La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 12 Mei. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ns0ks6ks7d/
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Mardi Itt mai 1914. — Bdltion C CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LA' BELGIQUE <(T< année) — M4 121) LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE téléphones" Administration : N* Î88I6 Rédaction . N> 1408t , « * ABONNEMENTS : Bruxelles - 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Provint» : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous paya de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par ar FONDATEUR : Victor de la HESBAYE iiiiMii—m—um ii niiii—inwiBWir- RÉDACTEUR EN CIIEr: Jean d'ARDEME ANNONCES : 4e page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. !a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3Î9? La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, îî et 7. Galerie du Roi. POLITIQUE NATIONAL! Au café. L'a partie de domino ou de piqu< flûte. Iles coudes sur Œa.'taihle, devant les bock vides, et les picon-curaçao éventés, on s' îf mis à causer. On (parle (politique, comme d jaiscm; on en parle avec détachement. L Clientèle des cafés appartient généralemer i cette <i «liasse flottante » que tous les .parti (dérobent « conquérir, et qui, périodiqui ment, leur échappe. A Bruxelles, la «mass flottante » est de nuance anticléricale; anai i!lc vote quelquefois pour île gouvernemen parce qn'«ffle est timide et sceptique. ' _ iBli bien ! ces élections ! dit. le nom m Pavai «pii est dans Iles cuirs et peaux, ù so ami Woiden Berglie, qui vend du chocodat. _ Pou'h ! Biles ne sont pias intéressantes riposte Vamdem iBerghe. Je ne comprends pa (jue des hommes comme M. Paul Hyman jiccdont leur temps k ailer faire, en provinct meetings sur meetings. Qu'est-ce que ç peut Hjien nous ■faire que Ce gouivernemeii jjerde deux ou trois sièges dans 'toile ou tal'l ville de province, ou qu'il renforce encore s majorité; puisque nous ne pouvons pas l renverser, cette majorité, puisque Ile mànis 1ère restera toujours ce qu'il' est, à quoi bo te déranger, je 'vous île demande ? — Evidemment, répondit M. Duvet. Mo: d'ailleurs, la politique a cessé de m'intéres ser... — Eh bien ! vous avez tort, fit île troiisièm joueur de idominos, que nous appellerons 1 docteur Martin, pour la commodité du récil S'il ost vrai que nous île pouvons guère son géra renverser cette ioisci la (majorité gou vernementalte lii la Cliaimbre, les élection n'en ont pas moins (d'importance pour cela — Au contraire, (répartit ironiquement M \anden Berglie. — Je serais presque tenté de dire : au con taire! — Paradoxe ! — Paradoxe, si vous voulez, mais von connaissez -la définition du paradoxe : un vérité qu'on n'aime pas à entendre. Vou n'aimez pas à entendre des vérités qui tc.11 liraient à vous faire sortir de votre quiétud' cl do votre égoïsme... * * * Dans cette petite société de joueurs de do mirnos où tout 'le monde est sage, prudent e positif, ce docteur'Martin, quftiime à causer et quia quelquefois des idées, passe pour ui ko garçon un peu saugrenu. Mais or l'écoute, parce que 'les gens qui ont quelque (ois des idées ont tout de môme un corlaii prestige auprès des gens qui n'en ont pas. — Parfaitement, contiinue-t-il : ces élee lions ont de l'importance, et une grande im portante. Imaginez, ce qui me parait im possible, que le scrutin renforce ta majoriti dont dispose actuellement le gouvernement Oe voillù en droit de dire que le pays approuv* sa politique, qu'il trouve la situation fman cièrc escefltaite, l'actuelle orientation clérico flamingante dans les nominations de fonc tionnaires tout à fait légitime, et la loi sco taire exactement dans les vœux de ta nation Nous aurons beau contester, discuter, le fai sera là. Dès lors, le gouvernement se croir: autorisé ù persister dans la même voie, e même à accentuer son .action. M est clérical il sera plus eléricM encore. Il est flamingant i! sera d'un flaimin'gantisime .renforcé. Pour quoi renoncerait-il à une politique qui lui c réussi, et qu'on approuve ? Pourquoi clian gerait-iil d'attitude puisque le corps étectora se montre satisfait? Voillù pourquoi il est très important, il mon avis, de mener cette fois-c: la campagne avec ardeur, de gagner tous !et sièges qu'on pourra gagner, ne fût-ce que pour-démontrer au ministère que sa -situa-tan n'est pas aussi stable qu'il se -le figure Il faut lui monter que le pays condamne sa politique. *** Et j'irai plus loin, ajouta le docteur. Môme fi je me place a\i-dessus de l'intérêt de parti, •i j'envisage l'intérêt national, je dirai qu'il wt très important que la majorité cléricale M se trouve pas renforcée. Je crois même qu'on pourrait soutenir que l'intérêt bien ffllendu du gouvernement. est, dans une cer-l;:ne mesure, conforme au nôtre. Imagi-qu'il remporte, cette fois-ci, une victoire ["■liante, que 'partout sa position électorale ï trouve renfoncée. Le voilà donc avec un t:anc-»eing du pays. Voilà l'extrCanc-droite !;i droit de lui dire : « Vous voyez, dès que Ns faites do la politique cléricale, le pays ** approuve. Faites donc de la politique ranctiement aléricaile, mettez donc, déiciJù-fttnt, 'au (rancart celte modération, cette •Wfoisie que vous avez crû devoir affecter. »}'«2 uStramontam, vieille droite, intégriste, (îitorrez décidément .ta -réformé léloctoraile ilmoc[uez-vous de ce qui reste' d'opposition.» Cela embêterait peut-être beaucoup le gou-itrneinent, parce que tout gouvernement, par 'ail qu'il détient Je pouvoir, et en subit tes '«pansabilitiés, -est enclin à une certaine mo-toatico. Mais, n'ayant plus' devant toi N'nnc opposition impuissante et réduite, il :! bien obligé d'obéir aux injonctions de !>! troupes, et Dieu sait ce que nous ver-tons.~ Eh bien! dit M.Yanden Berglie, en riant, dcgoi.Vtera.it peut-être le pays !... 7 Oui, 'la politique du pire! C'est.celle I1 ont adoptée, ces dernières années, les con-'fateurs français : on peut voir comment ** 'eur a réuissi. En politique, la vraie -sa-c'est de pratiquer la devise de Guil-Jurne d'Orange : « 11 n'est pas nécessaire !iPèrer pour entreprendre, ni de réussir wr persévérer. » D'ailleurs, il est incon--'lable qu'il y a dans le ipays un mouvement ' ïauche, et. que, si nous ne comptons pus fanent sur des triomphes impossibles, "is avons toutes les .raisons du monde ;v°ir bon espoir. Noua avons Je bon sens ■ ;s modération nationale pour nous... causaient, devant des bocks vides, i: -lecteurs. VILMOtIT. [MENUS FAITS, PROPOS MENU! Franchement on le croyait au-dessus de çi À Woeste, c'était quelque chose et quelqu'vi M. le comte Woeste, quel est ce personnag de comédie ? On a L'impression qu'on l\ :i rencontré dans une pochade de Meilhac e s llalévy. Personnage antipathique, rigide, de it sinléressé, sectaire, naïvement opposé au. 0 jeux du destin, à ta marche fatale des choses a Woes\te était une noble et vilaine ligure qi ,t commandait le respect. Voilà que ses amis l s déguisent en jocrisse, cela à la veille (ou > i- l"avant-veille) de son enterrement, et ce qu'\ e y a d'ahurissant, c'est qu'il n'a pas pu n s pas se prêter ù cette comédie. , La Belgique o[[re à l'admiration de l'Eu rope un tijpe plus drôle que M. Beulemans 6 c'est M. le comte Beulemans, avatar suprâm [i d'un excellent homme qui cesse même, alors d'être sympathique. , Qu'un de Smet de IS'aeijer soit comte, m s Descamp-David baron, soit; cela leur (il. plai s sir à eux et à leur famille, cela n'a {ait d , mal à personne, c'est parfait; mais, XVoesle a En Chine, ce n'est pas le grand homnv t qu'on anoblit, ce sont ses ancêtres qui con 2 tribuèrent à le former, et cela, se conçoit. El 1 Europe, on anoblit ses descendants, qui on i toutes les chances du monde pour être de - crétins, parce qu'il a, lui, épuisé toute U 1 sève et tout'es les ressources de sa race. En devenant comte, M. Woeste libère ceu: , qui ne pensent pas comme lui de la très haut* - considération qu'Us lui vouaient, même mal gré eux. Il s'est {ait payer au même taux qu 3 n'importe quel glorieux bavard d'affaires o< 2 de Parlement, on ne lui doit plus rien. Ca . ses larbins, qui lui ont donné, dès le soir d. - sa nomination, du M. le comte gros comm> - le bras, ont payé la dette générale. 5 En acquérant la considération des dômes . tiques, on repousse celle des hommes libres . C'est à prendre ou à laisser.. Du duc de Guise, étendu mort à ses pieds - Henri 111 dit : « Je ne l'avais pas crû s grand. » Voici, vieux, à la fin de ses fours Woesie devenu M. le comte Woeste : nou, i ne l'avions pas crû si petit. BOB. , Au jour le jour LA POLITIQUE [ .\Lj-r~i_ se rappelle qu'un des argument: 1 i&r» ies plus sages -des derniers discour; 1 de M. PaoJl Hyun^airs, fut la disipro portion entre la majorité ciléricalt 1 dans ikos Chambres, et le nombre rée*l de< voix olôricailes dans le pays. L' 6m in en t ora tour 'libérail demande aux Belges de bon sen« d'obvier à cette situation pleine de danger. Tout au contraire, les cléricaux, aveuglés sacrifiant sans cesse l'intérêt patriotique î ceîlui du parti, ne cessent d'accumuler leî jn-anceuvires fraudutleuse's.I'l ne leur suffit pas de conserver un système électoral à la l'ois ridicuile et odieux ; ils le faussent encore pai les manœuvres les -plus incroyables. Les itii nistres écrivent lettres sur lettres, ,pour mon Irer cfu'un député clérical obtient toutes l'es faveurs de « <ses » ministres. Gomme il sied, les congrégations font vrai ment office de Bachi-Bouzoucks de l'armée cléricale. Les gauches ont protesté en vair contre les naturalisations accordées à un tas de conigréganistes, et refusées aux étrangers le® plus respecbahïes, les mieux -associés i la vie commerciale, travailleuse, de la Belgique. On dénonça, à ce propos, les avantages que la nouvelle loi sur renseignemeni ajîïait conférer à ces mômes congréganistes : comment, ;par exemple, il leur serait très facile de se porter l'à où leur vote serait le plus avantageux au parti. Et voici que des dépêches françaises nous apprennent les manœuvres des congréganistes franco-l)€ftges (si on peut dire), dans les ballottages français : Un grave incident a marqué la journée électorale.Quatre électeurs, qui ont voté plusieurs fois, ont été arrêtés. Le premier, M. Arthur Gallet., •29 ans, frère des écoles chrétiennes, o.n résidence à Iiruxielîes, n été appréhendé alors qu'il allait déposer son bulletin de vote. Il avait été signalé comme ayant voté déjà au bureau de la place Philippe-Lebon. Conduit au poste de police, on trouva sur lui deux cartes électorales, celle avec laquelle il avait voté place Philippe-Lebon et celle avec laquelle il se présentait place du Concert. 11 aurait avoué au substitut de service avoir déjà voté à An.napes, sa commune, et être venu à Lille pour remplacer des congréganistes empêchés. On a arrêté M. Lucien Duclaud, également religieux d'Anna.pes, en résidence à Bruxelles. On a trouvé sur lui deux cartes électorales. Dans l'après-midi, au bureau du boulevard Victor-Hugo, on a arrêté MM. Gaston Kain, •'*0 ans, et Fernand Villain, 32 ans, tous deux ouvriers typographes demeurant à Tournai (Belgique). Sur l'un d'eux, on a trouvé plusieurs cartes d'électeur à des noms différents. Tous quatre ont été écroués à la piison. Un régime de corruption, un parti de mensonge. PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 12 mai 1881. — Signature du traité de garantie avec le ;ljey de Tunis. <5=^=9 Les ruines. Le train s'arrête, le long d'un quai désert, au milieu d'une multitude d'autres quais, déserts également. Quelques voyageurs montent ou descendent... Avant d'arriver là, on a passé devant de vastes plaines dénudées, où se dressent des squelettes de métal. D'immenses armatures élèvent leurs masses d'un brun rouge, dont on ne sait si c'est le brun' du minium ou de la rouille. Sur le sol, rangés méthodiquement, des hois, des poutres, des ferrailles, des cordages attendent le tombereau qui viendra les emporter. Sur tout cela, des gravais, du plâtre, de la poussière. Le sol s'étend au loin, terreux, bos- [ sué, raviné, dévasté. A travers les toits de ' seules subsistent les nervures d'acier, la pli tombe avec mélancolie. Un peu plus loin, u l# longue et haute carcasse métallique figure dôme écroulé... '3 ... Et c'est ce qui reste de la défunte Expo l tiori de Gand. ^ Les débris que nous vîmes de la derni( exposition de Bruxelles apparaissaient pl " formidables — et moins tristes. L'incent v avait anéanti une ville en pleine activité, et ne sait quelle sauvage, quelle presque vivar 1 grandeur émanait de cette Pompéi moder 3 qui, hier, frémissait de fièvre, de joie effrén< 1 et aujourd'hui s'était consumée dans les ha l mes, s'étalait en ses dernières convulsions. ? En ce qui nous occupe, rien de pareil. I bas, c'était l'assaut irrésistible abattant, d' - coup, tous les obstacles ; ici, le pillage Icj , méthodique, effrayant. Tout ce qui fut de > vie s'en va par charretées régulières, par ce t vois organisés. Avec ces planches, avec c piliers, avec ces arceaux, avec ces verrières. ■ t refera ailleurs de la grâce, du mouvement, la lumière, — qu'on détruira de nouveau, * , suite, pièce par pièce, boulon par boulon. \ C'est consolant — pour l'avenir, si on y ci Mais, dans le présent, cela paraît bien funêbi i Toujours le bilinguisme, l tC'est une de ces petites plages belges quN > s'efforce ide rendre de moins en moins acc< i sibles aux étrangers en les flamandisant to à fait... î Un vil Fransquiilon entre dans une br ? lante boutique de confiseries. — Mademoiselle, je voudrais cent gramm ? de carrés à la menthe. i — Des quarts d'amende, ça, nous n'avo r pas, mossieu. Le vil Fransquiilon insiste : « Des car-r 3 à la menthe. » La marchande appelle sa fille : « Clara, kan niet verstaan wat deze Franschman w met zijnen « quarts d'amants ». Clara, un peu plus bilingue que sa mèi s'empresse de traduire : 1 — Moiimâ, ça est des « menthes qua.rreie qu'ii veut, ce monsieur. | — Ouïe l ça je comprends. 11 pouvait pas ' dire tout de suite? M»° Clara étant fort gentille, le v.il Frar quillon continua ses emplettes. Ce jour-Là, i ■ conversèrent plus avant... Et ceci n'est pas un conte. <r==^> Un volume unique. Dans ila vente publique d'une collection i Ferrin, un riche Anglais vient 'd'acquérir t mince volume, d'une reliure fort ordinaire, : se distinguant ni par l'impression ni par ; gravure, .ni même par .le texte, .et qu'il > cependant, payé la coquette somme de 11,0 fi'ancs'. Publié « à Paris, par les soins de -l'ii prinnerie de Closier, rue Saint-Jacques, 1779 ce livre a pour titre : « Découvertes de M. M rat, docteur en médecine et médecin des go des du corps de monseigneur de comte d'A tois, sur 'le feu, l'électricité et la iumièr constatées par une suite d'expériences no veLLes, /qui viennent d'être vérifiées par Mî les commissaires de l'Académie des sciences. Il porte, en exergue, (un autographe de M rat, le dédiant... à la reine Marie-Antoinett Le (farouche révolutionnaire présentait « s hommage les plus respectueux » à celle dor plus tard, il devait obtenir la tête... Comn médecin des gardes du corps du comte d'A .tois, 'Marat avait," tout naturellement, des g taches avec ,1a Camille .royale. Ses convictio] n'en devaient être nullement atteintes... Et c'est ainsi qu'un mince volume, d'une r liure fort ordinaire, peut évoquer puissamme toute une immense éipopée!... Les jolies modes. Quelle est encore cette campagne contre 1 excentricités de la mode féminine ? Si on lai sait les femmes tranquille... Il est certa: qu'elles savent mieux que nous comment s'h biller. Car, si la femme va parfois jusqu l'audacieuse fantaisie, l'homme ne sort jamai lui, du ridicule ! D'abord, que serait une mode logique? Ve quelles robes de deuil, vers quels cilices, ve quelles coiffes de pénitentes cela nous môn rait-il ? On a toujours crié contre les plus jolies m des. Les somptueux chapeaux empanachés di contemporaines de Ninon ele Lenclos, les p plos des Merveilleuses, les mouches et les coi flires blanches à la Pompadour. Il y a vinp cinq ans, les femmes s'habillaient d'une façc sévère. On ne se moquait point d'elles. C'éta l'époque où Jan van Beers faisait son,chic, se faux chic, son vrai chic et son superchi' C'était le triomphe de l'horrible. Etoffes lug; bres, noires, grises, couleur puce, coulei poussière ! Jaquettes, vestons, faux-cols... ju qu'à l'affreux chapeau melon que des filles la des, à tète de garçon, se campaient si l'oreille. Est-ce à cela qu'on veut nous ramener Qu'on laisse, pour l'amour des dieux et de ! vie, les dames en paix ! Quand nous seroi vieux, nous nous rappellerons avec plaisir < temps-ci, le temps des cothurnes, des bas ( soie, des jupes fendues, des plumets fous, de capes drapées. Nous en parlerons à nos petit enfants, avec fierté, comme d'un âge de beaut de joie et d'amour. Pourquoi ? Dans un théâtre allemand — à Hambour — des spectatrices se sont évanouies en voyar interpréter certaine scène pénible de faço trop réaliste. Et les spectateurs, indignés, or sifflé les interprètes. On se demande à q/uoi rime cette indigne lion. Un beau jour, les spectateurs ont voul du réalisme : on leur en a donné, tant < plus, au commencement, on a eu recoui au réalisme po.ur compléter les pièces. Plu tard, on a fabriqué des pièces uniquemer comme prétexte à des exhibitions réalistes. Antoine a fait beaucoup pour l'art dram; tique en supprimant certaines conventions d théâtre : ce serait folie d'imaginer qu'il a suj primé la Convention. Elle est nécessaire ell est indispensable. U est odieux de jouer toi jours « au public », mais itl est grotesque d jouer sans cesse dos au public, comme on ] fit aux débuts 'du Théâtre libre, sous prétexl de respecter l'existence du «quatrième mur», puisque, en fait, ce quatrième mur n'exisl pas ! Quoi qu'il en soit, le public a encouragé cc ï excès : de quel droit les siffle-t-il aujourd'hui nt II est d'autant moins fondé à agir ainsi que lie les spectatrices évanouies sont enchantées de ne s'évanouir : il n'y a plus guère d'autres jn moyens de se faire remarquer au théâtre, et, si l'on ne s'y fait pas remarquer, à quoi bon si- (nous vous le demandons, elles vous le demandent!) y aller? re Eililes se sont fait remarquer d'abord par us leurs chapeaux : aujourd'hui, tout le monde lip porte un chapeau au moins extraordinaire. 3n Elles ont ensuite recouru aux robes : aujour-te d'hui, les robes ont tellement diminué que ce ne n'est plus, la peine d'en parler. Une jeune »e, actrice notoire .a récemment assisté, pieds nus, n à une première « bien parisienne » : demain, tout le monde ira pieds nus — d'autant plus ■à- que c'est de l'élégance économique... jn Alors? Alors il ne reste plus, comme moyen • pas à la portée de la première venue, que ",n l'évanouissement. Et si l'on siffle les comé-r:' (liens quand ils font s'évanouir les dames, ils es changeront leur jeu ; lés dames ne s'évanoui-1T> ront plus — et elles n'éprouveront plus, dans les salles de spectacle, aucun plaisir. n" Ces Hambourgeois sont vraiment peu ga-. liants 1 îe; Henri IV et le fouet. La gravure a popularisé cette scène, d'une authenticité douteuse, où l'ambassadeur du roi >n d'Espagne surprend le bon roi Henri, se traî-s- nant à quatre pattes, pour amuser le petitllau-ut phin, et lui servant de cheval. Le Vert-Galant aima probablement son héritier; mais il n'en il- reste pas moins que celui-ci fut très étëvèrement élevé. A cet égard, les instructions que donnait es le souverain à Mm0 Montglat, gouvernante des enfants de France, sont absolument convain-1? cantes : « Je me plains de ce que vous ne m'avez pas mandé que vous aviez fouetté mon fils, car je veux et vous commande de le fouetter toutes ik les fois qu'il fera l'opiniâtre ou quelque chose Lit de mal, sachant bien par moi-même qu'il n'y a rien au monde qui lui fasse plus de profit e, que cela : ce que je reconnais par expérience m'avoir profité ; car, étant de son âge, j'ai été » fort fouetté ; c'est pourquoi je veux que vous lui fassiez et que vous lui fassiez entendre. » le Parfois même, — s'il faut en croire le curieux « Journal » d'Héroard, — Henri ne dé-s- daignait point d'opérer lui-même : Is « Le dauphin entre soudain en colère : « Je vous battrai, Mamanga. » Le Roi le fouette sur les fesses avec la main ; ne se taisant point, le refouette encore, puis s'en va ; il se jette à terre, puis feint de ne pouvoir cheminer, va clopinant, pleurant, criant : « Hé,. Mamanga. 1e papa m'a rompu la cuisse ; mettez-moi de l'on-m guent. » ie Le légendaire Henri IV « papa-gâteau » ta n'était-il pas plutôt un « père fouettard » ? a, 25 n- Nouvelles à la main Clïose impossible. Ll" La jeune veuve. — Docteur, je n'arrive pas à r- m'ôter de l'esprit- que an on pauvre mari a pu r- être enterré vivant ! e, Le docteur. — Quelle absurdité! C'est inoi-^ même qui l'ai soigné! -r I L'OUVERTURE ULJ Jj.V ÎREAT ZWAÏÏS - EXHIBITION ,x-ïsIl faut tout de même marquer les distances, e- Le Salon triennal a été ouvert par le Roi, la H Reine, le ministre, etc. La Great Zwans Exhibition, organisée par l'Association de Ha Presse, a été ouverte par M. Poullet et par M. le bourgmestre Max. Au Salon, le cortège officiel était piloté par "s MM. Verlant, Lambotte, Jean De Mot. A la s~ Zwans Exhibition, le ministre avait pour ci- 11 cei-one notre excellent confrère Sander Pier-i-ron, s Mais quel cieerone, que Sanider Pierron ! D'aboid, il a une voix, une voix qui porte, rs une voix iqu'i, de la salle du marché de la rs Madeleine, résonnait jusqu'aux confins de la p. galerie Bortier. Et puis, il a une verve cordiale, bonhomme, à laquelle MM. Veillant, 3. Lambotte et Jean De Mot s'efforceraient en >s vain d'atteindre. On eût dit d'un barnum de e. bonne humeur ou d'un commissaire priseur f. sympathique. Aussi a-t-il obtenu hier matin, t.- à l'ouverture, un succès très vif. Plusieurs n fois tyf. le ministre, -qui pourtant n'est pas du it genre rigolard, a daigné sourire. n Elle est d'ailleurs très amusante, la Great '• Zwans Exhibition. Si la rétrospective, réurtis-'■ sant quelques-unes 'des meilleures toiles de la 'i' fameuse exposition de 1887, a rappelé aux Bruxellois mûrissants quelques joyeux souve-nirs, la section contemporaine a montré que ir les rapins d'aujourd'hui .n'ont pas démérité ^ de leurs ancêtres. (D'ailleurs, îles rapins n'ont a pas été seuls à apporter leur concours à l'ueu-s v.re : quelques-uns de nos jeunes maîtres les e plus arrivés lui ont prêté leur concours. On 0 cite Van HoMer, Firniin Baes, Oleffe, Swy.n-b kop, Raanab, Navez... Mais, chut! ne soyons pas indiscret. Les auteurs de ces amusantes * charges se sont généralement dissimulés der- ' ri ère un pl aisant anonymat. Quant à -dire ce qu'il y a à voir à la Zwans Exhibition c'est impossible. Tout est à voir. ry Depuis les /fantaisies modernistes de l'école t albanaise jusqu'aux œuvres de Jef Kwen.de-L1 lare, peintre anatomiste, dont le catalogue * raconte l'émouvante biographie. J1 y a un faux Frans Hais, reproduisant les têtes des mem-bres du comité, presque une copie d'un vrai ; ' ii il y a teille toile médico-macabre où nos chi-t «rurg.ie.ns les plus célèbres sont proprement ac- * commodés par des peintres bien portants ; il s y a le ministre de lia guerre dans ia pose hé- 1 roïque du général Prim ; il y a un portrait équestre de M. Servais Detilleux par un cer- L_ tain Albert Le Roi et intitulé « la Revanche » ; u il y a îles charges de nos confrères les plus connus, et, comme on pense, Les critiques 0 d'art ne sont pas épargnés ; il y a, enfin, d'ex-i_ cellentes parodies des tableaux que l'on voit P d'ordinaire à nos expositions. Et tout cela 0 est plein de gaîté, de drôlerie naturelle et e souvent do talent. Il y aura sans doute de vieux Bruxellois qui vous diront que c'est e beaucoup moins bien qu'en 1887. Il est d'ailleurs absolument inutile de nous livrer à une ^ comparaison qui ne nous rajeunit pas. ' L. D..W, LES ELECTIONS FRASÇ4ISES I SCRUTINS M BALLOTTAGE De Paris, le 11— Le ministère de l'intérieur communique la statistique suivante pour les résultats du deuxième tour de scrutin : Sièges à pourvoir 252 Sièges pourvus 251 Manque le résultat du Sénégal .... 1 Sont élus : Réactionnaires 14 Progressistes 10 Fédération des gauches * 9 Républicains de gauche 23 Radicaux et radic.-soc. (dont 98 unifiés). . 116 Républicains socialistes 16 Socialistes unifiés 62 Socialiste indépendant ........ 1 Les réactionnaires gagnent 9 sièges, mais en perdent 6. Bénéfice, 3 sièges. Les progressistes gagnent 3 sièges, mais en perdent 23. Perte, 20 sièges. La Fédération des gauches gagne 4 sièges, mais en perd 17. Perte, 13 sièges. Les républicains de gauche gagnent 3 sièges, mais en perdent 16. Perte, 13 sièges. Les radicaux et radicaux-socialistes gagnent 38 sièges, mais en perdent 8. Bénéfice, 20 sièges.Les républicains socialistes gagnent 5 sièges, mais en perdent 6. Perte, 1 siège. Les socialistes unifiés gagnent 32 sièges, mai3 en perdent 9. Bénéfice, 23 sièges, auquel il faut ajouter 5 sièges nouvellement créés et attribués aux socialistes unifiés. Les élus au second tour Ont été élus au scrutin de ballottage : SOCIALISTES : MM. Mayeras., Jean Bon, Ca-chin, Poncet, Marietton, Nectoux, Albert Thomas, Navarre, Lebey, Aubriot, Levasseur, Baru-bant, Bracke, Manus, Voillot, Laval, Lecointe, Groussier, Déguisé, Jean Longuet, Pouzet, La-font, Théo Bretin, Laurent, Locquin, Jobert, Bras, Salembier, Philbois, Demoulin, Parvy, Brenier, Ghesquiêre, Delory, Valière, Sorriaux, Caclenat, Sixte-Quenin, Renaudel, Raghebooin, Oubled, Inghels, Sissac, Buisset, Melin.Lefèvre, Bedouce, Ellen-Prévot, Morin, Giray, Mistral, Raffin-Dugens, Reboul, Hubert Rouger, Alexan-; dre Blanc, Briquet, Marius Valette, Varenne,, Pomaret dit Nadi, Sabin, Bernard. RADICAUX-SOCIALISTES UNIFIES ET RA-! DICAUX NON UNIFIES : MM. Bokanowski,Des-plas, Petitjean, Amlard, Vincent, Delavoue, Charpentier, Guislain, Mauiice Bernard, La-broue, Alasseur, Marius Delahaye, Drivet, De-fosse, Gùichard, Margaine, Péchàdre, Godet, Renard, Derangère, Derveloy, Baudon, Péron-net, Defontaine, Franklin-Bouillon, Dalimier, Nail, Bachimont, Bertrand, Dessoye, Jacques Chaumié, Jacques-I.ouis Dumesnil, I/C Bail, Georges Le Bail, Schneider, Leroy, Pasqual, Chanal, Schmidt, Bergeon, Peytral, Planche, Bebeaune, lrernand Brun, lieshuyes, Nivelle, Magniez, Treignier, Merlin, Lancien, Rondin, Patureâu-Baronnet, Maître, Loup, Pezet, Pey-ret, Ravisa, J.-B. Morin, Gouyon, Nouhaud, Ac-cambray, Lucien B'eitrand, Serre, Favre, Jove-let, René Besnard, Alphonse Chautemps, Crup-pi, Jean Ossola, Deléglise, Rajon, Mourier, Fa-bre, Broussais, Pottevin, Henri Simon, Faisant, Poncet, Mons. Tissier, Connevot, Joubert-Pey-rot, Marc Réville, général Pédoya, Reynouard, Maurice Long, Amans-Périer, Giordan, Casas-sus, Douancoux, Butin, Balitrand, Jugy, De-croze, Champetier, Giacobi, Queuille. REPUBLICAINS-SOCIALISTES : MM. Paul Coûtant, Painlevé, Augagneur, Colliard, Defos, Fournier, Lucien Dumont, Camuzet, Lefol, Faure, Rameil. . GAUCHE RADICALE : MM. Combrouze, Per-reau-Pradier, Fringant, Bosquette, Abel, Simo-net, Edmond Mathis, Sarrazin, Braibant, Mau-noury, Fayolle, Abel Ferry, Lauraine. GAUCHE DEMOCRATIQUE : MM.Deschainps, Eymond, Disleau, Babaud-Lacroze, Géo Gérald, Bonniard, Revault, Delelis-Fanien, Emile Constant, Louppe, Clément Clament, Andrieux, Pié-rangeli, Albin Rozet, Deyris. REPUBLICAINS DE GAUCHE : MM. Lajar-rige, Outrey, Guist'hau, Sibille, Paté, Ignace, Gaborit, Lugol, BouiOoux-Laffontj Thcveny, Lazare Weiler, Delaroclie-Vernet, Carré-Bon-valet, Legros, Chai-les Dumont, Berger, Béna-set, Delpierre, Boret, Forget, Flandin, Boulan-çrer, Vidalin, Jacques Stern. INDEPENDANTS ET REPUBLICAINS-INDE-PENDANTS : MM. Tournade, Charles Bernard, Poirier de Narçay, Derognat, Lacotte, Damour. PROGRESSISTES ET UNION REPUBLICAINE : MM. Nortier, Dubois, Nérel,*%e Brecq, \Teyret, Peyroux, Leiet d'Aùbigny, de Montjou, Bertrand de Alun, Proust, Crolard. ACTION LIBERALE : MM. Groussau, Sibuet, Constans, Taillandier fils, Frolois, de Ludre, de Castelnau. DROITE : MM. Jules Delahaye, Blaisot, de Ylontplanet. SOCIALISTES INDEPENDANTS : MM. Ber-Ihon, Roux-Costadaux, Molle. L'opinion de la Presse parisienne Les résultat* des élections législatives sont, appréciés à peu près de la même manière jar nos confrères parisiens et comme nous 'avons fait nous-même. Pmsque tous les journaux sont d'accord jour reconnaître que la loi des trois ans a ètt vpprowvée par le pays, et que la nouvelle 7harabre aura à résoudre, dans un sens favorable, les problèmes de l'impôt sur le re->enu et de la réforme électorale. Voici les opinions exprimées par certains ournaux parisiens : Le Journal : Cependant, deux traits essentiels nous pâlissent caractériser ces élections. Il faut uo-er tout, d'abord l'effort fait par les unifiés, socialistes et radicaux, pour bloquer au second ;our leurs voix sur celui de leurs candidats le plus favorisé au premier tour. A Paris comme en province, nombreux sont es cas d' -< indiscipline ». Malgré les appels [tressants du parti socialiste et du parti radical :-n faveur des désistements réciproques, plu sieurs candidats du « bloc » se sont mairâfcenus xu second tour dans l'espérance de triompher ivec l'appoint des voix des républicains de gauche, des progressistes... ou même des réactionnaires. De même, dans plusieurs ciivxms-U'iptions, des candidats de l'alliance démocratique ont abandonné la lutte, non pas au b éné-fîce d'un radical, mais en s'efforça nt de contribuer au succès dos socialtotes. La droite et l'action libérale n'ont pa? été plus disciplinées. Et, dans des régions entières du Midi, ces deux partis ont. pratiqué la politique du «< pire mal » en faisant voter pour les candidats dont le programme était le plus éloigné du leur. Si on rapproche ies résultats du premier tour de ceux donnés hier, il semble que, dans la nouvelle Chambre, il y ait une majorité très réelle en laveur du maintien de la loi de trois ans et de la réforme électorale. En ce qui concerne l'impôt sur le revenu, il n'est pas douteux qu'une minorité seulement de députés aient été élus sur un programme portant la déclaration contrôlée et les principes du projet Caillaux que le Sénat a repoussé. Voilà pour les questions essentielles posées devant le Parlement. Quant à la situation des partis dans la nouvelle Chambre, elle marque une poussée chez les socialistes unifiés et dans les groupes de droite : conservateurs et action libérale. Ce sont les partis extrêmes qui accusent le plus de gains. Du Matin : Et la loi de trois ans?... Elle sort de la bataille, — nous l'avions signalé dès le 27 avril, — avec une majorité incontestable. Sauf les socialistes unifiés, qui y sont résolument hostiles, chaque autre parti renferme dans son sein des adhérents qui y demeurent attachés : tel le parti socialiste indépendant avec M. Lajar-rige, tel. le parti radical unifié avec M. Desplas, M. Petitjean, M. Bokanowski, M. Pécliadre, pour ne citer que quelques-uns des élus d'hier. Sur ce point, il ne saurait y avoir de doute et ceux qui mettent la défense nationale au-dessus de toute autre préoccupation peuvent être satisfaits des résultats de ces deux journées d'élections. De Gil-Blas : \ Nous lirons aujourd'hui les journaux réactionnaires !... On connaît leur ingéniosité, mais ils auront tout de même quelque peine à dissimuler leur écrasante défaite. Nous commenterons demain les magnifiques résultats de cette belle journée républicaine. C'est une des plus importantes victoires que les partis de gauche, — les vrais ! — aient remportées depuis quarante ans. Une formidable coalition de toutes les puissances d'argent s'était pourtant formée contre to parti radical et, surtout, contre son chef, contre l'homme d'Etat qui, le premier, avait voulu apporter dans ce pays un peu plus de justice fiscale. Le pays, hier, a répondu. Du Figaro : Les chants de victoire que vont pousser les révolutionnaires ne nous troubleront cependant pas. Si le bloc d'extrême gauche devient plus compact, un autre bloc se formera certainement, qui sera, la majorité de demain et qui défendra les principes nécessaires à la vie d'un grand pays. En tout cas, on y verra clan- et le danger ne sera plus caché aux honnêtes gens soucieux de l'avenir de la nation et trop souvent égarés naguère en des combinaisons de groupes. Demain, il ne peut plus y avoir que deux partis : les conservateurs et les révolutionnaires.Du Gaulois : En présence de cette France bouleversée, agitée, inquiète du lendemain, qui est la France des politiciens, il y en a heureusement une autre, celle qui vient de donner, par la triomphante entrée de nos troupes à Taza, une nouvelle et magnifique preuve de. sa bravoure et, de son énergie. Cette autre France, en dépit des erreurs d'une politique incohérente, conti- ■ nue de travailler, de creuser son sillon, d'augmenter le patrimoine de l'honneur national. C'est en fixant les yeux sur elle que nous nous consolons des tristesses de l'heure présente et que nous faisons quand même un acte de foi dans l'avenir d'un pays qui a su déjà si souvent donner d'éclatantes revanches au bon sens et au patriotisme. Dans la Presse allemande ON CROIT CE QUE L'ON ESPERE .De Berlin, le 11. — Les journaux sont una-; nimes à reconnaître que ies élections sont un succès pour le parti socialiste. Le « Berliner Tageblatt » s'exprime ainsi : « Elites sont ,l.a défaite très nette du chauvinisme français et une victoire éclatante pour le groupe pacifiste et pangermaniste de M. Jaurès. » La suprématie, dans ia nouvelle Chambre, reste aux deux partis démocratiques qui veulent la paix, l'entente et même la réconciliation avec l'Allemagne. »; LES INCIDENTS DES ELECTIONS De Lille, le 11. — Quatre sujets belges sont venus thier à Lille et ont voté avec de fausses cartes Sélecteurs. L'un d'eux a été pris après avoir voté quatre fois. Un autre aivait voté huit fois. Deux typographes de Tournai portaient sur eux dix-neuf cartes d'électeurs. Ces quatre personnes ont voté en Tatveur des représentants du parti catholique à Lille. Après les a,voir suivis, on les a. arrêtés, fis ont avoué! A la suite de cés faits, le maire «de Lille, M. Charles Delesalle a envoyé sa démission au préfet du Nord. L'IDENTITE DES FRAUDEURS D'après le « Réveil du Nord », un des frères arrêtés s'appelie Arthur Gallet. Il est frère do la Doctrine chrétienne à Bruxelles. On trouva dans ses poches : un coupon de chemin de fer de Bruxelles à Ascq, deux cartes d'électeurs, une jaune de la 2° circonscription, n° 523, au nom de Joseph Dekëns, né en 18S6, domicilie parvis Saint-Michel, 22,.à Lille, et une verte de la 3° circonscription, n° 545, au nom de Arthur Delaire, né en 1883, domicilié rUe Basse, S; l'enveloppe prise par lui au hi.*eau du Conservatoire et dans laquelle il avait glissé un bulletin au nom de M. Charles Delesalle ; des papiers sur lesquels étaient inscrits pour mémoire les noms Dekens-Dambrine et Delaire-Delesalle.Quand il était Dekens, il votait pour Dam-brine ; quand il était Delaire, il votait pour Karl Delesalle. Il avait encore sur lui un bulletin de vote du candidat clérical roubaisien, et au dos de ce papier était noté l'itinéraire qu'il devait suivre dans Lille pour trouver les bureaux de vote en descendant à ta gare de Lille. 11 ajouta, qu'il était arrivé de Belgique, le matin môme, et qu'il avait voté à Ascq, à An-nappes, à Lille, place Philippe-le-Bon, à l aide des cartes d'électeurs dont il refusa d'indiquer la provenance. Il s'apprêtait à voter place du Concert, quand il fut arrêté. Il s'appellerait en religion frère- Fleury. Un autre frère arrêté s'appelle Léon-Armand De Cloedt. Il était porteur de quatre cartes d'électeurs et de huit coupons de chemin de fer, ce qui fait supposer qu'il aurait encore voté dans huit autres localités que Lille. 11 a été arrêté au 6° bureau de la rue de Ju-liers, au moment où il remettait un bulletin. Il avait déià voté place Philippe-le-Boû avec

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