La dernière heure

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25 februari 1914
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s.n. 1914, 25 Februari. La dernière heure. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/086348hx8g/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi lies annonces et réclame! sont reçues aux bureaux du journal et à l'âGEKCE HAVAS, 8, place des martyrs, 8 (1« étagre) à Bruxelles. La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ ABONNEMENTS BRUXELLES FROVIKCE Fr. 1.00. . UN MOIS. . . » 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 » 6.00. . SIX MOIS . . • 8.00 . 12.00. . UN AN 16.00 Ponr l'Étranger la prix d« Bruxelles, 1* port en plus. Il n'existe pas d'abonnement mensaël. — Pour Bruxelles indiquer, en s'abonnant, si l'on désira recevoir l'édition du soir on celle du matin. — Les frais de recouvrement sont à la charge des abonnés. N* 56 NEUVIÈME ANNÉE MERCREDI 25 FÉVRIER 1914 CINQ CENTIMES LES SOMNAMBULES Le rôle curieux joué par la somnambule qui, dans l'affaire Cadiou, révéla à la justice où se trouvait le corps de l'industriel disparu et décrivit, avec une étrange exactitude un pays étranger qu'elle n'avait jamais vu, est bien fait pour étonner et captiver l'esprit du public. Non moins curieuse fut l'attitude de la a voyante » lorsque, il y a quelques jours, elle déclara au juge d'instruction ne se souvenir de rien, à l'état de veille, ses révélations ayant été faites dans une transe somnambulique. Gomment, se demande-t-on, expliquer ce mystère? Voici longtemps déjà, que, sous l'impulsion d'un esprit obstiné, le somnambulisme et l'hypnotisme sont entrés dans le domaine de la science; c'est à peine aujourd'hui ■ si l'on se souvient de l'hostilité, des préventions que le docteur français Charcot rencontra de la part de la science officielle, dès ses premiers essais. ji Aujourd'hui, le somnambulisme, s s'il offre encore des domaines inconnus, a du moins été analysé et ® expliqué en partie. c La plupart des savants estiment ii qu'il n'y a point de limite absolu- r ment tranchée entre le somnambu- , lisme dit naturel et le rêve ordinaire.Déjà, dans le rêve ordinaire, nous avons souvent une tendance à nous mouvoir, toute idée d'un mouvement étant un mouvement qui commence. Qui d'entre nous n'a fait, dans un rêve, un mouvement .quelconque, soit d'attaque, soit de défense, dont il se rend compte en s'éveillant brusquement ? Entre ces phénomènes tout naturels et le c somnambulisme ordinaire, consti- 1 tué par l'état des gens qui se lè- £ vent la nuit, marchent et accom- r plissent inconsciemment des actes a dont ils ne se souviennent plus au s révfeil, il n'y a qu'une question de r degré. i Ge cas peut notamment se pro- i duire à la suite d'une grande fatigue ou d'une surexcitation, créant i, des images mentales très intenses, c C'est ainsi qu'un jeune directeur aui n'était pas somnambu- _ aPrÈS plusieurs F ■Wlles vus ave^ns sommeil JiQur « surveiller aes travaux urpjnt?, pie. ' s'enta, deux nuits après, des phénomènes de somnambulisme. D'autre part, de la même façon que le souvenir d'un rêve précédent peut réapparaître dans un rêve suivant, de la même façon le souvenir des actes accomplis durant une période somnambulique, se retrouve souvent à l'occasion d'une nouvelle attaque de somnambulisme. Il y a là déjà, de l'avis de certains savants, comme l'esquisse d'une double vie. Ce que nous venons de dire s'applique au somnambulisme dit naturel. Mais à côté de ce somnambulisme, il y a le somnambulisme hypnotique, c'est-à-dire suscité par l'hypnotisation, le somnambulisme hystérique ou morbide, les dédoublements de la personnalité, etc. Disons un mot de ces différents genres de somnambulismes. Dans le somnambulisme naturel, le sujet étant plongé dans le sommeil, se lève, va et vient, agit comme s'il était éveillé. Les yeux de ces « noctambules » sont assez souvent ouverts, quelquefois ils sont fermés. Dans la plupart des cas cependant, les noctambules ne voient pas : ils se dirigent à l'aide du sens du toucher qui, chez eux, est d'une extrême sensibilité. Dans le cas de somnambulisme hypnotique, provoqué par l'hypnotisation, le sujet présente au premier abord l'aspect d'un sujet dans son état normal, mais il en diffère en ce qu'il a perdu toute initiative et qu'il n'obéit plus qu'à la volonté de celui qui l'a endormi. Au réveil, il perd tout souvenir de ce qu'il a accompli. Le somnambulisme hystérique est consécutif à une crise d'hystérie; en outre, il s'accompagne de délire, provoqué lui-même par des hallucinations. Dans ce cas, comme dans les autres, le sujet perd tout souvenir au réveil. Enfin, outre ces somnambulismes, il y a lieu de mentionner un somnambulisme partiel où, à côté I de la personne consciente coexiste une sorte de seconde personnalité I inconsciente qui peut accomplir différents actes sans que la personna- ; lité ordinaire en ait conscience, g Cette seconde personnalité se ré- " vêle dans certains états spéciaux d'excitation, d'enthousiasme, de fié- 'r vre, d'inspiration et de sommeil hypnotique particulièrement où le ro dédoublement s'effectue d'une fa- _ çon complète chez les sujets ultra-sensitifs.C'est dans cet état-là que, suivant ce que prétendent certains savants, les sujets posséderaient le don de double-vue ou de clairvoyance, don qui leur permettrait f< de voir à distance des phénomènes de divers. Ce serait, selon M. Boirac, ^ une sorte de « télévision » suppri- co mant l'espace et permettant la per- pe replion de faits ou objets situés à dé grande distance, comme dans l'af-faire Cadiou. et R. Boyet. ne ES MÉFAITS DE LA TEMPÊTE EN FRANCE Ce qui reste de l'aérodrome ds Bron, saccagé par l'ouragan [De notre correspondant.] Bordeaux, mardi : La tempête fait tou-urs rage dans la région. Les dégâts <nt importants à Bordeaux. Le chalutier « Marie-Magdeleine » a é coulé, ce matin, à trois heures, au ip Ferret, à la sortie du bassin d'Arca-lon, par un autre chalutier. Quatre >mmes qui étaient de quart, ont été >yés. La tempête est cause de cet abor dage. Dans la banlieue marseillaise, plusieurs propriétés sont entièrement submergées.Par suite de ce mauvais temps qui occasionne de nombreux retards dans l'arrivée des paquebots, le travail a été suspendu sur la plus grande partie des quais où la manipulation des marchandises est rendue impossible. .E MOUVEMENT PACIFISTE ET LE PARLEMENT HOLLANDAIS La Haye, mardi. — A la Première hambre, au cours de la discussion du idget des affaires étrangères, le mi-^stre, M. Loudon, en réponse au séna-ur socialiste Van Koi, a rendu hom-age à M. Bryan, secrétaire d'Etat aux faires étrangères des Etats-Unis, pour >n projet de paix universelle. M. Loudon a ajouté que le .comité itional néerlandais lui enverra, dans courant du mois prochain, son rap-)rt définitif pour la préparation de la oisième conférence de la paix. Le ministre négocie actuellement avec Russie concernant la réunion de la >nférence. Le ministre n'est pas d'avis que les slégués des partis ouvriers prennent irt à la conférence, qui, dit-il, est en ■emier lieu « l'œuvre de la diplomatie des jurisconsultes^». ^Reuten DES FIANÇAILLES HISTORIQUES Le PRINCE GEORGES, héritier du trône de Grèce, et la PRINCESSE ELISABETH DE ROUMANIE, dont le prochain mariage va cimenter l'union greco-roumaine et la paix balkanique. La Loi de trois ans en France et la Fédération des Gauches Paris, mardi. — Le comité de la Fédération des gauches, sous la présidence de M. Briand, a adopté un ordre du jour constatant que les trois cabinets Briand, Barthou et Doumergue ont reconnu que la loi de trois ans est « indispensable à la sécurité du pays » et décidant de n'appuyer, aux prochaines élections législatives, que les républi-t cains résolus à soutenir les lois laïques' et sociales et à maintenir la défense nationale. -—Havas. ■ " « LE TIREUR DE LA RUE DE L'EDUCATION EST FOU En présence des propos incohérents que tenait S..., l'auteur des coups de revolver, tirés, sans l'atteindre, lundi après-midi sur Mlle Gastiaux, rue de l'Education, M. l'officier de police Boe-rave, de la 3* division, a fait soumettre celui-ci à un examen mental. M. le docteur Houtekeet qui a procédé à cet examen, a conclu à la collocaticin du malade. S... a été mis en observation au. dépôt des aliénés de l'hôpital Saint-Jean. INCENDIE A IXELLES Hier vers 10 heures du soir, Mme Pal-myre D..., qui exploite un magasin de légumes et d'épiceries, au n° 53 de la rue Wéry, à Ixelles, venait de se mettre au lit, lorsque soudain sa chambre s'empl"jlCï'une fumée opaque. ^a ^olitV ^ *eva Précipitamment et *#9jit sop magasin,,était en feu„ Elle donna ^immédiatement l'alarme et peu après arrivèrent les pompiers de la commune avec leur autopompe. L'incendie fut attaqué au moyen de plusieurs lances et après trois quarts d'heure d'efforts les flammes purent être maîtrisées. Tout le magasin a été détruit, mais la pièce contigue a pu être préservée. Les dégâts sont importants. On ignore les causes du sinistre. La Grève des Cheminots déclarée au Portugal Lisboîwi!, mardi. — Le syndicat des cheminots a voté la grève générale. Tout le personnel des chemins de fer du Nord et de l'Est s'est cependant présenté pour prendre le service, mais les actes de sabotage commis sur la ligne du Nord par les cheminots congédiés ont empêché les communications avec Porto, et de la frontière vers Badajoz et Villa-Formosa. On ne croit pas que la grève des cheminots, votée par le Syndicat, devienne effective. En tout cas, la Compagnie déclare que la circulation est assurée. — Havas. Les Elections sénatoriales en Roumanie Bucarest, mardi.— Les élections pour le deuxième collège du Sénat ont donné les résultats suivants: Sont élus: libéraux 47; conservateurs 2; démocrate 1. Il y a deux ballottages. — Havas. Les Déportés sud-africains arrivent en Angleterre Londres, mardi. — Le vapeur « Um-geni », sur lequel se trouvent les déportés du Sud-Africain, est arrivé, ce matin, à 7 h. 30, à Gravesend. Une délégation du parti travailliste anglais s'est approchée du vapeur dans une embarcation et a souhaité la bienvenue aux exilés. Ceux-ci ont fait publier, par l'intermédiaire des chefs du parti du travail à Londres, un appel au peuple de Grande-Bretagne, disant que tout citoyen britannique dans l'Afrique du Sud possède le droit d'être jugé par un tribunal, et protestant vivement contre l'usurpation, de la part du gouvernement sud-africain, du pouvoir judiciaire et l'emploi de forces boer3 pour terroriser les ouvriers anglais.Des suffragettes sont arrivées cet après-midi à Gravesend et se sont ap-! prochées en canot de 1' «Umgenb en agitant des drapeaux et en criant « Votes for women ». Les déportés ont été débarqués et sont partis pour Londres. — Reuter. Les Réformes ottomanes Constantinople, mardi. — Le conseil des ministres, après de longues études, vient de décider quelques modifications à la loi sur l'administration provinciale, rendues nécessaires en partie à la suite des réformes décidées pour les provinces de l'Est de l'Anatolie, et en partie pour régler la compétence financière des conseilfers généraux. D'après un article additionnel, les travaux d'utilité locale pourront être décidés par les conseillers généraux sur un programme qui sera tracé tous les cinq ans par le ministre dé l'intérieur; leur liberté d'action sera donc restreinte. — Havas. ENTRE ANCIENS ALLIES LA HAINE DES BULGARES ET L'OPINION SERBE Belgrade, mardi. — L'officieuse « Sa-nïouprava » écrit au sujet de la politique dans les Balkans La Bulgarie dans sa situation actuelle, prend une attitude menaçante. Elle tend à obtenir par ses menaces ce qu'elle n'a pu prendre par la force brutale. L'attitude de la Bulgarie et de la Turquie, avec la pointe de l'épée dirigée contre la Serbn, la Grèce, le Monténégro, la Roumanie, menace la paix dans les Balkans" et cause de la méfiance en Europe. La conséquence de cette méfiance commence déjà à apercevoir. La Serbie, la Grèce, le. j\ Monténégro, la Roumanie feront valj&i:4 une fois de plus leurs droits légitimes dans le cas de nouvelles complications venant de la Bulgarie ou de la&^urquie. Elles chercheront et trouveront toutes les mesures nécesaires afin d'écarter à l'avenir toutes le|I éventualités qu'elles ne désirent pas, dette fois elles trouveront certainement l'approbation de l'Europe qui veul'la paix dans les Balkans.L'article concluf en conseillant à la Turquie d'abandoijner Chio et Mitylène, car elle irait aux pires aventures si elle troublait la paix, f— Havas. Un grand 'Philanthrope vient de mourir M. Joseph Fels le sociolog,' 3 bien connu qo i :csT~ rrfzfr' jrv-r^ri, ie uu; h- Comment on a usé du Droit de Grève en Décembre 1913 Huit grèves nouvelles, intéressant 1,220 grévistes et 398 chômeurs forcés, ont été signalées à l'Office du Travail pendant le mois de décembre 1913. Se sont, en outre, continuées pendant tout ou partie du même mois, quatre grèves comprenant environ 160 grévistes et 34 chômeurs forcés. Le total des conflits ayant « existé » pendant cette période s'élève donc au nombre de douze, et clui des ouvriers intéressés ' 1,820 environ.Des huit grèves nouvelles, trois se sont produites dans l'industrie de la chaussure deux dans l'industrie *extile; les autées affectaient respectivement les industrie du livre, du bois, et de l'alimentation. Au point de vue des causes de conflit, les questions de salaire apparaissent dans six cas sur huit (quatre demandes d'augmentation, un refus de subir une diminution, et un refus d'admettre la discussion des tarifs en dehors des délégués du syndicat); .il y a eu, en outre, une demande de "renvoi d'ouvrière et une demande de diminution des heures de travail. Quant aux résultats enregistrés depuis notre dernier relevé, ils se résument comme suit : deux échecs (40 ouvriers) ayant entraîné (dans_ un cas) le renvoi définitif de 10 grévistes; deux succès ocmplets (139 ouvriers, un succès partiel (30 ouvriers) et ime transaction (57 ouvriers). Pour une grève collective, le résultat a été^ différent suivant les ateliers: succès dans cinq ateliers (69 ouvriers) échec dans deux (10 ouvriers). Une grève enfin s'est terminée par la promesse faite par le patron d'un examen bienveillant des griefs après la reprise du travail. La répartition territoriale des huit conflits de décembre est la suivante : deux dans chacune des provinces de Hainaut, de Liég<f et de la Flandre orientale, une dans la province d'Anvers et une dans le Brabant. MANDEMENT PASCAL ET... ÉLECTORAL UN DOUTE SINGULIER LES AFFAIRES SONT LES AFFAIRES LES PAROLES ET LES ACTES A Le grand jour de Pâques 'up-|jr proche, et le non moins grand DfH i"our des élections le suit. ' Alors Mgr Mercier, primat de Belgique a adressé à ses ouailles un mandement kilométrique dans lequel il a pu joindre aimablement le souci de la piété à la réclame électorale. Ce qui ressort à l'évidence du mandement de Monseigneur, c'est qije celui-ci n'est pas content de ses chrétiens. Ils en portent le nom, sans aucun doute, mais le cardinal se demande: « Le sont-ils réellement? » Et combien il a raison. Rien n'est plus commun que le mot, rien n'est plus rare que la chose. Ainsi, un vrai disciple de Jésus méprise la richesse et se plait dans la pauvreté.Les princes de l'Eglise préfèrent les somptueux palais, les églises fastueuses, les couvents riches à milliards. Il paraît qu'ils sont tout aussi bon chrétiens que les autres. Quoi qu'il en soit, l'archevêque donne aux fidèles la recette des moyens à employer pour être un bon chrétien. Il paraît que la première chose à faire, c'est de ne pas lire un journal mécréant. Les affaires sont les affaires. Les catholiques ont l'habitude, affirme le mandement, de lire chez eux un journal agréé par l'évêque, mais, en voyage, ils n'osent ouvrir que les journaux du diable. Il faut mettre fin à cette lâcheté. Mgr Mercier fait cependant une petite confusion, sur laquelle nous nous permettons d'attirer son attention. En agissant comme ils le font, les catholiques rougissent de Jésus-Christ. C'est une erreur: ils rougissent de la rédaction des feuilles cléricales, auxquelles le curé les oblige à s'abonner. De plus, nous constatons que, de l'aveu même du cardinal, les cléricaux, lorsqu'ils ont le choix et la liberté, préfèrent les journaux mécréants, aux feuilles de ra.sage sacerdotal. Merci du compliment. Le cardinal, du reste, connaît fort bien son monde. A la veille des élection sTTT d. "er a "iT\,rrîaîre une pï r r: sion de foi de tolérance et rappeler ses ouailles au respect de leurs adversaires: « Et remarquez-le bien, mes Frères, s'écrie-t-il, c'est envers tout le monde que vous devez pratiquer la charité. Nous sommes tous portés, dans l'atmosphère poussiéreuse qu'amasse autour de nous l'agitatdon politique, à ne voir dans noa frères que des partisans, et à limiter, du coup, nos affections aux hommes d'un parti. Ce sentiment est contraire à l'Evangile. Vous devez aimer votre prochain, à quelque groupement qu'il appartienne; l'aimer, non pas des lèvres ou du geste, en lui accordant les égards que commande la oourtoisi© mondaine, mais effectivement et, si vous en avez l'occasion et le moyen, efficacement. Soyez intransigeants, intraitables sur 1© terrain de la doctrine. Mais pour les personnes, ayez toutes Les condescendances, toutes les générosités; et lorsque vous irez jusqu'à rendre le bien pour le mal et à< prier pour ceux qui vous haïssent et vous calomnient, vous no ferez qu'écouter la parole de Celui qui a porté jusqu'à ces hauteurs sublimes l'idéal du chrétien. » Malheureusement, nous savons d'expérience que ce ne sont que des mots. Il n'y a pas un an, le même archevêque appelait les écoles publiques, des écoles de malfaiteurs. Et si, demain, quelque i vicomte du Ruisseau lance, contre les adversaires du cléricalisme, des injures et des calomnies analogues aux histoires de Bonnot ou aux caricatures des pourceaux formés par les écoles publiques, vous ne verrez point l'autorité religieuse le renier davantage que l'autorité politique.Seulement, ces appels à la charité envers les adversaires font bien, à la veille d'une élection, auprès des bourgeois tranquilles, qui redoutent les effets du sectarisme sur la paix du pays. Mais les paroles, même d'un cardinal, s'envolent. Les actes restent et nous saurons les rappeler. POUR LA GUERRE AÉRIENNE j nouveau dirigeable militaire anglais, qui vient de faire ses débuts avec succès. 11 est du type Parseval et est peint tout entier d'une couleur gris perle qui le rend, en quelque sorte, invisible par les temps nuageux UN ASPECT DU MARDI GRAS A BRUXELLES A LA CHAMBRE BELGE L'INTERPELLATION GALOPIN-DEBUNNE LE CAS DE M. RENIER SEANCE DU MARDI 24 FEVRIER Elle est ouverte, à 2 heures, sous la présidence de M. Nerincx. La Chambre aborde la suite de l'interpellation de MM. Galopin et De-bunne au ministre des chemins de fer <r, au sujet {Je la révocation de M. Renier, président de la Fédération des Associations des machinistes et chauffeurs de Belgique ». M. Van de Vyvere reprend son exposé, interrompu à une précédente séance. Il rappelle que M. Renier a été révoq.ué pour trois motifs: 1° Pour avoir assisté, en septembre 1912, à un meeting socialiste et y avoir « excité ses collègues à la révolte ». 2* Pour absence irrégulfère, en novembre 1912:' 3* Pour avoir, en avril 191-3, pris part à un meeting organisé par les députés socialistes et où l'on insurgeait les ouvriers contre l'administration. En outre, Renier... M. Demblon. — Monsieur Renier, s'il vous plait... Ayez donc, pour un ouvrier, une déférence égale à celle que ■—— -■ ■■ " geois quelconque. M. Van de Vyvere. — Alors, vous aimeriez peut-être mieux que je dise: le citoyen Renier. M. Demblon. — Respectez un peu plus les travailleurs, citoyen Van de Vyvere. M. Vandervelde. — L'observation de M. Demblon est parfaitement justifiée. M. Renier est un homme honorable et il mérite les égards du ministre. M. le ministre. — Il résulte donc des documents que j'ai examiné que Renier...M. Demblon. — M. Renier, s. v. p.; ]e vous interromprai aussi* longtemps que vous direz: Renier. M. le ministre. — Je disais donc que M. Renier (appl. à l'extrême-gauche) a violé, à différentes reprises, les règlements des chemins de fer. Il a prêché la grève perlée, et cela suffirait'déjà pour justifier son renvoi immédiat. M. Troclet. — M. Renier n'a jamais, prêché la grève perlée. M. Van de Vyvere. — Les documents le prouvent. M. bemblon. — Les documents sont contre vous. M. Van de Vyvere. — Vous-même, vous avez prêché la grève perlée. M. Demblon. — Jamais! Vous faites erreur, « Monsieur » Van de Vyvere. M. le ministre. — La grève perlée est odieuse. M. Vandervelde. — Nous n'avons jamais encouragé la grève perlée; ce sont nos adversaires qui nous lancent cette injure. M. Anseele. — Il le sait bien. M. Troclet. — Pourquoi avez-vous fait l'alliance des socialistes de Gand, pour sauver votre poste d'échevin, si les socialistes sont de si méprisable gens? M. Van de Vyvere. — Je ne dis pas cela; mais je détiens les preuves incontestables que M. Renier a commis des . infractions graves contre la discipline. D'ailleurs, vous avez tort de le plaindre tant que cela, puisque vous espérez le voir entrer bientôt dans cette Chambre. M. Anseele. — Oui. Nous espérons le voir arriver ici, au mois de mai prochain.M. Debunne. — Eh bien, Monsieur Van de Vyvere, je vous plains, si jamais le camarade Renier vient ici. Il vous en dira de belles. Comptez-y dès maintenant.M. Van de Vyvere. — J'ai eu énormément de patience vis-à-vis de cet agent, mais, croyez-moi, je ne pouvais plus tolérer plus longtemps sa présence dans mon administration. Discours de M. Debunne M. Debunne reprend les arguments qu'il a développés au cours de son premier discours. Ii dit que ce n'est pas seulement la personne de M. Renier que l'on a voulu frapper, c'est l'Association elle-même que l'on veut détruire. M. Renier n'a jamais commis aucun acte repréhensi-blç. Il s'est dévoué pour le bien-être et pour l'amélioration du sort de ses collègues. Il est victime de son dévouement exemplaire. Il fut un agent absolument modèle. Nous sommes fiers, quant à nous, de compter, dans nos rangs, un caractère aussi noble, un esprit d'initiative aussi éclairé. Le ministre lui reproche une absence illégale. Mais le ministre ne s'est-il jamais rendu coupable d'une absence semblable?M. C. Huysmans. — Comme à la commission du Sénat, par exemple. (Hilarité à gauche.) M. Debunne. — Oui, précisément. M. C. Huysmans (s'adressant à M. Poullet). —. Vous avez mauvaise mine, M. Poullet. M. Poullet fait un signe négatif. (Nouveaux rires à gauche.) M. Nerincx. — M. Debunne, ne pour-riez-vous pas raccourcir un peu? M. Debunne. — Le ministre a parlé deux heures et demie. Laissez-moi continuer. M. Nerincx. — 'Oui, mais le règlement...M. Debunne. — Je continue et j'irai vite ! (Rires.) L'orateur continue à combattre les arguments du ministre et il conclut en disant que M. Renier est une victime de plus de l'intolérance cléricale. (Très bien sur les bancs socialistes.) M. Daens. — La source de tout la mal sur notre réseau de chemins fer est la longueur des heures de travail que l'on impose au personnel. La voie suivie par le ministre aboutit à la guerre sur le railway. L'Association des machinistes et chauffeurs n'est pa!s une association politique. C'est un syndicat professionnel, et nul n'a le droit de refuser aux employés de l'Etat le droit de s'associer. La constitution sur ce point est formelle.Discours de M. Troclet M. Troclet. — Le ministre a parlé ici de la grève perlée. Or, lui, avocat, ne sait même pas ce que c'est que la grève perlée. La grève perlée c'est l'application stricte des règlements, elle a pour but de donner en quelque sorte une leçon à l'administration qui néglige systématiquement les revendications des travailleurs.M. Renier n'a cependant jamais prêché la grève perlée, et le ministre a eu le grand tort de juger un homme d"a/> près les apparences. Rien n'est plus odieux ni plus injuste que de condamner un homme sur les apparences. Le ministre refuse catégoriquement d'apporter des améliorations à la situa» [ tion des ou\ i \ •** lier y prend la parole pourst Ps ser la situation, et les moyens c.- ^ ,enir satisfao tion. Et c'est cela que le ministre appelle « inciter à la grève ». Au surplus, Henri Renier n'a jainaii prêché la grève perlée. On reproche à notre ami d'avoir assisté à un meeting, où il se trouvait des députés et des sénateurs socialistes. On voit comme le ministre a peu de respect pour la représentation belge. Lè fait qu'un représentant socialiste assiste à un meeting indique que celui-ci est défendu aux agents du gouvernement. M. Demblon. — Les agents du gouvernement sont des citoyens libres com» me nous, comme tous les Belges et, en dehors de leurs heures de service, ilâ font ce qui leur plaît. M. Troclet. — Nous ne sommes pas encore en Russie, j'espère. M. Renier est un homme intelligent, un esprit modéré, chevaleresque même. C'est un sentimentaliste, mais je le préfère au sceptique ministre des chemins de fer» qui n'a qu'un but: détruire la Fédération des mécaniciens et chauffeurs. Ce qui prouve cet esprit, c'est que la fédération catholique a été reconnue au bout de trois mois d'existence, tandis que l'association neutre dont M. Renier était président et qui existe depuis des années, n'est pas encore admise. Je conclus: Henri Renier n'a commis aucune infraction aux règlements. Il a été frappé injustement. M. Lampens prend à son tour la défense du mécanicien Renier. Celui-ci a toujours combattu la grève» et, un jour qu'il parlait à la tribune et que des cris de « vive la grève ! » s'élevaient dans la salle, il a menacé de quitter la tribune. L'orateur appuie les arguments développés par MM. De* bunne et Troclet. M. Nerincx. — Il n'y a plus d'orateurs inscrits. La discussion est close. Je propose de remettre l'autre interpellation à huitaine. M. Daens proteste. La proposition du président est admi* se et la séance est levée à 4 h. 10. Aujourd'hui mercredi, examen, en se* conde lecture, du projet de loi sur lei habitations à bon marché. Une tragique Noyade Saigon*, mardi. — Leur chaloupe ayant sombré sur la côte de l'Annam, danâ les environs de Thuy, M. Baur, chef du service forestier, et M. Bernard, garde général, se sont noyés avec leur équi» page indigène. — Havas. APRÈS SAVERNE Strasbourg, mardi. — La campagne pangermaniste, après l'affaire de Saver* ne, commence à porter ses fruits, en en* rayant la marche normale des affaire* entre commerçants alsaciens et commerçants d'outre-Rhin. On signale des caà nombreux où des offres de service venant d'Alsace ont été purement et simplement repoussées eii Allemagne. — Reuter. Gambrioleurs mis en fuite Un agent de la police d'Ixelles, dé service la nuit dernière, passait ruci Crespel, lorsqu'il aperçut de loin deux individus malfamés qui tentaient de s'introduire à l'aide d'effraction dans la propriété de Mme Vve R..(., rentière. L'agent accéléra le pas, mais, à son approche, les malandrins prirent la fuite, en abandonnant, dans leur précipitation, leurs outils de cambrioleurs. Le policier se lança à la poursuite des malfaiteurs, mais ils avaient une tropi grande avance; il ne purent être rex joints.

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1906 tot onbepaald.

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