La chronique: gazette quotidienne

1182 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 24 Juni. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 16 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dn3zs2mv80/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Mercredi '- î juSii 1914. — Edition A CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LÀ BELGIQUE année. — W° 1^1 LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Otiorie du Roi (Passage Saint Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE téléphones' Administration : n* 7 § 81 s Rédaction : N* a ABONNEMENTS : Bruxelles t 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois, Tous pays/'le l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la IIESBAYE RÉDACTEUR EN ClIEr-, Jean d'ARDEME ANNONCES . 4e page : 30 cent, la petite Hgne. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3/r. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. '.a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3599 La Dublicité financière, les netites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7, Galerie du Roi. LIE YRAI ROMAN POLICIER Vous 'avez lu Vhistoire de ces liro-is jeunes gens devenus baïudits 'pour «voir trop aime le cinématographe. 'Ce.la n'a rien 'd'étonnant. Au cinéma e! lussi dans les romans populaires, histoires [le détectives et de voleurs mondains, k ii Miie est présenté <sous ides (dehors si agréables qu'il (donne an 'spectateur ou au lecteui le .plus inoffensif l'envie de se faire » qua-suite voleurs ». .Nous ne nous méfions pas assez 'des emballements et de la naïveté de lia [jeunesse. J'appartiens à cettè génération nourrie de Diluas père et de .Paul Féval. Aussi, dura ni iion service militaire ne .rêvais-je que d'escalades et-'d'enlèvements, de dudls, de poursuites, ide plaies, d eciheil'les de coude et autres plaisanteries de ce genre. Les règle-nents me semblaient vexatoires comme le? «dits du- cardinal de iRiioheflieu. Nous aillions U-asaflile de police d'un air fanfaron, comme 3es gentilshommes désarmés conduits a.u Ciià-tàet, à :1a tour de Viâoennes ou à la Bastife. «Ces jeux innocents n'ont pas été îana avoir quelques suites assez 'fâcheuses; ls m'ont en tout cas fait perdre (beaucoup de termps. (Et c'est pourquoi je plains iles jeunes gens qui se .laissent influencer par «les romans d'aujourd'hui. Je les iplains d'autant plus ]ue ces imaginations dér'égilées .ne sont pas loirjours Te signe d'un esprit faible. Au contraire! Elles iiémoâgnen-t parfois d'une âme irdente et d'un cœur généreux. C\Iaâs, lié/las-! souvent îles plus riches cargaisons font nau-'nage.*** Le danger des romans, c'-est que la plupart -sont construits sur des documents absolument faux. •Nous pouvons discerner cela, mais pour beaucoup d'enifan-ts îles {paroiLes de roman sont paroles 'd'Evangile. il n'y a (jamais eu de m on sque ta ires -comme ceux du vieux Dumas. -Beaucoup ide garants cavaliers et de soildats du 'temps de Louis XIII étaient de parfaits drôles. (Les gravures de (Calïot montrent qu'à la guerre ils poussaient Ile pililage et tes cruautés à un point dont on n'a aujourd'hui plus la moindre idée, pas même dans 'les Ballkans! Ce qui n'est pas une mince affirmation... (Faut-Ll dire qu'on ne. connaît pas de voleurs comme Asène iLupin? On cite, il est ?rai, quelques noms fameux : Cartouche, Vi-3ocq et Coignard, dit Pontis de Sainte-Hélène... Mais ces personnages n'ont rien î'éclatëàit. iGar touche était un cruel assassin, de nos jours «iil ne durerait pas un mois; v'irkxcq finit ■argousin et bas-ipaliei'er. Quant t Coignancl, ii était ,peut-être innocent ou, en out cas, digne de pitié. Son histoire est celle le Jean Vialjean, mais d'un Jean Yaljean lui est repris et qui meurt 'au ibagne. On wurrait en faire un roman terrible qui', loin le pousser au crime, en Soignerait les con-iciences fragiles. Car te crime est un enfer kmt'i'l est impossible de sortir aine fois qu'on ' a -mis île pied. ^ Il faudrait d'ailleurs étudier les criminels, eurs mœurs, leurs traditions (leurs évoluions, leurs .adaptations au anitl-ieu), aivec plus le soin qu'on ne le fait, 11 existe, à ce sujet, leaucoup de confusion dans les esprits. Les grands révoltés, les bandits, les vio-ents, Iles meurtriers oceasionneils, les irres-icmsables, les demi-dous, ceux qui font la 'uerre ouverte à la société doivent être cl'as-iftées à part. iLe crime proprement dit est clandestin, "est une forme du .parasitisme. La pègre 'une grande ville est toujours une vaste as-ociation occulte, .une société infâme qui vit u délriment de lia société régu'li'ère comme ■s tribus de rats s'engraissent au fona des goûts. Bien loin d'être séduisante .et héroïne à sa manière, c'est une humanité im-londe et ténébreuse dont on peut' parlfaite-îent admirer les sipéicimens dans les prisons t les dépôts de mendicité. iDosfoïewski en décrit quelques tyipes. Si les romans poli-iers et les fiilims d'aventures iles montraient ;ls qu'ifs sont, plus aucun de nos gosses, ans -le jeu de gendarmes et voleurs, ne vou-ra.it tenir le rôle du voleur. 11 est trop répu-oant.*** I. finfepnVêj 9%'albittié des bagnes et des dé-ûfs de mendicité, le voteur de profession, clui dont la awa'Iaid'roite industrie tombe 3us te coup de la loi; les mendiants, les rateneurs sont pour la plupart des êtres lohes et' faibles. Ils sont presque tous tarés liysiqiieime'nt. A tel point, qu'on se -demande ce n'est pas la 'tare (maladie repoussante, éformation pliys.iq.ue) qui les a éloignés de aie/lier, du régiment, de partout où ils sont tposis à. Ta risée et nu mépris, .p>eu oharita-, des gens sains. La .paresse fait le reste, our les jeunes femmes, exposées à un au-c genre de tentations, il faut ajouter que s trois quarts .des prostituées, des reines de i galanterie, répondent à ce triste signale-ie.nt. Pilu's d'une élégante, aux mœurs sus-Ktes, a commencé par être une a<pprentie ial 'peignée, très mal peignée! Cette cubser-ition un. peu crue'He, — j'en demande ,par-)n à imes lecteurs, — est de la plus rigou-'use exactitude. * * * Si vous questionnez les aumOniérs, les gar-ens de prison, 9s vous diront qu'il n'y u en de plus lamentaible que tout' ce gibier ! potence. Aussitôt, pris, les plus fiers lais-'nt .là toule eràne.rie. En prison, les inno-fflts, tes .petits couipaMes, les malfaiteurs :'casionnels, seuls, ont parfois des gestes énergie et de révolte. Tandis que tes vrais 'criminels, les chevaux 1 retour, les bandits de marque et de race sont doux, humbles et résignés comme des raris prises au (piège. Pour eux, la prison est un endroit où ils sont quelque chose. .Ils y sont chez eux, àj ilenr place, dans leur milieu où ils peuvent reprendre leurs habitudes malpropres d'er-gasfciite et de cabanon. Puis, te bonté y est I un titre de gloire! Ce qu'il faut cacher au ^ dehors se porte très haut dans lés couloirs humides et les préaux; chaque condamnations' équivaut h un chevron d'ancienneté : il est des châtiments qui. se portent comme la Légion d'honneur de l'infamie! Par contre, 'au dehors, ils ne sont rien que des tipaves, des oiseaux nés en cage, incapables de trouver leur pâture, car la société leur est fermée «impitoyablement et pour toujours.* * * (Si l'on construisait les histoires de voleurs sur ces terribles données, je pense que les lecteurs les plus imprudents y apprendraient à préférer les plus durs labeurs à la moindre irréguiLarité dans l'existence. Puis, ces livres contiendraient encore une grande leçon pour nous tous. 'Celle-ci : >« (Ne condamnez pas trop vite. » iLa. régénération est impossible pour celui qui est entré une fois dans la famille des misérables. (C'est pouriquoi il ne faut pas avoir le geste trop prompt pour une servante qui chipe un couvert ou un gamin qu'on paie mal et auquel on confie des sommes disproportionnées à ses moyens d'existence. Surtout ne dites pas comme ces présomptueux qui se prétendent sévères, mais justes. 'Nul n'est capable d'être juste. Il faut donc être très indutgent; mieux que cela, rempli d'amour et de cira ri lé. Car nous sommes tous de pauvres choses, je veux dire des hommes. HORAGE VAN OFFEL MENUS FAITS, PROPOS MENUS L'ACCORD POSTHUME Ils ne professaient pas, elle et lui, les mêmes idées, non, certes, et ,malgré cela Vaventure ne s^esi pas terminée par un mariage, comme il est de stricte obligation dans les romanis. Au res<te, ils sont morts : l'une, Mme de SuUner, suivant Vautre : Déroidède. Elle voulait établir parmi les hommes le règne de la paix; lui, voulait la guerre et la revanche. Ils il ont ni Vun ni Vautre réalisé leur rêve. C'est, d'ailleurs, traditionnel; ce n'est point pour vous, abeilles, que vous produisez le miel et, le nid que vous construisez, oiseaux, n'est point pour vous. Nous savons ces choses, et que les propriétés n'accèdent pas à la terre promise vers laquelle ils menèrent,leurs peuples; ils doivent se le tenir pour dit dès le début de l'exode, et leur abnégation magnifie leur rôle. An fond, cela, malgré l'apparente mélancolie, n'a ■peut-être pas d'importunée. Le plus piètre des rêves l'emporte, peut-être, sur la plus belle réalité. Il suffit que Mmo de Sullner et Déroulède aient eu la foi, aient eu des fidèles; quant au résultat : nous n'avons pas la guerre, nous n'avons pas la. paix; il est piètre, ce résultat, au point de vue pratique, mais le Patriote, mais la Pacifiste ont suscité, ont entretenu un idéal au cœur des hommes, cela vaut mi.&ux que tout, puisque, paix ou guerre, dans un lit ou sur un pré, nous mourrons tout de môme; puisque les conquêtes de la guerre, les richesses de la Paix sont également précaires (la nature n'étant pas pacifiste si les hommes espèrent le devenir), la seuie valeur nouvelle est, Vamplification, l'embellissement de l'Ame collective par un enthousiasme transmis s ib le d'âge en âge... Peut-être... Peut-être que Mme de SuUncr s'imaginait Déroulède comme un enragé qui grimpait au mur en criunI qu'il voulait manger un uhlam tout cru; peut-être que Déroulède imaginait Mm" de Suhlner comme une vieille toquée qui rapporte tous les jours, dans son cabas, du mou de veau pour son chat! Tous deux sont morts, seigneur! et sous les saules gris, ourlant le fleuve lent qui réflète le mélancolique soleil des morts, ils se rencontrent — peut-être — et constatent que tout cela « revient au même ». BOB. >-*p Au jour le iour LA POLITIQUE îfr—, Les beaux esprits se rencontrent : ce JrTo doit être, pour cela, que le Courrier de Bruxelles, très grave, se remeontre aiv.ee le XXe Siècle, très impétueux. ■0:h! la rencontre ne semble, au premier abord, pas très significative! C'est seulement s; l'on réfléchit que l'on «tremble et s'étonne», comme dit le poète. Le Courrier de Bruxelles se réjouit d'assister ii « une revision hardie de doctrines considérées par beaucoup, jusqu'ici, confine indiscutables». Nous connaissons ceta; il .s'agit du mouvement, plus ou moins nationaliste, tout à fait réactionnaire, dont nos bons cléricaux nous donnent de nombreuses contrefaçons inspirées de leurs aimis de France. Le Courrier, pour l'instant, se réjouit, de croire qu'il n'y a « pas de doctrine républicaine ». Evidemment, ici, la fonme gouvernementale n'est pas en cause; et l'on, demande simplement aux répirblicains français s'ils ont une doctrine philosophique? Une citation de M. Pauil Hymans vient ensuite pour montrer que le libéralisme seul, toute question de pays à part, se trouve visé. Nous sommes heureux de répondre que la puissance du 'libéralisme est de ne pas s'enfermer dans un dogme religieux ou philosophique. Il en demande précisément l'opposé : la liberté de toutes les opinions, l'entier épanouissement de tous les esprits, le droit pour chacun de réaliser son idéal dans un régime garantissant it tous, par la 'liberté, le maximum de bien-être et d'indépendance. On le voit : cela, n'est, pas une doctrine ; c'est une loi naturelle; celle du développement même d'un pays par l'intégrale activité de tous se3 citoyens. Le Courrier voudrait « le retour aux doctrines tra'ditioimeiUes », avec le long écrasement de tous au bénéfice de quelques-uns. Pourtant, cela gênerait, te XX' Siècle, qui consacre une longue et belle étude (nous l'a:vouierons sans gêne), aux rapports de ces termes : « Religion, Capitalisme et Socialisme.». On y trouve cette, curieuse démagogie d'Eglise, qui vient de faire tant de mal. aux cléricaux, mêlée aux efforts qu'ils tentent ■maintenant, pour l'enrayer. Bpinglons ces mots suggestifs : « L'a religion n'est pas l'alliée du capitalisme, dite en est la victime. » Et, à ces réactions comme à ces concessions imprudentes, n'opposons que notre «absence» de programme : la liberté pour le bien de tous. PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 24 juin 1S61. — On comniencc3 tà Mons; le démantèlement de la ville. Doux pays. Le rôtie de U'Etat «s,t simple : il doit organiser nos services publics avec un maximum d'effet utile pour un minimum de contribution publique. iLe Tôlle de U'Etat n'est pas .«de faire le ibo.n'heur de H'humanité. ■C'est à peu près en ces tenues que notre confrère Vautel, idu « (Matin. •», formulait l'autre jour les dèvoirs de «l'Etat. En 'Belgique, .nos gouvernants ont une conception .sensiblement différente de lia mission que ileur -a confiée île pays. .Elle peut se résumer ainsi : doter iles 'Congrégations* d'un .maximum d'avantagés -pour un maximum de c o n tri b ut ion p uib'l iq ue. Chaique jour, une .nouveiMe classé de citoyens se sent frappée. Hier, c'étaient péle-mêle les « ibeati posséder tes ... d'automobiles, les agioteurs, îles rentiers, les cinématogra-phi'stes ; aujourd'hui, 'ce sont les voyageurs de commerce, les négociants, iles gagne-petit qui tirent leurs ressources des grandes villes tout en. habitant quelque coin peu coûteux de la province. On augmente tes abonnements de chemins 'de fer, le petit verre, ile:s contributions, tous les aliments qui passent par -la douane. On pourra (bientôt parodier ainsi !la parole do Rochefort : Le roi Albert compte sept millions de sujets, sans compter des -sujets de mécontentement ! Caisses vides. Pourquoi, nous demande-t-on de toutes parts, la Toi sur l'augmentation du traitement des magistrats et employés judiciaires n'a-t-elle pas encore paru au « Moniteur » ? Pourquoi ? parce qu'il faudrait payer les traitements sur les bases nouvelles.. Et que les caisses sont vides, — tout simplement.Le monde judiciaire est indigné. Même des magistrats conservateurs s'émeuvent, sentant qu'ils ont été bernés. Si la situation est ennuyeuse pour tous les magistrats, elle est déplorable pour ceux qui viennent d'être ou vont être admis à Téméri-tat, — et qui perdront, pour toute leur vie, l'augmentation de pension escomptée à juste titre. Les défenseurs du gouvernement objectent que le ministère se livre actuellement à des calculs qui retardent la promulgation de la loi. Le bon billet ! Le gouvernement a-t-il donc fait voter une loi mal étudiée, dont le fonctionnement notait pas établi; une dépense, sans savoir à combien elle se monterait et quelle recette la couvrirait. ? L'excuse serait encore plus grave que la faute. D'ailleurs, elle, ne. tient pas. La loi scolaire, en effet, nous coûtera plu* que la révision du barème dés traitements dans la magistrature. Et elle a été promulguée quatre jours après le vote du Sénat! De. tels procédés jugent un gouvernement. La Fiandre en Ardesine. Des Wallons de Spa ont décidé de fonder une ligue wallonne dans leur jolie ville. C'était leur droit, ills ont annoncé leur intention dans une circulaire, agrémentée d'un programme d'inauguration où figuraient une conférence en français et quelques « numéros » de chants et récits wallons. C'était, direz-vous, de plus en plus leur droit. Détrompez-vous ! Des flamingants, qui honorent de leur bruyante présence la « perle des Ardennes », ont adressé à un journal spa-dois —-qui eut la bonté de l'insérer — une protestation indignée, bien que rédigée à peu près en français, 'contre ce qu'ils appellent un oubli des devoirs de l'hospitalité. A les croire, les Wallons de Spa eussent dû attendre la fin de la saison pour rappeler qu'ils n'habitent pas une ville ' flamande. Spa ne s'est pas émue. Bien plus, son éd£ Iité vient d'afficher un placard — rien qu'en français — pour inviter les habitants à pavoiser leurs, demeures aux couleurs françaises en l'honneur de leur hôte prochain, M. Klo-bukowski, ministre de la République à Bruxelles.Que vont dire lions et lionceaux de Flandre ? Spa. pour désarmer leur fureur, n'a plus qu'à adopter, sinon le flamand intégral comme à, Bruges, tout au moins le bilinguisme, pour la désignation de ses rues et sites. Quelques traductions peuvent être suggérées : Montagne d'Annette et Lubin, : Netje em Bijntje-berg. Route du Tonnelet : Leelyck Toone steenweg. Place Pierre-le-Grand : Pieter Benoît Plaats. Avenue du Marteau : Flamingant-laan. Vous pouvez continuer, si vos loisirs — et M. Alfons Henderickx — vous .le permettent. L'âme des foules. Dimanche, à Ostende. Un rapport administratif ne craindrait pas d'affirmer qu'il est 21 heures. Un soir calme, mauve et doux, baigne la cité. Nul ne se rappelle que, la veille, un brouillard, froid et dense, salissait la ville, et qu'au port, — là-bas, — des cloches éperdues tintaient, lugubrement, dans l'air ouaté, cependant que le canon tonnait des avertissements tiu large. Sur la digue, c'est la cohue dominicale, joyeuse et parée. Ouvriers endimanchés; employés, fiers d'étrenner panta lons et souliers blancs; familles groupées autour du chef, important et débonnaire; misses anguleuses, — article d'exportation, —; jeunes gens en complets clairs, nu-tête pour la plupart (une mode qui « prend »); fraîches Ailettes; petites courtisanes fardées; et, déjà ! quelques rastas, se promènent, paisibles, lorsque, brusquement, tous s'arrêtent. La foule se rassemble, se disperse, et, aussitôt, se renou* velle. Extasiés, les badauds murmurent, religieusement : « C'est superbe ! » Sans doute, admirent-ils les vagues, qui. sous un azur inel'fa-blement teinté de rose mourant, brassent, inlassablement, opales et saphirs?... Non. Peu leur chaut, à ces dignes promeneurs, la prestigieuse, éternelle et toujours changeante féerie de la mer... Ils tournent le dos à l'Océan et contemplent un bar américain qui, avec l'habituel faux luxe de ces établissements : tapis éclatants, boiseries plaquées d'acajou, meubles, vaguement Empire, vient d'effectuer sa réouverture. Les foules aiment la beauté. Le re-centenaire de l'Académie. | L'Académie de Belgique -est une vénérable do me dont les boucles correctes,et ûe sourire pincé sentent -leur province d'une 'lieue. Elle est digne, un peu guindée même, distante et terne. C'est du moins sôus «cet aspect qu'elle apparaissait à 'la' if ouïe — à >la foule, clairsemée de ceux 'qui savaient qu'elle existe. Son centenaire ou, plutôt, le centenaire de son rétablissement, va attirer .l'attention sur elle. Il me sera plus permis de l'ignorer. A notre époque de vi.e cinématographique-, un siècle, cela compte. Un siècle -vous impose à l'attention à peu près autant qu'une œuvre. Une Académie centenaire devient presque l'Académie tout court. On sait qu'elle fut fondée en 1772. En 1872, on ifêta le centenaire de sa fondation. Cette célébration n'émut -pas le grand public. Il faut bien autre chose au -grand public pour qu'il ibouge. On doit '.louer nos immortels de V.heureuse pensée qu'ils eurent d'essayer une seconde 'fois, à quarante-^deux ans de distance, de «galvaniser l'attention... Le « Bottin des Etoiles »• On vient de publier un « Bottin des Etoiles ». 'Déjà, six millions d'étoiles y figurent, et il faudrait encore y inscrire trois .cent quatre-vingt-quatorze millions jusqu'à la quatorzième grandeur. Voilà un ouvrage, qui s'imposait, et dont l'utilité n'échappera à personne. Car il est certain que nous abandonnerons bientôt les rives de l'océan, pour aller passer nos vacances sur les bords de l'infini. (C'est une affaire, de quelques années. Quand les voies aériennes, les services de transports seront organisés. «Grâce au « Bottin des Etoiles », nous pourrons déjà, dès à présent, nous habituer à l'a-s? pect des lieux et faire connaissance avec les innomibraibles i-ues et carrefours dû cieil. .Bien entendu, on ne peut encore rien préciser au sujet des planètes qui seront choisies comme lieu de rendez-ycus par le monde élégant. C'est une question de vogue et de mode. On ira y jouer au baccara dans quelques-unes, prendre les eaux dans . quelques autres. Si •toutefois il se trouve dans l'univers un astre plus favorisé que le nôtre sous ce rapport. Il y aura des étoiles plages de grand luxe et de luxe moyen. Pour ce qui concerne les petits trous pas chers,1 nous n'en parlerons pas, les trous étant absolument pour rien, cette année, à Paris... et ailleurs ! Nouvelles à la main Une petite Tille de cinq ans, »e trouvant « Sainte-Gudule, ad.mira.it- îc costume chamarré sur toutes les coutures du .suisse légendaire do cette église, dont elle ignorait les ionetgons... d'ailleurs si diverses. ■Enfin, sa curiosité n'y tenant plus, elle tira sa mère par la manche : — Dis. 'donc, maman, ce 1jeau boifliomme tout plein d'or, est-ce que c'est le polichinelle du bon Dieu ? Echos militaires LES DETACHEMENTS SANITAIRES Les détachements sanitaires sont formés dans les villes de garnison, siège d'universités; ils se composent de miliciens étudiants en médecine, en pharmacie ou en candidature en sciences naturelles préparatoires soit à la médecine, soit à la pharmacie, ainsi que de ceux ayant terminé leurs études. Pour y être admis,, les miliciens doivent avoir obtenu les trois exemptions pour études prévues à l'article 16 de la loi sur la milice; toutefois, cette condition n'est pas exigée de ceux qui, au lor novembre de l'année de l'incorporation, se trouveront, au moins, en dernière année d'études. Les miliciens dont il s'agit sont incorporés dans les mêmes conditions que les autres nu liciens. Dans les dix jours qui suivent la réception du sauf-conduit, cartouche leur notifiant leur incorporation, les intéressés doivent adresser ■à l'inspecteur général du service de santé, qui, statue, leur demande d'admission dans un détachement sanitaire. Ils sont ensuite détachés aux troupes d'administration où ils accomplissent le terme de service actif imposé aux miliciens de leur arme. Leurs rappels s'effectuent. : Pour les médecins, à l'école d'application du service de santé de l'armée; Pour les pharmaciens, dans un hôpital militaire à désigner par l'inspecteur général du service dë santé. Des dispositions analogues sont prises en ce [qui regardé les miliciens demandant à faire | partie du détachement vétérinaire organisé à Bruxelles. Le vétérinaire en chef statue sur leur demande. Ils sont ensuite détachés au 1er régiment de guides où ils accomplissent le terme de service actif imposé aux miliciens de leur arme. Leurs périodes de rappel s'ëffectuent dans un corps de troupes montées à déterminer par le vétérinaire en chef, à l'effet de parfaire, sous la direction du chef de .service vétérinaire du corps, leur instruction professionnelle militaire. UN STEAMER BELGE I en aeiregge De Londres, le 23. — Le Lloyd annonce que. selon un télégramme reçu du Cap Lizara, le steamer belge « Gotliard » a touché un fond de rochers, cet après-midi, vers 4 heures 30, à 2 milles au nord-est de Bishop. Deux autres vapeurs sont partis à son. secours. Le navire avait quitté Montréal le 12 juin à destination de Rotterdam. De Penzance, le 23. — Le vapeur « Lyon-nesse », remorquant un canot de sauvetage. se porte au secours du « Gothard ». — LE ROLE jflUBB UiYMie moderne Nous avons promis de reparler de l'admirable élude que lut le professeur Ghavanne, a la célébration solennelle de la vingtième année de l'Extension de l'Université libre. En voici un résumé très bref, mais dans.le quai nos lecteurs trouveront, cependant, un exposé magistral de ce que doit être une université d ' a u'joiird'hu i. Pour beaucoup de gens, c'est simplement un institut de haut enseignement technique,, dans lequel, au bout de dix-huit ans, s'achève 'là'formation des jeunes gens qu'y envoyèrent leur famille. _ Eh bien, non ! 11 ne suffit pas de préparer l'application de la science aux jeunes énergies; éil-faul avant tout «enseigner la science-.;, u Le développement d«e l'individu doit, passer] avant l'acquisition,d'une, spécialité; » C'est! pourquoi « les pouvoirs .publics" curent lorti d'admettre l'épreuve unique d-e la candidature en sciences Cela, n'est pourtant rien .encore; la grande mission de IMJniversilé, c'est de o créer la science ». Voilà vraiment et uniquement la l'onction essentielle de l'université moderne. -Depuis un siècle, cela fut compris en Allemagne; et ce lté' compréhension est cause du rôle primordial!; de l'Université en' Allemagne. Il faut, avant tout -« continuer à "faire dé la recherche ». * * iRieii n'est plus faux que .d'imaginer cette recherche « éloignée de -l'apllication ». Nos découvertes, nos invention s les plus essen-tiiéPIièment utiles, ne sont que des'travaux de laboratoires passés dans l'industrie, l'application pratiques.Newton, Pasteur dominent la vie utilitaire. La télégraphie sans fil est née des r'echertciies expérimentales de Hertz qui, 'lui-même, opérai!, sur la théorie de Maxwell. lEt l'industrie moderne I-c comprend; le laboratoires'installe peu à peu à côté de toutes •les usines. « La science expérimentale est l'art de manier mélliod-iquement les forces naturelles. » iCette lumineuse définition suffit à prouver que cette science expérimentale peut sieu'le guider l'homme .dans. l'utilisation des richesses et des forces, c'est-à-dine dans l'in-cluslrîe et, ensuite, le commence. Le laboratoire de recherche est l'âme de l'usine. Seul il peut ,'donn.er une base à cette concurrence incessante qui est -la'loi même de l'industrie, mais ne pej.it exister que par la science dirigeant la recherche du mieux. •C'est ainsi, seulement, que l'Allemagne a pu l'aire'de son industrie chimique, organique, une sorte de monopole mondial. De simples reiïsclignements suMsent à prouver cela par les faits. .La grande firme d'instmimenis d'op.liique Zeis, d',Iénavemploie constamment quatorze docteurs en sciences mathématiques et physiques, t.a «Baidische Aniilin und Soda Faibri>k, énorme maison d'industrie chimique, compte cent quamnle-trois chimistes employés aux recherches, contre seulement soixante-quinze techniciens. Les Usines Bayer, à Elherfe^l et à Levenkusen, comptent cent .quarante-cinq ch'er.oheu>rs ; ~ s'a bibliothèque renferme quatorze mille- volumes. Elles distribuent presque 20 et 30 pour cent de,dividende. C'est le cas de la plupart des usines de cette sorte, et, déjà, il y aurait lia de quoi prouver que la science pure, la sci.eniee de recherche, forme le moyen le plus brutal, le plus pratique et direct, de succès. ^ Depuis treize ans, il existe une section belge de l'Union des chimistes alternanitis, avec des réunions mensuelles à Anvers et à Bruxelles. >Par conséquent, la recherche dans l'université dont rester la grande préoccupation, non seulement des experts scientifiques, mais et surtout de ceux qui exigent d'être pratiques d'abord. ■C'est dire combien l'université devra, être établie en vuo de cette recherche; combien cUe en devra posséder les instruments si nombreux, si coûteux. Il n'y a pas plus d'un siècle, on ne .connaissait qu'une propriété chimique, le poids, et un seul instrument : la balance. Maintenant, nous mesurons la réfraction, la résistance électrique, la challeur de combustion, la susceptibilité magnétique... Les laboratoires, doivent être complets,mais non éiabilis dans ces bâtiments Iuxucaix d'autrefois, que l'on n'osait transformer. Le personnel subalterne y sera spécialisé, notamment pour 'les '.mécaniciens, les souffleurs de verre. iL'.aippLiicatâon de la .science se réalisera par la formation des techniciens d'ans des instituts d'application. 1.1 faut des expériences nombreuses, surveillées, guidées. 'Une université .moderne coûtera donc très (•lier. Combien? Prenons, en exemple, les universités 'libres de F.rancSort-sur-Mein et de Hambourg. *** La première,Francfort, comprend, vingt-six she'res orciessorailes et coûte, annuellement, 2,1S5,000 francs. Haanbourg dépensa, en 1913, 3,740,000 francs. Des transformations sont prévues pour neuf millions et demi. Les universités prospères dépensent plus pour un étnidiant qu'elles n'en reçoivent: Ces!, la loi môme .de ees instituts d'utilité publique où le profit, se mesure à ce qu'on «ionne, non1 ;'i ce qu'on reçoit. Ùn étudiant coûte à son université : à Lille, 970 francs; à Koenigsberg, 1,510 francs; ,:'i GreissW'aïds 1,625 francs; à Gand, 1,280 francs. Comme nous gamines loin de pouvoir ten-ter de pareils efforts à .Brux-eil'les ! Pourtant, voici l'université qui n'est pas d'un parti, non de Va libre-ipénsée, mais de la pensée .libre. Ici viennent, des jeunes gens de partout. El. nous manquons encore de tant de chofieslLa Ligue des Amis de rU#versité, en formation, sera très utile, mais il faut que ■fous, les dévouements se rassemblent pour une telle ûèuvre de lumière et de progrès. L'AFFAIRE WILMART Septième audience Devant la lenteur des débats, on pense à des audiences d'àprès-midi. On continue d'abord d'entendre M. l'expert Hardt, lequel commence par exposer l'espèce d'erreur que lui demanda d'expliquer M0 Sand. II le fait avec la plus vive animation. On sait qu'il s'agit des titres employés par Wilmart et qui auraient été puisés clans,1e portefeuille de la société. Le seul moyen d'identification consiste dans le nombre même des titres. L'expert ne répond rien à la démonstration de Mc Sand tendant à faire, voir que les nombres ne coïncident jamais. — Eu quoi cela intéresse-t-il la défense de Rasquin? demande M. le substitut. — Cela concerne le portefeuille cinquième émission; faux bilan, répond l'avocat... On examine toute une nouvelle série d'opérations 1911-12 de Renault et Vrithoff. « Rapidement », dit le président. M® Roosens, du barreau de Dinànt, un dès-avocats de Wilmart, pose à l'expert de nombreuses questions; Certaines réponses de celui-ci provoquent les protestations.de tous les avocats! Wilmart, dit l'expert pourchassé, devait savoir que Vrithoff n'a jamais pris un pour | cent sur les titres. | — Jamais, protesté doucement Wilmart, qui i explique ensuite comment Renaud put se procurer des -sommes considérables sur des quantités de titres demandés en garantie supplémentaire et dont Wilmart ne savait rien. Renaud a-t-il simulé ou non des achats de titres? L'expert passe aux versements de Del<oniuck, banquier de l'agent de change Renaud à la situation de Wilmart vis-à-vis de Renaud et aux opérations d'achats faites en Bourse- par Renaud pour le compte cy? Wilmart, afin de soutenir les cours. CE QU'ON FAISAIT PAYER A WILMART Renaud retenait pour lui une moyenne de 125 francs par titre, d'après Wilmart; plus encore, d'après l'expert. .Ses bénéfices d'ensemble auraient été de 750,000 franes. L'ensemble des opérations de Vrithoff a porté sur 950,400 francs, sur lesquels ses bénéfices auraient été de 03,600 francs. Encore les opérations de Paul Wilmart, arrivant à 134,000 francs d'avantages .et commissions. Ensemble, 1,456,000 francs. Opérations encore chez Hirscli, au Crédit industriel et commercial,'chez De Decker, à la Banque Nationale, etc., etc. En résumé, un produit net de 2,101,900 francs. LES CROCODILES EMPAILLES M.Faes lit pour Wilmart plusieurs opérations de cent mille francs. Il retenait anticipative-mentlO pour cent, et, alors que Wilmart devait recevoir les cent mille francs, il lui remettait en espèces quarante pour cent, plus des actions quelconques... — Même, dans une opération, Wilmart ne reçut rien du tout, dit l'expert. Mais M. Faes, lui, porta ces quarante mille francs de titres en banque, où il reçut 200,000 francs. Wilmart ajoute : On parle des sommes touchées par moi : je ne les ai pas touchées toutes... Car voici un cas où j'ai touché, sur 100,000 francs, quarante [jour cent que je remettais scrupuleusement à Rasquin pour Gand-Terneu-zen.Le rapport reprend toute une nouvelle série d'opérations. Des fonds provenania'opérations sur les titres irréguliers ont servi à payer des chevaux... — Mais aussi, proteste Wilmart; des chèques provenant d'achats de chevaux ont été versés à Gand-Terneuzen ! — Je n'en ai pas trouvé trace, dit l'expert. — Je vous montrerai les reçus, dit Wilmart. On étudie l'usage que fit- Wilmart d'obligations du portefeuille dont nous avons parlé. Il y-en eut de mises en report. Wilmart reconnaît, dit. le rapport, qu'elles existaient en 1901. Et oute une discussion dirigée par M® Sand s'engage sur une opération où Wilmart procède sur 325 obligations sorties du portefeuille et que la Banque de Bruxelles prend en gage. Wilmart a payé 90,000 francs. La différence s'explique par deux reports d'un total de 42,500 francs qu'il verse à la Banque de Bruxelles. Pour ces 132,500 francs^ on remet à Wilmart les obligations. L'accusation conteste; Mais la suspension d'audience survient. VIVE CONTROVERSE Violente discussion entre l'expert, qui résiste, les avocats, Wilmart et Rasquin. Le président résume la question. Les 90,900 francs, d'après Wilmart, ont été versés pour les titres.; d'après l'expert, ils couvrent seulement des dépensés antérieures. La déposition continue sur des emplois de titres... Wilmart proteste à son banc. M®. Sand ' renouvelle sa protestation^ sans entrer dans le détail. Le président dcélare de nouveau que le tribunal appréciera. L'expert se lève pour signaler une erreur dans son rapport, une liste « contraire », dirait M110 B'euîemans, s'est glissée où elle n'avait que faire: Mais cela ne change rien à ses conclusions, ajoute-t-il. Le président vérifie les parties du rapport que peut influencer cette erreur. Me Braun demande si c'est le Crédit industriel qui a signalé des « doubles » à Van Hen-tenryçk, ou si c'est, comme le veut l'expert, l'inculpé lui-même qui s'en serait aperçu? M® Jamar pose à l'expert une question analogue.Le rapport reprend par le mouvement des titres chez Van Hentenryck. Quels étaient les litres mis en gage par Waeoh-ter ? Quel est le motif des mouvements de ces titres ? Dethier expose comment il recevait des ordres de Wilmart aussi bien que de W'aachter. Il explique comment, en dépit d'une lettre de lui, il n'a pas demandé à Van Hentenryck si on avait remarqué des doubles .de qui tendrait à confirmer,- sur ce point, la bonne foi de Van Hentenryck. On décide de faire citer l'employé du Crédit industriel, M. Henaut, qui aurait signalé les doubles à Van Hentenryck. M® Thomas Braun continue de reprocher à l'expert une documentation insuffisante au sujet des opérations chez Van Hentenryck, principalement Concernant l'éternelle question de la participation aux vérifications de titres en vue d'éviter les « doubles ». Aussi, au sujet du mode de communication entre les banques, que Van Hentenryck précise se faire surtout ver-i balement en Bourse. RECETTES ET DEPENSES DE WILMART Nous arrivons aux comptes de Wilmart, dont les recettes seraient de 1.442,000 francs, et le passif de 890,000 francs, avec un écart de 550,000 francs. L'expert estime que Wilmart dépensa trente pour cent des recettes de Gand-Terneuzen. Il proteste, du reste, avoir toujours cherché les : résultats les plus favorables à l'inculpé. M® Huysmans, fidèle à ses brèves constatations, fait ressortir ainsi que le rapport de l'ex-!>ert fut communiqué à la défense, alors que le dossier était déjà aux mains de l'accusation. LA FORTUNE DE WILMART | Le rapport établit la fortune de Wilmart

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes