La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 23 April. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/183416vd8p/
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Jeudi »» avril — Edition II CINQ CENTIMES EE NUMERO PQUH ffQIJTI CS gICGIQUI 47c année, — H" 110 LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi1 (Passage Saint-Hubert BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE iB'l ■■Wilia—.l TÉLÉPHONES Administration : N* 7881c, Rédaction : N* 1408 a ABONNEMENTS : [jxklles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois, js pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR ES CHEF : Jean d'ÂRDEME 1 •• • —■ ■ 1 ■ ■■ ■ ii ANNONCES . 4e page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3 Jtr. la ligno et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne.'— Nécrologies : 2 fr. !a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcncc-Réclamc Godts,2, place de la Bourse, à Iîruxelles. Téléph. A. 3239 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7. Galerie du Roi; I Arsène lira écrit, M. Arsène Thiran nous fait l'honneur I le pilaisir de nous adresser la lettre suivan Ique nous ;pub,lion>3 iiiLégrailement, par goût par devoir.. : Mons, ce 20 avril 1914, Monsieur le directeur de la « Chronique », Bruxelles. Je viens de prendre connaissance de l'ain: ble croquis que Bob m'a consacré, un peu étoi diment, peut-être, dans votre numéro < 16 avril. Il est fort gentil, votre collaboratei et je lui dois des félicitations pour la gran nouvelle qu'il annonce à vos lecteurs. Grâce lui donc, ceux-ci savent aujourd'hui... qi I j'existe et que je porte un nom savoureux! | Voilà, à coup sûr, deux découvertes sens tionnelles, qui ont dû vivement impressionn votre grand public. En lisant les « Menus Propos » et les fanta:îsi I de Bob,.je songeais aux farces du merle < I Rostand, persifleur et gamin, d'après « Cha I tecler»! «Pauvre oiseau qui croit qu'il nous épate! » On peut avoir beaucoup d'esprit, Bob, ma I cela suffit-il pour s'aventurer dans le maqu I de la procédure électorale et se faire l'écl K d'allégations contraires aux faits? Bob a-t-il été compulser le fameux dossie I dont il parle avec tant d'assurance? II est au greffe de la Cour d'appel de Br ■ xelles. J'y ai trouvé des choses curieuses, voii I môme amusantes, surprise agréable, dans cet ■ paperasserie! Personne ne conteste à M. Verhaeren sa n: I tionalité; ce qu'on discute, c'est le procédé en I ployé par son demandeur en inscription élect I raie, qui paraît avoir oublié les dispositions c I nos lois en cette matière. Or, c'est un sénateur socialiste qui a ain I méconnu des textes formels et des exigent I imposées à tous. Pourquoi n'a-t-il produit aucune des pièc< B -prévues par la loi du 12 avril 1914, en son art H -cle premier? Fut-on poète, sénateur et journaliste, on n'e ■ pas au-dessus des lois, et Bob peut « débobiner ■ toutes ses boutades, il ne changera rien à cel Voilà ce que le réclamant a soutenu av< ■ raison, et il n'avait pas à considérer, en l'e ■ pèce, la notoriété littéraire de M. Verliaere: I qui n'a pas été bien servi par son homme c I confiance, voilà tout. i Quello affaire, n'est-ce pas, Bob ? Mais à la réflexion, j'ai compris ce persifla^ ■ sans objet, qui fournit à Bob * Un élégant moyen de n'avoir pas d'avis » ■ Bur des questions spéciales, que les étrangei ■ i«ont excusables, d'ailleurs, de ne pas cônnaitri Mais cela n'explique pas pourquoi il vei ■ faire de moi, par voie de pétition générale, u I Belge... de première classe! Quel excès d'honneur, Bob, que d'attenTior I sans motif aucun! Mais je suis enchanté de l'occasion que Bo ■ me fournit de rappeler ici des principes c I droit, dont aucune autorité ne peut, au prof 8 de personne, oublier l'existence. Ajoutez, si vous le voulez bien, que, d'ailleur I «Je suis aussi sincère en mes remerciments, I Que Bob le fût lui:mème en tous ses compl £ments. i Nous sommes donc quittes. Est-ce que vos confrères, qui se sont fa I l'écho de Bob, inséreront gentiment, comme 1 I «Chronique», mon explication, simple comm ■ le fait qui l'a provoquée ? Nous verrons bien. | Veuillez agréer, Monsieur le directeur, l'es I pression de mes sentiments distingués. Arsène Thiran. A quoi Bob répond : J'admire Emile Verhaeren, j'admire M I Arsène Thiran, mais pour d'autres raisons: 1 Je crois bien interpréter la lettre de M. Th ■ Iran, en lui donnant ce sens : la loi ôleetc ■ raie belge se prête à des querelles de forme I Dans la demande d'inscription de Verluaerer ■ sur les listes électorales de Roisin, Jâ forrn ■ tiVj pas été observée. Nous en profitons... i Je n'insisterai pas sur ceci, qu'il me sear ■ ble an alla,droit, de la. p&rt d'un parti politiqiK ■ de proclamer implicitement qu'un des plu ■ grands poètes des temps modernes, celui qi ■ a le mieux exalté sa patrie dans le trava ■ d'aujourd'hui et la vie mystique d'autrefois ■ doit fatalement voter contre ce .parti. I Admettons que Verhaeren ait péché cor ■ tre la forme. Voici le résultat. Un arrêt de la cour d'appel, qu'il m'a moi I tré, lui ordonne de .produire, avant le 4 mai 1° Son acte de naissance; 2° L'acte cle naissance de son père. Cet ordre, obtenu par M. Thiran, au noi ■ de son association, est en contradiction, ■ un© sembUe, avec son affirmation : « Pe: I sonne ne conteste à M. Verhaeren sa mti< ■ nalité », " Pourquoi, demande M. Thiran, n'a-t-V produit aucune des pièces prévues par la li ■ du 12 avril 1894, en son article 1er- » I Ce « pourquoi » est triomphai!.-., et, h jus1 I titre, M. Tihiran accomplit, en conscience, ! ■ besogne qu'il a assumée. J'ajdanire M. Arsène 'llhiran. Et l'aiinaiblle M. Dasguin, directeur du lia I flûtif, de Mons, commentant le modeste Bol: I Le cas VeiHuaeren est pourtant for.t sin I pe. Bob voudrait voir le texte de la roqué B qui proteste contre l'inscription indue c I verhaeren sur des listes électorales. Oe ci I cument .peut être intéressant ; mais il en e; I un qui sera davantage, c'est la décision c I la Cour d'aippeil. » I Mais non, mais non... il y a onco.re, niêiï I «n Belgique, des gens qui ne voient pas toi I au point de vue électoral. Ce qui est, ne I seulement intéressant, mais stupéfiant I Passionnant, c'est que, en l'an 1011, dai I 'jn intérêt de parti, .un Belge force Verha I ren a prouver qu'il est belge. I \ous me dites, M. Thiran, que vous i I jouiez pas de la nationalité de Verhaeren «nais alors vous devenez, n contraigna I ,.!u,iarcn -e prouver, vous, professeu '•'-uaborateur d'un ordre religieux dont souplesse, le tact et l'intelligence sont «u I ' ri' V0lT's devenez de plus en plus admirab! y eut Ruysbroeck l'admiraible, vous ôt I ' i sène Thiran l'-admïra'ble. Entre nous, parie que si Desguin avait été ;> votre -p.la.c I • aurait pas été aussi admirable que voi BOB MENUS FAITS, PROPOS MENU! L'OPPORTUNE LECTURE Un empereur, chargé d'ans, sinon d gloire, est malade, très malade ; qu'est-c p que vous allez /aire ? eJ Eh oui, vous, lecteur, spectateur intéressé par le jeu des choses et des gens, vous, c'es à vous que je pose la question : cel empe reur a été ausculté et thermométré ; se: médecins hochent la tite, ses chambellan: louchent vers d'autres antichambres ; qu'ai a- lez-voiis faire ?... Kon, ne dilues pas qve vou: ir- allez courir chez le pharmacien d'en lace 01 lu le saint d'à côté : vous ne pouvez rien, ci ;r. l'occurencc... Vous allez lire Saint-Simon. Et lui, l'empereur, l'être sacré, la mafesti u humaine, celui dont l'approche mettait la gens à plat ventre ou, au moins, courbait ci a_ deux les plus résistants, que doit-il {aire dr}: ,r qu'il a senti, que s'ouvrait la porte sombre par où soujlle le vent noir et jroid de l'in-connu? Bien sûr, il peut penser à ses allai le res, laire son petit paquet, mais surtout ii n- doit lire Saint-Simon. Précisons : Sainl-Simon (édition Hachette, 188i, par exemple), tome VIII, chapitre V-principailement.ls Après cette lecture, un envpereur sait coin-^ ment meurt un roi (je trouve le titre de roi plus élégant que celui d'empereur ; un roi. r, pour moi, c'est un paon, superbe et fin ; un empereur, c'est un dindon encombrant et i- congestionné), et un simple citoyen a des lueurs profondes sur cet événement — après 'e tout, malgré la richesse du décor — humain. ■e J'ai donc sorti de son rayon mon tome Vlll de Saint-Simtin en l'honneur de Fran-v cois-Joseph, et ie suis là dedans les événe-1' m'&nts. ^ Louis XIV, déclinant, s'obstine à manger debout et à travailler, ses médecins ba/ouil-Imt.il ■s U lient le 25 août (sa [été), aux tambours et hautbois, sous sa fenêtre, à son réveil, et :s à vingt-quatre violons dans son anlicham-i- bne, pendant son dîner. U veut encore de la musique, le soir, mais, au lieu de ce régal, st on lui propose les sacrements et les saintes " huiles. C'est le 26 OiVril. qu'il parle à sa cour : 1- » Messieurs, je vous demande pardon, etc. n, IC et au dauphin : « Mon enfant, vous allez être un grand roi... ». Ig C'est le 28 que : « voyant dans le miroir de sa cheminée deux garçons de sa chambre assis au pied de son lit, qui pleuraient»,il leur e dit : « Pourquoi pleurez-vous ?, est-ce que vous m'avez crû immortel ? » C'est le l°r septembre, à huit heures du matin, qu'il meurt, après celle agonie, où il reste s Iloi en devant se reconnaître mortel, et dont le regard sec, mais sincère, de Saint-" Simon n'a perdu aucun détail. On pourrait philosopher, ergoter, évoquer s Bossuct ; je pense quê des journalistes comme Saint-Simon, il n'y en a plus. b Heureusement, pour les autres. 0 BOB. 'i An jour le jour LA POLITIQUE a \)*r^m ^es -P^misl'es cléricaux de second e JttT» ilang possèdent une façon uniforme de conduire une attaque. Premier mouvement : on lâche une énormité, morale ou logique. Second mouvement : en dénie avec entrain. Troisième mouvement : devant la constatation du recul, 011 déclare n'iavoir jamais eu à reculer, parce qu'on n'a jamais rien dit. Nous venons, par -les bons soins de la - Presse, d'Anvers,'d'avoir deux fois l'occasion - d'apprécier cette tactique ingénue. Ce fut, • d'abord, à propos de la lettre du cardinal. ^ La Presse y opposa une citation de VeuMot, L déclarant qu'il s'agissait de ne pas être _ '( ipoire » et » choiritain ». C'était moins chré-, tien que le cardinal, mais plus commode... s Comme quelques-uns (dont nous fûmes), cn-i-i régis Iraient l'étrange aveu, on déclara qu'il il s'agiissiait seulement de défendre les bons dévots, mafitrai'tcs par les méchants impies... iMôme cérémonie, main-tenant, à -propos de Da renommée littéraire. Dans un article d'in-génu cynisane, on expliquait que la gloire . est seulement une question de coterie : « ...Ce peintre est célèbre parce qu'il a trouvé q des amis... qui lui ont taillé-une célébrité basée sur le mérite de ses œuvres quand elles en ont; . basée sur la naïve crédulité populaire, en cas contraire. » )- Etant donné la conception — d'une honnè-'teté...si approximative! — que la Presse nous •donne ainsi de la renommée, la citation sui-c vante s'éclaire du meilleur jour : a « En face de cette habileté déployée par la secte néfaste (?!) pour auréoler ses créatures • aux yeux du public, opposons-nous, nous, hom-. mes de pensée et d'action catholiques, opposons-nous une résistance assez énergique? Ré- ~ sistance double : d'une part, en renversant à 0 coups d'arguments sérieux et péremptoires, les !e fausses idoles. > En soutenant ensuite, en magnifiant, en fai->t sant connaître, en « rendant, célèbres » les ar-[e tistes, écrivains, poètes, musiciens, que sais-je, qui se manifestent dans nos rangs. » Dieu merci, ils sont nombreux, plus nom-. breux certainement que de l'autre côté, mais, ce qui leur manque, c'est la consécration de leur mérite que nous avons le tort criminel de laisser dans l'ombre. » is s- Le rapprochement de ces deux texte! indique assez la façon de «.rendre célèbre » l() deanjandée aux zNles des cléricaux. Si 1; Presse ne veut pjis com-prendre ce qu'eLi. r" ose dire, nous n'en pouvons vraiment rien., la Hu reste, quel est ce théologien qui sou s- îejva, naguère, la question de savoir s'il étai e. « licite » de reconnaître le mérite d'un écr; >3 vain de (( l'autre bord ? ». je 1,1 s'agissait donc de savoir s'il étiait permi aux cléricaux de dire -la simple vérité... L Press# doit être, mieux que'n^up, ren^e: gnée à ce sujet. 5 PETITE CHRONIQUE Regarda en arriéra 3 23 avril 191\0. — Ouverture de l'Exposition > internationale de Bruxelles. ; La résistance wallonne. ! Le comité d'Action wallonne de l'arrondisse'- - ment de Liège, ainsi qu'un certain nombre de : ligues accréditées auprès de ce comité, vien-: nent de voter l'ordre du jour suivant, après avoir noté qu'aucun mandat ne fut donné par eux : « D'accord avec l'Union des femmes de Wallonie, la Ligue nationale antiflamingante, la section liégeoise des Amitiés françaises et l'Union des anciens militaires de Wallonie ; » Après avoir pris connaissance de la lettre adressée par M. le baron de Broqueville à MM. Braconier et de Crawliez, publiée par la voie de la presse, par laquelle il leur offre de les considérer comme « les délégués permanents des ligues wallonnes auprès du gouvernement.» » Prend acte des promesses aue contient cette lettre. » Nous aussi, nous en avons pris acte, et cela nous a rajpipelé un joyeux souvenir historique : celui du « bon billet qu'à La Châtre I ». Excès de bonnes intentions. lUrie proposition ingénieuse — à l'excès — vient d'être ,formulée par M. Jules Gèrnaert, fondateur de la « Retvue générale coloniale ». Elle consiste à vendre, à l'Allemagne la partie de notre colonie située au nord du fleuve et contenant environ 680,000 kilomètres carrés, de façon que nos voisins puissent, de la sorte, réunir leur Est africain au Kameroun allemand. Il se flatte d'obtenir le .prix le plus cher possible, ce qui est assez rare quand on offre une marchandise... Il se flatte encore que les Belges contribueraient fort, de la sorte, à la paix générale... Même en admettant la réalité de ces douces espérances, il nous semble que l'intérêt national peut être consulté en pareil cas, avant le souci d'assurer, à nos dépens; aine paix monldiafle très chimérique!... Nous étudierons, le cas échéant, pareil projet avec les principes coloniaux bien arrêtés qui firent toujours l'honneur de la « Chronique ». Plaisanterie téléphonique. On sait q-ulà Bruxelles, le téléphone a .permis tl'innom'brables zwanzes. On connaît l'Mstoira d'un de nos confrères qui1 avait imaginé de téléphoner, a une heure du matin, au directeur idu Mont-de-Piété pour lui demander l'heure, sous prétexte que sa montre était au clou. Mais ces choses-là ne se passent pas qu'tà Bruxelles. Le maître d'hôtel d'un grand .club de Londres avait à. répondre, du matin au soir, ideipuis quelques jours, à cette question fastidieuse : « Qui- a démissionné ? » Un groupe de mauvais plaisants lui avait monté ce bateau. A la fin, pris de rage, il répondit gravement à un de ses persécuteurs : ,« Qui a démissionné ? Comment, monsieur, vous ne le savez pas ? L'archevêque de Canter-bury et M. Gambon ! » Voilà pourquoi, pendant quelques heures, le bruit circula dans Londres que la situation politique s'était brusquement aggravée. <5=^=9 La sagesse de Sarcey. A propos de -cettje reprise de « Psyché », dont la mise en scène coûteuse précipita la débâcle de M. Antoine à l'Qdéon, on a rappelé le luxe bien supérieur dont la première représentation de l'œuvre avait été entourée à Versailles. De fait, l'abus auquel conduit maintenant le désir de flatter la vue,plus encore que l'oreille, est aussi vieux que l'art théâtral lui-même. Déjà au XVe siècle, à Florence (pour ne pas I remonter aux mystères, dont l'exécution demandait d'infinis préparatifs et mobilisait des foules), les Médicis déployaient un faste inouï pour rendre vraisemblables des fictions bientôt oubliées. iSaint-Eivremond s'est exprimé là-dessus avec un bon sens que lui eût envié feu Sarcey, qui fit, lui aussi, campagne contre cette mode ruineuse et vaine : « Une sottise étayée de musique, .de danse, de machines, de décorations, est une sottise magnifique, mais toujours sottise. » Et comme cela reste vrai f Les éoonomles du Roi-Soleil. Toujours à propos de « Psyché », il est un détail historique que. l'on a oublié, et qui est amusant.Si Molière s'attela à cette œuvre, plutôt fastidieuse, ce fut pour obéir à une injonction de Louis XIV. Et si celui-ci s'adressa à Molière, c'est parce qu'il voulait utiliser un décor de l'enfer, resté sans emploi dans les magasins de Versailles. Voilà un souci d'économie, qui sent son imprésario bien plus, qu'il ne cadre avec les conceptions fastueuses du Roi-.Soleïl. U est pourtant vigoureusement attesté...La contagion. Après avoir longtemps cherché un Roi, les Albanais .oharchent une langue nationale (en •turc, « moedertaal »). Jusqu'à présent, les Albanais, ne parlant pas français ou italien .s'exprimaient en un .patois, différant de ville à ville, où les désinences latines se mêlaient aux racines germaniques, voire aux formes orientales. .Mais cette variété ne pouvait convenir à .un Etat homogène. Une commission s'est formée pour organiser une langue officielle. Il paraît que le souverain d'Albanie a demandé au gouvernement belge de lui envoyer une mission composée de membres de notre Académie flamande : ces messieurs ont fait leurs preuves dans la fabrication d'une langue que personne ne comprend, — pas même les populations qui sont censées la parler. « Wijle zijn van Durazzo ! » L'art d'être grand-pèro. | Le Roi-Soleil ne manifestait qu'une tendresse , assez tiède à ses petits-enfants, même à sa préférée, l'épouse du duc do Bourgogne, ù laquelle, malgré une grossesse avancée, il intimait l'or ~ dre de suivre la Cour à Marly. Le lendemain 1 de l'arrivée, comme le Roi se plaisait à suivre les ébats des carpes dans un bassin, on courut lui apprendre que la dauphine venait de laire une chute grave qui anéantissait les espéran-^ ces d'une maternité prochaine. « Qu'est-ce qur - cela me fait? » s'écria Louis. « Est-ce qu'elle n'a pas déjà un fils ? Et quand il mourrait, est- ce que le duc de Berri n'est pas en âge de s marier? Que m'importe qui me succède des un: ou des autres ? La princesse est blessée parc, qu'elle avait à l'être, et je ne serai plus con trarié dans mes voyages et dans tout ce qu j'ai envie de faire, par les représentations de: médecins et. les raisonnements des matrones J'irai et je viendrai, à ma fantaisie, et on me laissera en repos. » Et, paisiblement, il se remit à contempler le. carpes... Ce n'est certes point au siècle de Loui qu'un poète eût chanté l'exquise douceur dt ■l'art d'être grand-pèreI <sKS53S&y Héroïsme oublié. Donc, une pauvre petite comédienne, à Paris, Lucy Jousset, se sentant condamnée et voyant venir la mort, se mit en grande toi lette, se fit « onduler » soigneusement. C'esl ainsi, qu'entourée de ses amis, auxquels elle demanda de n'avoir que des paroles d'un cinq à-sept délicat, elle mourut, certes, en beauté!... Nous avons tous appris, au collège, l'aventure de Tibère qui, rassasié de pouvoir, de débauches, (de sagesse, se fit farder, pour mourir aux applaudissements de ses amis acclamant le bon acteur ayant bien joué son rôle... L'héroïsme nécessaire du César sera ainsi céTebré d'âge en âge, mais le sang-froid, combien plus beau, de la pauvre petite a-ctrice sera oublié demain. La mort est injuste autant que la vie. Et les féministes pourraient avoir raison de prétendre que le courage des femmes demeure toujours méconnu. Nouvelles à la main L'ami. — Où courez-vous comme ça? docteur. Le docteur. — Je vais faire uno exploration ligitale. — L'ami. — Une exploration! Où cà? en Afrique? Le docteur. — Non, dans la lune. LE DRAME JE LA PAME Derniers détails Le drame dont nous avons parlé hier, en termes discrets et ménageant la douleur de deux familles hautement considérées,et celle de nom-Dreux amis, continue de remuer profondément Le public, non seulement de La Panne, mais de tout le littoral. M. V..., le mari de la malheureuse victime, est arrivé de Bruxelles, mardi soir, vers minuit, dans une auto, où avaient pris place, également-, son frère et la -mère de la morte, Mmo T... Naturellement, une scène déchirante se pro-du isit à l'arrivée à ,.La Panne: Les nombreux détails mettent hors de doute le caractère absolument fortuit de cette mort. Nous l'avons dit, le ménage était des plus unis. Au début delà semaine, M. V... avait ramené avec lui à Bruxelles son fils dont les vacances [le Pâques étaient terminées, et qui allait reprendre ses études. En les quittant, sa femme lui avait dit, l'air joyeux : « J'ai hâte de venir te rejoindre avec les deux petits 1 » La lettre écrite par Mm6 V... et trouvée dans le réticule pendu par elle â ùn arbre, est rédigée su termes presque incompréhensibles, nous as-sure-tdon, et paraît mettre hors de doute l'hypothèse d'une aberration soudaine. Placé dans un cercueil provisoire, le corps a, été déposé à la morgue communale de F.ur-ries. Sitôt que la famille aura pu accomplir les multiples formalités nécessaires, le corps sera ramené à Bruxelles. —— )û arrête la baronne de u Cochetle ' Il y a .une dizaine de. jours, .un important vol de bijoux avait été commis au préjudice de M,u0 Deiney, ancienne artiste de théâtre, domiciliée rue Verte, 37, à Saint-Josse-ten-Noode. Le vol avait été icomm.is pendant une absence momentanée TTe ,Mmo Demey. Des soupçons se portèrent immédiatement sur une dame,mise avec élégante, qui était venue louer une chambre dans la même maison et qui, depuis le vol, avait disparu.Des recherches furent faites partout, mais la voleuse resta introuvable. Mercredi, M. Ertel, officier de police de la brigade judiciaire de Bruxelles, après de longues investigations, eut la certitude .que la voleuse ne pouvait être autre que la fameuse baronne de Cocliette, de son propre nom Thérèse Van Belle, déjà condamnée à plusieurs années de prison pour vols et escroqueries. Mercredi après-midi, M. Ertel, accompagné des agents judiciaires Doizé et Noirré, s'est rendu au domicile de ia fausse baronne, rue du Marché-auiGharbon, où il l'a arrêtée. Il n'y a que quelques semaines que la baronne avait quitté la prison de Forest, où elle va faire un nouveau séjour. — L'affaire Wilmarl iNous lisons dans 1' « Etoile Belge » : •« M. Ho.lvoet, procureur du Roi, a réuni d'ur gence, hier matin, en son cabinet, au palais d( justice, les défenseurs des divers prévenu: dans l'affaire Wilmart. Avaient répondu à cet appeil : Me Morichar avocat de Nestor Wilmart; Me Royer, pou: Rasquin ; Mes Edmond Picard et Jarnar, pou Waechter ; M» Huysmans, pour Dethier ; M Tihornas Braun, pour Van Hentenryck. iM« Coosemans, pour Demarest et Ithicr, se tâit excusé. Après un as^ez long échange de vues, il : été décidé que l'affaire commencera le 8 juin elle durera vraisemblablement six semaines. Tenant compte du nombre considérable d'à voc'atS qui seront à la barre et d'accusés qu prendront place" au banc des prévenus, ainr que des volumineux dossiers de l'affaire, 1 tribunal correctionnel se transportera excef tionnellement dans la salle de la cour d'ass ses, où se tiendront les audiences. M. De Le Court, conseiller à la cour d'appe a consenti à présider les débats. On sait qu c'est M. Pholien; substitut du procureur d Roi, qui occupera le siège du .ministère publia Ajoutons que le * mai, la chambre du coi 'seil statuera définitivement sur le libellé de préventions et le nombre de prévenus cjui si ront renvoyés devant le tribunal correctionne liigue our l^e HÏainticn S) I) [j c mJ u * réjugé mJ es k/exes La création d'une ligue nouvelle s'impose. | Et ceci n'est pas du style de communiqué. Jugez vous-mêmes. Vous connaissez tous M. Jean Finot. Vous le tenez pour un esprit distingué, cultivé, curieux des choses du présent et même des choses de l'avenir. M. Finot a embrassé le féminisme. (Embrassé est pris, bien entendu, au figuré, car au réel la tâche serait, en général, assez rebutante.) Evidemment, ce n'est pas une tare d'être féministe, comme disait, ou à peu près, feu francisque Sarcey, en une phrase qui obtint chez nous quelque célébrité. M. Finot, féministe, fait des conférences sur le féminisme. Rien de plus normal. Les conférences constituent, on le sait, une des principales raisons d'être du féminisme. Seulement, M. Finot, conférencier, choisit des sujets absolument inadmissibles. N'a-t-il pas intitulé sa dernière conférence* : « Le préjugé des Sexes. » ? Préjugé ! Je vous demande ùn peu. Au nom de la pudeur outragée, du culte de la Femme transgressé, je crois utile de convier ceux qui pensent comme moi à élever une protestation indignée, Indignée, comme toutes les protestations. Traiter les- sexes de préjugé ! Mais, monsieur, supprimez les monuments les plus colossaux, les principes les mieux établis, les bases les plus solides de l'ordre social, les règles les moins contestées de la prosodie, — et prouvez-nous que tout cela est préjugé, nous vous croirons; mais pas ce que vous dites, monsieur, pas ça ! Doutez de la lumière, doutez du soleil et du jour, doutez de l'éloquence de M. Gillès de Pélichy, de la vertu do Messaline ou de la vitalité du Théâtre belge, mais ne doutez pas, oh ! non, ne doutez jamais du non-préjugé des sexes. Tombez au pied df celui auquel vous devez votre mère (encore que ce conseil et ce rapprochement nous aient toujours paru d'un goût douteux), mais tombez sans rien dire ! Un préjugé ! vous nous la baillez belle. Un préjugé sans lequel n'existeraient ni le monde, ni les poètes, ni les hommes de lettres : car de qui parleraient-ils? Voyons, franchement? J'avais déjà entendu mettre les sexes à beaucoup de sauces. Un de mes camarades d'Université, poète extra-lyrique (aujourd'hui industriel, marié, père de famille et chauve), annonça, pendant des années, un long poème qui devait faire sa gloire et dont nul n'entendit jamais un vers, même libre. Nous admirions de confiance cette œuvre qui s'appelait : « Les Sexes en fleurs. » C'était peut-être excessif, quoique imagé. Mais, comme c'était mieux que voire blasphématoire « préjugé j> ! Une sanction est nécessaire. Il ne suffirait; point d'user d'ironie et de crier, comme i Anglais que vous savez : « Hurrah pour le petit| préjugé î » Je convie tous les gens du cœur à se joindre à moi pour former la L. P. L. M. D. P. D. S.. — Ligue pour le maintien du préjugé des sexes. Jamais, j'ose le crier bien haut, l'utilité sociale d'une ligue n'aura été plus évidente. Camille GUTTENSTEIN. les Petites Expositions LA SOCIETE NATIONALE DES AQUARELLISTES ET PASTELLISTES Nous avons deux sociétés d'aquarellistes : la Société royale, qui est très fermée, et qui expose au .mois de novembre, et la Société nationale, qui est moins fermée, et qui expose au mois d'avril. Ce sont là les grandes différences artistiques qui les séparent. Certaines gens disent qu'à la Société royale, ce sont les aquarellistes de premiere qualité, et à la Société nationale, les aquarellistes de seconde qualité. Mais ces gens-là exagèrent. L'exposition de la Société nationale,cette année, est agréable et moyenne. Rien de transcendant, rien de franchement mauvais ; le triomphe de l'aquarelle de vente, du petit paysage agréable, et qui fait bien, le triomphe du portrait flatteur et bourgeois. Parmi les meilleures choses, je signalerai des études et des natures-mortes d'un caractère synthétique intéressant de M. de Ressel, les visions pensives et pénétrantes de M. René Gevers, de belles compositions décoratives de M. Maurice Langaskens, et surtout les querelles vivement touchées et de coloris savoureux de M. .Georges Lemmers, et le beau « Lever de Soleil », de M. Jules Merkaert. Puis voici encore les types hollandais de M. Bartholoiîié, ,1e « Vieux plia-re » et le « Lever de Lune ;>, de M. Edgar Farazyn, 1ers lleurs de M11® Georgette Meunier, une « Lisière de bois », d'un joli sentiment; de M. Henri Meunier, d'-in-' téressantes détrempes de M. Maurice Sys, d'amusantes illustrations militaires de M. James Thiriar, une vigoureuse gouache de M. Mar-' ten van der ,Loo. D'un style peu original, évidemment, mais , d'une agréable facture, les paysages de M. Cé-lestin Jacquet obtiennent auprès du public un succès très vu ; quelques bons portraits au pastel pourraient à ia rigueur donner un certain L cachet à l'exposition. Aux Salons ordinaires, . on ne vo# que trop de paysages et de natures mortes, et les portraits brillants et adroits de feu M. Léon Schaeken, ccux de ,Mmo Lamber j de Rothschild qui ont beaucoup de brio et d'à ; grément, ceux de M. Armand Jamar, qui on l de la grâce et de l'éclat. C'est presque un por trait aussi que la charmainte « Fillette de: champs », de Mmo Louise Dohem, œuvre sé rieuse et savante qui jaérite de retenir l'atten lion. « Quelques seul,pleurs se sont joints cette an u née aux aquarellistes et pastellistes. Signr Ions les bronzes de M. Bija, qui ne manquen j. pas de caractère, le charmant bronze congelai de M. Arsène Matton, et des portraits éviden 8 mont ressemblants de M. De Bremacker. l.f !.. D..W. A LA CHAMBRE Deuxième journée du débat sur les assurances sociales, M. Nerinckx rêvasse douillettement calé dans le fauteuil de M. Scholiacrt. Nos honorables sont très nombreux, malgré le soleil aguichant qui vient sourire aux baies de la tribune diplomatique. M. Moyersoen, qui joue aux propos interrompus, reprend le fil de son éloquence : M. Moyersoen. — J'ai montré hier pourquoi l'affiliation obligatoire des ouvriers, à une caisse quelconque, était nécessaire. J'ai examiné le projet de Ai. Pécher et démêlé ce qui rendait préférable le projet du gouvernement. Je vais m'attacher à refutér les objections d'ordre technique qu'on a laites au projet. On a résumé ces objections en affirmant que le projet était parfait quant à la vieillesse, mal équilibré quant à la maladie, informe quant a l'invalidité. Contrairement à ce que l'on a dit, sous l'empire de la loi nouvelle, nos caisses de-maladie seront aptes à faire face à tous les risques et à tous les besoins. Les mêmes conclusions s'imposent en ce qui concerne les 'caisses d'invalidité. Les actuaires n'ont eu qu'un seul tort, c'est celui d'appliquer leurs méthodes rigides a.u domaine de la maladie et de l'invalidité qui, par essence, échappent aux lois du calcul. Le conseil régional destiné à suppléer aux mutualités ne mérite pas les critiques dont il a été criblé... M. Pecher. — Je ne criticpie pas son principe, mais je dis qu'il doit être bien organisé et ie projet du gouvernement ne le fait pas. m". Moyersoen. — Il ne sera pas nécessaire de mettre tout le monde dans la même mutualité. On pourra classer les risques dans les mutualités correspondantes. (Exclamations à gauche.) M. Pecher. — Pareil régime sacrifierait quantité de malheureux ! Voyez-vous les tuberculeux parqués dans la même mutualité ! M. C. Huysmans. — Quelle conception de la mutualité ! M. Moyersoen. — On a affirmé que l'organisation prévue nous donnerait un déficit énorme. Il serait tout au plus, en 1926, de 5 millions. M. Pecher. — C'est énorme ! M. Moyersoen. — Mais nous aurons 125 à 135 millions de réserve, dont le revenu réduira ce déficit à 1 million. M. Pecher. — Et cela, n'est-ce rien ? M. Moyersoen épluche, en terminant, le projet de M. Pecher où il retrouve tous les inconvénients auxquels, dit-il, il prétend remédier. M. Moyersoen. — Quant au système de M. C. Huysmans, on y aboutit à une assurance fort coûteuse pour l'ouvrier. U propose d'allouer tout de suite 365 francs de pension... M. C. Huysmans. — ...Que vous avez promise 1 (Rires.) M. Moyersoen. — Jamais ! (Interruptions.) M. Destrée. — Si ce n'est toi, c'est donc ton ! frère ! M. Debunne. — J'ai ici un paquet de circulaires prouvant que vous avez promis 1 franc par jour ! (Bruit.) M. Paul Hymans. — Ils en ont fait bien d'autres ! M. Debunne. — Voici les circulaires. Elles sont signées Van de Vyvere. La droite est décontenancée. M. Moyersoen répond, avec une inutile vaillance, aux ironiques interpellations de la gauche. M. Hoyois se démène. M. Woeste ricane. M'. Moyersoen. — Le système de M.Huysmans nous coûterait au bas mot. 120 à. 130 millions par an. M. Moyersoen conclut. Il déclare que l'obligation est une nécessité sociale. La mutualité, chargée de l'organiser, sera à la hauteur de sa tâche. UN NOUVEAU... M. Briart, dont les pouvoirs sont validés, prête le serment constitutionnel et vient prendre la place de M. Dewandre, démissionnaire. ON REPREND M. Pecher succède à M. Moyersoen. 11 va' parler de l'assurance sociale avec une compétence, une clarté, une abondance de renseignements et de vues ingénieuses qui forcent, peu à peu, l'attention des plus profanes. M. Pecher. — Le projet est une œuvre insuffisante que je ne désespère pas de voir perfectionner. Le problème est, d'ailleurs, déjà débarrassé de bien des controverses. Mais il a été mal posé et mal reésolu par le gouvernement. Celui-ci considère le projet actuel comme le prolongement de la législation existante. Comment -donc n'a-t-il pas tenu compte des critiques soulevées par le principe et l'application de la loi ? L'obligation de s'assurer imposée aux travailleurs ne va pas sans cette contrepartie : la garantie du gouvernement. Or. le gouvernement s'est contenté de compléter plus ou moins l'œuvre de mutualité qu'il avait entamée. Mais sa législation est inachevée et inefficace. C'est, d'ailleurs, une œuvre de parti. Nous offrons au gouvernement notre collaboration loyale s'il veut nous donner une loi sérieuse, honnête et juste. Le gouvernement, en dirigeant vers l'obligation 2 millions de tra-vailleurs, a contracté "rengagement de leur donner les garanties les plus complètes. S'il ne le fait pas, nous nous lui refusons notre consentement.En une formule simple, nous refusons toute loi d'aventure, nous ne voulons pas d'une loi de parti. M. Pecher, à tout instant interrompu par la droite, développe , les différents griefs qu'il a relevés contre les formes d'assurances du projet du gouvernement. Il dénonce les abus politiques qui en seront la conséquence. M. Pecher. — L'arbitraire et l'inconséquence du gouvernement sont mis pleinement en lumière par le projet qui soulève uno série d'objections d'ordre, non seulement politique, mais administratif. Au point de vue juridique, de quel droit inflige-t-on à, toute une classé d'hommes,^ une véritable « diminutio capitis » en les obligeant à des mesures do prévoyance que l'on n'a exigé que d'eux? Mon projet fait disparaître les anomalies et comble les lacunes cle la loi. Les objections qu'on lui a faites sont vaines, je l'ai démontré et la commission spéciale l'a reconnu. A ce moment, M. Pecher étant un peu fatigué par cet exposé, serré, solide et fait d'une voix chaude et persuasive, la séance est suspendue pendant quelques minutes. La gauche applaudit vivement le jeune debater dont ce discours a mis en pleine lumière le pénétrant esprit de critique et la remarquable documenta lion sociale.A la reprise, M. Pecher critique l'empirisme de la mutualité belge. t m. Pecher. — Le gouvernement n'a rien fait ;; pour orienter nos mutualités dans une voie vé-- ritablement scientifique. Un gouvernement devrait établir des table" de ric-quc.:- et la péréquation des recettes. Nous manquon- do renseignements et l'on va généraliser l'obligation

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Dit item is een uitgave in de reeks La chronique: gazette quotidienne behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1868 tot 1918.

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