-ip^nt l°us deux du récent article de |P\j M. Baul fhim-ans, dans la Chronique. Lo grand journal guntois se concilie de railler le 'leader libéral, de ce qu'il oustata l'urgence, même pour les électeurs ion libéraux, même pour les conservateurs, le diminuer une majorité 'péiriUeuse à elle-nôme, autant qu>\au *pays. Le XX' Siècle est .plus compliqué. T1 nous «ppremd que les libéraux n'avaient pilus de ipogrannane .et qu'ils en ont retrouvé un. Ces lécouivertes s'accompagnent de remarques nstructives. Gammeait trouvez-vous :ce;.T.o-tcii ? « Nous i.von's dit taux électeurs : Si vous voulez cou-■ir .aux aventures, derrière un pai<ti qui ne tait .pas lui-môme ce qu'il veut et où il va, ïmbrigadez-'vous dans les .rangs des libéraux. » On sait, en effet, que les cléricaux possè-lenl un programme rigide 1 Celui-ci consiste scion le mot de -Matou) à n vivre » au jour c jour, en -déformant, ù leur us,âge, le pro-ramrne de l'adversaire.iLe seuil <far'iele» vrai-nent autonome de ce .programme, le projet colaire, était l'objet d'un vague complet, il ' a quelques -années, chez les cléricaux eux-nêraes. Ils n'osaient ni 'l'-aivouer ni «c 'avouer. Comme, deroant ces piètres chicanes, les Riair.es et .fortes paroles du leader libéral étalassent bien la sitaatiicci ! « La seule question que doivent se poser les lecteurs — ceux qui, n'étant pas enrégimentés :ans les milices régulières des partis et liés à me opinion par un pacte de conscience, peu-enî hésiter et ont le droit d'hésiter — la seule [uestion qu'ils aient à trancher est la suivante : .'intérêt du pays, de lo liberté, de la paix ci-'ile, de la solidarité nafional-e, est-il que la autorité catholique soit renforcée ou réduite? » 'On comprend- fort bien l'irotérèl des cléri-aux îi ne ipas 'Jaissér la question ainsi posée petiteThrônioue Regards en arrière 21 avril 16$). — [Mort de JeanJRaciuo. A Sa Chambre. ÎLa Chambre roprend donc ses travaux.Aprèi luelques jours de vacances, nos honorables se renteut le .courage d'affronter les divers projets sur Tes assurances sociales, qui leur ont •té soumis avec tous ,les développements sou-îaitables... — aussi bien que les volumineuses l'nnexes qui les .étayent et les expliquent sans les rendre de compréhension plus ais<k». iCe débat nous mènera jusqu'au 8 mai, après 3uoi les députés pourront vaquer à Ja campagne électorale qui va s'ouvrir... (5=^=3 Les vieux habits. C'est vrai, le beau temps est revenu. Depuis quelques iours, le ciel est vraiment jleu et les arbres sont vraiment verts. Le so eit chauffe. Alors, on est pris d'une vague inquiétude, domine la couleuvre et le serpent boa, on se sent gêné dans sa peau d'hiver. îî va falloir dire adieu à son paletot noisette, aux fourrures, aux manchons, à toutes les choses qui nous ont tenu chaud durant de longs mois. Cependant, pas mal de gens s'étaient habitués à nous voir sous cette enveloppe. N'est-ce pas un peu troublant de devoir changer de silhouette, devenir un autre homme puisqu'on aura un autre habit? Et on passe l'inspection de ses armoires. L'on n'y découvre, hélas ! que des vêtements vieillis et las de s'être promenés sur les chemins dG l'an dernier. Ce sont des complets et des robes mortes, mortes comme les femmes de Barbe- Bleue. Alors, on se résigne et l'on envie ui peu les fleurs, les fouilles, les papillons et le; oiseaux qui n'ont ni tailleurs ni crédit et qu. sont pourtant toujours à la mode I L'inconsciente férocité. Vous avez lu. ce détail d'une catastrophe épouvantable, détail plus affreux, en un sens, que le désastre même : deux aéroplanes so rencontrent et croulent, broyant quatre hommes... Voici qu'ils agonisent dans les flammes. On ;pourrait, au moins, .éteindre celles-ci, et leur laisser une agonie plus douce... Il est oX-flciollement.étaba qu'on ne sut le faire à cause de la loule qui, ,pour cette joie de voir brûler de la chair, empêcha les sauveteurs d'approcher.Il y a là .toute -une éducation du public qu'il faudrait absolument essayer 1 Chaque fois qu'un accident se produit, la foule s'écrase « .pour voir », inconsciente du bien qu'elle empêche, ,du mal iqu'elie cause. 'Au moins, ne nous lassons pas de dénoncer cette inconsciente férocité l Au pays du Doudou. ■M. Woeste a parlé à Mons, — ce qui dut lui être plus agréable que de haranguer les populations alostoises.en un flamand plein d'em-bûehes (se rappeler le « beminde Verklieden! »). C'est à ^occasion de la quarante-quatrième session solennelle de la Fédération catholique que le chef toujours incontesté et .toujours aussi jve<r,t de la Droite a fait entendre la parole du Maître. Il a modestement déclaré que aies œuvres ne devant pas se personnifier dans un homme »,, il complaît abandonner .prochainement la pré- j sidcnce de la Fédération. Des clameurs d'etTroi! •et des supplications déchirantes ont interrompu, a cet endroit, le Sérén-issime grand Maître de la Droite : « Ah ! reste, reste, reste encore ! » iM. Woeste restera, vous pouvez .en être assurés. Sans cela sous quelle cravache se formerait 1' « union indéfectible » ? Qui porterait aux fidèles la bonne parole et la menace utile? M. I-Ioyofs, M. Brifaut ou M. de Jonghe d'Artdoye ? iM. Woeste, qui connaît et pratique à merveille .toutes les figures de rhétorique — sans reculer même devant les plus usées — pratique l'ironie v.is-à-vis de ses amis plus joyeusement encore qu'à l'égard de ses adversaires ! Modestie. On inaugure dimanche un monument à Garros. Serait-il mort? Non, Dieu .merci. Mais on voulait célébrer :1e (premier vol accompli par •un ajviatour — qui fut, en .l'occurrence, le célèbre .pilote — au-dessus de la Méditerranée, .Nous .ne voyons rien à objecter à cette idée, ipas plus qu'au discours pompeux, imagé et académique par lequel M. Jean Aioard marqua cette cérémonie — si nous osoïîs- parler comme lui — d'une empreinte officielle. Bornons-nous à s'^naler, pour la légère contradiction qu'elles renferment, ces lignes enthousiastes rendant compte de la cérémonie : Taudis que le poète parlait, tous les yeux cherchaient, dans l'azur radieusemeut pur, l'aéroplane qui devait amener. .Garros de Monaco, mais il arriva en auto, car toujours modeste, il avait voulu éviter toute manifestation et fut acclamé par une foule immense; on le porta en triomphe devant le monument, puis une réception eut lieu au centre d'aviation, où il s'entretint avec la grande-duchesse de Meck-lembourg et tous les officiers. Comment Garros, TOUJOURS MODESTE et voulant éviter TOUTE MANIFESTATION s'amena, à l'heure dite, à un endroit connu, où il savait qu'on manifestait précisément en son honneur — est un problème dont :1a solution nous tracasse. Et ceci nous émeut encore plus : qu'aurait tfaic Garros — et que lui eut-on fait, et qu'eût-on dit de lui — s'il n'était pas modeste ? CcrnciJIe amoureux. A la reprise de « Psyché », la dernière œuvre qu'Antoine, avec un art merveilleux et .précis, devait mettre en scène à il'Odéon, plusieurs spectateurs s'étonnèrent, ingénument, que Corneille eût coll-aiboré à ce divertissement léger, galant, et... ennuyeux. L'auteur du « Cid •» commit, .pourtant, de nombreux -madrigaux,dédiés, ipour la plupart, à -cette belle. Thérèse Du Parc, — qui trompa Molière, — et que Racine aima... jusqu'à l'empoisonner.s'il Xaut en croire la méchante Voisin... Corneille, fièrement écrivait à l'actrice : Je sçais tous mes défauts; mais après tout je [pense Estre encore pour vous un captif d'importance; Car vous aymez la gloire, car vous savez qu'un j Liloy ; Ne vous en peut jamais assurer tant que moi. Ce soupirant, — illustre, mais déjà (mûr, — n'attendrit point la Du Parc, et s'écria, plus tard : Il vescut sans Iris, et vescut sans ennui, Comme la belle ailleurs se divertit sans lui, Ce qui fut vrai pour la comédienne, faux pour le père de «Nicomède». Il ne se consola ja-imais de ccttc amoureuse déception. Madame eu mademoiselle. Un grand mouvement s'est produit dans le monde des « demoiselles de théâtre », en Allemagne. Comment doit-on dire en leur parlant : « Madame » ou « Mademoiselle » ? I:1 nous semble que, chez un peuple galant, respectant la Femme jusque dans ses travers, la question ne devrait même pas se poser. La politesse la plus élémentaire exige, en effet, qu'on appelle — avec une parfaite ingénuité dans l'erreur et avec le plus agréable respect — « Madame », l'actrice qui n'a pas trouvé de mari, et « Mademoiselle », celle dont un .mariage, peut-être lointain, a fatigué ou terni les .attraits. Ça ne &e discute pas I Le péril jaune. L'attention publique est eu ce moment retenue par la querelle des Etats-Unis et du Mexi que. L'opinion générale ne connaît à l'empire aztèque .'qu'un seul ennemi : le voisin du Nord. C'est une .profonde-erreur. Il est un autre larron qui menace l'-Eden de l'Amérique centrale : c'est le Jaipon. •L'un de nos amis, qui fut en relations étroites avec le Mexique et les Mexicains, -nous ra-.ronta que M. D..., un des littérateurs les plu: réputés de Mexico, depuis diplomate, mai: i alors professeur dans l'enseignement supé-i rieur, reçut un jour la visite de deux Japo-. nais : ils se donnaient la profession d'employés d'hôtel et voulaient perfectionner leui connaissance de la langue espagnole. Leui désir était vif de recevoir des leçons du meilleur professeur; ils ne regarderaient pas a la dépense. M. D... commença par se récuser; mais l'insistance de ses visiteurs était .teille qu'il résolut de les décourager, et demanda un cachet qu'il pensait exorbitant. A sa grande surprise, les Nippons acceptèrent; prîs au piège, le professeur dut s'exécuter. Jamais il n'eut meilleurs élèves : leur culture était extrême. Il sur gagner leur confiance et, un jour, ils lui conflerent qu'ils n'étaient auties que deux officiers supérieurs de l'armée nipponne, et que nombre de leurs collègues de toutes les administrations de l'empire séjournaient tant à Mexico-City que sur la côte occidental^. Uans quel but, ils ne le dirent point : mais ice.Ia s'entend assez. Aussi bien, concluait le narrateur, leur besogne était facile. Le Mexique a toujours eu pour le Japon la -plus grande sympathie : une théorie ethnique va jusqu'à attribuer l'origine de la nation mexicaine à une colonie japonaise. La dernière ambassade de M. de la Barra à Tokio. y montra les mêmes sentiments de la part du Japon iît quelle admirable base d'opérations que le Mexique, lors de l'inévitable rencontre entre les deux rivaux du Pacifique î L'été. J/été est à nos portes. Pas d'après le calendrier peut-être, mais alors le calendrier retarde.A quoi voit-on cela? nous demanderez-vous. A la chaleur ? Non 1 elle n'est pas excessive. Au igrarud succès des courses de chevaux? Elles en ont jusqu'aux approches du plus rigoureux hiver. Aux folies que débitent certains députés? Ils sent justement en vacances. •.Mors, quel est le signe précurseur des chaleurs torrides, des cerveaux mi-liquéfiés, des longues stations aux terrasses des cafés, devant des "bocks qu'on ga.nde à peine la force de porter à ses lèvres? Ne cherchez pas plus longtemps, le présage est infaillible ; il se vérifie chaque année ; .la canicule approche... ...Il y a un incident Sflvain à la Comédie-Française.<5=5=9 Le soleil des morts. Dans une collection de livres à bon marché, M. Faguet publie une petite histoire de la littérature française. Eile est assez singulièrement composée. Ainsi, l'on y cite MM. Paul Fort et Bernstein, mais pas de trace de Barbey d'Aurevilly ni de Villiers de l'Isle Adam. Dumas fils et Augier y sont traités de grands auteurs dramatiques, alors que Becque est à peine cité pour une méchanceté qu'il décocha à Hé-rédia : Monsieur de Hérédla! C'est un homme qui [compte, Il a fait deux ou trois sonnets de plus [qu'Oronte. Dans cette histoire des lettres françaises, il n'est pas question de nos écrivains belges. De Coster, Maeterlinck, Verhaeren, Giraud sent passés sous silence. Un seul trouve grâce devant cet oubli. Devinez qui ? C'est Lemaire des Belges. M. Faguet en parle en ces termes : « Il y a ce qu'on a appelé le groupe bourguignon, qui est composé de poètes, quelques-un? bourguignons, en effet, mais la plupart belges ; les Belgiques faisant, à cette époque, partie du duché de Bourgogne. Le plus illustre de ce groupe est Lemaire des Belges. Il a fait de l'histoire, des ouvrages de polémique politique, enfin, des poèmes. Solidité du style, mots expressifs, périodes amples et soutenues, facture vigoureuse et sonorité des vers, science consommée de la rythmique, telles sont, les rares qualités de cet homme très remarquable, que Clément Marot a élu pour son maître, que Ronsard et du Bellay ont hautement apprécié. ;> Que nos auteurs se consolent. Il y a des chances pour que, d'ici quatre, cinq siècles, Oeux ou trois d'entre eux arrivent également à trouver une petite place dans les futures histoires j des lettres françaises ! Mais, d'ici là, comme ilj faut vivre, ils feraient peut-être bien de se j ranger à l'avis de M. Edmond Picard, qui est de travailler pour soi... chez soi ! Le manteau sur l'épaule. On parte de plus en plus de la guerre imminente... Sï ceïïa continue, nous aurons bientôt, tous, S'epee au coté. En attendant, îles femmes, qui, comme les hirondelles, sentent venir les saisons, mettent la cape sur l'épaule. Ça (fsra quelques jolis romans de cape et d'êpée en plus. «Mais quelle moralité faut-il tirer de ce brusque engouement de nos amies pour un vêtement enveloppant, après avoir montré tant de goût pour le déshabillé intégral? Comme la pflume au vent Femme varie... Non ! C'est trop facile. Disons plutôt qu'elle.; ont enfin compris qu'elles jouaient « à qui perd gagne ». Elles ne nous étonnaient plus. Le plus intrépide vieillaid ambulant, le plus 'inflammable potache, dédaignaient d'admirer ces mciLLets gainés de soie, offerts à tous les regards. La jupe Xemdue avait diminué le mystère, supprimé l'attrait. Les tendres a.ppas, ainsi découverts, nous laissaient froids comme les beautés naturelles d'un indigène de Tahiti Tandis qu'au bon temps jadis, nous eussions fait des kilomètres sous La pluie, rien que pour entrevoir le bout d'une jambe dépassant une Kou-rde robe, prudemment, troussée. La cape oc sera le retour de l'amour romanesque. Le bel 'amour à la Werther, qui a, quelque chos< de commun avec Les déjeuners bruxellois: caft au lait et pistolets beurrés ! NohvoUCS à. \& m&irx En conclu sur ie boulevard : — Ooinprends-tu X... •' Hier, jo le rencontre je l'invite à dîner. C'est uno politesse que je lu fais, n'est-ce pas? — Sans doute. — Il a accepté ! — Bit bien î — Uno p-oiitsiiis en vaut une au^vs. Il aura. | dû refuser. La santé de Francois- Joseph Empereur d'Autriche-Hongrie Les bulletins officiels sont optimistes... De Vienne, le 20. — Les journaux rapporten ce qui suit au sujet de l'indisposition de l'Em pereur : « Hier soir, l'Empereur s'est couché à l'heuri habituelle. Dans la soirée, la, température étai de 38°. La nuit a été fréquemment interrompiu par la toux. Aujourd'hui, les médecins, conseil 1er aulique docteur Kerzl et professeur Ortncr ont visité l'Empereur et ont constaté qu'il soui fre d'une bronchite. Ce matin, à 8 heures, l'ar chiduc François-Salvator et l'archiducliessc Marie-Valérie se sont rendus dans les apparte monts de l'Empereur pour prendre de ses nou velles. » La « Nouvelle Presse Libre » apprend des mi lieux de la Cour que l'état de l'Empereur n'ins pire aucune inquiétude sérieuse. Non seulement les médecins, mais aussi les autres personnes qui approchent de l'Empereur, expriment l'espoir que l'Empereur sera délivré, très prochainement, du catarrhe dont il souffre, .mais ils sont bien « officiels » De Londres, le 20. — Suivant des renseignements particuliers reçus de Vienne, le ton réservé des bulletins officiels sur la santé de l'Empereur ferait naître des appréhensions que l'état du souverain ne soit plus sérieux qu'on ne l'admet généralement. On craint que des complications ne se produisent, à moins que l'affection catarrhale dont souffre le malade ne diminue d'ici peu. L'archiduchesse Marie-Valérie est arrivée au château de Schocn-brunn.En réalité, l'inquiétude est sérieuse... De Paris, le 20. — On mande de Vienne au « Temps » : « Les nouvelles de la santé de l'empereur François-Joseph sont de plus en plus mauvaises. » ...Et pourtant, il y a un mieux (De Vienne, le 20. — La « Wiener Allgemeine Zeitung » apprend de bonne source qu'une amé lioration sensible s'est .produite ce .matin et cet après-midi dans l'état de santé de l'Empereur. La fille de l'Empereur, l'archiduchesse Marie-Valérie, et .son mari l'archiduc Salvator sont arrivés au château de Schoenbrunn, venant de Wallseo. L'Empereur, d'après le journal, fait preuve d'une activité continue. .11 est toujouis en mouvement, ce qui est très favorable à la guérison dans le stade actuel de -la maladie. Toutefois, il est certain ,que l'Empereur ne fera pas le voyage de Budapest pour l'ouverture des Délégations.Quoique aucune disposition dé-finitiive n'ait été prise, il est possible que l'ai* chiidu/c-ihiéritier .Fr ançois-Ferdinand lise le dis '.cours du trône. Les nouvelles sont de moins en moins rassurantes De Vienne, le 20. — François-Joseph a fait appeler auprès de lui l'archiduc-héritier François-Ferdinand qui était à Konopischt et qu'on attend aujourd'hui encore. C'est également sur le désir de l'Empereur que l'archiduchesse Marie-Valérie est venue. Les médecins attachent la plus grande attention ,à l'appétit du malade qui laisse beaucoup à désirer depuis deux jours. Afin d'y suppléer, on lui administre des soupes concentrées qui, dans une maladie an térieure, eurent sur lui un effet très favorable» Cette mesure a été prise uniquement par précaution à cause du grand âge du malade. A Viênïie, la nouvelle de la maladie de l'Empereur a produit une émotion considérable sur toute la population. Jusque hier on avait essayé de reiprésenter l'état de santé de François-Joseph comme (étant plus favorable qu'il ne l'est en réalité. Pendant la dernière semaine, le monarque .n'était resté deboui qu'au prix des (plus grands efforts. Il continue à accorder des audiences et à expédier les affaires de l'Eta-t particulièrement importantes en cette saison. Les médecins s'efforcent aujourd'hui de mettre exactement le .public au courant de la situation, sans provoquer une trop forte émotion. Le monarque est .pris de fortes quintes de toux. Les expectorations sont peu abon-! liantes, de sorte que cette toux sèche tour-S mente beaucoup le malade. .11 passe sa journée hors du lit. Il travaille enveloppé de couvertures à sa table de travail comme toujours,dès 3 heures et demie du matin, qui est l'heure habituelle à laquelle François-Joseph quitte son Lit. Il ne sait pas lui-même qu'il a la fièvre. Il se sent relativement bien. Il n'a pas mauvaise mine. 11 parle beaucoup et avec vivacité. Il veut encore à tout prix accorder des audiences, mais les médecins ont dû user de leur autorité, pour qu'il se ménage un peu, Les médecins cherchent à tenir le malade le plus possible hors du lit, afin d'éviter des complications. On ménage (a santé de l'Empereur De Vienne, le 20. — L'Empereur ne se rendr; pas à Budapest, le 26 avril, comme il avait ét convenu, pour recevoir les Délégations convo quées pour cette année. On désire, en effet, L ménager et éviter que ce voyage n'ait une ac tion fâcheuse sur sa santé. Une note officieuse dit que l'archiduc Fran rois-Ferdinand représentera l'Empereur et. rece via les Délégations au château royal de Pestli < Echos militaires Le règlement provisoire sur rhabiilemen des troupes autorise .les recrues, de même qu les hommes rappelés pour une période de m; nceuvres ou de camp, à empOoyer^en service certains objets leur appartenant,et notammer des chaussures, à condition que celdesci soier d'un modèle se rapprochant de là bottine d'oi donnance et assez solides pour résister à deu mois d'usage. iLes dernières grandes manœuvres ont c> ■pendant .fait constater que la plupart, des écl' pés se composaient ~ d'hommes blessés au pieds par le port de chaussures trop étroit* ou à semelles trop minces. Le ministre de 1 guerre a donc fait savoir aux autorités mil î-aires que la tolérance admise par le règl ment ne pourra plus s'a.ppliquer qu'aux mi ciens possédant des bottines à lacets, à s j nielles épaisses et présentant à la fois l'aspe et les qualités du godillot réglementaire, celui-ci n'est pas de la dernière élégance, il tout au moins, en effet, le mérite de protég , \ efficacement les pieds durant les longues iiu | ches. LA VIE LITTERAIRE les deux generations Qu'est-ce qu'une génération littéraire? J$ n'essayerai pas de formuler une définit-ion con-L foime aux préceptes de l'Ecole. Mais oai emploie aujourd'hui ces motsdansdes sens si divers et si contradictoires qu'il n'est plus pos-«ibile de parler des grandes queieflles qui divisent nos écrivains, sans déterminer d'abord ce que l'on entend par ilà. Une génération littéraire.ce n'est autre chose qu'un groupe d'écrivains à peu près, du mémo âge ayant en commun, non pas des -idées, car chaque génération apporte ,généralement plusieurs idées contradictoires, mais des préoccupations, des tendances, des curiosités, des façons de sentir. Les écrivains de la génération; dite du « Mercure » et de la « Revue Blanche » étaient certes loin d'être d'accoid sur toutes les questions d'esthétique, mais ils avaient le culte exclusif de l'Esthétique ; ils ne connaissaient que le point de vue esthétique et ignoraient délibérément le point d<* vue social ; il» étaient libertaires et aristocratiques, anarchistes et pessimistes ; ils envoyaient volontiers la morale et fla religion à tous (les diables. La génération suivante, dite du Naturisme, sans renier complètement Testhétisme trans-ceudantal, rêva d'un art plus fraternel, sinon plus humanitaire, et formula l'esthétique de la pitié et d.e II'université populaire. Cette génération a fourni quelques excellents fonctionnaires à ila République. 4c * ♦ Mais, il y a deux ou trois ans, une nouvelle génération parut qui, ne se contentant pas de se différencier par quelques nuances de ses devancières, prit .résolument le contrepiedde toutes leurs affirmations et de toutes leurs admirations. Le -point de <vue social devint tout £ coup .prédominant. Le point de vue social, et moral. On .fit à 1'.« esthétisme frelaté » et au> « paganisme de pacotille » dont s'étaient enivrés les derniers parnassiens et les derniers? symbolistes, le procès .du ridicule ; on condamna, au nom du bon goût aussi bien qu'au nom' des bonnes mœurs, les affectations de cynisme et d'anarchisme sentimentail qui avaient étél de mode vers 1893. « Nous n'avons plus Le goût du vice, s'écria M. André du Fresnoy, -dans un charmant article des «Marches de l'Est».» Et, .en même temps, on pro.c-1 aimait la nécessité d'une Renaissance classique et française; le goût revenait au vers régulier, à la prose nerveuse et sobre,sans ornements inutiles ; .la pensée de la jeunesse se -formulait en une ])liilosopliie de l'accepta-.tion ; M. .Bergson, par une ingénieuse critique du déterminisme. matérialiste, restaurait la métaphysique. Et tout cela se tenait. L'admiration de Claudel semblait commander le goût du sport et le respect de la patrie. Tout cela se tenait si bien, que les représentants encore bien vivants d'une génération qu'on se pressait un peu de pousser- vers les invalides, un instant déconcertés, en vinrent à se demander si décidément leur temps n'était pas fini. II y eut des articles comiques, où l'on vit des poètes un peu mûrs plaider les circonstances atténuantes : en somme, nous n'étions pas si pourris que cela ! D'autres se contentaient de nier doucement un mouvement qu'ils n'avaient lias prévu et trouvaient, cette jeunesse lasse d'un intellectualisme vain, tout simplement acceptable. * * * Mais voici que cette génération méconnue, un peu trop méconnue vraiment, reprend ses positions. Cette renaissance classique très in-téressante, très féconde chez quelques-uns,s'est traduite aussi par un retour offensif d'une littérature mondaine et bien pensante, qu'on croyait «depuis longtemps reléguée dans les officines de la « (bonne-presse », et qui n'a, du reste, rien à voir avec d'art très élevé et très vivant de certains écrivains catholiques. Aussitôt, Les anciens tenants de l'art pour l'art et du naturisme de triompher bruyamment.»; No us l'avions bien dit! Voilà où aboutit la. renaissance classique et la moralité littéraire 1 Une littérature éma.&culée, académique, une Littérature pour douairière bien pensante. Vive la liberté de l'art jusques et y compris la liberté du mauvais ton ! » Les « Marges la revue de M. Eugène MSnt-fort, ont entamé la campagne, avec beaucoup de verve. M. Sauvebois, dans la « Vie des Lettres », emboîte le pas, et le « Mercure d© France ■» suit de Loin, si tant est que ce magazine représente encore une idée d'ensemble. Et naturellement, la politique s'en mêle. La renaissance classique est « droite » ; la renaissance naturaliste est « gauche » ; et c'est ,1e diable, pour un écrivain, de se maintenir à l'écart de ces deux groupes, où l'on est. enrégimenté de gré ou de force. Heureusement que les doctrines et les partis littéraires n'ont jamais donné ni ôté du talent à personne. le dernier livre d anatole france Le dernier livre d'Anatole France : « la Révolte des Anges », a causé une déception à peu près générale. Certes ! cet extraordinaire magicien de la langue française n'a rien perdu de sa séduction formelle. Le style de. la « Révolte des Anges » est tout à fait de la même qualité, de la même fermeté, de la même sou- - plesse que celui du «Lys rouge» ou des «Dieux { ont soif », et ce livre contient encore, évidemment, des pages charmantes. Mais ce sont- des morceaux isolés, et l'ensemble de l'ouvrage ac- t cuse si cruellement des procédés de compost - tion, et des tics de pensée, que l'impression - dominante qu'on en retire est l'ennui. On ne . distingue pas quelle peut-être la portée philo-t sophique de ce conte, qui n'a vraiment aucun ! agrément par lui-même, et où nous voyons re- paraître des figures trop connues dans l'œuvre s d'Anatole France pour nous intéresser encore : le-vieux militaire stupide, le gentilhomme à la >* cervelle réduite, le grande dame pieuse et de - mœurs faciles, le jeune fêtard bien pensant, x Que signifient ces anges révoltés qui se pro-s mènent à Paris, sous des figures diverses, en-a tretiennent -des danseuses, fondent des sociétés i- financières, courent le ca.chet, se montrent très > galants avec les dames, tout en préparant la i- révolte contre Dieu? *** et id est vrai que Dieu, le dieu des vieux gené-raux stupides et des tdames pieuses ?» la cuisse a légère, n'est, paraît-il, qu'un démiurge gros-er | . ier, un certain Iadalboath ; dieu soldat, dieu r-1 caporal, dieu des armées, qui a terrassé dans I le temps le dieu de lumière, Lucifer, et ce pau*

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