La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 27 Juni. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 20 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0c4sj1c224/
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Samedi 54? juin 1914: ~ Edition C rrxTn MiM'riMti'C r Vf MTTMT?nn POÎTR iTOTTTR TTfl RELfilOnî? mms /- ^ IZ_ min ■ ^ Jt LA CHRONIQUE T 'bureaux ' 5 et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Huberti BRUXELLES m- A -ZTn^n^TT. OTTOTTT)TENNE ^ ' '"nT'f iim téléphones' Administration ° n* if ® ® 1 £ I ABONNEMENTS : Bruxeli es ; 7.2 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs j>our trois mois. La Provincf. 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr, 75 pour trois mois. Tous pays.nie l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par FONDATEUR : Victor de la 1IESB; RÉDACTEUR EN CHEF : Jean d'ÂRDEME XVUUiiUUVU . v« ANNONCES . 4« page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après ies spectacles), 1 fr, la ligne. — Faits-divers (corps). 3tr la ligne et laits-divers (fin), 2 îr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. !a ligno. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts.2, piace de la Bourse, à Bruxelles. Télëph. A. 3Î9S i i„r. nni;ur en»» MKims nir Kiip^nuT fin Innrml ?! p.t 7. ftalprîf», du Rof. I FRATERNISATION! FRANCO-ANGLAISES les fetes franco-britanniques Edimbourg, 21 juin. Ravis et vraiment touchés de l'accueiil fa 16 tour Roi et à .leur Reins à Paris, les Ai Iglais ont voulu rendre la .politesse, non pi tant ù la Franc© officielle, représentée pi son Président, ses ambassadeurs, .ses anini très, qu'aux Français qui, cette fois, oi unanimement et très sincèrement ratifié ! politique 'anglophile de leur gouvernement. iQui représenterait mieux le pays du mont le /plus intoxiqué de littérature et de polit que que ses écrivains et ses journalistes? C sont donc des écrivains et des journaliste français que le comité [ranco^britannique invité à venir visiter le Royaume-Uni. Que ifues Belges ont <èté invités à se joindre ù 1 caravane. 'La Belgique qui, en 1831, dut pot: une certaine part sit création à une premièi manifestation de l'entente cordiaile, a gard de vives ®ym,pa#hies franco-anglaises. Se .écrivains .sont considérés, en "Angleterre comme, 'des écrivains français; enfin, c'es notre ctompa-triote, M. Charles Saroléa, pr< fesseur à l'Université d'Edimbourg et d'iret teur -de la grande revue populaire Eperymai qui est le "grânid orgnisafceur de «e voyage d sympathie.. * * * Une joyeuse caravane de gens de lettre [parcourt donc, en ce moment, l'Angleterre t l'Ecosse, véritable congrès ambulant, mai congrès sans rapports, sans séances de se< lions, sans discussion. Après tout, Ile princ ()3'l objet des congrès n'est-il pas d'étaibli te relations entre hommes qui s'occuper vtes mêmes questions? Celui-ci aura mis e rapport avec l'Angleterre des gens panr lesquels il y en avait 'beaucoup qui savaier tevut juste que c'est une lie, ce qui ne les e.u (léchaient pas de l'admirer de Confiance,car 1 Français de 191 ï admire l'Angleterre de cor fiance comme le Français de 1SG0 admira: l'Allemagne. tLes hommes les .plus émiinents de la polit: nue française et des lettres voulant témo: gner de leur sympathie pour cctte nou-vell manifestation de l'entente cordiaile, awaien envoyé leur adhésion de principe; tels MM Clemenceau, Bourgeois, Hanoteaux, Anatol France; comme il fallait s'y attendre,ils n'on .pas pu venir. Mais la caravane n'en est pa moins très nombreuse et très représentative four employer un mot cher aux Anglais ■Parmi les touristes on rencontre, tnotam ment, M"" Jacquemain-Clemenceau, M' Jetray Serruvs, MM. Maurice Spronck, dé puté de .Paris, Fossez, professeur au collèg île France, Abel Heranant, J.-H. .Rosny (.aillé) ! Lucien .Descaves, Pierre Mille, Maurice Gan ilolphe, Maurice de Waleffe, A. Van Bever Jea.n Variot, E. Gaubert, Jutes Bois, Fer nand Lehorne, Achit'e Ségand, Paul Hyacin the Loyson, André Billy, etc. * * ♦ 'L'Angleterre est restée, pour beacoup d. Français et de Belges, l'Ile inconnue, comm disait .je lie sais etuel écrivain, plus ou moin géographique. Dès que l'on traversé celui «uiscule bras de mer, qui sépare en i.iai: Dstende de Douvres, on est transporté dan un autre 'monde : autres maisons, autres El fiches sur les. murs, autres colorations de: choses, autres gens, autres mœurs. Passan de l'admiration à la méfiance ©t de l'ait*:.) manie a l'anglopliobie, le Continent a ton jours mal connu l'Angleterre ; elle es tour là tour pour iui la perfide Albion et !; <i terre classique de la liberté », le bagne de: pauvres et des humbles et la joyeuse Angle (erre de M. Pickwick. C'est sous ce tterrr.e aspect, uniquement, qu'elle est apparue au: excursionnistes du FranCoSrilish Holîéatj. C'est peut-être le plus vrai. .C'est, en (ou cas, cotui qu'il convient de garder d'un payi qui vous a m e nveillc u s èment reçus; car, ai cours de cette randonnée où nous a,vons vt défiler devant nos yeux, comme au ciné matographe, les villes et les villages, ies ca Uiédrales et les musées, les mers et les moi", tagnes, les lacs et les forêts, nous ojvon: eu l'impression constante que tout un- peuph coopérait à notre iplaisir.La volonté de plaire l'universelle bienveillance n'étaient pa: seulement dans les toasts des maires, mai: dans les Jiourras d'une foule qui nous laisai cortège, danis l'obligeance universéBe des gens qui partout s'offraient à nous conduire nous ouvraient leur maison, sortaient pou: nous leur français des dimanches. Commen ne croirions-nous ipas à la joyeuse Angle terre, alors qu'à la fin de chaque banquet c'est-à-dire tous tes soirs, nous entendion: chanter : He is a Jolltj good fetlow. *** Ceïa dure depuis six jours. Depuis si; jours, nous voyons défiler les villes et le: campagnes, les maires, les aldermen, les gé néraux, les liôtetis et les maisons parliculiè res, les villes d'eaux et les cités historiques 'A l'olkestone, nous avons vu une paradie mi litaire; à' M'argate, on nous a offert un cou cert; à Norwioh, nous avons été banqueter i l'hôtel-de-viltle ! et visité une cathédrale ro Diane, fille cadette des églises de Caen; et i York, une autre cathédrale, pur joyau dt gothique anglais; Scarborough nous a offer le tjipe d'une des villes d'eaux les ,plus été gantes du Royaume-Uni; enfin, nous vuic dans l'âpre, rude et splendide Edimbourg vieille capitale, lourde «le souvenirs et. grouil lante de vie moderne... Que nous restora-t-il d'un voyage aussi ra ipide? Plus .peut-être que d'un plus long sé jour. On ne connaît pas un pays pour l'avoii entrevu par la vitre d'un wagon, de ehemir de fer; mais le .connaît-on davantage pou: s'y être promené de ville en ville, .pendan un mois? D'une vision .rapide, on en rap porte peut-être une impression synthétique plus juste, pourvu, bien entendu, qu'on sa che regarder autour de soi. Au surplus, on cause très bien à la table d'un banquet, et l'Anglais rébarbatif et ren fermé me parait 'décidément appartenir à. !; légende. Ceux que j'ai vus ne deniandaien pas mieux que de causer, et même de eau ser des affaires de leur pays. Celui-ci,assurément,traverse une des crise: intérieures les plus graves qu'il ait connues Toutes les institutions de ce vieux pays aris tocratique, où les classes dirigeantes les plu: fortement organisées qui .soient-, ont systé manquement détourné te peuple de l'usage de la pensée, craquent de toutes parts; une formidable démocratie s'est organisée dan: l'ambre, et l'on a pu craindre que son essor lirusquenieriï comprimé, n'emportât-le viei édifice de lia grandeur britannique. Mais à 1' voir fonctionner de .près, on a l'impressioi 1 que le conps social .resle, malgré tout, mer j veilleusement sain. Au-dessus des ardeur de la lutte, le vieil orgueil britannique rest entier, et l'orgueil d'un peuple reste sa plu grande force. ("A suivre.) L. CUMONT-WILDEN. >-•♦•-< il raiis FÊUÏS, PROPOS MUS 1- s r le fiacre ministeriel ,[ Pour être ministre U {aut savoir manier a non en inxi-aulo, muis sur un --.taxi-auto ainsi qu'il appert de la récente aventure di e Son Excellence M. Thomson, ijrand nrtattri des postes de la République. M. Thomsot n'a plus vingt ans depuis à peu prés qua a Tanhe-cinq ans. H ne lui fallut pas moins ]. pour parler à ses /acteurs courroucés, st a hisser sur une guimbarde, dans la cour dt r l'Hôtel des Postes. Ses attachés et les haut: e dignitaires, qui.le poussant, qui le tirant, i'; aidèrent. El quand il /ut Ui-haul, il prononçi s une petit discours. ;'j Ce spectacle indigne le journal pangerma nisle lie Post, qui dit qu'on ne l'a jaïrtûis vu qu'on ne le verra jamais en Allemagne. J'accorde qu'il .n'est point conforme ù l'an e tique image que .nous nous faisons de l'auto rite. Nous imaginons bien un conducteur di char de l'Etat assis sur le siège et tenant le. s rênes en mains, mais non debout sur lu ca t pote fermée de l'auguste véhicule, dans ut 8 équilibre certes précaire ... Mais, et puis aqrrès? M. Thomson allait ha ~ ranguer la démocratie, et la démocratie st l tient en plein air, sous le ciel, dans des rues ;1 des cours, des carrefours. Pour lui parler i i faut criier fort et être Grand... 11 faut fairi t tout ce qu'il faut pour élne~~t>u cl entendu. Entreprise chimérique peut-être, puisque c ce ministre aurait dû chercher à être vu c j entendu de tous les facteurs de France, dt Guyvelde à Pont-Bon... Si cela nous étonne, songeons que hier - avanl les temps démocratiques, saint Loui: 3 siégea sous un chêne de Yincennes. « Di t chêne au fiacre », voilà qui marque en ■ changement peut-être plus esthétique qui r gouvernemental. ; El plus lard, bien plus lard, quand te; ' grenouilles auront, redemandé cl obtenu ut roi, quand nos fils auront fait le tour dt - tous les monstres démagogiques, épuisé lou ° les les libertés, quand ils gémiront sous h - Itjran qu'ils auront désiré, peut-être évoque 3 rant-Uis le fiacre débonnaire du ministre ' comme un épisode de l'dge d'or. En attendant quejes ministres des peupla 1 libres s'exercent, dans le privé, à se guidci - debout sur la toiture de leurs autos, c'est di la sage prévision. BOB. — Au jour le jour LA POUTIOUE ■ «k C'est un rien, un détail de polémique. dSpl ù propos d'un acte de la vie privée.. 1 S*\. Mais cela montre d'une telle taçoi: \ un certain- aspect de cléricalisme qu'i ! faut en parier ici, entre la question électoraik • et les embarras financiers du gouvernement. : Sachez donc que .l'on vient de célébrer, i Bavay, les funérailles d'un homme de bien, 1 Maxime Lecomte, vice-président du Sénal ' français. M. Renard, le très distingué audi | teur militaire de Mons, y prononça quelques paroles empreintes d'une émotion profonde. . fl y .rappelait tout ce qui .l'attacha au mort - les vertus de celui-ci, sa sympathie pour la ; Belgique. Il parla de ses efforts « pour faire : germer la .parole française- li.bérati*:ce et gé-' néreuse »; de son sentiement selon leque ' « nous sommes d'intimes parents tic race, de même famille. Une frontière, d'ailleurs arti ' ficiellle, a beau -nous séparer, n-os cœurs battent à l'unisson u. • Voilà de nobles sentiments, d'une absolue : générosité, exprimés d-èvaiit une. -tombe,dant ■ des circonstances qui provoquent une religieuse sympathie chez toutes les nations ci- ' vilisées. Excepté chez les cléricaux. Le XX0 Siècle dénonce celte piété funèbre, tire argument de ces paroles, trempées de larmes, pour faire : acte de dénonciateur, et demander au minis-! tre de la justice (.par malheur homme de . cœur et d'esprit) des mesures contre le fonctionnaire belge, coupable d'avoir répété l'o- • pinion d'un mort -pour qui la frontière était ■ -vaine devant les svimpalihies réciproques. Des sentiments aussi subversifs d'être noblement chrétiens doivent être blâmés... Ceci ne serait justiciable que du dédain, s'il n'y fallait voir un exemple de cet esprit • étroit et haineux pour lequel un pays, sur-; tout un .pays d'honnêteté comme le nôtre, finit toujours par se détourner des cléricaux. petiteTchrqnsque Regards en arrière 1 137 juin 184.8. — Mort de Chateaubriand, co-. 161)1*0 écrivain français. <r==^> L'esprit n'a pas de frontières. On s'est beaucoup cthamaiai'é, à Ca Chambre française, pour savoir à iquelllc place s'asseoi-, raient les nouveaux élus. .Cette discussion inspire à notre spirituel i confrère Gustave Téry les réflexions suivantes : Un député quelconque étant donné, il ne s'a-i git pas fie savoir ce qu'il pense,mais la manière dont il s'asseoit. En sa personne, ce n'est pas la tête qui importe, ni ce qu'il peut y avoir de-, dans. Co qui importe, c'est proprement ce qu'on ' appelait, au temps des bienséances, le « séant ». | On ne peut, certes, songer à accuser <M. Téry ' de plagiat. Mais il est curieux de noter que, sous d'es latitudes différentes, des mêmes si-[ tuatio.ns (produisent des traits d'es-prit — si - l'on peut dire — identiques. i II n'y a pas un an que le citoyen-député . Branquart, à propos des votes par assis et i levé, qui sévissaient sans interruption, s'.é-) criait, en une interruption .qu'immortalisèrent 3 les « Annales parlementaires » : — Au lieu de voter avec leurs consciences, ces messieurs votent avec leurs derrières 1 » Regarder. Un de nos confrères a tenté de dénombrer ï les gens .qu'il rencontrait, en quelques minutes, le long du bouîlevarftl. ;La plupart sont munis de lions yeux, — et pourtant ne voient <pas. IBien qu'il s'agisse d'un confrère catholique, • il n'entend 'pas rééditer 4a parole métaphori-' que et sacrée. Non ! .Mais il veut indiquer sim-' pleinent ,que Te promeneur qui flâne en regar- - dant au hasard devant lui, regande sans at-i tention. Il peut marcher à côté d'un miracle - de couleur, d'un prodige de mouvement; il , peut -frôler une humanité admirable par ses : lignes, sa vie, paa* le décor où elle se meut; ; il passe sans se douter de tout cela. 11 -n'a ja-; mias songé à ifaire l'éducation de son regard. i Et il n'a plus — d'autre pa-rt — la vision ai-5 guë et directe du primiti'f. La réflexion est fort exacte. N'est-ellle pas 'contenue du reste dans cette phrase de Théophile iGautier, affirmant que, sur cent personnes, il n'y en a pas deux qui, sorties d'une chambre, pourraient dire la couleur du papier qui jTa tapisse ? | <r=^ Prévisions réalisées. Dans un de nos derniers numéros, nous signalions .le cas de cette jeune danseuse améri-' caine, .ajvilde de réclame, ayant fait proclamer par les trompettes de la 'Renommée qu'arrivée récemment à Paris, elle entendait vivre : dans .Ta retraite et 'dans l'isolement. 1 Nous indkjliions que de telles déclarations ^ n'étaient que l'habile préparation d'un enga-: gement /fastueux offert à cette recluse volontaire par un directeur respectueux des lois de 1 la réclame. ' .Nous ajoutions .que quinze jours plus tard : les débuts de .la jeune personne seraient annoncés, en .lettres de feu, au fronton d'un i théâtre ou d'un café-concert. Nous nous trompions... en parlant de quinze : jours ! Car c'est ce soir .que miss Evelyn Nes-, bitt débute dans un music-hall de Paris. : Rapidité, célérité, — indiscrétion. Bouts de chandelles.' Le gouvernement fait des économies. 11 en [ fait dans la mesure du possible, bien entendu: et sans toucher aux intérêts éminemment respectables de sa clientèle ! Il ne songe nullement, par exemple, à montrer de la mesquinerie vis-à-vis des couvents et congrégations. C*' serait du dernier mauvais goût — dans sa situation. Il ne touchera pas non plus aux subsides destinés au clergé. Il se gardera bien, de lésiner sur les traitements des innombrables fils à papa dont il a peuplé les administrations. Il ne peut être question de tout cela. D'ailleurs, qu'y trouverait-il à grappiller ï Une vingtaine de millions par-ci, une dizaine de millions par-là. Peuh ! que serait une pareille misère dans son budget? Il préfère trancher dans vif, là où c'est possible saris provoquer des rancunes. U pratique l'économie là où elle est vraiment productive.C'est ainsi que l'on n'éclaire plus la gare du Nord qu'à 8 heures, alors que, dès 7 heures, les halls et les quais sont obscurs comme des catacombes ! Si un voyageur se casse le nez dans le dédale des voies, tant pis pour lui. Nos ministres se frottent les mains : ils ont économisé quarante sous. <5=^*9 La muselière civique. Iil y a des •inventeurs !bien ingénieux. L'un d'eux vient ide ifaire (breveter « un appareil pour étouffer les cris des enfants ». Il était temps ! Les moyens barbares dont on se sert depuis quelques milliers d'années pour arriver ù, ce résultat ont 'fait leur temps : Iles bombons sont hors de prix, notre siècle sensible réprouve (la Ibrutale fessée et, par ce temps de dépopulation, îles jurys sont sévères pour ceux qui recourent à des procédés définitifs. L'appareil nouveau fait en ce moment l'objet d'une étude approfondie dans un des hôtels ministériels de 'la rue de la Loi. Avec de légers perfectionnements, on espère l'adapter également aux cris des .contribuables. Ces derniers manifestent une mauvaise humeur croissante. Leurs réclamations deviennent de jour en jour plus aigres et .p/lus nombreuses.Le gouvernement -se doit-de réagir contre une attitude aussi discourtoise. Il n'est pas tolérable que tous ceux qu'il a comblé de ses bienfaits, ciUeur permettant ide contribuer dans une mesure toujours plus large aux dépenses de l'Etat, lui reprochent .avec une pareille âpre té ce qu'il a fait pour eux. il,l parait .que l'appareil à étouffer .les cris ressemble beaucoup à une lïjusefMère. J1 faudra qu'elle soit diantrement large pour les électeurs à trois voix ! Suite au précédent. Tous fies 'ans, & 'cette époque, Ton voit paraître des 'affichettes oTflcieililes, qui prescrivent lie port de la muselière pour tous les chiens' de Bruxelles. Ceila est aussi inévitable vfue U'incontinence de saint Médard, lia chasse aux « prinkères » et les feuilles de contributions. Au .moment où les amis ides chiens estèrent pouvoir donner là ces pauvres hôtes de plaisir Ides longues randonnées à travers les rues et fies boulevards ensoleillés, on les oblige •t Heur faire porter ne masque odieux et douloureux qu'est la muselière. •Notez ique 'depuis des années le procès de la muselière est jugé. Tous les kynologues sont d'accord ilià dessus : Cette coutume barbare est stupide et profondément inutile. lEHle est condamnée par tous ceux :qui ont étudié le chien. MM.ies ronds-de-cuir seuls croientencore à son efficacité contre la propagation de la rage. Mais MiM.les ronds-de-cuir sont tout-puissants, et tque peut le pauvre Bon Sens, qu'oserait la Science contre l'inflexitUe Routine ? Il serait pourtaait ^nécessaire à la fin que tous ceux qui s'intéressent à nos meilleurs amis se liguent contre l'odieuse muselière ! L'ordonnance de Poniatowcki. S'il vous est arrivé trois fois'da.ns votre vie de dormir dans une chambre d'auberge, dans un garni ou de vous arrêter dans quelque hôtel de province, vous avez certainement fait connaissance avec cette lithographie célèbre qui représente le prince de Poniatowski au moment où il se jette dans l'Elstér. | C'est une image pathétique, fameuse comme ! certaines romances que chantaient nos grand'-mères : « iDa.ns un grenier qu'on est bien ù vingt ans ! '» ou « C'est le jardin de Jenny l'ou-| vrière ! » L'a vie de ce Poniatowski est assez obscure. Mais son trépas fut éclatant. Après la bataille de Leipzig, il préféra se noyer que de se rendre à l'ennemi. Triste mort pour un héros qui vient d'échapper au feu. Mais le plus singulier, c'est que le prince avait une ordonnance, le soldat Paul Pas-zkowski, qui partagea ses dangers sans y laisser sa peau. Il la igarda même tellement bien qu'il vivait encore il y a quelques jours. En effet, les Journaux annoncent que Paszkowski vient de •mourir à l'âge de 124 ans! iDurant- sa longue carrière, le ibrave homme a dû avoir l'occasion de réfléchir .plus d'une fois sur le's bienfaits de la gloire. Disparu il y a plus d'un siècle, tle prince de#Poniatowski était moins oublié par les hommes que lui. Il est vrai qu'il y a peut-être un avantage d'être oublié : On dure moins en peinture, mais on dure plus en réalité 1 <s===9 La population mexicaine. La rubrique « Troubles au Mexique » est constante dans les journaux. Voici des années qu'on parle beaucoup — qu'on parle trop ! —-de cette terre, ardente et belle, où la révolution règne à l'état endémique. La principale cause de cette perpétuelle effervescence est, sans doute, la réunion d'êtres dont la fusion est difficile, sinon impossible, èt qui, d'année en année, s'accroissent. De 1870 à 1910, les re-gistres de l'état civil s'augmentent de plus de 15 millions d'entités; ce qui n'empêche point la population mexicaine d'être peu dense encore. Mexico compte, il est vrai, 470,000 âmes; Guadalajara, 119;000; Puebla, 101,000; San Luis i de Potosi, 83,000, et Monterey, 81,000; et cer-j taines provinces, favorisées, s'en orgue illis-i sent de quarante âmes par kilomètre carré. Par contre, six Etats attendent, vainement, des ! occupants; et l'implacable et précise statistique nous apprend qu'au Mexique, la moyenne i des habitants -n'est que de sept par kilomè-! tre carré. 38 p. c. des Mexicains appartiens j nent à la plus antique race indienne; 43 p. c. jsonfcmét.is; 19 p. c. blancs... Et ces malheureux 119 p. c. ont — évidemment — les pires difficul-I tés à régenter leurs concitoyens ! Existe-t-il un régime qui puisse jamais apporter à ces hommes — d'aspirations et de tendances si diverses — un fraternel et nécessaire apaisement? Instruction et information.— ! Avant la discussion parflementaire, les dis-j eussions juridiques se poursuivent autour du projet de loi réformant notre instruction criminelle.Le « Journal >fles Tribunaux » signale, entre autres inconvénients du projet, .celui-ci : l'extension du pouvoir qu'a le magistrat instructeur de déléguer ses fonctions à un officier de police. Autrement dit, la transformation trop fréquente d'une instruction, faite minutieusement par le juge 'assisté d'un greffier, en une information rapidement actée dans 3e secrétariat d'un ibdreau de police. La critique est sérieuse, — d'autant plus qu'on peut déjà, dans île système actuel, en apercevoir le bien-fondé. Tous les jours il advient que la mise en état de procès importants est — vu l'encombrement des cabinets d'instruction — confiée à la police. Notamment en matière d'accidents, où il semble que l'intérêt de la répression existe moins que dans d'autres poursuites. Pourtant, bien souvent, d'importants intérêts civils sont en jeu, qui peuvent être compromis par telle [décHa-ration mal recueillie, tel renseignement traduit à la hâte. De même, à tout instant, de pareils procès sont renvoyés par la dhambre du conseil devant le tribunal de police « vu '.le peu de gravité des faits Ce peu de gravité se traduit, parfois, par un préjudice de vingt ou trente milite francs! Et l'affaire finit tout de même par venir devant le tribunal correctionnel, qui la juge en degré d'appel, et y consacre -beaucoup plus de temps que s'il en avait été saisi directement ! A cet égard, des mesures sont à prendre, dont la discussion serait utilement jointe à celle de la réforme du Code d'instruction criminelle.Nouvelle à la main 'La .petite Van .Poppel, pianiste prodige, a été priée par ga mère de donner un •échantillon de son talent à un ami de la maison. L'enfant vient de terminer l'exécution d'un moineau scabreux. Mmo Van Pop.pel, mère. — Vous n'imaginez pas, cher Monsieur, combien ce morceau est difficile!(L'ami du ton le plus gracieux : — Que n'est-il impossible, chère Mad&me ! L'AFFAIIÏK IIELBIG m COUP DE THÉÂTRE Ce n'est pas la première fois que cette affairé prend brusquement une orientation nouvelle. Ce l'est pas la dernière fois non plus, sans doute. Nous signalions jeudi, d'après un confrère de droite, l'opinion peu aimable de la presse orientale sur la façon dont M. Fromès, le distingué vice-président du tribunal de lro instance de Bruxelles, poursuit à Constantinople l'instruction extraordinaire dont il fut chargé. On S'ait, d'autre part, que Me Camauer, défenseur de l'inculpé, a déposé, au nom de celui-ci, une demande de mise en liberté. De plus — et la se trouve l'aspect nouveau de cette passionnante affaire — M0 Camauer a signalé à M. de Prelle de la Nieppe, procureur général près la Cour d'appel de Bruxelles, qu'à son avis c'était sans droit que M. Fromès exerçait à Constantinople la judicature qui lui a été confiée. Juge à Bruxelles, il exerce des fonctions con. sulaires en Turquie : et il y a incompatibilité entre ces deux espèces de fonctions. Si l'on n'admet pas cette thèse — ajoute le conseil du prisonnier — tout au moins doit-on reconnaître que, jr.çe au tribunal de Bruxelles, in est juge dans un autre tribunal belge (belge en vertu du principe do l'exterritoria lité.) Et ce cumul est interdit. Il sera intéressant d'enregistrer la réponse de M; de Prelle de la Nieppe. L'École Militaire ^ CAMP DE BEVERL00 «Nous avons dit que l'Ecole militaire faisait un séjjour de deux semaines au camp de Be-verloo, ce qui est parfait; nous avons ajoute que les journées passées au camp ne compteraient pas dans les études des deux années obligatoires à l'Ecole. Ce passe-droit lèse les intérêts de ceux qui ont normalement travaillé en vue de l'obtention d'un diplôme à date fixe. Nos jeunes candidats officiers n'avaient donc pas le sourire lorsqu'ils sont parias pour Se camp. •Ils l'auraient certainement retrouvé bien vite dans ila bonne atmosphère de la Campine, si l'on, n'avait fait en sorte de transformer cette vacance en une épouvantable corvée. Le train spécial qui devait conduire ces -jeunes gens au camp partait à 7 heures et demie. Les élèves durent se lever à 4 heures pour être à la gare Rogier à 6 heures. Pendant une heure et demie ils sont restés sur le quai, n'ayant comme unique spectacle que celui de l'embarquement des chevaux du lieutenant-colonel, commandant en second. Puis, arrivés au camp, on bouleversa" leur régime. Habitués à une collation à 4 heures, on la supprima sans souci du trouble qu'apporta à ces jeunes estomacs une telle modification. On soupe à 7* heures et demie au. camp, voire, îles jours d'inspecticiri, à 7 heures 45. Le repas terminé les élèves peuvent se rendre au bourg ; mais ils ont alors à se mettre en tenue, à faire quarante minutes de trajet, aller et retour, et l'heure de l'appel est fixé à 9 heures ! Par un moyen détourné, on refuse ainsi toute sortie aux élèves. Bourg-Léopold n'est, certes, pas un milieu bien 'distingué, et il est peut-être sage' de ne ,pas permettre aux élèves de l'Ecole militaire de s'y .rendre. Si l'autorité militaire craint les dangers qu'ils peuvent y courir, qu'elle le dise donc franchement et n'emploie pas des procédés qui froissent inutilement des jeunes gens de 20 ans traités en écoliers. Ces jeunes gens protestent et demandent qu'on s'inquiète d'eux. Ils n'ont pas tort; et Te ministre de la guerre fera, nous n'en doutons pas, régler rapidement toutes ces choses. — Echos militaires la nouvelle tenue DE6 officiers Nous avons signalé la circulaire du 2 juin, qui'prescrit-aux officiers de. faire immédiatement les frais d'un modèle nouveau d'uniforme remplaçant le modèle leur imposé l'an dernier. A la suite de ces instructions, des chefs de corps crurent devoir fixer à leurs sous-ordres une date ultime pour se vêtir à l'ordonnance. Ce fut, chez les fournisseurs, un envahissement de clients affolés, et les tailleurs, bien que majorant leurs prix, furent débordés. Des officiers en vinrent à demander à leurs fournisseurs des certificats constatant leur refus de fournir l'équipement à la date voulue. C'était inadmissible, mais, ce que les officiers ne pouvaient faire, des tailleurs eurent l'idée d'adresser à M. de Broquevilie une requête sollicitant plus de tolérance; le ministre, se rendant à leurs représentations, vient, en conséquence, de mander aux chefs de corps qu'ils ne peuvent fixer une date pour la transformation des tenues des officiers sons leurs ordres; il suffit que les intéressés s'occupent de satisfaire le plus tôt possible aux prescriptions édictées et que les chefs y veillent. D'autre part, on annonce dans les milieux militaires qu'il serait question d'accorder aux officiers une indemnité de 50 francs. Avec la « Belgique militaire », nous disons : c'est une misère, nos officiers ne tendent pas la main, mais ils demandent qu'on leur paie intégralement les frais beaucoup plus considérables qu'on leur a imposés. les adjudants chefs de pelotons On sait que les adjudants chefs de pelotons sont appelés à suppléer les lieutenants et. sous-lieutenants dans toutes les fonctions dévolues normalement à ces derniers; le département de la guerre est cependant obligé, aujourd'hui, de spécifier aux autorités militaires qu'il ne peut être question d'admettre les adjudants dans les tours de service de garnison; membres de conseils judiciaires, membres des conseils de guerre, commandements des services d'ordre et de garde hors des casernes, commandements des escortes d'honneur, dé-putations, missions spéciales, etc. mutations de garnison A la date du 1er juillet, les dépôts des 11e ei 12° régiments de ligne jusqu'ici laissés à Lierre, seront transférés à Liège et rattachés au dépôt divisionnaire de la 3e division d'armée.droit d'engagement des miliciens Des doutes s'étant élevés au sujet de Fenrô-lement des miliciens déjà désignés par le conseil d'aptitude comme aptes pour une arme déterminée, le département de la guerre rappelle que les miliciens sont autorisés à s'enrôler jusque et y compris la veille du jour fixé pour leur incorporation; si le conseil d'aptitude les a déclarés aptes pour une arme, il ne s'ensuit pas toujours qu'ils soient inaptes pour d'autres armes, et c'est au chef du corps où se présente le milicien pour s:enrôler, à apprécier si le candidat convient ou non au service de son régiment, si ce régiment fait partie d'une arme non indiquée par le conseil d'aptitude. UNE TENTATIVE DE SUICIDE au PalaSs de jïietice Grand émoi, hier soir, au Palais de Justice : Un nommé D..., prévenu libre, venait d'être condamné par le tribunal correctionnel, à un an de prison pour débauche de mineures, quand, échappant à l'attention des gendarmes, il se tira un coup de revolver dans la poitrine. La balle dévia heureusement et le condamné ne se fit qu'une blessure légère. Il a immédiatement reçu les premiers soins et a été conduit à la prison d? Saint-Gilles. CHEZ.. MA TANTE " s 3 line visite au lut de piété in Bruxelles ...Elle habite rue Saint-Ghislain, au cœur même du Bruxelles populaire. C'est une haute construction grise, d'aspect un peu renfrogné avec ses petites fenêtres méfiantes et ses murailles géométriques, mais elle est large et ac-oueirante, comme son hospitalité... « Ma tante » possède encore une autre résidence rue du Marché-du-Parc, mais le siège Drincipal de ses opérations est fixé rue Saint-Ghislain.le passe Il y a un demi-siècle, c'était une confortable demeure bourgeoise appartenant à la famille Mossclman. A cette époque, « Ma tante » était logée rue du Lombard, à l'endroit à peu près où passe la rue du Midi. Lorsqu'elle se vit forcée de déménager, elle s'installa dans la propriété Mosselman, qui fut aménagée fort habilement en vue de sa nouvelle destination. L'ancien pavillon sert de logis au directeur •du Mont-de-Piété, M.Joseph Goossens,un fonc-liQnnaire aussi affable que diligent, qui a remplacé le regretté Taverne, de cordiale mémoire. Les bâtiments nécessaires à l'activité de « Ma tante » s'élèvent sur une partie des jardins qui ceignaient la résidence de la famille Mosselman.C'est en 1862 que « Ma tante » prit possession de ses nouveaux locaux. Ce sera sans doute son dernier déménagement, — s'il n'était pas vain de prévoir les choses humaines ! Dans l'état actuel de son organisation, le* Mont-dc-Piété paraît avoir atteint la perfection technique si longtemps cherchée. Après tant d'avatars, le prêt sur gages est enfin réglementé de façon à sauvegarder les droits de la collectivité et de l'individu. Ce ne fut pas sans peine. Ce n'est pas d'hier, en effet, que les prodigues, les imprévoyants et les malheureux sont légion. De tout temps, ils durent avoir recours à « Ma tante », — divinité familière et bienfaisante qui eut autant d'incarnations que Boudha lui-même. les juifs lombards Au X° siècle, elle nous arriva de Lombardie, sordidement vêtue d'une houppelande crasseuse. Elle s'appelait Isaac, Abraham ou Jacob, portait des lunettes de corne et jargon-nait de vagues patois germaniques ou italiens. Elle pressurait les pauvres diables qui tombaient ent-re-ses ongles sales avec une rapacité qu'égalaient seuls les seigneurs très chrétiens qui lui faisaient rendre gorge. Ce n'est qu'en 1618, après de longs siècles de ladrerie et d'usure que Wenceslas Coberger ouvrit un Mont-de-Piété à Bruxelles. Cet homme d'affaires, qui eut fait de notre temps un « mondial » remarquable obtint d'Albert et Isabelle une charte dont l'exploitation constitua pour lui, — et sans doute aussi pour ses augustes protecteurs, un revenu fort appréciable. La Révolution française supprima cë privilège avec tant d'autres. Il s'ensuivit de tels abus que le pouvoir fut, à maintes reprises, forcé d'intervenir. Ce ne fut toutefois qu'en 1809 que le Mont-de-Piété devint un monopole légal au bénéfice de la bienfaisance publique. Il est peu probable qu'on revienne jamais aux errements du passé et.qu'on livre encore à la voracité des requins privilégiés les infortunés qui se trouvent sur leur passage. AU CLOU ■■ ■ ■ jj-ù] les operations de « ma tante » Je suis allé chez « Ma tante », un.lundi matin.Je n'y étais amené,— fort heureusement ! — que par la curiosité professionnelle. Ceci soit dit pour mes créanciers que je ne désire point inquiéter... La salle des engagements est nue et froide. Trois grandes baies y versent une lumière crue. Entre les grilles qui conduisent aux guichets, une vingtaine de « clients » attendent patiemment. On a un peu l'impression de se trouver dans une salle d'attente, à l'hôpital, un jour de visite. Il y a là deux vieilles, bardées de châles réprisés, un bambin à mine éveillée, une manière de calicot, — élégance tapageuse et défraîchie, — qui prend un air trop détaché, des jeunes ffiles, un vieux à lunettes qui toussotte aigrement et deux cabots hérissés qui aboient aux jupes d'une commère dont le corsage gélatineux repose sur son ventre. La plupart de ces gens portent un petit paquet enveloppé de toile ou noué dans un mouchoir à carreaux. Dans le silence défiant, rien que la voix monotone et indifférente des « appréciateurs »; au guichet des bijoux passent successivement les humbles, débris d'une opulence rela tive, des souvenirs d'amour, les legs touchants d'une amitié défunte. A la vitesse de cent ou de cent-vingt à l'heure, ils vont des mains de l'emprunteur aux inflexibles balances de l'expert. Il annonce : — 6 francs. Une épingle de cravate ! 10 francs, bague, pierre manquante; 3 francs, breloque !... Un employé note inlassablement. Ces indications sont ensuite reportées sur une fiche dont une moitié constitue la « reconnaissance », qui permet de passer à la caisse, dont l'autre est fixée à la boîte bleue où les bijoux sont enfermés. Ces petites boîtes sont rangées par fournées dans un carton qui, placé dans un minuscule ascenseur, monte à l'étage « à ce destiné ». les « frusques » Les opérations d'engagements des pauvres nippes, apportées par les miséreux, se font à peu près de la même façon. A mesure qu'on lui soumet les pauvres baluchons, l'appréciateur, M. S'ilvester, inventorie leur contenu d'un coup d'œil. Un joli garçonnet présente un petit costume bleu marine : 3 francs !... 2 francs sur un châle gris que l'on viendra dégager au retour des grands froids. Une délicieuse blondinette tend, par le gui-clïer, un paletot d'un astrakan douteux... — Je regrette, mademoiselle, mais nous ne pouvons pas le prendre. Les mites s'y met-traient et nous ne voulons pas risquer cola. La pauvrette paraît toute déconfite. Elle re-

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Dit item is een uitgave in de reeks La chronique: gazette quotidienne behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1868 tot 1918.

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