La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 31 Maart. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pr7mp5017b/
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B mars 1914. — Edition C CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LA' BELGIQUE aia/_ _ . m _ £> AJ LA CHRONIQUE -y r w bureaux 5 et 7, Galerie du Roi-(Passage Saint-Hul B«lIYV1 I VA n- a 'T-.-frrv-rTr. 0TT0rrTT)TTt:isnsrT TÉLÉPHONES Administration ; N* T ® 81t» ABONNEMENTS : BnuxifuLES • 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La PnoviNCB • 15 francs par an; — 7 fr 50 pour six mois; — 3 fr. i5 pour trois mois. 'M 1,. T.,..:-. rit\ (V vi» «n ^ r. T iiTnmKmiKrr OHfr T.nTîin FONDATEUR : Victor de la HESBA RÉDACTEUR EN CHEr: [pnn rl'ARIWM] ANNONCES . 4e page : 30 cent, la petite ligne. •— Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-dirers (corps). 3 f la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclamc Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3£ :! Le " Gtaiipe „ errante COTE D'AZUR. L'azur, pour Je moment, ne laisse pas d'alterner avec d'autres nuances... Mais, trêve: •aux récriminations climatologiques ; je n'ai pas à insister sur un -sujet qui n'a que trop d'occasions, en ce joyeux mars, de servir de thème aux conversations « généralement européennes ». Toujours esfci'l que l'azur y était hier. J'en •profitai pour explorer, lu-haut, -au-dessus de A/'illefrancbe, de Beaulieu, du cap Roux, de \ la baie d'Eze et du cap d'Ail, la nouvelle ro.ute en construction. Personne n'ignore que cette région littorale de Nice à Menton, où Napoléon fit tracer ilà Grande-Corniche, a été -pourvue, depuis une quarantaine d'années, d'une Petite Corniche, qui longe le rivage, puis, que ces deux voies de 'communication ayant été reconnues insuffisantes, on fut obligé, il y a cinq ou six ans, d'en commencer une troi- iisième, une Moyenne Corniche, à -mi-versant. Entreprise hardie et pleine de difficultés. Elle est très avancée aujourd'hui; on y travaille ferme ; deux années encore suffiront à son achèvement. J'ai voulu -donner aux nombreux intéressés des informations précise-s, en aillant voir où en sont les travaux. Inutile de -dire que, | ce petit voyage n'est pas des plue commodes, à travers îles obstacles accumulés. On montrera cela, certes à M. Poincaré, attendu ici dans quinze jours, mais on ne .lui fe-ra pas faire le trajet que je viens d'accomplir et il ne verra pas tout ce que je vienis de voir, — car, le long du parcours, les endroits sont nombreux o>a messieurs les invités risquent, comme clwyz les Brossarbourg, de se casser la g... *** A Beaulieu, la route nouvelle rase la igr/jiuide muJraiiWe rocheujsie d'un trait bien fâcheux. Ll faut espérer que la patte du t'jmps adoucira l'effet criard de cette balafre & la face auguste de la montagne. Heureusement, la bakiifre s'arrête net au-dessus de •la Petite Afrique .: ici 'la voie s'engage dans un tunnel -percé à travers le gigantesque praticable aux tons violents, aux -profils fantastiques, que termine la projection du Cap Roux. Ce merveilleux rempart, surplombant viVUv blanche — Va dernière de ee rivage| — de notre ami le baron Du Vivier, reste m-itact.^Sans doute, en roccuTTence,i'l eût été fort difficile de ne le point respecter : c'est encore la protection la plus sûre que les beautés naturelles puissent escompter. La percée est faite ; les deux têtes du tunnel sont achevées; mais, an milieu, il reste tout un massif à extraire et l'on ne peut traverser qu'au moyen d'échelles. Ce pas difficile franchi, on débouche stir l'amphithéâtre de côtes rapides et de ravins qui encadrent la baie d'Eze. Sur ce tronçon, moins avancé que celui de Beaulieu, des équipes d'ouvriers sont en train d'élargir à coups de mines et de niveler -la voie, pour ainsi dire accrochée au flanc de la montagne, au-dessus des précipices; aussi le travail préliminaire exigea un prodigieux effort. Un bloc énorme reste à percer pour rejoindre le tronçon suivant, qui franchit, sur ira viaduc de six arches, le .profond ravin où se dresse le piton rocheux couronné par l'ancien 1)0urg féodal. Le gros œuvre du viaduc est terminé; il tait partie du. paysage. Mais le tablier ne ('est point ; il faut traverser sur des planches branlantes et éviter toute espèce d'anicroches... Enfin, on passe tout de môme. Ce viaduc aboutit au col, sous la rampe qui mène au vieux nid d'aigle, à l'amorce du chemin (lui relie celui-ci à la Grande Corniche. Puis, la route, toujours à mi-côte, contourne la baie de Saint-Laurent, les 'hauteurs du Cap d'Ail et passe sous la Tète de Chien pour atteindre Monaco. •Dans deux ans, je le répète, les automobilistes pourront se ruer sur cette voie qu'on ieur ouvre au prix d'un labeur formidable, — et il est certain qu'ils n'y manqueront pas. Mais ils seront évidemment précédés des planteurs de panneaux de publicité, qui saisiront avec enthousiasme l'occasion d'abîmer un paysage encore vierge de leurs ignominies.On espère que la route inférieure se trouvera, du coup, suffisamment libérée. L'espoir est peut-être fallacieux, la circulation augmentant d'année eu année sur ce .rivage assailli par toutes les nations. *** J'ai repris le vieux sentier .familier qui dégringole (une heure de dégringolade) du nid d'aigle précité à la gare d'Eze et au futui home (1) de M. le président de la République, la vitfla « Eze-les-Pins ». lit j'aurais crû manquer à tous mes devoirs de journaliste en ne visitant point cette demeure désormais iilustre. Je visitai. Elle est située directement au bord de le mer, à quelques pas de la gare du chemin de fer. Pour y arriver, il faut traverser la voie ferrée. Et elle est bien nommée, puisqu'elle se dissimule dans un bosquet de pins aux ramures inclinées vers la plage. Sa fa çade — un étage per-cé de cinq fenêtres — flanquée d'une vérandah du côté Est, regarde la baie qui s'arrondit entre le Gai Roux et la pointe Cabuel. Une large terrass* à l'italienne surplombe le mur que le fio ■vient battre, par les gros temps, — et le con cert des vagues qu-i se brisent et (les galel: roulés remplace ici celui des guitares et de; mandolines dont nos oreilles sont plutôt cou lumières le long de ces rivages. Ce refuge d'Eze n'a pas précisément ui (1) Et non « homa », comme on me l'a im primé dernièrement. renom d'extraordinaire gaLté, entre tous les endroits qui constituent la Côte-d'Azur. La frivolité y règne certainement beaucoup moins que partout ail-leurs. Et c'est justement, du moins je me plais à le croire, ce qui a déterminé le choix de M. Poincaré, dont j'ai pu apprécier le goût, au coure d'un voyage en Sicile que j'eus le plaisir de faire en sa -compagnie, il y a une douzaine ou une quinzaine d'années, — je ne sais plus au juste. Malgré son aspect bourgeois — bourgeois cossu — la vi'lila « EzeJles-Pinis » ne laisse pas d'être largement pourvue de tout ce qu'il faut pour écrire. Le chemin, après avoir dépassé la grille d'entrée, conduit à un spacieux garage d'autos, et un double garage de canots présente sur la plage ses ouvertures grillées. iLe prix de location, d'ailleurs, est assez coquet : trente mille francs, pour les quinze jours que le locataire occupera l'immeuble. Si mes calculs sont exacts, ça fait deux mille it'rancs par jour. C'est un prix qui, joint à l'honneur de loger le chef de l'Etat, peut être considéré comme rémunérateur. Toutefois le propriétaire, nie dit-on, est assez riche pour n'attacher aucune importance à ces considérations. Quel dommage-que l'aubaine ne soit pas tombée à un pauvre ! * * * iM. Poincaré aura un joyeux voisin, si j'en-juge par l'habitation contigufih la sienne. C'est un groupe de masures du vieux pays, comme on en trouve encore dans les champs d'oliviers, au milieu de l'eiwalhissement progressif des villas à ba'l-ustres et à palmiers. iDes inscriptions y indiquent une fontaine publique, une boîte aux lettres idem, un matériel de .secours en cas d'incendie, — mais tous ces accessoires sont peints à la détrempe sur les murs lépreux. Au-dessus d'une porte basse donnant accès dans un .indescriptible réduit, on lit : « Poste de police ». .Sur une autre : « Asile de nuit ». Le voisin est un philosophe. * * * ...Et (j'ai la'i-ssé Eze-sur-mver fort occupéc ù sa toilette, livrée aux terrassiers, aux jardiniers, aux peintres, à tout un monde d'artisans en train de la débarbouiller, de l'astiquer, de la parer. /Iil faut reconnaître aussi que de pareilles occasions se -rencontrent rarement, Eze en trouve une pour la première fois. Elle aurait tort de n'en .point profiter. iGe pendant, l'Eze véritable, le. débris féodal de là-haut, reste infiniment supérieur à toutes ces choses (sa situation l'y autorise). J'ai ropaissé -par sa barbacane,par des ruelles grimpantes entre les mu/rs sombres et les mines, et atteint la haute plate-forme où se dressent encore quelques, pans de mu-rs du ohâ/teato fort. J'y ai retrouvé la solitude et le silence habituels. Plus que jamais, ils m'ont pan obligatoires. 11 est à craindre que l'ouver tare de la route nouvelle ne vienne gâter cela. Jean d'ARDENNE. MENUS FAITS, PROPOS RIEÏIUS LA GRANDE BATAILLE Une compagnie américaine de cinéma nolise un vieux branmhlanlique; une compa rjnie anglaise achète et arme un vieux cui rassé ; une compagnie française frète une antique frégale. La guerre navale va com meower, car tous ces bâtiments sont destiné} à sombrer dans les flots ; la frégale, aprè: avoir été prise à l'abordage, le trarvsatianûi que, après avoir heurté un iceberg; le cui rassé, pour avoir ingéré par ses (limes uni indigeste torpille. Vous Mc-néez bien qu'A s'agit de cinéma, et que ces catastrophe: sont et seront des catastrophes pour films,. Ainsi se révèle un état d'esprit cornmer cial et féroce de MM. les entrepreneurs di cinéma, correspondant, d'ailleurs, à celui dt MM. les spectateurs; c'est qu'il est biei fâcheux que nous n'ayons pas la guerre. Oh ■non pas la guerre par désir de carnage, d< terres nouvelles, ou de vengeance, la guérit pour lanterne magique animée. El comme au fond, MM. les entrepreneurs ne sont pa. méchants, ils ne jettent pas l'Allemagne su la France, la terre sur la lune, et les jésuite, sur les francs-maçons, ils organisent de. guerres pour rire, où on ne massacre que d< La vieille ferraille. Ils sont bien bons. Et puis, c'est sans doul une sorte de consolation quand un cuiras s péril sans avoir tué personne, et coule pou t'ébaudissement de spectateurs vioffeUsifs Pendant ce temps, le triomphe du. paciflsm est proche je veux le croire), et il n g aun plus ni cuirassé, ni soldats. Faut-il pas prévoir qu'on organise, aupa ravant, une grande guerre européenne, sim plement pour'le cinéma... Tout donnera, le canons, les mitrailleuses, les aéroplanes, le trains, les chiens, les canlinières, la gard civique, tout le tremblement, avec la mus\ que, les drapeaux, des généraux fur an comme des païens et chevauchant des ca nasspns pétaradant. La repré s aviation, la grande bataille veux-je dire, aura lieu sur la plus grand plaine du monde, devant le plus vaste objec lif in the world. Et quaiul ce sera fini, on bouchera lés cc nons, on musèlera les mitrailleuses, on de ' sonnera les généraux, on fera du saucisso avec les canassons. Il restera un film! Mai ' quel film. Ll l'âge d'or commencera... Espérons qu'on prendra des précaution pour qu'il n'y ail pas d'accident à l occt s ion de la représe nlation devant le cinéma. 1 A anoins qu'on n'estime qu'on peut bien tue cent mille hommes pour un film si précievi C'est à discuter. BOB. I Au iour le iour *3 J Lâ POLITIQUE -Le Temps, le grand organe parisien, MTi vient de consacrer, à la campagne électorale belge, un article de tête, dont la Chronique reproduisait, hier, 'les plus importantes constatations. B est utile d'y revenir. Certes, nous n'avons pas la , superstition de l'appréciation étrangère, bien | souvent erronée, à moins qu'elle soit simplement «le fait d'un correspondant, grâce au- . quel il nous revient, d'ailleurs, une opinion , d'ici. Mais l'art-icle vaut par l'évidence de certaines constatations de sens commun. .Nous y trouvons deux observations qui pourraient -suf-fire à diriger toute la prochaine campagne. C'est d'abord que l'autonomie libérale ne peut qu'augmenter notice i action sur <le pays. Les deux partis anticléricaux, .n'ayant plus à concerter leur action, , ne perdront rien de leurs forces tout en les >' faisant converger au but commun. 1 C'est ensuite que le parti clérical se présente devant -les électeurs après avoir -manqué, peut-on dire, à toutes ses. promesses-La. -plus terrible de ces promesses protestées est celle qui s>e rapporte à l'impôt. Les. précédentes campagnes électorales Se firent avec ce mot d'ordre de ralliement : .< Pas d'impôts ! ». Or, l'impôt l'ut formidablement augmenté. Le Temps le fait remarquer : les impôts, par unie injustice nouvelle,- ont été établis de façon ci peser principalement sur certaines classes, sur certaines parties du pays. Ce calcul machiavélique se doit retourner contre ses auteurs, convaincus ainsi de poursuivre l'exploitation de tous au bénéfice de ipVKJ»' PETÏTE CHRONIQUE Regards en arrière 31 mars 1402. — Découverte de l'île de -Saint-Do mingue par Colomb. <5=^=9 ln memoriam... Quinze jours... Quinze jours seutemeit se sont écoulés depuis que la nouvelle de sa mort nous arriva ici, le matin, en coup de foudre, s'afficha l'après-miiai aux devantures de tous les marchands de jodrnaux, futf criée dans toutes les rues, au milieu d'un tumulte enfltiWJ, dans la bousculade du public s'arrachant des quotidiens français. iComme c'est loin ! Ce n'est pas seulement loin commetifles autres morts, par ta seule marche du temps, comme cette mort de la N- ali-bran, à .propos de laquelle Musset disait : Depuis qu'elle n'est plus, quinze jours sont [passés, Et dans ce pays-ci, quinze jours, je le sais, Font d'une mort récente une vieille nouvelle. •C'est plus loin encore, par tout ce qui s'est passé depuis cette mort : une instruction judiciaire à grands fracas, à quoi se môle la politique; une enquête politique retentissante, dans laquelle apparaissent à tout instant la magistrature, la presse, la finance, voire la diplomatie internationale ; un grand élan ffe tout un pays vers ila vérité, et un effort sincère réalisé pour .l'approcher ; autour .de tout cela, la fièvre l'appât ou 'la crainte de scandale, les haines politiques exaspérées servant ou contrecarrant des intérêts financiers... Voilà, résumée en quelques lignes, cette page de vie formidable, grouillante et tumultueuse, que vient d'écrire un peuple, — jxir.ee qu'il y a deux semaines une femme abattit, d'une balle d-e revolver, un journaliste qui menaçait de précipiter son mari du pouvoir. Myopie politique. Le « Peuple » publie un artilce de son correspondant parisien. L'article roule — faut-il le dire? — sur l'affaire .Gaillaux et l'enquête Rochette. iL'auteur s'ingénie à établir une distinction essentielle entre ce qui, dans les faits révélés, peut être reproché au régime « bourgeois », au régime « capitaliste », — et les griefs qu'on peut articuler contre MM. Monis et Caillaux personnellement. Il ne découvre.dans ce qu'apporta l'enquête, que des griefs de la première catégorie. Avant d'avoir lu cette conclusion, vous vous en doutiez bien un peu7 n'est-ce pas ? Voici le passage essentiel de l'article : En réalité, il n'était pas nécessaire de nous révéler tout cela ; personne ne pouvait l'ignorer. Ce qu'il aurait fallu cette fois, pour prouver le scandale annoncé dans la presse réac-j tionnaire, fidèle à Barthou et Briand, ce qui : aurait atteint les ministres accusés Monis et' Caillaux, c'était de démontrer que l'un ou l'au- j tre, ou tous les deux, avaient agi pour des in- ! térêts personnels ou pour favoriser leurs amis : ; r ça aurait été la grande, la vraie corruption,! dépassant les « habitudes normales ». Tout le reste, camaraderie, pression ouverte 1 ou déguisée, corruption des milieux .politico-judiciaires, tout ça, «habitudes normales» et - « régime capitaHiste ». C'est un mode de discussion assez simple, un s moyen de sélection par trop rudimentaire — et s intéressé. '' Mais, même en l'admettant, il est curieux de - remarquer que notre confrère ne voit pas qiie, l parmi tous les personnages mis en cause, il y . avait essentiellement deux « capitalistes » : c'étaient précisément M. Caillaux et M. Rochette I Jeux de prince. De tous temps un sûr moyen pour les rois de se rendre populaires fut de se «mêler au peuple/Le lui parler familièrement, d'abdiquer la morgue de leur état. Depuis He Kailife Ha-<l r o u n - Al -R a scli id ,q u i errait déguisé par Iles rues s de Bagdad, jusqu'à LéopoUd II, qui se promenait au marché d'Anvers, en passant par Louis XI, dont le commensal favori était un barbier, et -Napoléon, qui goûtait à Ha gamelle j. de ses soldats, (les exemples ne manquent pas. Le Kronprinz allemand, un peu moins popu-'r laire ces derniers temps à cause de ses interventions maladroites dans lia politique, a décidé de tâter de ce moyen de rentrer en grâce auprès du peuple. L'autre jour, au « Tiergarten ■», un fringant :availier portant beau l'uniforme noir des hus >ards de Dantzig est vite reconnu. Il s'arrête .•ause et, s'avançant vers une bonne d'enfant ui propose d'entrer à 6on service. Elle trèi îaïve s'informe du .nombre de pièces de !'ap partement et du point de savoir s'il y a uni >econde servante. Sa curiosité satisfaite, ur lébat s'engage sur la question des gages. •« Mes moyens, dit le Kronprinz, m'interdi >ent de donner plus de trente-cinq mark, e -1 faut que j'en parle à ma femme. » On /finit par s'entendre, et le Kronprinz tenc i la ftWe un petit acompte, consistant en un* >el!le pièce d'or. Tandis qu'il s'éloigne parmi Ses acclama ions, la foule se presse pour admirer 3e ca leau du Kronprinz. Le métier de prince n'est pas toujours en îuyeux 1 Un (( Zoutenaie » en France. Nous sommes, parait-il, extrêmement fiers o'< jette si petite commune des environs de Fur les, où se trouve un minimum d'habitants. I paraît que les Français (toujours eux 1) on* lien mieux encore : une commune, appelée FUboux, près de la ville de.Cuges, dans le dé partement du Var, et où n'habite absolumen personne 1... Depuis une dizaine d'années, tous les habi &nts ont fui ce sol trop aride, où ne deme-u rent plus que deux fermes que des cultivateur: tiennent occuper d'une façon intermittente L'église, la mairie, les chaumières sont exclu sivement abandonnées aux ombres, aux fantô mes du souvenir que ne dérangent plus les Pants importuns. Et cela doit être infiniment doux, cette torr< où l'on ne naît ni ne meurt, mais, où, peut Ôtre, l'on vient aimer ; car l'amour se plaît au: ruines et emplit toute solitude. En franchise de port. Il existe en Belgique une Fédération des 1 gués catholiques de tempérance. ' Ce qu'elles font et ce qu'elles valent, nou l'gnorons, mais, ce que nous savons bien, c'es qi'elles jouissent de privilèges qui nous P'l nissent singulièrement injustifiés. Nous avons sous les yeux un prospectus rt commandant trois brochures du chanoine Sér dm, et une feuille périodique qui paraît Stint-Trond. Ce prospectus, adressé à un étole communale, a été envoyé en franchis de port. Il est probable qu'il en est ainsi (I tais et qu'ils sont envoyés en quantités énoi mes. N'est-ce pas un véritable abus ? Accorderait-on pareille faveur à la Ligue d "l'enseignement ? Les pronostics du Vieux-Général. Voici, pour le mois d'avril, le bulletin météc îologique que nous adresse le Vieux-Généra Ide Bruxelles : Du 1er au 6, temps agréable, doux et sec ; iDb, 7 a a 14, refroidissement, petites pluies Du 15 au 19, très beau temps ; Du 20 au 24, .assez beau, froid et sec ; Du 25 au 30, réchauffement, belles journée suivies de quelques grosses averses à la fin d mois. Nouvelles à la Entre amis. — Eh bien 1 c'est la semaine prochaine que t te -maries! — Non, dans trois mois seulement : j'ai ol ten.u un sursis. A j A SOCIETE D'ETUDES BËLG0-JAP0M1S Créée, il y a huit ans, dans le but très a truiste de favoriser et de développer les reli tions commerciales entre la Belgique et le J; pon, la Société d'études belgo-ja.ponaise n1 cessé de faire preuve de la plus grande act rvité. .Notre commerce belge se plaît, en effet, rendre .hommage à la très grande bienvei lance avec laquelle cette société d'études a toi jours accueiLli les demandes de renseign iments qui lui ont été adressées. Aussi une a semblée des plus sympathiques avait-elle ten •à assister, hier, à la réunion qui s'est tenu me de la Tribune, au local de la -Société d' tudes beligo-japonaise. Au bureau, le président, le baron Constai Goffinet, était entouré de MM. Moroï, charç d'affaires du Japon; lamanaka, Capelle, c ministère des affaires étrangères, Canon-I grand, du major Pontus, le très dévoué seci taire de ,l.a Société d'•études belgo-japonaise, de M. A. Halot, consul du Japon. Après avo applaudi une courte allocution du présider ■l'assemblée a écouté avec grand intérêt la le ture du rapport, du major Pontus, sur les tr vaux de la société : Son action bienfaisan se fait de plus en plus sentir et, durant c-dernières années, elle a beaucoup dévelop,] ses relations avec les autorités .et les import leurs du .Japon. ■Grâce à ces relations, elle est arrivée à fat liter aux Belges des expositions permanent aux musées commerciaux de Tolrio, de Kio et de .Nagoya. Ces expositions permanent sont d'autant plus intéressantes que la Bel< que n'avait jamais été représentée dans c importants musées avant 1913. Un autre point très intéressant du rappe de M. Pontus a consisté dans une cornmunic tion relative aux efforts que fait le comité la Société d'étu-des belgo-japonaise, pour ob nir la conclusion d'un traité de commerce e tre la Belgique et le Japon. Le Japon a, comr on sait, dénoncé ses traités de commerce -1911 ; mais depuis lors, elle en a renouvelé pi sieurs avec la plupart dés puissances. U importe donc que la Belgique obtien également le renouvellement de son traité commerce. M. "Pontus ayant émis un vœu ce sens, l'assemblée s'y est ralliée à l'una mité. A cette réunion, on a encore entendu Capelle, qui a attiré l'attention du bureau f le très grand intérêt qu'offre pour les comm çarits- l'exposition permanente de la tour ja naise. Enfin, M. le président, le baron Goffinet, ) une dernière fois la parole pour féliciter le mité et tout particulièrement le major Pont pour la belle activité dont la Société d'étu ne cesse de faire preuve. Et l'assemblée s associée à ces félicitations. A L'ECOLE DE GUERRE UNE DECISION MINISTERIELLE FACHEUSE TROIS PROFESSEURS DISTINGUES ENLEVES A L'ENSEIGNEMENT MILITAIRE SUPERIEUR Trois officiers supérieurs d'état-major, qu professaient avec distinction à notre école di guerre, viennent d'être simultanément déchàr gés de leurs fonctions et nommés, l'un elle d'état-major, les deux autres sous-chef d'état major. Les chaires ainsi devenues vacante: comptent parmi les plus importantes : ce son célles, en effet, d'art de la guerre, d'histoire mi litaire et du service des états-majors. Notons que les professeurs dont il s'agit n'étaient er fonctions que depuis un temps relativement ré duit. On les dépossède de celles-ci au momen où, grâce à une pratique de trois ou quatre ans ils avaient pu donner à leur cours sa forme e son ampleur définitive et acquérir, avec l'ex périence, l'autorité indispensable en malien d'enseignement. Leurs peines et leurs effort: se trouvent donc annihilés au moment ou il: allaient pouvoir produire leurs meilleurs résul tats. Disons bien haut que la valeur des offi clers supérieurs en cause, qui n'a jamais êt' mise en doute, n'intervient pas dans les mo tifs qui ont provoqué leur déplacement. Le mi nistre a cru devoir recourir à eux pour occu per les emplois de chef ou sous-chef d'état-ma jor auxquels il fallait pourvoir. Cette décisioi nous paraît regrettable au seul point de vu du principe, parce qu'en l'occurrence, ell porte préjudice à notre plus haut établissemen d'enseignement militaire. Il n'est- pas douteux, en effet, que ces prores seurs, en possession de l'autorité et de l'expi rience voulues pour donner utilement leur cours, devaient rendre à l'école de guerre de services autrement précieux qu'il n'en rendror dans leurs nouvelles fonctions. Il n'y avait ai cune nécessité urgente à les désigner pour ce les-ci, que l'on pouvait, d'accord avec les régit ; ments en vigueur, confier à des officiers supi rieurs adjoints d'état-major. * * * Au surplus, le départ des professeurs e - cause oblige à les remplacer par des capitaim i d'état-major ne comptant, dans le cadre spécia qu'une faible ancienneté. De ce fait, les coui les plus importants de notre école de guen vont tous se trouver confiés à de jeunes ofl - ciers, de réelle valeur sans doute, mais qui r peuvent, prétendre à posséder la mâturité d'e prit et de jugement nécessaires. Car leur ei î seignement ne s'adresse pas à de tout jeuni gens, mais ù des officiers comptant déjà pli sieurs années de service; il s'agit de prépaie ceux-ci, non seulement au service d'état-maj( proprement dit, mais encore à 1' « art de cor ■ mander », d'après les propres termes de l'a ^ rêté royal ayant récemment réorganisé l'éco de guerre. Est-il admissible qu'une tâche aussi déJ i cate puisse être menée à bien par des proie seurs dépourvus d'expérience et manquant, vi à-vis de leurs élèves, de l'autorité et du prestij > indispensables pour « répandre l'instructic i militaire supérieure dans l'armée » ! Poser J question, c'est la résoudre. C'est pourquoi, l'étranger, les cours ne sont donnés dans 1 établissements analogues à notre école ( guerre et poursuivant un but identique, que p; des officiers supérieurs, aux aptitudes bien r 1 connues et qui se sont longuement préparés . leurs fonctions si spéciales. 11 est temps qu'un principe semblable se . observé chez nous, sous peine de ruiner not haut enseignement militaire. Depuis quelqu années, les titulaires des chaires à l'école su dite ont été trop fréquemment remplacés. C ^ modifications continuelles sont, au plus ha J degré, nuisibles à la continuité de vues d'idées qui doit présider aux cours; l'unité n cessaire dans l'enseignement, pour que se cri dans l'armée une doctrine stratégique et tac que, exige la stabilité dans les emplois de pï t fesseurs; elle oblige surtout à ne choisir ceu ci que parmi des officiers joignant, à une hau valeur personnelle, des talents pédagogiqu L réels, un jugement mûri par l'étude et l'exp rience. et une autorité indiscutable en matiè militaire. S. i> LA LOI SCOLAIRE à la Coimission in Sénat , h La commission des sciences et des arts du Sénat s'est réunie lundi matin, à 10 heures et demie, sous la présidence de M. le baron Descamps-David, pour examiner le rapport de M. F.léchet sur le projet de loi scolaire. Ce rapport a été lu par son auteur. Il est « très long et très complet. Mis aux voix, il a j été approuvé par trois voix de gauche (MM. ] Hieguet, Uekeu et Fléchet). Les membres de la < droite (MM. Descamps, Mincé de Fontbaré, i) Stiénon idu Pré, marquis de Beaufort, Derbaix et Raepsaet) se sont abstenus. Le rapport imprimé devant porter la signature du président, M. le baron Descamps-David a fait toutes ses réserves au sujet du texte de ce rapport. Les sénateurs de droite annexeront au rapport une note de la majôrité. Cette ( note n'a pas été lue ni discutée à. la séance de la commission. 1 .« Nous ne devrions pas nous en occuper, a •nous a dit un sénateur libéral ; cette note n'exprime, en effet, que les opinions personnelles ; des sénateurs catholiques qui font partie de la commission. H -est fort probable,a ajouté notre inteillocuteur, que la loi devra être renvoyée devant la Chambre, car non seulement elle a été mal rédigée, comme la presse l'a déjà si-•gnailé, mais on a, en outre, oublié une loi qu'il , fallait coordonner avec celle qui fait l'objet de notre examen. » LA « CHRONIQUE » EST EN VENTE : A PARIS, dans tous les principaux kiosques des boulevards, chez notre dépositaire général, •M1,10 veuve ENGLEBERT, rue de Maubenge, 6!J, et dans les bibliothèques de la gare du Nord. A Avignon, à la bibliothèque de la gare. A Lille, à la bibliothèque de la gare. ► A Maubeuge, à la bibliothèque de la gare. A Cannes, à la bibliothèque de la gare. LE SCANDALE AI3 r AilY- RfinHETTE mm rm m mm « » • m-m mm — - - — - - VERS LA CONCLUSION De Paris, le 30. — La commission d'enquête sur l'affaire Rochette s'est réunie ce inatin. M. Jaurès a fait connaître qu'ill s'entretiendraitan-cours de la journée avec M.Emmanuel Brousse de l'incident auquel a donné lieu l'article publié par .1' « Indépendant des Pyrénées Orien-t taies ». III a en même temps informé ses collègues qu'il avait demandé au procureur gét néral de communiquer à la commission l'épreuve du livre de Rochette, saisie à l'impri-* merie Chaix. Plusieurs membres ont protesté contre l'es-» prit tendancieux que prête à la commission la lettre de démission de M. Berry. La commission a continué la discussion de l'exposé préparé par M. Jaurès. Elle a statué sur le paragraphe qui définit l'action de Rochette et sur celui qui précise le rôle de M. Du-mesnia, directeur du « Rappel». Elle a ensuite discuté le paragraphe relatif au rôle des magistrats sur lequel elle statuera dans le cours de l'après-midi. La commission a terminé l'examen de Tex> posé. Elle en a adopfé lés différentes parties sous réserve d'une mise au point de quelques paragraphes et d'Une revision à laquelle 111 sera procédé dans la séance de l'après-midi de demain. Ajoutons qu'elle a reçu communica--tion de l'épreuve, saisie à l'imprimerie Chaix, du travail de statistique préparé par Rochette. Le texte des conclusions de la .commission sera communiqué demain à l'issue de la séance de (la commission. M.Jaurès compte toujours faire discuter ses concldSîons jeudi en séance publique.A propos d'un article De Paris, le 30. — M. Jaurès, président de la' commission, s'est entretenu avec M. Emmanuel Brousse, député des Pyrénées Orientales, au sujet de l'article publié dans 1' « Indépendant des Basses-Pyrénées ». M. Brousse a déclaré qu'il était étranger à' cette publication, et que, dans ces conditions, il lui était impossible d'apporter aucune précision à la commission. HORS FRONTIERES Lundi, 29 avril. Tout, aulourd'hui, s'efface devant l'intérêt de la crise de l'Ulsler. Les démissions d'officiers continuent. Elles se sont aggravées de celle du ministre de la guerre, dont le portefeuille fut repris par M. Asquitli. Celle solution élégante autant qu'audacieuse de la crise ministérielle restreinte ne va pas sans étonner, môme dans une affaire où toits les rouages gouvernemenlaux semblent s'affoler un peu... M. Morleg s'en va aussi. * * * La crise française se déroule avec régularité. Les révélations supplémentaires promises par un journal de province n'ont pas élé soutenues par le <parlemonlaire à qui on en prêtait l'inspiration. En revanche, à la Chambre, on s'est étonné du nom de M. Doumergue figurant sur un prospectus financier, sans l'agrément, du reste, du chef du cabinet. * * * L'empereur allemand arrive à 'Athènes, salué par la reconnais s a>nce demeurée de l'écroulement bulgare. On lui demande d'agir en faveur des Epi-rotes, auprès de ses amis da la Triplice. Mais le pourrait-il ? Trop souvent Guillaume II fut oblige de sacrifier ceux qu'il voulait défendre. Le télégramme au président Kruger n'est pas une aventure isolée dans la vie de l'Empereur. La lettre, récemment dénoncée, où il aurait signalé comme ses pires ennemis les catholiques tant choyés par lui, d'apparence, montre qu'il a, si on peut dire, l'amitié malheureuse. *** Au Mexique, malgré les démentis se croisant, il semble bien que les rebelles soient vainqueurs. La question n'importe que par les influences étrangères qu'ils peuvent faire triompher. Le drame du « Figaro » De Paris, le 30. — M. Boucard a consacré ; son après-midi à l'audition d'un certain nom- • bre de témoins au sujet de l'affaire Caillaux. 0 a d'abord entendu deux employés du « Fi- - garo », puis la sœur d'une amie de Mmo Caill- • laux. A 4 heures, il a reçu M. Paul Bourget. Dans les Balkans L'empereur allemand en Grèce D'Athènes, le 30. — Au moment de l'arrivée du « Hohenzollern » à Corfou, une batterie de la garnison de Chimara, sur la côte d'Epire, a tiré des salves pour saluer l'empereur d'Aile-. magne. •Une délégation épirote se rendra probable-3 ment à Corifou pour solliciter l'Empereur, en 1 faveur de la cause épirote. - D'Athènes, le 30. — A propos de l'arrivée do 3 l'empereur Guillaume à Corfou, le « Maini » 1 écrit que le peuple grec salue le puissant Em-■ pereur et n'oub'Jie pas le moment où il est ap-1 paru pour maîtriser l'audace bulgare et ajou-e ter une nouvelle perle, Cavalla, à la couronne de la Grèce. -, La «f Néa Eméra » salue l'empereur d'Allemagne et espère qu'il se rendra compte des combinaisons inijustes de la diplomatie euro-s péenne. Il approfondira, les mobiles de la po-'• litique albanaise de ses a.liliés et éclairera ses conseillers sur le caractère sucré de la lutte épirote. Bonne volonté... De Janina, le 30. — Le gouverneur grec de l'Epire a envoyé aux troupes grecques de l'Al-e. J banie méridionale l'ordre de reprendre l'éva*

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