La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 06 April. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3f4kk95r6p/
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Lundi <ï avril 1&14U _ Edition CINQ CENTIMES LE NUMERO. POUR iTQUTE L'A! BELGIQUE année» — Hfo 94 LA CHRONIQUE BUREAUX S tX 7, Galorie du Roi (Passage Saint-Hubo] BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE I UN ■■—il TÉLÉPHONES Administration; N* TSSll Rédaction ; N* l>4fcO& ! ABONNEMENTS : "Bruxkli.es : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — «3 francs pour trois mois. La Picovincb : 15 francs par an; — 7 fr 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous.pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la I1ESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF: Jcaa d'ARDEME ÀîïNONCES . 4e page : 30 cent, la petite llpne. — Réclames (après les spectacles), -1 fr, la ligne. — Faits-divers (corps)', 3 fr» la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies • 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3î9ff La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, 5 et 7, Galerie du Roi. La " Chronique „ errante RETOUR A LA VILLE. Ce PuTÎsicn me .dit, à brûle-gilet : — Vaiïs arrivez de rives lointaines ?... Eli bien, ,yue pensez-vous de tout ça ? N'uus Sommes propres, hein?... » L'a rencontre .uv.ait eu lieu Faubourg^Poissonnière, h l'endroit où vient de surgir, pouir remplacer le vieux Conservatoire, un Hôtel nies Téléphones du dernier cochon-style, bru >ques apparentes et ciment armé, avec, pour formel- l'angle de 3a rue Bergère, un pan de mur aveugle, 'décoré d'un vaste cadran de 24 heures, et, en -retour le long de ladite rue, Urne longue façade d'usine à trois étages. C'est peut-être admirable au point de vu'e ■technique et répondant ù sa destination ; 'mais c'est horrible ïi voir et antiipa.risien d'aspect autant qu'il est possible rie l'être. Evidemment, Gabriel aurait -trouvé te moyen d'arranger tes choses de façon ù satisfaire . 'à ta fois le beau et l'utile. Il y a longtemps que Gabriel est parti sans 'laisser d'adresse. — Je .pense, (ré-pondis-je -au Parisien, en 4n;rtiiquiant Ile four & briques modern-style, que cjci est tout ià fait regrettable, et je suis déisolé, chaque Ifois que je repasse a Pa.ris, de , voir la tfaçon dont se transforme la vflJe que •j'aime ipandessus toutes. On parle avec mépris du temps de Louis-Pihiiliip.pe, où fut per- . oée la rue iRaraiibutieau. Mais il y «vait alors éclipse -totale de l'esthétique et nulle prétention n'entrait dans les conceptions des bâtisseurs. Je -trouve cela infiniment préférable aux prétentions actueles, surtout à Ha ma- , nière dont elles sont réalisées. Aujourd'hui, i ou bâtit des choses d'une monstruosité par-liculière-me-nl déconcertante, en raison du Bieu, que nous sommes habitués à considérer comme la patrie du bon goût, et de l'édu-cation, qui a ouvert les esprits. ■En arrivant, hier, j'ai vu avec terreur ce qu'on est en train d'édifier au noulovand des (Italiens, sur île terrain de ce pauvre Gafé Anglais ; te bâtiment a déjà poussé ses derniers étages du côté de la rue .Marivaux ; cela nous {promet un pendant aux architectures d'Aimé- . Tique du Sud qui ont remplacé 'l'ancien Café Riche, en face. Un peu plus loin, les charpentes métalliques habillées de bilane qui forment un blloc nouive'au entre les rues Taitbout et du Holder, achèvent d'enlaidir et de banaliser t'illustre (boulevard où fut Tortoni. On fie demande en quelles contrées étranges et lointaines Parts va maintenant chercher 'ses " architectes. En môme temps que se construisent ces 'nouveautés 'lamentables, les vieilles choses is'en vont, avec les souvenirs qu'elles gardaient ; nul effort n'est tenté pour, les con-taerver en leur laissant une place- dans -les aménagements que réclame l'inévitable évolution. ' Tout à l'heure, rue Montmartre, j'ai cherché vainement, 'à l'angle de la. rue Saint- ( Sauveur, l'enseigne du « Soleil! d'Or », que j'y avais vue il y a quelques mois encore ; 'l'enseigne a disparu avec la vénérable devanture de iriastroquet dont elfe couronnait la porte baisse et la grille de ferronnerie enguirlandée de pampres. Elle était exquise cette enseigne ; le. dix-septième siècle n'avait pas laissé de -détail plus charmant dans les molles du Vieux Paras; un Soleil joufflu, bien luuisquatcrrzième, y rayonnait en bas-rél:ef, sous une arcade ; de part et d'autre, des fias-ques vides pendaient, goulot, en bas, panses en l'air, et, en dessous, -des amours formaient un groupe délicieux, l'un tenant une coupe, l'autre pressant une grappe, parmi des ceps de vigne entrelacés. Au carrefour que cette gracieuse épave égayait naguère encore se dresse maintenant un hideux immeuble (confections pour dames, peignoirs et corsets). Tout à l'heu-re, rue de Provence, mon attention fut attirée par des Ilots de poussière et des chutes d-e matériaux, à l'angle de la rue Chauchat : c'était la maison Bing, livrée aux démolisseurs. Dans quelques jours il n'en restera rien et, l'an prochain, l'obligatoire immeuble de rapport se dressera sur -le lerrain nivelé. Oelle-ci, ù la vérité, n'était pas bien vieille; -nous la vîmes bâtir; néanmoins, toute une époque m'a paru s'effondrer dans sa ruine ; c'est là que le japunisme se -manifesta glorieusement; plus lard, l'œuvre de 'Constantin Meunier s'y révéla et s'imposa à Paris (par 1a .même- occasion, un fit savoir à la Belgique, qui ne s'en était pas encore beaucoup aperçue, qu'elle possédait un artiste génial!); enfin, Majorette y montra (es produits charmants de l'art nancécn. Je venais de voir s'en aller tout cela dans la poussière que le vent emportait... ♦ ^ * Mon Parisien avait écoulé cette tirade — débitée, je l'avoue, avec une certaine véhémence — sans se montrer trop impatient. î! profila d'une pause : — Vous avez fini?... Il s'agit bien de- ces •'choses !... Les architectures? La. façon dont on arrange Paris ? Nous en remarierons en d'autres temps. Pour le -moment, il n'importe guère. Aih ça, d'où sortez-vous donc ? — Du Sahara, et j'ai envie d'y retourner — Pas d'exagération!... Je vous parlais de ce qui se pas/se, de la crise que nous traversons...J'inleiToimpi's net : — .Mon ami, il y a un demi-siècle que je eui-s témoin de ces sortes de crises, c't je commence à y être vraiment trop accoutumé pour m'en, émouvoiir ou Ire mesure. D'autre part, les aspects de Paris continuent à in'in-iéresser comme aux premiers jours. YoiJà qui vous expiliquc mon attitude et mes préoccupations actuelles. A force d'entendre, sous tous les régimes, crier : « Où aTlons-nous ? » « Tout est perdu!» et autres clameurs analogues, j'ai fini par ne plus accorder qu'une importance relative & ces phénomènes transitoires et je me suis j parfaitement rendu compte de la loi qui fait que le cours naturel des choses continue ïmpertufba'ble, à travers ces négiiigeaibles pc ripé l ies. Avez-vous remarqué, le -long du «boulevard que les iboungeons commencent à éclater au: branches ? Voiilù, actuellement, le phéno mène qui me semble le plus digne d'atlen lion. Tant qu'il se produira, nous n'aurons i désespérer de rien. Et, Pan prociliain, v.ou: pouvez être «sûr qu'i'l se reproduira. Ai ors les événements qui nous préoccupent aujourd'hui «seront oubliés, les personnages qui d'imiplaeaib'les photographes présentent î l'univers, dans 'toutes les attitudes, seron rentrés dans romibre, 'les. innombrables pa rôles inspirées par les événements actuek seront envolées... » ♦ * * Tout en cheminant — car nous n'étions pas restés plantés, vous pensez bien, devan i'Hôtel des Téléphones du Faubourg-Poisson ni ère — nous avions gagné le boulevard e! atteint les passages K^e l'Opéra. Avisant, i l'étailage des libraires, le dernier vOlumt paru, je dis à mon compagnon : — Voici qui est digne d'attention autant lue le renouveau printanier' ; je suis .certain :jue ce'la survivra à d'affaire Pochette et ù ses annexes... — Evidemment, on peut être sûr dVivanc€ lue c'est toujours très .bien; Je merveiilileuN luvrier Mtéraire est arrivé à une maîtrise ju'iil est im'possiib'le de méconnaître et son îoiuveau flïvre... — L'avez-vous ;lu ? — Pas encore, je il'avoué. — Ne tardez pas. Je vous recommande surtout certaine esquisse historique tracée >ar île rvieux Nectaire, flûtiste et jardinier de >on état, et que l'auteur lui-même n'hésita ias à recommander en ces termes, que j'ai uppris par cœur : « Où commence le récit du jardinier, au jours dUqueil on verra se dérouler les desti-îées du monde en un discours aussi large et nagniifique en ses vues que le Discours sur 'Histoire universelle de Bossuet est étroit ît triste dans des siennes." » Cette lecture achevée, je vous permettrai le me parler des événements contemporains, >i le coeur vous en dit encore. Jean d'ARDENNE. uirui:^ riiTP nnnnnr onrunrt «atnyo taiio, rnuruo LES DEUX BELLES-MERES L'Albanie est la plus choyée des nations. Si elle intronise un monarque neuf, c'est mec le concours cles soldats, des canons, des mirasses de VEurope. La Belgique a changé de monarque il y l quelques années. Vint assister à celte opé-\alhon un duc anglais fort usagé et un petil rrince allemand trop neuf, plus un loi de sel !•murs sans importance, bien que qualifiés d'envoyés extraordinaires; iil aurait fallu lire très échauffé pour pousser des cris d'en howsiasme sur leur passage. Au contraire, voyez ce qu'on, a fait pôui 'Albanie; les canons de l'Europe ont tonne lans son port, hier encore, pour les goss-es lu nouveau monarque, qui arrivaient avec e restant des bagages, la baignoire, le pho lographe el le perroquet empaillé. Heureuse Albanie ! El on nous apprend le> ingoisses alternées de l'Italie et de l'Aulri :he, quand l'une réussit avant l'autre à le :ouvrir d'un nouveau bienfait. Ainsi l'Italie vient de faire je ne sais plui quelle gentillesse à l'Albanie dans le Nord Touchant speclaole, l'Autriche voudrait ca "esser le sud de la pupille. Emouvante falou sôe de deux bettes-mères qui auraient déli mité (verticalement ou horizontalement) l< corps d'une bru adorée, en se chargeant ci parer, de mignoier, d'oindre, de parfumer de frisotter, qui cette partie, qui cette au Ire. EL ces deux amours rivaux nous annon cent un duel délicieux, de nature à faire pieu rer les cimes sensible s. Quelle des deux belles mères réussira le mieux à prouver so) amour à l'Albanie. 1 y a la moiuirchie de Meltcrnich, il y < la pairie de Machiavel. Toutes deux experte en souriœs, ■ en promesses, avec d'ailleur des débours modérés. Elles donnent, ave une bonne grâce exquise, ce qui apparUen aux autres, et ne sont fumais battues parc qu'elles se rangent de suite du côté clu vaii queur, même si c'esl elles qui furent vaih cu.es — et elles furent vaincues : fichtre ! a cours des temps. Qunad elles naissent un nation, elles ne trouvent rien d'autre ù fair que de s'allier avec elle. Au reste, très forte l'une contre la Turquie, l'autre contre la Sei bie. Le match de ces deux nations, falousemer penchées sur le berceau de l'Albanie, s'en nonce comme autrement intéressant que ci lui de Joe Jeannette et de Carpentier. BOB. I.t* mauvais œil Avez-vous ilu. cette troublante expérience qu d'on vient de faire à New-York, à d'hôpital d Baltimore ? Il s'agit d'un .petit igarçon, venu au mond "aveugle. A la suite d'une première interve) tion, l'enfant put voir de l'œil droit, mais e j -môme temps on constatait que l'œil g>aucl j ri lavait pas de cornée. Que faire? Les chiru giens conçurent l'idée d'enlever à un jeu: porc une cornée entière et la greffèrent si l'œil de l'enfant. iLe petit, .déclarent ies chirurgiens, ne ta dera ,pas à 'pouvoir se servir de son gai <che. Voilà, qui est bien. Mais n'y a-t-il pas lie de craindre pour l'avenir? Quand cet enfa; •sera grand n'aura-t-il pas, dans le regar quelque chose de profondément troublant poi les femmes ? C'est un roman à écrire. Nou nous croyons fermement quelles chirurgie] de New-York, viennent de créer un redoutab type de don Juan artificiel : l'homme a l'œil fripon. Au jour le jour LA POLITIQUE , L'a cruauté fai't-elil'e partie des ques . Wons pc/litiques ? Evidemment, puis qu 'elle constitue une twe elllen te marqui ' de civilisa tion. Elle permet de discerne » certains états de civilisation très briliante e L cependant très inférieure comme cul tu ri véritable. Par exemple, il est évident que le: Romains de la décadence, si amusés par le: ; supliees du cirque, étaient .peu civilisés mal gré une vériité'J>lc splendeur •matérieié. Il est donc fort utille de constater que le; cléricaux de Belgique, ceux qui devraiien nous demeurer de bons compatriotes, son sujets, sous ce rapport, à de lamentable aber rations... •Un chanoine, ibrôMant professeur de théo logie, à Malines, s'est, rendu célèbre jusqu't «'étranger pour avoir doctement établi qu'ur bon chrétien doit user des animaux sans au cuns ménagements, comme d'objets que l'or adépiote« à son gré... La chose parut exces si!ve, même à quelques croyants, et un coulé rencier célèbre, Mgr Bolo, vient de consa crer une brochure à prouver que k cruauté n'est pas absolument nécessaire au: dévots... La question préoccupe également 1< Patriote, .qui la discute à sa « Tribune libre » on y met du pour, du contre... Tout cela pouj décider qu'on ne doit pas se conduire comme la plus- .ignoib'le brute ! •Car c'est là que se trouve -le danger de rn m en t'ai lté cléricale. Eile demeure étrangère aux sentiments maitériels et n'obéit, qu'au: préceptes formels d'un code. Ce code, il vc de sol qu'on le transforme selon les besoins du partti... C'est. ce que nous prouiye le XXe Siècle étudiant aujourd'hui l'inquisition, lil y éta bilit que les origines du bûcher ne ©ont pa? exclusivem en t ch rét ienn es... Q u" iimp o rte. puisque les chrétiens se sont servis du ibU cher avec une telP.e maestria, qu'il est derveni leur, et puisque aucun écrivain « orthodoxe > n'oserait, blâmer la violence en matière d( conviction ? PETITE CHRONIQUE Regards en arrière G avril 1G71 — Naissance de J.-B. Rousseau poète français. <f===3 i Changement. 11 fut un temps où, Chez nous, 011 déniait au: auteurs belges tout talent. C'était une grav^i erreur. Une réaction s'opéra. Et le premier ex. cès fut suivi par un excès opposé. Nul ne pu plus aspirer au génie, et môme au talent, s'i était privé de la qualité de Belge. Nul ne fut plus sacré poète, qu'il n'écrivit ei vers inégaux et sans rime. Celui qui se per diiett'ait des rimes riches, des rythmes régu liers, était classé dédaigneusement dans 1< « groupe à Coppée ». Et s'il ajoutait à ces qua lités, de l'esprit, de l'étincelle, du beau lyrismi : clair et vibrant, c'était l'abomination de la dt solation, — du Rostand, ma chère! Fi! Fass encore pour Cyrano : mais 1' « Aiglon », que mauvais Détaillé en vers! Et quant à « Ciian tecler », quelle sinistre bouffonnerie ! (Les mêmes persones se pâmaient à l'auditioi de 1' « Oiseau bleu ».) Dans une chronique de l'étranger, extrême ment intéressante, que publie un de nos cor frères assez représentatif de l'opinion générale nous lisons les lignes suivantes, qui terminen un rapprochement entre les deux morts d"iiiei Frédéric Mistral et Paul I-Ieyse : On peut observer chez Heyse comme clie Mistral un même amour du pays natal, u: même amour de la liberté intellectuelle, u: même amour de la poésie et de la beauté. E comme l'a dit nn autre grand poète, heureuse ment vivant et bien vivant, « les grands amour travaillent pour le ciel ! » t L'auteur de la « Princesse lointaine », nei reusernent vivant et bien vivant ! Heureusi ! ment l'auteur de l'article envoie sa correspor . dance de Berlin : sans cela, il risquerait de 1 , faire traiter de fransquillon par certains de ne « artistes ». i L'épée à la Cour. On se préoccupe de savoir s'il faudra, poi aller à la Cour, continuer à porter l'habit brod le bicorne et l'épée au côté ! Au fond, une épée, c'est une chose bien ba c bare; un long couteau à égorger les hommes ' Avouons qu'il est surprenant que ce préjugé, ■ le préjugé de la noblesse du fer, — soit ver jusqu'à nous. t C'est d'autant plus étrange que presque a '■ cune grande peuplade civilisée n'a donné 1 pareil exemple. Les Romains portaient la tog Ils considéraient les gladiateurs comme cl êtres méprisables, des histrions. En Extrèm Orient, non seulement les mandarins, les k très, les ministres, les gouverneurs, n'ont j mais songé à s'armer, mais les généraux mèn affectent d'aller à la guerre avec un évente dans la manche ! e . Au fond,nous sommes toujours de la race i e ces hommes sanguinaires et roux qui ravag rent et mirent le feu à Rome. 1- n Palais de la Nation. 0 Pendant deux semaines, le Palais de la tion, ou du moins l'aile gauche du Palais, être plongée dans le silence. Si nos pères coi crits « continuent » avec une vaillance surp: nante, nos honorables sont partis en vacanc 1 " avec une joie de gosses. I Palais de la Nation ? On s'est demandé à qi moment l'on avait choisi cette dénominati II pour le siège de nos assemblées législairv !i M. Pauwels, l'aimable greffier de la Chamb a résolu ce petit problème au cours de ses ,r cherches sur l'histoire du Parlement, belge L'édifice, où sévit l'éloquence de nos man-taires publics, s'appela « Palais du conseil ie Brabant » jusqu'à la fin de la domination ; ... trichienne. Après la conquête des provint belges par les armées de la République, il s vit de « Palais de justice ». Il devint le « Palais des Etats généraux » lors de la réunion de la Belgique et de la Hollande. C'est après 1830 que le Palais, où s'était établi le gouvernement provisoire et où devait s'assembler le Congrès national, prit, — et pour toujours, espérons-le ! — le nom de Palais . de la Nation. La torture téléphonique. I Nous avons annoncé que M. Segers, ministre > des postes, télégraphes et téléphones, vient de ; décider que désormais les abonnés au télé-; ; phone pourront résilier, en tout temps, leur abonnement, moyennant paiement d'un uédit d'un mois. L'idée, en soi, n'est pas mauvaise. Mais nous trouvons le laps d'un mois un peu long. Nous proposerions de fixer, comme délai, simplement, le temps qu'une Chevalière du Cornet met, normalement, pour venir à l'appareil. Ce serait un délai plus restreint, — mais encore fort convenable. Les hasards du télégraphe. Sont-ce vraiment les hasards... ou bien les effets d'une Ironie supérieure et vengeresse? O11 a lu, dans notre inuméro de dimanche, aux places que respectivement elles devaient occuper, ces deux nouvelles : M. Fabre sera probablement démissionné; M. Caillaux cède ? aux sollicitations de ses électeurs le suppliant ■ de se représenter dans la Sarthe. Mais le télégraphe nous les avait transmises en même temps! De telle sorte qu'au même moment nous ap-1 prenions la disgrâce prochaine d'un homme qui, coupable par faiblesse, confessa son : erreur, — et la glorification d'un autre homme qui, dans la même affaire, nia tout de. ses fautes aujourd'hui avérées, reconnues par ses propres pairs, et se prépare à siéger à nouveau parmi eux, par la force de ses influences et l'éclat de ■ ses millions! 1 Ce n'était vraiment pas la peine que Gaston Calmette fût assassiné pour ça... Le centenaire d'une semaine sainte. <t Les puissances alliées ayant proclamé que l'empereur Napoléon était le seul obstacle au rétablissement de la paix en Europe, l'empereur Napoléon, fidèle à ses serments, déclare qu'il renonce, pour lui et ses héritiers, aux trônes de France et d'Italie, parce qu'il n'est aucun sacrifice personnel,même celui de la vie, qu'il 11e soit prêt à faire à l'intérêt de la France. » Effroyable anniversaire que celui d'aujourd'hui : Il y a cent ans, jour pour jour, qu'après trois mois héroïques de lutte et huit jours de trahison, l'Empereur, à Fontainebleau, écrivait et. signait ces quelques lignes d'agonie. • C'était l'aboutissement de vingt ans de gioire. ' de ,Riivoli, des Pyramides, de iMarengo, d'Aus- terlitz, d'Iéna, de Friedland, de Saragosse, de : Wagram, de la Moskowa, de Lutzen, de Cham 1 paubert. Au moment que Napoléon s'apprêtait à. trans-1 porter le terrain de la suprême rencontre sous Metz, les alliés passent de la guerre stratégi que à la guerre politique, et, dispersant les l'ai bles corps de Marmont, de Mortier et Pactliod, s'emparent de Paris après une journeé de com-; bat. L'Empereur, revenu en poste de Brienne - apprend la chute /le la capitale à la cour de 1 France, dans l'instant qu'il saute de la carriole d'osier qui l'a amené de Villeneuve-sur-Vanne. Il transforme ses plans; en trois jours, 1 ramène ses troupes de Troyes sur Fontainebleau. Son favori, Marmont, commande l'avant garde à Essonnes : par vanité, désir de jouei les Monck, Marmont «raguse » et passe à l'en-: nemi avec onze mille hommes, fous de rage * quand ils s'aperçoivent de la trahison de leui ' chef. Alors, c'est la conspiration des maréchaux fatigués, jaloux de jouir de tous les Mentait1-z dont le maître les a comblés, ils le sommen !} d'abdiquer, ils refusent de lui obéir, ils lui re t tirent le commandement des troupes. Et. quanc - il a signé le papier ,fatal,tous l'abandonnent e! s courent, à Paris adhérer au gouvernement nou veau, celui de ce roi qui revient dans les four gons de l'étranger. I Semaine sainte, que celle-ci, qui aboutit ai plus affreux Jardin des Olives, à la trahison d< " Judas, à l'abandon des apôtres, et dont le Gol 0 gotha est Fontainebleau ! Triste centenaire, qu s échoit précisément à la veille d'une autre se maine sainte célébrée par des prêtres qui ont eux aussi, crucifié leur Dieu ! <3=^==£> II La maison de Balzac. C'est une histoire comicjue et navrante, in L._ croyable et toute simple, absolument pareil! 1 ., à la vie... _ Un fervent admirateur de Balzac, M. eln u Royaumont, avait découvert, à Passy, ru Raynouard, lia seule maison, fort pittoresque j- où l'on put évoquer le souvenir du grand Bal 11 zac. Il y avait installé une sorte de petit mu 2. sée et le gardait au souvenir du géant de lie! >s très. Or, malgré des patronages plus brillant c- qu'efficaces, l'œuvre s'est trouvée en déficit < t- le propriétaire réclamant deux termes, le jug a- des référés a ordonné l'expulsion et la saisi le. du mobilier. Ainsi l'affreux destin de misère, qui fut celi de Balzac, sa vie durant, ie poursuit encoi •c dans sa gloire. Le géant îîLVait dit : « La gloii est le soleil des morts ! » Il ne prévoyait pa au moins, ique rajpothée>se lui serait aussi m séraible que la vie. Le plus drôle, dans cette tristesse, est que propriétaire « expulsant » le musée de Balza a- est une femme : cette femme est la fille e celle à qui Balzac paya — plus ou moins is- son loyer. Et pour la remercier de posséda t . l'imimeu'ile historique, on lui donna les « ,pn es mes » en qualité de « propriétaire de la m:: son de Balzac »... .Mais d'être « palmée ,, n'er iel pécha pas la bonne femme de marcher cont on le souvenir du grand homme... Pour la m •s. imoire duquel ces tristesses misérables cons [•e, tuent, après tout, la seule célébration, pei [•e- être, digne de sa gloire misérable et splendixl tarie Nouvelles â la main ;1'. — Depuis que vous êtes candidat, je vl "'I trouve fatigué. Vous avez maigri. er"| L'air de la campagne 11e me réussit pas. Les Amis de la forêi RE^É STEVENS Encore que la salle de la Grande Harmonie soit une des plus grandes de Bruxelles, elle débordait absolument de la foule acclamant René Stevens.Aussi est-ce au milieu d'une ovation enthousiaste que le héros de la fête et les membres du comité lont une entrée solennelle aux sons des trompettes et des cors sylvains. M. Charles Buis, président, célèbre en un excellent discours les mérites exceptionnels du héros de la fête, véritable artiste comme peintre et comme amant de la nature envisagé surtout dans notre belle forêt. Il le félicite au nom de la foule innombrable et reconnaissante des amants de la Fprêt de Soignes. Au milieu d'une rumeur d'approbation,il annonce qu' « à titrg d'expérience » on va appliquer les méthodes préconisée par la ligue à quelques hectares ; il termine en présentant à René Ste-vens le superhe souvenir dont nous avons parlé. M .'L ou is Van id er S waelme n donne lectu re des lettres de félicitation des adhrents empêchés d'assister à la manifestation. Il en est de MM. les ministres Carton de Wiart, Paul Segers, Poullet; de M. le bourgmestre Max, de M. Pau] Errera, bourgmestre d'Uccle ; de M. Mesens, bourgmestre d'Etterbeek ; de MM. les députés Paul Hymans et Emile VaniderveJde ; de M. Edmond Picard ; des sociétés pour la protection de la forêt de Fontainebleau, des Amis de la vallée .de rOurthe, du professeur Chargeois, de Mme la duchesse de Croy, de M. Lagasse de Locht, de M. Crahaie, directeur général ; de MM. Bommer, Sander-Pierron, Tiberghien, le maître Georges Seikhout ; nous en passons, foi- cément, et des meilleurs. *** /Parmi les assistants, on remarque tout ce qui compte parmi les amateurs de paysages. Nommons un peu au hasard, tous les bourgmestres de d'agglomération, sauf M. Max, MM Errera et Mesens ; MM. Mabille, Jules Cari 1er Ernest valider Broeck, le sculpteur Devreese ICeym, et notre ami Jean d'Ardemie, reveni tout exprès de Paris, malgré un léger accident après son voyage en Algérie.. C'est ensuite M. Frick, dont ^allocution hu mouristiique, obtient grand succès. Il déclare parler au nom-des premiers adhérents de la .11 gue et termine par l'histoire d'un articulet di « National ». Celui-ci raconte comment il fu défendu de planter des arbres sur une chaus sée de l'Etat, les racines faisant lever les pa vés !... Avec un tact parfait, une simplicité et um aisance d'autant- plus précieuse devant de tel les ovations, le héros de la fête répond en ex posant l'œuvre commune, en faisant lionneu' à tous du succès. René Stevens raconte soi désespoir devant la façon dont fut dilapid' naguère ,1e trésor de la forêt.Quand on n'y ins tailait pas des hippodromes, on les transfoi mait en parcs anglais,sous prétexte de culture Il a parlé à Jean d'Ardenne ; celui-ci fit plu sieurs articles dans la « Chronique », qui ému rent l'opinion... A ce moment, une émouvant ovation est faite à notre cher rédacteur ei chef, modestement dissimulé dans la foule Ce fut ensuite M. Carton de Wiart, alors d<! puté, dont les initiatives eurent eTexcellents ré sultats. La population s'émut :pour une caus sacrée. Du reste, elle ignorait la forêt, et il sud fit de la lui faire connaître pour 'la lui fair aimer. A cette vaste tâche, ont travaillé encor notre ami Léon Souguenet, MM. Frick, Var dervelde; de grands morts : Auguste Beei naert, le maître Camille Lemonnier. Gràc-e pour une bonne part, au dévouement de M : Louis Van der Swaelmen, la ligue compte ar jourd'hui plus de cinq mille aelhérents, et plu un pouce de terrain de la forêt ne sera pre ; fané. Une émouvante ovation se renouvelle, tandi qu'une gerhe de roses est offerte à Mmo Ste veiis., 1 Quand, enfin, elle s'apaisa, la parole fu aux musiciens, selon un mot charmant de M Buis. Nous avons parlé déjà du programme el ce concert, entièrement composé de morceau inspirés par la forêt. On entendit des airs d 1 Monteverde.CaLdara, Haendel, Schubert, Grie^ Debussy, Chausson ; des pages symphonique de,Méhul, Massenet, Wambach, Wagner. Dan 1 les premiers, M1Ie Lin a Pollard, exceltemmer accompagnée par M»® Madeleine Lerminiau: ' se montra cantatrice experte et douée; dar les secondes, l'orchestre du cercle symiphon •que « Crescendo », sous l'habile direction e] M. Léon Poliet, fut justement apprécié ; e sorte que rien ne manqua, à cette fête de nob; - reconnaissance artistique. ! F. I UNE RÉUNION DE LA - Fédération de l'Enseignement moy< s t Réunion plutôt agitée, dimanche, à la Fée e ration de l'Enseignement moyen, qui tenait s< e assemblée générale... On y a longuement d cuté la question des langues. i Malgré les efforts de M. Discailles, présidei c la discussion fut un moment orageuse. 0 désaccord se produisit au sujet d'une moti , d'ordre introduite par les membres flamant ^ réclamant le droit de présenter des. rapports de rédiger des communications au « Bu Ie1 mensuel » en flamand. L'assemblée souscrivit 0 cette première revendication, puis elle perr "• aux Flamands présents à la séance de s'exp mer dans leur langue. C'est alors que M. Born " d'Anvers, demanda, en flamand, que les coric ■r sions faites aux Flamands par le comité soie entérinées par un vote. ' De toutes parts on cria : « Traduction! T :1" duction! », et des orateurs firent valoir q 10 cette proposition ne se trouvait pas inscrite é- l'ordre du jour. Des membres du bureau, Ivl - Discailles et Pècqueur, essayèrent de rétat it- le- calme; M. Pecqueur insista sans grand s e. t*ès pour que, « par courtoisie » pour les c lègues qui ignorent le flamand, les orate-voulussent bien s'exprimer en français. M. Discailles protesta contre ce qu'il app un « coup de Jarnac » des flamingants. M ceux-ci, manifestant leur volonté de faire ] pecter et appliquer le bilinguisme aux 1 nions de la Fédération, répondaient en fla-| mand : « Ons recht », « Andere tijden, andero zeden ». Le moment des votes, ayant pour objet lai nomination des membres sortants du comité, ne fut pas moins agité : Les Flamands posèrent aux candidats, comme condition à leur élection, de prendre l'engagement de « respecter et d'appliquer le principe du bilinguisme ». Ceux-ci acceptèrent, et on procéda au renouvellement du comité partiel. Furent élus : MM. Schmidt, secrétaire; Maes, trésorier; Le-page, représentant les collèges communaux. LA VIE A BRUXELLES LES PIECES BRUXELLOISES ET « LE BAS DE LA VILLE ». — LE PUBLIC THEATRAL A BRUXELLES A PROPOS DE DEUX « PREMIERES » BELGES. — UNE COUR D'AMOUR. — LA « ZWANZ EXHIBITION ». Le clou de 'l'amusante pièce bruxellois(7 de M. George Garnir, que l'on joue en ce 'moment à l'Olympia, c'est; un bal de la' Grande Harmonie. On y voit, ou plutôt on y décrit le quadrillé royal où le major van Mol, g-arde ciivique intégral, fait le vis-à-'vàs de la Reine, et s'embrouille dans les figures, ù, la grande joie de sa royale partenaire. La scène où l'inénarrable van Mol, — c'est le joyeux Ambrevidile -qui joue le rôle,— vient raconter ses exploits chorégraphiques est plaisante à souhait et met tout le public en joie, iCe bon pud)ilic ! Il est tout de môme curieux, assez symptoiiiatique, et assez sympathique on somme, qu'il mette tant de compilais a ne 0 à rire de lui-même. Dieu me gareïe d'insinuer que .l'Olympia n'est pas un théâtre fort éléiganl. Ce fut le premier miracle de l'iac-tuellle direction que d'amener dans cet ancien café-concert le meilleur monde. Mais tout do môme, le grand public qui l'emplit chaque soir, et qui fait un succès aux pièces bruxelloises est composé d'un plus grand nombre de MM Beudemans, Kaelvebroeck et van Mo!, que de commensaux ordinaires, des de Mc-rode, des de Laluing et des de Ligne. Si la majorité de ses spectateurs appartient à un cercile, c'est plutôt à la Grande Harmonie qu'au Oercile Noble, ou môme au Cercle artistique : n'empêche qu'il rilt de très bon cœur au Langage incorrect du brave major, . et à ses traits de naïve vanité que l'ingé-( nieux auteur a pris sur nature dans le mi-] lieu bruxellois. ( C'est peut-être là un des côtés les plus heu-. reux du caractère local : k Le Français, né malin, créa le vaudeville. ,» Le Bruxellois, né goguenard, imagina la zwianze, et il admet très bien qu'on le zwanze à son tour. ! Evidemment, c'est Joseph Kaekebroeck' ■ qui s'est le mieux amusé aux représenta- ■ lions du Mariage de MUo BeiUemans, parce * qu'il! y reconnut son voisin, et tous deux au-1 ront ri de bon cœur en entendant le Gendre i de M. van Mol, parce qu'ils auront reconnu . le langage de leur ami, le capitaine de garde . civique. Mais, si pour se justifier ils déclarent qu'il est dans le kaeke'broeckisme des [ degrés, il n'en est pas moins vrai qu'ils se se nient confusément visés aussi par la plai-^ santé rie et s'en accommodent. Les gens qui 3 ont protesté contre cette soudaine efflores-1 cence d'une littérature bruxelloise, où Je bru- * xellflois est traité sans respect, ne sont pas de * ce « bas de là ville » que I'oji y met en scène, - mais de ce monde in'termédBaire qui, sans 3 être vraiment <( du monde », en a déjà les * prétentions. *** D C'est ce pubKc4& qui eai dangereux pour nos auleuis ; les gens du monde, du vrai monde, dont l'homme de lettres médit un ' peu trop — iil en médit par tradition — est ' assez -enclin h l'indulgence pour la littén-a-■ture du cru ; souvent, môme il a trop d'ind-uJ-5 gemoe.iLe -langage B-euilemans et Kaeikabroeck "'il'aimu.se; peut-éhie- d-ans son amusement y ■ur.t-iil u-n aiTiÈne^sentiimenl de dédain, mais il s ne le montre pas trop;quand aux productions - Mges, d'un oi;dre pluis éll-evé, elles llatlrnt le jeune naltiona'lisane qu'il .affiche, l.e. grand t 'jj-uiblic ,11e ipuibilic des bonnes gens, ne fait pas „ de différence entre un livre français ou un e ilwre biellge : il n'en lit aucun, et quant au s théâtre, i'I damande qu'on l'y amuse, fort indifférent à la personne ou à la iki.i: im.i.lité . de l'auteur de la pièce. Mais la hoivrgeosio ' nouvieilteiment enrichie garde sa méfiance ro-gue. Si elle lil. un peu, elle a tellement peur s qu'on lui en impose-, cite est si peu sûre de * son goût qu'eSte n'admire jamais quc_ ce qu'une admiration universelle a consacrée. : s: -Maeitej-linck, Verbaerea, Anatole France, i- Henry Bardeau, si eille est bien pensai!1 •; au e théâtre, son déd-ain a quelque chose de mail gniftque. Pour juger du théâtre conteTiipo-« nain, ne va-t-éille pas <i Paris-? « C'est h Paris qu'il fa'ut voir ces choses-là. » ; que île fois j'ai entendu cette phrase dans les couilçtirs de _ nos théiâtres. Seulement; depuis quelque temps, il est un j peu gêné, oe pubJic-lù, dans se;s admirations de commanide, et Surtout dans ses dedans de caiiiniande; i! ne se.console pas d'avoii- sifflé Maeterlinck à ses débuts. C'etst ce qui a fait ]i le flottement qu'on a rainarqué dans les sentiments du p-uibliic à 'la première des Deux Bossus, la jolie pièce, naïve et fraîche, do é- M. Cauinïaerts, .qui a terminé la campagne du Théâtre belge au théâtre du Parc. Ces salîtes de « premières » sont en partie artificiellement faites : l'auteur y a amené ,l ses amis, et si ceux-ci ne se prirent pas toujours de ctobauider dans les couloirs, ils a-p-in iplandissent à tout rompre dans la salte. Cependant., pour peu qu'on ail. l'habitude s' d-e ces assemblées, on sent qu'elle est. l'opi-nion véritaible quii domine. Vendredi, une 111 partie d-u. puiblic, précisément oe public de ,il demi^cuiltu-pe, qui ne juge jamais par -lui-111 -môme, avait une forte envie de déclarer ijiio ri" cette féerie n'étailt qu'un ridicule enlantil-is, lage. Seulement, on avait dit : " C'est la -s- même veine crue "Oiseau bleu. » Alors, nt comme il est entendu que l'Oiseau bleu est un pur chef-d'œuvre consacré par Londres, m- par Paris et par Moscou, on n'osait pas trop a" médire de-ces Veux Bossus, qui, après tout, à (viennent aussi de Londres, puisque, tout M. Beige qu'il est, leur auteur y habite. lir On a donc fait fèle aux Deux Bossus, de QC. M. Oamnn-aewts. ol- * * * 11-5 Au reste, on a peut-élre trop insisté sur J'incompréhension littéraire du puble- bru-ela xellois; tout au moins, montre-t-il une grande ais .bonne vcilonté, une admirable bonne volonté, 'es- Vendireidi, dans lia grande salle de l'Hôtel éu- Astoria, la'section des Amitiés françaises de

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