La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 10 April. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 04 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/p55db7xc9q/
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Vendredi I (! avril 1914. - Kdltloa A CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR' iTD.UTE L2j BELGIQUE auivée, — M» 9» LA CHRONIQUE ? * BUREAUX ? 5 et 7, Galerie du Roi;(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE I1 IIIIHI1 MMI ■■—>■1111 I TÉLÉPHONES Administration s N* 7S81L Rédaction N* 1408 a ABONNEMENTS ; Bruxelles ; 12 francs par an 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an; — 7 fr, 50 pour six mois; — 3 fr, 75 pour trois mois. Tous.pays de, Vunion postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duclié de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ARDENNE ANNONCES ; 4e page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne, — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réciame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles, Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7, Galerie du Roi. LA POLITIQUE DE LA VIE Il semble que nous traversons .u«n die ces lamente où -iil «est 'très difficile de pratiquer i 'véritable, .modéra tien et où les geins qiui raient' a a ,,ril n'est ip<ais labsolument néces-.tire, pour vivre ien «paix avec ses coryteimpo-aiins,. de 'leur dietmànder quelles sont lèuas piaionis sut Dieu ilie «Père, ïa l'ilbre-pensée, >cit i génération spontaméeis, passent successi-emeint, auprès des amis qu'ils comptent ans lies doux tpaoïfiis, .pour des -traîtres -ou, ii moins, pour des -esprits dangereux let bi-îfrres.Toutes lies sociétés humaines ont connu as sarltes de fièvre. Il y «en eut autrefois de irrihles, au cours desqueliles .les divers par-s se maiss&cmiient congrûment, quittes à se Sun'ir de 'temps' en .temps pour cogner sur ■s modérés. iGelliles d'aujourd'ihui sont plus nodineis ; mais qui isai't ? Le 'fait est quie les passions .poll'itico-reli-leuses — ca;r les -hommes m'ont jamais bien Spmré Uia religion de -la poLitique — ont {beau-iup monté lie ton. En Belgique, les éiee-ons .procbiainies ont Tjaniimé d'une noble' ar-?ur Iles convictions (politiques lies (plus «as-)upi>es. En France, Ile drame du « Figaro », affaire Rocbet'te semblent sur :1e point d'allumer 'urne vénitia'blie guerre civile, qui ne îanqueaiaii't pas, d'ai/Meurs, d'avoir chez ous son immédiate répemeussaon- A lire les mrniaux «pollïtaques lançais, il pa:iiaitnait ti'elile soit ;tou(t iprès d''éclater. Et «le failt est je Oies 'diiviengien'ces qui divisent de nos ijours WJ seutl'ennent ft'Mie 'française, mais aussi âime ide tous les pays latins, sont irréduc-bles. >Le fossé se «creuse de «plus len plus rafondémient «entre des catholiques et 'lies spritls icriltlique's.. L'antinomie a été vigou-fuseiment posée \pia>r M. Fr. Maury dams un scellent livre qu'ill intitule « nos hommes 'Etat «et H'oeârvne de ^réforme ». « Oeux-fl'à 'professent, dit-ill, que toute vé-L'té, tout no m voir .réisiîdent en Dieu, donit Eg?lâse esfê icinbats l'interprète. Sciences -cl 'litres étudient (autant de manifestations de grandeur, idie flia bonté diivines et doivent )iie lau'liant de formes de l'apologétique, 'ensej-gmement n'eist qu'un hoummge rendu Dieu. 'Iil est unie prérogative essentielle, flcilnsive de son .Eglise. -Il doit élire oa'tiholi-îe ou n'étire point. •» .L'effort die l'esprit «moderne consiste, au >ntirâiiné, à fexplliquer les sciences physilquies moraile's, d'évolution sociale, par lia réac- 0 n de l'h omni e s ur lia, 'mature et des élémerits ituirols te uns sur les autres — exclusion yiilie die toute lintervenition providentielile. I;1 ScoU'vre, en des «causes prises en eux-mères, l'enichainemenit des phénomènes. L'en-"igname-nt devient fl'initiiiation aux méthodes 'observation et d'analyse, puis d'induction •itique. (C'est .une .éducation die l'esprit.pro-;e à ien laccroîitrre 'la puissance — .et non son faceiïiient, sion anéantissement devant Dieu, 1 soumission taux vues de l'Eglise. » iL'iidée divine ne disparaît point néces-lirement. .Mais elle est exclue du mon.de des ïénomènes, où sia 'réalité ni son action ne >nt conisltaitiabiles pair l'es procédés d'investi-î.tion sci'entifiique. 'Elllle est lejetée dans le rnnaine 'impénétrable des origines et des us, dont les ténèbres semblent à lia fois us proConides et plus proches à la irais on imajne,- depn/is qu'dlile a mieux exploré le ïamp propre de ses •recherches. Elfe appa-,i.t comme une superbe diypothèse sur l'ap-irition, la destinée du an on de, comme une îe d'une 'féconde mysticité, ou comme une oy.anoe incuiL'quée ipar une révélation mi-icuileuse. Elle relève -aussi de la conscience idividueilile. BWie peut être objet de pmopa-uide, de prédication, non d'enseignement 'qpremeint dit. Le 'vémtiable enseignement, dressage de l'esprit (à ta discipline scien- Bqûe ne peuft êtoie que laïque. » ^ Même présentée ainsi, avec tourte la mo-'mtion et toute «l'élévation qui conviennent une étude sérieuse, la contradiction parait Lite let violente dans les esprits grossiers i simpiiiaties ; chez 'les mystiques ou les flieux, .elle prend «aussitôt une âe-reité extra-"dipiaâne. Chiaquie adversaire recou.iit à l'in-tre, se :refiuisie à «admettre la bonne foi de antagoniste et ne lui concède d'autre cir-mstance atténuante que »ïa sottise. Devant une irréligion active, comment une eiM'gion >se :réslg,neraiit-elle, d'ailleurs ? 13 lut bien qu'elle combatifce. Et, (aussitôt le mihat commencé, elle a forcément recours toutes les «amies du fanatisane. Entre ceux m: voilent dans iï'iidée -de Dieu une erreur 10'nstrueu'se et 'faballc à «l'espèce .humaine et is fidèles qui vcifentt un devoir de charité ans la conversion, .par tou's les procédés Paginables, dies .hérétiques et' des îné-réan«ts,qii€il moyen de vivre -pour un homme ni croit que toutes ces 'métaphysiques sont ffairne de eoniscieruce et qui veut aimer ses mis poinr eux-mômes et /non pouir ileiuirs opi-ians : il n'y a qu'à se taire1, il «est du petit ombre, «iil est il'étiernel vainicu... . # . * * Eh bien ! non, .51 n'est pas l'étérnel vaiincu. 1 est le petit nombne, maiis il a ipou-r lui l'a/1-iée la plus puissante : il a. la vie, la vie qu.i, e son flot invincible, emporte nos opinions ridiviiduelfes, nos «passions et nos doctrines ers lia irie«r mystérieuse de nos destinées. La vie est toujours du parti des modérés, a vie finit toujours par rétablir le juste mi-reu. Même à. -l'époque des grandes guerres '^^ieuises, môme au seizième siècle, qu/and H'otest-ants et «cathoiiiques, luthériens et ana->aplistes, anglicans et non conformistes se urent biien entre-massiacrés et entre^birûflés, victoire finit par appartenir presque dans ;0us les pays aux politiques, aux modérés, j H,x ?ens qui disaient, comme Henri IV : ' Paris vaut bien une messe ! » ; et les pays 0,1 la riig.ueu;r d'une doctrine arriva à con-1 Oindre la vie et à maintenir cette tension re!iigieuse ne tardèrent pas à tomber en déca dence. Or, la vie sociiale, en ce temps-là, était infiniment onoins complexe qu'aujourd'hui. Présentement, une véritable g-uerre r.e(lî'giieusie, môme non sanglante, ne pourrait' pas d'uner iplu's de huit .jours : elle seria.it trop •ruineuse. Il est pen id«e pays où la politique ait plus profondémeinjt inilué sua* les mœurs que le «nôtre. Iil y a eu de .tout temps un monde x-a-tholiiqiuie et un monde libéral en Belgique, sans campter lie monde socialiste. Pourtant ; imaginez un instant que les querelles politiques «et rdligiieusies saiient montées à un tel iton quie ca!tih;olliqueis et non catlioliqu.es entrent vriaiimenit en guerre, qu'au 'sein d'une ad'minils'tinaitipn lies collègues cessent de se saluer : plus de «panifies de dominos, plus d'affaires possiibilies, plus de dînens, plus de l'êtes, sinon chacun chez soi ; plus de vie socialie, en un mot. Et songiez ensuiilte au monde d'es affaires ; 'imaginez que lia guerre en soit venue à ce point où elle est venue qu'elliquieDoiis jadis, quie l'on s'inquiète de l'opinion de ses fouiTniss'eurs, de ses correspondants : vous voyez bien que cela est imipos-isiblle. Notre vie soaiale est devenue beaucoup plus complexe, pour qu'on puisse songer, fût-ce un instant, à l'arrêter. Les con-viaincus dets deux parlas ont beau être per-•suaidés de fa vérité' absolue de leur, doctrine, iil's ont .beau s'écrier à «tout venant : « Périssent Ûies colonies pl'utôt qu'un principe ! », ails savent bilen aujourd'hui qu'aux yeux de itouis, lill n'est pas un principe qui vaille une colonie. «Les intérêts économiques sont aujourd'hui trop viastes et trop compliqués pour qu'ils laissent grandir une querelle qpi lleuir isenait funeste. Leur effort inconscient et if«aitiail constiiitiue le plus puissant des modérateurs. La «politique modérée, la politique tolérante, lia pdlitrique iliibénail/e est la. politique de l'a vie. L. DUMONT-WILDEN. mms «iTsjwos MENUS LE BOUDIN SACRE Eloignez de moi, Seigneur, ce boudin! J'ai reçu, comme tous les ans, une ïnwbutwn à communier ce Vendredi-Saint, sous les espèces d'un boudin.rituel, avec mes plus sympathiques amis libre s^penseurs. D'autre pwrt, pendant ma jeunesse, qui fut pieuse, fai consommé avec componction annuellement, à la même date, unê chaste morue et des haricots ausières. Ainsi va la vie, il est écrit qu'à Vavant-vigile du dimanche pascal, mon estomac oscillera entre la morue et le: boudin. Pourquoi! Oh pourquoi! C'était pourtant un [oùr où je me semis volontiers contenté de- « macaroni, de sou-pe aux choux ou de brandade de morue, sans devoir réfléchir, .tout en maniant ma {ourclmlie, à la magnifique tragédie du Golrjolha qui se ramène avec le rapetissement fatal des religions à un commandement de l'Eglise insinué dans la « Parfaite cuisinière bourgeoise ». Eh bien! boudin ou morue, à ce marnent de ma vie, j'hésite ; je suis pantelant entre ces doux comestibles, et fe ne puis prendre un parti. IJélas ! il n'y a nul héroïsme à manger de morue, non plus de boudin. Si au moins, des esta;fier s de la franc-maçonnerie ou du général des jésuites venaient, ce jour, ordonner mon menu, j'aurais quelque voluptueuse gloire à leur résister. Mais tout de même, mctlgré Woes>te, la liberté règne, morne el monotone, sur celle pkunèle. Et c'est pourquoi je mangerai, ce Ven-dredi-Sdinl, ce que m'offrira le destin, conjugué avec mon caprice ; je n'aurai aucune indigestion, je conserverai le sommeil d'une conscience pwre. Seulement, je le jure, si M. Woes'le devient empereur des Beiges, je m'engage, l'an prochain, à manger, publiquement, quatre mètres de boudin. Sans boire. Et /avec deux bouteilles de gueuze. BOB. ^ Au jour le jour Là POLITIQUE ^ Il faut vraiment revenir sur des paro- II îles «de M. iPa:u(l Hymaais, que nous ci-'fions tantôt,' à cette place.; eilJe.'s don-aient, on ne saurait «trop le idire, ia raii- son profonde die fla situation. ILe pays va devoir e'e prononcer enitre nos trois partes, id'e "façon là en obtenir lie maxi-anuim d'jaffets uli'Hes pour nos intérêts nationaux- Or, il luii sutfit, avec M. Paul Iiymans, de regaudeir nos partis «pour connaître, les puissances de chacun. Le ipartfi socialiste se trouve. Biié aiux inlérôil's d'une «dliaisse et d'une sîeude dLasse. C'est dire qu'il ne .peut agir pour le bien, générait1 ; cependant, il n'est pas obfliigé, .non ipilus, de H'entraiver. ;Gomme lia. cillasse qui'iT défend est font nombreuse, son action idemiciure plus profitable1 que nuisible. ' lil n'est à «combattre que dans îles occasions! [forcément rares où riil voudrait «entraver lies, justes intérêts des autres «aliasisieis. iLe parti dlértoall, au contraire, ne fait pas œuvre de justice, «fût-ce «envers quelques-uns. III lui ilhult «assurer à ces «quelques-uns, non des droits rationnels, ania-is «des privilèges de casl'e, de «acis;t)e sacerdotale. L1 lui tout so>u-niet'tire le, pays, ises richesses, sa vie intime comme sa «vie publique, à un clergé qui os-sure, à son tour, la domination de qui le soutient.iEn face de ces linitérâtis privés «et 'égoïstes, le parti tLibérlal, «S'eul, «peut songer aux intérêts du pays et à eux seuils. «C'est sa 'RAISON D'iETR,E ! 1)1 «veut le ibiien commun ; 'lia liberté, même «des socialistes, dies icléricaïux ; l'accord unanime «dans une liberté assez parfaite, un respect ta-'ssez Gioyafl des droits de tous «pour que la patrie paraii'sse à chacun une mère, et. nen la anaràtre que nous font, chez nous, d'ans notre propiro pays, les lois de pa.rti des cléricaux. | PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 10 avril 1814. — -Bataille de Toulouse. Encore les tenues. La question des nouveaux uniformes continue à passionner l'année et l'opinion publique. On ne parvient pas à se mettre d'accord. Peut-être serait-il plus simple de s'en référer à l'avis des principaux intéressés : les soldats eux-mêmes. Le nouvel uniforme, présenté à la dernière revue, ne doit pas leur déplaire. Voilà, enfin, nos lignar.ds vêtus aussi coquettement que les soldats des autres armes. Le pantalon à bandes noires est une excellente trouvaille. Le collet et les passepoils bleus sont un ornement sobre et de bon goût. L'êpaulette rehausse toujours agréablement le costume militaire. Elle offre une grande utilité pour protéger les épaules contre le poids du sac et du fusil; il faudrait la conserver en tenue de route. Reste le casque. Toutes les critiques ne feront pas qu'il ne vaille pas cent fois mieux que le shako, qui est une coiffure incommode, surannée et surtout ridicule. Pour ce qui concerne les officiers, c'est peut-être une erreur de les vouloir déguiser en brigands d'opérette ou en chefs de franc-tireurs sous prétexte de leur donner une tenue de campagne idéale. On n'y est pas toujours, en campagne ! Et il est un peu puéril de vouloir envoyer les militaires au théâtre, dans le monde, en ville, casqués, équipés en guerre comme si l'Europe entière n'était plus qu'un vaste camp retranché. Sous l'Empire, où l'on était en campagne plus souvent que chez soi, les soldats ne se souciaient pas tant d'avoir l'air terrible. Au contraire, les généraux et les officiers de Napoléon allaient au feu en habit, rasés et gantés de frais, le chapeau à la Souvarow, sur l'oreille, et avec toutes leurs décorations ! Cela ne les empêchait pas de se battre comme des lions et de mourir en héros. Il y a un très vieux proverbe là-dessus : « A vaillant homme, courte épée. » En attendant, il faudrait se décider. Car, pendant le défilé de mercredi, les troupes présentaient, au point de vue des uniformes, l'aspect d'un véritable bric-à-brac. 11 y avait des artilleurs -coiffés du talpac d'astrakan, d'autres portant le colback, des officiers en tunique, en vareuse, en vareuse-tunique, en shako, en képi ! Ici, les adjudants portaient la capote de sous-officier et le shako à galon d'or des officiers; plus loin, il y avait des adjudants en manteau d'officier. Les profanes n'y voyaient que du feu. Mais, pour un œil exercé, l'effet était déplorable. Au Sénaî. ILe Sén'at est décidément pe.u disposé à se laisser transformer en machine à. voter, si l'on en juge par la façon dont nos Pères conscrits ont entamé la discussion ..de lia loi scolaire; Nos bons droitiers ricanaient d'un air fort désinvolte .'lorsqu'on leur partait de la Haute-Asr seaniblée et du projet Poultet. Ils doivent un peu dJélcimnter à cette heure... En attendant, le Sénat «a de la besogne sur llies bras pour plusieurs semaines, — bien entendu, s'il apporte autant de soin à tous les objets qui- lui sont soumis. Il doit, en effet, discuter et voter «encore tous les budgets et la Société nationale des habitations et logements à bon marcihé mérite, «elle aussi, quelque attention...Quoi qu'il en soit, nos Pères conscrits ont entrepris de s'acquitter/de leurs multiples travaux avec 'une ardeur à laquelle nos députés sont les premiers à rentdre hommage. Faut-il y voir un effet du printemps — ou le désir de faire pièce au gouvernement ? Ils en sont bien Questions de Cant. On sait les rapports si étroits de M. Jean de iBonnefon avec l'Eglise. On peut donc s'étonner de lui voir indiquer ainsi les raisons, d'après lut, qu'il y a de faire maigre : Le maigre du Vendredi-Saint — en France surtout — n'est- pas une affaire de foi. C'est la marque d'une élégance naturelle ; c'est le geste instinctif des hommes bien élevés qui rendent un hommage courtois à la tradition d'une religion qui fut, en ce pays, la force, l'autorité et la grandeur. Les banquets. gras du Vendredi-Saint n'ont jamais plu aux sceptiques de bon ton, dans un pays où chacun se souvient d'une aïeule, pieuse doucement. Le monsieur qui demande, ce jour-là, dans un restaurant, ' quelque viande ou quelque potage gras, désole le maître d'hôtel, blesse ses voisins et offusque la jolie femme qui, en grand décolleté, mange des lentilles. Si, les croyants ne voient plus d'autres motifs à « pratiquer » que ie snobisme, c'est à faire approuver les plaintes des intégristes ! Le progrès. i ILe progrès est une chose admirable, mais : l'excès en tout est un défaut ! Ainsi on annonce l'invention d'un hydroaéroplane avec lequél on pourra aller de Berlin à New-York en deux heures de temps. L€ propre du progrès est de ne jamais s'arrêter comme le Juif Errant. On arrivera donc, logiquement, par pouvoir aller de Berlin à New-York en une heure. Puis en une d.emi-lieure un quart-d'li«e.ure, dix minutes, une minute une seconde 1 On finira même par arriver è New-York avant d'avoir quitté Berlin 1 E alors... Alors le progrès sera d'allonger l'étape. Dam 'les siècles à venir, on tentera peut-être des choses dlésespérées pour en revenir aux sage: vingt kilomètres à l'heure que nous n'aurions jamais dû abandonner. Car ce n'est pas tou de voyaiger; il faut encore voir les fleurs di ^hûmlvi Le tueur de grèves. Il est mort, récemment, à P'iattsburg (Etats Unis),un certain Giacomo Farlley, iqui, fils d'ui conducteur de tramways, — lui-même an'ciei conducteur de tramways, — laisse une; fortun surpassant 'huit millions. Il lavait eu l'ingé 5 nieuise «et originale lildée de traiter, a forfailt avec îles différents chefs d'industries et d'ex ploitati'ons, pour lia répression des grèves, s fréquentes en Amérique. Farley, qui, «rapide ment, fut surnommé, là-ibas, le .« tueur de grè ves », avait recruté une véritable armée d mercenaires — sans-travail et meurt-de-faim -qu'il enrôlait sous un drapeau portant en exei gue les mots : « «Mort aux grévistes ! » Ses cohortes avaient une teille réputation d courage et de brutalité, que — maintes fois — la seule «annonce de leur arrivée suffit à obfe nir la soumission des plus exaltés « meneurs ». Trois mois — environ — avant sa mort, on appela iFarley à iSan-Francisco pour y mettre terme à la grève deis tramways. Il arriva à le tête de trois milsle hommes, rétablit l'ordre en vingt jours «et toucha cent cinquante mil'Ae francs... «De là, il se rendit à Brooklyn et combattit les maçons révoltés, de la «Trade-«Union» locale; Dix jours ; trois -cent milite francs. «Farley se préparait à durement réprimer une autre grève, quand sonna son heure... Par une étrange ironie, c'est d'un anévrisme que succomba cet 'homme, dont la froide énergie et le courage résolu rendirent Ha vie aux cœurs gigantesques d'innombrables usines !... Au pays de la musique, ©'après le dernier recensement d'Allemagne, il résulte que, — idans le Palatinat-, — des villages entiers se composent, — pour les trois .quarts de lia population, — de musiciens ambulants ! — W'olfstein et Yettenbach, par exemple, «comptent 1,200 et 1,400 de ces artistes-clie-mineau ; qui, — durant neuf mois, — parcourent le monde, par .groupe de cinq ou six, puis, l'hiver venu, — fidèlement, — regagnent fleur gîte modeste et lointain. il/e paternel igouvernement bavarois étudie un projet d'école spéciale, où l'on enseignerait, à cette vagabonde corporation, les préceptes de l'harmonie. Qui sait? Un grand musicien se révélera peut-être parmi ces errants malt heureux... (F==9 Rosserie. On ne prête qu'aux riches... Sans doute est-ce pour cela qu'on prête ide la « rosserie » aux gens de lettres. Sont-iiLs vraiment riches de cette dernière « denrée spirituelle •», si l'on peut dire? Nous le croyons, pourvu que l'on veuille admettre avec nous que la rosserie es! à (la méchanceté, ce que l'escrime est au combat : un art transf ormant la nature. Alors nous admettrons ;la vraisemblance du .mot. attribué à l'auteur féroce et vibrant de « les Affairet sont les affaires m. On voit rarement M. Octave Mirbeau aus premières des pièces nouvelles. Est-.ce seulement par raison de santé ? A un auteur qui avait fait recevoir un< pièoe dans .un théâtre ides boulevards, et qu: li e pi'iait de vouloir bien assister à la prochain* représentation, M. Octave Mirbeau répondi un jour : — .Désolé, .mon cher confrère. Mais,par prin cipe, je ne vais jamais aux premières. — Ah ! et pourquoi"? — C'est bien simple : si la pièce «est mau •vaise, ça m'ennuie, et sî è'ie est bonne, çc m'embête ! Ét&ombienrde -« chers confrères .», aux premiè îes du Théâtre bellige, par exempte, pourraient résumer, s'ils étaient plus simples, leur appré dation par te mot de Mirbeau, leur maître i beaucoup, sinon à tous. Les petits noms. Quelques élégants songeraient à baptise: leurs autos de petits noms bieii choisis. N'ob jectez pas qu'elles portent déjà le chiffre ou le: les armes ue leurs maîtres : cela ne les distin gue pas suffisamment pour ceux qui en possé uent plusieurs ou qui en échangent souvenu. Or, qui ne désirerait laire croire qu'il se trouv. dans ces deux catégories flatteuses? Une se-uile .énigme : le choix du nom. Etan doimees les fantaisies des belles machines, oi peut prévoir que les propriétaires rechercne ront deux espèces de mots : selon qu'ils seron d'humeur prudente, ou tout, au contraire, d' natuie belliqueuse. Les premiers appelleron ies plus farouches machines de course l'Agneau, la Jeune Vierge, la Tortue; les se conds voudront : l'Ecraseuse, l'Imperturbable la Bourrasque... Ainsi, du reste, fit-on jadis pour les bicyclettes des temps héroïques. E nous n'oserions dire quel «errant» wagnériej appelait la sienne «Aida»! (r==^=S) Le dieu inconnu. Il y a en ce moment, — raconte un confrèr parisien, — à Londres, une exposition orge nisée par les missionnaires anglais de linde Cette exposition réunit les différentes divinité de ce pays lointain, et il y en figure une qu'o: ne connaissait pas jusqu'ici et qui n'a pas d nom : « Elle vient d'un temple villageois; c'est un idole d'aspect sarcastique, mais assez aimable Ce dieu sans nom a l'air content de lui... » Voilà qui n'est pas bien malin. Quel dieu n serait pas satisfait de partager le sort de cett obscure idole ? Songez un peu quelle fortune, même pou une divinité, de pouvoir dire : « Moi, je n'ai jamais servi à soutenir le charlatans, les faux prophètes et les partis pc litiques douteux et avides ! Pour moi, les hon mes ne se sont jamais entre-tués... Pas de pai vres gens brûlés vifs, roués, pendus, crucîrié: livrés aux bêtes ! Pas de villages dévastés, d pays ravagés, de races décimées. » Ce dieu inconnu est un dieu qui ressembl aux peuples heureux : il rit parce qu'il n'a pe d'histoire ! Pour fifinoiseau. On sait que la mode tend à faire disparaîtr «les plus belles espèces de ces oiseaux dont k ; genres familiers reçoivent de nos enfants 'h ; petits noms traditionnels. Inquiets de l'urgent ; du mal, les Etats-tUnis ont pris des mesures ! ; gislatives, et 'l'Angleterre veut imiter ceux-c ■ C'est pourquoi il vient de paraître une vl. , lente protestation dans laquelle on soutier que rien n'est plus dangereux pour les oiseau que d'être protégés!... Votre étounement d •vant l'étrangeté de ce raisonnement cessera - vous savez qu'il est tenu par un marchand c , plumes.^Vous •comprendrez aussitôt qu'il puis: ! être en désaccord avec les constatations d î savants .qui ont signalé la disparition cor - p'iète cLe quelques espèces et-, partielle, de .ce , taines «autres. Il semble que Iles savants de - vent avoir raison., cette fois, et bien par extT i ordinaire... Ils eurent si souvent tort! Movtveîles à. la jsaia Chez la. modiste : _— Je ne vo-us dis pas que ce chapeau v-c aille absolument, absolument, mais «il vous £« remarquer. 3 — C'est tout ce que je demande! Les caiÉMs s-Heuaiits Le ministre de la guerre ayant manifesté par une .circulaire l'intention de nommer sous-lieutenants le plus de sous-officiers possibles, nous avions .écrit que si une pareille mesure était fort judicieuse, .eu égard à la pénurie d'officiers subalternes amenée par la réorganisation de l'iarmée, il fallait toutefois se garder de deux écueils : aucun sous-officier ne doit être promu sous-lieutenant avant les élèves ide l'Ecole militaire entrés dans cet établissement au cours du semestre de l'année pendant lequel ledit sous-officier se serait engagé ; de plus, la mesure projetée ne pouvait se renouveler d'année en. année sans entraîner comme conséquence ila désertion de l'Ecole militaire par un grand nombre de jeunes gens qui préf éreraient gagner les épaulette® à la caserne plutôt que de subir lie long internat et les études fatigantes de l'Ecole militaire pendant l«e même laps de temps. Le « Sous-O,fificier Belge », un jeune organe hi-mensuel de revendications corporatives, a voulu trouver, bien à tort, dans les lignes prér citées, des intentions préjudiciables aux sous-offliGiers. Ce journal poursuit, paraît-il, l'amélioration matérielle et pécuniaire <Jes gradés subalternes; il réclame même pour ceux-ci le droit de vote, afin sans doute de pouvoir agiter l'iép ou vantail électoral ; ceci est un signe des temps, car on sait que la porte, toujours fermée à la politique, -dans l'armée, fut malheureusement entrebâillée, en ces derniers temps, et elle ne peut que s'ouvrir plus largement. Mais là n'est pas la question, il s'agit aujourd'hui de rassurer notre .jeune confrère. Nous n'avons point voulu ni méconnaître les mérites, ni les droits des sous-officiers candidats .90 us-(lieutenants, mais nous avons simplement entendu souligner que, dans l'état actuel des choses, les officiers (issus de l'Ecole militaire doivent bénéficier d'une certaine priorité d'ancienneté sur les officiers issus des cadres, afin que le recrutement par l'Ecole militaire ne soit pas un mythe. Certes, nous reconnaissons avec le « Sous-OffiCier Belge », qu'userait excessif, inutile et inhumain de porter, comme cela s'est fait parfois erronément dans le passé, cette priorité à huit ou dix années d'ancienneté, mais nous prétendons qu'il faut au moins lui donner la valeur d'une année. Cette priorité n'est pas injuste, et cela pour .deux raisons : on demande aux officiers issus de l'Ecole militaire de satisfaire à des épreuves bien plus nom-. breuses et bien autrement importantes que les examens relativement faciles imposés aux officiers issus des cadres des sous-officiers ; de plus les deux années de travail forcé et d'internat payées par les «premiers ne trouvent pas leur équivalent dans île même nombre d'années -des seconds, qui travaillent librement, peuvent sortir journellement, sont .préparés ■ par des officiers sortant de l'Ecole militaire , sans devoir payer cette préparation ; au contrarie, si (les seconds font du service, tout en se préparant à des examens moins durs, leur service leur est payé, et d'ailleurs il faut avouer que rares sont les candidats sous-lieutenants qui ne sont pas exempts die bien des exercices et corvées, sous le prétexte de leurs études. 5 Reste à savoir sM)l est nécessaire d'entretenir une école militaire. Le « Sous-Officier Belge », par intérêt corporatif -sans doute, conteste trop facilement cette nécessité et laisse entendre que le recrutement par le cadre aurait seul ses suffrages. Nous lui donnerions raison, si l'on " rendait 'les examens du cadre équivalents à . ceux de l'Ecole militaire, et si nous oubliions • que 'le recrutement par le cadre n'a été ins-j tauré et facilité que pour permettre aux sous-L officiers travailleurs de faire honorablement : carrière. «Ce ne sont pas là des raisons pour abaisser , le rendement de l'Ecole militaire, établisse-, ment qui doit rester à la base du recrutement t des officiers. Une armée, en effet, ne vaut que 1 par ses cadres, et l'iiistoire prouve que les cadres Instruits ont toujours écrasé les cadres moins instruits ; le cadre allemand a battu, en 1870, le cadre français, qui, alors, ne lui était plus comparable ; le cadre instruit jiapo- 2 nais a battu, en 1904, le cadre russe insuffisant dans sa glénéralité de culture; enfin, plus ré- • cemment, le cadre instruit bulgare a battu, en b 1913, le cadre turc, qui n'avait pas progressé. 1 Notre jeune, confrère voudrait qu'on ne J puisse être -admis à l'Ecole militaire sans avoir fait un staige comme gradé dans un corps de 2 troupe. Ici, nous lui donnons raison, et nous ' pensoitS'"avec lui que, si pareille mesure était discutable à l'époque du service non généra-? l'isé. eilile est aujourd'hui pratiquement possible «avec le service personnel et quasi-général. Et nous suggérons au « Sous-Officier Belge » l'idée de mener campagne pour la suppression g du recrutement par le caidre à condition de n'autoriser l'entrée à l'Ecole militaire qu'aux L seuils jeunes gens ayant accompli, par engagement, un terme de milice anticipé, l'admission et le séjour à l'Ecole militaire étant naturelle-^ ment gratuits et non plus comme aujourd'hui permis seulement aux jeunes gens ayant quel-e que fortune. s L alliiirc Wiimart De 1' « Etoile belge » : e M. Pholien,.substitut du procureur du roi s qui occupera le siège du ministère public dan . l'affaire Wiimart, vient de terminer sou rù'ju. e sitoire. , L'honorable magistrat conclut au renvoi de , vant le tribunal correctionnel des prévenu ' Nestor Wiimart, Rasquin, Waechter, Detniei '] Ithier, C. Demaret et Van Hentenryck, du che d'émission de titres contrefaits et, subsidiairf x ment, du chef d'escroqueries. e" En outre, il conclut également à ce que Ni1: S1 tor Wiimart et Rasquin soient poursuivis d ! chef de faux bilans. !C La chambre du conseil sera appelée. 1 ® 23 avril prochain, à statuer sur ce réquisitoin ri" Les inculpés comparaîtront assistés de letn r" défenseurs. Rappelons que Nestor Wiimart sei lj" défendu par M» Louis Morichar, Rasquin pf a" M»» Royer et Edmond, Waechter par M» Picai et Jarnar, Dethier par M» Huysmans pèra fils, Demaret par M® Dejongh, Van Hentenryc par M° Thomas Braun. Ajoutons que la prévention de banquerou frauduleuse a été écartée définitivement, ""j En outre, une ordonnance de non-lieu a é {rendue en faveur de MM. Henri Wiimart, Hei | blenne et Vrithoft, mis hors cause. LA MORT de L'AVIATEUR VERSCHAEVE Une douloureuse et poignante nouvelle s'est répandue en ville, mercredi après-midi, vers 5 heures : l'aviateur François Verschaeve avait fait une chute à l'aérodrome de Sainit-JoB et s'était tué. En dépit du temps affreux et du vent quf soufflait en rafales avec une extraordinaire traîtrise, Verschaeve, arrivé au champ d'aviation avec un ami, avait tenu à effectuer quelques vols. Il ne se trouvait en ce moment à l'aérodrome que les mécaniciens, M. Eugène Bollekens, les lieutenants aviateurs Petit et Gallet, Verschaeve et son ami. Après avoir effectué un premier vol et s'être plaint, à la descente, des coups de vent terribles qu'il avait trouvés là-haut, Verschaeve fit sortir un appareil du nouveau type militaire n° 23 à moteur monosoupape. Il s'éleva avec une aisance relative, s'amusa à tanguer sur la gauche et sur la droite, comme il avait coutume de le faire pour se mettre l'appareil bien en main; puis, progressivement, il monta jusqu'à sept ou huit cents mètres. A ce moment, l'appareil, qui avait viré, s'apprêtait à revenir vers les hangars. Soudain, les spectateurs virent l'appareil piquer en cheminée vers le sol. On ne s'en étonna pas tout d'abord, sachant que le pilote s'était spécialisé depuis quelque temps dans ce genre de prouesses. Arrivé à 100 mètres du sol, cependant, il devint évident pour tous qu'une catastrophe allait se produire. On entendit, en effet, le moteur ronfler, en pleine charge, cependant que l'apareil esquissait sa courbe de redressement. Trop tard ! Une seconde après, il venait s'écraser à la vitesse de 200 kilomètres à l'heure, sur le sol. Ses amis accourus dégagèrent le corps du malheureux aviateur, tout broyé, le torse défoncé, d'entre les débris de l'appareil qui avait i été littéralement réduit en miettes. Verschaeve :était mort sur le coup. Quelques instants après, le corps éait posé dans la civière de l'aérodrome et transporté au pavillon des aviateurs. Il fut ramené en ville dans le courant'de la soirée. L'enterrement de l'aviateur Verschaeve aura lieu à Anvers, samedi, à 14 heures 30. Prédictions pour le mois d'avril 10. — Le ministre de l'intérieur fait enlever les statues du Parc et les remplace par des stations de -Chemin de Croix. — Temps brouil-liardeux.12. — Un des suisses de Sainte-Gudule (celui .qui a une si belle barbe) institue une société de francs-plafonneurs pour faire niche et concurrence aux francs-maçons. M. Brifaut se fait initier. On fl'ini-scie. — Grand vent. 13. — M. Lecointe constate la chute d'un «tuyau de cheminée et adresse à l'Académie un rapport sur les aéroMthes. — Petite pluie fine. 15. — Le syndicat des coiffeurs de dames organise un concours de perruques de couleur. M. Terwag-ne accepte de faire partie du jury. — Beau fixe. 16. — Bief de N. S. P. le pape réglementant fie tango. — Chaleur printanière. 17. — Ecroulement du tunnel de Braine-.le-iComte. 127 victimes. Heureusement-, M. Max Halilet se trouve parmi les rescapés. — Orageux.19. — Dernière de .« Parsifal ». Joie de M. Edmond Gattier et consternation des restaurateurs. — Pluie torrentieMe. 20. — Débordement de la Senne, qui sort do son lit et va se coucher au pied du Mont des Arts. — Temps humide. 22. — Un employé du ministère de la guerre est destitué pour .avoir été vu rue du Persil. — Bise. 25. — L'agenifi qui l'avait dénoncé est destin tué à son tour. — Bis... bille. 27. — 'Le conseil communal de Saint-Josse-ten-Noode réclame nncorporation de ce faubourg à la capitale. La garde-civique est consignée. — Bourrasque. 28. — Congrès des* patrons charcutiers dans ,1a salle gothique de l'hôtel-de-viUe. 1:1 en résulte «un grand progrès de «lard. — Pluie. 29. — M. Servais-Detilleux est nommé commandeur de l'ordre de la Galantine truffée de Russie. — Pluie et vert. 30. — Apparition des! «premiers prinkères, boulevard Botanique, sotf.is les fenêtres du conseil des hospices. — Lcf temps se remet au beau. P. VENDREDI- SAINT En ce -jour de Venidireitli-Scl'Ânt, nous nous de-, vions à nous-même de faire un tour aux Hal-. les aux poissons et chez nos grands poissonniers. Comme tous les ans, pareille époque, c'est, partout, l'animation l&i plus grande : marchandes et marchands dé «1 )aillent les colis, les paniers, les tonneaux et 'letï> caisses. Ils éta-. ■ lent avec respect leur marchundise fraîche... Et le public des acheteurs et- dUîs curieux, qui les suit des yeux, apprécie en connaisseur la quantité et la qualité du poisson. Les envois, nous assure-t-onC sont moins ' nombreux que ceux des autres années à pareille époque... Les dernières Utmpêtes n'ont pas été favorables aux pêcheurs.» Néanmoins, nous admirons les magnifiques spécimens de . poissons grands et petits qu'une auccorte reine de la balle nous fait valoir avec respect : d'a-j- ristocratiques saumons rosés, des itruites ma» _ gnifiques, des ellebots neigeux et' des soles géantes voisinent avec de plus modestes ai-giefin.s, des cabillauds, des raies, der> plies et ii des maquereaux. Et plus loin, de miï,gnifiques Ihomards, des langoustes, des creveti as gran-o. Ides et petites, évoquent à nos yeux Ve décor .. doré d'unie onctueuse mayonnaise. s Que tout cela était donc appétissant *ît réus-a si, pour l'œil d'un gourmet! Et ce n'iest pas r tout ! d On nous assure que pour corser les menus n maigres du Vendredi-Saint, de certaines fables k recherchées, des envois de poissons étrangers et exotiques seront servis, ce soir, à des gcuir-te meits réputés. .Il s'aigit de se rendre compte des ressources que ces mets nouveaux apporteront té & notre art. culinaire. o-jj ce sera l'objet d'une tâche prochaine. LISBETH.

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