La dernière heure et la petite feuille: bulletin provisoire des journaux

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20 november 1918
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s.n. 1918, 20 November. La dernière heure et la petite feuille: bulletin provisoire des journaux. Geraadpleegd op 01 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0c4sj1bc59/
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f BUREAUX 19, RUE ST-PIERRE, BRUXELLES Onverts de 9 à 5 k Les jours fériés de 9 à midi. § Les annonces et réclames ! sont reçues aux bureaux du 1 journal et à l'Agence Havas, I 8, place desMartyrs (1erétage), |à Bruxelles. ~J La Derniére Heure et La Petite Feuille MERCREDI 20 NOVEMBRE 1918 - * ' LE NUMÉRO 10 CENTIMES DANS TOUTE LA BELGIQUE ~~ PETITES ANNONCES 30 CENTIMES LA LIGNE Impressions d'après... T Entre toutes, celle qui prédomine, qui surnage, pourrait-on dire, est de quelqu'un qui sort d'un rêve, d'un très mauvais rêve, et très prolongé. On se demande, instinctivement en ne les voyant plus : Est-cef vrai? On les avait tellement vus, et si longtemps,et sous toutes les formes...L'œil avait fini par s'accoutumer, mais non les esprits, , m les cœurs. j_ Dans le» rues, au café, au théâtre, ils nous persécutaient de leurs silhouettes qui rappe-laient si bien, au lettré, le» fameux croquis humoristiques d'Hansi Certes, il y avait parmi eux de beaux échantillons de l'ani- , £ mal humain, mais leur puissance d'unifica- <1 tion était telle, que beaux ou laids, dans ré l'uniforme on ne voyait que l'uniforme. ci Ce ne fut qu'après les réquisitions à domi- <1, cile, cuivre et laine, qu'on les apprécia tout K à fait familièrement. Selon les cas, l'un di- jj sait : « Ils n'ont pas été trop mauvais »; l'autre : « ce sont des i osses », le troisième : « des bandits ». Rarement, on faisait la distinction des nationalités,entre saxons, bava- 0f rois, wurtembergeois et autres, mais tous p; s'entendaient pour honnir 1$ mot prussien, dont la signification paraissait être « plus ■ qu'Allemand ce qui équivalait à plus que détesté. Eu réalité, ils furent, dans l'ensemble, à la fois comiques et terribles. Oh ! les interminables stations dans les 11 couloirs d'une Kommandantur ou d'une Zentrale quelconque, ces heures lourdement s passées pour s'entendre dire un « revenez el demain » ou un simple « nein » administré g; comme un coup de schlague! Il y avait ce- -fo pendant une exception, tirée à de trop rares j£ exemplaires, celle de l'officier poli, qui met- ^ tait sa Kultur dans la connaissance du français, ou qui simplement avait habité longtemps la France. C'est à un de ceux-là. qu'est arrivée la pe- f.È tite mésaventure que voici : q La Poste centrale. "One jeune dame et ^ l'employé télégraphiste ne peuvent s'enten- ^ dre sur la teneur d'un télégramme dont cer- ^ tains mots paraissent m verboten ». Appel à l'officier censeur. Il arrive, la bouche en Cœur, une galanterie banale aux lèvres, et 1 dit naïvement à la dame, en français : — A votre service, madame, nous sommes ls ici pour vous faire plaisir!... ti Celle-ci recule d'un pas, et le toisant: ff ■— Croyez-vous cela, Monsieur? p Béplique accompagnée d'un tel regard que s: l'officier rougit et balbutie, confus : — Ce n'est pas ainsi que je l'entendais. <j En somme, les caricaturistes germaniques n qui, avant la guerre, nous paraissaient plu- q tôt sévères pour l'élément militaire de leur nation, ainsi que l'attestent d'innombrables numéros des « Fliegende Blaetter h, du < Sknplicissimus », de « Jugend » et a tutti d quanti », n'avaient guère exagéré. Depuis d le gros major poussif et ventru jusqu'au sol- b dat aux pieds sans limites, en passant par q le capitaine en bois et le lieutenant sanglé comme une fille, et l'universitaire à la face ^ couturée de cicatrices de duel, nous avons ^ [vu défiler sur nos trottoirs tous ces profils ^ falots, toujours un peu réchampis de sang. Et que de lunettes ! Elles rappelaient in- j3 Vinciblement au signataire de ces lignes ces ( mots d'un célèbre oculiste bruxellois, pro- ^ noncés bien avant la guerre : ti — Ces races ont les yeux faibles; c'est par ti là qu'elles pourraient bien périr. Quoi qu'il en soit, et en attendant, ce eau- a chemar est fini, le film est déroulé, la lanterne magique est éteinte... Béni soit le Gott i) de leurs ceinturons ! Memor. A L'HOÏEL DES POSTES J ET TÉLÉGRAPHES Peut-on écrire à Anvers, à Gand, à Liège? Voilà les questions posées tous les jours et à tout moment à l'administration centrale p des postes,place de la Monnaie. Ava,nt la re- n prise du service postal interprovincial, il e faut que les chemins de fer fonctionnent. t< En attendant, tout le personnel qui a tra- " vaille sous l'occupation allemande continue * la besogne,et M. lJolaet, directeur de service, p a repris son poste dès le départ des Aile- i; mands, la semaine dernière. Un service pro- v visoire de distribution a été assuré dans le li Grand-Bruxelles et dans les localités sui- j. vantes : _ c Auderghem, Berchem-Ste-Agathe, Boits- p fort, Buvsinghen, Dieghem, Bilbeek, Evere, e Forest, Grand-Bigard, Grimbergen, Haeren, n Hamme, Hoeylaert, Itterbeek, Jette-Saint- ï Pierre, Loth, Melsbroeck, Neaer-over-Hum- ? beek, Nosseghem, Overyssche, Releghem, e Euysbroeck, Saventhem, TJccle, Tervueren,^ 0 Vilvorde, Watermael, Wemmel, Wesem- t beek-Ophem, Woluwé-Saint-Lambert et Zel- g lick. ? On peut envoyer des cartes, des lettres,des ^ papiers d'affaires, des échantillons sans va- j leur et des journaux. Les taxes^ sont celles v d'avant la guerre ; mais il est nécessaire de f déposer toute correspondance aux guichets C mêmes de la poste centrale en payant le ï1 port : en effet, les timbres sont remplacés par une simple oblitération. Aucun timbre, ni belge, ni allemand, n'a de la valeur. La poste appose simplement le e timbre à date et un autre cachet « port t payé ». Quant au service télégraphique, il est suspendu pour deux ou trois mois, sans doute. LA FIN DE LA GUERRE EN AFRIQUE < Le commandant des troupes allemandes 1 dans l'Est-Afiicain, von Lettow-Vorbeck, s'est rendu le 14 de ce mois, annonce le j «Nieuwe Rotterdamsche Courant»,au sud de Kasama, sur Î3 Zambèze, au nord de la Ebo- ( désie. ' UN fODRNANT DE L'HISTOIRE s « des PARTIS POLITIQUES 1 ÎLe vent souffle à l'enCente de l'u tous les partis. D'après cex- iui LJ tains hommes politiques, la si- pu ' " tuation exceptionnelle faite à la Belgique renaissante l'im- ^ >ose. Beaucoup de ceux qui n'étaient >oint enthousiastes de ce genre de * ns- êllation jadis et qui ne se font point jé l'illusions l'admettent. On en espère des ad ésiUtats féconds et immédiats. D'au- r': dp :uns se flattent de faire di araître ainsi dt le l'ordre du jour, « les lassantes que- 110 elles et les méthodes de discussions sté- iles ». so I! y a des appréhensions pu Il ne faudrait pourtant pas croire, que , :e changement radical dans l'action des j>a jartis, ne soulève aucune appréhension, loi A droite et à gauche les éléme ' les )lus ' attachés aux principes, et les pi- otes les plus prudents, ont gardé le sou- ar renir de tentatives de ce genre dans les- xfi juelles l'enthousiaste esprit de sacri-ice a parfois été dupé. Il importe donc que dans leur ardeur à -p, l'entendre avec leurs adversaires d'hier ré :t de demain, les représentants de nos ;roupes politiques ne perdent pas le con- ^ ;act avec leur propre parti. Pour cela, a collaboration au gouvernement doit «poser sur des bases précises. ?0 Même but, autres moyens Tous les partis ont la prétention de dépendre les intérêts généraux du pays. Ce pr jui les sépare, ce n'est pas le but, c'est el e choix des moyens pour l'atteindre. ^ [,es uns ont confiance dans les institu- -if ,ions existantes et se consacrent à les fo îonserver intactes; les autres, pensent 'x lue la grandeur du pays, sa tranquillité ^ îxigent deis réformes. Les uns placent j., .eur foi dans l'autorité, la réglementa- Ce ;ion, le pouvoir des élites, les autres pro- Di !essent que la liberté, la suppression du privilège sont les seuls fondements pos- 'l sibles d'une société moderne. la Ces principes fondamentaux impli- juent des divergences profondes dans la ^ manière de considérer n'importe quelle question. 1 fa Ce sera difficile Il semble donc difficile à première vue ra ie réunir les hommes qui se réclament ^ ie ces différentes ■ doctrines pour collaborer à la solution de n'importe quelle c; luestion. bi Mais le jour d'aujourd'hui on voit dt beaucoup de miracles. Les circonstances I1 actuelles sont si particulières, l'appel D( les nécessités si impérieux, qu'il n'est di pas interdit d'espérer que la bonne vo- lonté générale et la sagesse acquise pen- j,' iant l'adversité vaincront, pendant un tj temps, une grande partie de ces difficui- ci tés. 'u Espérons donc et ne chicanons pas, ' atten-dons l'expérience. i'; Nous vivons décidément des jours bien ti intéressants. al .. P; POURQUOI S [e Service des Tramways S; EST DÉFECTUEUX C( Les Bruxellois s'imaginent volontiers que i<a. pi paix va ramener immédiatement le service d( normal des tramways. Hélas ! il n'en est rien |.j ït nous devrons encore, durant un certain temps du moins, subir les pannes quotidien m1 nés et nous en aller, « pedibus ©um j-ambis » di pour éviter les arrêts interminables. Il y ia de multiples raisons qui expliquent pourquoi le service ne pourra être amplifié : ai La pins importante est la réquisition du oui- jg vre, des trolleys, des lingots et l'impossibi- . Lité de se procurer tout de suite du matériel. , 9e basant sur l'art. 53 de la Convention ue en La Haye — qui permet la réquisition des d; moyens de transport — >et l'amplifiant a son a profit, l'occupant, par la voie de von Lutwitz, exigea, sous menaça de déportation des admi- nimst.rateurs des tramways, le transport 1'. gratuit de tous les militaires, des femmes allemandes employés dans les bureaux et des . fonctionnaires. Sous peine de séquestre il Lt exigea 2000 libres-parcours à fournir sur 1* n champ. Il alla même jusqu'à prétendre que C( tous les sujets de la Germanie devaient voya-ger à. l'œil et que les parcours accordés aux Belges devaient être retirés; pour compenser Cl les pertes, il proposait une augmentation des Sarifs. La Société s'y refusa; par contre, elta dût céder sur la question du transport des vivres; nuais en n'acceptant pas cependant de lt faire travailler son personnel à cet effei.. C'est pourquoi les Allemands exploitèrent, eux- p mêmes ce service. Le transport des munitionb fut repoussé aussi par la Compagnie. e' L'USURE DU MATERIEL j! Grande fut l'usure du matériel pendant l'oc- g( cupation. Par cause de surcharge, 13ô mo- 1' trioes furent carbonisées sur 3-00 en service, 11 il fallut rebobiner les induits avec du vieux b fil et y remettre des isolants <ie fortune; les a matières isolantes des charrues isolantes et jusqu'aux fils d'éclairage furlnt abîmés, usés. La moyenne quotidienne des bris qui était r dl 1/2 dans les statistiques s'élevo à, 8. Et ceci p explique pourquoi l>a Société — qui avait 1100 de ses agents à. la guérre — nè put satisfaire le public. L'AVENIR A l'heure actuelle, les lampes mêmes font ~ défaut; mais on espère qu'on pourra suppléer bientôt au manqua d'éclairage. D'autre part, le charbon e^t assuré pour trois mois et les fils de trolley arriveront de France aussitôt que possible. Toutefois* 'il s'écoulera un certain temps c encore avant que le matériel puisse être réta- ^ bli et que le eery&ae redevàennl normal. P LA VÉRITÉ SUR LA SUSPENSION DES TRAVAUX f DE NOS TRIBUNAUX La suspension des travaux de nos tribunaux lut si perfidement commentee par les journaux aux services du déjà loin Falkinhausen et l'opinion lut si outiajjeu tmeut trompée par la iettre jendue !)( pub ique que ce « général oberst t adressa à la r( tour de Cassation qu'il faut, au moins,, très suc-cincteiiient i amener la lumière sur cet acte de ()] lier civisme. jj La plainte contre Iss activistes. En présence des agissements de l'association VJ .dénommée « Itaad van Vlaanderen » et de ses adeptes, les Jlinifclres d'Etat, sénateurs et députés 11 résidant dans le territoire occupé prirent le parti s' de les dénoncer a la Cour d'Appel de Bruxelles a démontrant que : t ces faits, ces discours, ces 'I1 notes, constituent : c< i 1° L'atlent t dans le but soit de détruire, S( soit de changer la forme du Gouverni ment... » 2" Le uelit d'immixion dans les fonctions •' publiques; j 3" L'atlaque méchante et publique contre l'autorité coiislitutionnellé du Hoi, lis droits de c,' l'autorité des Chambres, .a force obligatoire des 1 lois, la provocation a y oésobéir. » r; En conséquence, la Co> r. toutes chambres ' réun'es,1,présifiée par M. Levy-Moreiel, M. Joilrand faisant lonction de Procureur général, rendit un ari è,t enjon nant à son j>ro<ur< ur généi al de faire ïpcherclu r les auteurs des fin 1 s énoncés. c Le îeudemain, M. le Procureur du roi Ho'voet et son substitut M. Parmenlier airêtaient deux ex- S professeurs des Athénées d'fxciles et d'Anvers, 11 Tact et Borms, le premier président du Coniit'- fl révohitiunaaue, le second, son Aiinistre de la 11 Guerre. u Chacun sait que peu de temps après les deux détenus furent délivrés ( manu nvlitari ». c La Cour d'Appei suspendue. J L'envahisseur ne s'en tint pas à ce coup de v forée, il déporte en Allemagne les présidents Levy-Morelle, !■ rnst et Carré ei intime a la Cour d'Appel l'ordre de ne plus siéger. La Cour de- Cassation pris aussitôt un arrêt L protestant contieles violences, démontrant qu'elles ,, étaient perpétrées en dehors ue tout droit et en ' contradiction formelle avec l'engagement, précis pris par le Gouverneur général dans sa lettre du -J8 mars 1916, disant notamment : « Sont sans fondement, toutes les craintes éventuelles qui " existeraient dans la magistrature belge, au sujet du danger qu'il soit porte atteinte, par l'admi- ^ nistration allemande, à l'indépendance du juge dans l'exercice de la justice, indépendance par la Constitution et les lois du pays ainsi que par le Droit des gens ». La Cour déclara, en terminant, qtie sans abdiquer ses fonctions, elle suspendrait ses audiences. s Le lendemain le Tribunal de lre instance pris 3 la même décision : e Considérant que d'après la d Constitution et les lois du i euple Belge, il ne peut g exercer ses fonctions régulières que conjointement t avec la Cour d'Appel de son ressort ». é Falkenhausen publia aiors une lettre destinée à faire croire au public que la responsabilité de la r situation incombait tout entière a la magistrature d La Cour de cassation répondit par une delibé- c ration qui constitue pour le « général oberst j r dégommé une sévère leçon de droit, dont l'irréfu- p tabilite l'écrasa aux yeux du monde entier. p Seuls les Belges restés au pays et isolés de la p civilisation ignorèrent celte page désormais célè-bre, comparant l'indépendance et l'intangibilifé d de la Magistrature Belge vis-à-vis de n'importe quelle autre autorité. t 11 y est affirmé et démontré sans doute possible r notamment : que c'est par suite « d'une erreur de D droit t, que le gouverneur aflirmait que les tribu- D naux belges exerçaient leurs fonctions i sous » -l'autorité du pouvoir occupant. Dans notre pays, s y est-il dit, l'ordre judiciaire constitue au même titre que le pouvoir législatif et le pouvoir exé- . cutif un pouvefir constitutionnel entièrement ? indépendant des deux autres, souverain dans un ' domaine et ne relevant que de lui-même après la s Nation dont il émane. 11 n'agit donc point « sous» c l'autorité du pouvoir exécutif et en cas d'occupation du pays par une armée etrasgère, il n'est . aucunement placé sous l'autorité du pouvoir occu- ' pant qui ne peut, du reste, exercer aucun droit c de souveraineté, mais seulement une autorité de fait (art. 43 de la 4e Convention de La Haye). | Falk'nhausen prétendait qu'avant d'sgir, la s Cour d'Appel devait se reférer à un délégué s'occu- c pant des choses judiciaires. La Cour de Cassation démontra aisément et e victorieusement l'inanité de cette affirmation et concluait que c'est une « erreur > manifeste de prétendre que le Ministre la Justice a la direction , de l'action publique, qu'en réalité ce haut fonc- f tionnaire peut ordonner d'intenter l'action publique, mais que la loi ne l'autorise pas à en interdire l'exercice. Plus loin relevant la seconde partie de l'extrait de la lettre que nous avons reproduit plus haut, la-Cour de Cassation établissait en citant malicieusement plusieurs auteurs allemands que la | doctrine unanime des jurisconsultes qui ont écrit . daus taus les pays sur le droit international a déduit ce principe indiscuté. j c Le droit de souveraineté-n'est pas aboli par | l'occupation et celle-ci n'opère aucune substitution de souveraineté au profit de l'occupant; que partout l'occupant n'étant pas investi de la souve-raineté et ne possédant qu'une autorité de fait, conditionnelle et provisoire, doit s'interdire des modifications essentielles dans l'ordre des choses établies et ne peut changer la constitution politique du pays occupé, sa loi fondamentale, ni rompre le lien de sujétion qui continue à rattacher les populations a l'Etat dont elles relèvent >. La Cour de Cassation enseignait ensuite à Falkenbau^en, la règle de l'inamovibilit des juges et le droit pour ceux-ci de n'être soumis qu'à la juridiction répressive et disciplinaire de leurs pairs. Elle continuait en couvrant entièrement de son autorité l'action entreprise par la Cour d'Appel ] injustement frappée en la personne rie ses membres. Considérant enfin que l'atteinte grave qui avait été portée à la liberté, à la dignité et à l'indépendance des magistrats n'avait, pas été i réparée, elle déclara maintenir sa décision de ne ' plus siéger, j PLUS DE CENSURE POSTALE ; EN AMÉRIQUE i j Washington, 16 nov. — La censure sur le» ( postes, les télégraphes et les câbles a été sup- i primée. ( La Reprise du Trafic de nos Chemins de 1er Nous avons demandé à un fonctionnaire de la gare du Nord à Bruxelles, ce qu'il pensait de la reprise des chemins de fer. Des précisions ne peuvent évidemment être don-néesdès à présent. Lesdéclarations que nous avons recueillies n'en sont pas moins très intéressantes : Avant de reprendre le service d'exploitation, on devra s'assurer de la sécurité absolue sur les lignes. 11 faudra attendre que les garde-routes aient visité les voies pour que tout danger soit écarté. Elles peuvent être minées et avant de pouvoir inet're le premier train en marchf, il faudra s'assurer si aucun ob-tacle ne barre la voie et s'il n'y a plus aucun danger. Au surplus, aussi longtemps ipie le télégraphe ne fonctionnera pas pour fnnon-cer l'arrivée des trains de station à station, le service ne pourra reprendre. I a question des signaux est également, primordiale. Pour le jour, passe encore, mais la nuit, si les lanternes ne manquent peut-être pas, dispose-ra-t-on du moyen de les éclairer? toutefois, en ce qui concerne l'éclairage, on pense bien que l'installation' <ïe la lumière électrique ne reclamera que quelques jours. Or, tout fonctionne à 1 felectiicité, aiguillages, signaux, etc. Fiant également défaut, de petites choses tout à !f,\t accessoires en d'autres temps et doit la écessilé se fait aujourd'hui sentir, des clefs, des caisses de secours, par exemple. Quant au matériel roulant, il se trouve dans la gare et ses dépendances une trentaine de locomotives et quelque 400 voitures et wagons, allemands et belges. Heureusement, l'armistice renferme une clause relative à la livraison de ce matériel, sans quoi... Et le personnel? Il s'est présenté presque au complet déjà ; toutefois, des agents employés dans les divers comités officiels ont été laissés provisoirement à leur poste. Un juge d'instruction s'est installé dans un bus reau de la gare depuis samedi. Diman he, le-chefs de station, les chefs-gardes et d'autres em, plovés du chemin de fer reprenaient leur service-dorinant des ordres pour le nettoyage et surveil tant les issues de la gare et particulièrement deux Wagons de munitions. La première machine mise sous pression servira au transport de ce dangereux chargement que des guides surveillent depuis lundi soir. Beaucoup de gens voudraient savoif si les trains seront aussitôt accessibles au public. Il est pro- a bable qu'ils seront au début exclusivement léser- « vés à l'armée Cela dépend de l'autorité militaire et non de l'administration des chcmins de 1er. Des écuries toujours. — Nous avons visité la plupart des locaux de la gare. Ils sont dans un bel état! Le quai du côté de la rue de Brabant, qui sert d'écurie a l'escadron des guides (environ 125 hpmmes) de garde à la gare est comme un palais comparativement aux veritàbles écuries que sont tous les endroits qui in étaient occupés par les Allemands. |! C'est l'ancien buffet de lre classe, du côté de la rue du Progrès, qui détient le record. 11 servait de salle d'attende de 3e classe aux soldats. Les coussins de velours ontsété enlevés et,pour opérer ,j( rapidement les vandales ont brisé la première j, planche des bancs. Les tables ont été démolies et par terre gisent des tas d'ordure. Même spectacle partout. Dans la salle d'attente de i"> et de 2e classes,il ne reste absolument rien, si ce n'est flans un coin un amas d'immondices. j>( Dans les bâtiments des serre-freins et des visi- ,j( teurs, du côté de la rue de Brabant., notre cice-rone nous montre des armoires, les unes en p] métal, les autres en bois, qui se ferment au moyen d'un cadenas. Elles portent, soit un numéro — nous notons jusqu'au 321, — soit le nom de p, son propriétaire. T1 Les A lemands avaient installé un magasin g< dans les lieux-d'aisances. Ils . y ont laissé des bon- ti bonnes, lampes électriques et à bougie, plombs de ui sacs, caisses, planches, plaques et pancartes indicatrices, tiassins, un appareil téléphonique, etc. qi Signalons enfin que, dans une petite place con- gi tiguê, au bureau ou chef de gare, ils ont aban- c< donné des casques, des masques protecteurs et di d'autres obje.'s. Au cours de notre visite, nous avons trouvé nos guides joyeux à la tâche, chantant, sifflant en bros- • sant leurs chevaux ou en versant le café fumant des cuisines de campagne. Les guides resteraient ici jusque vendredi pro- , chain, après quoi ils suivraient les troupes alliées , ' en Allemagne. G. V. —„ m ■' ■ i di LA FIN COURONNE L'ŒUVRE * Le maréchal Foch vient d'adresser aux armées la proclamation suivante : 11 • Officiers, s»ius-officiers, soldats des armées 01 alliées, ^ » Après avoir résolument arrêté l'ennemi, vous l'avez, pendant des mois, avec une foi et une énergie inlassables, "attaqué sans répit. » Vous avez gagné la plus grande bataille de I l'Histoire et sauvé la cause la plus sacrée : la liberté du monde. » Soyez fi.»rs! » D'une gloire immortelle vous avez paré vos drapeaux. » La postérité vous garde sa reconnaissance ». Le maréchal de France, commandant en chef les armées alliées : (Signé) FOCH. ci A ti LLOYD GEORGE « prononce u UN GRAND DISCOURS " s Londres, 17 nov. — M. Lloyd George a prononcé hier un grand discours à la réunion tenue à Westminster dans l'intérêt de la coalition des partis politiques. Le premier ministre a exposé l'œuvre grandiose du gouvernement en faisant rtmarquer qu'un pays capable d'exécuter de semblables choses en temps de guerre, doit l'être également en temps de paix. < C'est à la nation, dit-il, de chaisir.ses hommes Nous devon' aborder la tâche de l'avenir avec une ' ' profondeur de vue qui est le propre des hommes t d'Etat et avec la volonté d'édiSer uu nouvel em- ^ pire sur de solides assises qui lui permettront de délier les tourmentes des siècles futurs. Q JL i , l - , • «..m. .1. ..i . i il.. ..■■■ / M. LEMONNIER PROCLAME LA LIBÉRATION DE BRUXELLES LES SOLDATS ALLIÉS SALUENT LES DRAPEAUX i L'Explosion des Obus machinée par l'Ennemi i Une commission mixte composée d'experts ! délégués par la Justice Belge et Ue représentants du gouvernement espagnol a commencé une enquête au sujet des explosions survenues dans les ] gares de la région bruxelloise et en de nombreux j ■ points du pays. i En dehors de dédustious théoriques basées sur -l'état des lieux et la situation des wagons, elle a j découvert, dans une commune de la Campme, des indices matériel» irréfutables établissant que l'explosion qui s'est produite là avait été provoquée par une bombe à éclatement à temps. A Moll, oa a arrêté un individu, exerçant la profession de batelier qui, samedi dernier, a été vu mettant intentionnellement le feu à deux wa- , gons de dynamite. 11 a profité ensuite de l'évacuation des maisons environnantes pour s'y livrer à un pillage en règle. ! D'un premier interrogatoire, il semble résulter que l'idée de commettre ce crime lui a été suggérée par des Allemands qai l'avaient au préalable comblé des cadeaux puisés à même les réserves de vivres et d'équipement de l'armée, Deux ncKvosux cadavres à la gare du Mldî. Au cours des opérations de déblaiement qui, sous la conduite du génie militaire belge se continuent avec de grandes précautions dans les décombres qui obstruent les voies de la gare dû Midi, on a découvert ce niatin, les restes méconnaissables et presque entièrement carbonisés de deux corps humains. Ceci porte à douze, jusqu'à présent, le nombre de cadavres relevés. Une victime du devoir. M. De Bue, ambulancier d'Anderlecht, grièvement blessé au cours des opérations de sauvetage où il avait fait preuve d'un dévoûmenL surhumain est mort ce matin à 5 heures à l'hôpital d'Anderlecht.UN AN DE MINISTÈRE EN FRANCE ET QUEL MINISTÈRE !... Paris, 18 nov. — Le ministère CJémenccau a, comme on le sait, été const itué le 1G novemb. 1917. A l'occasion de son anniversaire, tous les ministres et sous-secrétaires d'Etat sont allés présenter leurs hommages à M. Clemenceau et le garde des sceaux M. Noil lui a offert, au nom des Membres du gouvernement, une plaque commémorative et un tableau de Daumier. M. Clémenceau a remercié ses collaborateurs de leur témoignage de sympathie.NOS ÉDITIONS: Nous publions chaque jour deux éditions. lrc édition £ heures; 2e édition dans la nuit. Le présent numéro appartient à no» éditions régulières et il est strictement interdit de le vendre comme édi- , tion spéciale. UN MINISTÈRE DELACROIX Le Roi a chargé M. Delacroix, bâtonnier du barreau de Cassation, de cons-tituer le nouveau ministère. M. L. Delacroix a accepté et a commencé à voir différentes personnalités, il espère aboutir avant mardi prochain à la constitution du cabinet, afin de pouvoir exposer son programme aux Chambres qui reprendront pratiquement leurs travaux ce jour-là. Le Conseil général du parti ouvrier a accepté, par 33 voix contre 3 et 3 abstentions, un ordre du jour autorisant la participation des socialistes au Gouvernement. MM. Anseele, Vander-velde et Wauters ont été désignés comme candidats aux fonctions ministérielles.Le nouveau ministère sera vraisemblablement composé comme suit: Finances: M. Delacroix, bâtonnier de la cour de cassation, président; Justice: M. Vandervelde, vice-président{ Intérieur: M. Dcbroqueville; colonies : M. Franck, député d'Anvers; Chemins de fer : M. llenkin ; Industrie et travail; M.J.Wauters,député. Travaux publics: M. Anseele, député; Affaires étrangères : M. lJaul Ilymans, député ; Secrétaire aux affaires étrangères : M, Orfcs ; Affaires économiques : M. Harmignies, député,Sciences et Arts: M. Jaspar, président des Œuvres de l'Enfance. Quant aux ministères de la guerre et de l'agriculture, les titulaires ne sont pas désignés encore d'une manière définitive; toutefois, il paraît certain que le ministère de la guerre ira à M. P.-E. Janson, député, on plus probablement à M. F. Jlosson, député, et que le ministère de l'agriculture sera dirigé ou par M. llnzette, ancien député et gouverneur de la Flandre occidentale, ou M. Thibaut, député, ou M. Vandevyvere. Le cabinet comportera donc douze membres, dont six droitiers, trois libéraux et trois socialistes. La première Journée d'un nouvel Etat de siège Bruxelles a pris dès mardi matin l'aspect d'un» ville en état de siège ; heureusement cette fois, ce n'était plus la soldatesque teutonne qui s'était établie dans nos locaux. A l'Hôtel de Ville, en effet, l'état-major de !g premiere.brigade de cavalerie, arrivé dès la velll# avait installé son quartier général en la salle du Collège. La Grand'IHcce et l'hfilel communal étaient devenus ainsi le rendez-vous denossoidats que la foule s'eïnpressait d'entourer, d'interroger, d'acclamer. Vjrs 10 li. une auto qui stationne Grand'Place distribue des douilles de cartouches, souvenln de guerre. Des milliers de mains se tendent.' La jotu'née est moins froide, moins humide et la foule circule, manifestant sans interruption, tt chaque passage des nôtres. Des motocyclettes et des automobiles belges vont et viennent. Comme les gares, le Paiait de Justice est gardé par no» sentinelle». 2me Edition, BULLETIN PROVISOIRE DES JOURNAUX 6S* 3 f

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