La cravache: journal satirique

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17 november 1918
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s.n. 1918, 17 November. La cravache: journal satirique. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dj58c9rw8v/
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«•ITKUB - IMPI1MIVI JOURNAL S;'\TIRIOUE ADMINISTRATION - RÉDACTION - PUBLICITÉ BRiAN HILL —* 101b, Rue de l'Arbre-Bénit, l#8i iip tà+ l'Arbrt-iéait. iS8i. ixfii7*-irGifii*s Ré^actcur en Chef : b cni FOUCÀRT ixrlles-riiuxellïi À nos Amis. A nos Lecteurs. Les hordes teuton e», en deroute, hêvent de disparaître À l'ho non.... La p«ix. la liberté, la joie de vive naiss. nt en notre pa' vre pajs, saigné xquitre veines, ignominieusement pille ravagé. La « Oiâviche » est le premier orjune urique qui partie. » Bruxel.es, depui» l'a lui 1 aube .'un monde nouve«u. La « Cravache » .«'eiforcera de rappe-r le plus souvent pOs»ible à ses lec-uis out que nui ne . oublie — les :tes d'effroyable vandalisme o omis icz nous, pendant ces quatre ans et i;ure m >is d'occupation barbare. Elle s'est assignée 1« tâche de prévenir .r la metiance permanente & l'égard de >s voisins de 1 E»t, le retour d'une cala-ité comparai e à celle dont nous avons e les victimes. La « Cravache », cependant, ne sera is une œuvre de haine mais une ceu- re : justicé. Elle ne uira jamais que la :rite, x;ette vérité que nos ennemis, si ngiemps, ont voulu Daliionnee. Par une suite toute naturelle, elle dira issi a ceux qui se sont fait les suppôts ; l'occupant, à ceux qui ont trahi, S :ux qui ont aitaine la population par de andaleux accaparements e: cUs spéculais chômées... ce qu il y aura lieu de ur due. La « Cravache » a groupé, autour eilc, un groupe de tedacicurs pioies-onm:ls et de coiiaoorateurs u elae, Mut appartenu a la presse quotidienne avant aoùi 1914 et qui sont tout prêts ieprendie a nouveau la plume pour le lompc donnait dt justes ievcnoicaiion». N ius a ons ia couv.ction q^e apupu-, o.i ieia a ce t OuVcau-ne un accueil ,.d. ji et h ateinel. » * Pendant quatre ans nous avons dû subir s rigueurs inesqatues et tracassitres — irmamquez en un mot — de ta censure iposée par l'occupant. L Anastasie au casque à pique n avait pendant pas trouvé à toucher à des iitions de pure documentation que nous jus somme• bornés à exécuter pendant occupation. Néanmoins ce nous est une finie satisfaction dé pouvoir reprendre nos anaux cf avant la guorre, montrant que la \elgtque n'a pas besoin de ses Voisins de Est pour s uVmncer résolument dans la ne du progrès A partir du n° 2, LA CRAVACHE araîtra tous les samedis. Choque semaine ira signalée par les améliorations que nou» rocurera la modification économique du iarché. Nous abaisserons notre prix suivant •.s fluctuations de celui-ci escomptant lo xer bientôt à 15 puis à 10 centimes. Il importe dt citer quoique faits oyant ail à des " questions de ménage w. Lo îpitr sur lequel nous imprimons coûte IL six francs le kilogramme : il était côt trento centimes en 191-4. Il est vrai que les quotidiens et ceitaii hebdomadaire, feuille ou écho à musiqu censurés payant à la Zentrale (soyon correct) des p ipiers fr. 1.50 le k'^grammi osaient Vendre quinze et vingt centime leurs bulletins de propagande. Les Aile rnands, en effet, en bons Teutons et en ion Juifs n'accordaient leurs faveur» qu'à ctio dont ils espéraient quelque vilenie en retour publications de nouvelles démoralisantes vi d-vant procurer quelque n pon hedit béné fice ", renseignements spéciaux, d'noncia (ion* Présentées sous forme de VECHC DES ABUS et qui amusaient moment* ment le public dos files pendant que l'allemand en tirait profit. C'est donc pour des raisons économique que nous ne pouvons fixer dès maintenan de prix d'abonnement : nous pourrons son doute le faire sous peu. Il nous reste < souhaiter (Têtre soutenu par le grand nom-bre de lecteurs et par la publicité qu'il voudront bien nous confier. L'ADMINISTRATION AVIS Un accident à la mise sous presse nou a oh'igi de remttlrt au prochain numéro ui afliclc^ïrè» ônyvi tant « Ajuste - ucrorn pagné d*une caricature on ne peut plu qmusmnte. Il poraitra au prochain numére Ils arrivent L Us arrivent!... Us sont déji ici, »os «oldats, nos héros d< Liège, 4'Haelea, de i'Yserl.. lis sont venus, * pied, à vélo en auto, incapable de conte nir plus longtemps leur imp» tience «le voir et d'embrassr-i leurs parents, leurs épousés leurs entants, leur lamille!.. Us sont passes par nos rues entoures presse» par uik loule immense, avide de iei voir, de les toucuer, de leu: serrer la main, de les embras ser!. . Les re-voilà en! n d n» leu capitale, daae >eur buim e hospitalière ville ae Ir* xeliesl Quel rcnidari paar t»a p*ar eax, p«ur nou» que d se sealtr a aoaveaa Ubrcs « vietori» ux! Et quand, kieatét, 4cm 1» arrivera le gros «es troupes pr-cedeat 1» ur k*i, Ici* te ne, lcars ektls giarie j |ai daac ne sent>ra pa» tes. son ètr* vl»rer iateu énti d une tiaotion l«descrlptihh que des parties ne peavea t aduire it que se ils pout ; r»at l«te "prêter des plears de joie! Accou ei rite, vous tou*, hér -» e la Liberté reconquise, Hvlfcs, Français, A«-Slal , Assérica as, hâte»-v**s de faire inir en<-«re plas vite ce ktdcax spectre de bonté et de saag «ai achevé de disparaître vers l'Est!... Bru «elles vou» tend ses bras!. . Vive la Belffqae, vivent les AUiés, vive 1a Liberté! La Saiata Alliance «la* Pawplaa Il y a un siècle, au mois d'octobre 18!8, les années allemandes, anglaises, etc., évacuaient le territoire français, envahi après Waterloo. Etranger composa cette chanson qui est un hymne à la paix et à ses bienfaits, opposés aux maux de la guerre. La Sainte Alliance des peupl-s qu'il souhaite s'appelle aujourd'hui, après la guerre mondiale, la Confédération dos s nations libres. t Souhaitons qu'elle se réalise ! i J'ai vu la Paix descendre sur la terre, * Semant de Tor, des fl-*urs et des épis. L'air était calme, et du Dieu de la guerre Elle .-îtouffait les foudres assoupis. " Ah ! d sait-elle, é^aux par la vai'lance, I n Belge. F ançais, Angla s, Américain, (1) I d Peuples, formez une sainte alliance, » » Et donnez-vous la main, o II p j) Pauvres mortels, tant de haine vous lasse; ■ n Vous ne goûtez qu'un pénib e sommeil. v D'un globe étroit, divise/, mieux l'espace; • n Chacun le vous aura p a'-e au soleil. 9 n Tous attelés au char de la puissance, # ^ Du vrai bonheur vous quittez le chemin. n Peup es, f irtnez une sainte alliance „ » Et donnez-vous la maiu. » m r 7i Ch-z vos voisins, vous portez l'incendie; - n L aquilou souSle, et vos toit.s sont brûles; n Et quaud la terre est enfin refroidie, p » Le soc languit -<otn des uras inutiles. | n Près de la n «rneoù enaque Etat cominancc, » Aucun épis u eit >u de sang humain, n Peuples, t' «ruiez une saint ) aiiuuc* » Et donnez-vous la main. * t » Das potentats, daus roi cités en ti/mmîï, » Osent, du bout U leur sc«ptr« iusoUjh, d M.a qu :r, co npter et rcco upter las à n«s n Que eut* adjuge uu "r ompne -.anglant. s Jb'aiblas troupeaux, roui passez, sans défena« n D'un joug pesaut sou- uu joug inhumai.i l $ Peuples, form z une sainte al liane», * Et donnez-vous la main. V n Que Mirs ou vain u arrêta pas sa course ; '■ n Jf'ouJ«z de- lois da.iS Vos pajrs souffra îti ; * De votra <aug u« iirrez plus u sourca s Aux rois .ngi ats, aux rastas conqu autj. « Das astr«s faux, conjurez t'influence ; i Effroi d un jour, ils pàtir uit d inain. ■n Pauplas, formez uua saints a iiauc», - r, Jkt itonuez-vou< lamaïu. TI s Oui, libre enfin, qua le monda ras ire ; » Su • le passe, je ex un roiie «pais. > Semaz vos champs aux accord* d« la ljra; s L'enccu» d«s art.» doit brû.er pour la pa i. y) L'espoir ri»nt, au sain da l'aboudanca, j> Accueiliara las doux fruits >le l'hjinaa. > Pauples, fonuaz un« saial* allianca, » Et donu«z~vous la maiu. > Vil Ainsi parla t cetta *irrga adorée, Et plus d'un roi répétait srs discours. Couima au printaïups la terre était paréa, L'au oinne eu liaurs rappelait les amours. Pour l'étranger, coulez bons vins <le France : De sa frontiere, il reprend le chemin. Peuples, formous une mainte alliau'-a, Et dounon^-nous la main. (2) P. J. dm BÉRANG R. (1) Nous arons légèrement modifié e ver pour l'ailop er aux circoastancfs actuelle; Hérange'- lis t : Frmnçmii, Anglmiê, !M*lg ftuttt «m G«rm in. L uition lie 1837 dit en note : L'automne i181^ fut. d'une beauté remai quable : iic^ui-oup d'aï II es lruiti rs refiauriran m m. ans lt u «ni d la Fran e. ' L'a i.onme de l^JS a«t aussi très doux. Coii ci'lence l Lettre d'un Fusillé belge à sa Mère A< débul de la guerre, en août 1914, M. B.i lson père, armurier, à Liège, s'enrôla. Son Kis aîné, Mathieu, âgé alors de 20 ans, ouvrir plombier, à Jupille, se mit au service de sa. patrie : il fit la campagne de Liège, puis t Anvers Lo •- de la retraite, il fut blessé au pouce; ayant ;enlé de sauter au-dessus des fils barbelés a la frontière, il tomba et se fit une hernit-ëtianglée ; il fut opéré et réformé. Il accepta de ses chefs de remplir une missio-1! périlleuse et revint en Belgique, retour: a au Havre, puis revint pour rempi r une nouvelle mission. Il fut arrêté et enfeti^-e à la prison de Saint-Gilles. Son frère, héodore, avait été arrêté au moment où il entait de passer la frontière pour se rendttyau front, «t envoyé comme,prisonnier en Allemagne. On arrêta la mère de Mathieu ; elle subit près cc trois mois de prison préventive ; on voûta' la forcer à déclarer qu'elle était de corinivc-nce avec son fils, On arrêta ie frère cadet, âgé de 13 ans, on le retint deux jours; i n lui demandait quand il avait vu son frère ^ lathieu chez sa mère. Ce brave garçon ref'isa de répondre. On finit par relâcher la mère, qui avait subi île longue captivité préventive et ép— f s Quelques jours après, Mathieu était condamné à mort peur B espionnage " ! Le pauvre garçon ne put obtenir 1 autorisation d'embrasser sa mère ayant de mourir. Il lui écrivit la veille de son exécution, la lettre ci-dessous, chef-d'œuvre de sentiment sorti de la plume d'un ouvrier n ayant reçu qu'une instruction primaire. Le style, c'est \ homme même l . La' pauvre mère mourut de chagrin, trois mois après. Son fils cadet fut recueilli au Foyer des Orph?lins, il suit les cours du 4me degré technique, à Bruxelles. Pr>, n de Saint-Gilles. Le 13 septembre 1916. Chère Maman, v\o i le .oirs eu giâce est rt-je é, je serai tuai le; ueinai.i matin ; je lais e 1 i ma inoiit.e et quelq e» peines enotes pour qu ou te e* rciiicite. Cnêfc inerc, paid nne moi lâ pe ne que ^el* va ie ca.i»er, ounioie-tui : 11 *e reste me» deux i.eiet; vis puui eux et dix-ioi que je lue if i- csi au mo<. s a ec no.nieur , ou voir laitmon .levui ; j n egrs te iieu, e*. «1 i on iic^ii * la v>e, Il Uul au ol savull U ^ulltt q »aJ ie aevuir 1 v.»ifce. L/here me c, ii* *-0 ipiirtitnis â tous .«s mu.», dia-ieai qu'- j ai eu une pe..see tou u . uiOanï ci t<us m#* adieux, plu» * ocua qui reviendront ae l iuire cote Uu fruni, rve ciiin» lien : J »i ii« cOumJ-, ce • •r* vite p**»*, «i -pie» !<■ S-ituc l ou moi i« i» •» t unies ju»« nolt, iai»»«-ui i avec 1«* -u.r,», » 1 o.i no-i» je veux . oui. ^r > J ..pille. PjiaVieinet! u n «t'en pl«» pttn.it de ie revoir u.i^ deiai* e f«it ; enli», ^u-VCUA-.*, u e»t .a u»»linet, Ucv«it «ru - r, il * y * > ie* a f<n«. Ad iu m..mol je t'einbr«»»e, ô c*in-ijien I aiu»i que lou» **i* cl fr«i Je ii'ecn» pau * 'ion er. 1 n o«o e, n .• 84uia toujou » iOi ; r*i.o .le au».i * mon. pe. e comme». .-tU t «.l pauc cl ui» lui qu'il peut ê .ie tl«« 4 t j* fils. M«.ti*n, <ue veux-iu que je l® 4t*>, c'c.i uu heurtux, i»«i« e«.i v»i»di# de D.eu; pue po«r m >i, et le» «inn du-»i. J »p*iï que D eu me n«iur4 coinpie Je v.e que j'*i Un m -» devon «i q 'ii me reccvi* .u*v »«■ »«<ii «' *! ■«»)« pu. rai puui io.. whe e m*.njn, re .d. un m uire * p* '■* Q-ie c'e.an_A son ueie ; 4i 'H»«e mil «liane» Mire mes ainu comr*: j»u en.ir ; icji»o • tuui eux qu. « »oii OvCup« d «• vj '< t..'ua icux qat . auir.i» pu Otl -»»ei *-ui le <av■> r me paidouneat, c nnme je p*.-i, ne .4 toa» ceux q.,.p»urr*ieii in a/uii t.lit quelque ho»e. Ai.eul cnère mama» I adlea, d.»-to q e je vu* être htureux dan» l'auiri 5 mon Je et qu un jour uou» uOu» retrouve ron» a i ciel. Je t'cmb ai e Dian fort, Adieu. Ton fn», (» ) Matnleu BODSON Remets la fleur qui «st dan» mo p ir.e-in in.i i e a lès. j'ai ar ê . «,j«iie, «ne ne don plu» m^rctiei. POLIZEI !!! Ërent» gouvernements qui régirent, depuis un siècle, lepeuple allemand, manifestèrent toujours une vivepré-d i 1 e c^t i o n pour l'organisation policière, ainsi qu'il • en va habituel le-ment chez toutes 1er nations esclaves. La police fut toujours considérée, dans ce pays,comme un pouvoir en dehors et au-dessus de^ lous-Jç^,au- ' / ^ très pou vou? \ J# Les gouver- nants furent pour elle, aux petits soins, sachant qu elle était leur plus sûr chien de garde. Comme ces deux genres de larrons avaient mutuellement besoin les uns des autres, ils s'entendaient à merveille et purent ainsi, les uns masquant les autres, commettre impunément toutes les infamies et scélératesses dont sont coutumiers ces sortes de gens. Nous eûmes, nous, pauvres occupés, pendant quatre ans, le plaisir de faire connaissance plus ample avec cette organisation modèle. E le comportait deux subdivisions principales : les poli iers en uniforme et les policiers en bourgeois (ne lisez pas, ô typos : hambourgeoisl N >us aurions pu, il est vrai, dire : policiers civils s'ils 1 avaient été — civils — un peu plus !) Dès que les premiers parurent dans nos rues, ils eurent un vif succès de.,, sourires narquois et amusés. Ils étaient aussi trop drôles ! Nos agents, à quelques exceptions près, étaient, tous, ce que l'on peut appeler de " bons types n et la chanson qui les qualifiait de braves gens qui se ballad»»nt tout le teaips, ne mentait pa«. Ils savaient d un ge*ie ou d'un mot, disperser un rassemblement, mettre en luite un mauvais plaisant, ramener le calme dans une discussion trop orageuse ou convaincre un pochard d aller cover a j poste son ivresse Tout cela se faisait en douceut et nos bons gardevilles avaient plus souci -i'avaler subrepticement u»e * clamotte ", au seuil d'un estaminet, qaaad l in pec eur était d un autre côté que de prendre des allures de matamores et d'enfonceurs de portes ouvertes. Les n pohzei " étaient tout le contraire. On leur colla sur Il en fut de même des " Rhum-Cognac1. Hommes brutaux s'il en fût, ils passaioit dans nos rues, la moustache hérissée, leo yeux furibonds, le casque à pointe en tlto, écrasant de leurs lourdes bottes ferrées les pavés. Armés jusqu'aux dents, ils allaient, croyant semer autour d'eux la terreur... Ils ne récoltaient que des rires... Pauvres pantins qui se crispaient d'épouvante des qu ils croisaient un galonné, ils s'étonnaient que notre considération, à leur égard, ne lut pas plus apparente 1... O discipline allemande, n'es-tu donc qu'un synonyme de ce que nous appelons bassesse et servilité ? Cependant, ces formidables mange-tout-cru valaient cent fois, mille fois mieux que leurs congénères, les policiers en feutre mou et pardessus raglan. Ceux-là, ce sont des bandits pour lesquels aucune compassion ne saurait être admise, s'ils venaient à tomber entre nos mains. Ils ne méritent pas d'être traités en soldats, ce ne sont que des mouchards. Noua avons tous eu l'occasion de contempler ces oiseaux-là et d'admirer leur manège. Un groupe venait-il à se former, quelqu'un exprimait-iî ïï'^p haut ses sentiments, i on voyait uV» individu, au rtanrcl \ terne, se glisser, têll» une vipere, vers sa Vproie et gare, alors, è la phrase imprudente I Quel sale métier que celui de ces moutons ! Et quelle volupté lorsque, chargé de perquisitionner, de leurs mains impudentes, ils fouillaient, bavant de joie, dans vos tiroirs les plus secrets, retournaient vos affaires, lisaient votre correspondance, souillaient de leurs gros rires et de leurs yeux chassieux, les photographies d êtres chers en émettant d'indécentes réflexions 1 Et quelle volupté quand ils suivaient à la piste un malheureux, auquel on n'aurait pu reprocher qu'un excès de patriotisme et qu'ils tendaient sournoisement autour de lui les filets dans lesquels — il allait tomber 1 Ils étaient sans pitié et combien d'innocents n'ont pas péri par leur faute 1 Bandits !... Une pareille police secrète juge un régime... Le monde l'a jugé et, de dégoût, l'a vomi... Et c'est ainsi que, bras-dessus, bras-dessous, les deux polices fidèles à leur programme : la pacification par la terreur, croyaient —dur comme fer — être parvenues à faire régner en Belgique un régime d'épouvante, qui devait nous maintenir dans un état de docilité parfaite I Les ignares 1... Ils nous mesuraient à leur aune et croyaient que, pour nous, il n'était meilleurs arguments que la schlague et les menottes. Comme leur patron, le Kaiser, comme tous les n doktors 1 et 1 professors " de Germanie, comme tous les brillants 1 jun-kers " monoclards, comme toutes les brutoa galonnées et ca«quapoi -tées, les mouchards se sont fourrés le doigt dans l'œil — et jusqu'à l'omoplate 1... Ce n'est pas nous qui les plaindrons 1 Deux censeurs connus Pe^sin de Corbugy la poitrine une piaque en cuivra, retenue par une chaînette qui leur passait autour du cou ei sur laquelle plaque étaient gravées les sept lettres de leur pressions, ahn de les désigner ainsi, de loin, à tou* les regards, comme on ferait dans un musee, soôs une pièce remarquable d'anatomie de quelque monarsjue barbare. Les " ketjea " de Bruxelles, race irrespectueuse s'il en fût, lour trouvèrent vite un sobri-cjuoi. Parce -que celte fameuse plaque en forme de croissant rappelait l'aspect des étiquettes spéciales que I on colle sur certaines bouteilles de liqueurs, ils furent baptisés aussitôt 1 Rhum-Cognac ! : Il manque à l'Allemand un sens qui est assez vivace chez les autres peuples . c est celui du ridicule. Le Kaiser et jusqu'au dernier des cheni naux de Ger-l manie ont prouvé, depuis a août 14, qu'ils en étaient totalement dépourvus. 20 CENTIME* l« Numéro Dtnanefc* 17 Novembre ^,1^ L^i Atiét. — î.

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Dit item is een uitgave in de reeks La cravache: journal satirique behorende tot de categorie Satirische pers. Uitgegeven in Ixelles van 1918 tot 1919.

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