La dernière heure

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s.n. 1914, 30 Maart. La dernière heure. Geraadpleegd op 15 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jm23b5z06s/
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La Dernière Heure f ' ■! SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert* comptables assermenté* près des tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR: 125,922 NUMÉROS "!■ ■ m ■ 111 11 i i'ii i i i ii i ir- j 4 LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ _ g N* 89 NEUVIÈME ANNÉE LUNDI 30 MARS 1914 CINQ CENTIMES ABONNEMENTS î bsuzkllsa rBOVDICB Fr. 1.00. . UN MOIS. . . • 3.00. . TROIS MOIS F*. 4.00 • 6.00. . SIX MOIS . . • . 8.00 • I2.00. UNXN.... • 16.00 Pour l'étranger le prix do Bruxelles, la port en plus. Il n'existe pas d'abonnement mensuel. — Pour Bruxelles indiquer, en s'abonnant. si l'on désire recevoir l'édition du soir ou celle du matin. Les frais de recouvrement sont à la charge des abonnés. HISTOIRES DE FAUX M0NNAYEURS Il ne se passe guère de semaines qu'on ne signale la mise en circulation de nouvelles pièces fausses, ou de billets de banque, d'ailleurs parfaitement imités. C'est que tout la monde tire profit des découvertes et de? progrès de la science. Les malfaiteurs sont tout particulièrement disposés à les utiliser. Métier fructueux si jamais il en lut que celui de faux monnayeur. Celui-ci a fait sienne la devise bien connue : « Je pose zéro et je retiens tout ». Avec une devise semblable, il n'y a pas de milieu : on ne peut que devenir millionnaire ou forçat. Le jury, qui acquitte assez volontiers les meurtriers qui invoquent une excuse passionnelle, est moins indifférent aux crimes contre la propriété par lesquels il risque, lui aussi, d'être atteint. Il traite habituellement assez mal le faux monnayeur. Autrefois, c'était la peine de mort qui attendait celui-ci. 11 faut crqife que le terrible exemple servait* à quelque chose. Le dernier faux monnayeur exécuté fut un certain Collard. 11 avait imité, dans la perfection, les billets de banque de mille francs. C'était en 1823. Or, de i823 à 1848 on ne découvrit aucun billet faux. Collard ne fut pas le seul artiste dans ce genre. Avant'lui, un des principaux faussaires, Guillot, de Verdun, qui fut exécuté, avait gravé des planches qui furent jugées si remarquables que la Monnaie les employa après avoir, naturellement, ajouté aux billets ce qui caractérisait leur authenticité. Une politique assez spéciale protégea cependant, en France sous le premier empire, certains faussaires. Ceux-ci travaillaient pour le gouvernement lui-môme qui dans sa lutte par tous les moyens contre l'Angleterre, n'avait pas hésité, paraît-il, pour essayer de ruiner son crédit, à faire imiter ses banknotes. C'était, au demeurant, l'Angleterre qui avait commencé cette guerre déloyale. L'atelier de fabrication était situé rue de Vaugirard et avait à sa tête «n habile homme, nommé Fain. La maison était fort mystérieuse et les ouvriers ne communiquaient Lf* ~ * -SB Une nuit, cependant, la porte est forcée, malgré sa défense, tandis qu'on commence à briser les presses. C'était un inspecteur de police qui, n'étant pas dans le secret, avait laborieusement découvert cette imprimerie clandestine.I! était très fier d'avoir si bien mené l'opération; mais il ne tarda pas à déchanter quand on s'expliqua. Trop de zèle! Il avait commis une « sombre gaffe » et il ne fut pas même décoré. La plus colossale affaire de fausse monnaie fut celle qui fut menée de 1865 à i872 par un certain Bour-baud. 11 voyait grand, celui-là! Il avait des ateliers en France, en Suisse, en Espagne, où on imitait l'or et les billets de banque russe. Il les dirigeait de loin, sans s'y montrer jamais, au moyen d'intermédiaires auprès de chacun desquels il prenait une personnalité différente. II employait notamment des réfugiés polonais, dont il exploitait les sentiments de imine et de colère contre la Russie. L'invasion des fausses pièces était incessante.Le gouvernement russe s'émut et chargea un conseiller d'Etat, muni de pleins pouvoirs, de découvrir l'origine de ces inquiétantes et perpétuelles émissions. Le conseiller d'Etat, M. de Komensky, eut bientôt un « homme de confiance » qui lui rendait lés plus grands services et se faisait, du reste, chèrement rémunérer. Cet homme n'était autre que notre brave Bourbaud. On s'émerveillait de son génie à traquer les faux monnayeurs. On eut été plus étonné encore si on eût su que c'était lui qui avait organisé ces ateliers dont il livrait le secret, en en créant aussitôt d'autres,grâce à. ses incarnations multiples. Il fallut onze années avant qu'on s'aperçut de celte formidable intrigue. La légende de Gâtebourse est restée non moins célèbre. Il y avait quelque coquetterie paradoxale dans ce pseudonyme qu'avait pris un certain Giraud, qui fut un des plus inquiétants faussaires. Il n'était pas loin d'être une sorte de savant. Il avait même eu quelques relations avec la Banque nationale, à qui il avait proposé des moyens de son invention pour rendre ses billets inimitables. C'étaient des études qui n'avaient pas été perdues... pour lui. Gâtebourse inonda Paris de ses billets à lui, et il restait introuvable. Mais un policier pénétra dans son atelier par le toit et jamais faux monnayeur ne fut plus surpris en voyant descendre du plafond ce fâcheux. Gâtebourse fut condamné aux travaux forcés. Ayant voulu s'enfuir de 'a Guyane, il fut englué 'lans les sables mouvants et dévoré v ivant' par les crabes. Pour un homme aussi habile, ;"était' une fin bien maladroite. R. BOVET. AUX FUNÉRAILLES DE MISTRAL Les "Mireilie., de Waiilane pleurant leur poète AU PARLEMENT BELGE LES ORDRES DU JOUR DE MARDI Chambre : Interpellation de MM. De- : vèze et Masson à M. le ministre de la ; guerre « sur l'état moral et matériel de l'armée ». (Continuation et clôture.) Budget du ministère de la guerre pour l'exercice 1014. Modifications à la loi du 6 mai 1888 sur l'avancement des officiers et l'organisation de l'école militaire. Modifications aux lois du 26. juin 1899 et du 5 juillet 1909 réorganisant le personnel des services administratifs, du service de santé et du service vétérinaire, et édictant de nouvelles règles pour la détermination, par assimilation, des grades des chefs de musique et de l'inspecteur des musiques de l'armée. Budget du ministère d'e l'intérieur. Assurance en vue de la maladie, de l'invalidité et de la vieillesse. .Objets divers : 1. Baux ruraux; 2. Mo? dificàtion dela'loi du 16 mars 1865, instituant une caisse générale d'épargne et de retraite; 3. Débit du pain; 4. Octroi aux personnes qui ont acquis la nationalité belge en vertu des articles 7 et 17 de la loi du 8 juin 1909, d'un délai d'un an pour décliner cette nationalité; 5 Pension à la dame Leduc, veuve de Cassart (Florent-Clément), ancien lieutenant de 1s» force publique au Congo; 6. Règlement définitif du budget de l'exercice 1910; 7. Institution d'une caisse de prévoyance de la pêche maritime (session de 1912-1913); 8. Erection de la commune de Sougné-Remouchamps (province de Liège). Mercredi : Votes, par appel nominal : 1° sur l'ensemble du projet de loi contenant le budget des recettes et des dépenses extraordinaires; 2e sur l'ensemble du projet de loi contenant le budget de la dette publique. _ Sénat : 1. Continuation de la discussion de l'interpellation de M. Hanrez à M. le ministre de l'Industrie et du Travail g sur l'étendue excessive des concessions de mines qui ont été accordées en Campine ». 3. Budget du Corps de la Gendarmerie pour l'exercice 1914. 3. Interpellation de M. Hanrez à M. le ministre des Chemins de Fer, Marine, Postes et Télégraphes « sur la décision prise de créer une gare à voyageurs à l'Allée-Verte, alors que la jonction directe des lignes du Nord et du Midi devait avoir pour but de supprimer les gares à rebroussement ». 4. Interpellation de M. Hanrez à M. le ministre de l'Agriculture et des Travaux publics « sur les profondeurs assurées à marée basse dans le chenal navigable de l'Escaut entre le Rupel et Anvers ». 5. Budget du ministère de l'Agriculture et des Travaux publics pour l'exercice 1914 ; A.'Services de l'Agriculture; B. Services des Travaux publics. Les Albanais s'agitent sur !a Frontière serbe Belghade, dimanche. — Un grand nom-"bïé d'A!ba:ïui3- d'3 iJUIÇl" sur divers points, franchirent la frontiè-rer sous prétexte de se procurer des approvisionnements et se sont réunis dans le voisinage de Bagua, dont ils ont poussé la population à la révolte. Ils ont blessé le sous-préfet et son secrétaire. Ils commettent dans les villages voisins des provocations semblables et promettent à la population que la commission internationale les annexera à l'Albanie ou les placera sous l'administration du gouvernement turc. La gendarmerie serbe a été envoyée sur les lieux. — Havas. LE PRINCE DE W1ED A GUILLAUME II Durazzo, samedi. — A l'occasion du passage de Guillaume II dans les eaux albanaises, le roi d'Albanie a adressé à l'empereur, du bord d'un navire austro-hongrois, un radiotélégramme, lui envoyant ses salutations et lui souhaitant un séjour agréable à Corfou. L'empereur a répondu par des remerciements chaleureux. — Havas. LA FÊTE DES OISEAUX A SCHAERBEEK Dans le joli cadre du parc Josaphat et favorisée par un temps superbe, elle s'est déroulée au milieu d'une très grande affluence de monde L'administration communale Se Schaerbeek avait pris ,1a' touchante et poétique initiative d'organiser, dimanche matin, dans le Parc Josaphat, une fête des oiseaux, pareille à celle que l'on célèbre chaque année à Stavelot. Au début de l'hiver, plusieurs milliers d'oiseaux avaient été achetés et placés dans une immense volière construite au milieu du Paré Josaphat. Il s'agissait "aujourd'hui de rendre la liberté à ce petit monde ailé, au cours d'une cérémonie à laquelle les enfants des écoles prirent part afin de développer chez eux des sentiments de bonté et de générosité. Le Parc était discrètement pavoisé, la volière ornée de guirlandes de feuillage, le ciel pur, l'air calme, le soleil rayonnant, imprégnaient le jardin d'une atmosphère de douceur et de quiétude. Des milliers.de personnes se pressaient dans, les allées e£ couvraient les coteaux : qui entoUrerit/le l arc. Sur un terre-plein, les filles des éco- i les communaks^Vt ies élèves du cours de chant « Mimi-Pinson », se massaient au nombre de douze cents. Sous la direction de Mme Drabbe-Bauvais, inspectrice de3 cours de chant et accompagnées, au piano par Mme Van Hoof, une de.&ur institutrice, elles exécutèrent deux "cantates, « Ode à la joie » ; de Beethoven, et « Partez, oiseaux », de i Faure, dont lés,'/accents cristallins animèrent l'air pur de leur charme juvénile.Ces chants furent applaudis par la fou- j le, et les . ovations redoublèrent lorsque M. Reyers, bourgmestre, remit à Mme Drabbe-Bauvais, une magnifique gerbe de fleurs. \h' ï ■ • j Toutes les enfants d'ailleurs, étaient fleuries, par 16s» soins des horticulteurs schaerbeekois, qui avaient fait remettre gracieusement à chacune d'elle, un petit bouquet de corsage. La plupart des membres du Conseil communal et du personnel enseignant assistaient à la fête. M. l'échevin-Fischer, au nom de l'administration, prit la parole et dans son discours développa 1 idée et le but de la fête qui se renouvellera tous les ans. Une élève de Pécole de la rue Rogier, Mlle Germaine juliens, prononça ensuite, au nom'de$lenfants de Schaerbeek, une charmante ^allocution qui fut fort applaudie. Jœfi Enfin arriva le point capital de la fête. Deux petites ouvrirent toutes larges les grandes portes de ,1a volière et les oiseaux... ne s'envolèrent. Au fait, ils se trouvaient très, à leur aise dans la vaste cage et avaient été bien nourris pendant l'hiver. Us ne \ «liaient pas se montrer ingrats. i T ^îfëTiuanT/ . VDohb ae qUSÎqUés minutes, quelques-uris s'aperçurent que les portes étaient ouvertes et s'en allèrent joyeusement se balancer dans les arbres voisins. En somme, les Schaerbeekois se sont réjouis de ce dernier incident, car il leur a donné l'assurance que les petits oiseaux ne quitteraient pas leur beau parc et égayeraient pendant la belle saison leur promenade, de leurs chants. A l'issue de -la fête, îa société protectrice des animaux fit distribuer aux enfants une brochure les engageant à être bons pour nos « frères inférieurs ». f~VOïÊrDEMAli~" g PAGE FOOTBALL L'ART AU SECOURS DE LA MODE Il paraît donc — nous l'avons dit récemment — qu'à la veille du grand jour où les femmes « reporteront la gorge », car dans l'esthétique. actuelle elle ne se portait que le moins possible, les grands couturiers ont décidé de créer un buste type, un buste « unifié », selon l'expression d'un de nos confrères parisiens, un buste qui n'aurait ni trop ni trop peu, « half en half », dirait un bon Bruxellois.Pour ce faire, ils ont eu l'idée, baroque selon les uns, ingénieuse selon les autres, de s'adresser à des sculpteurs de talent, et d'instituer un concours. Déjà, comme le montre notre cliché, plusieurs envois sont exposés au Grand Palais, où les coquettes sont admises à contempler ce.qu'elles ser-ont ou devront être toutes demain... dans la mesure du possible. On pense bien que la chronique mondaine, humoristique, fantaisiste, et littéraire s'est jetée sur ce. sujet facile. Sans les affaires Caillaux-Calmette, no'us eus sions été submergés par les flots, d'encre déferlant autour de cette « question ». Parmi les meilleures réflexions qu'elle a inspirées, il faut retenir celles de M. Joseph Galtier. Les couturiers ne se. serviront désormais que du modèle primé. Us ne travailleront que sur le « canon » de l'Institut. On ne verra plus de poitrines de fantaisie.' La iemme chic devra adopter le buste d'ordonnance. « Voilà qui va des mieux, penserez-vous, pour les créatures envers qui la nature se montra juste dans ses proportions et généreuse dans ses dons. Mais celles envers qui , elle-: manifesta quelque distraction ou i quelque réserve, comment les amènerez- i vous au type normal? Leur sera-t-il interdit .d'avoir recours aux artifices? » Vaines et inutiles alarmes ! Entre le « canon » de' l'Institut et le couturier, il y < a une place et un rôle pour cette magi- j cienne qui s'appelle la corsetière. C'est < cette retoucheuse ingénieuse qui devien- • dra l'instrument efficace et décisif de [unification projetée. Ces c Madame Pangloss » prouvent que dès qu'elles y mettent la main, tout est pour le mieux ians.le meilleur des mondes et des de-:ni-mondes. Tout, dans leur laboratoire, init par se combiner et s'arranger. Maintenant combien de temps durera la node lancée par le jury des sculpteurs :llùstres? Le buste adopté sera tiré à d'innombrables exemplaires, mais l'étalon authentique, l'Institut en aura la garde. Le palais Mazarin décernera-t-il des brevets, des estampilles officielles aux tordes parfaits? L'Académie française récompense la vertu; pourquoi l'Académie 1 les beaux-arts ne garantirait-elle pas et îe célébrerait-elle pas la beauté? Quelle )elle séance — et qui aurait un agréable parfum d'atticisine — que celle où, cha-iue année, on présenterait aux habitués )rivilégiés _ de ces solennités académi-iues les sujets élus, les lauréates du service gynécom étriqué. ON FÊTE UN HOMME QUI EN A SAUVÉ DES MILLIERS D'AUTRES Débarquant à Londres après un séjour dans le Sud-Africain, le vieux médecin militaire, M. Crawford Gorgas, vient,, d'être reçu en grande pompe par l'association médicale britannique, qui lui a exprimé sa reconnaissance et son admi-. ration pour les . immenses services qu'il a rendu dans la lutte contre les maladies tropicales. On sait que les Français ne durent abandonner les travaux de Panama qu'à cause de la fièvre jaune, qui faisait parmi les ouvriers d'intenables- ravages. Quand les Américains reprirent l'œuvre, ce fut M. Gorgas qui assuma cette gigantesque campagne d'assainissement contre les moustiques, véhicules du fléau, et il y réussit si bien que maintenant la terrible maladie, à laquelle nul ne résistait, est devenue inconnue dans la région. Avec une vaillance, > une. patience et une opiniâtreté • sans exemple, M. Gorgas réussit à faire vivre depuis dix ans, M. William Crawford Gorgas sur cette terre de mort,» l'armée de 12,000 ouvriers blancs qui vient d'achever la colossale voie maritime. Sans le modeste médecin militaire, jamais les deux Océans n'eussent été réunis. Il est le véritable « vainqueur de la fïèyre jaune »: il l'a également chassée de Cuba et spécialement de la Havane. Dans sa réponse à oeux qui le félicitaient hier, il reporta son mérite sur les savants anglais Sir Ronald Ross et Sir Patrick Manson, qui ont découvert l'ori--ginc—fer W maladie. . Dans le Sud-Africain, il était le conseiller sanitaire de la chambre des mines de Johannesburg. Après une semaine à Londres, il va , retourner à Panama, afin d'assister à | la consécration de sa tâche; l'inaugura/- I tion du canal. ______ A la Commission Rochette LES INITIATIVES DE M. JAURES ! Paris, dimanche. — M. Jaurès a télé- ' graphié, ce matin, à M. Emmanuel ; Brousse, député, à Perpignan, pour le prier de venir demain lundi au Palais Bourbon, où il désire s'entretenir avec lui. D'autre part, M. Jaurès a prié le procureur général de vouloir bien communiquer à la commission d'enquête, dès demain,^ l'épreuve du livre de Rochette, saisi à l'imprimerie Chaix par la justice.^ Malgré les révélations de Rochette, 1' « Aurore » reste très sceptique sur le point de savoir quel est l'X mystérieux. _ « Ce n'est pas, écrit-elle, la production du volume de l'imprimerie Chaix qui a été ta cause déterminante de la faveur faite à Rochette, niais un extrait de ce volume imputant aux banques non seulement les émissions faites "en leur nom, niais surtout celles faites au nom de tiers sous leur patronage officieux et complété par rénumération des introductions sur le marché de Paris des titres émis à l'étranger, des placements clandestins aux guichets et de ceux faits par les demarcheurs et avisés par les agences de Londres et de Bruxelles. » C'est bien ce dernier relevé que redouteraient certaines banques d'émissions et non pas le livre,qui n'est qu'une récapitulation des journaux d'annonces légales et qui ne donne pas les cours de placement et d'introduction en Bourse. » — Havas. UN CAFÉ MIS A SAC Un nommé D..., domicilié rue de l'Athénée à Ixelles, entrait samedi vers 11 1/2 heures du soir, dans le café enseigné « A la Ville de Wavre », rue de Dublin. Il chercha noise à la tenancière qui se trouvait seule.. Comme elle refusait de le servir, il s'élança sur elle, lui porta un violent coup de poing au visage, s'empara d'une chaise et, comme un fou furieux, se mit à briser tout ce qui se trouvait dans l'établissement. Des agents trouvèrent la patronne plus morte que vive, blottie derrière son comptoir. D... fut appréhendé et conduit au commissariat central. Lorsque dimanche matin, il a été* extrait de sa cellule, il a affirmé devant l'officier de police Paul qui a verbalisé, ne se souvenir de rien. Arrestation d'un Allemand à Ixelles A la demande de l'autorité judiciaire allemande, qui en réclamait l'extradition avec instance, la justice recherchait, depuis tout un temps déjà, un nommé Henrich R..., employé- de commerce, inculpé d'importants détournements com-mis^ en 1913, au préjudice d'un de ses anciens patrons. Le fugitif, que les policiers savaient se cacher dans l'agglomération, a été enfin arrêté dimanche au saut du lit. par 1 agent judiciaii • Dric.-en, dans un garni qu'il occupait sous un nom d'emprunt chaussée d'Ixelles. R... a été écroué à la prison de Forest, en attendant l'accomplissement des formalités nécessaires. LE PAYS EST CALME MALGRÉ L'APPROCHE DES ÉLECTIONS CELA S'EXPLIQUE I La presse cléricale constate f triomphalement que la fin de la session parlementaire, à la veille des élections, est particulièrement calme. Elle en déduit que le pays est content, et même qu'il se désintéresse d,e la lutte. On peut admettre jusqu'à un certain point que le pays se désintéresse, plus ou moins de la prochaine bataille électorale. Mais de là à conclure qu'il est content, il y a un monde. Si l'on veut y réfléchir un peu, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi les élections de mai prochain ne suscitent point la passion populaire. Ce n'est qu'une demi élection L'opinion publique se passionnerait si un changement notable dans la situation politique pouvait être espéré à la-suite du scrutin. 0!r, chacun sait qu'il ne faut rien attendre de pareil. Tout d'abord, quatre provinces seulement sont livrées à la lutte. Une bonne moitié de la Chambre est soustraite au contrôle du corps électoral et les chances de modifications quelque peu importantes dans la situation des partis sont réduites de moitié. La Belgique est le seul pays où l'on consulte ainsi le corps électoral à petite dose, et cette coutume conservatrice anormale enlève au scrutin une bonne partie de son intérêt. Résultat connu d'avance En outre, la représentation proportionnelle a si bien ciiché la députation des différents partis, qu'il faut de véritables cataclysmes pour que la désaffection des électeurs puisse aboutir à se marquer par une modification des résultats électoraux.Dans chaque arrondissement, c'est à peine si l'on trouve un siège dont l'attribution puisse être considérée comme douteuse. De tous les arrondissements soumis à réélection, on sait d'avance que trois ou quatre seulement peuvent donner lieu à gain ou à perte pour l'un ou l'autre ^parti. d'avance, sauf pour ces quelquètï sièges plus ou moins douteux, et l'on sait qu'ils ne peuvent amener une autre majorité à la Chambre. A la vérité, le public pourrait encore se passionner pour la désignation des mandataires vie chaque parti. Mais ici encore, tout semble fait exprès pour décourager l'opinion. Le classement des candidats par les associations, qui constitue la véritable élection, désigne, en réalité, les élus. Si, par hasard, des électeurs tentent de résister à cette pression et veulent désigner eux-mêmes leurs mandataires, la loi les arrête, en limitant leur choix à un seul. Le droit de l'électeur, ainsi réduit à un vote de préférence unique, quel que soit le nombre des mandats à conférer, est encore battu en brèche par les comités électoraux, qui recommandent, comme un prétendu devoir de loyauté, de voter en tête des listes qu'ils ont confectionnées. Comment s'étonner de ce que, dans de telles conditions, les élections ne soulèvent pas d'enthousiasme et que les électeurs se résignent à aller voter en bâillant.Le coup de bonneteau Ce ne sont, d'ailleurs, pas les seuls motifs de l'apathie du corps électoral. Il sait aussi que les tricheries du vote plural rendent trop facile le jeu de la corruption ou de la pression gouvernementale et privée. Il sait que cela suffit à conquérir une bonne partie des soixante mille voix de majorité frelatée que les cléricaux ont recueillie en 1912. La partie se joue avec des cartes biseautées; le spectateur en est convaincu et, plutôt que d'assister impuissant au coup de bonneteau, il préfère regarder autre chose ou aller se promener. POUR CONSOLIDER LA TRIPUCE Berun, dimanche. — Dans sa revue de la semaine, la «c Gazette de l'Allemagne du Nord» s'exprime ainsi, en ce qui concerne les entrevues de l'empereur d'Allemagne, à Schoenbrunn, avec l'empereur François-Joseph et à Venise, avec le roi d'Italie: << Bien que dans ces entrevues, il ne se soit agi du règlement d'aucune question en particulier, la situation politique en général n'en a pas moins été envisagée. Les ministres des affaires étrangères de nos alliés, ainsi que les ambassadeurs d'Allemagne à Rome et à Vienne, assistaient d'ailleurs à ces entretiens. Les vues qui y ont été échangées, auront une répercussion favorable sur les relations unissant les trois alliés et aussi quant à la tâche que les grandes puissances poursuivent en commun ' pour régler les questions litigieuses non encore résolues en Orient. » D'autre part, on mande de Saint-Pétersbourg : Le bureau officiel d'informations est autorisé à déclarer qu'au cours de l'audience accordée par l'empereur d'Allemagne au général Soukhomhnoff, ministre de la guerre de Russie, l'entretien a porté sur des sujets exclusivement militaires et que les questions d'un caractère purement politique ont été laissées eii-tièrçinent de côté. — Havas. ON RECONSTITUE LE DRAME DE GAND Gand, dimanche. — Ce matin, on a reconstitué, l'horrible boucherie qui s'est 'déroulée rue du Saumon. A 10 h. 1/2, Dimitri Nikitich a été extrait de la pri-î son de la Coupure. Flanqué de deux]-agents, il a pris place dans un fiacre,] entouré d'un peloton de gendarmes àJ cheval, comportant un effectif de 30 hommes, sabre au clair. M. Van der Sieichel, l'agent spécial qui arrêta l'assassin C'est au milieu de ce déploiement im-j posant que le. prisonnier a traversé le centre de la ville pour arriver rue du?! Saumon. A la maison de crime, se trouvaient le procureur du roi, M. Vander Straeten,,' M. Van Ginderachter, juge d'instruction,! le greffier, les médecins légistes MM. Le-^ boucq et Duchâteau, ainsi que le com-t missaire.de police Belliard. Vers 11 heuW res, le prisonnier arriva devant la mai*' son. Les gendarmes barrèrent la rue. Une foule considérable s'était massé» aux environs. Quand le meurtrier parut J des cris : « A mort l'assassin ! » s'élevè.' rent. Nikitich paraissait très abattu ; il af donné des indications sur son acte, con-f formément au récit que nous en avon#' fait. La scène a duré jusqu'à 1 heure, puis la voiture, toujours entourée des gen-; darmes, a repris le chemin de la prison' par le centre de la ville, au milieu d'un» foule considérable. LA TRAGÉDIE CÂLMETTE - CAILLAUX' Paris, dimanche. — On relève dans 1» compte rendu de l'instruction de l'affai-j re Calmett^ "tré'ni0bli,evk <t Figaro ? c» dét*um»,.k ■ lu, à plusieurs Ses recracteurs," le document Pabre, et que, d'autre part, ses! collaborateurs savaient qu'il possédait/1 « deux pièces écrasantes, dit le « Figa-| ro », sur les négociations.menées secrète^ ment par M. Caillaux avec l'Allemagne ». — Havas. Le"Rûidesvoleurs"est arrêté On sait qu'en ces derniers temps, dô, nombreux vols de linge; de poules et da' lapins, étaient commis dans les proprié-' tés, à Koekelberg, Ganshoren et Jette-Saint-Pierre.M. Engels, commissaire de cette dex*; nière commune, assisté de l'agent Her«j péls, procédait à une minutieuse enqul» te. Au cours de ses investigations, il était parvenu à savoir que,^es^auteurs de cessj vols n'étaient autres que. lès nommé»! H..., âgé de 37 ansv siilnommé le <r Roi] des voleurs », demeurant à Ganshoren V.., 25 ans, et V..., 20 ans, demeurant tous deux à.Schaerbeek.; Il apprit également que la bande s», réunissait journellement au domicile d» H... C'est là que le-s trois malfaiteurs ont été arrêtés dimanche matin par M. Engels, l'agent Herpels et le .brigadier garde-champêtre Roeykens. Une perquisition au domicile de H..,t a fait découvrir une quantité considérai ble d'objets voles. Traqué par la Police il se constitue prisonnier T i ... Il y a environ quinze jours, un nommé François Huygens, au cours d'una discussion qu'il eut sur la voie publique* chaussée de Boendael, à Ixelles, blessa grièvement à coup de revolver, son ami» Marie Biliet. Le meurtrier était paryenu à prendre la fuite. Son signalement fut transmis dans . toutes les , directions. Quelques jours après le drame, Huygen» avait été aperçu dans un estaminet de la; rue Haute. Cependant la police n'était pas. parvenue à le découvrir. Il y a trois jours, la présence du meurtrier avait été signalée dans les environs de la gare du Midi. Nouvelles et vaines recherches da la police. Dimanche avaijt midi, un individu fortement pris de boisson se présenta au commissariat central de Bruxel» les, déclarant qu'il était François Huyw gens et qu'il venait se constituer prison» nier. Huygens a. été écroué à l'Amigo d'à-boKi pour y cuver sa boisson, puis, demain matin, il sera dirigé sur la prison de For,est. Le parquet a été avisé de son arrestation.L'état de. Mlle Biliet s'étant fort amélioré ces jours derniers, elle -a pu quitter l'hôpital d'Ixelles où elle avait été transportée. Dans le Marais mexicain Mexico, dimanche. — Des démonstrations de peu d'importance contre le général Huerta ont eu lieu, hier soir, dans les rues. La police a tiré sur une petite bande d'étudiant» qui criaient : A mort Huerta !. La police a probablement tiré en l'air, car personne n'a été touché. Quelques arrestations ont été opérées. De légères escarmouches se sont aussi produites dans le voisinage de Tampico. Le gouvernement pense que c'est une ruse" des rebelles pour détourner l'atten-. tion de Torréon. — Reuter,

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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