N° 21 0. XLle ANNÉE. N° 36 i f numéro fp n =in nimNPHR ?R 11UN 1Q LA Fédération Artistique JOURNAL HEBDOMADAIRE FONDÉ EN 1873 BELGIQUE : 15 francs par an. BRUXELLES F.TRANfïFP: 1R franr^ nar an. RUE DE LA VICTOIRE, 56. TÉLÉPHONE A 6162 r>;na/.fa..r.o_ Di.nnnii(a iroe • VA m -T n c Ta pve r^rrp/' tp v r/j w nr tpjtj. Dépôts du journal : 7, galerie du Roi et maison Beethoven, 17, rue de la Régence et à Gand, à la Librairie Van Goethem. — Les abonnements prennent cours à toute date. —Il est interdit de reproduire nos articles sans eu indiquer la provenance et l'auteur. — Les manuscrits ne sont pas rendus. — Les auteurs sont seuls responsables de leurs articles. SOMMAIRE. — Le Salon triennal : Ed.-L. de Taeye. — Gymnastique rythmique : Ch. Delgouffre.— Figures littéraires belges : Charles Conrardy. — L'Exposition de Huy. — Bibliographie. — Courrier théâtral. — Notes et Paroles. — Bulletin des Expositions et Concours. LE SALON TRIENNAL III Une série de salonnets latéraux se présentent maintenant. Nous voici dans la Salle 19 où exposent : MUes Yan ûamme et Verboeckhoven ainsi que MM. Modeste Huys, Fr. Holst, C. Wollès, P.-J. Dierckx, Fr. Charlet, Stiévenart, A.-J. Heymans et André Lynen. Rien de bieu transcendant.—M11'Verboeckhoven, une artiste délicate comprenant la poésie de la mer, nous montre deux viskms subtiles : Rêverie et Après Vorage, mais son art a une tendance à devenir trop superficiel. Effleurer simplement ne suffit pas toujours en peinture... M"e Van Damme dans : A travers les dunes, est parvenue à réaliser une œuvre peut-être moins délicate que les précédentes, mais plus sincère. La même artiste expose aussi une toile intéressante : Sérénité à laquelle manque toutefois une suffisante fraîcheur des tons.- La Journée de chaleur, par Stiévenart, est vraiment trop traitée en simple ébauche, presque eu pochade, mais le travail décèle cependant un tempérament d'artiste M. P.-J. Dierckx est loin d'être le premier venu. Il n'a cessé de manifester les qualités d'une personnalité peu banale et les deux toiles qui le représentent au Salon fixent incontestablement l'attention. Réfectoire nous montre, dans un arrangement pittoresque et imprévu, de jeunes garçons avalant goulûment le bienfaisant potage quotidien, La composition est originale mais un peu imprécise. Dans la Lecture de la Bible, page plus complète, l'auteur a tiré un excellent parti de la verrière qui occupe le centre du tableau. Frantz Charlet sait nous charmer par d'incontestables qualités de coloris. A lapelouse est un souvenir d'une journée de courses. L'œuvre est aleite, vivante et nerveuse, mais, encore une fois, ce n'est qu'une ébauche, une bonne étude, amusante et habile. Ou counaît assez le paysagiste A.-J. Heymans, un vétéran occupant dans l'histoire de notre peinture nationale une place précise, pour que nous jugious nécessaire de faire ressortir la signification esthétique de ses divers envois. Au surplus, la toile devant laquelle nous nous trouvons : Hiver en Campine, ne marque pas spécialement dans la carrière du maître et nous retrouverons l'excellent peintre dans d'autres salles. André Lynen sollicite notre attention avec une significative impression d'Hiver d'où émane une réelle impression de grandeur sévère et triste. Salle 18 Exposants : MUe" Alice Ronner, Berthe Ait et Jenny Monti-gny et MM. A.-J. Heymans, A. Geudens, H Cassiers, G. Van Sevenberghen, F. Charlet, Gouweloos etR. Viandier. Il y a dans cette partie du Salon des tableaux de valeur. Tout d'abord, deux nus fixent l'attention, des nus féminins. Le plus complet est celui que nous montre Jean Gouweloos. Le sujet, n'est pas une simple " académie » inexpressive, mais il exprime la pudeur d'un modèle encore inaccoutumé, semble-t-il, au métier. Au surplus, le dessin est à la fois élégant et correct, l'ensemble harmonieux et la mise eu page typique. En peinture, l'étude du nu est le problème le plus difficile qui puisse solliciter l'attention de l'artiste, mais, pour le bien résoudre, il faut à la fois du tact et du talent. Ces qualités ne manquent pas dans l'œuvre de M. Gouweloos pas plus d'ailleurs que dans celle de M. G. Van Sevenberghen dont Spleen charme même beaucoup parles qualités de la carnation. Voici encore uu Heymans (Village campinois) avec uu ciel vibrant, une seconde toile sportive signée par Franz Charlet (Aupesage) et une impression de la Forêt de Soignes, le soir, dans laquelle Viandier a répandu beaucoup de poésie sévère.

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