La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 16 Maart. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 24 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zp3vt1m58n/
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Lundi \ii mats 1014, - Edition Iï«C CINQ CENTIMES LE NUMERO P.OUR I.QUTE V& BELGIQUE! aimée - Rio >3 LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi-(Passage Saint-Hubert) «RUXELLKS GAZETTE QUOTIDIENNE TELEPHONES Administration s N* 7 8 § I £, Rédaction; N# M08a ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays'de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF : Jeau d'ARDEME ANNONCES . 4« page : 30 cfint. la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3Ir. la li;,*ne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame (iodts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, î> et 7. Galerie du Roi. la * (taie „ errai DE BOU-SAADA. Ben Yaihia ben Mohammed, tisserand, nous a montré sa (maison, — un petit cube de maçonnerie Manche au bord de l'oasis où la rivière circule dans son lit de roches en-ire les hauts palmiers. Il "y vit seuil, avec son métier à tisser, une cotfchelte qui est une simple natte posée sur la' terre battue, iselon l'immuable usage, et (juêlques autres 'accessoires élémentaires. Ce h omet est simple et disposé à la mode du pays, bien que son propriétaire appartienne à une nouiveilile couche indigène et que son éducation, puisée à d'école primaire française, 'lui donne une toute autre allure que celle de tses ancêtres islamftès : quatre murs, percés là la face d'une porte unique soigneusement close et, au revers, de deux ou trois lucarnes donnant sur île jardin ; à il'intérieur, la cour centrale sur laquelle s'ouvrent les « appartements •» ; un escalier de 'bois ombragé d'une treille mène à la terrasse supérieure, d'où 'les (lointaines montagnes roses apparaissent, dans les crépuscules,- ou bout de l'immense plaine qui forme la cuvette du Choit El Hodna — une cuvette de cent kilo-: mètres de 'large, — rayée des premières ombres alternant 'avec îles derniers rayons, ce qui fait un tahileau d'une incomparable splendeur et d'une souverains majesté. Les collines nues, dorées,, bronzées, absolument dépouillées de verdure, qui viennent expirer de ce côté-ci dans cette plaine émouvante, enserrent de leurs bras maigres le vieux ksar de Bou-Saada magnifiquement échelonné devant sa palmeraie, et »le premier plan ainsi fourni au paysage dont les perspectives infinies se perdent là-ibas dans des clartés, de rêve,,semble avoir été arrangé par tUlah lui-même, l'auteur de l'univers islamique, de façon à constituer un ensemble prestigieux, -aussi parfait -de 'ligne qu'admirable rie couileur. il est impossible de s'arracher à cette contemplation, 'quand -l'heure est venue de la tombée du soir, tant que les (jeux de la lumière n'ont (pas jeté 'leurs derniers éclats, itant que la .féerie «n'est .pas éteinte, tant que le grand voile de Ha nuit ne s'est pas définitivement étalé sur la nature endormie. *** ba maison du tisserand ne date guère que tl^une douzaine d'années; elle est neuve, tout «n gardant le caractère ancestral, comme I S'ilnie de son propriétaire jeune algérien, qui revendique Iles droits du citoyen français sans renier sa race, sa terre et sa croyance. Elle ne l'ait plus partie intégrale, cette de-neure nouvelle,', de l'ancien ksar immuable et mystérieux, qui garde ses traditions séculaires avec les résidus accumulés de générations sans nombre, et forme comme une ruclie -aux alvéoles, serrées les unes contre les autres, que rien ne peut entamer. Eille est venue, toute seule, se mettre au! Lord de l'oued, à l'aise, dans la fraîcheur de l'oasis. Son jardin, en contre-has, fait partie «le celle-ci; de grands palmiers agitent leurs panaches sur ces carrés d'orge verdoyants, sur ses pêchers et ses abricotiers en fleurs, sur ses grenadiers et ses figuiers qui commencent à obéir ià la tpoussée printanière. Une >eau claire y afflue, amenée dans un ea-luflet qui-traverse la clôture en pisé. Et la paix y est si profonde que les oisillons voletants sous les ramures semblent y confor-1 mer leurs gazouillis et leurs frôlements d'aî- les, tant les uns sont doux, les autres 'légers. * * * •Le jeune tisserand ne fera pas souche régénérée sur sa terre natale. Il émigrera. Il ira chercher ailleurs un habitat plus en rapport avec ses mœurs que il'éducations a modifiées et plus favoraible à l'exercice de sa profession. Sa maison sera louée par quelque original, curieux de vivre durant cinq ou six mois la vie orientale .encore décemment présentable et suffisamment exempte des •truquages ordinaires. En attendant; il tisse son dernier haïk, — cette étoffe blanche aux rayures alternées de Daine et de soie, dont-/les femmes d'Alger et de Tunis s'enveloppent avec tant de grâce. Ici, on .n'en voit guère; les .femmes se montrent empaquetées de toutes sortes de voiles aux couleurs vives, rouges, verts, jaunes, violets. Les vêtements de soie et de laine, comme les tapis, sont d'ailleurs abondamment fabriqués à Roubaix pour être vendus dans toute l'Afrique comme produits du pays et aussi retourner en Europe sous la même étiquette. Cette camelotte se débite naturellement à -beaucoup meilleur compte que les honnêtes produits véritables. Et les clients comme les vendeurs sont très satisfaits, ce qui est l'essentiel. Je connais pas mal de bons touristes -beilges qui ont rapporté desprovinces d'Afrique, des souvenirs de ce genre. -Il eût été cruel de leur supprimer k plaisir qu'ils en ont eu, en leur révélant que ça se fabriquait à deux pas de chez eux, ; lia frontière du département du Nord... 'Le tisserand de Bou-Saada tisse son der ■nier ihuïk. La navette -court entre ses doigt? et les claquements de 'la machine aux fil.-t-endus résonnent mélancoliquement dans cette atmosphère calme, qui nous apparat si éloignée de la nôtre, et où l'on a l'impression d'avoir atteint .l'asile de paix définitive 'Impression trompeuse : ici comme ailleurs ies vicissitudes sont menaçantes, le prêsen est fugace, l'avenir incertain ; le tiss.eranc N'a point à espérer le repos sur sa natte, n ia joie tranquille sous .les ombragés de soi (jardin, et le jour 'n'est pas loin où son nié tier, démonté, sera livré aux aventures... n * * * Depuis quinze jours,- nous voyons arrive: des autos nvec des chargements de voya peurs qui s'en vont le lendemain. Je nie de mande ce qu'ils sont, venus faire ici. I-ngur giter une nourriture quelconque dans un lo cal au sol daJlé, visiter les deux ou trois eu riosités signalées, en compagnie des guide ordinaires qui stationnent devant, l'hôtel, - et s'en aller. Ils sont venus à iBou-»Saada, travers la grande plaine, sons le soleil ai font. Et ils en sont partis sans se douter d ce qu'il aurait fallu y voir. Toujours ils igne reront le charme étrange de ce coin, qui ne prend que ceux qui s'y attardent. Il vous saisit et vous enveloppe peu à peu. Le paysage, cependant, est d'une extraordinaire simplicité. Mais quelle noblesse et quelle grandeur !... Et, pour entendre tout ce que ce paysage a d'intéressant à vous communiquer, il faut faire autre chose que passer. Ses aspects, d'ailleurs, sont changeants comme les flots de la mer et chaque instant du jour y met une beauté nouvelle que l'instant qui précéda ne laissait pas soupçonner. Et puis, il faut prendre le temps de vivre quelque peu de cette vie, de se mêler à cette population dont les types, les costumes, les mœurs, les allures, se présentent ici avec une originalité qui ne se retrouve plus guère ailleurs. Les deux cents Européens de la colonie disparaissent dans la masse des burnous blancs, des chameaux, des bourriquets, les chèvres et des moutons qui peuplent ces parages, — sans parler des nomades répandus sur le million d'hectares dont se compose le territoire de la commune et qu'on voit affluer de toute part, les jours de marché.«Jean d'ARDENNE. — >—«f-»—< MENUS FAITS, PROPOS iEHOS DE L'HONNEUR Nous entendîmes jadis parler de M.l'home-luex, escrimeur notoire. Sa gloire étant spéciale, se limitait d'elle-même an monde des habitués de salles d'armes, mais Les jouma-istes la propagèrent parce que les nécessités Le leur profession les contraint parfois à l'intéresser aux choses de Vépée. La gloire de M. Tlwmeguex fut brève. \ous venons, d'ailleurs, d'apprendre que ce personnage était, déshonoré, nous apprenons, jar la môme occasion, que son déshonneur a ms [in, M. Thomeguex est redevenu honora-)le. Tout cela est un peu ahurissant; un communiqué à la presse dit : « Un jury d'honneur, composé de MM. Georges Breiltmayer et Rouzier-Dorcières, laissant pour M. Gomez-Carillo, et de MM. \e commandant Bernheim et Sternberg, choisis par M. Thomeguex, s'était 'réuni le 25 mars 1912. Après l'audition des parties intéressées, il avait rendu une senience interdisant à M. Thomeguex d'intervenir désormais dans tout différend d'honneur, soit '.omme témoin, soit comme arbitre. Le même (ury vient de se réunir à nouveau. Il a reconnu que M. Thomeguex s'est iriclement conformé, pendant deux ans, à 'a parole donnée; qu'il a, durant cette pê-iode, souffert moralement du verdict qui le rappait ; aussi, en raison des services renias au monde (Les armes par M. Thomeguex H des regrets exprimés par lui de son er-•eur, le furij a décidé que M. Thomeguex, à la late de ce four, est réplacé dans la plénitude ie ses droits pour toute affaire d'honneur. » Tout cela est assez ridicule. On nous a appris jadis, de mauvais vers : L'honneur est comme une île escarpée et [sans bords; On n'y peut plus rentrer dès qu'on en est [dehors. Il parait que c'est faux; on peut toujours demander une contre-marque à M. Rouzier-Dorcières et à ses amis... J'entends bien, il s'agit moins d'honneur, jue d'affaires d'honneur. Le duel ayant son code compliqué, a eu besoin d'exégelés, et }omme les femmes produisent les professionnelles de la beauté, nous avons les professionnels de l'honneur. Ils doivent -être honorables entre tous,puisque la goguenardise public les guettent, mais ils risquent un assez fâcheux ridicule et ce qui es(, plus gi'cive, ils tendent à établir une différence plus grande entre l'honneur tout court et les affaires dites d'honneur. Celles-ci sont soumises à des règles, qui, l'origine logique et belles, deviennent d'une minutie puérile. Un brave homme qui a, comme on dit, une affaire, voit instaurer autour de lui des mœurs étranges, entend un langage inconnu... C'est sans doute ainsi que finira le duel étouffé par son protocole. Puisse ce malheur ne pa-s arriver à M. le président de la République.BOB. Au jour ie jour ij. polTtsoue Lu leçon de l'ilote ivre ne -laisse pas « que d'avoir du bon. Et la polémique courante nous donne, depuis quel- ques temps, de nombreuses occasions de l'offrir à nos lecteurs. On se rappelle comment, pour avoir dans son « mandement de Carême » rappelé les préceptes antiques de la charité chrétienne, le cardinal mit certains journaux catholiques dans une véritablle mauvaise humeur. D'autres (de Bien public, par exemple,), se bornèrent ià expliquer comment la véritable charité chrétienne n'empêche pas du tout de faire du mal... Répondant à l'Indépendance, qui avait cité le mandement cardinalice^ la Patrie (?!) reprend le thème du Bien public, avec un cynisme qui, devenu amusant à force d'outrance, donne vraiment la leçon de l'ilote ivre. Admirez : « La presse a une obligation d'état à montrer à. ses lecteurs les conséquences des audaces d'intelligences soit disant libérées; e;, en ce faisant,- elle remplit à leur égard, un strict devoir de charité. » Ah! on s'étonne que nous nous occupions' •le très près de ce qui touche à la franc-maçonnerie, cette camorra politique ; mais or ne dit pas que, sous un gouvernement sel or le cœur de l'Indépendance, les catholiques sont receneés, bafoués, mis en interdit.,- escroqués et volés de toute façon ; qu'il ne s< passe pas de jours où on ne les insulte ai plus profond de leur foi où des vandales im 'béciles ne trouvent leur joie d'alcooliques l cracher à,la figure de tout ce qu'ils vénèrent. » N'est-ce pas que c'est bien l'ilote? Et comme ion comprend que de si impudents appels à la mouchardise, de si folles dénonciations, révoltent jusqu'aux jeunes cléricaux universitaires...PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 16 mars 1009. — Grève générale des agents des postes «t télégraphes de 'Paris. (5^=9 Logique parlementaire. L'incohérence du régime parlementaire en (France est apparue vendredi dans toute sa 'lumière. L'ensemble du Parlement a décidé maintes fois de (réaliser .l'impôt sur le revenu. Mais, pour avoir déclaré que la Rente en serait exemptée, le ministère Bartliou tomba il y a quelques mois, et fut remplacé par le ministère Caillaux-Doumergue. A son tour, le ministère Caillaux-Doumergue vient d'être «lis en minorité par Je Sénat... qui a formellement déclaré la Rente intangible.Et île ministère Oaiillaux-Doumergue, serei-nement, demeure au pouvoir! <5==^> A Louvain. Une simple et très juste remarque est suggérée à l'un de nos lecteurs par les incidents de Louvain. Nous en avons dit quelques mots ces jours-ci. Les journaux catholiques les relatent sans commentaires. Et nul n'attire sur eux, spécialement, l'attention du public. : Deux mille étudiants catholiques conspuent leur vice-recteur, font du tapage dans les rues, cassent des carreaux, brûlent un homme en effigie sur la place publique... N'en parlons pas, n'est-ce pas? Détail sans importance. Mais, le jour de la Saint-Verhaegen, cinq étudiants libéraux trop gais arrêtent une voiture et se livrent, vis-à-vis des deux dames qui l'occupent, à des plaisanteries dépourvues de tact. Abomination de la désolation, corruption de la jeunesse bruxelloise, faillite de la morale laïque, — ce sont les thèmes les plus modérés que développe la presse cléricale. Les deux écoles... La nôtre est peut-être moins avantageuse, — mais plus propre. Remèdes d'antan. Nous récriminons, souvent, contre les prix excessifs qu'atteignent, chez nos -braves po-tards, les plus modestes drogues. Lequel d'entre eux oserait, pourtant, vendre encore se vénéraMe « électuaire contre les maux, de cœur », comprenant trente-deux substances, parmi lesquelles de l'or, de l'émeraude, des perles, du saphir, de l'ambre et du corail ! Et les pilules, « composées d'une dissolution de diamants, d'une poudre de nombrils de chèvres, et de singes du golfe Persique », qui figurent sur le mémoire d'un médecin indien, mémoire de 120,000 francs, déféré, par le patient, douloureusement surpris, à une cour anglaise!... Mais le clystère lui-même, — pardon, madame! — le bon vieux clystère, célébré par Molière, et qu'administraient vaillamment les ! « mousquetaires à genoux .», valait, « simple », ; de Ifr. 2.45 à 4 francs... Le « clystère doré » — (qu'étaitee, grands dieux!) — coûtait de 40 à 50 francs. Un « électuaire restaurant », de 12 à '20 ifrancs, et un « électuaire confortatif de pierres précieuses 25 francs, et davantage... Enfin, en 1G67, un duc de Bouillon fit fortune en obtenant, du Roi-Soleil, un privilège spécial pour la -vente « d'un petit sachet, de la grandeur d'une pièce de 15 sols, à cet effet de garantir toutes sortes de personnes de la vermine, et en retirer ceux qui sont incommodés ». N'en frémîtes-vous .point, ô ombre claudicante et -gracieuse de la Vallière?... «Complet des courses!» On vient de représenter, — au théâtre Cluny, — une comédie, dont l'action se déroule, en partie, sur le champ de courses d'Au-teuil. Si les partisans de 1' « amélioration de la race chevaline » se donnent tous rendez-vous, en l'aimable et désuète salle de la rive gauche, on peut escompter un succès des plus durables ! Les courses de chevaux, — en attendant celles de lévriers ! — ont, en effet, aussi bien à Bruxelles qu'à Paris, — d'innombrables fervents. Tel qui, — volontiers, —. gémit sur l'immoralité, des paris, n'est point le dernier à appuyer la chance de « Toquard III » ou de « Canasson IV », suivant ainsi une déjà ancienne tradition, puisque les courses furent importées. d'Angleterre en France, sous Louis XVI... L'austère Merry déplore leur rapide faveur; et, en une lettre intime datée de 1776, s'écrie douloureusement : « Au milieu de cette foule, était la Reine, Madame, Mme d'Artois, M,nu Elisabeth, Monsieur ot M. le comte d'Artois, lequel dernier courait de haut en bas, pariant, se désolant quand il perdait et se livrant à des joies pitoyables quand il gagnait, s'élançant dans la foule clu peuple pour aller encourager ses postillons ou iaquets (c'est ainsi que l'on nomme ceux qui montent les chevaux de courses), et présentanl ï la Reine celui qui avait gagné une course, J'avais le cœur très serré de voir ce spectacle. * Et c'est ainsi qu'en misant un louis, — voire une modeste « thune », — nous perpétuons d'augustes exemples!..,. La jupe fendue et l'œuf de Colomb. Vous savez, les Américains ne sont pas s malins que ça ! Ainsi les autorités municipales de Sion-Citj viennent de défendre à tout être féminin dv porter, passé l'âge de treize ans, « une rob( échancrée plus bas que la ligne joignant 1( creux du col aux clavicules » ! Aux femmes passées l'âge de quinze ans, de montrer les bras plus loin que la première moitié du ra dius, de mettre des corsages ajourés et d'avoi: une jupe fendue ! Si l'on voulait absolument faire triomphe: la pudeur, il faudrait s'y prendre autrement Par exemple : Décréter : 1° Il est défendu aux jeunes fille âgées de moins de quinze ans de montrer quo que ce soit, pas même le bout des doigts 2° Les femmes âgées de vingt ans pourront poi ter une jupe courte, mais pas de décolletage de. bras nus ni de jupe fendue ; 3° A trente an^ une petite fente de cinq centimètres est pei mise ; 4° A quarante ans, les dames pourron ^ monter le mollet jusqu'aux genoux; 5° A ci,r quante ans, elles s'habilleraient et se déshabilleraient comme elles voudraient ! On peut être certain que cette loi-là tuerait la jupe fendue en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire. Car, quelle femme voudrait porter sur elle un certificat légal affirmant qu'elle est près d'atteindre l'âge canonique Y C'est simple. Mais il fallait y penser. Les Américains ne songent pas assez à l'œuf de Colomb.L'héritière. On a vu que l'héritière de M. Alfred Edwards, le journaliste parisien bien connu, est une jeune artiste, Mlle Colonna Romano. Les Bruxellois connaissent ce nom. C'est a Bruxelles, au théâtre du Parc, il y a quatre ou cinq ans, que Colonna Romano se révéla au public. i Elle joua plusieurs pièces, avec un talent jeune, assez frais et direct, qui plut aux spectateurs. Et, à côté de Georges Grand, qui y était admirable, elle créa ici, de façon intéressante, « Simone », la pièce de M. Brieux. Plus tard, elle émigra à l'Odéon, sous le proconsulat d'Antoine. Et, rapidement, trop rapidement peut-être, elle passa, l'an dernier, du second Théâtre-Français au premier. Nous l'avons revu cette année, aux Galeries, encadrée par les sociétaires et la troupe de la Maison, jouant MUe de Belle-Isle, gentiment. La fortune lui advient, et les articles de journaux, les interviews trop bien écrites, les cris du cœur trop largement préparés, lui réservent provisoirement une célébrité que son seul talent ne . lui avait jamais procurée. • La gloire !... Nouvelles à la mai» — Ces assiégés sont inquiets... — Qu'allons-nous prendre, se demandent-ils, pour notre Corytz-a P POUR NOS MILICIENS Nous adressons à M. de BroqueviUe, dont nous avons -loué maintes fois dans nos colonnes les personnelles intentions de justice et de bienveillance envers les membres de l'année, un nouvel appel, en faveur des nombreux miliciens de la classe de 1912, «maintenus en service actif depuis le 1er janvier. On donne pour prétexte à cette .mesure qu'il leur a été accordé antérieurement la faculté^ d'accomplir leurs obligations militaires dans un régiment autre que celui leur assigné primitivement. Ces jeunes -gens, dont -le sort est digne de pitié, ne peu-vent s'adresser directement au .mi-nistre-, et leurs chefs, que l'oWigation d'appliquer des instructions précises paralyse, ne i sont autorisés ni à recevoir, ni à transmettre leurs iplaintes. La « Chronique » ne leur refuse pas d'exposer à nouveau leurs doléances. *** Ces miliciens poursuivaient tous un but louable, et que, certes, il faut encourager plutôt qu'entraver : il s'agissait, j>our eux, de pouvoir, dans une garnison déterminée, suivre les cours du soir ou travailler de leur métier, leur service fini ; soit pour continuer leurs études ou leur apprentissage, interrompus par l'accomplissement de leur devoir militaire, soi; pour aider leurs parents. Or, au moment de leur incorporation, ils n'avaient pu obtenir la garnison sollicitée parce qu'ils s'étaient heurtés à la priorité donnée à ides miliciens plus favorisés par des recommandations et des protections. Ils ont donc dû recourir à un moyen extrême, le seul que l'autorité militaire leur offrît encore : souscrire à quatre mois de prorogation de leur service actif, c'est-à-dire accepter la -perspective -d'accomplir dix-neuf mois sous les drapeaux au lieu de quinze mois. * * * Mais, s'ils ont pris cet engagement, c'était en supposant bien légitimement qu'on ne leur en imposerait point l'accomplissement strict, ■puisque chaque année, sans exception, jusqu'ici, on avait agi de la sorte. Les malheureux se sont donc basés, à .bon droit, sur une coutume devenue en fait une règle, et de la suppression de -laquelle on ne les a pas avertis, comme on aurait dû le faire. Pour ces motifs, le ministre accomplirait donc un acte de justice en licenciant immédiatement ces jeunes gens, victimes, en somme, à la fois, de leurs bonnes intentions et de Heur naïvetié. On ne pourrait craindre de créer un précédent, si l'on prenait la mesure à titre exceptionnel, et si l'on saisissait l'occasion de prévenir les futurs soldats qu'à l'avenir semblable mesure ne devrait plus être espérée. D'ailleurs, la classe .de 1912 a été envoyée en congé illimité Un décembre dernier, de sorte que les j miliciens en question ont déjà accompli deux mois de service supplémentaire, compensant à suif'flsance la faveur qui leur avait été accordée,sans préjudice sérieux au point de vue militaire.* * * Pour .certains d'entre eux, au surplus, le maintien sous les drapeaux jusqu'au 1er mai aurait des conséquences particulièrement désastreuses. C'est ainsi que les miliciens de la troisième division d'armée seront rappelés deux semaines plus tard pour les périodes de manœuvres, et 'l'on peut dire que ceux-là auront, en somme, accompli vingt mois et demi et non dix-neuf mois de service ; car il est certain que, pendant les quinze jours de congé dont ils jouiront entre le licenciement et Hé rappel, ils ne trouveront pas facilement un emploi ou du travail. Il faut aussi considérer que la mesure dont !*e plaignent tes jeunes gens en question n'a pas été imposée à tous, et que bon nombre de soldats ayant souscrit la prorogation pour les , mêmes motifs, ont été licenciés sous divers . prétextes, notamment parce que mariés ou ; parce qu'ils ont su faire valoir une situation de parents prétendûment intéressants, ou en-. core parce qu'ils avaient séjourné un peu plus longtemps au camnp de Beverloo. Puis, ces mi-< liciens sont privés de rémunération pour le supplément de service auquel ils sont astreints. Enfin, leur maintien sous les dra-; peaux obère inutilement le budget de la i guerrç. : Allons, monsieur le ministre, que tous ces . braves citoyens ne vous implorent point vai-, nement. Ces deux mois de libération que vous leur accorderez en feront de bien meilleurs dé- - fenseurs de la patrie et de ses institutions qu* t 1 deux mois de service supplémentaire aocom - plis à regret. A LOUVAIN L'incident, fort minime en importance, de l'Université de Louvain ne vaut que comme indication des mœurs et des moyens de domination des cléricaux. A ce point de vue, il est des plus instructifis. Des jeunes gens se sont révoltés contre un usage par trop intensif de la mouohandise. Seul, leur âge a pu inspirer à ces étudiants •ette inconséquence, flatteuse pour eux. Us sont cléricaux, fréquentant une université cléricale ; ils ont donc mauvaise grâce à protester contre les moyens ordinaires de la domination cléricale. Bientôt ils l'auront reconnu, et ils accepteront la mouchardise et les mouchards, selon les ordres et les conseils de "l'autorité universitaire et des journaux cléricaux. La seule utilité, par conséquent, de cette querelle estudiantine est de montrer, une fois de plus à tous, quels sont les mœurs et la mentalité cléricale, mœurs et mentalité contre lesquels la révolte forme lè principal du programme libéral. C'est dans ce seul but de moralité publique que nous cherchons, dans « Louvain universitaire », les édifiantes plaintes des étudiants indignés hier, soumis demain ou aujourd'hui. Nous avons recueilli un dossier, assez volumineux contre le vice-recteur. Nous avons résumé ici ces griefs en les groupant en trois catégories. Nous reprochons au vice-recteur d'avoir en maintes occasions, fait montre d'arbitraire, d'avoir infligé des peines disproportionnées aux fautes commises, et enfin d'avoir exercé une surveillance... par trop spéciale. Précisons. I. ARBITRAIRE 1° Rappellerai-je le cas de cet étudiant flamand, qui, s'en allant manifester à Anvers avec des amis, en faveur du mouvement linguistique, se paya là-bas quelque roulade. Hélas! l'œil du vice était là, et regardait... l'étudiant. Il fut renvoyé, le pauvre!... Mais, et c'est ici que se manifeste l'arbitraire de la mesure, il ira pas l'heur de se défendre, et son sort fut fixé sans qu'il eut pu faire entendre la moindre protestation devant le conseil rectoral. 2° L'arbitraire s'est fait sentir chez nos amis de ia six-quatre. Un jour, un étudiant en médecine est pris absent au cours de M. Debai-sièux. Il obtient du professeur un certificat qu'il présente au vice. Ce dernier, malgré le certificat, renseigna à la caserne l'absence du soldat, qui en eut pour ses quatre jours. :î° Arbitraire aussi, cette mesure contre un Luxembourgeois: Il avait eu maille à partir avec ,les. pandours... L'affaire fut classée au commissariat, mais pas à la rue Saint-Michel, où un rapport était déjà déposé. Le vice^rec-teur écrivit au paternel. 5° Nous avons vu au 3mo cas, le vice en rapport avec les pandours; il l'est aussi avec l'armée. Alors que partout, les militaires obtinrent, la permission de minuit, le jour du Mardi-Gras, la six-quatre fut impitoyablement condamnée à rentrer à 10 heures. II. PEINES DISPROPORTIONNEES — Nous protestons aussi contre les peines qui furent infligées à plusieurs de nos amis et qui étaient manifestement trop sévères devant la faute commise. C'est encore par des faits que nous renseignerons nos lecteurs. 1° Un étudiant de la province de Namur avait »assé une vie quelque peu mouvementée à Lou-rain. Le vice-recteur intervint auprès des parents et leur fit accepter cette mesure : le jeune homme deviendrait navetteur. Mais, pour ce faire, cet étudiant doit se lever tous les jours à 3 h. 1/2, car son train part à 4 h. du matin. III. SURVEILLANCE!!! Nous admettons, c'est certain, qu'une certaine surveillance s'exerce sur nous, et encore, il ne nous déplairait pas que l'on nous considérât comme ayant assez de dignité pour nous bien conduire, non par crainte du châtiment, mais par devoir et pour l'honneur; mais, au contraire, ce n'est pas une surveillance qu'on exerce, c'est de l'espionnage. La mouchardise et la délation sont primées, dès qu'il s'agit d'un étudiant. Après l'histoire de Blauwput, j'espère qu'on comprendra ce que nous pensons des mouchards et comment nous savons les traiter. Vous connaissez tous des faits, camarades étudiants. Je ne puis cependant résister à l'envie d'en rappeler quelques-uns; ce sont encore les plus anodins. 1. Le vice-recteur savait quelle somme on avait livrée au jeu, dans un grand café de la rue de la Station. 2. Autre fait : Un jour, on donne une revue. La commère est charmante, et le comité lui offre le Champagne d'honneur chez le président de la société. Mais voilà que bientôt le joyeux ampbytrion est appelé au thé vice-rectoral. Et là, on lui donne des détails au sujet de cette soirée, des détails précis que lui-même avait oublié, lui rappelant même qu'il était assis sur le bras du fauteuil... Le vice était au courant de tout ce qui s'était passé, et pourtant on avait oublié de l'inviter. (!! !!!?????!!!!!) Mais voici qui est le plus significatif de toutes ces plaintes des étudiants et montre jusqu'où va la...1 police, du vice-recteur : J'en citerais ainsi par centaines, si le temps et la place ne me faisaient défaut; nous les aurons un jour; j'espère. Cette police du vice-rec-teur est active et nombreuse; et elle s'exerce partout, non seulement à Louvain, mais à Bru-xlles, à Anvers, à Liège. Et, à ce propos, il est ïin fait qu'il serait intéressant d'éclaircir. Le triste personnage de Blauwput avait obtenu les noms et adresses des parents des étudiants. Oui les lui avait procurés? L'annuaire de l'Université ne porte que le nom de l'étudiant et le lieu de naissance. Il n'y a que deux solutions : ou bien un appariteur ou quelque salarié aurait été infidèle en livrant ces documents,et alors le vice serait responsable, car il doit surveiller son administration — il s'y connait en surveillance — ou bien..., il les aurait donnés lui-même. Et alors... Je veux encore m'élever contre une chose qui nous écœure tous : c'est l'entente entre le vice-recteur et les pandours. Ça, c'est le pis. Et si nous l'avons supporté jusqu'ici, les étudiants ont montré ces jours derniers que ls coupe était pleine et qu'ils ne support.eraien plus désormais une alliance aussi déshono rante pour eiix et pour l'Université. Donc, entente du « vice » avec les autorité: militaires, avec les gendarmes, avec des indi jpkteurs... peut-être des « agences de renseigne ment ». On ne saurait être plus simplement e plus complètement « clérical ». U VIIAJRDXILUS DARSO DE REGOYOS ET LE MONDE DE L'ART NOUVEAU VERS 1820. — LA JEUNE BELGIQUE ET L'EXOTISME. — UNE FETE «ULTRA-MODERNE».Elle a rappelé bien des souvenirs, cette exposition rétrospective de Dario de Re-goyos, qui fait le centre du Salon de lu Libre Esthétique cette année. Ce fut une figure du Bruxelles artistique .d'il y a trente ans : venu en Belgique on ne sait comment, on ne sait pourquoi, pour faire de l'art et que le hasard des camaraderies, d'une certaiae similitude de goûts engloba dans le mouvement des XX. C'était vers 1880, époque climatérique pour Bruxelle et pour la Belgique. On l'a dit, on l'a trop dit. Pour certains, c'est l'année de hégire, et les jeunes commencent à sourire quand on leur parle de la « Jeune Belgique » comme d'une sorte de révélation littéraire. Ce fut pourtant quelque chose dans ce genre-lù, non pas que ces premières années de la fameuse revue soient bourrées de chefs-d'œuvre : il faut pour les relire aujourd'hui avec agrément une certaine intelligence, un peu d'esprit historique. Non pas que ces artistes, ces poètes et ces écrivains, qui scandalisèrent alors les puissances établies, aient tous eu du génie ou même du lalent. Dans ce qui était pour eux d'incroyables audaces, nous voyons aujourd'hui une bonne part d'enfantillages, mais dans le Bruxelles provincial d'alors, où toute la vie intellectuelle s'était réfugiée sous les lambris solennels de quelques salons doctrinaires, ils apportaient la vie, l'inquiétude moderne, les curiosités et les hardiesses d'une génération avide d'inconnu. On y adorait l'exotisme, et, chez M. Edmond Picard, patron de la jeune école, des jeunes recrues, de la Jeune Belgique et de la jeune peinture, on faisait accueil à tous les étrangers qui apportaient dans le calme engourdi de la ville, un péu d'imprévu, un peu d'étrangeté.. Ce fut Léon Qlaidel — i/1 y a quelques années, chacun y a été de ses souvenirs sur Clade-1, _ je n'y reviendrai pas — ce fut Verlaine, ce fut plus tard Charles Morice, ce fut Albenez, ce fut Dario de Regoyos. On les aimait, parce qu'ils venaient de loin, parce qu'ils portaient de beaux noms éclatants et sonores, parce qu'ils apportaient dans leurs vêtements, dans leur accent, dans leurs idées, l'air des grands espaces dont ce pays, trop renfermé jusque-là, sentait le besoin; on les aimait pour ce qu'ils avaient de « non conforme » et d'antibourgeois. Parmi eux, Dario de Regoyos fut un des plus populaires.Il vécut longtemps à Bruxelles, y avait laissé vraiment d'excellents souvenirs. Vers 1881, tout le monde fit fête à ce petit homme noir, qui cachait dans les plis de sa cape "une énorme guitare, et passait dans.les rues ■ de Bruxelles comme un personnage de comédie ou un héros de roman picaresque. Peintre, 11 organisa, en 1883, au Palais des Beaux-Arts, avec deux artistes belges, à l'aurore de leur carrière : Théo van Rysselher-ghe et Frans Charlet, une exposition où, raconte Octave Maus, ruisselaient les oranges, les bleus d'outremer, les rouges d'incendie.; Ce fut un scandale. Si quelques amis, proclamèrent qu'il y avait là du génie, la critique et le public déclarèrent que cette peinture était "absurde. A revoir aujourd'hui les œuvres de Regoyos, on se demande comment elles ont pu causer tant d'espoirs et tant de mépris. Elles apparaissent, comme les visions ingénieuses et charmantes- d'un artiste délicat, mais à qui manquait la puissance, et parfois le métier. Elles sont pleines de saveur, de gentillesse, d'espagnolisme et de modernisme, mais d'un espagnolisme et d'un modernisme ù l'usage des Salons nouveau jeu. En 1883, cela faisait partie de l'esthétique nouvelle, comme Odilon Redon, J. K. Hu-ys-mans, Verlaine et Rimbaud, car il y avait alors une doctrine de l'art nouveau, un peu confuse assurément, mais où, tout de même, se rencontrait toute une jeunesse. Aujourd'hui, il n'y a plus de doctrine, il n'y a plus d'esthétique qui groupe toute la jeunesse, et le rôle du snob désireux de montrer son amour de la nouveauté devient bien difficile, tant en peinture qu'en littérature et en musique. Ghaque maître, jeune ou vieux, a sa chapelle, ses thuriféraires et ses disciples, toujours .l'excommunication à la bouche. **# Car la jeune génération est terriblement doctrinaire, et chacune de ses chapelles artistique ou littéraire, n'a pas plus tôt affirmé sa philosophie ou sa foi, qu'elle se met en tête de trouver des hérétiques. Comment reconnaître ce qu'il faut admirer de .la musique de Wagner ou de celle de Debussy, de la peinture de Picasso ou de ceflle de Maurice .Denis, du classicisme de Maurras, du dogmatisme catholique de Claudel, ou de l'inquiétude d'André Gide ? Le pu* blic le plus snob, le plus averti, comme on disait il y a cinq ans, ne sait plus. U en est réduit à se faire ses opinions tout seul, — ce dont i-1 avait perdu l'habitude; ah ! -le bon temps où le mot d'ordre venu de Paris était, transmis régulièrement à tous les tenants de l'Eglise nouvelle ! 4c * * 11 n' y a plus qu'une sorte de gens qui puissent savoir au juste quelle est l'est-héli-que nouvelle, ce sont les couturiers, et encore ! .Savons-nous si, l'an prochain, nous serons « persans » ou « Louis-Philippe »? Quelques (Parisiens ont eu, à ce propos, une idée ingénieuse que jje recommande aux mai-tresses de maison bruxelloises qui cherchent une idée originale pour se signaler dans le monde. Us ont donné des soirées en costume d ultra-moderne », c'est-à-dire qu'on laissait à l'ingéniosité des dames ou de leur couturière le soin de déterminer à leur fantaisie comment elles entendent. F ultra-moderne. C'est peut-être le moyen de déterminer comment. s'oriente le goût, futur. A Paris, cette innovation a eu le succès le plus vif. Puisqu'il était entendu qu'on ne suivait. pas la mode d'aujourd'hui, mais celle de demain, on pouvait se laisser aller aux fantaisies les plus folles. Il y en eut d'absurdes, il y en eut de charmantes. On se permit de faire appel, non plus aux spécialistes de la toilette, mais à des artistes, à des peintres, à des illustrateurs qui s'amusèrent à faire assaut de bizarrerie et quelquefois de goût. Mais ce qu'il y eut de curieux, c'est que tous restèrent dans un certain style, encore incertain, mais vraiment nouveau, et-à la naissance duquel Eugène Laniy. Ga-varni et Watteau semblent, avoir collaboré avec les enlumineurs de Bagdad et d'Ispa-han. Imaginez une telle fête dans un décor Istrès moderne comme il y en a à Bruxelles : !ce serait charmant. ERGASTE.

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