La dernière heure et la petite feuille: bulletin provisoire des journaux

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20 november 1918
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s.n. 1918, 20 November. La dernière heure et la petite feuille: bulletin provisoire des journaux. Geraadpleegd op 01 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t727941r05/
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■'% BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE, BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 h. Les jours fériés de 9 à midi. Les annonces et réclames sont reçues aux bureaux du | journaï et à l'Agence Havas, | 1 8, place des Martyrs (1er étage), g là Bruxelles. S Ira Edition. BULLETIN PROVISOIRE DES JOURNAUX La Dernière Heure MERCREDI 20 NOVEMBRE 1918 Ctll© I tÔHlllc il_ J—,— ■' 1 ' ' ' —.1 —: — LE NUMÉRO 10 CENTIMES DANS TOUTE LA BELGIQUE PETITES ANNONCES 30 CENTIMES LA LIGNE I Impressions d'après... Entre toutes, celle qui prédomine, qui sur nage, pourrait-on dire, est de quelqu'un qu; sort d'un rêve, d'un très mauvais rêve, el très prolongé. On se demande, instinctivement en ne les voyant plus : Est-ce vrai? On les avait tellement vus, et si longtemps,et sous toutes les formes...L'œil avait fini par s'accoutumer, mais non les esprits, ni les cœurs. Dans les rues, au café, au théâtre, ils nous persécutaient de leurs silhouettes qui rappelaient si bien, au lettré, les fameux croquis humoristiques d'Hansi. Certes, il y avait parmi eux de beaux échantillons de l'animal humain, mais leur puissance d'unification était telle, que beaux ou laids, dans l'uniforme on ne voyait que l'uniforme. Ce ne fut qu'après les réquisitions à domicile, cuivrq et laine, qu'on les apprécia tout ît fait familièrement. Selon les cas. l'un disait : « Ils n'ont pas été trop mauvais »; l'autre : « ce sont des rosses », le troisième : « des bandits ». Rarement, on faisait la distinction des nationalités,entre saxons, bavarois, wurtembergeois et autres, mais tous s'entendaient pour honnir le mot prussien, dont la signification paraissait être « plus qu'Allemand » — ce qui équivalait à plus que détesté. En réalité, ils furent, dans l'ensemble, à la fois comiques et terribles. Oh ! les interminables stations dans les couloirs d'une Ivommandantur ou d'une Zentrale quelconque, ces heures lourdement passées, pour s'entendre diro un « revenez demain » ou un simple « nein » administré comme un coup de schlague! Il y avait cependant une exception, tirée à de trop rares exemplaires, oelle de l'officier poli, qui mettait sa ICultur dans la connaissance du français, ou qui simplement avait habité longtemps la France. C'est à un de ceux-là qu'est arrivée la petite mésaventure que voici : La Poste centrale. Une ' jeune dame et l'employé télégraphiste ne peuvent s'entendre sur la teneur d'un télégramme dont certains mots paraissent « verboten ». Appel à l'officier censeur. Il arrive, la bouche en cœur, une galanterie banale aux lèvres, et dit naïvement à la dame, en français : — A votre service, madame, nous sommes ici pour vous faire plaisir!... Celle-ci recule d'un pas, et le toisant: — Croyez-vous cola, Monsieur? Réplique accompagnée d'un tel regard que l'officier rougit et balbutie, confus: — Ce n'est pas ainsi que je l'entendais. En somme, les caricaturistes germaniques qui, avant la guerre, nous paraissaient plutôt sévères pour l'élément militaire de leur nation, ainsi que l'attestent d'innombrables numéros des « l'iiogende Blaetter », du « Simplicissimus », de <t Jugend » et « tutti quanti », n'avaient guère exagéré. Depuis le gros major poussif et ventru jusqu'au soldat aux pieds sans limites, en passant par le capitaine en bois et le lieutenant sanglé comme une fille, et l'universitaire à la face couturée de cicatrices de duel, nous avons vu défiler sur nos trottoirs tous ces profils falots, toujours un peu réchampis de sang. Et que de lunettes ! Elles rappelaient invinciblement au signataire de ces lignes ces mots d'un célèbre oculiste bruxellois, prononcés bien avant la guerre : — Ces races ont les yeux faibles ; c'est par là qu'elles pourraient bien périr. Quoi qu'il en soit, et en attendant, ce cauchemar est fini, le film est déroulé, la lanterne magique est éteinte... Béni soit le Gott le leurs ceinturons ! Memor. UN AN DE MINISTÈRE EN FRANCE ET QUEL MINISTÈRE !... Paris, 18 nov. — Le ministère Clemenceau a, :omme on le sait, été constitué le 16 noverub. 1917. V l'occasion de son anniversaire, tous les minis-res et sous-secrétaires d'Etat sont allés présenter eurs hommages à M. Clemenceau et le garde des ceai'x M. Noil lui a offert, au nom des Membres lu gouvernement, une plaque commémorative et in tableau de Daumier. M. Clemenceau a remercié es collaborateurs de leur témoignage de sympa-hie.L'ANGLETERRE CÈDE DES NAVIRES A LA FRANCE Paris, 17 nov. — Depuis janvier 1918 des né-;ocialions étaient entamées entre M. Clementel et ir Joseph Maclav, au sujet de la cession par l'Àn-;leterre à la France, d'un tonnage Important de iavires neufs, construits ou en cours de construc-ion sur les chantiers anglais, et livrables un tiers ■ers la fiu des hostilités, un tiers dans le courant le la première année et le dernier tiers dans le :ourant de la deuxième année. Ces négociations viennent d'aboutir. Le cabinet le guerre britannique a sanctionné les propositions jui lui ont été présentées, sur la demande du ;ouvernement français. Cette cession est trè3 im->ortante, elle £<•#***» 500,000 tonnes èé Jauge tfeto. ce '#>' kjpftisente 35% du tonnsge flottant 6#iss pavoisa Irançal», CLEMENCEAU * ■■ ■ ,* □( Le voilà donc l'homme d'énergie qui a sauvé la France et du l—I même coup la liberté. Avec » * l'ardeur et la fougue de la plus vigoureuse jeunesse, avec la clairvoyance du sage qui a beaucoup îonnu les hommes, avec l'énergie que ui donnait sa passion de toujours lut-;er pour la liberté, Georges Clémenceau :ut le ferme pilote saisissant la barre à .'instant critique où les meilleurs tentaient à tergiverser. Pénétré du but sacré qu'il fallait atteindre, il a pris .outes les responsabilités ,sur ses larges ipaules. Sûr qu'il représentait le meil-eur de son pays, il a osé régner d'une nain de fer. Il a su dire ce que la France neurtrie, mais indéfectible dans son espérance et fidèle à elle-même, pensait. .1 a fait surgir aux de tous la merveilleuse image de cet Idéal d'humanité lue la pensée française, éternelle avant-;arde de l'esprit humain, a donné au nonde et pour lequel la France a tant le fois généreusement donné le sang de les enfants. Et la France, reconnaissant :n lui un de ces grands hommes qu'aux îeures difficiles elle a toujours trouvé lans son admirable peuple, l'a soutenu' lans hésiter, l'a suivi vers la gloire avec me générosité, avec une intrépidité re' loublées. Pour accomplir cette admirable tâ che, il suffisait à Clémenceau d'être lui-même, passionné pour la liberté avant tout. Sa vie ne fut qu'une lutte ininterrompue pour elle. Habitué à parler haut et clair à tous et en tout, lui toujours prompt à courir sus à toutes les tendan-ces oppressives, tantôt de la réaction, ; tantôt des systèmes économiques ou so-1 ciaux qui faisaient bon marché de la liberté, comment n'aurait-il pas été celui qui ne doute pas, qui n'hésite pas à déployer jusqu'au bout tontes les forces contre la plus épouvantable menace de la tyrannie? Ah ! comme les Belges suivirent ses efforts, avec quelle ardente sympathie on apprenait sa vaillance, son énergie, son courage devant les plus lourdes responsabilités I Pour les démocrates belges, Clémenceau adversaire égalenjent ardent de a réaction et de la démagogie, artisan rie tous les progrès possibles dans le d-> raaine social était une grande figuré cfc libéralisme démocratique. C'est avec joie, c'est avec une légitime fièrté qu'ils virent reconnaître l'homme qui symbolisait le mieux leurs sentiments et leurs principes, comme seul capable, au moment le plus critique de l'histoire, de la civilisation, de conduire l'héroïque peuple français et du même ' coup l'humanité à la victoire décisive. A toute l'admiration qu'ils avaient depuis longtemps pour lui s'ajoute aujourd'hui l'élan d'une indicible reconnaissance. LA VÉRITÉ SUR LA SUSPENSION DES TRAVAUX DE NOS TRIBUNAUX La suspension des travaux de nos tribunaux fut si perfidement commentee par les journaux aux services du déjà loin Falkmhausen et l'opinion fut si outrageusement trompée par la lettre i endue publique que ce « général oberst > adressa à la tour de Cassation qu'il faut, au moins, très succinctement ramener la lumiere sur cet acte de lier civisme. La plainte contre les activistes. En présence des agissements de l'association dénommée « Ilaad van Vlaandercn # et de ses adeptes, les Ministres d'Etat, sénateurs et députés résidant dans le territoire occupé prirent le parti de les dénoncer à la Cour d'Appel de Bruxelles démontrant que : c ces iaits, ces discours, ces notes, constituent : . » 1» L'attentat dans le but soit de détruire, soit de changer la forme du Gouvernement... i 2° Le délit d'immixion dans les fondions publiques; i 3» L'attaque méchante et publique contre l'autorité constitutionnelle du Roi, les droits de l'autorité des Chambres, la force obligatoire des lois, la provocation a y désobéir. » En conséquence, la Cour, toutes chambres réunies, présidée par M. Levy-JIorelel, M. Joltrand faisant fonction de Procureur général, rendit un arrêt enjoignant à son Procureur géfiéi al de faire rechercher les auteurs des faits énoncés. Le lendemain, M. le Procureur du roi Hoivoet et son substitut M. Parmentier arrêtaient deux exprofesseurs des Athénées d'ixclles et d'Anvers, Tack et Borms, le premier président du Comil* révolutionnaire, le second, son Ministre de la Guerre. Chacun sait que peu de temps après les deux détenus furent délivrés « manu militari ». La Cour d'Appel suspendue. L'envahisseur ne s'en tint pas il ce coup de force, il déporte en Allemagne les présidents Levy-Morelle, Ernst et Carré et intime a la Cour d'Appel l'ordre de ne plus siéger. La Cour de Cassation pris aussitôt un arrêt protestant contre les violences, démontrant qu'elfes étaient perpétrées en dehors de tout droit et en contradiction formelle avec l'engagement précis pris par le Gouverneur général dans sa lettre du 28 mars 1916, disant notamment : « Sont sans fondement toutes les craintes éventuelles qui existeraient dans la magistrature belge, au sujet du danger qu'il soit porté atteinte, par l'administration allemande, à l'indépendance du juge dans l'exercice de la justice, indépendance par la Constitution et les lois du pays ainsi que par le Droit des gens ». La Cour déclara, en terminant, que sans abdiquer ses foactions, elle suspendrait ses audiences. Le lendemain le Tribunal de lr= instance pris la même décision : < Considérant que d'après la Constitution «t les lois du Peuple Beige, il ne peut exercer ses tondions régulières que conjointement avec la Cour d'Appel de son ressort ». Palkenbausen publia alors une lettre destinée à r faire croire au public que la responsabilité de la i ! situation incombait tout entière a la magistrature ] La Cour de cassation répondit, par une délibé- ) ration qui constitue pour le t général oberst > , dégommé une sévère leçon de droit, dont l'irréfu- . taliilité l'écrasa aux yeux du monde entier. . Seuls les Belges restés au pays et isolés de la t civilisation ignorèrent cette page désormais célè-s bre, comparant l'indépendance et l'intangibilité ! 1 de la Magistrature Belge vis-à-vis de n'iînporte j e quelle autre autorité. ' a 11 y est affirmé et démontré sans doute possible 1 . notamment : que c'est par suite « d'une erreur de e droit î, que le gouverneur affirmait que les tribu-naux belges exerçaient leurs fonctions « sous » ' l'autorité du pouvoir occupant. Dans notre pays, ' y est-il dit, l'ordre judiciaire constitue au wêhie i titre que le pouvoir législatif et le pouvoir exé- • s cutif un pouvoir constitutionnel entièrement ! s indépendant des deux autres, souverain dans un ' i domaine et ne relevant que de lui-même après la s Nation dont il émane. Il n'agit donc point « sous i ( 3 l'autorité du pouvoir exécutif et en cas d'occupa- f tion du pays par une armée étrangère, il n'est , aucunement placé sous l'autorité du pouvoir occupant qui ne peut, du reste, exercer aucun droit \ 3 de souveraineté, mais seulement une autorité de ' fait (art. 43 de la 4e Convention de La Haye). 3 Falkenhausen prétendait qu'avant d'agir, la ; Cour d'Appel devait se référer à un délégué s'occu- I 3 pant des choses judiciaires. La Cour de Cassation démontra aisément et : 3 victorieusement l'inanité de cette affirmation et I concluait que c'est une « erreur > manifeste de 1 î prétendre que le Ministre la Justice a la direction e ; de l'action publique, qu'en réalité ce haut fonctionnaire peut ordonner d'intenter l'action publi- 1 l que, mais que la loi ne l'autorise pas à en inter- I - dire l'exercice. : Plus loin relevant la seconde partie de l'extrait de la lettre que nous avons reproduit plus haut, c 1 la Cour de Cassation établissait en citant malicieusement plusieurs auteurs allemands que la : doctrine unanime des jurisconsultes qui ont écrit dans tous les pays sur le droit international a déduit ce principe indiscuté. c Le droit de souveraineté n'est pas aboli par , l'occupation et celle-ci n'opère aucune substitution ■ de souveraineté au profit de l'occupant; que partout l'occupant n'étant pas investi de la souve-, raineté et ne possédant qu'une autorité de fait, conditionnelle et provisoire, doit s'interdire des modifications essentielles dans l'ordre des choses I établies et ne peut changer la constitution politique du pays occupé, sa loi fondamentale, ni rompre le lien de sujétion qui continue à rattacher les populations à l'Etat dont elles relèvent >. n La Cour de Cassation enseignait ensuite à V Falllnhausen, la règle de l'inamovibilit des juges p et le droit pour ceux-ci de n'être soumis qu'à la juridiction répressive et disciplinaire de leurs d pairs. Elle continuait en couvrant entièrement de e: son autorité l'action entivprise par la Cour d'Appel d injustement frappée en la personne ce ses mem- « bres. Considérant enfin que l'atteinte grave qui N avait été portée à la liberté, à la digïiité et à p: l'indépendance des magistrats n'avait pas été d réparée, elle déclara maintenir sa décision de ne p: plus siéger, ici' La Reprise de Trafic de nés Chemins de fer Nous avons demandé à un fonctionnaire de la gare du Nord à Bruxelles, ce qu'il pensait de la reprise des chemins de fer. Des précisions ne peuvent évidemment être don-néesdès à présent. Les déclarations que nous avons recueillies n'en sont pas moins très intéressantes : Avant de reprendre le service d'exploitation, on devra s'assurer de la sécurité absolue sur les lignes. Il faudra attendre que les garde-routes aient visité les voies pour que tout danger soit écarté. Elles peuvent être minées et avant de pouvoir mettre le premier train en marche, il faudra s'assurer si aucun obstacle ne barre la voie et s'il n'y a plus aucun danger. Au surplus, aussi longtemps que le télégraphe ne fonctionnera pas pour annoncer l'arrivée des trains de station à station, le service ne pourra reprendre. La question des signaux est également primordiale. Pour le jour, passe encore, mais la nuit, si les lanternes ne manquent peut-être pas, dispose-ra-t-on du moyen de les éclairer? Toutefois, en ce qui concerne l'éclairage, on pense bien que l'installation de la lumière électriqu» ne réclamera que quelques jours. Or, tout fonctionne à 1 électricité, aiguillages, signaux, etc. Font également défaut, de petites choses tout à fait accessoires en d'autres temps et dont la nécessité se fait aujourd'hui sentir, des clefs, des caisses de secours, par exemple. Quant au matériel roulant, il se trouve dans la gare et ses dépendances une trentaine de locomotives et quelque -400 voitures et wagons, allemands et belges. Heureusement, l'armistice renferme une clause relative à la livraison de ce matériel, sans quoi... Et le personnel? H s'est présenté presque au complet déjà; toutefois, des agents employés dans les divers comités officiels ont été laissés provisoirement à leur poste. Un juge d'instruction s'est installé dans un bus reau de la gare depuis samedi. Dimanche, le-chefs de station, les chefs-gardes et d'autres em, ployés du chemin de fer reprenaient leur service-donnant des ordres pour le nettoyage et surveil lant les issues de la gare et particulièrement deux wagons de munitions. La première machine mise sous pression servira au transport de ce dangereux chargement que des guides surveillent depuis lundi soir. Beaucoup de gens voudraient savoir si les trains seront aussitôt accessibles au public. Il est probable qu'ils seront au début exclusivement réservés à l'armée Cela dépend de l'autorité militaire et non de l'administration des chemins de fer. Des écuries toujours. Nous avons visité la plupart des locaux de la gare. Ils sont dans un bel état! Le quai du côté de la rue de Brabant, qui sert d'écurie a l'escadron des guides (environ 12o hommes) de garde à la gare est comme un palais comparativement aux véritables écuries que sont tous les endroits qui étaient occupés pa.r les Allemands. C'est l'ancien buffet de lre classe, du côté de la rue du Progrès, qui détient le record. 11 servait de. salle d'attende de 3e classe aux soldats. Les coussins de velours ont été enlevés et,pour opérer rapidement les vandales ont brisé la première planche des bancs. Les tables ont été démolies et par terre gisent des tas d'ordure. Même spectacle partout. Dans la salle d'attente de i" et de 2^ classes,il ne reste absolument rien, si ce n'est dans un coin un amas d'immondices. Dans les bâtiments des serre-freins et des visiteurs, du côté de la rue de Brabant, notre cice-rone nous montre des armoires, les unes en métal, les autres en bois, qui se ferment au moyen d'un cadenas. Elles portent, soit un numéro — nous notons jusqu'au 321, — soit le uom de son propriétaire. Les Allemands avaient installé un magasin dans les lieux-d'aisances. Ils y ont laissé des bonbonnes, lampes électriques et à bougie, plombs de sacs, caisses, planches, plaques et pancartes indicatrices, bassins, un appareil téléphonique, etc. Signalons enfin que, dans une petite place con-tiguë, au bureau du chef de gare, ils ont abandonné des. casques, des masques protecteurs et d'autres objets. Au cours de notre visite, nous avons trouvé nos guides joyeux à la tâche, chantant, sifflant en brossant leurs chevaux ou en versant le café fumant des cuisines de campagne. Les guides resteraient ici jusque vendredi prochain, après quoi ils suivraient les troupes alliées en Allemagne. G. V. LA FM COURONNE L'ŒUVRE Le maréchal Foch vient d'adresser aux armées la proclamation suivante : « Officiers, sous-officiers, soldats des armées alliées, » Après avoir résolument arrêté l'ennemi, vous l'avez, pendant des mois, avec une foi et une énergie inlassables, attaqué sans répit. s Voiis avez gagné la plus grande bataille de l'Histoire et sauvé la cause la plus sacrée : la liberté du monde. » Soyez fiers! « D'une gloire immortelle vous avez paré vos drapeaux. » La postérité vous garde sa reconnaissance ». Le maréchal de France, commandant en chef les armées alliées : (Signé) FOCH. LLOYD GEORGE PRONONCE UN GRAND DISCOURS Londres, 17 nov. — M. Lloyd George a prononcé hier un grand discours à la réunion tenue à Westminster dans l'intérêt de la coalition des partis politiques. Le premier ministre a exposé l'œuvre grandiose Élu gouvernement en faisant remarquer qu'un pays rapable d'exécuter de semblables choses en temps le guerre, doit l'être également en temps de paix, i C'est à la nation, dit-il, de choisir ses hommes Mous devons aborder la tâche de l'avenir avec une profondeur de vue qui est le propre des hommes : l'Etat et avec la volonté d'édifier un nouvel em- -sire sur de solides assises qui lui permettront d# léfier les tourmentes des siècles futurs. L'Explosion des Obus machinée par l'Ennemi Une commission mixte composée d'experts délégués par la Justice Belge et de représentants du gouvernement espagnol a commencé une enquête au sujet des explosions survenues dans les gares de la région bruxelloise et en de nombreux points du pays. En dehors de déductions théoriques basées sur l'état des lieux et la situation des wagons, elle a découvert, dans une commune de la Campine, des indices matériels irréfutables établissant que l'explosion qui s'est produite là avait été provoquée par une bombe à éclatement à temps. A Mol!, on a arrêté un individu, exerçant la profession de batelier qui, samedi dernier, a été vu mettant intentionnellement le feu à deux wagons de dynamite. Il a profité ensuite de l'évacuation des maisons environnantes pour s'y livrer à un pillage en règle. D'un premier interrogatoire, il semble résulter que l'idée de commettre ce crime lui a été suggérée par des Allemands qui l'avaient au prér lable comblé des cadeaux puises à même les réserves de vivres et d'équipement de l'armée, Deux nouveaux cadavres à la gare du Mlriî. Au cours des opérations de déblaiement qui, sous la conduite du génie militaire belge se conli-nuent avec de grandes précautions dans les décombres qui obstruent les voies de la gare du Midi, on a découvert ce matin, les restes méconnaissables et presque entièrement carbonisés de deux corps humains. Ceci porte à douze, jusqu'à présent, le nombre de cadavres relevés. Une victime du devoir. M. De Bue, ambulancier d'Anderlecht, grièvement blessé au cours des opérations de sauvetage où il avait fait preuve d'un dévoûment surhumain est mort ce matin à S heures à l'hôpital d'Anderlecht.UN MINISTÈRE DELACROIX Le Roi a chargé M. Delacroix, bâtonnier du barreau de Cassation, de constituer le nouveau ministère. M. L. Delacroix, a accepté et a commencé à voir différences personnalités, il espère aboutir avant mardi prochain à la, constitution du ca? /net,- afin de pouvoir exposer son programme aux Chambres qui reprendront pratiquement leurs travaux ce jour-là. Le Conseil général du parti ouvrier a accepté, par 33 voix contre 3 et 3 abstentions, un ordre du jour autorisant la participation des socialistes au Gouvernement. MM. Anseele, Vander-velde et Wauters ont été désignés comme candidats aux fonctions ministérielles.PLUS DE CENSURE POSTALE EN AMÉRIQUE Washington, 16 nov. — La censure sur les postes, les télégraphes et les câbles a été sup-primée. La première Journée d'un nouvel Etat de siège Bruxelles a pris dès mardi matin l'aspect d'une ville en état de siège ; heureusement cette fois, ce n'était pius la soldatesque teutonne qui s'était établie dans nos locaux. A l'Hôtel de Ville, en effet, l'état-major de la première brigade de cavalerie, arrivé dès la veille avait installé son quartier général en la salle du Collège. La Grand'l'lace et l'hôtel communal étaient devenus ainsi le rendez-vous denossoldats que la foule s'empressait d'entourer, d'interroger, d'acclamer. Vers 10 h. une auto qui stationne Grand'Place distribue des douilles de cartouches, souvenirs de guerre. Des milliers de mains se tendent. La journée est moins froijle, moins humide et la foule circule, manifestant'sans interruption, à chaque, passage des nôtres. Des motocyclettes et des automobiles belges vont et viennent. Comme les gares, le Palais de Justice est gardé par nos sentinelles. M. MAX ANNONCE LE RETOUR DU KOI L'itinéraire du cortège La première proclamation de notre bourgmestre nous annônce le retour du Roi ; elle est ainsi conçue : » Chers Concitoyens, » J'ai la joie d'annoncer à la population que le Roi fera sa rentrée à Bruxelles vendredi prochain 22 courant, vers 10 heures du matin > Notre Souverain sera accompagné de laReine, des jeunes Princes et»de la Princesse Marie-José. > Il sera à la tête de deux divisions de l'armée bel,e, à laquelle se joindront des détachements des armées alliées. » Le cortège, arrivant par la chaussée de Gand, suivra l'itinéraire ci-apres. » Porte de Flandre, rue de Flandre, place Sainte-Catherine, rue Sainte-Catherine, rue Marché-aux-Poulets, boulevard Anspach, place de Jîrouckère, boulevard du Nord, boulevard du Jardin Botanique, rue Royale, rue de la Loi, place de la Nation. » Après avoir assisté à une séance du Parlement, et avoir vu ensuite défiler les troupes devant la place de la Nation, le lloi gagnera le Palais par la rue de la Loi et la rue Royale. » Le même jour, dans l'après-midi, il se rendra à l'Hôtel de V ille psr la place des Palais, la plaça Royale, la Montagne de la Cour, la rue Coudenberg, la ruo de la Madeleine et la rue de la Colline. » La capital'.e, par son accueil enthousiaste, témoignera sa reconnaissance et son admiration au Souverain qui lui revient couvert de la gloire la plus pure; à la Beine, qui vécut pendant toute la guerre au milieu de nos soldats, leur prodiguant les trésors d'une bonté et d'un dévouement sans limites; aux Princes, qui symbolisent à nos yeux l'avenir de la Patrie; aux troupes héroïques et victorieuses qui ont chassé l'ennemi de notre territoire, et auxquelles la Belgique doit d'avoir repris sa place parmi les nations libres et indépendantes.» Vive le Roi ! Vive la Reine ! j Vive la Famille Royale ! > Vive l'Armée Belge ! Vive les Alliés f ï Bruxelles, le 19 novembre 1919. » Le Bourgmestre, 1 Adqt.PHE MAX ». M. LEM0NNIE8 PROCLAME LA LIBERATION DE BRUXELLES LES SOLDATS. ALLIÉS SALUENT LES DRAPEAUX

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