La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 17 April. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 07 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/707wm1567w/
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Vendredi ly avril 1914. — Edition U CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR (TOUTE L2S BELGIQU8 4LT» année, — I*T« JOi LA CHRONIQUE rf* ** ?' BUkisAUX ' 6 et 7, Galerie du Roi'(Passage Saint-Hubert) BRUXES.LIB GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N# t Rédaction „ N* I40» * ABONNEMENTS; Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois, La Province 15 francs par an; — 7 fr, 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous.pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la IfESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ARDENNE ANNONCES . 4« page : 30 cent. la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), \ fr, la ligne. — Faits-divers (corps).. 3fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. '.a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A, 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, 5 et 1, Galerie du Roi. MAURICE BARRES ET LES CATHOLIQUES Le inonde catholique est traversé .d'ôtnan ges inquiétudes, et quand je dis « (le monck catholique », j'entends, non pas Je parti, mais î'Ëgliso ie®Mnêmc. A .la .crise anioderniste £ succédé te crise intégriste. Après 'avoir iutti contre des cuitholiques suspects de ration:* lisane, te dirigeante del'Eglise vonit-ils avoi-i à lut/ter contre des catholiques suspects de myaticisoie ? Dans ce 'monde, qu'on arolt fermé a-u isSàale, Jes contradictions, les tourments intaBeotuelI's du siècle pénètrent aussi. * * * Ces inquiétudes se traduisent déplus d'une manière. On les aperçoit, notamment, dans l'accueil contradictoire qiue 'l'œuvre retentissante d' un Barrés rencontre dans le monde catholique français et par contre-coup dans §e monde catholique belge. Barrés vient de .consacrer ù la question tdeis Eglises en France, un des .plus beaux livres qu'il ait jamais écrits. Quand bien même on launait sur ce problème ï£s opinions de M. Demblan ou de M. Bouffandeau, quand bien iméme •cm.'eelamerait que la disparition •des .Eglises serait un hienfa.it pour l'taiiia-iiité, il faudrait 'être fermé ù .toute espèce de sentiment littéraire pour ne pas admirer la vigueur et lia poésie de cette Grandie pitié des 'Eglises de France ou, comme en un chant '•aiteimé, à des .oroquis de satire politique, à des portraits paifeimentaires, .d'un accent digne de Saint-Simon succèdent des morceaux du plus .ample, du plus harmonieux lyrisme. Jamais la langue de .Barrés m'a été plus Sterne, plus ïrémissante, .plus simple et plus raffinée, et l'on .reste confondu, au point de vue technique, si 'l'on peut ainsi dire, au point de vue du faiseur de iivres, qu'il ait été possible de faire une telle 'œuvre d'art d'un ouvrage .dVctuailité politique. Ayant .constaté que.la loi de séparation abandonne las .Eglises de France Ô, eîkles-inémes, ou^ .pis enicore, à la mauvaise volonté des 'piaysans grossiers, quj, dans beaucoup de villages, forment Se conseil municipal, M. Barrés a cherché le moyen de venir à leur secoure, et son lièvre, c'est, en somme, Je oauvpite rendu de ses démarches, la collection «le .ses discours, il'exîposé des mobiles qui ont, -déterminé son action. * * # Dans le haut personnel .républicain, iill faut inerter qu'il n'a, d'aiillleurs, pais trouvé die mau--vaise volonté avouée rai d'hostilité 'active : tout au plus de l'indifférence. « les églises .non-classées tombent en ruines, lui a dit M. Briand (iil faut Une l'extraor-dinaire portrait de Briand), que voulez-vous que j'y fasse ? C'est la (faute des catholiques, c'est la faute de Bome, qui n'a pas accepté nos cultuelles. » Là-dessus, Barrés ne discute pas ; ce n'est pas son affaire. On se trouve dewamt une situation de fait, .il faut l'envisager telle qu'elle est. Les églises de France sont menacées : il las défend. Pourquoi les défend-il. lui qui n'est pas un .catholique .pratiquant? Est-ce l'archéologie, l'art, qui le passionnent? ïoutas les églises intéressantes, à ce point de vue, sont classées. Le ministère des beaux-arts se clïairg.0 de les entretenir. — C'.eslt entendu, répond M. Barrés. Mais ce n'est point cela qui m'importe. Ge que je .veux protéger, oe ne sont pas ces magnifiques cathédrales, cas .joyaux de l'art gothique ou roman, que leur beauté suifflt à défendre; oe sont tes .humbles églises de village dont le chaume, si elles ien ont, est tout spirituel. Je défends les églises, comme le 'signé at ,1e .symbole d'une force spiritueUle qui temd •i maintenir la civilisation dans nos campagnes. Je défends Iles églisas, comme je défendrais le Collège de Fïiain'oe. *** Et d'arts le développement de sa 'thèse, «M. Barrés a des formules saiiisissawbes. Contre ia barbarie, contre tan certain muflisme «an.ti-clé-ricail dont les virais 'libéraux s-ont les adversaires les «pluis déterminés; il appefl'Ie loul\ le divin à d'à rescousse. Tout le divin. ! c'est-à-dire île sen'timmt religieux pré-chréttten, aussi 'bien crue 3e sentiment chrétien ; tout 'le divin, c'est-à-dire (les saints locaux, les dieux -antiques donit on voit encore -tant d'autels en Provence, et «aussi ces fées, ces génies celtiques qui ont précédé .tous nos autres -dieux,mais que le christianisme engloba. 'Là-dessus, des catholiques intransigeants s'insurgent. V-a-ton mettre sur le môme pied les « vérités de la religion » et des légendes, peuit-ètire gracieuses, mais d'autant pilns vaines, d'autant plus dangereuses qu'elles sont gracieuses. Nous .'reconnaissons 'bien là. 1 agnosticisme de Renan, île (panthéisme des poètes parnassiens, nous reconnaissons bien là 'l'interprétation .boute spinoziste .de ta. mo-rale et de «la vie, qui est à l'origine de 3iâ pensée de Barrés. Cette 'façon de défendre Ile ca-'thoMicisime est un péril 'pour l'intégrité du •catholicisme. La (religion esit une : -il n'est pas de compromis .avec la vérité. « Qui n'est pas avec nous est eonbre nous ! » On reconnaît cette voix. C'est ceLLe de tons! ceux, à quelque ' doctrine qu'ils appartiennent, qui ne comprennent pas qu'une vérité' religieuse ou une vérrté abstraite ne dure que dans lia mesu're où elile consent à, pactiser ■avec la vie, à devenir humaine. * * * Aussi bien, parmi ilies catholiques qui, d'esprit pdus (politique ou simplement plus généreux, -sont prêts à 'reconnaître les services qu'un écrivain comme Barrés rend à leur cause en 'France, y a-it-iil une véritable £ons-pimtiion autour de cet allié dont on voudrait bien faire un serviteur. De toutes parts, ce sont des invites, plus ou moins discrètes, à la conversion éclatante, à 'l'adhésion pleine et entière «aux dogmes, à tous les dogmes. Ne comprennent-ils pas que dans l'état actuel dôs esprits en France, la position accueille do Barrés, demeuré -renianien, est infiniment i plus for.te que ne serait ceMe d'un Barrés dé-; v°t> lils soumis de l'Eglise, obéissant aux 6ugges.tions de son curé et de son évèque ? . Ce Biatrrès-M, gêné dans ses entournures, ne serait iv\rais embiableanent qu'un écrivain de ia « bonne presse •» de plus. Le Barrés actuel, défendant le catholicisme, au nom de ta liberté de croire, au nom .de la civilisation française et de «la civilisation universelle, est, dians la République ara'ticiérioale, une force infiniment précieuse. . Son titre d'académicien, son prestige d'écrivain, :1a juste crainte qu'il inspire à des 'hommes politiques, qui craignent de passer à ila «postérité portraiturés à sa fia.çon, font que, bien qu'31 n'exerce aucune influence parlementaire effective, on n'ose jannais le contredire en face dans certaines questions qu'iiil se réserve. Certes, en ce qui concerne . lies églises, il n'est ;pas arrivé à obtenir une , solution 'définitive qui le satisfasse. Mois iil ; a rendu impossibles certaines destruc taon s absurdes, .certeins vandalismes grossiers. ( Grâce à (lui, .personne, en France, n'osenvi >i imiter ni les accroupis de Vendôme, ni l'épi- « cier de Bornai, et un ministre des beaux-arts, dont i'1 est adversaire, ne demande qu'à «eau- fl ser avec .lui.». '* l'I faut qu'eÛTé en prenne son parti : l'Eglise 1 de France (inaverse des temps difficiles, et si flenan, lui-même, sortait de sa toml>e pour ! prendre sa défense au nom de l'idéalisme, au a nom de il/a civiflisaiion, elle n'aurait peut-être P'as le dïoit de refuser son appui. L. DUMONT-WILDEN. ( mus FAITS, PROPOS ' LA CATHEDRALE AUTÛMOSiLE Nous avons un grand progrès, chante le poète et prophète sur la cithare à trois (qui en a cinquante-deux) cordes! La cathédrale /ut, par destination, immeuble, c'était sa vertu et c'était son tort. Elle érigea quand elle naquit au long des fleuves de l'île de France, ou selon les vallons de Nomiandie, mille clochetons, dont le désir augmie poignardait le ciel gris, rivais au moins, elle ne bougeait pas, immobile comme un bûcher dont les (lèches de flammes s'évertuent, simultanément ou successivement, à trouer le ciel. Or, VAmérique vient de créer, ou plutôt de lancer sur le rail, la cathédrale automobile. Certes, il ne s'agit point de mobiliser Chartres, ou Tournai, au Amiens. La cathédrale dont s'agit, meuble par destination, Il sera conçue de façon à comporter, en ses de- ic placements, le moins de bris ou de fracas. I Mais tout de môme, Robert de Luzarclies ne Vavait point conçue ainsi, qu'elle pût prendre ^ le mors, sinon aux dents, aux tours. Et voilà, nonobstant, que l'Amérique pose 1 ! le tabernacle et la croix et la chaire sur châssis. Le tout s'en ira, à cent à l'heure (an x ; moins), par les savanes américaines, ou les J | montagnes, ou les marécages et, aussi, mobilisera Dieu, convié à une retape (si fose ^ dire) des croyants. | Je ne sais; peut-être à cette cathédrale automobile on trouvera une forme qui l'excu- * sera et l'explixiue-ra, mais pour les vrais dé- ^ vols quelle mélancolie de voir la divinité qu: court, à toute vapeur, après les possibles ouailles, au lieu, de les attendre au fond de t l'immeuble Aemple. BOB. c Ati jour le jour LA POLITIQUE j j iLe XXe Siècle s'est chargé de prouver 8 fil ique le parti libéral n'a pas de pro- c gratine. Cette démonstration esl 1 (faite .avec .la tenue qui est de règle v dianis la maison ; .pourtant, efie n'émane pas s de «m premier .râle, -do qui se sent. Ajoutez le côté dciffiicultueux de la chose, et vous .com- { prendrez tout .l'article et son point faible. 'Cet ainliidle entroprieind de répondre à M. a Pajuji Hymans ; .pour y mieux réussir, il at- t talque vivement M. Vanderveilde, et les su-icialistes ; vous jugez «i le leader libéi'al sorj 2 abimé dfe oette affaire... r Soyons sérieux, bien qu'il soit' assez diffi- 1 ciïe de le rester devant pareille polémique. a iL/es libéraux n'ont pas de programme. Ils [ n'en ont pas et pour urne .raison bien simiple ; 1 c'iest que te cléricaux fion't réailisé... Eh! eh! c si c'était vrai, cela prouverait que ce pro- ' grtaimme n'était ipas .mauvais, puisque ses adivorsaires n'onit pas trouvé mieux que de le ^ réailiser eux-m&mes ? Mais, si le témoignage demeure de la ma-nceuvne, iil est bien vrai que ce ne fut qu'une manœuvre, et rien de- pins. Jugez-em à un i seuil exemple : la façon dont Je rédacteur du ( XX' Siècle résume la loi livrant l'en soigne- 1 .ment et son budget aux congrégations : l'opposition libéralle provenait de ce que « ta ' .majorité voulait accorder aux pères de fa-! 1 mille caitiioiliques les mômes droits .qu'aux autres 11. Quel dommage que le .projet de loi ' n'ait pas été remplacé par cette fonmule ; ( eille eût été v-oitée pair les gauches comme par , ia droite. - j ■On conçoit que le môme simplisme permette au ooïiabonateur du XX" Siècle de ré- , smnc'r te .programme libéral dans une néga- . tive. Qu'il nous ponnveiite d'opposer l'iaffir- ; (nation d'e M. Puiu.l Hymans : la liberté et la patrie à. tous. PETITE CHRONIQUE Regards on arrière 7 avril 1912. — Un? éclipse presque totale do soleil intéresse vivement les populations. ... , Le téléphone. Le téléphone était autraf ois une des administrations gui marchaient.On obtenait assez vite les communications, et quand, nos voisins les Parisiens parlaient avec ironie, ou avec co-ilère, des « demoiselles du téléphone », nous pouvions prendre un petit air supérieur : chez nous, les demoiselles du téléphone étaient des demoiselles modèles. Aujourd'hui, c'est une autre gamme. Nous ne savons si on nous a changé nos demoiselles, mais, dans tous les cas, depuis que les tarifs ont été augmentés,1 rien ne marche plus. Il y a d'abord eu les fantaisies du bureau O, ?râce auxquelles tout un quartier de Bruxelles a été isolé, téléphoniquement parlant, du reste du monde, pendant une quinzaine de jours. Maintenant, ce sont les communications avec la province qui laissent à désirer : l'unité de conversation a été ramenée de cinq minutes ii trois minutes. On ne serait pas gran.cl'-3hose en trois minutes, mais on ne peut vraiment rien se dire du tout quand ces trois minutes sont coupées d'interruptions, de sorte îu'iil n'y a, pour ainsi dire, plus moyen de communiquer avec la province sans faire les 'rais d'une double communication. Et si vous vous plaignez, l'employé ou l'employée prend un petit ton ironique tout à fait îxaspérant .po.ur vous dire : « Faites une réclamation, monsieur, faites une réclamation! » iParhleu ! Ils isiavent à quoi s'en tenir : l'ad-ninistnatijon a pour principe de ne tenir :oinpte ni des réclamations du public, ni des éolamations de la (Presse. Et le bon publie tolère. Tiolérera-t-il tou-ours? A quand la grève des abonnés du té-éphone ? La chasse aux grands fauves. On vient de réglementer, par un décret paru tans le « Journal Officiel », la chasse aux rands fauves dans l'Afrique occidentale iran-aise.Le décret prévoit des mesures relatives à la ►roteiction des espèces. Ainsi, il sera désormais Léfendu de tuer les femelles. On ne dit pas comment le chasseur se trouant à l'improviste v.is-à-<vis d'une panthère, L'un rhinocéros ou d'un crocodile fera pour s'y aconnaître. C'est une affaire à régler entre lui t la bête. Tout de même, on pourrait profiter de cette louveauité pour réglementer en même temps la liasse à l'homme dans les grandes villes eu-opéennes 1 II est urgent qu'on la défende éga-ernent, notre espèce! Sinon, elle court ris-[ue de s'éteindre. Seulement ici il faudrait interdire surtout ['abattre les mâles sous les plus ridicules et allaicieux prétextes. Bientôt, il n'y en aura lus. (r==^9 Documentation électorale. iUn -jour, M. Renan eut la bizarre idée de •riguer 'un mandat électoral. Ses amis le déci-èrent à se présenter dans la Seine-et-Marne : Lockroy aippuierait sa candidature. A une des premières réunions, un électeur Qterrompit grav-eonent ILockroy : « iEt 'Votre M. Renan, qu'est-ce que c'est d'à-ord ? Comiment ? répondit .L'ockroy scandalisé ; ous ne connaissez pas l'auteur de la « Vie de ésus » ? — Ah ! Ah ! hurla l'autre, étranglé de joie ; ous voyez bien que votre M.Renan n'est qu'un aie caioittin. » L'anecdote est connue. Mais elle vient de nouver son pendant. M. -Paul Adia/m pensait se présenter à Or-éans. Q.uand on vint apprendre à M. Rabier; éputé sortant,, vice-président de la Chambre, [U'il aurait un futur concurrent, le parlemein-aire questionna : « Ce M. Adam, qui est-ce ?... Ali ! j'y suis; 'est le chiffonnier de la rue de la Vieille-Pci-nerie. n'est-ce pas ? » M. Paul Ad-am se consolera en relisant le Triomphe des médiocres ». Baisers meurtriers. Le docteur Limonds, directeur du laboratoire actériologique de l'Etat dlndiana, signale inq cas de méningite tuberculeuse chez de mnes enfants qui s'étaient trouvés en contact vec des parents atteints de tuberculose avan-ée. Ceux-ci les avaient caressés, serrés daii£ Durs bras, couverts de baisers et rendus ainsi ictimes d'une des formes les plus contagieu-3S de la terrible maladie. Une autre petite fille de 8 ans, dont la 'grandV îèrè était tuberculeuse, ' avait, par suite des îêmes imprudences, contracté la même alfec-on et en était morte, peu de temps après sort ïeule. Les baisers qu'elle avait reçus sur là ouche avaient infecté ses lèvres. En 1912, il y eut, dans le seul Etat d'Indiana, 55 décès de méningite tuberculeuse et, dans le ombre, 164 enfants d'au-dessous de 5 ans. Si on admet que quatre d'entre eux sur cinq vaient été embrassés ainsi par des adultes eh uissance de maladie, on peut conclure que 31 de ces pauvres petits avaient succombé à es fatales caresses. Les baisers les avaient nés. On ne saurait pas trop mettre le public en arde contre de pareilles pratiques. (r^=9 L'esprit de repartie. Dans un de nos collèges très bien pensants] 1 y a un professeur dont l'extrême sévérité sé ache d'ordinaire sous un flot de paroles ai-nables et cordiales. La semaine dernière, il attrappait un deseâ lèves au moment où il lançait une boulette le papier au tableau noir. « Mon bon petit ami, fit-il, vous savez quelle iffection toute particulière j'éprouve pour rous. Personne ne m'est plus cher. Et, parce [ue je vous aime beaucoup, je suis obligé de 'ous bien châtier : vous me ferez trpis cents ignés... » Le potache la trouva mauvaise. Pendant la 'êcréation, il griffonna rageusement le pen-! ;um qui lui était infligé et l'apporta en rechi-j plant au professeur... « Comment, fit celui-ci, osez-vous m'apporter lavcîl gribouillage? Les lettres sont à peine 'ormées et c'est plein de pâtés ! » Alors, le potache, froidement : « Oh ! moil-ilour, entre amis, n'est-ce pas, on ne doit pas ;e gêner !... » La vérité des mensonges. On a donc trouvé dans une antique sépulture d'Irlande trois squelettes considérablement préhistoriques et dont un d'eux attesterait l'existence d'une race humaine atteignant la taille de 2mS0... Si le grand Frédéric, ou seulement « notre kaiser », avait connu des grenadiers pareils ! Mais il est impossible de ne pas remarquer somment on en arrive à rétablir la vérité de tous les anciens mensonges. Nous avons raillé Hérodote qui nous parla des Pigmées retrou- i vés naguère dans la grande forêt africaine; i nous avons suspecté la Genèse qui nous parie (peut-être !) de géants improbables... mais dont on retrouve les os ! Les dragons des poètes et des légendaires sont catalogués sous les noms de dinosauriens... Si tous les mensonges se refont ainsi une virginité, il n'y aura bientôt plus de mari assez sûr de son sort pour croire à son infortune... <r^=9 De la musique imitative. La musique comporte tous les genres, depuis le genre le plus élevé jusqu'à la simple chanson; la musique se prête à toutes les imitations. N'avons-nous pas eu la « Polka des baisers », l'air de la brise dans « Haydée », le chant du coucou, le chœur des fileuses, de Wagner? Dans les « Maîtres-Chanteurs », ne voyons-nous pas un cordonnier se livrer à de véritables espiègleries musicales? Nous pourrions multiplier les exemples; nous ne voulons en citer qu'un seul, et cet exemple remonte à Lully. Nous trouvons cette anecdote dans une étude intéressante sur Molière due à la plume de M. Loiseleur. Assez scabreuse, elle est racontée avec tant de réserve et d'esprit que nos lectrices n'en seront point offensées. Or donc, voici : « C'était au temps où Mademoiselle, qui se » sauvait la plus riche héritière de l'Europe, as-» pirait a s'asseoir sur le trône de France, et » soupirait pour le Roi. Un jour, que la prin-» cesse venait de sortir de sa chambre pour » passer dans son cabinet, les courtisans en-» tendirent un bruit que les plus polis appelè-» rent un grand soupir, bien qu'il ne partît pas » du cœur. On fit des couplets sur cet incident » si déplorable pour une femme et surtout pour » une princesse. Lully donna une sorte un » vogue à ces couplets, car la musique qu'il » adapta aux paroles, et surtout leur ritour- i » neilile, était des plus expressives. Mademoi-» selle en fut instruite et le chassa. Ce fut 'e » principe de la haute fortune de Lully. Le » Roi, qui n'aimait pas sa cousine, voulut » entendre les couplets sur le Soupir de Made-» moiselle, chantés par le musicien lui-même, » et le florentin Lully l'amusa tant pas ses boul-» fonneries que, bientôt, il fut impossible au » monarque de se passer de lui. » Si les mémoires du temps font mention du ■ Soupir de Mademoiselle, nous croyons qu'on :hercherait vainement les couplets en question iians les œuvres de Lully. Peu importe d'ailleurs à sa gloire; il n'en reste pas moins le créateur, en France, de l'opéra lyrique, l'auteur d' « Armide » et le glorieux prédécesseur de Rameau et de Gluck. A quel âge on devient célèbre. Rien n'arrête /les statisticiens ; tous les sujets leur sont bons. Voici que l'un d'eux sTest mis en tête de déterminer à quel âge les lauriers de lia Renommée se pllaisent le plus communément à couronner le front des hommes de génie. Cet â.ge privilégié serait, d'après lui, la quarantaine. iLes découvertes les plus importantes des physiciens et des chimistes auraient été faites par des savants de quarante ans. C'est à quarante-quatre ans que le poète donne son meilleur poème et, à quarante-six, le romancier son plus beau roman. Les guerriers et les explorateurs font parler d'eux à quarante-sept ans ; les compositeurs et les acteurs à quarante-huit ; les moralistes à cinquante et un ; les médecins et les hommes politiques à cinquante-deux ; lies philosophes à cinquante-iquatre ; les humoristes à cinquante^ six... Et l'auteur de cette trouvaille de déclarer que, si la santé et l'optimisme persistent chei un homme de cinquante ans, il peut arriver au succès aussi hien, et même mieux, qu'un homme de trente. Voilà qui consolera bien des jeunes ambitions impatientes ! <5=^=9 Les bottes de l'archevêque. Il y a à Londres, en ce moment, Un évêqué qui a mangé ses bottes. A l'ouverture aune exposition religieuse, il a lui-même raconté l'histoire. « Mon épiscopat, dit-il, s'exerçait alors dani les régions arctiques. En revenant d'une tournée, nous eûmes l'idée, mon compagnon et moi, de traverser les Montagnes Rocheuseé pour arriver plus vite à Dawson City. Noué espérions ainsi gagner le fleuve Youkon avant que la navigation y fût interrompue. Mais no* tre espoir fut vain, et, l'hiver survenant, nous nous trouvâmes isolés, à court de provisions et en plein désert de neige. C'est là que les bottes épiscopales entrèrent en scène et nous sauvèrent tous les deux. Elles étaient moitié en peau de phoque et moitié en peau de « wal-rus ». Après les avoir fait bouillir, nous les fîmes frire juste à point et nous les mangeâr mes. La partie inférieure surtout fut difncile à digérer... » • Voilà, on en conviendra, une jolie histoire. Mais, c'est égal, si cet archevêque avait été un gendarme... (5=^9 Le sire et la cire. Voici qui va réjouir les féministes (s'il en est encore, depuis les suffragettes). Alors qu'un prince n'a eu aucun succès en offrant tantôt un sire à la France, un savant vient de triompher en célébrant, devant l'Académie de médecine de Paris, les bienfaits de lav cire... Toujours le succès féminin ! Ce savant, le docteur Barthe de Sandfort, a trouvé de miraculeuses façons d'employer la chaleur comme remède en utilisant les cires minérales (paraffines, ambrines, etc.). £'ab-| sence d'eau maintient dans ces enveloppements cireux une température d'une cinquantaine do degrés pendant deux douzaines d'heures. La chaleur et le poids produisent un effet de calme extraordinaire sans congestion, avec une sueur abondante... Cette façon de nous faire suer est tout a l'honneur des médecins. C'est également un pansement prestigieux pour les plaies ou les tumeurs. Mais, comme les savants ne peuvent rien faire sans quelque ridicule, ils ont appelé la nouvelle méthode : la Prérithérapie. Vous devinez que cela signifie l'art de guérir par la cire... Il eût été si simple d'appeler cela le cirage... Mais les malades craignent les idées noires. Nonvellea à ïa Kiai» — Eh bien! Mademoiselle, êtes-vous satisfaite de votre nouvelle machine à écrire? ^— Hum !... pas trop; elle fait autant de fauto.-d'orthographe que l'ancienne! Lu fsii fiais on charbonnage DU HÂiNAUT UN INCENDIE ENDOMMAGE GRAVEMENT LE PUITS DES VIVIERS. — LES M3NEURS SONT SAUVES Un incendie vient de causer les plus grands dommages au puits n° 1 des Viviers, à Gilly, } dépendant des charbonnages du Trieu-Kaisin. . Il s'est déclaré jeudi, vers 7 heures et quart du ■ matin, dans une loge en bois située à la surface, au deuxième étage du carré. Cette ca- ^ bane servait de réfectoire aux ouvriers « repasseurs », c'est-à-dire ceux qui sont chargés ^ de l'entretien des puits et de leur guidonnage. ^ Le puits n° 1 et le puits n° 2 des Viviers voisinent et ils n'ont pour eux deux qu'un seul , puits de retour d'air. La machine d'extraction i une force d'environ 1,100 chevaux. La salle les machines touche à la centrale électrique, dû les turbo-alternateurs donnent environ 1,100 kilowatts par jour, sur 1,300 ou 1,400 qu'ils pourraient donner en tout. La superficie de ces Dâtiments à deux étages est de 650 mètres carrés.L'INCENDIE EST SIGNALE Les deux cent cinquante ouvriers du trait du j natin venaient d'être descendus dans le fond ^ le la mine quand on vit de la fumée s'échap- < 3er de la cabine des « repasseurs ». < A peine avait-on eu le temps de donner j 'alarme, que les flammes jaillissaient, alimen- ( tées par l'huile et les matières inflammables ^ généralement répandues dans les installations { charbonnières. En un clin d'œil, l'incendie prit de vastes proportions, d'autant plus qu'il n'était guère com- ( Dattu, le service de secours à Gilly étant assez ^ :udimentaire. Le « carré », c'est-à-dire les hâti- . nents et la charpente qui surplombent le puits jj ît .soutiennent les « molettes », ne furent bien-;ôt plus qu'un vaste brasier qui gagna l'impor-ante centrale électrique distribuant la force et ^ 'éclairage aux divers puits de la Société du rrieu-Kaisin. Le câhle fut bientôt atteint, puis les bobines, I ît, finalement, les cages durent être précipitées j îu fond. Les câbles étaient coupés par le feu, j :andis que la salle des machines était gagnée par les flammes, de même que la centrale. ON ORGANISE LE SAUVETAGE DES MINEURS ï On dirigea tout de suite les secours vers les ! Hommes du fond. Tout d'abord, on boucha le ,t puits d'extraction, afin d'éviter que le feu ne puisse être communiqué au fond, et pour évi- ,] ter autant que possible que la fumée n'y soit • ittirée et ne vienne envahir les galeries. Mal- r ;ré cela, à cette heure, les cent dix ouvriers « jui se trouvaient au n° 2, aux étages de 120 ] 3t 270 mètres, sentant une odeur de fumée dont i, ils ne pouvaient s'imaginer la provenance, se , précipitaient, pris de panique, vers le puits. i. Trois hommes, munis de lampes électriques, ,, lescendirent pour les prévenir. Tous étaient : iccourus à l'envoyage, leurs lampes éteintes. . 2uand ils furent rassurés, on put les remonter. Quelle était la situation du reste du person- lel ? Le personnel qui se trouvait au n° 1 était - composé de deux cent vingt et un mineurs. , :omme il n'y avait pas d'autre moyen, on est descendu par le puits n° 4, dit Sébastopol, mê- ne concession, pour les prévenir. Ces ouvriers f étaient disséminés aux étages de 700, 770, 870 et 1,000 mètres. •„ Leur sauvetage s'opère dans de bonnes con- iitions. ■ L'IMPORTANCE DES DEGATS .1 Les dégâts matériels seront considérables; . Dii ne peut encore déterminer, à l'heure ou ces ^ lignes sont écrites, dans quel état on refrou- , yfera la centrale électrique. Sa destruction H n'empêchera cependant pas les autres puits de , fonctionner, car leurs installations de force et le lumière seront branchées, en attendant les réparations, sur l'Usine d'électricité du Hai-naut. ,, On estimait les dégâts provisoirement à sept , du huit cent mille francs. DEUX VICTIMES Il est malheureusement à craindre que la ca- , (astrophe du charbonnage des Viviers n'ait fait , deux victimes. Le chef-porion, Oscar Van Waes-bergh, et un mineur, Achille Degraeve, avaient ( pris place dans la cage descendante avant que . l'incendie prît de grandes proportions et menaçât de brûler les câbles. Personne, paraît-il, ne. savait que ces deux travailleurs étaient, entrés dans la cage. Ils furent précipités dans le gouffre avec celle-ci lorsque les câbles, dévorés par le feu, se rompirent. Cet épisode dramatise singulièrement la catastrophe. LE MOUVEMENT WÂLL0N Voici un petit fait sur lequel nous aurons à revenir et qui en dit beaucoup sur les inquiétudes ministérielles devant les élections proches. Dédaignés... ministériellement ! les Wallons venaient de se décider à une action autonome. Si bien que MM. le baron de Crawhez et Braconnier de Hemricourt avaient accepte d'être à Huy-Waremme les candidats de la. Ligue wallonne. Cette démonstration semble avoir obtenu quelque succès, car les candidats que l'on essaya d'abord, par tous les moyens, de faire renoncer à leur projet, ont reçu de M. de Bro-queville cette lettre... intéressante : A MM. le baron J. de Crawhez et Braconnier-de Hemricourt, Chers messieurs, J'ai examiné avec soin les divers moyens de donner satisfaction aux Ligués wallonnes qui vous honorent.de leur confiance. Le meilleur mode d'action, c'est-a-dire celui qui serait le plus favorable au succès, me parait être celui-ci : Vous auriez en quelque soite une délégation permanente de vos amis en vue d'établir un contact régulier et permanent avec !e gouvernement ; en toutes circonstances, vous seriez les interprètes des desiderata de ces ligues, afin de solutionner ces questions irritantes dans le respect absolu des droits de tous et d'éviter même de heurter de légitimes sus- iceptibilités. Je tiens à vous déclarer que le gouvernement est tout disposé à tentrer dans cette voie ; il connaît vos sentiments patriotiques et loyalistes ; il se tient tout à votre disposition, et jet yous affirme que vous serez toujours reçus par nous à bras ouverts, chaque fois que vous le lésirerez. Vous le savez, je pense, j'ai, comme vous ieux, les meilleures raisons pour aimer beaucoup Les Wallons et la Wallonie. Ce sera pour moi un réel plaisir de vous réserver toujours le plus cordial accueil. Je vous prie, chers messieurs, de croire à mes sentiments tout cordiaux et dévoués. DE BROQUEVILLE. Interrogé par un de nos confrères, M. le ba-t on de Crawhez a répondu qu'il avait pour devoir d' « accepter la trêve, mais en restant 'arme au pied. Si, d'ici à deux ans, les pro-nesses du gouvernement ne se traduisent pas m faits, nous reprendrons la lutte... » Enregistrons ces symptômes significatif s lont nous aurons à tirer incessamment quel-* lues leçons. QUELQUES SOUVENIRS à propos de Dario de Regoyos A l'heure où se ferment les portes du Salon le la L'ibre Esthétique, évoquons une dernière ois le souvenir du peintre Dario de Regoyos, lont les œuvres y figuraient en si belle place, let artiste espagnol, au talent si original, veut, on le sait, de longues années parmi nous. ,UHmême se considérait comme nn Bruxellois l'adoption, et souvent il lui arriva' d'oublier la angue castillane pour entonner — avec quel uccent savoureux — le Wijle zijn van Meulebeek îher aux jeunes peintres et poétereaux bra-)ançons, dont il faisait sa société ordinaire. Il es imitait d'ailleurs dans tous les gestes de eur vie et, sans broncher, savait leur tenir, ête au cours des interminables palabres noc-urne s surabondamment arrosées de gueuze-a/mb.ic auxquelles il était amené à' participer^ C'était le meilleur garçon du monde, un sinv île au fond, un naïf. On le devinait tout de uite exubérant et sincère, comme sa peinture. Cintre, il aimait son art à la façon du Kobus îarent, de la « Route d'Emeraude » : religieu-ement.Toutes ses œuvres donnent une impression de ranchise, de bonne humeur, de santé pliysû-Ine.Décadent,lui ?... Pas pour un so.u. Etrange,-ru, violent ; c'est possible. Mais il avait trop "amour de la nature et du plein air pour se complaire aux déliquescences byzantines. Quand il abandonnait pinceaux et palette )our se livrer à de fantaisistes ballades à traders la ville, son petit œil noir, son œil observateur ne restait pas inactif ; il notait très iuibtilement tel agencement de lignes, telle vi-jration de lumière, telle fine nuance de ton, lo.nt il tirait plus tard un .parti surprenant lans ses toiles. Sa ,physionomie était familière ians tous les lieux où l'on s'amuse, et son inséparable guitare — pouvait-on s'imaginer. Da-'io sans sa guitare ? — lui attira plus d'une uventure drôlatique. *** iCest ainsi que, certain soir, un cafetier de a rue des Bouchers, le voyant pénétrer dans ;on établissement, coiffé d'un sombrero mo-lumental, la cra.vate flottante, la cape sur l'épaule, en compagnie d'un grand escogriffe accoutré pareillement et qui. le dépassait de la ête, s'avança les bras étendus à la rencontre Le ce couple extraordinaire,en s'écriant : «Non, ion, pas de musique, pas de musique ! Ça, je le permets pas dans mon café !» — A quoi le ?ramd escogriffe,lequel n'était autre que Crom-neïinok, notre excellent acteur comique, de ré-)ondre avec l'inimitalble accent de terroir qu'il ait prendre : « Hola ! holà ! mon ami ; vous ne savez pas à qui vous avez affaire : monsieur ;st le propre neveu de l'ambassadeur d'Espagne, et je suis, moi, son secrétaire ! » iDario n'était nullement ennemi de la zwanze. tfoiici, entre autres, une petite comédie à la-ïueiliLe il se ,prêta : Un jour que M. M..., père i'.un de nos bons amis, rendraït chez lui pour lîner, il fut tout étonné d'entendre une mélopée bizarre résonner dans son salon. Il s'in-:orma auprès de la bonne. Celle-ci, à qui l'on i fait la leçon-, manifeste une vive terreur et lit qu'un chanteur ambulant s'est introduit là, naligiré ses instances, et ne prétend plus s'en aller. Mi M... fronce le sourcil, pousse la porte, 3t qu'est-ce qu'il aperçoit au milieu de son salon? Une esipèce de tohouktcho.uk barbu, drapé dans un vilain burnous et qui, accroupi à la mode arabe, fredonne tranquillement, en pinçant une guzla mauresque : « En la liga una navaja Y la mano en la cadera. Va vertiend'O sal la Maja !... ». (Avec son couteau à la jarretière — et sa main sur la hanche — la maja répand la grâce autour d'elle.) .« Au diable! » fait M. M..., qui s'inquiète peu des Espagnoles et du couteau, qu'elles portent à Ta jarretière; il s'élance, la canne levée, et veut expulser l'intrus, quand son fils survient en éclatant de rire et lui présente M. Dario de Regoyos, artiste peintre et membre du Cercle des Vingt, qu'il vient d'inviter à partager leur repas. * * * Nous venons tîe enter une des chansons de Dario. Bon chanteur de séguedilles, il en pos< sédait un répertoire inépuisable ; chants populaires aux sentiments déLicats et poétiques, roulant la pLupartfsîir la volupté, l'amour, le dépit ou l'absence. On se souvenait, en l'écoutant, de ces couplets dont parle Cervantès, et qu'il appelle : « le bouleversement des âmes et le ravissement des sens ». Et l'on ne pouvait s'empêcher de trouver je ne sais quelle similitude entre ces mélodies semi-sauvages et les œuvres de l'artiste, cette peinture d'une luminosité si précise, si brutale, et cependant si captivante, comme imprégnée du rude soleil d'Espagne ! Outre ses réelles qualités de coloriste, le bon Dario avait aussi des qualités de cœur qui n'étaient ipas à dédaigner. Ce n'est pas seulement dans le monde artiste qu'il a laissé d'excellents souvenirs. Si nous ne craignions d'être indiscret, nous pourrions relater un curieux cas de télépathie constaté chez une personne "habitant non loin du Bois et qui fut longtemps de ses intimes. Cette personne prétend que, le jour même

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