La dernière heure

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s.n. 1914, 11 Maart. La dernière heure. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jh3cz33v4q/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à S 1/2 Les jours fériés de 10 à midi lies annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'ÀGXXtCS HAVAS, 8, place des ZVZart jts, 8 (1« étagre) — à Bruxelles. - J La Dernière Heure * LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ * N* 70 NEUVIÈME ANNÉE MERCREDI 11 MARS 1914 CINQ CENTIMES ABONNEMENTS bruxelles pkovimcb Fr. 1.00. . UN MOIS. . . • 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 • 6.00. . SIX MOIS . . • 8.00 • 12.00. . UN AN 16.00 Pour l'étranger le prix do Braxelle», le port en plua. Il n'exiétc pas d'abonnement mentaeL — Poar Bruxelles indiquer, en «'abonnant, ai l'on déaire recevoir l'édition du aoir ou celle du matin. — Lea fraie do recouvrement aont i la charge dea abonnéa. BANQUIERS DU MONDE! Pans est le collre-iort au monae. Voici qu'on parle d'un nouvel emprunt grec, après quoi viendra un nouvel emprunt serbe, puis un nouvel emprunt russe, que suivra un nouvel emprunt ottoman. Dans l'intervalle, tenez pour assuré que c'est le bas de laine français qui fera les frais du royaume que la Triple Alliance vient de créer en Albanie. Berlin a fourni le roi, Paris fournira l'argent. Les Français sont les banquiers de la planète. Est-il préférable d'en être les forgerons, comme les Etats-Unis, ou les entrepreneurs de transport, comme les Anglais? Je ne sais. Les peuples, pas plus que les individus, ne choisissent leur métier. Une population peu dense et, sinon fatiguée, du moins amie de ses aises, devait fatalement se tourner vers le commerce de l'argent, comme vers le plus fructueux pour le moins de peine. C'est ainsi que la France est devenue, non pas une nation de rentiers, comme on dit injustement, mais une nation do banquiers, ce qui est d'un meilleur rapport. Ce rapport sera-t-il éternel? Non! quand, grâce à. sa galette dorée, le monde sera entièrement mis en valeur, les emprunteurs cesseront d'affluer aux guichets de ses banques.Ils commenceront par rembourser, congestionnant Paris brusquement d'une énorme somme de numéraire, qui engendrera, en France, une prospérité inouïe, mais très éphémère. Car cette rentrée d'argent, à quoi l'employer, puisque les placements en fonds étrangers seront désormais fermés? Dans l'industrie nationale? La France en aura-t-elle le temps? Les pays qui auront soigné mieux qu'elle leur outillage économique ne l'inonderont-ils pas, auparavant, de produits meilleurs et à meilleur marché? Et si elle veut fermer sa frontière à leur invasion, pour se donner le loisir de réparer le temps perdu, les pays producteurs, organisés pour vendre, le lui permettront-ils? Ça n'a l'air de rien, ce que je vous raconte-là? Eh bien! c'est toute l'histoire de l'Europe dans trente ou quarante ans. Les économistes françî,i= '•'*> •'"v ii.•»«./»> »i11h-lient sans cesse à la France la nécessité de rester, à côté d'un pays de grandes banques, un pays de grandes usines. Mais les usines vivent de commandes. Quand les banques prêtent de l'argent aux Japonais, aux Argentins, aux Brésiliens, ont-elles soin de stipuler que ces peuples les favoriseront de leurs ordres, comme on dit en style commercial? Pas toujours, et, en tout cas, pas assez! Entre i905 et 1910, le Japon emprunta sur le marché de Paris, en trois fois, tout près d'un milliard. C'est ce milliard qui a payé la réfection de son artillerie et de sa marine, après la guerre de Mand-chourie. Or ce milliard est allé, par commandes à peu près égales, de 300 millions, alimenter les usines de trois pays : Les Etats-Unis ont obtenu 370 millions de commandes, l'Angleterre 320, l'Allemagne 250. La France n'en a pas revu un centime! En 1910, l'Argentine demande 250 millions sur les quatre marchés d'or du monde, qui s'exécutent, mais exigent en retour une certaine proportion de commandes à leur industrie. Veut-on savoir comment cette proportion fut respectée?Berlin, qui avait prêté 60 millions, reçut 60 millions de commandes. L'argent rentra aussitôt sorti, et les intérêts s'ajoutèrent aux bénéfices. Paris, qui avait prêté le maximum, 90 millions, reçut 8 millions de commandes. Son argent passa aux usines des Etats-Unis. Il est vrai, c'était un progrès sur l'emprunt brésilien de l'année précédente, placé également entre Londres et Paris, avec une petite part à Berlin. A la répartition des commandes, c'est Londres et Berlin qui se partagèrent tout. Paris ne reçut rien. A quoi attribuer cette différence de traitement? Aux banques, naturellement, maîtresses d'imposer leurs conditions à l'Etat emprunteur, et qui se soucient seulement de toucher leurs énormes courtages : 2 à 3 points de différence entre le cours où elles acceptent de payer les titres en gros, et le cours auquel elles les écoulent en détail sur le marché. Ce qui, pour des titres de 85 francs, par exemple, représente du 3 ou du 4 %. Sur un emprunt de 600 millions, comme était le dernier emprunt russe, calculez le bénéfice immédiat. Il est tel que les banques sacrifient allègrement les intérêts de l'industrie nationale pour conclure l'affaire à tout prix! Ces pratiques vont changer. Le Parlement s'est ému; il a sommé le ministre des finances de s'enquérir, avant d'autoriser tout nouvel emprunt, de l'emploi que les Etats étrangers comptent en faire, et de veiller à ce que les industries françaises ne soient pas oubliées. Maurice de Waleffe. LE TERRIBLE INCENDIE D'IXELLES L'aspect général du sinistre de la rue Washington A LA CHAMBRE BELGE LA GRÈVE DE WAEREGHEM SEANCE DU MARDI 10 MARS Elle est ouverte à 2 heures, sous la présidence de M. Nerincx. La Chambre aborde l'interpellation de M. Debunne sur la brutalité des gendarmes et les poursuites intentées du chef d'infraction à l'article 310 du code pénal pendant la dernière grève de Wae-reghem.M. Debunne. — J'avais l'intention de faire mon interpellation en flamand, mais, par déférence pour mes collègues wallons, je compte m'exprimex en français.La Flandre occidentale a souffert considérablement, au cours de l'année 1913, de grèves et de lock-outs multiples. Ce fait même prouve une chose, aujourd'hui devenue incontestable : l'ouvrier flamand s'émancipe de plus en plus, et commence à comprendre que sa foi dans la religion chrétienne ne justifie plus l'exploitation honteuse que lui fait subir la classe riche. . c„ a J--»:, i'rr. viens à la grève de Wae-i.eghem, qui éclata, comme on se le rappelle, au cours du mois de juin dernier. Ce fut une grève excessivement pacifique, dirigée contre les directeurs de tissages.Brusquement, par suite d'une mesure inexplicable, prise par le bourgmestre de la commune, on vit arriver à Waere-ghem un détachement d'une vingtaine de gendarmes qui se rendirent coupables d'une série de brutalités inqualifiables. Leur présence provoqua une véritable terreur. Il y avait en tout 85 grévistes, y compris les femmes et les enfants. Toute circulation fut interrompue. Il y eut de nombreux blessés. A la fin du mois de juillet, il y eut plus de 80 contraventions pour, ces 85 grévistes. C'est dire combien fut lamentable l'intervention des gendarmes, qui ont manqué totalement de mesure. Je fais appel à tous les ouvriers flamands sans distinction de croyance. Je leur dis : L'ouvrier n'aura son émancipation que par lui-même, il ne doit chercher son salut que dans la fraternité. Que les ouvriers catholiques n'oublient jamais qu'aussi longtemps qu'ils confieront leurs intérêts à des bourgeois, ils seront dupés. Leur religion ne doit pas être un obstacle à ce qu'ils viennent se ranger à nos côtés. Nous respecterons toujours leurs opinions, notre seul but étant de travailler dans l'intérêt du bien-être et de l'émancipation de la classe ouvrière tout entière. Les capitalistes, les gendarmes, le gouvernement et la magistrature rassemblent toutes leurs forces pour combattre la classe ouvrière. M. Reynaert dit que, contrairement à ce que prétend M. Debunne, les députés catholiques de Courtrai se sont préoccupés, dès la première heure, de la situation des ouvriers de Waereghem. Nous avons posé, au cours du mois d'octobre, une question au ministre de la justice, dans laquelle nou3 lui fîmes part de ce que les gendarmes avaient, en certaines tiroonstances, manqué de mesure. Ils arrêtèrent notamment un jeune homme étranger à la grève et lui mirent les menottes sans que celui-ci eût prononcé un seul mot. C'était un abus intolérable, contre lequel nous n'avons pas manqué de protester. Je dois ajouter, cependant, que, lorsque le lieutenant est arrivé sur les lieux, la situation s'est considérablement améliorée. En ce qui concerne l'abolition de l'article 310, réclamée par M. Debunne, je ne crois pas que l'on pourrait abolir le dit article sans une étude très approfondie. Il faut donner à l'ouvrier ce à quoi il a droit, mais il faut aussi sauvegarder les droits du patron. M. F. Goethals proteste à son tour contre la « légèreté » avec laquelle s'est comportée la gendarmerie. Il s'élève surtout contre les nombreuses contraventions dont furent frappés les grévistes. L'ouvrier flamand, dit l'orateur, est modeste dans son sort, mais fier dans ses idées. Une condamnation, si minime qu'elle soit, est considérée par lui comme une tache qui retombe sur sa famille. Or, beaucoup de poursuites furent absolument injustifiées. L'orateur déplore l'attitude de certains patrons qui, s'ils avaient écouté les justes revendications des ouvriers, auraient évité cette malheureuse grève, qui 'dura dix-sept semaines et causa beaucoup de misèjes. M. Carton de Wiart répond qu'il s'est occupé des faits qu'on lui signale. Le parquet, dit-il, estime que la gendarmerie a accompli son devoir d'une manière digne d'éloges. (Violentes interruptions à l'extrême gauche.) Le débat s'anime M. Camille Huysmans. — MM. Reynaert et Goethals ne sont pas de cet avis. L'attitude des gendarmes a été réellement scandaleuse. (Une agitation tumultueuse et bruyante éclate. Tout le monde parle à la foi». Le ministre s'efforce de se faire entendre.)M. Carton de Wiart. — Le parquet est mieux placé que vous pour juger l'attitude des gendarmes. (Vacarme à l'extrême gauche.) Le ministre passe en revue les plaintes formulées contre les gendarmes et s'attache à démontrer qu'elles ne sont pas fondées. (Interruptions.) C'est du parti pris, dit-il. Pour vous autres, les gendarmes ont toujours tort. En ce qui concerne les condamnations, nous nous trouvons devant une thèse qui, d'une part, est acquise en droit, et, d'autre part, est trop ancienne pour qu'on puisse y revenir. Les gendarmes ont fait meuve de sang-froid et d'énergie quand les moyens de persuasion avaient échoué. M. Anseele. — Alors, c'est ftous qui êtes responsable. M. Carton de Wiart. — J'accepte cette responsabilité. (Nouveau tumulte.) Je crois qu'il est très difficile de rétablir l'ordre dans les conditions dans lesquelles se trouvaient les gendarmes. M. Demblon. — C'est bien dur pour M. Reynaert ce que vous dites-là. M. Reynaert. — Vous ne connaissez pas la question, M. Demblon! M. Peel. — Je ne veux dire que deux mots. Nous maintenons le contenu Je notre demande d'explications adressée au ministre de la guerre, le 14 octobre. Nous maintenans nos protestations contre les violences des gendarmes.-.-v L'orateur proteste ensuite contre Je fait que M. Debunne a accusé les dépu-tés catholiques de Courtrai de se désintéresser des ouvriers de WaeTeghem. Nous avons préféré les aider discrètement.M. C. Huysmans. — Si les gendarmes ont agi comme vous l'avez indiqué, si votre presse et la nôtre sont d'accord pour dire que les gendarmes ont manqué de mesure et de tact, je trouve que ces faits demandent une sanction. Il importe même qu'ils ne puissent plus se reproduire. L'orateur reproche aux représentants catholiques de l'arrondissement de Courtrai de jouer un double jeu. M. Goethals proteste. — Nous préférons des actes à vos déclamations, dit-il. M. C. Huysmans demande au ministre quelles sanctions il compte prendre pour empêcher les supplanteurs de nuire aux ouvriers et pour empêcher les gendarmes de recommencer leurs brutalités. M. Daens appuie les arguments développés par M. Debunne. M. Daens dit que la classe ouvrière est beaucoup trop docile. M. Anseele. — Cela cessera dans un avenir rapproché. M. Debunne. — J'avais espéré une meilleure réponse du ministre de la justice. Il est le seul à couvrir les gen-daraies, car il existe une pétition, signée par tous les habitants de Waereghem, qui prouve qu'aucun habitant de cette commune ne voudrait en faire autant.Les ordres du jour M. le président. — J'ai reçu deux ordres du jour: l'un émanant de M. Debunne, qui blâme l'attitude de la gendarmerie; l'autre de M. Woeste, qui propose l'ordre du jour pur et simple. M. Woeste veut expliquer son ordre du jour. L'extrême-gauche veut l'en empêcher, invoquant le règlement. Après un long tumulte, l'orateur peut enfin placer quelques mots. Il se fait le défenseur des gendarmes et dit qu'il propose l'ordre du jour pur et simple, parce qu'il ne veut pas se prononcer dans une question qui n'est pas suffisamment éclaircie. M. Camille Huysmans. — Notre ordre , du jour a été déposé le premier. Il éma-ne des ouvriers chrétiens de Courtrai. Je demande à ce qu'il soit mis aux voix le premier. (Tumulte.) M. Debunne défend son ordre du jour et demande à ses collègues catholiques de Courtrai de le voter. M. Daens appuie à son tour l'ordre du jour de M. Debunne. M. Demblon abonde dans le même sens. Il est vraiment incroyable, dit-il, de voir la droite pousser l'hostilité à ce point, qu'elle combat un ordre du jour qui n'a pour but que de réclamer des sanctions contre les gendarmes, qui ont maltraité les ouvriers catholiques. M. Anseele. — Il y a accord complet entre tous les députés de l'arrondissement pour critiquer l'attitude des gendarmes. Dans ces conditions, la Chambre ne peut pas ne pas donner son avis sur ce point. Il ne faut pas que, par le vote d'un ordre du jour pur et simple, les gendarmes se tirent blanc comme neige de cette aventure. Ce serait les encourager et les pousser à de nouvelles violences.Je le répète, il est indispensable pour la tranquillité et la paix publiques, que notre ordre du jour soit voté. M. Destrée. — Il n'y a aucun article dans notre règlement qui dit que l'ordre du jour pur et simple prévaut, dans bous les cas, sur les autres ordres du jour. Dans l'occurrence, l'ordre du jour pur 2t simple équivaut à la question préalable.On procède au vote par appel nominal sur l'ordre du jour pur et simple. Septante-six membres sont présents. La Chambre n'est pas en nombre. La séance est levée à 5 heures. Aujourd'hui, séance à 1 h. 1/2. A l'ordre du jour, budget des colonies. MARCHANDAGES PRÉMATURÉS LES CLÉRICAUX ENTAMENT LA CONVERSATION i UN PLAN PAR TROP \ SIMPLISTE r POUR ÉVITER LA REVISION t • Depuis quelques jours, la i jf f presse de Debroqueville s'est i jUfrl remise à parler de la revision c 1 constitutionnelle.Ce n'est point ® par hasard qu'elle aborde le sujet et c ses patrons, vraisemblablement, ont t leur idée. c Selon toute apparence, il s'agit de 1 faire marcher les collectivistes dans la voie des confidences, et des petites ] combinaisons. Il faut reconnaître que 1 ceux-ci n'ont pas hésité à entamer la -c conversation; ils se flattent, sans doute, j de rouler les cléricaux par la diploma- i tie. Hâtons-nous de dire qu'ils se font, à-cet égard, de singulières illusions. Les négociations avec les cléricaux n'ont ja- ^ mais tourné qu'au profit de ceux-ci, i pour la bonne raison qu'ils manquent f de toute bonne foi en politique. Les engagements qu'ils prennent sont conçus en termes sybillins, qui permettent toujours une volte-face au moment oppor- i tun. i Souvenez-vous des variations de De- < broqueville avant et pendant la grève < générale. Il est, d'ailleurs, prématuré d'ouvrir, à côté de la Commission des ' XXXI, un second salon où l'on cause. Les partis d'opposition ont un programme très net en matière électorale: c'est le S. U. pur et simple. Ce programme a reçu l'adhésion de la majorité du peuple belge. C'est lui et pas un autre qu'il faut s'efforcer de faire triompher avant tout, et non après l'échec de telle ou telle formule savante. Il sera toujours temps de mettre de l'eau dans son vin. La tactique de la presse cléricale est fort simple. Elle voudrait amener l'opposition à modifier la loi électorale communale seule, et à remettre la revision de la constitution aux calendes grecques.Elle veut tout, J?onnement enlever à Imposition uiï~oTf p-acfp'aUif fhoyefîa ' d'action dont celle-ci dispose pour engager les cléricaux à abolir les iniquités électorales dont ils vivent. Si elle pouvait, dès à présent, arracher aux représentants de l'opposition, quelques concessions concernant ce qu'elle appelle « l'organisation du S. U. » et qui n'est, en réalité, que son adultération, elle serait enchantée. Elle fournirait alors à ses amis un excellent terrain de manœuvres pour des marchandages ultérieurs. Les cléricaux savent fort bien qu'il n'est plus possible d'échapper à la revision constitutionnelle. Mais ils voudraient y aller avec l'assurance de faire triompher, à la Constituante, un système compliqué, qui leur assurerait, de même qu'aujourd'hui, le pouvoir, malgré la majorité des citoyens du pays. Evitons que la manie des négociations et des marchandages ne fasse point bénévolement leur jeu. Les dangers de la rue Hier soir, M. Th. Vandendael, âgé de 52 ans, demeurant ancienne chaussée de Ninove, 88, à Anderlecht, en voulant 1 traverser la rue du Midi, à hauteur de la rue des Pierres, a été renversé par un taxi lancé à vive allure. M. Vandendael, gravement blessé, a été conduit à l'hôpital St-Pierre. < La police de la 2me division a dressé < procès-verbal. DE JEUNES APACHES AURAIENT COMMIS A GAND UN GRIME ABOMINABLE Gand, mardi. — Il y a quelques mois, . fut procédé à Gand, à l'arrestation 'une bande de jeunes vauriens, dont aîné avait à peine 15 ans, et qui s'é-lient spécialisés dans le vol des saco-hes.Cette bonne capture, due à M. le com-îissaire-adjoint Van Isacker, un des !ns limiers de notre corps de police, fut pérée dans les circonstances suivantes : En passant, en plein jour, par le vieux uai aux Bois, Mlle Houssiaux fut déies-se de sa sacoche qu'elle portait au bras. <e jeune gamin qui avait fait le coup, rit la fuite à toutes jambes. Aux appels e Mlle Houssiaux, M. Van Isacker qui e tenait dans les environs, se mit à la •oursuite du précoce bandit. Après une ourse mouvementée de plusieurs m in lies, l'officier de police parvint à. rejoilire l'enfant qui tenait crispé dans sa aain droite, un couteau-poignard <>u-ert.Le gamin qui, dans sa fuite, avait jeté a sacoche, fut conduit au bureau de po-ice. Interrogé, il avoua faire partie ['une bande de voleurs et -dénonça xes nembres de.celle-ci, des gosses de 12 à 5 ans! Peu de temps après toute la •ande était arrêtée. Les jeunes vauriens taient tous porteur de couteaux-poi-;nards et de revolvers. Quand M. Van ! sacker demanda à l'un d'eux pourquoi 1 était en possession de ces armes, le ;amin répondit froidement: « Mais, sa->risti, pour nous défendre en cas de be-oin et pour effrayer les gens qui vou-Iraient nous arrêter ! » UNE BANDE ORGANISÉE Les enfants déclarèrent ensuite que la )ande se composait d'une dizaine de nembres et avait été constituée pour imiter l'exemple de la bande Bonnot et Cie, lont ils avaient «admiré» les exploits lans un cinéma de la ville. La bande ivait comme lieu de réunion le chemin le halage en-dessous du pont Albert ou lu pont dit « du Snep ». Elle était divisée en doux pelotons, chacun sous les jrdres d'un lieutenant, responsable vis-i-vis du capitaine. Au moment de « faire un coup », le nembre de la bande, qui devait le perpétrer, était désigné par la voie de tirage lu sort. Les « hommes » de son peloton ;e postaient alors dans les environs du ieu choisi pour l'exécution du vol, afin le pouvoir, le cas échéant, prêter main-iorte ! Le lendemain de leur arrestation, les ieunes vauriens comparurent devant le iuge des enfants, M. De Ruyck. Là, ils j'accusèrent mutuellement d'une longue série de vols, agressions sur la voie publique, etc. Trois des gamins furent envoyés à résole de réforme de Moll. L'enquête dans cette affaire se poursuit activement. C'est ainsi que, il y a quel-"Oft 'âplttiu'tiiife irritartre ffvait incendié, au cours de l'été dernier, deux meules de foin, sur les terrains du quartier de Saint-Pierre-Alost, et ce, seulement pour avoir le plaisir d'assister à un incendie. Dans le courant de la semaine dernière, l'un des trois précoces bandits, envoyés à l'école de réforme de Moll, un certain D..., adressa à M. De Ruyck, juge des enfants, une lettre, dans laquelle il déclara que quelques membres de la bande s'étaient rendus coupables d'un crime, qui rappelle en quelque sorte l'assassinat commis, il y a quelques années, sur le rentier Vermeerscb, originaire de Deynze, tué dans sa villa, au Vésinet, près de Paris, et dont le cadavre fut enterré dans le jardin. UNE GRAVE DENONCIATION Dans le courant de l'été dernier, disait la lettre, cinq membres de la bande :>nt assassiné, à coups de couteau, à proximité du pont du Snep, un individu de nœurs spéciales, orginaire de Bruxelles. Le cadavre fut dépouillé et enfoui non !oin du pont du chemin de fer. La terre !ut bien piétinée pour faire disparaître ï-oute trace. Le crime aurait rapporté la somme de 120 francs. M. le juge De Ruyck, après avoir pris ïonnaissance du contenu de la lettre, ivisa le Parquet. D... a confirmé verba-ement sa dénonciation écrite. D'une part, on semble être disposé à îroire à la déclaration du gamin ; d'au-re part, il se pourrait que le gamin ait nventé l'histoire dons le but de pouvoir ;enir à Gand. Jusqu'ici, aucune fouille n'a été faite lans les terrains aux environs du pont lu Snep. L'enquête continue. QUAND LES SUFFRAGETTES SONT PATIENTES... Outre la violence, les suffragettes 1 mettent au service de leur cause, quand 1 il le faut, une patience peu commune: 1 Sir Edward Caraôn, n'ayant pas voulu s recevoir, dans son habitation d'Eaton t Place, les membres de la députation i des suffragettes de l'Ulster, plusieurs de celles-ci ont décidé d'attendre, sur c le seuil de sa maison, la sortie du poli- s ticien. . i Depuis samedi, et malgré la pluie in- 1 oessante, les disciples de Miss Panck- hurst se relayaient d'heure en heure à la porte, espérant ainsi « capturer » le leader de l'Ulster lors de sa première sortie, et lui faire promettre de n'accepter aucune constitution de l'Ulster qui n'établisse le vote des femmes. Cela vaut toujours mieux que d'incendier des villas, des gares et des églises, de briser les vitrines à coups de marteau et de lancer des pétards dans les assemblées publiques. LA SUÏTE DES GRÈVES SUD-AFRICAINES M. Tom Mann, le leader travailliste, a quitté Edimbourg pour le Sud-Africain, où il remplacera à la Fédération ouvrière de Johannesburg, ses neuf confrères, exilés par Bctha. Une foule énorme s'était assemblée à la gare, où de vibrants discours furent prononcés sur le marchepied du train en partance. L'IMPORTATION DES PLUMES EST INTERDITE EN ANGLETERRE Londres, lundi. — La Chambre des Communes a discuté le bill tendant à prohiber l'importation des plumes d'oiseau.M. Hobhouse développe le bill dont il montre l'utilité et l'humanité. Il rappelle que les* Etats-Unis ouvrirent la voie. La France, la Grèce et le Danemark sont les seuls pays d'Europe qui refusèrent de se rendre à la conférence convoquée par l'Angleterre pour obtenir cette prohibition. M. Dennis, unioniste, déclare que le bille priverait Londres de sa situation de centre du commerce des plumes et il en demande le rejet. Finalement, la Chambre adopte le bill par 297 voix contre 15. — Reuter. BAGARRES VILLAGEOISES -BM JEJKE HOMME FRAK& DE SEPT COUPS DE COUTEAU Le Parquet de Bruxelles, représenté par MM. Babut du Marès, juge d'instruction, Corail, substitut, et Giot, greffier, s'est rendu, mardi après-midi, accompagné des docteurs Marcel Héger et Piérard, médecins légiste, à Liedekerke, dans le canton d'Assche, non loin de Lombeek-Ste-Catherine, pour y ouvrir une enquête au sujet d'une rixe sanglante, qui a éclaté I'avant-dernière nuit, entre des jeunes gen3 de l'endroit. Un nommé Jean-Baptiste François, âgé de 21 ans, habitant Borght-Lombeek, avait passé la soirée à Lombeek-Ste-Catherine et, au milieu de la nuit, il retournait chez lui, accompagné de deux voisins et de deux jeunes gens de Lom-beek-Ste-Catherine. Sur leur chemin, ils rencontrèrent cinq habitants de Liedekerke.L'animosité règne entre la jeunesse des deux villages, et il n'en fallut pas plus pour qu'une bagarre féroce éclatât entre les deux bandes. Les couteaux brillèrent dans la nuit et finalement les belligérants se dispersèrent.Au cours de la bataille, J.-B. François avait reçu sept coups de couteau. Perdant le sang en abondance, il s'était traîné derrière un tas de paille et y avait perdu connaissance et lorsque les belligérants se dispersèrent, ses ca-mara-des ne le voyant plus, l'abandonnèrent. Peu après le malheureux revint à lui et se traîna jusqu'à la maison d'un de ses parents, M. Van Londerzeel, habitant rue Haute, à Liedekerke. Il était cinq heures du matin. Un médecin requis constata que les blessures que porte François sont très graves, deux des coups ont percé le poumon et mettent en danger les jours du malheureux. • Le commandant de la brigade de gendarmerie de Lombeek-Ste-Catherine averti, ouvrit une enquête, et, dans ia journée, arrêta deux habitants de Liedekerke, Eugène Demeers, âgé de 21 ans et Alexandre Van Droogenbroek, âgé de 27 ans, qui sont considérés comme les principaux coupables. Ils ont été amenés, ce matin, au palais de justice et écroués à la prison de Fo-rest.DE HARDIS VOLEDRS . Deux hommes se présentaient, lundi après-midi, chez Mme N....locataire principale de la maison portant le n' 63 de la rue Longue Haie et demandèrent à voir la chambre qui était à louer au 2me étage. Mme N... accompagna les deux visiteurs. Ceux-ci étant tombés d'accord sur le prix, l'un ti'eux resta dans la pièce tandis que l'autre, sous prétexte qu'il devait aller toucher de l'argent à la poste, se retira. Mme N... ne s'occupa plus des nouveaux venus, mais lorsque, yers 7 heures, une autre locataire qui ôccupe également un appartement au 2me étage, rentra chez elle, elle constata que la porte de sa chambre était entrebâillée et qu'à l'intérieur le plus grand désordre régnait. Une riche collection de bijoux, parmi lesquels se trouve une bourse en argent portant les initiales R. S., avait été volée. L'individu qui était resté dans ia chambre nouvellement louée, avait naturellement disparu. Voici le signalement des deux personnages que la police de la 6me division recherche activement : L'un, petit, chveux châtains, yeux bruns, pardessus noir, chapeau feutre melon, chemise blanche, petite cravate noire, parle le français avec accent méridional. Le deuxième est plus grand, porte des cheveux longs noirs, yeux noirs, teint bazané, pardessus noir, gants en peau jaune. Le Problème albanais à la Chambre grecque IMPORTANTES DÉCLARATIONS DE M._VENIZELOS Athènes, lundi. — Le ministre des affaires étrangères a déclaré à la Chambre que le blocus de Santi-Quaranta a pour but d'éviter tout incident entre les révolutionnaires et les navires étrangers. M. Streit communique une note verbale des ministres d'Autriche et d'Italie, disant que les puissances ont décidé de garantir pour l'Albanie entière l'égalité des cultes et des langues. Les deux paya considéreront comme valable la rectification de frontière convenue avec M. Ve-nizelos. Elle aura lieu dès l'évacuation de l'Albanie. La rectification de frontière demandée par la Grèce dans la Caza de Coritza est rejetée. Enfin lea deux chancelleries sont disposées à prendre en considération et à recommander au prince de Wied les autrea vœux de la Grèce concernant l'incorporation des sud-albanais à la gendarmerif albanaise. M. Venizelos, répondant aux attaque* de l'opposition, a défendu la politique du gouvernement dans la question da l'Epire. Il a déclaré que les intérêts de deux gpan étant hei^Hé ec utobB"'®^ gée de se soumettre aux décisions dea puissances. Je suis encore obligé, dit-il, de con« seiller aux Epirotes de ne pas insiste* dans leur résistance,car ils n'auront rien à y gagner. J'ai cru devoir décréter le blocus da Santi Quaranta, afin d'éviter des complications internationales. Répondant à une allusion de l'opposition, M. Venizelos a déclaré que la Grèce espère conserw ver la suprématie sur ia mèr Egée. M. ^ Venizelos avoue qu'il n'a pas empêché la formation des bataillons sacrés en Epire, mais il déclare qu'il ne l'a p*a aidée. Le peuple grec qui a compris la né* cessité, pour Tes intérêts de la Grèce, de céder en Epire, n'en rend pas moins responsable son gouvernement. M. Venizelos espère que le peuple acceptera bra» vement ces terribles sacrifices. M. Theotokis ayant déclaré que'le gouvernement devrait solliciter un concours plus positif de la part de certaines puissances, M. Venizelos a clit que la Russie a largement soutenu les intérêts grecs en tous temps et notamment pendant les deux dernières guerres. Au sujet de la création de l'Etat d'Albanie, M. Venizelos a déclaré que mal-< gré les différends existant entre l'Ait}*' nie et la Grèce, en ce qui concerne ?a frontière, l'Albanie peut être certaine de trouver une amitié sincère de la part de la Grèce et de la Serbie. A 4 heures du matin, la séance continuait. —^Havas. Cambriolage rue d'Anderlecht Hier soir, après une rude journée de travail, en rentrant chez eux, rue d'Anderlecht, 51, deux braves travailleur^ les époux Steens, ont consioV» que tout avait été bouleversé dans leur logement. La porte d'entrée avait été fracturé*». Un vélo, des vêtements avaient été volés ainsi que toutes les économies du ménage. L'officier de police Vanderstucken instruit. LE MOÏEiD RECEÏEDR DE BRUXELLES Le nouveau receveur communal de Bruxelles, que lo Con.s;'il communal a nomme dans sa sénr.ce de lundi, M. Jo-seph Goor, est attaché aux services de la capitale depuis lé 1er novembre 1881; il est entré, à cette date, comme commis au bureau do la comptabilité générale. Nomme sous-chef de bureau le 1er mai 1894, il fut promu chef de la comptabilité générale, inspecteur des caisses, le 1er janvier 1902. M, Josej-li Goor est doué d'une belle vigueur; bâti en athlète, il est infati- \~— —j M, Goor gable à la tâche. Au moral, très sympa^ thique; il continuera les aimables tra-' ditions de son prédécesseur, le regretté M. Mignon.

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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