La dernière heure

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15 februari 1914
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s.n. 1914, 15 Februari. La dernière heure. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sn00z72q9f/
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I SEUL JOURNAL BELGE a! ayant fait contrôler et certifier i] par experts comptables as-ïi sermentés près des tribunaux, les tirages quotidiens p et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS La Derniére Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N° 46 NEUVIÈME ANNÉE DIMANCHE \5t FÉVRIER 1914 CINQ CENTIMES [ ABONNEMENTS bruxelles PROVINCE Fr. 1.00. . UN MO!S. . . j « 3.C0. . TROIS MO!S Fr. 4.00 I « 6.00. . SIX MOIS . . » 8.00 j « 12.00. .UN AN.... • 16.00 Pour l'étranger le prix de BmxcIIo*, la port en plus. 11 n'exitte pas d'abonnement mensuel. — Pour Bruxelles indiquer, en s'abonnant, »i l'on dcoire recevoir l'édition du «oir ou celle du matin. — Le» fraie do recouvrement «ont à la charge de» abonnés. t*racl»r.igCT.ug.-».i■ JJ^n-jï.t.'ii * ; .ES PAROLES SUPRÊMES un auacne souvum pius u impur-tance aux dernières paroles articulées par un homme, sur son lit de mort, qu'à toutes celles qu'il prononça au cours de sa vie, alors qu'il possédait toute la plénitude de ses facultés. Ces paroles ont, du reste, souvent un sens obscur dont on ne saisit pas ou la profondeur ou l'inanité. Que n'a-t-on pas ergoté sur la signification des mots prononcés par Goethe à ses derniers moments : « De la lumière! De la lumière!... » Le grand poète sentant sa vue faiblir, aux approches de la mort, désirait-il simplement qu'on lui apportât un luminaire quelconque? Etait-ce lîeftet de la grande ombre mystérieuse qui allait l'engloutir? ou eut-il. quelque vision rayonnante? Goethe emporta, à jamais, ce secret dans la tombe. Les dernières paroles des hommes célèbres ne furent pas toutes aussi énigmaliques; les unes sont philosophiques, sublimes, d'autres sont simples, et parfois ironiques. u Tirez le rideau, la farce est jouée » dit Rabelais au moment suprême, jugeant que la vie n'est qu'une courte comédie. Et il ajouta : « Je vais quérir le grand peut-être ». Le philosophe anglais Hobbes, sentant venir sa fin, dit à ceux qui entouraient son lit : « Mes amis, je vais faire le grand saut dans l'éternité ». Les savants, eux, ne perdent pas le fil de leurs idées et semblent beaucoup plus se préoccuper de leur science que de la mort. Ainsi, le mathématicien Lagny, répond à son collègue Maupertuis qui lui posait un problème : « Cent quarante-quatre! » et il rend le dernier soupir. Le moment était peut-être un peu mal choisi pour commencer des équations; mais ni le moribond, ni son ami ne s'en rendirent, compte. Non moins curieux est le naturaliste bernois Haller, qui meurt en comptant paisiblement ses dernières pulsations : « L'artère bat... l'artère bat encore... l'artère ne bat plus » et il ne se tait que pour * — - - < 4 141 mes grecs et romains, eux,- étaient plus lyriques.. « Nous dévora un coq à Esculape, n'oublie pas d'acquitter cette dette » dit Socrate à un de ses disciples, après avoir avalé la ciguë. Brutus, le philosophe stoïcien, s'écria en se donnant la mort, après la défaite des républicains à Philippes : « Vertu, tu n'es qu'un mot! » Il devait, en effet, savoir à quoi s'en tenir sur la fragilité de la vertu, lui qui avait donné à César, son bienfaiteur, le coup de grâce sous lequel le conquérant des Gaules était mort en disant : o Toi aussi, Brutus! » Le sénateur romain Thraséas, injustement condamné à s'ouvrir les veines adressa à l'officier qui lui apportait cet ordre mortel, ces paroles héroïques : « Regarde, jeune homme! Tu es né dans un temps où il est nécessaire de se fortifier par des exemples de courage ». A ses derniers moments, l'empereur Titus demanda qu'on le soulevât sur son lit, déclarant que « Un empereur doit mourir debout ». Moins lyrique fut l'empereur Auguste qui se contenta de dire : « Ai-je bien joué la comédie de la vie? Si vous êtes contents applaudissez ». Quant aux Français, ils ne perdent jamais, même à leur dernier moment, leur ironie et leur verve narquoise. Lors de l'émeute de décembre 1851, le député Baudin exhortant le peuple à défendre la république, quelqu'un lui répliqua : « Crois-tu «ue nous allons nous faire tuer pour te conserver tes vingt-cinq francs pas jour? » — Vous allez voir, riposta Baudin, comment on meurt pour vingt-cinq francs. » Il était à peine monté sur la barricade, qu'il fut tué par une décharge des soldats. « La bonne chose que le calme, murmura Musset qui jusqu'à sa mort avait souffert d'insomnies continuelles. Dormir! enfin je vais dormir! » « Soyez sans inquiétude, dit Henri Heine, en s'adressant à un ami, l'Eternel me pardonnera : c'est son métier. Puis s'étirant avec effort, il ajouta en se tournant vers sa femme : « C'est la pose do la mort. » Victor Hugo, à ses derniers moments, dit à Paul Meurice : « C'est ici le combat du jour et de la nuit. Cher ami, comme on a de la peine à mourir. » — Mais vous ne mourrez pas! — Si, c'est la mort : « elle sera la bienvenue. » Napoléon qui, à-ses derniers moments, sembla voir défiler, dans un éclair, dans une vision suprême toutes ses guerres et sa vie entière, prononça : « Mon fils... l'armée... Desaix! » Alexandre-le-Grand, prévoyant les rivalités qu'amènerait la succession de, son empire, dit : « Mes généraux me feront des funérailles sanglantes, » R. Bovet, AUJOURD'HUI EN PAGE SIX LA SEMAINE DES SOUVENIRS COMMENCE DEMAIN LE RÈGLEMENT DES PRIX A TOUS CEUX QUI Y PARTICIPERONT Les lecteurs de « La Dernière Heure » trouveront, aujourd'hui, en page six, le "règlement de la « Semaine des Souvenirs ». . C'est la première ' fois, en Belgique, qu'un journal met ainsi à la disposition du public, un nombre illimité de cadeaux et de « souvenirs », sans lui demander aucun autre effort qu'un peu d'attention. Car il ne s'agit pas ici d'un concours nécessitant une longue patience et d'énervantes recherches.. Tout le monde peut participer facilement à la « Semaine des Souvenirs '», •en jetant chaque jour un rapide coup d[œil sur nos petites annonces, si bien disposées et si minutieusement classées, que tout ce que l'on cherche s'y,découvre aisément. Il suffit alors, pour, obtenir gratuitement un « souvenir. », d'établir, conformément au règlement, que l'on a acheté un objet, ou conclu une affaire après avoir répondu à une annonce parue dans les rubriques spécifiées du 16 au 22 février 1914. Des « souvenirs » sont donc à la disposition de tous. (Service des Annonces.) CAMBRIOLEURS MACABRES lis violent une tombe A GAND | Gand, samedi. — Le Parquet de Gand vient de faire une descente au cimetière de Mont-St-Amand, pour instruire au sujet d'une grave affaire, qui a jeté l'émoi et l'indignation parmi la population. V,ers 7 heures du matin, au moment de se metjr-e à la besogne, des fossoyeurs, eiffplowsjfrù cimetière de Mont-St-Amand, fauboi d GSrid, constatèrent que des indavir^ Avaient pénétré nuitamment dans le caveau de la famille de Hemp-tinne.Cette sépulture est située au haut de la butte, sur le flanc de laquelle se trouve le champ des morts. La terre, recouvrant la pierre bleue bouchant l'accès du caveau, avait été éloignée, et ce, d'après les constatations, par les gens habitués à manier la bêche. La pierre avait été enlevée. La police fut immédiatement prévenue. Les profanateurs sont entrés dans le caveau, probablement à deux, la police ayant relevé deux empreintes différentes de souliers. Ils ont ouvert un cercueil en chêne, du côté de la tête ; sur une large étendue, un trou a été pratiqué à la scie dans la bière en plomb qu'il contenait, dans l'intention de dépouiller le cadavre des bijoux, avec lesquels on l'avait enterré. Il est probable que les gaz méphitiques, dus à la putréfaction du corps, ont rendu le séjour dans le caveau insupportable. En effet, les sinistres malfaiteurs n'ont pas touché au cadavre. Des ornements en cuivre, arrachés au cercueil, gisaient par terre. On y a trouvé également des bouts d'allumettes brûlées et un morceau de papier. L'instruction se poursuit activement. Le Feu à Molenbeek Vendredi soir, un incendie s'est déclaré dans l'atelier de torréfaction de café de MM. Van S... et fils, installé dans un arrière-bâtiment, rue Fin, 13, à Molenbeek. L'alarme a été donnée par les voisins, car personne ne se trouvait plus dans l'atelier. Les pompiers de la commune sont accourus et il leur a fallu défoncer les Sortes pour pouvoir atteindre le foyer e l'incendie. Le feu a pu être rapidement circonscrit. Néanmoins, les dégâts sont assez importants. UNE MACHINE EXPLOSE Plusieurs victimes Paris, samedi. — Une machine à vapeur a fait explosion, ce matin, vers .9 heurv , dans une usine de blanchissage à Boulogne-sur-Seine. Le chauffeur a été tué. Six ouvriers ont été blessés, dont trois femmes assez grièvement. — Havas. Le' départ du Ministre des Finances Le ministre des finances quittera la rue de la Loi le 28 février, à la condition, toutefois, que la loi sur les « Habitations ouvrières » soit votée en seconde lecture. Or, la Chambre n'abordera guère les articles de ce projet avant vendredi; la seconde lecture ne pourrait guère avoir lieu que vers la fin du mois. Quel sera le successeur de M. Le vie? La réponse à cette question réserve des désillusions. En effet, M. Levie n'aurait d'autre successeur que M. Van de Vy-vere.Mais qui remplacerait M. Van de Vy-vere aux chemins de fer? Personne, à proprement parler. Voici la combinaison que l'on prépare rue de la Loi, d'après une personnalité catholique : M. Segers, ministre des# postes, télégraphes et marine, ne prendrait que la « direction générale des chemins de fer »; l'ensemble de l'administration deviendrait autonome. Le nombre des portefeuilles serait donc réd'uit d'une unité. Tel est le dernier projet de remaniement ministériel, L'INCENDIE DE BRAÎNE-L'ALLEUD LES DÉCOMBRES DE L'USINE Ce pe coûtent les Hospices T0UT «enchérit et la Bienfaisance LE TAUX DE L'INTÉRÊT à la Ville de Bruxelles chez -ma tante,, _ .« , . . Le conseil communal de Bruxelles, Le conseil communal examinera, lun- qUj se réunit lundi, aura à s'occuper du ai, le compte des Hospices et de la Bien- taux d'intérêt à payer pour les prêts du. faisance de Bruxelles. Mont-de-Piété, sur nantissement. Les comptes se clôturent pour 1 exer- Le texte proposé est conçu ainsi: ?1Cô0^iro^onnaiîe 1>ar excédent de j^s intérêts à payer pour les prêts sur fr. -,,053,8/7.^.8, et pour 1 exercice ordi- nantissements sont fixés à 4 1/2 p. c. naire par une insuffisance de ressources pom. ks gages- de o à 5 &ancs et à 6 p. c. de fr. 1,107,331.-17. pour les autres gages. Le découvert de l'exercice 1911 était Les intérêts se calculent par jour sans de fr. 590,955.61. cependant que leur montant puisse être Celui prévu aux budgets" ordinaires inférieur & 1/ «• P°P£ ¥* PJ«te de 100 de 1912 s'élevait à fr. 851,625.37. Le dé- î™1103.?' au-dessus, m à 5 centimes pour couvert pour les Hospices et la Bienfai- pPr®ts _de moins delOO francs. sance accusent donc une différence en ^ texte est inspire par la delibera- plus de fr. 255,706.10 sur les allocations ™ntet ,d%^sei1 d admmistra- budgétaires et une différence en plus ^ du Mont-d^-Pi(-.te : de fr. 510,375.86 sur les dépenses effec- ,,\r dePuls qu a été créé, en cet tuées en 1911. * établissement, le service des prêts sur Les comptes des Hospices ét de la tiUeS'. pour lesquels le taux d intérêt a Bienfaisance pour l'exercice 1912 se ré- „ , ? ^ 5 c- \ ûlîj %S?°yer .1 ar~ sument de la.manière suivante: . Stables' proportions Comptes extraordinaires Que'la tension monétaire ne sera-blanl pas^fleyoïr ? hir ..de .sitôt, 1 Ad- flo p,c.s. Bienfaisance Totaux mlnisfl'îition . roit l(i m OUI 0111 Vemi do Recettes fr. 4.3S9.531 70 1,734,973.22 6,124,501.92 sn1i;f,j|,r r^,itr>rifî n Z ir Dépenses 3,786,298.39 284,329.25 4.070,627.64 solliciter 1 autorisation de porter d« 5 a 6 p. c. le montant de 1 mteret annuel à Excédent fr. 603,233.31 1,450,643.97 2,053,877.28 percevoir pour ce genre de prêts; Comptes ordinaires » Queoe taux de 6 p. c. est d'ailleurs r, -n- , ■ m . appliqué aux avances sur biioux har- Hospiccs. Bienfaisance Totaux. i ■ i v V J \ Recettes fr. 2,400.138.84 705,710.15 3,106,848.99 des objets divers, sauf en ce qui con- Dépenses 3,434,771.34 779,409.12 4,214,180.46 cerne les petits prêts de' 2 à 5 francs, Découvert 1,034,632.50 72,798.97 1,107;331.47 il n'est per5u que 4 1/2 En résumé, les dépenses de la bienfai- sance publique à Bruxelles, en 1912, se Hospices' .'. 4-: «34,7n.f Suite fatale . Bienfaisance /79.409.12 Mendiants et vagabonds .. 92,977.58 ,j ., Total fr. 4,307,158.04 U !i!18 UISGllbSIOn tfOp VÎV8 LE PAIN DE TROUPE EMPOISONNÉ dens, juge d'instruction, Corriil, substi- tut, et_ Vermeyen, greffier, s'est rendu, ce matin, à l'hôpital Sainte-Elisabeth, à n^ïl? Â17P7AFPF Uccle. Il était accompagné de MM. les Ui^Ei V Lj docteurs De Rechter et Héger-Gilbert, médecins légistes,- qui ont procédé à A AMIENS l'autopsie d'une femme, décédée dans ^ •- cet établissement. Les médecins ont reconnu que la pau- fF ÏÏM vre %mme Ç11*» au «ours d'une discus- OSÏilPirkl i " Via Ull si on de famille un peu vive, avait été blessée à la tête par les dents de ses pei- *SÂRCYTÂf1ï< rPIMINFI ? sn€S' morte des suites d'une infec- 1 V£\iiiyMl'3IujL« • tion qui s'était mise dans ses blessures. [De notre Correspondant.] -, Amiens, samedi. — Une grave affaire, | F S (iRFVFS A 111HI AfSFS qui a provoqué une grosse émotion dans UalLÏ-U S\i U Lf „, V/ LU les milieux militaires et parmi la popu- lation, vient de' se dérouler à Amiens. Depuis quelques jours le pain; fabri- |JNE FORMIDABLE DÉTRESSE que a la boulangerie de la manutention militaire avait une couleur suspecte et une saveur bizarre. De nombreux sol- ■ rn rrRflflfiro nro nnifnirno dats ne tardèrent pas à se plaindre de LlO b t SSl IVIL u UlO UUvfiltnu violentes coliques. L'intendance s'émut de l'a situation. Une enquête fut ouverte _ v ■» « qui fit découvrir dans la farine une forte k11 Pres L^e. 1>500,000 ouvriers an- quantité* de sulfate de cuivre. On soup- Slais déposèrent les outils, à la suite çonna aussitôt de sabotage deux bou- différends de toutes espèces avec langers militaires aux idées antimilita- leurs patrons. ristes; ils furent immédiatement • arrêtés ^ ^ impossible de décrire la misère et mis au secret. qui régna dans les familles des grévis- La farine saisie et analysée a bien tes> °.n Peut affirmer cependant que les révélé la présence certaine du sulfate Prir}cipales victimes de la lutte entre le de cuivre; mais celui-ci a-t-il été mis capital et le travail furent les femmes dans le pétrin par des soldats boulan- 5 ouvriers. Celles-ci vécurent, en effet, gers désireux de fabriquer un pain très heures tragiques durant lesquelles blanc et qui, par imprudence, en au- elles devaient entendre, impuissantes à' raient maladroitement jeté une trop es. soulager, les enfants reclamant du grande quantité? Ou s'agit-il d'une frau- Pam- de du farinier? Ces deux hypothèses ont Et, aujourd'hui, dans tous les quar-été également émises; la dernière ce- tiers pauvres de Londres, la misère se pendant paraît devoir être écartée, étant fait encore sentir terriblement, par con-donné que les farines destinées aux ré- tre-coup des grèves. A Edmonton, qui giments sont fréquemment soumises à n'est, pour ainsi dire, qu'un vaste dorure analyse minutieuse, dès leur récep- toir pour 60,000 ouvriers de Londres, un tion. confrère anglais est allé se rendre complu'opinion générale est que le sulfate te de la situation dans laquelle se trou-a été ajouté avant ou pendant le pétris- vent les femmes des grévistes. sa?e- ... . / Dans une petite cuisine basse, un Quoi qu il en soit, l'enquête menée homme était occupé à nettoyer un ci-par les autorités militaires est active- seau avec un chiffon. ment poursuivie. « Il polit ses outils pour en avoir L émotion provoquée par cette affaire quelques shillings, dit la femme, car n est pas pres de disparaître. il faut du pain pour les enfants. Nous « en avons six et_ ils ne peuvent vivre sans aliments. Mon mari reçoit 6 shil- Son Chariot lui écrase la poitrine cela est bien insuffisant. Vendredi soir, un affreux accident s'est Quand il travaille, on n'a déjà que du produit, chaussée d'Anvers, à Laeken. Pair} et du beurre pour vivre; mainte- M. Louis Van D..., âgé de 39 ans, au nant> c est pis encore; aussi;, je me de- service de la voirie de Saint-Josse-ten- uiande si je n en deviendrai pas folle. Noode, demeurant rue Josaphat, 266, à propriétaire ne veut rien entendre Schaerbeek, rentrait sa charrette, atte- ue la grève: il faut payer ou s'en aller, lée d'un cheval, dans la remise établie ne comprends pas comment patrons dans la cour de l'immeuble portant le ouvriers se querellent tant; mais, en n° 407 de la chaussée d'Anvers. tout cas, quand il y a du travail à obte- Van D..., qui marchait à côté de son nir et de l'argent à gagner, il est bien attelage, a été pris entre le mur et spn cruel de _voir les enfants sans pain et véhicule. A ses cris, d'autres ouvriers l'on a l'impression que l'on meurt de sont accourus. Ils ont arrêté aussitôt le faim au milieu d'une boulangerie, cheval, mais lorsqu'ils sont parvenus à Quand l'union décide la grève, je 'vou- dégager leur camarade, il avait perdu drais, pendant cihq minutes, me faire connaissance. entendre aux leaders, pour les en dé- Un médecin, requis d'urgence, consta- tourner. Mon père fut de la guerre de ta que l'infortuné avait plusieurs côtes Crimée et mon grand'père se battit à brisées. Il a été ensuite transporté à Waterloo. Je souhaite parfois avoir vécu l'hôpital de Laeken. Son état est très à leur époque; car le soldat était tou- grave. jours sûr de sa paie! » \ L'ÉLECTEUR DOIT ÊTRE UN HOMME LIBRE PAS UNE MACHINE A ENTÉRINER LES BEAUTÉS DU VOTE PUBLIC DE Avec des airs surexcités de jr Pythie aux heures d'inspi-'|î—1 ration, la feuille particulière de p * M. Debroqueville s'est laissé aller à commenter notre récent article au sujet de l'élection de Tournai. « Commenter »? c'est beaucoup dire, car peut-on qualifier ainsi, une sorte d'accès de colère frénétique substituant l'injure et la calomnie au raisonnement. Dans tout ce que nous avons écrit, le broquevilain ne veut voir qu'un, sombre complot, et nous ne savons quelle mesquine envie qu'éprouverait l'un des nôtres pour M'. Paul-Emile Janson. On ne nous détournera pas de la véritable question en exerçant contre nous et nos proches, de pareilles manœuvres d'intimidation. Le débat n'est pas entre tel ou tel député et M. Paul-Emile Janson; il n'est pas davantage limité à la compétition qui s'est élevée à Tournai. Les arguments que nous faisons valoir sont d'ordre général et ne dépendent aucunement des personnalités en cause. Us ont la même valeur dans tous les arrondissements et dans tous les partis.Nous n'avons pas attendu, pour les défendre, que M. Devèze soit candidat à Bruxelles ou M. Janson à Tournai. Nous n'attendrons pas pour les répéter qu'il n'y ait plu,s d'intéressés à la conservation du régime de la case de tête, car ce serait nous .condamner au silence; et il faut bien que nous parlions au moment des poils et des élections législatives, puisque c'est alors seulement que l'on peut saisir sur le vif les abus que nous voulons faire disparaître. La véritable question U s'agit de savoir si les' partis politiques, et spécialement eeux qui se réclament de la démocratie, vont continuer à préférer la pénombre des consultations de groupe, à la grande lumière du Suffrage Universel. S'il fallait écouter les suggestions de quelques caporalistes, l'électeur ne serait plus considéré que comme une machine à entériner tout ce que la moitié des membres des associations politiques, plus un, aurait décidé. Pour notre part, nous nous refusons à admettre une telle prétention, et nous engageons les électeurs à exercer librement leurs droits, quel que soit le parti auquel ils appartiennent. Nous le répéterons tant et tant, qu'il faudra bien que l'on finisse par nous écouter. Toute la basse-cour du sire de Postel et d'autres de plus grande envergure, seraient lancées à nos chausses, qu'elles ne pourraient nous faire changer d'avis. Ce qu'il y a, du reste, d'assez piquant, c'est que M. Debroqueville lui-même s'est jadis prononcé.à la Chambre contre le système en vigueur actuellement. Le broquevilain, qui sait tout, ignore sans doute cette particularité des idées de son grand homme. Un fait nouveau Pour en revenir à Tournai, un fait nouveau, porté à notre connaissance, nous confirme encore dans l'opinion que nous avons émise. Dans cet arrondissement, les candidats ont eu recours à la présentation par signatures multiples, dont nous avons déjà montré les, inconvénients en d'autres occasions. En l'occurrence, ces inconvénients sont particulièrement frappants.M. P.-E. Janson, présenté par 710 membres, a recueilli 724 voix; et M. Roger. présenté par 326 membres, a recueilli 620 votes. Il apparaît donc que 1,036 membres sur 1,402 qui ont pris part au poil avaient été amenés auparavant à émettre un vote public. Si l'on estime que tous ceux qui se sont engagés publiquement pour chacun des candidats-se sont rendus au scrutin et ont tenu parole, on est forcé de constater que, sur 366 électeurs qui pouvaient encore se prononcer librement dans l'isoloir, 294 ont donné leur vote à M. Eoger et 14 seulement à M. Janson. Si, au contraire, on est d'avis que de nombreux membres ont voté autrement en secret qu'en public, on reconnaît par le fait même que ce vote public est un moyen de pression; il est à présumer, en tout cas, que d'aucuns se sont considérés comme engagés par la signature que leur manque d'indépendance les avait empêchés de refuser, et ont voté contre leur conviction. On appréciera, comme on l'entendra, la portée de pareilles circonstances au point de vue de la sincérité du résultat. Qu'il nous suffise de constater que les poils restreints doivent fatalement aboutir à des abus de ce genre. C'est bien pourquoi nous persistons à réclamer pour les électeurs le droit de désigner eux-mêmes leurs élus. UN MUSÉE SANS PAREIL Le Musée d'histoire musicale à Colo- ouvrages sur l'art instrumental durant gne est sans pareil au monde. On s'ap- les quatre derniers siècles. prête à l'agrandir et à le compléter en- Une salle est réservée aux concerts core. d'instruments anciens. Son fondateur, M. W. Heyer, qui mou- Pour donner une idée de la diversité rut à Cologne en 1913, réunissait les qua- des collections actuelles, ' disons que le lités disparates d'un excellent homme musée renferme 33 ciaveçins, 34 épinet- d'affàires et d'un musicien hors ligne. tes, 31 timbales,.121 pianos, instruments Les collections familiales qu'il a livrées dent l'origine remonte jusqu'à 1543. à l'admiration du public comptaient dé- La section des orgues compte 22 exem- jà 26,000 numéros, et comprenaient un plaires de toutes espèces. On voit, en ou- nombre extraordinaire d'instruments de tre, dans les salles adjacentes, 07 harpes, musique anciens. 81 cithares, 26 cloches, 79 guitares, 29 Ce musée devait, dans l'esprit du fon- mandolines. 15 violons du moven j'ito. 40 n Iiw.il... mm m Le Musée d'histoire musicale à Cologne dateur, montrer le développement de la violes de gambe et 26 violes d'amour, 190 musique instrumentale, et tous les té- flûtes, 150 hautbois et bassons, 22 corne- moins des époques artistiques disparues muses, 90 clarinettes, 165 cors, 110 trom- doivent y figurer. pettes, etc..., etc.... Le but que poursuivait M. Heyer n'é- La partie consacrée aux instruments tait pas- seulement de rassembler des exotiques contient 17 instruments mu- collections, mais de rendre possible l'u- sulmans, 40 du Thibet et de l'Inde, 170 sage pratique des anciens instruments; des autres contrées de l'Orient, 29 de pour cela, il a créé, à côté du musée lui- l'Amérique et de la Polynésie. même, un atelier où serait étudié — dans Des manuscrits de Bach, Haydn, Mole but d'en tirer parti — le fonctionne- zart, Beethoven, Bizet, Brams, Lowe, ment des anciens instruments. Marschner, Pagamini, Rubinstein, Men-M. Heyer avait également réuni une delssohn, Schubert, Schumann, Wagner; collection d'autographes des grands maî- etc..., complètent heureusement les col-tres. et une bibliothèaue oui eroune des lections de ce musée sans nareil. i 1 E8T-GE LA FIN OU LITRE? | SERA-T-iL REMPLACÉ ; PAR UNE AUTRE MESURE ? U semble que les mesures trop communes aient fait leur temps et que la science ne veuille plus en entendre parler.L'étalon métrique, quoique jalousement gardé dans Un coffret à trois serrures, au pavillon dé Breteuil, en plein bois de Saint-Cloud, n'est'cependant pas t la perfection même : il s'en faut d'un » bon cinquième de millimètre qu'il égale ; rigoureusement la quarante millionniè-me partie du tour de taille de notre pla- ■ nète. ■ Mais enfin, en attendant mieux, on le s conserve tout de même. Quant aux litres étalons, ils ont tel- ■ lement varié d'un zinc à l'autre, depuis ■ le temps où ils représentaient le volume d'un décimètre cube d'eau à la tempéra- • ture de 4 degrés centigrades, qu'ils en • sont devenus des litrons. Du reste, M. Lallemand, président de la commission des poids et mesures, se > plaçant à un autre point de vue et se l basant sur ce que la densité des corps • varie avec la pression et la température auxquelles ils sont soumis, vient de pro- 5 poser à l'Académie des sciences de rayer L purement et simplement le litre du nom-1 bre des mesures scientifiques. Cette proposition sera soumise au pro-' chain congrès des poids et mesures, et J il n'est pas impossible que le litre ne 1 soit considéré bientôt comme une me- • sure archaïque, tels l'aune et le bois-i seau, ï Ce qui se passe au lexique ! La Vera-Cruz, vendredi. — Les ma-i rins anglais ont débarqué du croiseur î « Suffolk » deux mitrailleuses, qu'ils ont placées sur un wagon de chemin de fer, , avec une grande quantité de munitions l à destination de la légation britannique à Mexico. > Le Sénat américain a voté un bill • créant six vice-amiraux, afin que les commandants navals américains dans . les eaux mexicaines ne soient pas d'un grade inférieur aux commandants anglais dans les mêmes eaux. — Reuter. LE SOURIRE PRINTANIER DE LA MODE Les premiers chapeaux de la saison... qui va s'ouvrir LE FAMEUX EXPLORATEUR ÂM U M DSEN4" ' Vient donner une conférence à Liège Le voici à son arrivée à la gare des GmHerains LA RÉVOLUTION D'HAÏTI UN. SANGLANT CARNAVAL La révolution d'Haïti, qui a duré à peine quinze jours, vient de prendrç fin subitement. L'ex-président Oreste est en fuite vers la Jamaïque. L'avènement au pouvoir, du général Zamor a été salué de hourras. L'ordre règne. Mais cela du-rera-t-il? Et le général ne réclamera-t-U pas le titre impérial? U est permis de se poser la question; quand on songe à toutes les palabres auxquelles se livrent les politiciens de cette République. L'histoire carnavalesque du couronnement de Faustin Ier en est la preuve. Le 21 août 1849, on colportait, à Port-au-Prince, une pétition par laquelle le peuple haïtien réclamait, pour le président Soulouque, le titre d'empereur. I.e 25, Sa Majesté Faustin était nommée, et elle improvisait une première fournée de quatre princes, cinquante-neuf ducs, deux marquises, quatre-vingt-dix comtes, deux cent quinze barons et trente chevaliers, soit au total 400 nobles. Il y eut un comté de La Seringue, un autre du Grand-Gosier, un baron de Jôlicœur, etc. Le sacre eut lieu, et, pour imiter jusqu'à là fin Napoléon, qu'il avait pris pour modèle, Soulouque ne manqua point d'aller prendre lui-même la couronne sur l'autel pour s'en couronner. Des acclamations éclatèrent. Elles étaient garanties... car personne ne poussait le, mépris de la vie jusqu'à s'abstenir- de pousser des bravos. Et Faustin Ier fut sacré empereur, au son d'une musique infernale et parmi toute la noblesse qu'il avait créée spontanément.Le général Zamor recommencera-t-il, jusqu'au bout, les exploits de Soulouque? Nommera-t-il, lui aussi, des chevaliers de Pouponneau et de MésamouT, des comtes de Coupe-Halçine et de Cupidon, pour l'entourer et l'acclamer le jour du sacre? L'Or et l'Argent aux Etats-Unis New-York, samedi. — Pendant la semaine les importations se sont élevées à 20,680,000 dollars. Les importations d'argent ont été de 309,000 dollars, celles d'or de 63,000 dollars. Les exportations se sont élevées à 891,000 dollars. — Reuter.

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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