La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 01 April. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 01 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/s46h12wz2z/
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Mercretll ler r<v,-il 1914. - Edition C CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR .TOUTE LÄ BELGIQUE année, — N> HO , ■ . LA CHRONIQUE BURisAUX $*r- <V ©t 7, Galerio du Ror(Passage Saint-Hiibert) / «RUXEi.LIS GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration; N* 78§I& Rédaction : N* 1.-4LOÖ * ABONNEMENT8: BBr.XELi.R8 r 12 francs par an.; —- 6 francs pour six mois: — 3 francs pour trois mois. L/a Provincb 15 francs par- an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. jj*ous pays-de 1'union postalo, 30 fr. par an. — Kollande el Grand-Duehé. de Luxembourg, 20 fr. par an. ] FONDATEUR : Victor de la IIESBAVE BÉDACTEUR EN CHErr Jean d'AHDElVNE ANNONCES : 4C page 30 cent. la petfte ligne. — Réclames (apres les spcctacles), \ fr, la ligne. — Faits-diyers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne, — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement recue a 1'Agence-Réclanie Godt9,2, place de la Bourse, å Bruxelles. Téléph. A. 3S99 La publicité financicre, les petites annonc.es et les nécrologies sont regues aux bureaux du Journal, J> et 7, Galerie du Roi. CUMULARDS Une iwue ditléraire, le Tlujrse, yiebt dé färre une ienquéte sur la médiocriité littéraire »n Belgique. En général, les léponaes ont été jhrtöt possimisfes, un peu tipp pesaimisies néme. iL'homnie de lettres aime ii se croire »upérieur ö. son TnyLiou, et par conséquent, ii iénigrcr ce milieu. Ola se sentait dans beau-:oup ide répooses. I'l faut a/vouer, <?epeadant, ju'en general, le monde dit intelleotuel, en telgique, n'«st ipas <Tun oiveau tres élevé. iams tolftes tes profeasions liberales, il y a, lans notre 'pays, des hommes 'de premier or-Ire, irntiäs renseaiible de ceis corp oration-s 'ne lépaase pas la moyenne, qjne moyenne terri-jlom(/ii't, jnoyenne. Les corresponda-nts du "hijirx ont attribué cette situation' h tolftes örtes de raisons. Une des .plus iniportantes, i mon sens, c'öt le régime du cumul. *** iLe cumul est univerael on Belgique.. Et, 1'aibord, les inconvénients sautent aux yeux i'un régime qui, d'une part, dissétnine los ;ffont's, -et, <de i'auitr.e, conccntre 'dans .les riémes mains ides •salaires qui -devraient färre /ivre phisiours personnes. ill ne faiut pas courir deux lifcvr.es & ta fois, lit >le proverbe. Il y a des cha^nces pour qu'im lomme qui a deux nTétiens tti'excelle dans au-run, surtout •quaud ces 'df ux 'métiers appar-lemnjemt a deux ordres d'actmté dilférenls. Jn professeur d^ntve^silé q-ui (donne ses le-;ons enl/re ideux visites médicailes ou enjtie leux plaidoiries ne ^eut, évideinmen.t, exer-:er son professorait avec a utan t de zéle «t le dévoueanent qi^uin ibomme qui n'est que •rofeisseur. -Il n>a guére le iom.ps de se tenir u cou.rant de la scientce, et »si, id'aband, u'and il est jemie, il y .parvient ä -fonce de navöil, 4'1 aiTLve promiptement ii se déeou-a>ger; de .méme -ce déiptfté, qui in'a pais le imips d^ lire les rapports, ni d'étu)dier les uestiWs, pance qu'iii doit s'oceuper de son wJ)ine.t d'avocat ou de ses affaires industrie'l--s ^ -de méme en<core, c et écri-vain qui passé r,j'ae étu.de sur 1'art ancien a un proibleine ['économie .politique, d'une question d'ihis-oire å un roman, et qui flnit «par s-'occuiper a.ns vingt pubHeaitions différentes de Omni e scibili et quibus dcum atiis. ill «lui faudrait u -génie pour ötre su'périeur en tous ces omaines. Ans si, le régne du eii^mul apparalt-camme un des phénomé>nes de ce que Paul dam appelait : le triomphe des médiocres. Honte done au cumuilafid, qui n'a pas as-ez de inesjpect ipour sa profession, ipour Lui onsejcrer tous ses efforts, qui met Tesprit e litcre au^de^sus de sa conscience .profes-onnele, qui promd des places que d'autros yvraient occuper, qui coMeiclionaije les col-i-borations, Hes dharCes, les seicrétarials ! Honte ä ces arriivistes qui .rempli^sent la i lie du -bruit de leur nom et du tintamarre 0 "leur "uniiversdlle ihicompétence! 'Cösit ;le premier aspect. A tmieux exami-er, <ce analheureux cumulard est >bien plus fgne de pitié que de imépris ; imieux encoi'e, a droit å toute 'la considération que Ton oit 'ä ceaix qui 'luttent couirageusement con-•e une situation dont ils ne sont pas respon-ibles. Additionnez, en eff et, les traitements , revenus que> le cumuilard -retire des diiver->s fonctions et professions qu'il exerce, et 1 rys c&nstaterez qu^ls ne consbituent qn'un i »des to bmdget. Vous étonnerez-vous qu'un rofesiaeoir qui gagn© .trors ani-lle ou trois tille -cinq cents .fraiics cherdlie å donner des gons panlicu'1'iéres, ou å inonder les rovues ; les journaux de sa copie ? Le cumul est our .lui une nécessité, comme c'est une né-issité pour tant d^uvriers d'en;voyer leur smme et le urs enfantö a 4'a'telier. *** C est dans les professions .liberales, les rofessions intefflectueJlles que irögne le plus nivcröetflement le rögime du cumul. C'cst la ussi qu'il est le plus néfaste. La dispersion e iMont est toujours.néfaste å la quaHté du ravai'1; jnais dans le travaill de 1'esprit, elle st particuliéiiemeiit pénible e>t coöteuse. A ne époque ou tout se ^pécialise, un liornme 'a pas trop de .tout son teimps et de tomt son roiva.il pour approifondiT sa spécialité, aJj-t-raction fai-te de cette cultuire générale que hacun se doit å soiiméme de développer, )e trés grands espiiits, jadis, ont pu étre des sprits emcyiclopödiiques; anjourd^hu-i, cela 'est pl-us guére possMe, et iceux qni se pi-uent de culture enicyelopédique -ne peuvent tre que des curieux, des lecteurs de maga-mes ou des vulgarisateurs. Des lors, le tra-ail d'un homme qui s'exerce obligatoire-lent et professionnellement dans trois ou uatre domaines différents ne peut étre que Atif et superficiél; il ne donne rien d'origi-al, soit comme production artistique, so i t ornrne reoherche scientifique. Laissons les écrivains, poétes • et romaniers, tous plus ou moins ,obligés d'arra-her queilques lieures ä un traivafl quelcon-ue pour les consacrer å leur oeu-vre litté-a.ire : .les gens pratiques peuivent souitenir .vec le vieux .M^llierbe, qiCun bon pocle i'est pas plus ut/Me å la Bépublique qiCion <on joueur de boules. .Mais le cumul n'en st pas moins détfavorable a la scien.ee. Ces t . son régne universel qu'on peut attribuer 'rafériorité relatwe de nos milieux inteiTlec-ueh.I'l ,y a, dans noitre pays, et partiicu 1 iéix^nent lans le 'inonide universitaire, des hommes le beaucoup de valeur. Mais ils ne donnent fas ce qu'i'ls donneraient dans d'autres pays, >arce que la médiocrité des traiitements ne eur penmet pas le tra/vail patient et désin-■éressé qui, seul, produit de grämdes ceu-.res. Ils sont obltgés, pour vivre, de collec-ionner les chaires, de chercher plus ou moms ouvertement les ressources supplé-mentaires : travanx de librairie, collabora-tiötis aux revues, jetons de pnésenoe dans les oommissions; ils dépensent en intrigues et. en démarebes le temps qu'ils devraient consacrer å le urs travanx. Déplorable situation, dont tous nos intel-fectuels souffrent cruéHement tant qu^ls gar-dent le respect des idées, car, å mener cette; vie, ils finissent aussi par perdre le respect des idées. Si Ton veut donner ä ce pays une iculture scieniliticfue, la premie re chosej -a faire est de rémédier å cette situation," c'est-u-dire de fournår å ceux qui se consacrent a la science ou a sa culture le moyen de s'y vouer exclusivement. Le pays est assez' ri-che pour le faire. iMaMieuireusement, (öhez nous, Kiuand on veut fonder une instituition scientifique, on ne connnence pas par recherclier des sa-vants, et par les payer; on s'adresse d'abord a des aichitectes et å des ent rep reneurs. On construit un beau palais, avec tbeaucoup de pierres de taille; on y met de beaux meu- ; bles trés scientifiques, on achöte des instru- : ments, on choisit des cowcierges ; si bien que qirand il s*agit de rémunérer le personnel 1 scientifique, les fonds sont épuisés. L. DUMONT-WILDEN. ( < i iESUS FÄITS, P8ÖPÖS iENfJS ■ ~—■— t LA CAUSE ET L'EFFET ( 11 y a plus de cent niille médecins en En- ; rope, la revue médicale The Lancet nous < Vappretrid. Cent miUe! imposante avmée si £ on ki voyait iamais dé(iler en costumes motié- ] resques sur un champ de Mars, devenu champ d'Eseulape pour la circo-nstance. Cent mitte liéroSy en somme, putsqu^ils travaillenl ä siup-primer la maladie et que c'est la mala- 1 die qui les nourrit. Tablcau pour Uhémicijcle 1 d"mie gmnde .salle de {aculié : « Tous les c matades, etnfin guéris, dansant une taran- \ dole, pendaiU que les médecins se résignent j ä mourir de faim. » Le pélican est un möns- f tre d^égöisme ä cåté de M. Pur gon. [ La retvue an-ghaise entre dans les détails : j L"Angleterre a 28,900 médecins; VAUemagne, 22,500; la Franee, I9,S00. La proporlio-n la { plus élevée correspond ä VAngleterre avec \ 7,8 esculapes (n'égarez pas les S dixiömes) t par 10,000 habilants et la moins élevée ä la i Buigarie avec moins d"wn médecin (on ne \ dit pas si c'est iIn médiécin sans bras ou sans « téte : un médecin par tout entier, en tout cas) 1 par 20,000 ha-bvtants. ^ Pauvre Bulgarie; imaginez-la divisée en ( groidpes de 20,000 habilants, entourant cha- ® cun anxieusement son fragment de médecin, c å qui il manque quelque chose d'important f ou d'ur geni. s Et fen élais la, mélancholieux, prét ä vous j inviter ä pleurer sur les pauvres Bulgares, c quand fe me souviens d'une aulre slalistique, t celle, non plus du coté-médecins, du cötc- r clients. 11 s'agit des centenaires. e C est de beaucoup la Bulgarie qui produll ( le plus de centenaires; le cenlenaire est prés- c que une spécuilité bulgare... Je sais, on novs q a dit que ce phcnoméne était dit å Vusaqe de 1 \e ne sais quel lait /ermenlé ou aigri, meur- t trier, selon Metchniliotf, aux microbes intes-tinaux...Oui, mais je resbe troublé, par ce spectacbe contraire a V or dre, ä la hiérarchie, ä la i science d"un peivple qui vit cent ans el qui ne v c'onnait que des [raclions de médecins. c BOB. ' \ ' +•»—«; l: Au jour le jour tå P0UTSQUE ? » Nous avons annoncé le nouveau nu- j1 méro du Bulletin aniimtigocnnlquc^ I ^ dans lequel se trouiveut invoquées g quelques excuses pour sa besogne r bien spöciale... a Ces excuses semblent iiriter le Bien pu- q blic, c.omme un eff ort, non seulement, ini- y possible (a notre avis), mais enc,ore imutite n (au gré du Bien public). Lisez; nen n'est ri plus savoureux : q Le « Bulletin antipiagomiiqpé » s'é\'eitue en- n suite å déniontrer qu'a raison des faits établis dans ce docuinent, il avait le droit d^en révéler fj rexistence. _ Cette preuve est bien supertlue. Le »Bulletin^ n'avait pas senlement le droit, mais le devoir s — un devoir d'honnéteté pubjique — å faire d connaitre une lettre ou s'étalait 1'aveu de la c coalition magonnique. Peu importe que cette lettre fut, dans l'inten- p tion des correspondants, destinée å rester con- ^ fldentielle. Ce n'est pas 1'intention des correspondants qu?il importe surtout d'envisager, P mais la nature des faits. Les faits d'ordre fa- 1 milial et intime ont droit au secret; les faits r qui intéressent 1'ordre public peuvent étre rt- a vélés au public, dés lå que 1'ordre public ne souffre pas de pareille révélation. Le motif pour lequel les correspondants dé-sirent que la secret soit garde, constitue préci-séfnent le motif pour lequel la divulgation est g op])ortune, salutaire et indispensable. ] 11 serait naif de s'en laisser imposer, ä cet g égard, par les mouvements d'indignation al- . feetée de ceux qui ont intérét ä coinploter leur mauvais coups dans les ténébres. b r Ainsi, le Bulletin en est ä se faire raiHer ^ pour ses scrupules !... C'est bien le cas de répétier la boutaide de Frére-Orban : « Un... 1 pur, trouive toujours un plus pur qui 1'épure... » Le Bien public tron ve que les efforts du t Bulletin sont maladroits : « il s'évertue », r dit-il... Alors qu'i'1 suffisait de proclaaner le r] droit que les cléricaux opp osent noblemem f ä la déolaration des droits de rhomme : le s droit au « casserolat », si on peut dire. Lie r Bien public posséde le don de ces simplicités. v Dé\jå, lors des disiputes autour de la lettire du cardinal, il nous renvoyait ä un sa.vanl c tihéologien, démontrant que. la charité envers / les ennemis de Dieu consiste å les empri-sonner, brtfler ou pendre- Cest, dans ce cas, la méme simplicité. On n'a pas le droit, mais le « devoir » d'user d'une lettre privée ; « pen importe » qu'01-lé soit. confidentielle. S^nquiéter a ce propos, des indignations de gens moins forts en théologie, serait «naif». Or, depuis quelques temps surtout, les cléricaux ne cessent d'insister sur le danger d'étre naif ou « poire ». Ou est le temps ou l'on enseignait qu'i'1 valait mieux étre trompél que tromper soi-méme ?... | PETITE CHRONIQUE Regards cn arriére 'ler avril 1098.. — Ouverture de 1'InBtitut Pai tour de Lille. Auiour d'un calemoour. Le « XX° Siécle », dont la combativité es Jonnue et qui polémique habituellement dan es termes les plus animés, — sans éviter tor jours, sinon .les gros mots, du moins les mot [ort expressifs, — n'admet pas qu'on lui x( ponde sur le méme ton. Houspillé par notre confröre, — qui srétai icharné å relever des contradictions dans le ,'éflexions faites, au jour le jour, par la « Clirc lique » sur les différentes pliases et les épisc les successifs de l'affaire Calmette-Caillaus i^oChette, si fertile en imprévu, — nous avion aché de justifier, une fois de plus, nos apprt nations en termes dont la vivacité n'essayai )as d'atteindre le diapason de la polémiqu kurante du « XX0 Siécle » et qu'émaillait ,iu nnocent calembour sur le nom de son. talen ueux autant que susceptible rédacteur ,ei :hef. Notre confrére s'en autorise aujourd'hui pou lénoncer ce qu il appelle une « agressiori per ionnelle » et prendre å partie notre infortun< lirecteur qui, a en croire le « XXe Siécle », ces erait d'étre un galant homme s'il ne répudiai >as celui de ses collaborateurs qui a tenu^l! plume en T-occurrence. Voilå qui est inattendu. En fait d^ressions personnelles, la « Chro lique » ne connait que celles dirigées récem nent contre son directeur par certains amis ,di onseil des hospices, qui ne nous pardonnén Das une caanpagne dans laquelle pourtant, -l la différence du u XXC Siécle », — nou: i,avons cessé de proclamer la parfaile lrtté rrité des administrateurs que nous attaquion: miquement å raison des lourdes fautes .d< eur gestion. Nous défendons des idées et luttons pour de: irincipes, mais nous ne nous en prenons pas i a personne de nos contradicteurs.. Ecrire .in entionnellement « neuraysthénie » pour « neu ästhénie », ne saurait constituer une attaqiu »ersonnelle contre M. Fernand Neuray. Si i( XX® Siécle » persistait å le soutenir, il serai nexcusable d'avoir, ä son tour, cQmmis 1( ieux mais toujours plaisant calembour d< ^olin-Maillard sur le nom du directeur de. It Chronique », qui, lui, ne s'est nullement sent tteint dans sa dignité. Quant ä la conception que notre confrére.s( ait d'un galant homme, elle apparait telle que i elle prévalait, 1'épithéte cesserait d'étre Ilat äuse. Nous sommes d'avis, au contraire, qu'ur hef ne doit jamais esquiver ses responsabili és, — puis qu'en matiére de polémique il faul endre avec vigueur les coups que 1'on recoit, — nfln, qu'il est préférable de taper juste comme il nous arrive parfois, croyons-nous ans nos discussions avec le « XX° Siécle »! ue de taper fort... å coté, ainsi que vient, sem le-t-il, de faire notre sympathique confrérc ans l'incident qui nous occupe. La nouvelle coiffurc dc 1'arméc. La quöstiöri de la coiffure de nos troupierj itéresse toujours, au plus haut point, l'auto ité militaire. On a longtemps liésité entre lt asque et le bonnet å poil, appelé égalemen •urson, coLback ou talpack. Finalement^ 1'on ient de se décider pour le casque. Cependant os fantassins et nos cavaliers ne le porteron: as en ville, ni en grande tenue, pas méme er mue de campagne. En effet, obliger nos soldats å porter le cas ue en tenue de route, eut été une erreur regret ible, contraire ä tout ce que 1'expérience nous appris. Pour la marche, le casque est incom lode et pesant. Cela est tellement vrai qu'er uCun temps, pas méme ä l'åge du fer, les uerriers n'ont cheminé coiffés de la sorte es Bomains portaient le casque attaché å l£ ince. Nos vaillants ancétres, les Croisés, 1( uspendaient ä l'argon de leur selle. De méme os troupiers iront au camp avec leur heaume ttaché au, sa,c, comme pne vulgaire .gamelle e dispositif a inspiré au capitaine Ledru, dc état-major, 1'idée de fondre les deux instru lents, — si l'on peut dire,'— ensemble. Désor lais, le bidon et le casque ne feront plus u'un ! Ce « casque-gamelle » sera expérimenté, de lain, dans une compagnie.de nos carabiniers Comme ces braves' assurent, le. service d'orre, au Pärlement, ou les verra statioimer dans es couloirs, 1'ar.me au pied et le « pot-en-téte », ?lon la forte expression de Blaise de Montluc ans ses descriptions de Paris aux temps in endiaires des guerres de religion. Tous les patriotes seront heiireux de cett( ipide et ingénieuse solution qui nous mettre 1'abri de toute attaque brusque! Méme sur ris en plein bivouac, — au moment ou ils fon' eur popote, — nos fantassins n'auron.t qu'ä mverser la marmite pour étre instantanémen' rmés de pied en cap. Cest une belle trouvaille LMmage de la guerre. On a vu, parait-il, évoluer au-dessus des ré ions de l'Est, en France, une escadre de Zeppe ns! C'était dans la nuit. Les feux des vais eaux aériens fouillaient ce sol pathétique ont cliaque fossé cache une poudriére, unf atterie, un abri; dont chaque colline est cou année par quelque forteresse aux réduits bé mnés, armés de coupoles. Nous devenons décidément des étres fantas ques I Dos Martiens, pourvus d'engins maitres e toutes les forces de la nature. Mais que sere i guerre dans le mon de nouveau, ou tout es ompliqué et formidable comme un immens( •avail d'horlogerie ? On ne s'imagine pas 1 hor ible destruetion qui en résulterait. Les nom les d'aujourd'hui sont, un peu, comme ces en mts qui jouent avec des armes meurtrréres ans se rendre compte du danger qu'ils cou ent. Ils ont envie de tirer å la gåchette, poui oir... Quand le coup partira, il y aura de grand: ris, des pläintes améres et un éternel remords työns peur de la guerre, plus que jamais. Mélomanie. Les journaux annoncent qu-un ténor chan n.nt a I^aeken a été entendu, samedi dernier usommet de la tour Biff el. Cest un miract ie la radiotélégraphie internationale. Il doit ravir, ä ce titre, MM. Branly et Mal onl, comme M. d'Estournelles de Co ns tans }u'il soit permis aux hommes dotés d'aptitu les musicales plutöt .minimes de le déplorer. Ils ne vont pas å l'Opéra, — ou plutöt ils ; ront les jours oö il est de bon ton de se mor rer. Ils avalent sérieusement et péle-méle de concerts « riches de c.uivre » ou d'autres instru ments, tout en demeurant dans rimpossibilitt: absolue de distinguer le théme du Graal d€ la Bénédiction des Poignards, ou le leitmotiv . de 1'Epée de l*atr du mancenillier. Cest beau, Cest noble. Mais c^est assez. Désormais, leurs concessions å la mode ■ ne pourront plus se borner å cela. Fuyant une t salle de conférences ou se font entendre, con-s fonnément å la tradition, la chanteuse et le - conférencier, les malheureux espéreront respi-5 rer Pair pur du printemps. Illusion! Du haut - des tours de Sainte-Gudule, la radiotélégraphie fera pleuvoir sur eux les « Clochettes » de t Lakmé. L'avenue Louise sera toute bruissante 5 des murmures de la Forét (en musique), et la - forét, la vraie, la forét de Soignes, leur appor- - tera des bribes de : « A quoi révent les jeunes - fllles », récitées par Mu® Du Minil, de la Comé-3 die-Francaise ! Nous mettons les gouvernements en garde t contre les périls de la radiotélégraphie artis-3 tique et littéraire. 1 (f5^ ! A la salle de ventes. On vendait a la criée, cliez Machin, une col-f leetion d'objets d'ai*t. Le crieur avait mis sur ' table un busté en biscuit de Sévres auquel la ; tete manquait. — A 20 francs 'le tbuste de Marie-Antoinette ? c S'écria-t-il de cette voix de crécelle qui n'åp-1 partient qu'å cette catégorie d'aboyeurs. — Comment? dit un amateur, le buste de Marie-Antoinette, ga ? — Oui! — Mais qu'en 6avez-vous, puisqu'il n'a pas | de téte ? — Précisément... Cest le buste de Marie-An-| toinette... aprés fe fatal accident qui l'en a pri- vée. Houvelies å la main A la peclie. ' — Je connais un endiroit ou il y a des carpes i superbes. — Oii ?a? — Au marclié aux po-issons. Echos militaires En vue du prochain séjour des troupes dans les camps d'instruction, le ministre ,de la guerre connnence ä prendre diverses mesures concernant le moral de nos troupiers. L'an dernier, å pareille époque, il avait été décidé d'in-terdire aux soldats la fréquentation de certains bourgs établis aux confins des camps et ou toute une population spéciale ne vit que des plaisirs plus ou moins sains qu'elle oifre aux troupiers. Mais des démarebes faites par les manda-taires des électeurs de Bourg-Léopold firént rapporter la mesure ci-dessus et on engagea les chefs, de corps a retenir les soldats dans los carrés du camp au inoyen de divertissemeuts improvisés. Cest alors aussi que fut promul-guée la fameuse instruetion réglant comme un service commandé 1'assistance å la messe. Les mémes appréhensions en ce qui con-cerne les amusements pris hors du camp par nos miliciens subsistent donc toujours et il faut reconnaitre qu'elles ne laissent pas M. de Broqueville sans souci, car notre premier commence a lancer des circulaires de précau-tion; en effet, voici qi^une somme de 30 francs sera allouée par compagnie, escadron ou bat-terie, dans le but '"organiser des séances de ci-nématographie dans les locaux des camps. Pour nos vingt régiments d'infanterie, la dé-pense sera d'environ 5,(K)0 francs. Espérons que le résultat qu'on obtiendra justifiera de sem- blables largesses. LES PETITES EXPOSITIONS MM. HENRI BINARD ET PAUL STOFFYN AU CERCLE ARTISTIQUE Cest une exposiition pleine de charme, d'un cliarme doux, élégant et noble, que celle de >M. Henri Bernaid, au Cercle artistique. Cest une exposition un peu anachronique aussi, et je dis cela, croyez-le, sans songer å lui en faire le reproche. Trop d'artistes, aujourd'hui, suivent aveuglément et anxieusement lamode. M. Bernard donc, en un temps ou tant de pein-tres mettent leur igloire å prendre n'iinporte quoi, s'absoiibent dans des iecherches de tech-nique et de coloris, il choisit, il compose des paysages en s'efforgant d'y imettre le réve liar-monieux qui 1'habite. Cest un noble effort qui onériite itoutes les sympatilies. Sans doute, dans son désir d'atteindre ii une grandiose -simplicité, il 'lui arrive quelquefois de ne nous montrer que des toiles assez vides ; son coloris, un peu jaunatre, n'est pas toujours agréable, et ses ifigures sont un peu mollement dessinées. Mais quand il échappe å ces détfauts, il est exquis, et l'on trouve, a son exposition, tel et tel paysage matitunal, ofi il y a comme un re-flet de la gråce de Corot. iM. Binaid aime les heures ou la campagne s'estompe et s'enrichiit de mystére : les matins 'brumeux, les soiréés screines, il excelle å peindre la imélancolie des pares d'automne, théme aisément ba.nalisé, mais qu'il renouvel.le a force de goCtt et de sincérité. Et toujtes <ces 'toiles sont embellies d'un sentiment trés élevé et trés fin, qui ne ; .fait que trop souvent. défaut ö. nos paysagisite^. ' J'avou«i que j'ai peu d'enthousiasme pour la sculpture de M. Paul Stoffyn, qui expose dans la salle voisine. Cet artis-te subit rinfluencede Meunier, ou, plus exactement peut-étre, de Charlier. Mais 11 est loin d'avoir, ni la gran-' deur simple du premier, ni méme 1'habileté . technique du second. -La sculpture de M. Stoffyn est pleine d'in-5 tentions, de bonnes intentions. Lui aussi, il voudrait représeniter 1'homme du peuple, la femmo du peuple, la douleur du peuple. la grandeur du travail populaire. Un jeune ru.'--tre ahuri .ftgure « 1'Eveil ». L'éveil de quoi 7 L'éveil du peuple, 1'éveil de la jeunesse, réveil de il'Hunianité, tout ce qu'on voudra. Malheu-reusement, il y a plus d'inte.ntions que de réa-lisations. A cöté de quelques hons 'bustes, que de médiocres flgures d'un réalis-me ouit.ré el mesquin ! Il me se.mble que M. Stoffyn n'esl - pas mal doué, mais de malheureuses métho-des, des erreurs d'esthétique font qu'il gas i pille ses dons, que la culture ne semble guére - avoir dévejop-pés. ? L. D, W. A LA CHAMBRE LA DÉFEISE NATIONALS L^nte-rpellation de MM. Devéze et Masson, sur 1'état moral et matérie'1 de 1'a-rmée, a été vidée, hier aprés-midi. L'ceuvre de réorgani-sation, entreprise .par M. de Broqueville, a été discutée avec Tanmpleur que méritait la question de la défense nationale. Ses adver-saires lui ont mesuré, avec justice, l'éloge et le blåme. I'l est å souhaitcr que le minis-tre de la guerre reconnaisse la loyauté avec la.-quelle ses intenpellateurs ont rendu justice ä son laibeur, la sincérité et la sagesse de leurs critiques. Des aibus lui ont été signalés, des erreurs mises en luimiére. Pour que nous ayions Tar-mée forte, unie, confiante, qui est n-écessaire au pays, il importe que les erreurs soient ié-pa-rées, il faut que les a<bus soient supprimés. Il y a la une nouveWe tåche qui s'impose au ministre de la guerre. Elle est peut-étre plus pénible que la premiére, mais elle est aussi' digne de söHiciter 1'ardeur d'un pa-triotisme iu access ib le aux défaiillances et in-différent aux influences politiiques. On reprend la discussion de 1'interpellation de MM. Devéze et Masson sur I'etat moral et matériel de 1'armée. Le ministre de la guerre répond en long et en large, — en long surtout, — aux critiques de M. Devéze. M. de Broqueville. — L'heure était mal choi-sie pour nVinterpeller, au moment ou le ministre de la guerre était chargé de veiller å 1'exécution d'une loi votée depuis peu. .le veux néanrnoins rencontrer quelques-uns des repro-ches de M. Devéze. Il m'a dit que je faisais bon marché de la loi, et notamment que j'agissais illégalement en maintenant les 14° et 15° classes sous les drapeaux. Je n'ai pas mal fait en pre-nant cette décision. Ne se pourrait-il pas qu'a raison de circonstances extérieures, on doive, å une heure déterminée, en rappeler davantage 7 Pour l'avancement des offlciers, tout se passé conformément ä la loi et sans aucun favori-tisme.J'arrive ä la question de la mobilisation, qui a fait dire ii la légére, å M. Devéze, une chose qui, au point de vue de notre prestige å 1'étran-ger, peut avoir une répercussion fåcheuse. A l'en croire, notre armée de campagne, mal ou-tillée, n'est pas mobilisable. Il a été induit en erreur. Deux heures aprés 1'arrivée des réser-vistes, tous les régiments d'infanterie pourront étre en route. L'ensemble de cette division, qui est la moins favorablement disposée, sera préte en trois jours... Nos expériences Vont prouvé. M. Moiivilie. — Le plan de mobilisation a-t-il été mis en rapport avec 1'organisation nouvelle de l armée? M. de Broqueville. — Cest un terrain trés dé-licat. Tout ce que je puis vous dire, c'est qu'en moins de trois jours, 1'armée serait mobilisée! M. de Broqueville examine en détail les ac-cusations et les .critiques faites par M. Devéze. Il se défend notamment de n'avoir pas procédé prudemment en matiére de formation des recrues. Notre organisation militaire est citée avec éloges ä 1'étranger. Nous pouvons suffire å nos clévoirs avec le service de quinze mois. L'armée de campagne est pratiquement de 124,000 hom-mes.En dehors de ce chiffre.nous disposerions, pour la défense des places fortifiées, des hommes de cinq classes (Je milice. S'il y a des man-quants, ils sont fournis le plus vite possible. Le ministre justifle par des considérations techniques le régime du dédoublement. des uni-tés. Il passé ensuite aux critiques dirigées contre notre armement. Un nombre anormal de piéces d'artillerie étaient en réparations å 1a. fin de 1'année der-niére. J'ai fait pousser le travail avec une telle activité que la situation est aujourd'hui tout å fait satisfaisante. Les essais auxquels mon département a fait procéder avant de choisir notre obusier lourd sont presque termines. .l ajoute que les mémes projectiles pourront servir pour l'obusier lourd et 1'obusier léger. Bientöt, nous serons pourvus d'une artillerie qui sera la plus perfectionnée de 1'Europe. Le ministre assure que la i'emonte de 1'artil-lerie en chevaux se fera normalem ent, malgré que la loi soit récente.Il rend hommage ä notre service d'aviation militaire. Pour les abus reprochés å nos offlciers, l'en-quéte a été menée trés scrtipuleusement par le comité de contröle. Il y a eu de 1'incurie, du gå-chis, mais pas de malversation! M. Devéze. — Mais l'an dernier, vous ne te-niez pas le méme langage. Le comité de contröle a été iéger en vous laissant parler alors comme vous le faisiez. M. Mon ville. — En janvier 1913, vous avez parlé de brebis galeuses! M. de Broqueville. — Cétait un terme de com-paraison (oh! oh!). En ce qui concerne le clief de mon cabinet civil, contre lequel M. Devéze a porté de graves accusations... M. Devéze. — Je ne le connais pas! J'ai de-mandé une enquéte sur un fait précis. M. de Broqueville. — Contrairement a ce qui a été afflrmé, ce chef du cabinet civil ne monte pas les chevaux de 1'armée. S'il a été mélé a des négociations relatives aux caserneinents, c'est sur mes ordres. Le ministre s'explique ensuite sur rincident de la carte postale adressée par un officier a un nommé Chapitre, rue des Ursulines, et qui se fit soupQonner d'étre un agent des loges. Il s'agit d'urté indicätion offerte par un parti-culier, mais qui ne fut pas prise en considéra-t.ion. L'ofäjpiér en question n'a aucunement. eu a souffrir de cet incident. (Protestations a gau-che.) Personne n'aura jamais å souffrir dans i'armée pour ses convictions philosophiques et religieuses. Ce serait un acte abominable. M. Masson. — Je souhaite que votre affirma-tion dissipe 1'impression contraire qui domine, ä tort ou å raison, dans les cercles d'officiers. Le ministre de la guerre interrompt un ins-tant son interminable discours. pour permettre ä M. Monville de déclarer que ses critiques contre les fautes de Tadministration militaire. å Anvers, n'avaient rien de personnel a 1'adresse du général De Ceuninck, puis il reprend : M. de Broqueville. — Pour los canons de 28, je nromets de procéder avec la plus grande ra-pidité, pour qu'ils soient nris en position le plus vite possible. M Monville. — Enfln, nous allons voir la fin , de cette affaire. (Sourires.) M. c?e BroqueviMe. — Titiouterai aue ces canons ont été construits spécialement pour nous, contrairement ä ce que Ton a dit. et ils ont été établis conformément aux indications de nos autorités militaires. La inaison Krupp s'est bornée å exécuter correcteirrent les ordres du gouvernement beige. La situation générale de notre armée est aussi satisfaisante qu'il est possible. Lceuvre qui était ä réaliser était lourde. Notre oorps d'officiers a été admirable. L'instruction de nos troupes est parfaite. Le ministre de la gueire finit par un air do bravoure qui est trés bien accueilli ä droite. M. Masson. — Le ministre s'est constammenS écarté de l'objet précis de 1'interpellation. 11 a surtout répondu aux attaques des journaux, qui n'avaient, cependant, nullement été repri-ses par M. Devéze. Le ministre de la guerre so plaint que son fardeau soit lourd ; Cest la con-séquence logique de 1'incurie de ses prédéces-äeurs.Ceci dit, 1'orateur entre dans le vif de ia question, c'est-å-dire reprend les affirmations qui n'ont pas été détruites. L'adininistration militaire manque d esprifc de suite, de décision. Nous en trouvons la preuve dans sa 1'agon d'agir en ce qui concerne les canons de 28. Nous l'avons vu dans la question de 1'obusier de campagne. Quelle lenteur dans ces études ? Quel esprit d'incertitude et de faiblesse. On nous assure qu'un de nos offlciers a découvert le projectile unique. Je nras-socie aux hommages qui ont été adressés ä cet officier. En mars 1912, on annonce qu'on va dé-centraliser. Maintenant, cette décision est rap-portée.Le ministre a reconnu que la piupart des faits articulés étaiént exacts. Je n insisterai donc pas. Mais, quoique je renonce å entrer dans le détail de tout ce que je sais, j'estime malgré le secret de la défense, qu'il faut, en ce moment, ou la situation extérieure n'est pas menagante et permet cette déclaration, qu'il faut, dis-je, que le pays sache que sa sécurité n'est pas compléte et que, par exemple, il manque pour 50 millions de munitions ä la position d'Anvers Le conseil supérieur de la Défense nationale, qui devait rendre tant de services, n'est pas consulté de fagon å permettre a ses meinbres de donner leur avis d'une fagon judicieuse. Cela a été prouvé entre autres ä l'occasion du réglement sur ravancement des offlciers. On a consulté isolément ses membres. Cela n'est pas sérieux. Une délibération s'impose si on veut avoir une décision éclairée. En réalité, le ministre parait animé de bonnes intentions. Son arrivée au pouvoir avait été bien accueillie. Il a pris des initiatives intéressantes, mais il est prisonnier d'une camarilla. Et c'est nous qu'on accuse de parler au nom d'une camarilla lors-que nous parlons ici dans notre désir de doter le pays d'une défense nationale forte et compléte ! Aprés une vive attaque au sujet de l'impré-voyance montrée par le département dans 1'organisation des cadres destinés aux nou-veaux effectifs, M. Masson passé au réglement sur ravancement. Il est si mal coiigu qu'il enléve toute respon-sabilité aux chefs de corps dans la désignation des offlciers. L'institution de 1'examen enléve toute importance aux aptitudes morales si né-cessaires å la guerre. Cette idée fut malheu-reuse. Elle diminue les offlciers et les atteintj dans leur dignité. 1 M. de Broqueville. — Mais il faut bien chercher les plus inéritants. M. Masson. — Bien de périlleux comme de vouloir jauger la valeur des hommes par un examen. Les qualités intrinséques, qui appa-raissent sur le terrain, ne peuvent étre déter-minées par un jury. Que vaut, d ailleurs, ce jury et sur quelle base juge-t-il ? Pourra-t-il se défendre de toute influence politique ? Et, dans tous les cas,l'officier évincé ne se croira-t-il pas victime de ses opinions- Votre intention était bonne. Mais 1'instru-ment est déplorable. Et cela crée un malaise qui ne devrrait pas régner dans 1'armée. Il est, (1'ailleurs, injuste de créer une dispense pour les offlciers d'état-major. Le ministre a conquis la loi militaire sur son propre parti. 11 a réorganisé l'arrmée : mais il a enlevé ä Tofflcier 1'ardeur, l'autorité, 1'élan, en le diminuant par un examen inutile et ridi-cule qui, en trois heures, peut briser toute sa carriére. M. Masson cite une série de Cas ou l'on voit cruellement paraitre les déplorables résultats de 1'examen. Il passé ensuite ä 1'incident du chef du cabinet civil du ministre. M. Masson. — Il est. de nature å nous laisser croire qu'il y a, åutour de vous, des gens qui, pour faire du zéle, sont capables de vous coin-promettre. Car votre chef de cabinet n'avait pas ä prendre connaissance d'une carte qui ne lui était pas destinée. Malgré tous vos démen-iis, il y a eu quelque chose. Il a cru, sur uno fausse interpretation de cette carte, que l'of-ficier qui l'avait écrite était franc-magon. M, Devéze. - f falls tels qu'ils ont été re-connus par le jnini^trc prouvent. t;u'il e,\iste, au cabinet, un ordre de préoccupation qui n'y de. vrait pas exister! M. de Broqueville — Cest faux ! M. Masson. — Il reste des explications de M. le ministre de la guerie qu'il 'gilore et veut ignorer les opinions de ses offlciers.J'en prends acte! (Trés bien.) La séance est levée å 6 heures. LE SÉNAT U rapport de i. Flecftet sur la loi scolaire Séance dtu 31 mars La séance s'ouvre, ä deux heures, sous la présidence de M. de Favereau. L'illustre asseunblée est le •ttiéåtre d'un spec-tacle assez singul ier. On ne sa it trop si c'est Ue printemps ou a titre .abose, mais il y a sOre-ment de relTen'escence dans l'air. D'abord, M. HANBEZ parfie dans le vide. Pourtant 11 réjpond d'une fagon fort intéres-sante aux déclarations du ministre du travail å propos de concessions miniéres en Campine. L'interpelilation suivante de M. Hanrez, sur les profondeurs ä marée basse, dans le chenal navlgable de 1'Escaut entre (le Rupel et An-vers, n'est écoutée öaivantage.Cela se passé ,d'ailleurs sans incildents notaibles. M. Heile-putte afflnne que la situation de 1'Escaut et du Bupel est excellente. Tout le monde parait d'accord. iMais, pendant que se déroulent ces oébats sans gloire. Ton voit les bancs de la droite se rempjir, petit å petit. Tout doucement, chaque .fauteui;l s'orne d'un sénateur. Cest un i eu comme le cimetiére de « Robert le Diable ». å | B'évocation des nonnes que l'on voit «'Ui7gir, I une å une, entre les pierres tombales, a l'appel du noir Bertram. Que va-t-il sortir de la? Vt ici M. Poullet, le ministre des sciences et des ' arts, et ses collé.gvjes MM. Carton de Wiart, I Hubert, Berryer aux yeux creux, au front tétu,

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