La chronique: gazette quotidienne

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10 januari 1914
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s.n. 1914, 10 Januari. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bz6154j082/
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Samedi lO janvier 1914. — Edition O CINQ CENTIMES LE NUMERO, POUR TOUTE LA' BELGIQUE 470 année, - M» » LA CHRONIQUE F.UREAUX 5 et 7, QaloriVdu Roi* (Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE 4 jïLiJirnuiNrio Administration: N* T'SSl'C. Rédaction : N® l-^OS a ABONNEMKNT8: Bruxbli-es : 12* francs par an;.-— 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La Province t 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays'de, -l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF ; Jean d'ARDEMË ANNONCES ; 4c page : 30 cent. la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — Faits-cfiycrs (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers 'fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates, d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcncc-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles- Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, î> et 7, Gâterie du Roi. : NOS RÉGIMENTS LE 9ma DE LIGNE I Ceci -est une histoire que j-e n'écrirai poin pus émotion, car iil s'agit d'un régimen H'infanterie, et, mtoi aussi, j'ai été fantassir ! Cela veut dire que j'ai porté le havresa kl que j'ai marché sur toutes les routes d pays, le -shako dans la nuque et l'arme à 1 bretelle. Quand nous allions ainsi, -tantôt 1 hag cfea blés mûrs, des vergers en fleur, de lauaux, des calmes rivières de Filandre,tan [ôt e/n gravissant les pentes des coteaux ar jeuzrais ou traversant les gras pâturages oi le/s houMonnières brabançonnes, nous étion paillants et les plus joyeux refrains de soJ Bat iinontaient à nos lèvres. Partout, nou< Plions chez nous, à la caserne, dans les corp: île garde, .les forts dvAnvers, de Liège et d-lamur, -dont les coupoles regardent la fron 1ère, dans les villages où nous nous arrê [ions, sur les chemins, au camp, au bivac Nous vivions comme une grande famille, um [ribu nomade, groupée autour de ses chefs Suivie de ses chariots, de ses tentes et de se: bagages. Cela manquait de femmes. Mais [ur le seuil de presque toutes les portes, de: fies blondes venaient pour nous voir pas fer. Et, comme -elles ne pouvaient choisis lar/.ni tant de visages, masqués de sueur e Je poussière, citait -comme si tout le régi fcmt recevait la caresse de leurs beau: [eux! * * * [ 'Parfois, qutfnd; aioue étions en manœuvre. |1 failllait se ranger pour un esoadron de cava le rie ou une batterie d'artillerie passant ai pa/Iop, avec -des canons sautant sur les af fûts, comme s'ils aillaient -tout démolir. Di put de leur séïle, les cavaliers nous jetiaien an bonjoyjr .ironique et les lazzis «'entre-croi-laient ; I « 0\>é! les fantassins, voulez-vous vous mettre .en tas dans ce fossé, afin que nom punirons le franchir plus à l'aise? —Ce son les touristes amateurs; ils voyagent à piec |ou'<P mieux voir! — -Etes-vous si méfiants Jue, cala, que vous portez toute votre fortune sur le dos? — C'est de la ■cavalerie de ligne, ils, ont des éperons aux coudes!... » | Nous répondions de notre -mieux : « Dite Honc, Jes artilleurs, c'est joli vos voitures Suspendues; rien qu'à voir votre figure, or comprend qjre vous roulez sur du velours! [Monsieur le guide, enlevez vos gants, lantôl |p faudra rama-s-ser du crottin! » 1 D'ailleurs, à l'étape, nous tenions la re-■rcmehe. A, .peine installés, nous nous .mettions 6 l'aise. îd l'aillait exactement cinq minutes pour remettre tout en ordre, graisser lie fusil et. l.efe bottines; puis on faisait un bout de follette, on roulait une (( sèche », on mettait &e* souliers de repos et l'on partait à 1a. découverte. Une demi-heure après, l'infanterie pj'nii aux quilles, au disque, ou -dansait des ptUses peu compliquées au son du dlairon et Ù'i tambour. Pendant ce temps, la mallieu-L01.ls€. cavalerie payait son luxe du matin. E'était à son tour de trimer, de remplacer [•élégant la saille par le pantalon de treillis, tes bottes éperonnées par de lourds sabots, d'ailler à l'abreuvoir, aux fourrages, de manier la brosse et l'étrille, de traîner des bottes de foin, de nettoyer mors et gourmettes, uiouaquetons, sabres et lances jusqu'au moment où les trompettes sonnaient la lente el mélancolique retraite! I Nous alitons admirer ces malheureux d'ur lir gogiienard, les mains en poche, avec des jirs de ]>etits rentiers : I » Vous savez, notre cheval à nous, il m frange pas; nous le portons en route, mais, jurant la nuit, iil nous sert de traversin et i pVj.i est pas de plus doux et de plus propice aux beaux rêves de vingt ans! » * * * I Et voilà l'esprit de nos fantassins. Cumnu feus ceux du monde entier, ils sont, à la fois Rais, humbles et courageux. L'infanterie D'est pas une arme de parade,-mais une ar-rn* diction. Elle sait qu'elle est la reiue des champs de bataille et que-sans elle il n'y e bas d'armée possible. Les autres ont béai [aire état de 'leurs uniformes flaimbants, celf pe diminue en rien la confiance qu'elle i Bans sa mission. La ligne a toujours été d< foutes les fêtes et au premier rang. Il n'es vis de grand souvenir de guerre dans le fuel elle apparaît sans jouer un rôde pré pondérant. Songez aux positions enlevées ai tas de course, aux carrés inébranlables sou: e-s. rafales d'obus, Jes avalanches de cava pie, aux retraites tenaces exécutées, lente n»ent, j>as à pas. Dans l'infanterie, le cri di ;<< halte! » signifie : Face à l'ennemi! *** I Le 9« régiment de ligne n'a pas toujour t!é le régiment bruxellois qu'il est depuis d-longues années; lors de sa création, en 183C Pn le nomma le régiment de G-and. I Avant la révolution, i! faisait partie de 1; B<° division hollandonbelge, dont le 26° ba laj'Ilon de chasseurs se distingua à Waterloc I -Le 15 mai 1831, le 2° bataillon du 9® de li |ne prit part à l'escarmouche du Kiel, gro jjourg situé au nord d'Anvers, et il fut'dirig Pe là sur la brigade N-iellon. I On sait que cette •brigade fut postée en ol fondation sur -la frontière hollandaise e Qu'elle reçut le premier choc de l'armée d I" 'nce d'Orange. I NieUon, qui tenait d'un véritable chef d'aï p-'o, tout général improvisé qu'il était, s Jéfendit vaillamment contre la division il SaxeAVeimar. Il ne recula que pas à pas ïvec une héroïque mauvaise grâce, s'embuf luant. dans tes manais et les sapinières de 1 Sanipin-e anversoise. Au combat de Raev-elf )u !l <iut bon jusqu'à la tin, au danger d'ètr t^'urjié, — car il était en extrême pointe, -i-'ixe-W einrar dut-le débusquer à coups d RUOns et d'obusiers! C était le 2 août 1831. Le deuxième batai |»n du 9° se conduisit admirablement durai :eue chaude journée. Dans ses souvenirs de jeunesse, Hem -onscienoe, qui assistait à la rencontre e luahte de chasseur, parle longuement de c jatai!1on et de l'admirable attitude de so r[,o!' ne voulut .pas mettre pied à teri. paigré les balles et tes biscayens qui plei ptient autour de lui. l-° 12 août de la môme année, le régimer ^tier donna à Lubbeck; le 3° bataillon s' i^ungua particulièremenl. A Lou-vain, i, n'iPai,m^ *es PJns exposés qui défen-direa • l ellenberg, battu en enfilade par les ba pries hollandaises. 'yi 1870. le 9° de ligne fit partie de I'arnu û observation. * * * ( Actuellement, le régiment est logé au Peti ri—-—- C'est un quartier modifie, où tout est tenu •dans le meilleur état. On sent tout de suite, en franchissant la poterne d'entï-ée, qu'on est dans un endroit où l'on travaille et où ta discipline règne en maître. Les sentinelles vieiitlent l'arme ail pied; de temps en temps, d'appel sonore des clairons retentit à tous Jes échos. t Voici le mess, où les soldats au repos vien-t nent se délasser. C'est un endroit spacieux, . où l'on peut se procurer à boire, à manger, : et tout ce qu'il faut pour écrire! Aux murs, j il y a des pancartes, des règlements, des ta-i bleaux des différents uniformes de l'armée, un grand cadre où se trouvent retracés les fastes du régiment, les portraits du Roi, de la Reine, de Léapold 1er. Il y a aussi un or-chestrion. Un piano mécanique qui joue des « valseras « et des i. pas redoublés » pour le prix iréduit de cinq centimes. Il y a peut-être des pas de tango... Car, ù présent, on ne refuse plus rien à nos troupiers. <Le 9° de ligne est commandé par le colonel M-eiser, secondé par le lieutenant-calonei Ar-tan de Saint-Martin. Sans aucun doute, si d'occasion s'en présentait, ces, deux chefs distingués démontreraient sans peine que le 9° de ligne d'aujourd'hui est toujours digne de ses origines et que son drapeau, octroyé par LéopoM 1er le 6 janvier 1832, ne connaîtra jamais d'autre chemin que le chemin de d'honneur. Hoiuce van OFFEL. MENUS FAITS, PROPOS MENUS LA CONVICTION ' Un brave homme de ciuré possède cin-, quanle Raphaël, — qu'il dit% — cela ne {ait de mal ù 'personne et cela /ait tant de plaisir au bon curé. Il se rince l'œil voluptueusement devant sa galerie, et sa joie inlime aurait duré longtemps s'il ne s'était avisé de la crier sur les toits. Immédiatement, vin-gl, cent bouches autorisées ont crié à l'ecclésiastique : « Erreur, mon ami, il y a erreur : si vous aviez cinquante Raphaël, ça se saurait, nous le saurions. Et puis, nous n'avons pas à discuter avec ion bonhomme comme vous. Vos cinquante Raphaël ne sont pas des Raphaël. Nous avons dit. » Le curé a voulu discuter; il a eu tort; il a dit : k Mes Raphaël sont des Raphaël; le re-connais la. manière, la touche, le style, le procédé. » Pauvre diable, il parlait déjà comme ■un critique. Il s'engageait dans le mauvais sentier. Lui,, théologien, ignorait donc la vertu de la foi, et qu'elle ne se discute pas. Elle s'impose en art comme en religion; ca,r les Raphaël étant aussi personnels au curé \e ne sache <pas qu'il veuille les mettre en vente) que sa religion inlime, il n'avait, qu'à dire : «. Mes Raphaël sont des Raphaël pour moi, et cela me su[(it. » Balzac avait aussi une gailerie comme il n'y en a nulle part, puisque, en une salle nue el sordide où il vivait, il avait délimité sur tes murs l'emplacement de tableaux merveilleux, — Rubens, Rembrandt, Raphaël, etc., — qui n'y étaient pour personne, qui y riaient pour lui: Il eut la sagesse de ne pas inviter -la critique à apprécier son musée. Il lit bien... Beaucoup de gens ont connu à Bruxelles un huissier de ministère qui montrait chez lui, aux amateurs, une collection assez étonnante, qu'il avait aussi ornée de très grands noms. Quand, il avait fini, il ne manquait pas de dire à l'étranger : « Il y a aussi des Rubens au Musée de Bruxelles. Allez les voir. Seulement, il y en a trois ou quatre dont je ne garantis pas l'authenticité. » Ah! le sage huissier! Bob. i — UNE ; grève tes cliaiitleurs bruxellois i ; Les chauffeurs de la Compagnie des auto - fiacres bruxellois se sont mis en grève. Quatre - cents chauffeurs, réunis dans leur local de lr - ehaussée de Ninove, ont décidé de refuser de travailler tant que la compagnie leur ferait det retenues sur le salaire convenu. Les cfiauf ^ feurs se plaignent, notamment, de devoir payei » trop cher l'essence. La compagnie ré'ponc , qu'elle remboursera le prix déboursé de cette essence au moyen d'un pourcentage calcule i sur la recette brute. Les chauffeurs protesten' - encore parce que la compagnie leur fait sup • porter une partie des frais d'accidents qu " peuvent arriver aux voitures, ainsi que l'usure ? des pneus. Aux revendications des chauffeurs, la corn . pagnie répond encore qu'elle attend une uélé t gation des grévistes afin de les entendre for i muler « eux-mêmes » leurs revendications C'est pourquoi elle s'est refusée à recevoir M - Baeck, conduisant une délégation du Syndica e des métallurgistes, qu'elle considère comme e une délégation étrangère à la corporation di ' son personnel. a Réunis vendredi, à 10 heures et demie, à 1î ;t Maison du peuple, 420 chauffeurs se sont consti tués en syndicat. L'assemblée a décidé d'en - voyer une délégation à M. le bourgmestre Max e car ils estiment que la compagnie ne respect- pas l'article 2 du contrat qu'elle a fait avec li - ville. Cet-article dit notamment qu'aucune re • tenue ne peut être faite sur les salaires. Ol disent les chauffeurs, on nous fait des retenues 1 C'est contre quoi nous protestons. A L'HOTEL-DE-VILLE n La délégation des grévistes, conduite par M L~ Baeck, a été reçue, à. 5 heures et demie, par Ai ( le bourgmestre Max, à l'hôtel-de-ville. v M. le bourgmestre Max lui a promis son il "e tervention auprès de la compagnie. M. Ma avait également demandé que, pour facilite [. les négociations destinées à apaiser le confii les grévistes se remettent au travail, ma; :e le Syndicat des chauffeurs, consulté sur c point, a décidé, à l'unanimité, de continuer 1 (grève.' iJ II tiendra deux réunions par jour i» la Ma s. ]son du peuple. Au jour le jour LA POLITIQUE La sagesse populaire veut que l'on iK* prèle d'ordinaire ses sentiments aux autres; pareille opinion ne manque pas de vérité. Que penser, par exempte, en entendant un ministre d'Etat, un homme sérieux comme on imaginerait le chef du gouvernement (c'est de M. VYoeste que nous entendons parler) traiter en pileine Chambra, ses honorables collègues de l'opposition, de .« farceurs»?... En vérité, n'est-ce pas trahir curieusement ses sentiments à soi, ceux que révèle ce projet de toi, qui n'est tout entier qu'une ignoble farce jouée pour livrer le budget aux congrégations? ■La droite (comme son chef) ne peut ur. instant concevoir que pareille discussion soit sérieuse. Qeux qui ont essayé d'introduire un principe de justice, hier, dans le susdit projet, l'ont bien vu à lettré dépens. On le sait : il s'agissait des institutrices, auxquelles il semble de stricte honnêteté d'offrir un salaire égal à celui des instituteurs, puisqu'elles foùmissemt une besogne égale. M. Masson lia dit excellemment : « Vous augmentez les éducateurs de notre enfance, vous leur demandez le même dévouement, le même travail et, en même temps,vous les classez en deux catégories inégalement payées ! C'est absurde, et le pays sera avec nous qui nous efforçons de laire disparaître cette injustice. Nous nous trouvons Ici en présence d'un vestige du passé, d'une conception surannée de la valeur sociale de la femme, à qui nous ne pouvons faire une place dans la législation de demain. Au reste, une question de justice se pose. Demandez-vous aux instituteurs et institutrices les mômes efforts, leur imposez-vous tes mêmes charges ? Oui. Alors ? vous devriez plutôt songer que la tâche est plus pénible pour la femme, a raison même de sa constitution, qui est plus fragile. Donnez à la femme ce à quoi elle a droit. Ce sera un pas dans la voie du bon féminisme... » Mais toute chose loyale, toute mesure de ■justice parait inutile et un peu ridicule aux droitiers, qui ont bien autre chose à faire : donner le plus possible aux petits frères, petites sœurs, petits missionnaires, qui dévorent le pays et sa colonie. PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 1.0 janvier 1870. — Assassinat de Victor Noir, par Je prince Pierre Bonaparte. Les télégrammes du kronprinz. On s'est ému des télégrammes envoyés par le kronprinz d'Allemagne aux officiers de Sa-venrie. On a eu tort de s'émouvoir. Ces télégrammes sont on .ne peut plus rassurants. En effet, au début, on pouvait craindre que ee jeune prince noir, qui porte une tète de mort sur son talpac, qui suit les cours de l'état-major général, et qui s'intéresse beaucoup aux choses de l'armée, ne rêvât d'un grand destin militaire, qu'il attendait impatiemment le moment de monter sur le trône pour inaugurer un règne de guerres continueililes et .de conquêtes. On le disait instruit, intelligent, entreprenant, moins sentimental que Guillaume II, qui a une faiblesse pour la France, comme chacun sait, la France de M, Rostand, de Coquelin et de Sarah Ber.nihardt, surtout. Imaginez ce que pourrait être un- dur Prussien couronné, bien 'résolu à travailler à la grandeur de sa rade .patrie. Mais ne nous frappons pas. Le kronprinz est bien le ftls de son père. Comme cfilui-^i, il a commencé par faire le housa-ixl et par brandir .son sabre. Cela ,ne durera pas. Tout doucement, il tournera, l'âge aidant, au cuirassier (décoratil, blanc et pacifique. l>èjà, Ll.se met à envoyer des télégrammes intempestifs. Demain, il parlera. Après-demain, il posera pour le cinématographe, un bâton de commandement en main ou coiffé d'un petit chapeau •tyrolien, — on a le petit chapeau qu'on peut. Et alors, il aura, à son tour, des ennuis avec son jeune kronprinz à lui, qui enverra aussi des télégrammes. Car, chez les Hohenzollern, le télégramme est héréditaire, comme le nez recourbé chez les Bourbons, le menton proéminent chez les Habsbourg. Les télégrammes du kronprinz,-ce n'est pas de la politique ni de la littérature, c'est de l'atavisme. <r^=9 Chiens et chats. Les journaux ont raconté, à propos du ré-, cent crime de Saint-Jossa, un -incident pénible. Il (parait qu'un épag.neul gardait fidèlement le coups ide la -morte. Au •lieu d'admirer ce dévouement, un polic-er aurait assommé l'animal afin de l'écarter, ce qui est un procédé «sommaire, peureux et-odieux. La Société prot-ec- • tn.ee ne va-t-eJle pas faire une enquête? • La chose serait d'autant plus utile que des ' sentiments tout différents sont propagés par les nations les plus «c modernes », notamment par les Etats-Unis. Ecoutez l'histoire qui fait la joie des journaux yankees. Une Mette pos-i sédai-t orne chatte (belge, s'il Vous plaît I), la-. queflfle aillait (a.voir des petits. Pour trouver un - nid à.la jeune -famille, l'enfant n'hésita pas à , sacrifier de panama de son père. Tout s'arran->. gea au mieux, mais le chapeau fut sacrifié. l Alors, craignant d'être grondée, la fillette écri-. vit aux membres du gouvernement, les priant , de (lui payer un nouveau panama... Ce qui fut . fait. Sans aller jusque-là, nous demandons autre chose que la matraque pour les épagneuls trop fidèles... Nouveau régime. Quelques jours à peine se sont écoulés depuis la mon de Jules Claretie, — et déjà les " réformes vont bon train, à la Çomédie-Fran-s çaise. r Des artistes quittent la Maison, « volontaire-ment, et malgré les plus pressantes instance? s du nouveau directeur », annoncent les com 0 niqué officiels, rédigés suivant la formule. a D'autres y viennent, — ou y reviennent comme M. Claude Garry qui, engagé aux Fran i-Içais, a-près un brillant premier prix décroc-h* j aux concours du Conservatoire, y demeuré pendant plusieurs années pour n'y jouer que des « pannes », et en sortit pour faire aux côtés de Réja-ne quelques créations tout à fait remarquables. (Il joua a Bruxelles, avec elle, le « Refuge », à l'ancien Alcazar, il y a quel- | ques années, -et s'y révéla un des tout premiers comédiens actuels.) Son cas fut moins étonnant -encore, pourtant, que celui .de Guitry, le grand Guitry, qui, entré à la Comédie-Française, y demeura plusieurs mois... et la quitta sans avoir jamais paru en scène ! Comme les acteurs, les répertoires revien- i< nent. Tel le répertoire de M. Henri Lavedan, i qui avait déserté la Maison de Molière avec : M, Le Bargy, et la retrouve avec M. Albert -Carré. '< On le voit,, des modifications profondes se sont réalisées en quelques jours. Gageons ce- ' pendant qu'elles ne parviendront pas a em-pêcher mesdames et messieurs les Sociétaires : de jouer la tragédie beaucoup trop lentement, de parler au puhlic plus qu'à leurs partenaires, < et de se déclarer la première troupe du monde entier', — ce qui, au fond, est exact.,: certains soirs. Un procès «musical». On a plaidé, à Paris, un curieux procès, celui de M. Pierné, président des Concerts Colonne, demandant des dommages et intérêts au pianiste Pablo Casais. Ceïui-ei avait été vio-ilemment interpellé par le premier au sujet d'un concerto de Dvorak qu'il trouvait (fort 1 justement, du reste) de l'exécrable musique. •Mais il -est non moins juste que Casais dut avouer qu'après cette algarade, il ne se sentait plus en possession de tous ses moj'ens et devait se récuser comme soliste... D'où le procès.Il semble difficile que le tribunal puisse -refuser aux pianistes le droit d'être nerveux ; combien de nous n'approchent pas de la folie furieuse a cause d'une simple je-une fille pianotant une valse, de Berger sans la savoir jamais '/ Chanteurs de rues. .Ja<,lis, «les éditeurs de -chansons populaires vendaient leur « papier » aux chanteurs ambulants, — voix éraillées et violons sans cordes. Aujourd'hui, que le progrès se fourre partout, les léd'iteurs et aussi- les trouvères .du pavé ont inventé -mieux : Ils emploient le phonographe. C'est ainsi que, dans une ruelle des plus grouillantes aboutissant à la rue -Rlaes, on pouvait voir, hier, une installation presque luxueuse. Devant une porte, sur une table recouverte d'un vieux tapis, un appareil puissant, avec un -paviLlon de cuivre énorme, lançait à tous des échos, ,La -chanson à la mode. Et ce fut ainsi jusqu'au soir, tandis qu'un cercle compact de badauds, — ketjes et crot-jes, — reprenaient en chœur le refrain, après avoir suivi le couplet sur le texte acheté d'abord. Pendant ce temps, l'imprésario 'se frottait les mains en encaissant de fructueuses recettes, sans se fatiguer les cordes vocales : « Achetez, m'sieurs, dames, on la vend deux sous, paroles et musique ! » Nouvelles à la mats Les vol ours d'autos continuent à exagérer leurs projets criminels. — C'est de l'auto-suggestion. POUR LA DENTELLE INAUGURATION OU COURS DE L'UNION DENTELLIERE On sait les efforts de l'Union nationale dentellière en faveur drune des gloires de noire industrie nationale. Ils ont obtenu déjà, avec •l'aide cfficielie de tous*les pouvoirs, des résultats absolument appréciables. Un cours technique, donné dans les locaux de l'école professionnelle de la rue du Poinçon, a obtenu un plein succès. Il vient d'être complété par un lautre de « dessin de dentelle », inauguré vendredi soir, avec une solennité familière et d'autant plus impressionnante. La salle où il se ido.nne est ornée de moulages de copies de chefs-d'œuvre, aussi de dessins de modes auxquels se sont venus, joindre de très lia.biles schémas de « points » agrandis. Le public comporte des membres du comité des fabricants, en plus des élèves, dont les nuques penchées sur le « carreau » ou le cahier -de notes forment un charmant spectacle. ■M. Piron ouvre la séance -par une allocution très sagace, très pensée, précisant 1-e but de J'œuvre et les moyens employés pour l'atteindre : « ...Le cours de technique doit rester uni au cours du dessin dentellier. C'est le seul moyen de créer des dessins exécutables en dentelles. | En' organisant ces cours, -notre comité a comblé J une lacune : former en Belgique des dessinateurs techniciens, si rares aujourd'hui. » Une des garanties de la réussite de ces cours réside dans l'absence du souci de la production par les «lèves; ces dernières font de l'apprentissage et travaillent au perfectionnement de -la main d'œuvre, sans se préoccuper ide la question commerciale, qui, hélas! domine à tort dans les nouvelles écoles dentellières, où l'on néglige trop souvent la main-d'œuvre irréprochable, au -profit de la nécessité de vendre.» Nous sommes heureux de joindre nos modestes efforts à ceux tentés par S. M. la reine Elisabeth, pour tâcher de rénover l'art de la dentelle en notre pays. » L'Union nationale dentellière a la bonne fortune d'avoir obtenu le concours précieux des -principaux fabricants de dentelles de la Belgique. C'est vous dire que nous comptons faire appel aux connaissances qu'ils possèdent des besoins de leur industrie si spéciale. Nous serons aussi toujours heureux de recevoir les avis d'artistes compétents... » M. Piron termine son allocution en remerciant la ville et le personnel enseignant. Après -lui, M116 Chavatte, chargée du cours technique, puis Mme Van Biesbroeck, chargée du nouveau cours, exposent les principes de celui-ci, qui sont, avant tout, d'utilité pratique. M. Moenens professeur à l'Académie, précise comment il ! faut que le dessin soit bien approprié au tra-j vail et reproduise le style de la dentelle belge, ji que l'étranger nous envie. ■t Cette petite fête d'art et de travail fait bier ■ | augurer de l'œuvre. I.\ CHAMBRE I )U VA L'ARGENT MM. POULLET ET WOESTE S'OPPOSENT OBSTINEMENT A CE QUE L'ON CHERCHE LA REPONSE A CETTE QUESTION La Ghambre a discuté pendant toute la iéance d'hier, — dans une atmosphère d'ir-•itation qui rappelait, les plus mauvaises iéances de la tin de 1913, — la question du paiement des traitements dans les écoles idoptables. iL'obstination mise par la .droite à n'admette aucun contrôle ni sur les directions de • >es écoles, ni sur la destination des subsides jui leur sont alloués, prouve que la plus grande partie des largesses gouvernementa-es ira grossir, com-me on le soupçonnait, les :aisses électorales. On reprend la discussion de l'article 15. On sait : A) qu'il met à la charge des communes e traitement du personnel enseignant des écoles adoptées; B) qu'il met le traitement du personnel enseignant des écoles adoptables à la charge des directions de ces écoles; C) qu'il permet aux agents non mariés et vivant en commun, qui exercent leurs fonctions dans les écoles adoptées et adoptables, de régler leur raitement par des conventions librement débattues enfre eux et les directions de ces écoles. M. Mechelynck demande expressément la suppression de l'alinéa C. Il déclare ensuite qu'il est indispensable qu'il y ait dans les écoles adoptables une personne connue et responsable. Il faut que l'on sache qui est responsable à l'égard de la loi et des tiers. On s'est servi du mot « directions », parce que cela répond aux instructions données par le clergé catholique pour la conduite de ces écoles. En réalité, c'est le curé qui -est et sera le directeur de l'école. M. Pou Met. — C'est une erreur 1 M. Mechelynck. — Mais c'est un vade-mecum des écoles libres, publié chez l'imprimeur du diocèse de Namur, qui donne la définition de ces directions ! 11 ajoute même que l'exercice de ces directions est inhérent à la mission pastorale ! Nous demandons, nous, qu'il y ait une personne déterminée à laquelle l'Etat puisse réclamer l'exécution des engagements contractés.Ici s'engage un débat assez aigre à propos des faits sur lesquels s'appuie M. Mechelynck pour ce qui touche l'inspection des écoles. M. Poullet nie tout ce qui le gène. On le lui reproche sans ménagement... M. Mechelynck. — La règle du payement intégral du traitement des instituteurs étant d'ordre public, pourquoi ne pas donner une certitude aux intéressés, en inscrivant le principe dans la loi ? Tout, dans votre projet, est fait pour permettre aux écoles libres d'avoir du personnel congréganiste au rabais, afin de pouvoir faire la concurrence aux écoles officielles. Votre législation nous prépare une nouvelle ruée d'instituteurs religieux. Il y a là un péril social. Il y a en Belgique environ 60,000 instituteurs congréganistes, en grand nombre étrangers, qui font la concurrence à nos nationaux et môme à votre enseignement libre laïque ! (Approbation à gauche.) Vous nous objectez les voies et moyens ? Cherchez-en pour réaliser les mesures de justice que nous vous proposons. M. Mechelynck, très applaudi, termine par-une sortie vibrante contre la loi de parti que les cléricaux veulent imposer au pays, avec toutes ses déplorables conséquences financières, morales et matérielles,dût-on fausser, pour cela, toute la machine législative ! M. Buyl appuie à son tour l'amendement de MM. Masson et Royer. il n'est pas toiérabJe que des apaches bien pensants continuent à cambrioler les budgets en ayant recours à de faux comptes et à de faux budgets ! Très souvent, les directions des écoles adoptables ne s'acquittent pas de leurs obligations envers -les membres laïques de leur personnel et, notamment, ne leur remettent pas intégralement leurs appointements. Des instituteurs libres m'ont déclaré qu'on leur faisait signer des mandats dont le montant intégral ne leur était pas remis. M. Poullet. — A qui allait le surplus? M. Buyl. — Il ne s'agit pas de cela. J'affirme sur l'honneur que ces pratiques existent, et nous devons y mettre fin 1 L'orateur cite plusieurs cas de l'espèce. Ces procédés louches révoltent les instituteurs chrétiens eux-mêmes et ont été flétris par M. De Meester, député clérical d'Anvers lui-même. Pourquoi les inspecteurs, et supérieurs des congrégations se gêneraient-ils pour attribuer aux couvents, sous prétexte d'enseignement, des subsides en violation de la loi ? Alors que les écoles ménagères agricoles, pour être sub-sidiées, doivent avoir au moins quinze élèves, la preuve m'a été fournie, à la cour des comp-1 tes, qu'une série de couvents ont touché de» subsides sans que leurs écoles comptassent le nombr e d'élèves réglementaire ! M. Poullet interrompt à tout moment. L'assemblée est houleuse. Chaque fois que le député d'Ostende apporte un fait nouveau, le ministre des sciences et des arts le conteste violemment, au milieu des huées et des protestations de la droite. M. Poullet. — Quelle est la source de ces renseignements ? Quelle confiance inéritent-ils ? M. Buyl. — Monsieur le ministre, j'ai l'habitude de me procurer mes documents par des moyens honnêtes, il en est parmi vos amis qui n'en peuvent pas dire autant. (Applaudissements.) Voici un écrit, adressé par le frère Ferdinand-Xavier, directeur d'une école congréganiste à Houthulst, à M. Goettinck, inspecteur cantonal de Dixmude, où celui-ci s'excuse d'avoir fourni un renseignement inexact « pour ne pas compromettre la part de M. H... des quatre millions des instituteurs laïcs ». M. Poullet proteste. Il pousse des cris inarticulés, dans le tapage grandissant. M, Buyl. — Il reste établi que ce religieux a tronqué un document officiel pour faire empocher l'argent de l'Etat 1 M. Buyl finit son discours en montrant l'infériorité incroyable de cet enseignement libre pour lequel le gouvernement montre une s monstrueuse partial ité. Cela soulève un- orage. La majorité se cabn et vocifère sous le fouet. M. Poullet. — Je proteste contre le langag< odieux de M. Buyl ! Toute la droite applaudit frénétiquement. / gauche, on crie : « La vérité vous blesse ! ; l'ordre 1 à l'ordre I » ; M. Pépin. — Votre langage est indigne d'ui | ministre. On peut donc insulter ici un collé | gue, monsieur le président ? C'est entendu !. M. Poullet. — Ce n'est pas en faisant ces incursions dans le domaine de la discussion gé-réralé qu'on aboutira ! M. Mechelynck. — Je suis resté sur le ter-:ain des faits ! M. Terwagne. — Commandez des muselleras, nonsieur Poullet I C'est ça 1 M. Poullet. — Je tiens à prouver, de façon Déremptoire, que les faits précis apportés ici jar l'opposition contre l'enseignement libre ;ont inexacts. D'après M. Grafe, des erreurs îuraient été constatées dans une liste des élèves d'une école libre. La bonne foi de la direc-;ion a été établie. Aucun soupçon de fraude ie peut l'effleurer. En ce qui concerne le fait nté par M. Buyl, il en est de même. Le frère i'a agi que dans l'intérêt d'un instituteur laïc.-Il avait droit à toucher ce qu'il toucha. J'en /iens maintenant aux arguments de gauche. Pourquoi craindre que l'argent des traitements a'ira pas à destination? Le personneï enseignant y a droit ! M, Masson. — Nous voulons précisément empêcher que l'argent aille aux institutions, an leu d'aller, comme vous le dites, au personnel- M. Poullet. — La gauche dit que la loi s© trouve devant des personnalités inexistantes, juridiquement. Mais les directions des écoles existent depuis qu'en 1830 la liberté de l'enseignement fut proclamée ! Ce sont les groupes,, les comités, qui fonctionnent depuis bientôt un siècle. Voulez-vous qu'on leur accorde la personnification civile 7 M. Masson. — Ah I non, par exemple! M. Royer. — Qu'on renonce d'abord' à la clandestinité de la propriété mobilière I M. Poullet continuant à défendre avec une opiniâtreté rageuse le système du paiement par les directions, M. Monville lui lance, aux applaudissements de la gauche, ce coup (le xmtoir : M. Monville. — Votre plaidoyer en faveur dtf ces directions donne l'impression que vous défendez un intérêt politique considérable. M. Poullet s'étonne, enfin, de voir la gauche, qui a taut protesté contre les millions que l'on allait donner aux congrégations, préconiser aujourd'hui l'égalité des traitements £ntre les congréganistes -et les autres. M. Masson. — Nous ne voulons, nous, que l'égalité pour tout le monde. Nous ne comprenons pas votre obstination. Nous demandons une chose très simple. Qu'on publie au « Moniteur » les noms des dirigeants responsables des écoles adoptables. Y a-t-il rierr de plus raisonnable? Les écoles adoptables aie seront-elles pas chargées d'un service puWic, puisqu'elles devront donner un enseignement gratuit? Alors, n'est-il pas juste que l'oif sache officiellement qui est responsable ? Quoi<lu'en dise le ministre, est-il rien de plus difficile que de connaître qui est à la direction d'une écv^le adoptable? Les comités fondateurs se consentent de financer. Partout, le directeur réel le curé. Cela vous a été prouvé par un document émanant de l'épiscopat. On oppose à notre demande des difficultés inexistantes. Pourquoi ? Parce que vous savez bien qu'en publiant les noms des personnes soi-disant responsables de la dir ection des écoles adoptables, vous diminuerez l'autorité du vrai maître, le curé. Quelle autre raison pourriez-vous avoir? Quel inconvénient y a-t-il à publier des noms au « Moniteur » ? Qu'y aurait-il là de blessanf-pour les personnes intéressées? Est-ce qu'on', craint aussi que les instituteurs lésés ne les assignent ? Vous parlez toujours de légalité, et vous vous refusez à y rester lorsque les intérêts de vos amis, seraient exposés. Il n'y a qu'un pays comme le nôtre où on peut voir ça. Des soin-, mes considérables, mises à la disposition. de gens, sans que l'on puisse savoir même quels sont les destinataires de ces libéralités. (Très bien I à gauche.) Il y a bien des raisons pour que nous, tenions à ce qu'on paie le religieux comme le laïc. Le congréganiste qui reçoit lui-même l'argent qu'il a gagné devient un homme plus libre, plus conscient de sa valeur. Nous voulons aussi que l'argent de l'Etat ne soit pas détourné au profit des institutions, mais aille à sa vraie destination. (Applaudissements à gauche.) M. Woeste dtecute en détail, à son tour, les. accusations et les amendements de la gauche. 11 ne voit dans les propositions en laveur des congréganistes qu'un bloc enfariné qui ne lui dit rien qui vaille. Il justifie longuement ce sentiment. MM. Troclet et Dembion ont fourni carrière, ensuite, jusqu'à la fin de la séance, qui a été ievée à 6 heures. — AU CONSEIL PROVINCIAL OU UR/\U/iNT t SEANCE DU 9 JANVIER Présidence de M. Duray M. Velghe (Lennick) se déclare favorable à tout ce qui a été proposé. Il trouve lé projet inopportun et pus justifié. Inopportun, parce qu'on est à la veille des fêtes qui *vont célébrer, l'achèvement dti canal maritime, injuste, parce qu'il estime que l'obstacle du pont-r,ail de Lae-ken n'existe plus. Des mesures ont été prises par l'administration du canal et. par i'e chemin de fer. M. Bossoz (Louvain) considère que la question de l'annexion prend une acuité toujours plus grande. La situation actuelle n'est pas tenable. Il n'admet pas les amputations partielles. 11 constate des divergences de vu.es entre lesquelles il lui semble difficile de se prononcer. La constitution d'une dixième province lui parait séduisante, mais que deviendrait la province de Brabant sans l'agglomération bruxelloise ? La voix de l'orateur s'entend difficilement. On comprend vaguement qu'il envi--■sage la question au point de vue des notaires. •Sans être hostile à priori à l'annexion, il ne peut se prononcer sur aucun système, tout en* trouvant la situation actuelle intolérable. M. Laneau, rapporteur, établit la. nécessité de donner à ce débat une ampleur suffisante pour qu'une décision puisse être prise en connaissance de cause. Il n'est pas nécessaire de sortir du pays pour trouver des précédents d'annexions de communes. Exemples : Arrçrers, Gand, Bruges, où les nécessités du trafic maritime ont nécessité d'importantes annexions, que l'on augmente encore. 11 dit sa joie d'avoir entendu les conseillera de Bruxelles répudier définitivement les amputations partielles. Il a l'impression que, pour résoudre la question de l'avant-port, il faut donner la préférence à l'amendement Max sur l'amendement Gheude, qui pourra revenir lors de la discussion du vœu relatif à l'annexion totale. L'agrandissement de Bruxelles s'impose. 11 faut outiller le pays pour lui permettre de lutter sur le marche mondial. Il voudrait que., dans la ville agrandie, certains quartiers annexés eussent une représentation spéciale. Plusieurs communes, qui sont les Cendrillons de l'agglomération, n'ont pas, actuellement, les moyens nécessaires pour mettre en valeur - leurs territoires, qui pourraient être de véritables mines d'or. L'honorable rapporteur rappelle les nom-. breux et grands travaux qui restent à réaliser dans l'agglomération bruxelloise. Il se demande toutefois où s'arrêtera l'annexion d'agglomérations urbaines s'étendant toujours plus 1 loin. 1 II constate que les idées se sont élargies et s'en réjouit dans l'intérêt des installations ma-ritimes,dont plus personne ne conteste la gran-r deur, et qui revêtent un véritable caractère - national. Pour Jette, Gansho'ren et Laeken, • qu'il représente particulièrement, il apporte .

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