La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 28 Mei. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 27 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zw18k76r2g/
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EINQ CENTIMES L'B NDHERQ EOUR TDUT1 ES BECGIQD» 4î'o année* — W° 1^*» LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et T, Galerie du Roi* (Passage Saint-Hubert) BRUXIU.lt GAZETTE QUOTIDIENNE téléphones' Administration: n« 7881& j Rédaction; n* 140§ a ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Provinces : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous ppjs de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : îtop de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ARDEME Rédaction ; IN« i^u» a ANNONCES : 4e page : 30 cent, la petite ligne. — Réctemes (après les spectacles), 4 fr, la ligne. —- Faits-dirers (corps), 3 Ir. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les netites annonces et les nccroloirics sont reçues aux bureaux du journal, i> et 7, Galerie du Roi. lendemain D'ÉLECTIONS Quel dommage que tous .les jours ne s'oient jus «tos lendemains d'élections ! .Comme eeto nous itérait un monde h'euraux, exclusivement fait de gens contents, Je s uns des triomphes obtenus ila veille, Ses autres de succès .moindres, «J'auitres encore, — ce sont Iles plus touchants — .de ce que les pries reçues n'aient pas été .pïus fortes ! :Cc ne sont, Iles lendemains d'élections, que mines satisfaites, cris de joie, paroles de résignation souriante et douce il des volontés files, acceptation sereine de la vie qu'il faudra vivre quelque .temps, si dure qu'elle s'annonce, dans la ipensée qu'eJJe eût pu, qu'elle eût dû, peut-être, être pire. Plus de Usures crispées, de cris de colère, de poings tendus. Tout le monde a le sourire. Ainsi en est-il encore en ce moment. Une vague de froid nous couvre depuis deux ou (»is jours, le vent souffle en tempête, il toniti? des averses glacées, mais -baste ! on I a voté dimanche, Ile soleil est chaud, les oiseaux chantent, Iles fleurs embaument, les petite pois font leur apparition, Iles fraises mûrissent, fout dans Sa nature en fête chante la gloire de mai et, dans :1e cœur des hommes, l'apaisement s'est, fait. Poète, prends (on luilh... O lendemains d'élections, bénis Soyez-vous, vous qui faites ce miracle De nous donner le consolant spectacle De tous ces gens pleinement réjouis! * * * Le gouvernement complaît voir augmenter sa .majorité de quatre voix. îl en perd quatre et le constate 'en souriant, comme la chose du .monde lia moins imprévue et Sa plus naturelle.M. Woestb reçoit, 'des électeurs d'AHost une terrible fessée et (jure sur les portraits de ses I nobles aïeux que sa sérénité comta'le n'en est nullement troublée. M. H'Jleputte contemple le désastre en ministre caraméHique. Encore s'agit-H là de personnages, ministres et ministres d'Etat, gens (bien élevés, ha-Iritûés jtout au moins à mettre un frein à leurs foreurs. Mais il n'est pas jusqu'aux plumes Kléricalle qui n'aient perdu leur suc rabi-<|iie. Maligne le Lsmbourg si ibriïïamimsnf re-coaqâs par Heurs 'adversaires, malgré feu-r recul sur toute la ligne, partieuliëmneni | dans les campagnes, elles n'invectivent personne, elles n'oippeffletit point sur ceux qui les abandonnèrent les foudres du ciol, elles n'autranobilisent même plus ni Garnier ni. iBonnot. C'est l'absence de cartel entre libéraux et socialistes qui a tout fait, disent-elles; mais «tors on ne les a donc .pas crues lorsqu'elles soutenaient mordicus que le cartel existait 'toujours et leurs mensonges ne leur ont servi de rien? Et ce sont aussi, reconnaissent-elles, les impôts, et l'obligation scolaire', et ce quatrième degré, qui, paral't-jl, va miner l'industrie, l'agriculture et le pays, et les promesses d'ordre sociale non tenues, et tellement d'autres choses encore qu'elles semblent ,plu4ât étonnées d'en être quittes à si bon j marché, et disposées, au lieu de récriminer, à bénir Ile Seigneur qui, pour tant de péchés, ne S® a point frappées plus fort. ' *** Faut-il que les lendemains .d'élections soient ferlîles en prodiges '? Même les casseroles se 'taisent, effarées d'avoir vu les fidèles du Gr.\ Arcli.:. ide la nature disperser ceux du 'Dieu .pour qui -fut faite la Soi scalaire. Dieu, le vrai, pas celui des vicaires laitiers et des petits-frères fraudeurs, sait cependant si la tatouiie infligée dimanche aux cléricaux fut rude ! Ce n'est pas tant la conquête de deux siè-:ges qui fait l'importance de la journée : une majorité parlementaire de .douze voix peut faire autant de mat qu'une majorité de seize. Ce qui caractérise la victoire de l'opposition, c'est la façon brillante dont ces deux sièges furent repris; cet éclatant réveil de l'esprit .public dans une province qui semblait fermée à jamais aux influences éimanci-patriccs, à toute idée de progrès et de liberté; ce secouraient du joug qui s'est manifesté un peu partout et qui va produire dans les campagnes un effet contagieux singulièrement bienfaisant, et, enfin, cetie constatation indéniable que, sinon h la Chambre, du moins dans le pays, la majorité est déplacée et appartient incontostialMament t. l'apposition, malgré le régime électoral, malgré la fraude, malgré la pression gouvernement aile, malgré l'aclion du clergé qu'il faudra pourtant bien inviter à ne pasconlinuer à sortir de son rôle, s il veut eonsciTver' les privilèges dont- il jouit cl dont il abuse si impudemment. * * * H semble que l'atmosphère .po!il:que en pn:' loule changée. Pas plus les paysans flamands que les paysans wallons, pas plus '.es campagnes que tes villes de Belgique, ne "ont résignées à .la servitude cléricale. Ceux lui en doutaient en sont sûrs à présent et de nouveau tous les espoirs sont permis. On a beau avoir une majorité à la Cham-lr«. te jour où il est avéré, et l'on en a eu, dimanche, l'éclatante démonstration, que celle majorité n'existe plus dans le pays, 1U '' ''' est donc factice, ce jour-là elle doit renoncer ït imposer sa volonté. '■a majorité aotuetle ne saurait plus remplir légitimement et efficacement d'autre rôie 1"e celui de préparer la révision électorale 1" on lui demande. On ne lui demande que C'est d'ai'ïlcurs l'inévitable. Si aile s'y résigne galamment, la situation Poiilitiue gardera ,1a douceur des lendemains délections. On ne lui dira pas qu'elle a reçu ' i rua riche une maîtresse frottée, que le pays •1 condamné sa mauvaise administration, ses lusses promesses, son sectarisme. Tout au (""-.lui fera-t-on observer qu'il a voulu lui j1"® comprendre qu'elle ne représente plus ■es tendances de la nation, que c'est fini pour e 6 de rire. Et l'on ira même jusqu'à recon naître .avec le Bien public, à qui pour ce d Vicieux euphémisme il sera beaucoup pa donné, que « la victoire » des troupes clér cailes, dimanche dernier, fut « moins écl: tante qu'en 1912 » . A. FEBVRE. ■■ v ■— A ^ r MENUS FAITS. PROPOS fflENU: CONCLUSIONS PRATIQUES t'es élections comportent des oondwion tiui dépassent le petit jeu parlementaire liles montrent comment réagissent, sur . ■peuple qui vote, les manœuvres des propt gandistes... Ce gros monstre de corps électoral s meut avec une légèreté d'hippopotame, mai il a la méjiance du lièvre. Or, comme il n peut se sauver, la méfiance, chez lui, l crainte du traquenard se traduit ou par un immobilité lolale ou par un recul caractéri: tique. Tirez-le un,peu trop vivement par l bride, l'aimable animal, qui a peur du foss de devant, jouera des pattes de derrière pou s'arebouter, pour résister et même il s'en ir à reculons jusqu'à la mare qu'il n'a pas vui parce qu'il n'a pas d'œil « de ce côté-là ». Inutile de crier au jeu pour le faire a,vat cer, on a vu des pachydermes se faire grillt tout ,vifs' plutôt que de traverser une boite ri paille enflammée. 'l'endez-lui donc gentiment un morceau a sucre, une jolie carotte; ne soyez pas pressé. Raisonnez un peu, pas trop; quand vous ai >rez changé son opinion vous n'aurez pas et core changé soji vole... D'abord il n'enlen que ce qui csl conforme à ses désirs, à se penchants. C'est le côlé comique de ces meetings, o des braves gens s'épuisent à persuader de gens convertis d'avance et se blouse.nl au frénétiques ovations qu'on leur {ait. Pn bablemenl qu'une conversation, avec di électeurs successifs, vaut mieux qu'uti grrrrancle conférence faite à mille élecleui simultanément. Puis quoi? Un parti d'opposition doit su tout compter sur les fautes d'un gouverm •ment; il faut les relever précisément, méllt. diquement, sans excès de colère, car le gre monstre électoral ne partage pus les indigni lions des premiers rôles politiques... Il parait bien que l'opposition s'était mis violemment le doigt —el tout un cartel — dar l'œil, en 1912; il parait bien aussi que le.pai, ne partageait pas les sentiments violents di orateurs. Cette lois, on l'ubmuva de mon, d'éloquence, on ne l'enivra pas, il put dégu. ter en silence quelques bons arguments doi il fil son profil... La science de pétrir la pâle électorale a peul-clre à créer, pour les libéraux, au moin, car les autres... BOB. >-, An jour le jour la pqujsguE Un vieux proverbe proclame qi Kl <i quand il n'y a plus assez de foin r\. .râtelier, les chevaux sa battent Cela revient à dire que la défaite ei gendre la querelle. Nous le voyons pour ni cléricaux. Ils se sont à peine rendu compte de tou l'étendue de leur défaite, qu'ils en sont déj aux querelles. CcHes-ei proviennent spêci-Cernent de deux groupes de ce parti olérica donnant l'illusion de l'unité et qui se trouv en réalité, un des plus divisés qu'on puis; voir... Le mouvement le plus inquiétant jour eu se trouve chez les « démocrates chrétiens et autres organisations démagogiques tloî nous avons déjà si souvent signalé le pérS On sait les progrès, vraiment surprenant qu'il ont réalisés dans l'arrondisseuiiei même de M. le comte W-oes-te, dont un inte viexv nous fil connaître la profonde satisfa. tion — quand môme ! Ce danger s'augmente des ràriminatior des « ultra conservateurs », lesquelles entei dent profiter de la défaite pour imposer u programme complètement réactionnaire. (J ces mouvements de conservatisme aveugl fanatisque, ont toujours surexcité '.es exci démagogiques dont ils foni, au mieux, le affaires. Le Rappel, organe catholique, no négligeable, de Charleroi, va jusqu'à ti'aiic de « lois odieuses » les .principales de celk que fit voter le ministère cher — hier ei core, — à son cœur... Et la Presse («l'Anvers), très importai!! par ses rapports avec les congréganistes v. niables maîtres de la droite, insiste dans c sens; appuyé par le Bien public, lequel i craint pas de se contredire d'une façon ami santé, en soutenant, d'une part, que les clé i eaux n'ont éprouvé aucune défaite, et, d'aï ire part, que le parti, clérical doit savoir pn Il ter d'une telle leçon... Ces tiraillements entre démagogues chr. tiens et réactionnaires furieux mèneraiei loin le pays, si des forces plus sages, aj pn-yées sur l'opinion publique unanime, n'in .posaient, .peu à peu, leurs conseils... PETITE CHRONIQUE Regarda en arrière Jeudi 23 niai 1894. —iMariage de la princess Joséphine, fille du comte de Flandre, avec prince Charles de Hohenfcoliern. Actualité. Un organe qui possède un sens véritable d l'actualité, c'est, évidemment, le pieux « Coui fier de Bruxelles ». Devant les problèmes bri lants que pose le désaveu du cléricalisme pou !e pays, il cônsacre son article « de fond » à 1 revendication du pouvoir temporel du pape. On j?.e saurait trouver rien qui réponde mieu lux angoisses de l'heure présente ni qui puiss davantage éclaircir les problèmes de la polit ïue belge... Mais, pour lui, sa capitale est toi iours à Rome ! Grand souvenir. (Nous exposons 'dans notre saille de 'dôpèclK un idocument -des plus émouvants, un souve t nir des jours (héroïques où (fut constituée, — ou mieux, — reconstituée notre indépendance nationale. , iC'est une carte 'de (faire part, annonçant la «mort du « ■comte Frédéric de 'Mérode, décédt J ù iMailines 'le 4 novembre 1830, 'muni 'des sacrements ide la Sainte (Eglise (Romaine, à la suite de '.blessures reçues au combat de Berchem t». Maintenant «que 'l'esprit de .parti, ou -les il-s Jusions séparatistes en arrivent à môconnai-. ire île souci patriotique, ide teils souvenirs for-' ment 'aussi de grandes leçons. Contraste. Le public aime les contrastes. Aussi lui o est-il (toujours agréable, devant une apothéose s -d'intransigeance,comme celle que réalisa l'en-c nobliss,ement de M. Woeste, de rappeler ses a origines religieuses. N'est-ce pas au temple e protestant de la rue du Musée qu'il faudra mettre — un jour — une plaque pour rappe-a 1er le baptême et la confirmation dans ;la 'foi (; protestante du fanatique chef de Ja droite? r La guerre des amazones. a iNos ayis sont vains. Les suffragettes conti-'' nuent .la guerre, avec acharnement. Après .les œuvres d'art, voilà qu'elles s'en prennent au.\ momies et au roi d'Angleterre! '' Evidemment, effiles ont la force de leur fai-e blesse. Les ibrajves « policemen », qui ont .tou-1 de môme (gardé (Quelque «chose du vieil espril e chevaileresque' qui sommeille au"Tond de toui >. mâle, ne saivent comment s'y ipi^endre poui i- '.les. dompter. Déjà quelques chroniqueurs ai: i- cœur tendre sont pris de pitié, et ne trouven" il pas drôle du tout qu'on mette -ces jolies créa s tures, — jolies est. une façon de parler, — è la raison-, t-t Nous a\'ons ipartlé, il y a quelques jours, de s la .peine du talion. C'est-à-dire d'appliquer î c celles qui détériorent .les œuvres d'art un châ ) timent qui-les prive de leurs attraits naturels : cheveux coupés, sourcils rasés ! x n y .aurait peut-être un autre moyen, pluî c efficace encore. (jUaTul on a affaire à une s troupe d'hommes, on bratque sur eux quelque: lances d'eau. Durant les guerres de l'anti-quité, dfes fantassins se défendaient contre les éléphants et jetant sous leurs pieds des trou >- pes de petits animaux, chiens ou pourceaux ^ qui mettaient les pachydermes .en fuite. iCet.te tactique pourrait encore servir contr( (l'armée des révolutionnaires en jupon. Iil suf c tirait- de lâcher contre elles quelques troupes j? ide souris. Ce serait un sauvc-quPpeut géné ■s ral, comme le «cinéma ne nous en a jamai: montré ! ç iSi jamais 'cela se fait, nous demandons une .. place aux premières iloges. 11 Son sourire. Le hasard nous a fait assister, hier, à Farri :1 vée de M. Helleputtc à la Zwanze Exliibitioi >, du Marché de la Madeleine. "Notre .Tocond na tioriàl ayant promis sa visite aux frères de 1: Bonne Trogne, ne pouvait s'en dispenser san mauvaise grâce. Mais il avait l'air soucieux e renfrogné, le Jocond national. Il était manifes tement encore sous l'influence de la noire liu meur qui l'envahit, dimanche soir, lorsqu'il ap prit le succès.de M. Neven. Nous l'avons revu quelque temps après, ai moment où il quittait le Musée de la gross gaité nationale. Il avait retrouvé son sourire e Des roses fleurissaient à nouveau ses joues. S; u barbe blanche semblait éclairée de joie. Il di , sait à son secrétaire des choses folles, car ce ^ lui-ci se tordait respectueusement (la chose es _ assez difficile à décrire avec précision.) N'est-ce pas la plus belle réclame pour 1; Zwanze-Exhibition que cette cure miraculeuse a A l'ainericaine. i- On vient de "continuer .la « Belle Hélène 1, à il'américaine ! iVous vous ra.ppe'lez (cette jolie scène où d'en e .trepr.enant iPàris arrive à mettre à mal l'hon neur de Ménêlas, en disant à la volage époust x que •« ce .n'est iqu'un songe » ? ^ Puisque ce 'n'est, iqu'un rêve, il n'y a pas d< , [ma.l ^ iS'est-i.1 inspiré de ce précèdent, •l'a.voca L américain «qui vient de 'faire acquitter un ci toyen de Cliica-go, accusé d'avoir mis ià m or son épouse et un de ses intimes amis... don •l'amitié pour eille était devenue trop intime ' s « Je dois les avoir tués, puisque vous m'af -Armez qu'il en -est ainsi, » a dit poliment l'ac n cusé au président qui l'interrogeait. « Mais j( N «vous .assure -que je croyais 'à un .cauchemar N Je n'ai tué iqu'en rêve. Je ne pensais pas que s oe .fût :1a réadité ! » s Le juiy die .Chicago (fut convaincu, et pro n nonça l'acquittement, — comme un simple r jury de tla Seine. s (Et, par-cet .acquittement, -le drame désue i- un moment surgi recéda définitivement le •place à 'l'opérette triomphante. e Humour, humour... (?^=L'épithète heureuse. 0 Les réimpressions des journaux de 1814 nou: 0 rappellent que « pai décret, rendu à Valence île 13, le roi, considérant .les preuves signalée: i" (de fidélité, d'amour et de dévouement, que ilu I_ a donnéie-s sa bonne ville de iMaielrid, ordonnt )- que la ville de Madi'îd .ajoutera à ses ancien: titres 'de « loyale » et « impériale », celu •- d' « héroïque ». » il Maintenant, on se borne — le cas éohéan — à donner a une viltiîTa croix de la Légioi i- d'honneur. La mode d'autre'fois était plus pit toresque, encore qu'amenant parfois de pi quant es rencontres.C'est ainsi que ,1e bon pèn Dumas prétend avoir acheté à Naples ui vieux bouquin portait te titre : « Histoire de d a trente-septième révolte de la très fidèle ville de «Naples »... C'est là une fidélitë bier féminine. e <s=^) « Frégolisme » moral. ■Quel bizarre specfavle nous offrent, quoti diennement, nos conte-TTiporains en vue ! Il: n'ont de eesse qu'ils ne transforment et re e nouvellent leur personnalité... Autrefois ins - piré et .truculent, M. Jean Ri.chepin i- vieilli, coniEérencie, inlassablement, pour les r petites demoiselles des « Annales », et brigue a les suffrages politiques. D'acteur, M. Ramei dovient eléputé (puisse son^ïhcîen métier Hu ^ être .utile 1). iEt nul n'ignora que le doux évo e cateur des poétiques sous-ibois, André Tlieu .- riet, eînporta, dans la tombe, l'amer déses - poir de n'avoir point été réélu, maire de Bourg-la-Reine... Mais il n'y a point, hélas ! que le idémon des affaires publiques! MM. de Féraudy, Berr, Mounet-Sully, 'lui-même, préfèrent à leurs lauriers de sociétaires les moindres succès d'auteurs ; ,Mm® Odette Dulac, gantée de bas d'azur, ne se souvient plus qu'elle distillait, de piquante manière, de polissons reifrains ; et la très blonde et très eSpcmouie Marcelle Yrven, trouvant — elle aussi — qu'il y a pénurie de femmes de lettres, dédaigne les ai-niables triomphes qu'obtint sa plastique savoureuse dans le vaudeville, et, crânement, aborde la grande littérature ! De-venue prude en engraissant, Yvette Guil-bert a abandonné, pour jamais, le répertoire réaliste, où elle était inimitable, et susurre, — de pontifiante manière, — de quelconques vieilleries; -- qu'en pensez-vous, ô Xanrof? — flPolin, vilipendant le pantalon rouge et le mouchoir à carreaux, — qui lui valurent la gHoire, — veut interpréter M. Henri Bataille... Trépidante, ses cheveux court bouclés éche-ve.lés autour de son mince visage de faunesse, .Polaire, — ennemie intime de Sem, _— bondissant des coulisses, ne s'abat plus, frénétique, sur le trou du souffleur pour y clamer : « J'gobe le chef d'orchestre et son petit bâton !... ■» Polaire, rêveuse, attend i-e Dumas qui lui écrira une nouvelle « Dame aux Camélias i»... iEt si iMme Régina Badet, danseuse, joue ln comédie, Mm© Kousnetzoff, chanteuse, danse des ballets russes... Que d'autres, que d'autres encore ! Chaque 'jour, un nom s'ajoute à la àiste des vedettes, qui changent de genre... Mais quell aèdie chantera l'héroïsme de M. Paul Gavault, — dont les « Miquette acidulées, et les impertinentes « Françoise », faisaient prime sui le marché théâtral, — et qui, nonobstant, s'embarqua,de son plein gré, sur l'odéonienne galère ?... <s^=£ L'inquisition fiscale. S'il est un impôt que le gouvernement cléri cal a dans une sainte horreur, c'est l'impôt su; !e revenu. 11 ne veut pas en entendre parler Les administrations communales qui se son permis une incursion dans ces terrains vierges i ont été rappelées à l'ordre avec une implacabli rigueur. Et pourtant qu'est-ce d'autre que cette fa meuse taxe sur les cinémas, inventée par M , Levie, et dont la perception vient de faire l'ob jet de protestations unanimes au sein de 1; i Chambre syndicale de cinématôgraphie. On y retrouve tous les caractères de l'impô ; sur le revenu avec cette circonstance aggra vante qu'il frappe, pour la plupart, de modes i tes commerçants, dont le propre est de ne poin en avoir, — de revenu ! La taxe se perçoit, en effet, directement su les recettes. Elle donne lieu, au surplus, à un inquisition fiscale qui se pratique/ de la façoi la plus vexatoire. Les accisiens, qui se son ■ chargés du contrôle,traitent les feuilles de quin 1 zaine ou les livres qui leur sont soumis ave - une désinvolture intolérable. Même lorsqu'ui i local spécial est mis à leur disposition, ils lais 5 sent traîner, sous les yeux du personnel,ces de t cuments, confidentiels par destination, comm - si le secret des affaires était celui de Polichi - nelle. D'autre part, certains receveurs exposent le registres dans lesquels ils inscrivent ces taxes i à leur bureau même, avec une telle légère! que les contribuables qui y ont affaire peu ! vent prendre connaissance, sans difficulté, de i sommes payées par les exploitants ! Nous savons bien que le ministre a orelonn - à ses agents d'agir avec discrétion. Mais n t voit-on pas par ces faiis, dénoncés à la dei nière assemblée de la Chambre syndicale, qu i la formule géniale de M. Levie est condamné ? cl'ores et déjà par l'expérience et qu'une non velle étude de cette question est indispensable Nouvelles à la main — Ls lieuitenant m'a dit : « Vous'aurez qiua.tr - jours pour .avoir obtempéré & mes desiderata, i J'ai .pas compris... — Fant-y qu' tu soyes gourde : t'as pas com pris qinl «< désirait du rata »? — A MU Y Il faudra vérifier le scrulii (Correspondance particulière.) 26 mai. : Nous nous sommes rendus, ce matin, chei M. Giroul que nous avons trouvé à son bu ' reau occupé là l'étude d'un dossier. — .Déjà au travail, lui disons-nous. — «Que 'voulez-vous : on ne peut se tracasse] ■ quand on .n'a rien à se reprocher. Ce qui ar rive n'est pas notre faute. Nous en avion: : pressenti la possibilité, et nous avions mis l< coups électoral! en gailcle... — Alors, comment... — On n'a ipas vou/lu .nous écouter.D'ailleurs cette leçon .devait arriver tôt ou tard. Nous ei étions menacés depuis 1900.Mieux vaut qu'elli soit arrivée aujourd'hui, tant que nous som mes dans l'opposition : en ce moment ce n'es qu'une mésaventure; sous un ministère libé rail c'eût été un désastre! Les libéraux de notre circonscription songe ront désormais davantage à l'honneur de leu: 1 drapeau. J'ai la .conviction que la faute commise m se .reproduira plus, et que nos amis .ne s'ooeu ' peront désoimais pas plus de (l'intérêt des so cialistes que ceux-ci n.e songent ià nos inté ^ rôts. A cet égard, Liège vient de .nous donner ui | superbe exemple, de cohésion et de disciplina libérales. Huy ne manquera -pas de le suivre ■Sur ce, nous quittons «M. Giroul, que nou 1 laissons à son travail. * * * Nous venons d'apprendre à l'Association li bérale qu'une réclamation longuement moti 'vée contre les résultats proclamés .va êtn adressée là la Chambre. On cite un «bureau ayant additionné deu: fois les bulletins effectifs et suppléants de: candidats cléricaux. O.n signale plusieurs électeurs cléricaux ins erits de deux côtés, notamment un. curé, e ayant voté dans deux communes différentes On rapporte plusieurs actes de cornuptioi et de distribution d'argent. 'Ces iaits, s'ils sont établis, seront de natur ' "à modifier le résultat dcTelection* A, i DANS LE LlIViBOURG Les électeurs de MM. Neveu et Peten fêtent leurs élus (De notre correspondant particulier.) Il est impossible vraiment de décrire Ven-ihousiasme qui règne dans le Limbourg elepuis les élections. Les manifestations; qui ont eu lieu dès dimanche soir à I-Iassclt et a Tongres se sont produites aussi à Saint-TromL pays de M. Peten, où celui-ci, après avoir été fêté par les électeurs dont il est le bourgmestre, en son château de Velm, arriva à 9 heures du soir pour prendre la tète d'un imposant cortège parcourant les rues noires de monde. Il en fut de même à Maesyck, dans toutes les grandes communes et jusque dans les plus petits villages, où nos idées ont, à présent, de chauds partisans et où la joie se communiqua de maison en maison. Nous avons parcouru, lundi, une grande partie dé la province en auto; partout, des gens endimanchés faisaient fêté et. nulle part, on ne les empêcha de rire, de chanter et de s'amuser. Les cléricaux étaient invisibles; le clergé, si plein de morgue d'ordinaire, et qui manifesta si bruyamment sa joie il y a deus ans, méditait, sans doute, sur les rancœurs de la vie politique- pour laquelle la soutanne est si peu faite. Nos amis surent manifester honnêtement, laissant à nos adversaires la spécialité des scènes de sauvagerie dont maints villages donnèrent le triste exemple, il y 3 eleux ans. Maeseyck, petite ville des frères Van Eyck que les adulateurs de M. Helleputte lui repré sentèrent volontiers comme son fief intangi ble, était toute pavoisée de- drapeaux tricolo res. Nous en avons compté une vingtaine rier que dans la rue de Bois-le-Duc. Nous avions du reste, rencontré nombre de ces drapeau? en Campine, à ,-la façade des maisons! comme nous avions vu, sur une route, une charrette à chien enguirlandée de bleu... Dans la vallée de la Meuse aussi, où M. Neven a gagné plu: [ de 1,000 suffrages, la joie se manifestait er beaucoup d'endroits. A Lanaelten, on préparai des « campes », qui auront dû singulièremen résonner dans ce milieu clérical; dans la valléi ' du Geer, les chapeliers wallons, qui ont vot" avec un extraordinaire entrain pour le candi 1 dat libéral, festoyaient joyeusement. [ A TONGRES Mais, à mesure que nous approchons de Ton gres, l'animation augmente. Des voitures, de b cyclistes, des piétons s'acheminent vers 1; ville. • Nous arrivons au moment où la manifesta tion débcaiche rue de Maestricht, drapeaux 1 bleus et musique en tète. On est allé prendr 1 M. Paul Neven à son domicile, où M. Vôncken président de l'Association libérale, a prononc ' un émouvant discours. 1 Les mouchoirs, les chapeaux s'agitent, frt nétiquement. A la gare, on prend les manifestants de Looz ' qui arrivent en nombre avec leur harmonie puis on traverse les quartiers populaires, où bien souvent, l'allégresse se manifeste d'un façon touchante. Un manifestant porte, dans 1 • cortège, un bâton auquel pend un paquet d " caramels Helleputte !... Son succès est très vil comme on pense. 5 Grand'Place, la foule est énorme. Des trorc pettes déchirent l'air. Des amis de Liège vier nent, avec musique et bouquet, congratuler le Tongrois. Nous reconnaissons M. Victor Uyte broeck, président du cercle progressiste fin mand; M. lieuse, qui prêta son aide nrécieus - aux Limbourgeois, et nombre d'autres. Les manifestants! s'engouffrent foientôt ai > • Salon lyrique, dont la salle est tôt remplie, le neuf dixièmes du cortège restant à l'extérieui MM. Voncken, Uytebroeck et Henri Heus prennent la parole et sont acclamés. ^ La harangue do M. lieuse- est interrompu par l'arrivée de M. Peten, le nouvel élu d - Hasselt, que l'orateur lié-geois salue et que l'oj ovationne. M. Neven parle ensuite en flamand; il esl une fois de plus, superbe d'éloquence, et, quani il donne l'accolade à M. Peten, l'enthousiasm ne connaît plus de bornes. La foule se disperse ensuite. La ville retenti de chants de victoire, ici aussi, les cléricau: sont invisibles. C'est à croire qu'il n'y en : plus ! A HASSELT Pendant qu'avait lieu la manifestation d : Tongres, il s'en produisait à Maeseyck e • à Bourg-Léopolel. On nous téléphone que celles là aussi furent grandioses. Le soir, MM. Peten et Neven, qu'accompa • gnaient M. l'avocat Vander Smissen et M. 1 . docteur Duysters, etc., prenaient part à un i fête. Des centaines de manifestants parcourt: > rent la ville, drapeaux bleus et musique, ei tête. Au théâtre des « Ware Vrienden ». loca des libéraux, ce fut du délire. La salle étai arehicomble; beaucoup de dames s'y trouvaien ( mêlées à la foule et dominaient les ouvriers e » les gens des campagnes environnantes qui . comme à Tongres,à Saint-Trond et à Maeseycl t se montrèrent en fort grand nombre. M. l'ave . cat Hechtermans sut dire l'importance de 1 victoire. M. Peten remercia les électeurs; V Neven rendit hommage aux libéraux de Haï . selt, au nom des Tongrois; M. l'avocat Var (1er Smissen rappela la campagne de fraude > des cléricaux, comme M. Jean Vander Eyckei ^ Toute la nuit encore, l'enthousiasme s donna libre cours, mais, malgré certaines pr< vocations, pas un geste fâcheux ne se proeluisi Les' libéraux surent conserver cette dignit d'allure qui fut une des principales causes d > leur succès. Nos candidats ont triomphé supe: bernent, en en appelant simplement aux éle< [ teurs du scrutin de violence et de scandales d' ' y a deux ans. Notre drapeau à nous est resté sans tache comme M. Neven le faisait remarquer. F. O. n LA « CHRONIQUE o EST EN VENTE i A PARIS, dans tous les principaux kiosque ; des boulevards, chez notre dépositaire généra veuve ENGLEBERT, rue de Maubeuge, 6t - et dans les bibliothèques de la gare, du Nord, t A Tourcoing, à la bibliothèque de la gare. A Saint-Raphaël, à la bibliothèque de la gare j A Roubaix, à la'bibliothèque de la gare. A Cannes, à la bibliothèque de la g are. î A Saint-Quentin, à la bibliothèque de la gar< A Menton, à la bibliothèque de la gare. A Avignon, à la bibliothèque de la gare. i A. ALOST Les libéraux ont gagné 2,795 voix au lieu d'en perdre 1,452 Monsieur le directeur, Votre journal, en faisant dans son numéro de ce jour le « Bilan des élections », a commis une erreur en ce qui concerne l'arrondissement d'Alost. Après avoir recensé les gains libéraux à Audenarde, Gand, Hasselt, Liège, Me^iis. Saint-Nicolas, Termonde et Tongres, vous en déduisez la soi-disant perte subie par les libéraux d'Alost depuis 1912, soit 1,452 voix!? Ce chiffre n'est pas exact. Le contraire est vrai, comme les chiffres suivants le prouvent. En 1912, les libéraux et les socialistes d'Alost, qui avaient une liste commune avec le système r" de juxtaposition, ont obtenu : Libéraux, 8,56i voix ; socialistes, 4,247 voix. Total : 12,811 voix. En 1914. les libéraux, luttant seuls, obtiennent 11,359 voix, soit 2,795 voix de plus qu'en 1912, et les socialistes obtiennent 3,832 voix. C'est donc un gain libéral « net », et les libéraux de l'arrondissement en sont très enthousiastes. Désormais, ils sont sûrs que. dans l'avenir, il n'y a pour eux aucun danger de marcher seuls au combat. Ce résultat magnifique a été obtenu grâce à la propagande active et aux démarches personnelles de tous les dirigeants du parti libéral, car, non seulement les libéraux avaient à lutter contre le cléricalisme, mais ils ont été attaqués par les socialistes, calomniés et diffamés par les daensistes. Agréez, monsieur le directeur, l'assurance de ma considération distinguée. (Signé) DE BLIECK, Sénateur. Nous remercions notre distingue correspon-| dant d'avoir pris la peine de redresser l' erreur | ique nous avons commise. C'est pour permettre | à fnos lecteurs de vérifier les bases de nos ! calculs, iqu.e nous avons cru devoir reproduire | intégralement ceux-ci, au lieu de nous con-, tenter td'en publier .les résultats. t Si l'on tient compte de il'.erreur que nous , avons commise, le chiffre des voix antigou-, vernementales de dimanche, que nous avons publié — 735,209 — doit être majoré de 4,247, — c'est-ià-dire de la perte, inexistante, de 1,452 v o i x ,'q ne n o us aiv o n s d éidu i te d es gains litb ér au x, et des ,2,795 voix qui représentent le gain ef-. fectif des libéraux alostois. j C'est (donc à la majorité de 193,644 voix (et i non 189,397) que .le corps électoral a prononcé, dimanche, la condamnation du gouvernement - et du parti qui le soutient. ■ SILHOUETTES EUGÈNE HANSSEAS Ces derniers jours ont fait beaucoup d'iieu-. reux et beaucoup de déçus. Le plus majneu-? reux de tous est certainement Eugène Hans-'* sens. 2 ■ Lorsqu'un communique porte : « Cédant aux , sollicitations de ses amis, .M. X... a bien voulu accepter de poser sa candidature », on sait, a - l'ordinaire, — sans qu'aucune explication soit - nécessaire — que M. X... s'est démené pendant s des semaines,'des mois, patiemment, infatiga- - blement, pour constituer un groupe qui con- ■ semât à le présenter. Pour Eugène Hanssems, ce communiqué ne serait pas exact : il apparaîtrait trop faible ! . 11 fallut soutenir contre lui une véritable ba-s taille pour l'amener à postuler cette suppléance '■ qui, par suite de la mort de M. Monville, le 3 porte aujourd'hui à la Chambre. Aucune mort n'était à prévoir ; c'est pour cela uniquement 2 qu'il accepta. Il alléguait : « Mes affaires... très occupé... i pas combatif... honneur recherché... » Car cet homme paradoxal fuit, les lionneurs. Le seul • qu'il rechercha jadis — et qui était certes nié-J rité ! — lui échappa : une voix lui manqua, au î Palais, pour être bâtonnier d'appel. Certains lui trouvaient la poignée de main trop (lis-t tante. Contre un homme qui pénètre aujour-<■ d'hui dans la vie politique, le reproche ne î manque pas de saveur ! Il est Avocat — dans l'âme. A huit heures, il donne à l'Université son cours de droit civil. A neuf heures, il plaide devant la cour. Il n'a ' fait que changer d'élèves. 1 Voyez-le, sec, nerveux, ses dossiers sous le ' bras, gravir l'escalier qui mène à la cour d'appel ou à la cour de cassation. Un large pli barre son front volontaire, fronçant, les sour-' cils, assombrissant le regard. - Puis, il plaide. Une note d'audience, longue, " détaillée, — à la française, — lui sert do guide. 1 Lumineusement, il précise l'affaire, la débrous-1 saille, la ramène à ses grandes lignes. Puis, ' la question de droit sorti© des méandres des 1 faits, il l'attaque de front, nettement, irrésis- 4 tiblement. Ses adversaires (il en a) disent : • « C'est une belle science. » Ses amis (ils sont ■ légion, malgré tout son talent) : «-C'est du " grand art. » 1 On l'écoute — toujours. Il sait se faire écou- - ter, même de ceux qui ne veulent pas 1 enten-;* dre : car il a l'énergie des doux, et tel « prési-' dent a poigne » reçut de lui des répliques cin-s glantes. La plaidoirie finie, le dossier déposé, — un c stagiaire l'aborde. Il l'écoute avec bienveil-!? lance, lui donne les renseignements demandés, ■ les explications nécessaires, — sans un mou-" vernent d'humeur ou d'impatience. 0 La vanité, l'orgueil lui sont inconnus. Il n'a ~ qu'une petite fierté : ses voyages. 11 a par-'" couru ïe monde entier — ou presque. 11 a senti 1 le fumet des nids d'hirondelles, et peu de jurisconsultes peuvent détailler, comme lui, la saveur d'un œuf conservé pendant dix ans dans une terre soigneusement préparée à cet usage. Il plaida, il y a quelques années, une affaire aride et épineuse entre toutes : l'affaire Mas-caux. Il eut quelques phrases de début qui 9 évoquèrent — ie ne sais plus comment, ni '. pourquoi — la Palestine, son ciel, son atmos-l. phère : ce fut aérien et .lumineux. C'était jplus que du grand art : de l'art. Parole brève, et singulièrement puissante,re-gard doux et profond, front tourmenté, cerveau lucide, c'est une noble figure qui va se mêler à notre vie parlementaire. (On reproche à notre Parlement, de compter en son sein trop d'avocats. Avec Eugène Hans-sens, il en comptera un de plus. Mais nous au-

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