La dernière heure

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21 februari 1914
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s.n. 1914, 21 Februari. La dernière heure. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cv4bn9zq4t/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi lies annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et & l'AGESCE BAVAS, 8, place des Martyrs, 8 (1« étape) à Bruxelles. La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ ABONNEMENTS BRUXELLES PROVINCE ■r. 1.00. . UN MOIS. . . » 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 » 6.00. . SIX MOIS . . • 8.00 » 12.00. . UN AN. . . . m 16.00 Pour l'étranger lo prix de Bruxelles, le port n plus. Il n'existe pas d'abonnement menanel. - Pour Bruxelles indiquer, en e'abonnant, si on décire recevoir l'édition da soir on celle da tatin. — Les frais do recouvrement «ont à la charge des abonnés. N" 52 NEUVIÈME ANNÉE SAMEDI 21 FÉVRIER 1914 CINQ CENTIMES L'ESPRIT DE VENGEANCE Le nouveau roi d'Albanie a traversé Paris en coup de vent, le temps de déjeuner avec M. Poin-caré comme il avait déjeuné, la veille, à Londres, avec le roi d'Angleterre. Les reporters parisiens l'ont trouvé beau et bien fait, sans raideur allemande. Son passage n'a pas autrement troublé ia vie du boulevard, où l'Albanie n'occupe pas une place exagérée, et est considérée uniquement au point de vue des désaccords qu'elle peut faire naître entre deux puissances de la Triplice, l'Italie et l'Autriche. Dans les milieux diplomatiques de Paris, on répète la parole que la reine Hélène d'Italie aurait dite à Essad pacha, le chef de la délégation albanaise qui se rend au devant de son futur roi et qui, passant par Home, assistait à un bal de Cour au Quirinal : — Je suis heureuse, général, de féliciter l'héroïque défenseur de Se: u tari. La reine Hélène est née monténégrine. Le héros qu'elle félicite d'avoir si bien défendu Scutari, elle le félicite d'un acte qui a coûté la vie à la moitié des habitants mâles du Monténégro. En donnant à l'Autriche le temps et surtout le piétexte pour intervenir, Essad pacha a brisé pour jamais les vieux rtves d'indépendance et d'avenir de la petite dynastie de Cettigné. Tel est l'ennemi que la reine Hélène se déclare « heureuse » de féliciter.— C'est à peu près, me dit avec admiration un diplomate, comme si une princesse française, rencontrant Bismarck après la guerre ue 1870, lui avait sauté au cou! Cela prouve que la reine Hélène ne connaît plus qu'un intérêt, celui de l'Italie. Mais il faut reconnaître qu'elle apporte à servir sa nouvelle patrie un cœur remarquablement éievé au-dessus de toute rancune. Cet esprit de .mansuétude trouvera à s'exercer en Italie dans d'autres questions politiques. Les Italiens ont grand besoin qu'on leur enseigne l'oubli des injures, même dans leur vie privée, car leur, caractère î'utior-4l est nature.lleig^A'^mbra-ptiix vi>i\;éb;ù Juiqu iiUC." Fas de jour qui n'en fournisse l'exemple! Cette semaine encore, deux drames passionnels ont ensanglanté Paris. Un mari jaloux a fusillé sa femme à bout portant, parce qu'il l'avait vue sourire à un jeune homme inconnu dans un tramway : C'était un peintre italien. Le même jour, un autre Italien de 24 ans, M. Bonnetti, se suicidait après avoir essayé d'assassiner une petite danseuse de Montmartre, parce qu'elle refusait de lui continuer ses faveurs. La colonie italienne de Marseille est célèbre par ses coups ae couteau continuels. La vendetta est une invention corse. La race italienne a cela dans le sang, et, quoiqu'un optimiste historien, M. Jean Pinot, ait essayé de démontrer ce qu'il appelle le préjugé des races, il faut bien reconnaître que la lace existe et se manifeste à travers le temps et l'espace par des caractères constants. On retrouve celui de l'Italien à travers .toute leur histoire du moyen âge. La Divine Comédie n'est que l'histoire géniale des rancunes du Dante. Sans doute, un poète français comme Victor Hugo a bien écrit, lui aussi, les Châtiments! Mais ce qui chez le Français n'a pris qu'une page de son œuvre, chez le poète italien a pris foute la vie! Pour expliquer ce caractère ran-cuneux du peuple italien, il convient de se souvenir que l'Italie ancienne, abritant les grandes propriétés de l'aristocratie impériale, avec leurs immenses jamilia d'esclaves domestiques et agricoles, (parfois 5 et 10,000 esclaves pour un seul maître) a eu beau être conquise par les Visigoths, Lombards et autres barbares. Le fond de la population contenait une proportion d'esclaves forcément bien supérieure à la proportion des serfs et des hommes libres en Gaule ou en Germanie! L'Italie moderne est sortie de ce mélange, où sans doute les neuf dixièmes des éléments avaient connu pendant des siècles ' a condition servile, et y avaient :ontracté cette faculté de haine sourde, tenace et longtemps différée, qui est un des caractères de "esclavage. Chez les anarchistes modernes, :iui poignardèrent le président Car-:ot ou l'impératrice Elisabeth, on 'etrouve la violence sournoise des ,'engeances d'esclave qui ensanglantaient déjà la Rome des Césars ît contre lesquelles les patriciens se léfendaient par l'horrible supplice le la mise en croix. A notre époque, où l'on ne peut : ilus compter sur l'intimidation de , a torture, la parole chevaleresque le la reine d'Italie au héros alba-iais, ennemi si cruel de son pays i latal, est d'un exemple bienfai- ] ,ant. Il en faudrait beaucoup com- , ne'cela pour libérer le vieux sang ; talien de sa hantise 'de l'assassi- ' îat passionnel. MAunicrc ni: WAT/P.FFF.. LE CRIME DE SAINT-GILLES DEVANT LE JURY DU BRABANT AYANT PERDU AUJEUJL VEUT VOLER IL TUE UNE VIEILLE FEMME La seconde affaire sur laquelle le jury du Brabant a à statuer au cours de cette session, a fait assez de bruit en son temps. Il s'agit de ce jeune homme, Pierre Wellekens, qui tua, à Saint-Gilles, une vieille rentière, à qui il voulait voler une somme égale à son salaire qu'il avait perdue au jeu du « Petit coureur ». M. le conseiller Van Kempen préside la Cour; M. l'avocat général Van den Branden de Reeth soutient l'accusation. Pierre Wellekens est défendu par M6' Mestdagh et De Winde. L'accusé L'accusé est un jeune homme de 17 ans, d'apparence très correcte, bien bâti et paraissant d'une force au-dessus de son âge. Il a une attitude modeste, et souvent il doit essuyer les larmes qui lui montent aux yeux. tention de voler le porte-monnaie de la vieille demoiselle? R. — Oui. Je voulais avoir de l'argent pour rembourser mes parents, car mon père aurait pu aller trouver mes patrons le lendemain. D. — Vous n'aviez pas l'intention de tuer? R. — Oh! non. J'ai été surpris et je ne sais pas ce qui s'est passé. D — Vous avez pris votre couteau dans la poche de votre gilet et- vous avez frappé la pauvre femme à la gorge? On montre a l'accusé un canif qui ne paraît pas bien méchant. Il détourne la tête en sanglotant. M. le président interroge alors l'accusé sur ses successives tentatives de suicide.Willekens répond par des monosyllabes. Son crime commis, il a voulu se pendre à la poignée d'une porte à l'aide UN FAIT INCROYABLE! IMPARTIALITÉ INTÉRESSÉE DILEMME EMBARRASSANT UNE HIRONDELLE NE FAIT PAS LE PRINTEMPS i Les journaux cléricaux, et l'offi-_ifi cieux lui-môme, ont enfin trouvé iprl une occasion de vanter la géné-* rosité du gouvernement vis-à-vis de ses adversaires, de démontrer son impartialité en matière de nominations. Au tapage qu'ils mènent, il faut croire que le fait est bien exceptionnel. On l'encadre, on le souligne, on l'expose à 1 admiration des masses. C'est un cas unique. On en reparlera sous le chaume. Pendant des années, chaque fois qu'il sera question du scandaleux parti pris politique des cléricaux, de l'ostracisme dont ils frappent leurs adversaires dans toutes les administrations, on brandira le fameux cas ; on rappellera que le ministre de l'Intérieur a créé une place dans son ministère pour y .nommèr la fille d'un député collectiviste défunt. Nous avouons ne pas comprendre comment- on peut féliciter M. Berryer d'un acte de ce genre. De deux choses l'une, ou bien la création de la place était nécessaire, et la personne nommée par le ministre remplissait les. conditions j our l'occuper, et alors Je ministre n'a rien fait d'extraordinaire. " Cette nomination devait passer',sans tapage, tout comme une autre. f Ou bien la place a: été créée sans nécessité et alors le ministre a commis un acte de mauvaise administration pour se fournir une occasion de manifester son « impartialité », pour démontrer,, devant ses électeurs et aux frais de l'Etat, que le gouvernement nomrrie parfois de ses adversaires politiques.- Dans le premier cas, le tapage de la presse officieuse "est une mauvaise action; dans le second, c'est le ministre qui' manque à ses devoirs. Nous laisserons les intéressés choisir l'hypothèse qui leur convient. Mais nous tenons, dès à présent, èt leur àire qu'ils se trompent singulièrement en s'imagi- L'c Après la formation du jury, M. le pr< Laiiiaiit-tait-doaner lcifcrg AfciMSsâîê! cusation, dont voici le texte : la relation des faits Pierre Wellekens habitait avec ses parents 33, rue de l'Eglise, à Saint-Gilles, la maisoi où une vieille rentière, Mlle Eosalie Verdickt occupait un appartement. L'accusé, bon ouvrier, avait cependant 1; funeste passion du jeu et de l'argent. Il fréquentait assidûment certains cabaret et y jouait aux cartes, au « zanzibar » et ai jeu dit du « Petit Coureur ». Le samedi 26 juillet 1913, il avait touché soi salaire, s'élevant à 26 francs, et alla 1e per dre au jeu dans un café de Bruxelles. Il n os: pas avouer cette perte à son père, à qui i affirma qu'il n'avait pas touché sa paie. Le dimanche 27 juillet, ses parents lui don nèrent 2 fr. 50, qu'il eut tôt dépensés. Se trouvant sans argent, il conçut le proje' de se rendre dans l'appartement de Mlle Ver dickt et do lui voler son porte-monnaie. Il s< présenta le soir chez sa victime, qui avai toujours été pleine de bienveillance pour lui et lui demanda, dit-il, un prêt de 50 centime: qui lui fut refusé. Ce n'était qu'un prétexte pour se trouve] dans la place. Feignant de se retirer, il souf fia la bougie qui était allumée dans la cui sine et se cacha derrière les rideaux d'un< penderie. Mlle Verdickt, après avoir fermé la porte se rendit dans sa chambre à coucher et, tan dis qu'elle allait fermer la fenêtre, Welle kens l'y suivit et se cacha à nouveau der rière une tenture. La vieille demoiselle se déshabilla et. pendant qu'elle circulait dans sa chambre, découvrit l'accusé dans sa cachette. Celui-ci, de crainte d'être dénoncé à son père, et pour supprimer le témoin gênant, se précipita sur la malheureuse, la terrassa, lui fit diverses blessures et, prenant son couteau dans sa poche, frappa sa victime de nombreux coups à la gorge. Rosalie Verdickt, qui s'était défendue avec énergie, ne tarda pas à succomber. Wellekens tenta ensuite do so pendre à une porte de l'appartement, et se porta également quelques coups de couteau. Sa mère, ayant entendu des bruits insolites dans l'appartement, courut prévenir son mari. et tous deux, après avoir enfoncé la porte, découvrirent l'affreux spectacle. Devant la porte de communication entre la cuisine et la chambre à, coucher, le corps du meurtrier, et, un peu plus loin, le cadavre de l'infortunée victime. Le père de l'accusé, n'écoutant que son devoir, se précipita au commissariat de police pour prévenir les autorités. Pendant son absence, l'accusé était revenu à lui et s'était jeté, par la fenêtre de la cuisine, à travers une toiture do verre, pour s'abîmer sur le sol. C'est là qu'il fut relevé, sans d'ailleurs être atteint de lésions graves. Les témoins On procède ensuite à l'appel des témoins. Ils sont peu nombreux. Dix à charge et seize à décharge. Interrogatoire de l'accusé M. le président procède ensuite à l'interrogatoire de Pierre Wellekens. Il travaillait chez M. Poschelle, patron tapissier, déclare-t-il, où il gagnait 45 centimes par heure. — Le samedi 26 juillet, continue M. le président, vous avez, avant de rentrer chez vous, joué votre paie au jeu du « Petit Coureur ». Vous n'avez pas osé l'avouer à vos parents. Vous leur avez dit qu'on ne vous avait pas payé? R. — Oui. Pierre Wellekens parle d'une voix étouffée, fréquemment entrecoupée par des sanglots. Il raconte que le dimanche, ses parents lui ont aonné 2 fr. 50. El avait dépensé cet argent, notamment à jouer au « Petit Coureur » pour essayer de rentrer dans ses pertes de la veille. Vers 9 heures, il revint chez lui. Il frappa à la porte d'une locataire de ses parents, Mlle Rosalie Verdickt. Celle-ci >uvrit, l'accusé lui demanda 50 centi-nes pour aller au cinéma. D. — Vouliez-vous, réellement, aller m cinéma? R. — Non, c'était un prétexte pour n'introduire dans l'appartement. D. — Mlle Verdickt refusa de voua lonner l'argent? R. — Oui. D. — Vous avez feint de quitter la >ièce, mais, au contraire, vous vous y stes dissimulé derrière la tenture. Mlle losalie Verdickt s'est disposée à bt, nettre au lit. Vous êtes passé alors, ans bruit, de la cuisine à la chambre i coucher où vous vous êtes dissimulé lerrière un autre rideau ? R. — Oui. D. — Vous aviez, à ce moment. Vin- .ccusé dt- la corde d'u n ^stoi^^qm^^t^b^é^ plusieurs coups de son canifT Enfin, il s'est jeté par la fenêtre du palier et s'est abattu sur le sol à travers les vitres d'une véranda. M. le juge d'instruction Coirbay 1 M. le juge d'instruction Coirbay, qui , a instruit cette affaire, est entendu en-t suite. Son enquête fut simple et sa tâche [ aisée; l'accusé, qui avait été transporté t à l'hôpital de Forest, fit des aveux en l manifestant le plus vif repentir. M. Coirbay fait à nouveau le récit du drame, comme on l'a lu dans l'acte d'ac-; cusation. ; M. le président. — L'accusé aimait le ; jeu? M. le juge. — Il jouait volontiers aux 1 cartes avec ses camarades. On n'a pas établi s'il se livrait fréquemment à des jeux d'argent. Il y a deux ou trois ans, son père l'avait surpris, au parc de St-Gilles, jouant à un jeu de hasard. Il lui avait fait une très verte semonce. Ce qu'il y a de certain, c'est que la veille du meurtre et le jour même, il a joué au « petit coureur ». M0 De Winde. — Le « petit coureur » doit-il être considéré comme jeu de hasard?M. Coirbay. — Tout le monde sait ce qu'il faut penser du rôle que l'adresse joue dans ce jeu. ^ M0 De Winde. — L'accusé ne pôuvait-ii croire qu'il s'agissait d'un jeu d'adresse? M. Coirbay. — C'est possible. M. le chef du jury. — Les tentatives de suicide de l'accusé étaient-elles sérieuses?M. Coirbay. — Sans aucun doute. (Voir suite en page 2.) nant qu'il suffit de nommer, une fois, par hasard et intentionnellesaent pour se fournir un paratonnerre, la fille, d'un - ; moquer tous les jours des titres et des droits acquis d'une foule de braves gens qui, dans toutep les administrations, attendent en vain justice, sous prétexte qu'ils sont anticléricaux et que leur père n'a pas été; député. ; Les Scandales navals au Japon Tokio, vendredi. — En attendant que la commission d'enquête relative aux scandales navals communique ses conclusions à la Diète, les perquisitions se poursuivent et s'étendent aux domiciles des officiers supérieurs des stations navales de Yokosuka et Kure et au dépôt de Tokuyama. On s'attend à des révélations sur les usines de briquettes. Au cours de la discussion des crédits navals à la commission du budget de la Chambre des Pairs, le ministre de. la marine a déclaré qu'à la suite de la' guerre avec la Russie, l'empire japonais s'est étendu à la Mandchourie et à la Corée, ce qui a rendu nécessaire l'augmentation des forces navales qu'il entretient dans ces parages. — Reuter. "'■ll ^ EN PAGE 5 LA SEMAINE DES SOUVENIRS UN BULLETIN POUR VOUS «LU» ■ I ! AU PAYS DES MERVEILLES On connaît la munificence des radjahs, ces princes hindous, dont l'autorité relève, de nos jours, de la puissance britannique. L'un des plus riches d'entre eux, le radjah de Jeypore, vient de doter sa ville d'un superbe musée, où ont été réunies de précieuses reliques et des antiquités de l'art indien. Le radjah de Jeypore, comme la grande majorité des gens de sa race, appartient à une élite intellectuelle. Au physique, ces princes lointains sont de superbes types, grêles plutôt que corpulents, d'une souplesse rare; au moral, ils caractérisent, tel le Pétrone classique, l'arbitre parfait des élégances. Fils de roi, ils sont mêlés à la vie eu ropéenne beaucoup plus qu'à leur vie hindoue. Dès que, sous la conduite de précepteurs éminents, ils ont fait leur première éducation, ils partent vers leurs universités sacrées pour y prendre le diplôme de docteur ès-théologie et s'initier aux mystères de leur culte. ] Puis, on les rencontre sur les bancs , d'Oxford ou de Cambridge; parfois aussi : à Paris, à Berlin où à Vienne, où, par , la conquête d'un doctorat scientifique, ' ils complètent leur éducation. ( Mais, si « policés » qu'ils soient, ils { s'obstinent à entourer leurs actes et leur j existence du faste , qui les a rendus si justement légendaires. LES CHARBONNAGES EN CAMPINE ET LES SYNDICATS MINEURS ALLEMANDS Il y a quelques jours, notre correspondant de Berlin nous communiquait une note de la « Gazette populaire de Cologne », déclarant que le syndicat des mineurs belges du Limbourg avait décidé de s'affilier au syndicat allemand des mineurs. Nous avons soumis cette note à des députés mineurs et à des exploitants de charbonnage en Campine, et voici le résumé de ces multiples entretiens : « Le « fonçage » des puits est pratiqué, dans le Limbourg, en grande partie par des entrepreneurs spécialistes allemands, qui sont venus chez nous avec les équipes d'hommes nécessaires à ce gigantesque labeur. » Ces ouvriers n'ont, pas quitté leur pays sans esprit de retour; au contraire, ils ont conservé, là-bas, leurs biens s'ils en ont et leur famille. De plus, membres de syndicats allemands, ils n'ont pas cessé de faire partie de ces mêmes syndicats; ils restent en communications avec leurs « frères » par le lien syndical. Il y a, parmi eux, des délégués qui ont pour mission de toucher les cotisations, d'en envoyer le montant au groupe principal et de régler sur place toutes les questions susceptibles de surgir, soit en cas d'accident ou de maladie. » Ces houilleurs, ou plutôt ces foreurs de puits, ne sont pas des « enracinés »; de passage en Belgique, ils ont, avant tout, la préoccupation d'être constamment en règle vis-à-vis de. la loi aile- ; mande sur les pensions ouvrières. En un mot, les ouvriers allemands ne sont pas destinés, pour la grande majorité, tout au moins, à habiter la Campine; ils réintégreront leurs pénates dès que leur travail sera terminé. Quant aux autres ouvriers, ils sont Belges et ils appartiennent à des syndicats régulièrement constitués. A défaut d'organisation locale, et en attendant l'arrivée en masse.de « camarades », ils ont conservé leur inscription dans leur groupe d'origine, soit au pays de Liège, soit dans le Hainaut. Mais aucun d'eux ne s'est affilié à un syndicat allemand. » , M MITRE-CHANTEUR EN JUSTICE James-Henry Maur poursuivi à Londres pour tentativt de chantage contre la princes»# de Tour-et-Taxis Les Autos homicides Un garçon boulanger, Henri Juet, demeurant rue du Moulin, à Anderlecht, longeait, jeudi soir, avec une charrette attelée d'un cheval, la chaussée de Wa-irre, à Ixelles. Un auto conduit par un nommé Auguste B..., voulant passer devant le tram qui se dirigeait vers la Porte de Namur, se jeta avec une vio-ence inouïe sur la charrette dont le îonducteur fut projeté sur les pavés. La /ictime a été relevée toute meurtrie. \près avoir reçu les premiers soins d'un locteur, le blessé a été transporté à 'hôpital communal. Jeudi soir, un nommé G..., de- neurant rue des Patriotes, en traversant la voie carrossable du boulevard 3ischoffsheim, a été renversé par un lutomobile. La victime, qui portait de nultiples blessures et saignait abon-lamment, a été transportée à l'hôpital Saint-Jean. La police de la 4* division nstruit. , DEMANDF7 PARTOUT L@ DEWIIÈBE HEBlEllii Vfej le Pa^es vk "V:<ï* 5 Centimes EXTE. — La Semaine; la Mode; De tout un peu; la Vie au fos'er; les Théâtres et les Arts; Anecdotes et Propos joyeux; Nos Ephémérides; la Semaine sportive. Nou- , velles littéraires: Le Serment, par Marcel L'Heureux; L'ennemie, par Marcel Prévost; i Le Choix, jpar André Beury; le Son révélateur, par Henri Deslinières; Lettres anony- ; mes, par Fortuné Paillot. — Notre roman: | Le Secret de l'Orpheline, par France d'Or-valle. ( -LUSTRATIONS. — Le compositeur Richard ' Strauss; l'escrime au Congo; le carnaval « à Nice; le corso carnavalesque de Liège; i l'incendie de Braine-l'Alleud ; Richard Ver-heust aux assises du Brabant; la foire aux chevaux de Bruxelles; une revue de pom- 1 , ni ers à Berlin; M. Capus, élu à l'Académie . française; une chute sur un hippodrome anglais; une équipe bruxelloise de hockey 1 sur glace; Mine Adrienne Beer, du théâtre \ du Parc; Mme Lepers. de l'Alhambra; M. ' Charles Grégoire, du Molière; les cyclistes j Kramer et Van Bever; les matches de foot- . bail de dimanche (6 photos) ; le champion- I nat de Belgique do cyclo-cross (5 photos). , Caricatures diverses. w LE JOUR DU MÉDECIN | POUR LES FEMMES Parmi les sujets d'hygiène, il en est déjà pas mal que la pudibonderie ou l'hypocrisie font, au timide vulgarisateur médical, un strict devoir d'éviter en public. On laisse des personnages revêtus d'un caractère presque sacerdotal mettre en brochures à huit sous, des horreurs qui « dégoûteraient des singes eux-mêmes du geste sacré de l'amour »... Mais on pousse les hauts cris, on retient sa respiration pour bien rougir jusqu'aux oreilles, si le médecin chastement, sérieusement, entreprend de parler de telles imprudences, de telles ignorances physiologiques, capables de causer plus de malheurs que la guerre, et plus de morts que la peste, le choléra ou la rage réunis. Ces empêchements de façade, heureusement, ne sont plus pour moi. J'espère avoir acquis le droit de parler de n'importe quoi qui puisse valoir, à une créature humaine, le bénéfice de la santé ou de la vie. Sur huit femmes qui atteignent l'âge de trente-cinq ou trente-six ans, une meurt du cancer. Le cancer, fléau des mères Le cancer atteignant la femme surtout par les organes de son sexe, on peut dire que la rançon féminine à la fonction la plus précieuse de la vie : la procréation, s'élève ainsi à un huitième des existences maternelles, rien que par le cancer utérin. On a beau, chaque année, annoncer, à grand fracas, un remède soi-disant souverain et définitif à la terrible maladie. En réalité, la médecine demeure encore désarmée, ou à peu près, devant le cancer déclaré. On compte les réussites, on ne compte pas les faillites des traitements les plus savants. Ce n'est donc pas, pour le moment, et dans l'état actuel de la science, par l'action directe sur l'ennemi établi dans ses positions, que nous devons entamer la lutte contre le cancer. C'est par la chasse, par la découverte des cas non encore sérieux. C'est en dépistant les cancers avant qu'ils aient acquis une gravité insurmontable. Or, cîiez'ia femmê^te^ancer « rin n'est, la plupart du temps, dé- ; noncé que lorsqu'il est devenu ino- , pérable, c'est-à-dire mortel à brève échéance. En règle générale, le ■ chirurgien n'est appelé à l'aide \ des cancéreuses utérines que trop i tard, irrémédiablement trop tard. ] Il faut donc, de toute nécessité, j que les médecins s'inquiètent dès le début de tout symptôme suspect de cancer possible aux organes génitaux des femmes qui reçoivent leurs soins. Il faut que toute femme soit mise au courant, très positivement ins- , truite, des signes premiers de l'en- j vahissement cancéreux. Sans faus- : se honte, sans terreur lâche, sans ' retard, il faut que toute femme ap- i pelle l'attention de son médecin } oïdinaire sur ces signes, ou qu'elle i se présente au spécialiste. Comment on prévoit le danger Ces indices, ces avertissements du cancer qui va s'établir dans les j organes féminins, sont connus depuis quelques années. Voici les i plus importants, ceux que toute i personne un peu avisée peut, le ' cas échéant, reconnaître elle-même : . I. Est à surveiller, un flux mens- | truel d'une abondance excessive, et dont on n'a pas indubitablement découvert la cause exémique, r congestive ou autre; c II. Est à surveiller, une perte de sang se montrant entre deux époques normales; III. Est à surveiller, une perte de sang survenant après la ménopause, après que les époques ont cessé; i IV. Est à surveiller, tout suinte- d ment plus ou moins coloré, plus ou r moins odorant, plus ou moins ir- s ritant à la peau, et se développant s au moindre contact du col utérin 5 par un tampon, canule ou sonde; £ V. Est à surveiller, tout col uté- s lin qui demeure dur, épaissi irré- s gulièrement sur son pourtour, ain- ,a si que par des noeuds, alors que la e! ménopause est venue et que les époques ne se montrent plus. d Sans doute, une seule de ces p marques peut constituer un signal f sérieux d'apparition du cancer, q Qu'on me comprenne bien. Qu'on t\ n'aille point sonner chez le spécia- P liste, la terreur dans l'âme, parce }u'un suintement a provoqué un peu de prurit. Etre prévenu à temps, tout est là C'est l'ensemble de ces signes, r] ; est la co-cxistence de plusieurs ^ i'entre eux, qui constitue l'avertis- p: iement à prendre en considération, p H'est la réunion de ces symptômes jui peut seulement nous amener à 0 .upposer que la muqueuse des or-;anes féminins subit un dommage. Or, si l'examen complet est fait ■apidement après cette découverte les symptômes éclaireurs, le chi- ]e urgiens a toutes chances de réta- ci )lir un utérin qui n'ait pas encore nfecté les autres parties du ventre. ql jn traitement bien conduit peut pî opprimer complètement, dès l'a- à UNE ROBE FUTURISTE Malgré et peut-être même à cause de se» extravagances, le futurisme fait des progrès. Il était tout nature! que la mode subît son influence. Notre photo représente un costume qui fit, tout récemment, sensation dans un bal de Londres : par l'élargissement des « paniers », i! affecte, dans son ensemble, la forme d'une fleur exotique. bord, le désordre local, et eppê-;her, pour l'avenir, la récidive dans les parties voisines. Bref, que le cancer ait pour agent :ausal n'importe quel micro-organisme, que ce soit un champignon parasite, ainsi que le muguet buccal, comme l'affirme Plimmer et l. ne Coccidie à formation intracellulaires, ainsi que le paludisme, comme le veut Metchnikoff, il resta vi ai que le début de son développement dans l'utérus est reconnais, sable à certains signes. Il reste indubitable que la femme à un inté« 1 et vital ÎI diVouvrir éventuelle; rient ces signes pour nenéficier de 'intervention médicale alors que :clle-ci est possible et efficace. Empêcher le cancer utérin gra-re, par la découverte du cancer out au début, voilà le seul traite-nent actuel de la terrible maladie. I faut que toute femme en soit nstruite. Dr Louis Delattre. FAUSSE MONNAIE Mons, jeudi. — Sous ce titre, nou» ivons, il y a quelques jours, annoncé 'arrestation de plusieurs habitants d« tfons, notamment des sieurs Stalport, £nockaert et Cocu. A la suite de l'instruction, il sembla éâulter que les sieurs Stalport.. Ivnoc-:aert et les autres n'ont pas émis de ausse monnaie ni de monnaie altérée, :t que, de plus, il n'y a pas eu concert >réalable entre toutes ces personnes, qui îe faisaient pas partie d'une bande or-;anisée.Ces personnes ont été soupçonnées à ort et n'ont donc pu avouer aucun fait llicite. II est, du reste, probable que cette af-aire n'aura pas d'autres- suites, Stal->ort, Knockaert et Cocu ayant été relâ» hés. .'Odyssée d'un jeune Bandit Après avoir volé de l'argent à son ère, un brave ouvrier veuf, demeurant haussée de Waterloo, un mauvais gar-ement, âgé de 18 ans, Jules P..., dis-araissait, vendredi matin, du domicile arternel. Il eut tôt fait de dépenser ne partie de la somme dérobée et de erdre le restant au jeu. N'osant pas entrer chez lui, le vaurien, exténue et e possédant plus un sou, faisait, ieudi ers minuit, les cent pas place de la iourse, lorsque vint à passer Mme Van-enberghe, âgée de 86 ans, demeurant ne du Houblon. La vieille dame tenait à la main une acoche, dans laquelle se trouvait une )rame de 3 fr. 50. Le jeune bandit la livit. Au moment où elle introduisait) i clef dans la serrure pour rentrer chez [le, il se jeta sur elle et lui arracha la icoche. La pauvre vieille s'affaissa >us le coup de l'émotion, tandis que son ?resseur prenait la fuite. Des passants i relevèrent et la transportèrent chea ile sans connaissance. Le coupable se mit à dépenser la mo-ique somme qu'il s'était encore apprc* riée. Vers quatre heures du matin, ne i chant « de quel bois faire flèche », il > présenta devant l'officier de police onter, de la 3* division, et se consti-îa prisonnier. Il a été écroué à la dis-Dsition du Parquet. Renversée par un Attelage Hier soir, Mlle Marie J..., domiciliée ie du Transvaal, a été atteinte par une )iture de place au moment où elle vou-it s'engager sur le terre-plein de la ace de Brouckère. La jeune fille a été étinée, l'attelage lui a passé sur le »rps. Elle a été transportée dans un at assez grave à l'hôpital Saint Jean, MORT A LA RUE En voulant rentrer chez lui, jeudi soir, nommé Jh. P..., £gé de 53 ans, domi-lié rue de l'Eventail, s'est brusquement Faissé devant sa demeure. L'homme, li lie donnait plus signe de vie, fut rté chez lui. Un médecin requis, ne it que constater le décès qu'il attribue une affection cardiaque.

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