La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 08 Maart. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 01 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q52f769n17/
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LA CHRONIQUE Dimanche » mars 1814, — Editiou C CINQ CENTIMES LE NUMEROPOUR TOUTE L'A BELGIQUB 4To année* Mo 6S bureaux S et 7, Gtlcrie du Roi(Passage Saint-Hubert) ■ RUXCLLI* GAZETTE QUOTIDIENNE TELEPHONAS > Administration ; N* 78811 Rédaction - N* I.408 * ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHKF: Jean d'ARDEME ANNONCES : 4e pa^e : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne, — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3Î99 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, î> et 7, Galerie du Rot. CE QU'IL FAUT DIRE par M. Paul flymaus membre de la Chambre des représentants La période électorale approche, et bientôt des hommes politiques reprendront directement.contact avec .le pay-s. Il ne semble pas que -la tâche des -propagandistes libéraux soit difficile. Les circonstances la tracent et la délimitent. Quels peuvent être le sens, la portée, des élections prochaines ? Notre espoir doit être qir'eMes soient un avertissement au parti catholique, qu'elles aient le caractère d'un blâme, et pour .cela, qu'elles lui infligent une déperdition de suffrages et de sièges.Le scrutin de mai prochain .n'a pas pour enjeu la possession du pouvoir, puisqu'il! -ne s'étend qu'à une partie du pays, et que le chiffre des oièges, contestables et contestés, est, par l'effet de 'la Représentation proportionnelle, peu considérable^ Mais ï! donne à cette fraction de la nation qui sera consultée l'occasion d'exprimer un jugement sur la politique régnante, sur le 'régime, sur l'administration catholique pendant les deux, dernières années.Et la question qui sera posée au corps électoral sera en résumé ceiile-ci : Faut-iil fortifier la.majorité, la stimuler, ou même la maintenir à son chiffre, et, de la sorte, l?i consolider, ila pousser à de nouvelles entreprises de sectarisme; lui donner le sentiment qu'elle est indestructible, et qu'elle peut tout se permettre ? Ou bien, faut-il fortifier l'opposition,! l'encourager, lui donner contre la politique confessionnelle une majeur faculté de résistance, corriger, .rectifier^ partiellement au •moins, les résultats d.e 1912, reprendre la manche, interrompue îl y a deux ans, vers l'équilibre parlementaire ? Voilà la question à poser devunt le corps électoral. un grouipe de nos amis,réunis dans un congrès fegmentaire, voudraient inscrire au programme de certains candidats libéraux diverses questions nouvelles. Je ne vois aucun mal à mettre de nouveaux problèmes à l'étude, bien au contraire. Mais je dis et j'y insiste : à l'étude. Ce qui signifie qu'on ne doit pas s'imaginer en avoir découvert la meilleure solution, parce qu'on aurait ins-taïilé quelques formules plus ou moins vagues et solennelles sur ce qu'il est convenu d'appeler la plate-forme électorale. L'Etoile belge, a dit d'excellentes choses a ce sujet, dans un récent, article. Et je n'y reviendrai que pour y faire une légère addition. Il ne serait pas de bonne tactique, à mon sens, de détourner -l'attention de ré-lecteur vers des questions sans portée politique générale, et, qui par .leur nature sont propres à faire surgir des dissentiments entre hommes qu'unissent de communes tendances. Pourquoi parler, par exemple, de la suppression de la nomination des bourgmestres par le Roi et de leur élection par les conseils communaux, au moment surtout où l'on examine l'extension démocratique de l'êlectorat communal, et parallèlement les garanties de bonne gestion administrative dont s'accompagnerait une réforme électorale égalitaire ? En ce qui me concerne, je n'ai pas cessé de soutenir que je ne pourrais me' rallier a la nomination; des bourgmestres par les conseils communaux. Ce n'est pas le moment de débattre cette affaire. Et je n'en parle que pour montrer combien il doit sembler inopportun à tout esprit réfléchi de susciter actuellement une discussion sur des questions de cette sorte.. Non, comme l'a dit VEloile, ne perdons, point notre teimips en vains exercices de «formalisme ». Et, faisant face a l'ennemi, efforçons-nous de le frapper aux points faibles et découverts. Et d'abord, nous avons devant nous un ennemi déloyal qui, après avoir-surpris la confiance du pays par des promesses empreintes de rélectôralisme le plus effronté, les a toutes, et non moins effrontément, trahies. Le parti catholique savait que la sécurité du pays était menacée, savait que les finances étaient compromises et exigeaient un prompt secours. Il le nia. et fit les élections au cri de : « Ni soldats, ni canons, ni impôts ! » Il mentait et le prouva, dès que le succès eut récompensé ses fraudes, en réalisant le service général et en frappant pour' quarante millions de taxes. Mais il s'agissaitj de duper les paysans et le monde des af-: faires. Quand l'heure vint où, pour échapper à un désastre, il dut recourir à l'impôt, il combina ses projets de manière à n'atteindre qu'un groupe de contribuables, et à ménager surtout sa clientèle électorale.Il procéda sans esprit synthétique, sans plan d'ensemble, sans conception économique. Il frappa la production, la circulation, les transactions, gênant les affaires, appauvrissant le marché, et sous le couvert d'une fausse apparence démocratique, ne taxant qu'une catégorie des revenus d'une catégorie de citoyens. Il n'avoua même pas alors la vérité. Il tenta de faire croire que les impôts n'avaient d'autres causes que les dépenses militaires, alors qu'il ne vivait depuis un an que de crédit ; il contesta, il conteste encore que des mesures fiscales nouvelles devront être établies pour faire face aux charges des emprunts à contracter et des lois sociales votées ou en voie d'élaboration. Il a, par des économies maladroites et le développement de l'électoralisme au se m de fl'administration, provoqué, dans le service des chemins de fer, une «crise dont les hommes les plus .compétents disent que, loin d'être a.cciden teille et. éphémère, elle ne fera que s'aggraver au détriment, de l'industrie et du public. Dans l'organisation intérieure de l'armée, les officiers, sans distinction d'opinion politique, se plaignent d'une extraordinaire confusion de .mesures contradictoires, hâtives, prises, retirées, corrigées, qui désorientent et découragent le commandement, et qui entraient le développement .de notre établissement militaire. Enfin, sur le.terrain scolaire, le gouvernement a entrepris une œuvre de sectarisme, qui bouleverse tous les principes, pour la seule utilité du parti catholique et de l'Eglise. La majorité a déployé dans le débat une intransigeance insolente et aveugle, refusant un cours de morale aux enfants dispensés de suivre le cours de religion, refusant de prescrire aux instituteurs des écoles libres le respect des convictions politiques et philosophiques des familles, et signifiant par là sa volonté d'imposer une croyance et de laisser! fux maîtres toute licence de faire de l'enseignement un instrument de propagande et de ïression. Eh bien ! il faut demander au pays, s'il approuve tout cela, s'il approuve cette politi-]ue, en substance et en moralité, s'il trouve jue c'est bien, s'il veut que cela continue et j'intensifie. Et il faut opposer à l'idéal étroitement sec-aire de ce régime un idéal de large et libre olérance, réclamer la loyauté, l'égalité,, la iistioe dans l'êlectorat. Et il faut inciter les libéraux à ne pas trop se fier aux vertus de la propagande oratoire, eur faire comprendre la nécessité de créer les œu'Vies,de recruter des hommes-pour s'y iévouer, et de recuei1Hir.de l'argent pour en îssurer la subsistance et le développement, ifip. de susciter ainsi au sein du libëraûisme ine vie intérieure, et qui ne soit pas seule-nent de pensée, mais aussi d'action pratique :t efficace. Allons dire tout cela ! Et ayons confiance. PAUL HYMANS. MENUS FAITS, PROPOS MENUS LE NEO-CULINARISME C'est un évangile nouveau, lis se succèdent depuis des siècles, les évangiles [utiles ou, graves, et lu « bonne nouvelle » annonce le retour des peuples successivement à la pitié ou à la chasteté, à l'orgueil ■individuel, à ta patrie ou aux champs. Maintenant on nous enseigne le retour à la cuisine. Brillai-Savarin fut le précurseur d'un messie culinaire, à moins qu'il n'ait été le messie lui-même; ce sont lud-es choses qu'il n'est pas toujours facile de démêler. Il enseigna implicitement le retour à la cuisine. Evidemment il n'a pas poussé le cri rituel : « vl vos fourneaux, 'mesdames ! », mais des prémisses qu'il a posées cela découle naturellement.Ses premiers apôtres, ses plus fervents disciples sont des hommes qui ont poussé à ses conséquences logiques la doctrine du mailixi ; ils se sont mis à table, c'est tout ce! qu'ils pouvaient [aire, et ils ont mangé, bien mangé, trop bien mangé. Car, ces dîners sacramentels dont on publie pieusement les menus, ces précieuses goinfreries, ces raffinements de gueule, ne peuvent pas être renouvelés tous les jours. Je crois que ces messieurs « les professionnels-bons ripdiUeiirs », qui font cuire une « dodine » dans le graal, seraient fort empêchés de recommencer tous les jours leurs exploits, même s'ils étaient assurés d'y gagner à chaque fois la plus fructueuse des publicités. Au lendemain, d'un gala culinaire, ils en sont réduits au sel anglais, à l'eau de Vichy, tout comme les bourgeois, et, entre deux gueuletons, ils dînent de deux œufs sur le plat. Ils ont l'héroïsme des néophytes. Ils seront martyrs ; ils paieront de leurs reins, de leur estomac, la propagation de leur religion. La conséquence se:ra une doctrine moyenne et nioins farouche : celle du bon « dîner de deux plats »; nous y sommes déjà; bienvenue à elle ! Mais, ici, ce n'est plus le gargolier sacré, ou un apôtre de joie qui doit officier, c'est vous, madame! Le bon dîner de deux plats suppose que vous consentirez à reprendre aux heures suprêmes, devant le fourneau, la place qu'y tint votre aïeule. Tel est l'état de la. question. La situation ne dépend plus de nous, mais de nos compagnes. Or, je vois qu'elles courent au cinéma, aux ccynférences, chez M. Bergson, et j'ai peur que l>e néo-culinarisme ne fasse faillite. Bob. A.u jour le jour U POLITIQUE 11 est fort intéressant — et instructif » — de confronter l'attitude des clétï-1 eaux de Belgique avec celle de 'leurs ^"v coreligionnaires de l'étranger ; de France, ipar exemple. Commis il s'agit d'un parti essentiellement international, on conçoit Iles leçons (pue peuvent offrir de parei'ls 'approc]ienien4s. Tout récemment, on a ■fait, en France, des jlfors pour ta .constitution d'un parti caUio-ique, chargé d'orienter la politique générale, Jans un sens nettement clérical : 011 aeeep-.erait Ses adiiésions de/partis 'fort divers, coure 'l'engagement de faine prévaloir Se point Je vue 'confessionnel. Quelque chose d'analogue, dos lecteurs se le 'rappellent, fonctionna courtes dernières élections italiennes ; il parut imônie que les députes nommés, grâce à le tels marchandages, s'empressèrent aussitôt d'oublier des engagements un peu clandestins..Et tout cas, .la chose ne parait pas avoir :Iégoilté tes cléricaux ide cette combinaison, puisqu'ils lu Ventent reprendre en France'?... Certains, du moins. Le Vatican semble avoir approuvé avec la prudence qui caractérise s'a diplomatie ; il mit, comme condition à une telle entente, l'adhésion de<3 évêaucs français. Or, la majeure partie de ces derniers déclara ne vouloir rien savoir... ... Mais un de nos plus importants organes cléricaux par 'les -influences toutes i< congré-ganistes » qui l'inspirent, le Courrier cle Bruxelles, van'te et .préconise la combinaison devant .laquelle recule ï'épiscopat français ! Ce que le Vatican n'ose même conseiller en France, paraît, en Belgique, absolument bon et facile... Cela ne suffit-il pas à montrer où nous en sommes ici ? PETITE CHRONIQUE Regarni an irruri S mars 1900. — Incendie du Théâtre-Français. Mort de MUe Hemiot. Les méfaits de la laïcité. Il paraît que les francs-maçons sont antireligieux. M. Homals est leur Dieu et le « Journal de Charleroi » leur prophète. La preuve ? On a, depuis soixante-huit ans, laïcisé les règles maçonniques ! Voilà ce qu'affirme un confrère clérical. Nous pouvons lui certifier que nous n'irons pas contrôler sa découverte! Citons pourtant un des exemples qu'il nous donne. Voici, d'après lui, quel serait le texte d'un « commandement » de 1816 : Ne juge pas légèrement les actions des hommes; loue peu et blâme encore moins; c'est au 3r.\ Arch.-. de l'Univers, qui sonde les cœurs, i apprécier son ouvrage. Et voici, toujours d'après lui, quel serait le texte actuel, « laïcisé » : Ne juge pas légèrement les actions des autres; loue peu et blâme encore moins, pense jue pour bien juger les hommes il faut sonder es cœurs et scruter les intentions. Nous avouons ne pas voir une grande différence entre les deux prescriptions morales : qu'on invoque, dans l'une, Dieu, ou le Grand Architecte, ou 'l'Etre suprême, nous n'y trouvons nul inconvénient. Et qu'on invoque dans l'autre la dignité, la force morale de l'homme, c'est parfait également. L'essentiel est que le précepte soit édicté — et suivi. Pour être agréable a notre confrère, nous lui proposons un troisième texte, qui traduit presque textuellement les deux autres, — en /ers signés d'un grand poète : s"e daigne point haïr. Sois fidèle à tes pactes. Sois franc. Ris peu. Sois doux pour ceux qu'on [fait souffrir. \Iais garde de juger les raisons et les actes, r.ar rien n'est absolu, que l'espoir de mourir. Est-ce assez franc-maçonnique ou sufftsam-nent clérical ? Activité ministérielle. Vous savez qu'on travaille .beaucoup dans les ministères. Au ministère des c-hemins de fei pécialement, qui, grâce au changement de lirection, va voir son activité complètement nodifiée. Oui, M. .Segers a beaucoup travaillé. S'est-il ►ccupé de combler les retards des chemins de er (qu'il se hâte avant qu'il fasse beau, cai es organisateurs du rai-lway n'ont pas prévu a grande chaleur!)? Pas du tout. Va-t-il mettre n vigueur le nouveau tarif téléphonique ur iain? Moins encore. Faire voter la loi sut 'assurance des pêcheurs ? Mieux que ça. S'oc-uper de renidre nos wagons de chemins de fei in peu plus propres ? Mieux que ça, toujours, omme dans l'anecdote célèbre. Sachez qu'un travail plus urgent s'impbsait l lui. Et écoutez, écoutez comment il fut mené l bien. Voici ce qu'écrit un de nos confrères es plus ministériels : Les divers départements réunis sous le scep-re de M. Paul Segers porteront la dénomma-ion suivante : « Ministère des chemins de fer. îarine, postes et télégraphes ». •Respirons. Nous ne pensons pas qu'il nous erait resté le courage de coller un timbre sui me enveloppe, si ce timbre nous avait été re-nis par un employé du ministère des postes, élégraphes, chemins de fer et marine 1 Redureau. Tout simple, ce nom.Il y a un ans, nous l'aurions entendu avec indifférence, plutôt avec plaisir. Il a quelque chose de pas banal, de doux, de chantant. Aujourd'hui, nous ne pouvons pas l'ecouter sans frémir d'effroi. C'est le nom d'un monstre, d'une honte de l'humanité. Lorsqu'on voudra désigner quelque chose d'effroyable, on ne diïa plus : Troppmann, on dira : Redureau." On se demande ce qu'a dû penser un tel être pendant les débats qui viennent de se produire. Car on n'a même pas la ressource, la consolation de songer qu'il est incapable de rien penser : ses .réponses ont été claires, lucides, adéquates aux questions posées. Ce n'est pas un « irresponsable » au sens légal du mot. Oui, qu'a-t-il dû penser? quel rêve affreux de vengeance exaspérée contre l'humanité tout j entière a dû traverser cette bru ta, pendant! qu'elle accomplissait son sinistre exploit, pendant qu'elle le revivait en pensée dans le pré- j toire des assises ? et pendant les vingt ans j - ces vingt ans que les commutations, les j grâces auront bientôt réduits à quinze, peut- ! être à dix ans — pendant ces vingt ans de travaux forcés, que pensera ce sinistre bagnard qui tua sept personnes et n'a pas encore atteint « l'âge du discernement »? Les cinémas refusent du monde en représentant d'impressionnantes chasses aux fauves. Combien plus sinistre, plus terrifiant, le film qui doit se dérouler dans le cerveau de ce fauve humain, qui s'y déroulera pendant les quelques années — qu'estice, quinze ans ? — qu'il passera à l'écart de la société, se réservant pour elle ! Les dernières victimes. Les victimes d'un pareil être ne sont point seulement celles qui ont trouvé la mort là-bas, dans la ferme tragique : plus lamentables peut-être celles qui vivent, expiant .un crime qui n'est pas le leur... Les parents du monstre. Le détail a passé presque inaperçu, — et il étireint pourtant le cœur, d'une abominable angoisse. Ces malheureux ont demandé au gouvernement de changer de nom ! Le nom... ce a quoi l'on tient le plus, plus qu'à la maison familiale, plus qu'à la terre, — peut-être autant qu'à la fortune ou à la vie, car c'est ce qu'on possède à jamais, ce qui marque votre personnalité, ce dont personne ne peut vous déposséder. Get enfant qui a brisé leurs rêves, saccagé leurs tendresses, qui leur a fait abandonner le pays natal, leur prend aussi leur nom. Et ils sont partis vers Paris, Paris l'autre monstre, Paris qui broie en une heure les plus forts, mais qui accueille aussi toutes les infortunes, les cache dans son fourmillement gigantesque, les berce au rhytme de son grand sœur anonyme. A la mémoire de Massenet. On vient de fonder un comité dans le but d'installer le buste de Massenet dans le foyer du Théâtre de la Monnaie, Un monument à la mémoire du grand artiste vient d'être inauguré à Monte-Carlo; un autre va être érigé à Paris. Le public bruxel-loi qui, le premier, consacra la renommée du Maître, se dervait de s'unir à pareil hommage. M. Max, bourgmestre, a accepté la présidence du comité provisoire, ainsi composé : M. Emile Jacqmain, écihevim de l'instruction publique et des beaux-ar.ts, M. Léon Dubois, directeur du Conservatoire royal de Bruxelles, MM. Kufferath et Guidé, directeurs du théâtre de la Monnaie, et M. F. Rotiers, directeur de T« Eventail ». Ce comité, qui se complétera prochainement, a le projet d'organiser une représentation de gala à la Monnaie, au bénéfice de l'œuvre. Ainsi sera poursuivie l'idée de faire du foyer et des couloirs du théâtre une sorte de musée où seront glorifiés ceux qui contribuèrent à faire de notre Opéra une des grandes institutions lyriques de l'Europe: Les anticipations de Cyrano. Cyrano de Bergerac, dont on publie les œuvres à bon marché, est, certes, un des plus curieux esprits qui aient existé. On connaît son « Voyage à la lune ». Dans cet ouvrage, il y a des pages vraiment prophétiques. Notamment celles où l'écrivain parlé des vases gonflés d'air chaud pour voyager dans les nuées et de ces petites boîtes où les habi-, tants de la lune enfermaient la voix humaine. Cyrano a aussi laissé une plaisante comédie, le « Pédant Joué'», où l'on trouve de tout, même .le « Que diable allait-il faire dans cette galère », de Molière. En fait d'«anticipations» il y a cette réplique tout à fait inattendue : Oranger. — Ah! c'en est fait, je vais, me pendre.Paquier. — Là, là, espérez en Dieu; il vous: assistera : il assiste bien les Allemands qui; ne sont pas de ce pays-ci... Cyrano avait-il l'intuition de se qui allait se : passer dans les siècles futurs ?Pr.essentait-il les ; « Junker », les exploits des vainqueurs de Sa-v'erne. Avec* Ce diable d'homme, — le plus exquis des êtres sublunaires, il est permis de tout supposer. A l'hemerothèque. Vous avez sans doute 'lu qu'un tconseiller uuniciipal de Paris a proposé de fonder une lémerotihèque, — pour parler plus clairement t tout à fait incorrectement : une bibliothè-[ue de journaux. Il propose — et c'est peut-tre ce que son idée offre de plus original — l'édifier cet établissement sur l'emplacement-les fortifications désaffectées. La Science et 'Information .remplaceraient Vénus en clie-eux et Cupidon. en casquette à ponts ! Bruxelles possède une hémerothèque. Elle st établie dans un endroit calme, -ignoré du tublic, où l'on peut être sûr qu'aucun Bru-:ellois ne viendra jamais : dans une des ailes du iMusée oncien. Ne désignons pas la-[tielle, deux visiteurs seraient capables d'y ,1'fiuer demain. Préoccupé de l'idée lancée par l'édile pari-ien, nous passâmes hier un instant dans no-re hémerothèque nationale. Deux lecteurs y taien.t installés. L'un parcourait le « Peuple », 'autre lisait le « XXe Siècle ». Et comme l'ins-ruction de tous deux était rudimentaire, tous leux, du bout des lèvres. Disaient à mi-voix. L'indiscrétion professionnelle nous incita à coûter : « On se souvient de la campagne électorale le 1912. Les partis d'opposition s'étaient as-uré le concours de Bonnot, Garnier et Carouy, es célèbres bandits qu'on ne devait arrêter [ue quelques mois plus tard. Ceux-ci terro-isaient Ha région. On ne comptait plus leurs néfaits, ni le nombre d'électeurs qu'ils avaient rainés, épouvantés et tremblant sous la me-tace du revolver, jusqu'à l'isoloir. » Mais l'autre lecteur parlait plus haut : « Campagne de 1912 ! Abominable souvenir. jOu majorité au pouvoir s'était assuré de pré-ieux, d'effroyables concours. Dirigée par Bri-aut, le célèbre partisan, .comte du iPape — qui, iprès avoir remplacé l'incapable Broqueville, levait mourir, tué en duel par le maçon Ren-tin — elle lança sur les populations hébétées -on journal officiel : « le Sifflet », dirigé par m homme de paille, De Jonghe d'Ardoye. )ans le Borinage, Hubert, le condottiere bien ■onnu, prit la tête du mouvement, tandis que /an Cauwelaert répandait parmi les popula-ion voisines de la France le vitriol de sa )arole. » Nous n'aivons pas écouté plus avant et nous lonunes sortis. Nous déconseillons vivement l'hémerothèque lu Conseil municipal. Comme documentation jrêcise, les historiens de l'avenir devront cher-:her mieux. La revanche des femmes. Deux femmes viennent de vaincre, de capturer et de tuer un aigle! Cela s'est passé en France, et c'est dans tous les journaux. Cet événement ne fera pas trop de bruit. Le monde n'a de regards que pour le prince de Wied, qui tourne autour de son royaume comme un épervier, et pour les Mexicains qui continuent les meilleurs ouvrages du capitaine Mayne-Reid et de GustaVe Aimard. Il y a quelques siècles cette aventure des femmes en question eût fait sensation. On y aurait vu un présage annonçant de grands bouleversements : guerres, famines, mort d'un ichef fameux,, etc. iDahs « Macbeth », Shakespeare affirme que les événements considérables, les révolutions, sont toujours précédés de signes avant-cou-reurS, de prodiges qui étonnent le ciel et la terre. On voit les morts sortir de leur tom-beau, lés étoiles quitter leur orbite, des comètes chevelues passer dans l'atmosphère enflammée. Ou bien, ce sont des enfants qui viennent au monde avec une barbe de six pieds, une tête de monstre, des femmes qui domptent les chevaux ou mettent des armées en fuite. Or, du moment que nous avons un si grand auteur pour nous, nous pouvons croire aux avertissements d'en haut. Mais alors, que signifie cette défaite de l'aigle? Que l'heure approche où les femmes vont enfin régner et devenir les maîtréses du monde? Que nous allons devoir, décidément, nous résigner à courber le front devant elles et à leur obéir? Cela fera de durs moments à passer pour nos descendants ! Qui sait...? d'ici deux, trois siècles on verra, peut-être, une scène de comédie où une femme médecin, médecin malgré elle, battra consciencieusement son pauvre époux. Et à la passante pitoyable qui voudra intervenir, l'époux battu dira avec colère : « Et si cela me plaît à moi, d'être battu !» vieilles msioires. Une chronique du XIVa siècle raconterait, ï en croire des confrères, une histoire vrai-nent curieuse par les leçons diverses qu'on in peut tirer. Vers 1240, un usurier de Dijon, allant se narier, franchissait, à la tête du cortège nuptial, le porche de l'église Notre-Dame, lorsqu'une gargouille se brisa et, tombant, tua net le bonhomme. Or, cette gargouille représentait le péché d'Avarice, sous la forme d'un .îomme étreignant une bourse... Les usuriers de Dijon, sentirent la moutarde leur monter au nez; ils obtinrent, à prix l'argent, que l'on brisa toutes les gargouilles Je la façade de Notre-Dame, et, si bien, qu'il fallut refaire celles-ci à la fin du siècle dernier. Cette anecdote, toute pleine de la haine nédiévale pour l'usure, semblerait indiquer jue la cathédrale elle-même songeait plus à venger la morale qu'un clergé, sensible aux nstances financières. Elle prouverait encore une foule de choses, dont la moindre est :ju'il semble dangereux de se marier... pour m usurier! Titres. Urr journal humoristique de Paris avait-eu, 'an dernier, l'idée très amusante d'un concours le titres. U s'agissait de trouver des titres sen-ationnels, à l'instar des grands quotidiens-lançais.Si nos souvenirs nous servent bien, les deux itres classés premiers furent les suivants : A. RAYMOND POINCARE ETAIT UNE FEMME ! •t. ,E KRONPRINZ SE SUICIDE AU BAL DE L'ELYSEE La réalité semble avoir à cœur d'égaler ces, nirifiques imaginations. Car tout le monde a lu, en première page du Journal » d'hier : .A ROSIERE DE DOURDAX AVAIT ASSASSINE SON ENFANT. Et le plus ébouriffant, c'est que c'est vrai ! (5=^9 Un précurseur. 11 est bien difficile de trouver du neuf. Les dées que nous croyons les plus originales ont Hé mises en avant par les générations qui j îous ont précédé. Ainsi l'on ignore générale- j nent que Bernardin de Saint-Pierre est l'in- ; /enteur des bataillons scolaires. C'était un ! le ses dadas favoris; il voulait même que les ! petits bonshommes des écoles fissent les gran- ' les manœuvres. « Dans la belle saison, écrivait-il, quand la : noisson est faite, vers le commencement de septembre, je les mènerais à la campagne, di- ; /isès sous plusieurs drapeaux. Je leur donnerais une image de la guerre. Je les ferais :oucher sur l'herbe, à l'ombre des forêts : là, ; ls prépareraient eux-mêmes leurs aliments; i ls apprendraient à défendre et à attaquer un ; poste, à passer une rivière à la nage; ils s'exer- ! seraient à faire usage des armes à feu et à exécuter en même temps des manœuvres prises de la tactique des Grecs, qui sont nos maî- i Tes presque en tout genre. » Les plans de réformes politiques et sociales, lui remplissent les deux derniers livres des < Etudes de la Nature », offrent tous un curieux mélange d'esprit positif et d'imagination romanesque. M. Vandervelde le reconnaîtrait pour un des siens, s'il apprenait que Bernar-lin de Saint-Pierre demandait la. suppression le la grande propriété et des gros capitalistes, relie des monopoles, des compagnies privilégiées, de la vénalité des charges. Il réclame inergiquement la confiscation des biens du :lergé au profit des pauvres. Il propose de remplacer les hôpitaux par l'assistance à domicile, d'améliorer le régime des prisons et les maisons de fous. Il réclame enfin des retraites pour les ouvriers âgés — là encore nos socialistes sont devancés — et il veut çiu'il soit construit dans Paris des édifices assez vastes pour y donner des fêtes au peuple. « Panen et circenses »,• tout le programme les empereurs romains, quoi ! Pour se débarrasser des importuns. iL'huimoriste américain Mark Twain préten-lait posséder un moyen infaillible de se débarrasser des interviewers. A l'un d'eux qui ni demandait : — C'est bien à M. Mark Twain que j'ai l'honneur de parler? — Je ne saurais vous l'affirmer, répondit-il. — Eh quoi! s'écria le reporter déconcerté, vous ne pouvez pas me dire si vous êtes ou ai vous n'êtes pas M. Mark Twain ? — Je n'en sais absolument rien, fit le pince-sans-rire, avec un grand sang-froid, et jamais, rie toute mon existence, je n'aurai la moindre certitude à cet égard... Nous étions deux jumeaux, monsieur, et à notre naissance on nous mit dans une baignoire pour nous débarbouiller. Or, il est arrivé une triste chose : il,y en a un qui s'est noyé... On n'a jamais pu savoir, monsieur, si c'était moi ou bien mon frère ! Nouvelles à la naain Chez le commissaire de police. — Chef, un 'homme a été dévalisé, ce matin, par des voleur:. Nous vous amenons un des acteurs do ce drame. — Lequel? — Celui qui a été volé ! RONDEL M. de Kerchove d'Exaerde. — Je suis surpris d'entendre M. Hoyois s'exprimer de cette manière. C'est lui qui, à la section centrale, a proposé d'appliquer la loi aux restaurants et débits de boissons.(Rires et exclamations sur tous les bancs.) Mon brave Hoyois, ah! nom d'un chien! Non, tu n'es pas né pour la chance. Pour une fois que tu fais bien, Ce sont des brocards qu'on te lance. Bon cagot, mauvais comédien, On rit, on se tord et l'on pense : Mon brave Hoyois, ah ! nom d'un chien ! Non, tu n'es pas né pour la chance. L'article en cause était le tien, Tu l'attaquas avec vaillance Au lieu d'en être le soutien. Il fallait, garder le silence, Mon brave Hoyois, ah ! nom d'un chien ! Job. Le mois international (11 (MOUE ÉTRANGÈRE QUESTION D'ORIENT? QUESTION D'EUROPE Février 1914- semble marquer un temps l'arrêt, constituer une période de convalescence dans 1a crise aiguë que traverse, depuis dix-huit mois, la politique internatio-uaile. Moins de frictions diplomatiques, plus de rencontres sanglantes ; les décisions arrêtées par l'Europe à la suite des solutions x main armée sont exécutées, ou eh cours l'exécution. .Evidemment, il y a, <;à et là, des accrocs, des tiraillements. Mais, dans l'ensemble, il y aurait amélioration, ou du moins assement. Que l'on ne s'y trompe pas cependant : l'heure est toujours et, d'après certains, de l>lus en plus critique. Les voiles s'écartent; les haines de second plan se reculent ; celles :1e premier plan s'accentuent. Le grand problème européen abandonne peu à peu, pour montrer sa vraie fa.ee, les différents mas-pies qu'il avait pris. Et. rien ne nous dit que le printemps s'affirmera davantage paisib'le-nenx..et.n'accusera .pas~au_contraire une recrudescence, que nous voudrions non sanglante, des fièvres nationales qui couvent depuis 1815 dans les grands organismes européens. Evidemment, dans les Balkans, tout n'est pas. pour .le mieux; tout, néanmoins, tente de s'y montrer sous un jour moins sombre. Officiellement., "les belligérants de 1912-1913 essaient de se faire risette. Et certains alliés sont, près de renforcer leurs vieux liens par des nœuds plus doux. A cet égard, dans son jailendrier,unFabre d'Eglantine diplomniique lonnerait à Février,1e nom de « Matrimonial ».. De partout montent les cris suaves : :< Hymen! Hyménée ! •» Mais, sous ces cris suaves, semblent percer ceux beaucoup moins suaves de : « Sentinelle, prenez garde ll vous ! » Quoi qu'il en soit, les notaires royaux des maisons de Grèce et de Roumanie auront sans doute .fort à faire d'iei peu. Ceux-ci devront élaborer le contrat d'une grande-du-chesse, Olga ou Taliana, avec un prince roumain ; ceux4à devront grossoyer celui du prince de Galles et. de sa cousine, la princesse Iiâlène de Grèce. Et les uns et les autres devront s'assister pour celui du prince royal de Grèce et de la princesse Elisabeth le Roumanie. Mais au fond, cela, signifie que la Roumanie prêt'e son armée à la Grèce, qui l'assure ?n retour de sa collaboration navale et militaire, cependant qu'une des parties adjoint ï ses fantassins l'armée moscovite et que l'autre espère voir la flotte anglaise naviguer de conserve avec le Georges-Averoff, de glorieuse' mémoire. Mariages d'amou>\ et mariages de raison : il y a des shrapnells et les mausers dans les corbeilles de noces. iXotez d'aiilHeurs que, pour l'heure, tout est callme et que tout le monde semble se résigner : le métier de vainqueur réserve aussi ries déceptions. Et si la Bulgarie peut être louée de reprendre des relations normales avec ses ennemis d'hier, la Grèce déploie dans l'affaire albanaise une .incontestable élégance. . , _T Mais quelle est l'ironie du Destin . lin injuste arrêt de l'Europe, suggéré ou mieux imposé par l'appétit autrichien cl la prudence bouHimique de l'Italie, ne se peut appliquer que g'irâce au concours de qui il -tse. Que dis-je ! L'heureux larron est oblige de demander au volé de surseoir a, ia remise, du bien en litige, n'étant pas certain de pouvoir, dans le présent, en jouir en toute tranquil- '*Et c'est toute l'histoire de l'Epire attribuée à l'Albanie, — encore qu'incontestablement hellène, — parce que l'Italie ne donner à la Grèce ni un trop grand accroissement de territoire, ni une base nava'^ a^' si puissante que ceWe du Canal de^foii. Respectueuse des conventions, la t*rece évalue : elle en souffre pourtant, nonobstant ta compensation à elle accordée dans mais elle obéit aux ordres européens E c'est l'Allbanie, impuissante a ropt jm^ révolte des Epiroles, qui se voit-. demander au légitime hoir de pacifiei ce coin de terre avant -de l'abandonne! ! ; Celle absurdité n'est que la conséquence logique des faiblesses de l'Europe.:.Ce ten| loirc atbànais a été rendu indépendant, ueef Je pièces et de morceaux. Les «usâmes avec des gouvernement, lorWy ont été rendus normaux. Un ponce •par l'Europe, choisi par une moi îe t c l ululation : mais voilà 1 l'autre moitié le re-l'ivse, et, pour un des motifs Ire plus puisants en Orient, le molif l'eJiu'uuiv 1 ien's veulent bien du prince de ttied, ■->«'»-•u'mans se réservent, t.a guerre es. allumee, et le sang .coule à ©basson, en plein centre "^l' encore les uns et les autres pouvaient -V»or"er sans que la paix européenne ci; souffrît '. Si môme l'abcès drienlal avait cl» iso'é nous serions des premiers à applaudir à, l'a création de l'Albanie, comme à un mil

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