La Flandre libérale

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s.n. 1914, 28 April. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qb9v11xb8x/
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rjiMée - Hardi 28 Avril 1914 ©UÛTIDIEH- - 1® GSKÏ. I. 118 — Mardi 28 Avril 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. S mois. S sisii. 1 sa. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonni tu bureau du journal et dans tous les bureaux de poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : ! - RÉDACTION Téléphone j Téléphone 1 $ ANNONCES Ponr ?a ville et les Flandres, s'adresser m bareaa £i cj Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & ,> l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. jingulier silence —*— )i consigne paraît être donnée.: inu-, je répondre à M. Buyl. pe la lettre que le vaillant- députe (stende adressait, voici huit jours, ministre de la guerre, aucun jour-catholique n'a soufflé mot. Aux icieux qui sont allés prendre langue, a répondu: "Chut! Laissez donc !... Pas la peine d'en parler... Il t mieux laisser tomber dans le si-:e".l'est évidemment très commode, is, puisque M. Buyl est un gêneur, l'est pas inutile de se demander rquoi. m'a fait M. Buyl? Il a prouvé, par enquête qu'il a poursuivie à la r des comptes, que laioi du 15 mai 5 sur la comptabilité publique est Sinuellement violée par le gouver-œnt. Cette loi stipule que tous les chés de l'Etat doivent faire l'ob-l'adjudications. Or, rien que le dé-ement de la guerre a dépensé, de-deux ou trois ans, plus de cin-îte millions en travaux et fourni-s sans faire agir la concurrence, i avoir recours à aucune publicité a passé ainsi, notamment, pour de quinze millions de commandes étranger. Dans d'autres départe-ts, cette manière de procéder tend ement à devenir la règle, iis, direz-vous, pourquoi M. Buyl t-il pas fait ces remarques lors de iscussion des budgets ? Il aurait ifallu qu'on lui réponde ! Parce que ains renseignements nécessaires, andés par lui il y a trois mois, it été fournis que le 3 avril, c'est-re le lendemain de la clôture des jets. *** 'agit-il d'une simple formalité qui lit été omise ? Pas du tout: le mal aie est très grave : Il est clair que l'adjudication, avec e\a publicité désirable, est une gaie précieuse pour la bonne utilisa-des finances collectives, fait; remuer avec raison l'Avenir du Tour-»• Quand un particulier doit faire uter un travail, il a soin, avant cepter les offres d'un entrepreneur, 'enquérir des prix de la concurren-i plus forte raison l'Etat ne peut-dispenser de cette précaution élé-taire. Car il engage des sommes mes, et les entreprises qu'il décrète si considérables qu'il y a presque Mrs, entre les devis des concur-5. des différences extrêmement imités. Sans adjudication, le favori-e se donne libre carrière. L'entre-eur favorisé, se sachant désigné Mce, n'hésite pas à majorer ses «m de réaliser un bénéfice exces-II ne respecte que très approximatif le cahier des charges, et ne ene pas pour modifier, à son avan- ■ 'a qualité des fournitures. La nption risque d'apparaître, avec s ses conséquences. Il ne faut, en ' ornais tenter personne. L'hom-est faible devant la tentation de eu à peu, il se laisse séduire, en ®nt qu après tout les autres se-11 peut-être moins scrupuleux que et qu'il n'a rien à craindre." ®mes-nous à l'abri de tout' mé-1, .e ce genre? Certains scandales éloignes nous prouvent que non. ailleurs, on ne s'est jamais expli-;f®ent sur certaines "erreurs" Dans l'affaire dès fortifi-_ ■> d Anvers, par exemple, M. de 11' réclamer des crédits P eraentaires s'élevant à 93 mil- ■ n n a pas obtenu de justifica- mSiPrécise à ce suîet- M. de l H'e a paru embarrassé et l'op-, courtoisement; s'est gardée i„ lisser ^ans ses retranchements. ino t?16 ^°ur ^'histoire des fameux irrl t?PP' q-ui n'a 5amais 'été mis ' j°«rqû°i a-t-on acheté ces :9 a' j <3U'^S étaient inutilisa- oii ln °r^r® ^ Que^ es^ i'bom-ministre responsable de l'a- dan^"?noils ^ue l'on a dû lais-ir mv' hangar à Essen, après les It tmifS ?uel(lues beaux millions ? ce? Ft v n'aurait. ^cune impor-et dp iw -d11 P°urrait considérer le 'ous PVn- Uy ,c?mme ^re morte? 'dit et Ie™ns>- n que cela ne sera coït flpP®Squ ^ serait peut-être ma-» Chami,r°V0C'uer une interpellation lats'hnnl6 en ce moment, que le ions. ro en damant des expli- devip3ine '"*? Souvernemenï clé- 1 nomnronr/ivlment excessif- 'Ah '• distribuer L,1®11 qu 11 soit arable sré «A con™andes de l'Etat Mais ^ ?n Période 'électora-^emènt ri°'U^ 7lssons faire, le gou-eilt cléncal disposera là d'une nouvelle arme dangereuse pour la li berté des industriels et pour la sant du pays. Tous les industriels Kgpnêtes, san distinction politique, devraient protes ter contre up système qui les soume à l'arbitraire et au bon plaisir d'ui parti. Echos & Nouvelles L'éUelorallsme ganiernemeafil Les élections étant proches, les fron tières françaises s'ouvrent au bétail. L'arrêté qui vient de paraître à ce su jet au "Moniteur" annonce, que cette me sure recevra son application le 9 mai 'mais attendez le 24 et quelques Jour après, ce sera à nouveau la fermeture Il faut noter que la. stomatite apiuteu se... et électorale a disparu chez nous d'après le dernier bulletin, il n'y a plu eu un seul cas pendant la dernière quin zaine, alors qu'en France cette épidémi est loin d'avoir disparu. Mais il s'agit de donner satisfactioi à des gros propriétaires influents, qu n'ont pu trouver en notre pays le bétai nécessaire pour garnir leur pâturage pa. suite d'un élevage défectueux. Du mêmi coup aussi, le naïf public pense que cett* mesure va lui permettre d'obtenir li viande à meilleur compte. En réalité, cet arrêté est une manoeu vrp électorale de la dernière heure, qu réussit généralement bien ; d'ailleuri elle se renouvelle à pareille époque 1 chaque élection législative, et il y a tou jours • un certain nombre d'électeurs, s mémoire trop courte, qui se laissent pren dre. I l'ieiiémii royale La séance publique de la classe des lettres et des sciences morales et poli tiques aura lieu le mercredi 6 mai prochain, à 2 heures, au Palais des Acadé mies, à Bruxelles. Le programme de la séance comporte 1. Les phases de l'histoire sociale dp capitalisme ; discours par M. Henri Pi renne, directeur de la classe ; 2. Tendances contemporaines de la philosophât de l'art, lecture par M. Maurice D< Wulf, membre de la clause; 3. Proclamation des résultats des concours annuels, des prix perpétuels et des élections. Lettre du Hainaut Les écoles techniques et professionnelles Nous avons eu maintes fois l'occasion de signaler ici la belle efflorescence des écoles techniques du1 Hainaut. _ Nous avons indiqué les principaux facteurs qui ont contribué à cette situation et avons magnifié pomme il convient, à cet égard, les élèves, les professeurs, l'inspection, les industriels, les communes et surtout l'administration provin-viale.Grande eût été notre joie d'associer à ce concert de louanges le facteur qui, en toute logique, devrait jouer un rôle prépondérant : le pouvoir central, l'Etat. Mais un ensemble de faits nous l'interdit absolument. Les institutions techniques de notre province, loin d'obtenir le puissant appui auquel elles ont droit, ont souvent rencontré beaucoup d'indifférence et d'hostilité au ministère de l'industriel et du travail. Nous ne rappellerons pas ici les: mesures prises pour décourager, contrarier et paralyser les initiatives communales et provinciales. Le refus ou le retrait des subsides : la non-agréation de directeurs ou de professeurs ; les promesses non tenues envers l'Université de l'Industrie et du Travail, l'Ecole des Mines, l'Ecole des Estropiés; d'autres mesures vexatoires encore sont autant de preuve® de ce que nous avançons. • Par contre, le ministre compétent témoigne d'une, mansuétude extraordinaire à l'égard des institutions libres ; pour ces dernières, les horaires et les programmes sont lettre morte, les désignations des titulaires sont simplement notifiées et la preuve vient d'être fournie à la Chambre que les budgets sont surfaits, à telle enseigne que les subsides accordés sur la base des 2/5 dui montant des budgets peuvent, d'ordinaire, assurer le fonctionnement des institutions. Pareil contraste ne devrait pa® exister. Le devoir d'un ministre clairvoyant, en présence de l'âpre compétition des divers pays pour s'emparer dea marchés économiques, est de promouvoir l'éducation professionnelle sous toutes ses formes.M. Woeste s'exprimait comme suit, à la Clhambre, le 17 mars 180-7 (il y a donc 17 ans1* : "L'enseignement professionnel présentant une très grande utilité, il est indispensable de le développer de toute façon. Il en résulterait que les yeux se tourneraient moins qu'aujourd'hui vers les petites f onctions publiques ; actuellement, nous voyons les avenues des petits emplois à conférer par l'Etat, pai les provinces et les communes encombrées par des nuées de solliciteurs; un grand nombre d'entre eux ne parviennent pas au but de leurs désirs. Si on - appréciait mieux l'enseignement profes-£ sionnel, si on voyait dans cet enseignement le moyen d'arriver rapidement à être un ouvrier complet et en état de ga-s gner une forte journée, le mal que je " viens de signaler ne se produirait pas t dans la mesure où nous le déplorons au-1 jourd'hui. " Il est bon de rappeler les paroles que notre Roi prononçait le 16 juillet 1905 lors de sa visite à l'Université de Char-leroi:" La question de l'enseignement technique et industriel est une question primordiale. Elle touche à l'existence même d'un pays comme le nôtre. " Vos institution^ modernes provoqueront des capacités nouvelles qui viendront vivifier la grande industrie " A côté dei ce noyau des ouvriers, des hommes de science et d'aiffaires, vous ; voulez créer un corps de travailleurs d'é-s lite capables de régénérer sans cesse par leurs efforts intelligents, actifs et pratiques, l'outillage si compliqué de nos in-; dustries. Ils serviront aussi de trait 3 d'union, de guide et de soutien au patron et à l'ouvrier intelligent pour vous s seconder dans votre tâche. " Formons tous le vœu que l'exemple î donné par Oharleroi trouve beaucoup i d'imitateurs. Répandre l'enseignement 1 technique et développer l'éducation pro-p fessionnelle, donner au grand nombre le s moyen de tirer plus de profit de ses ap-) titudes, c'est faire! œuvre d'un patriotis-i< me fécond dont je suis heureux de célébrer avec vous les bienfaits. " Pourtant, rien ne nous permet d'espé-i rer que M. le ministre de l'industrie et ! du travail modifiera sa manière d'agir I envers les écoles techniques hennuyères. Quoi ou'il en soit, elles continueront à II vivre -et prospérer avec lui, sans lui et ' aussi contre lui. NERVIEN, >—«io-f L' ACTUALITÉ Le profalèini des domssUqBss Dans toutes les questions qui touchent à notre vie quotidienne, celle du service de nos maisons est la plus intéressante, la plus inquiétante, la plus persistante. Nous ne nous excuserons donc point d'y revenir aujourd'hui. Elle est toujours d'ajctualité, plus que jamais peut-être en ce moment. Et ce n'est pas 'simplement une question de cuisine. Elle nous tient de tous les côtés, par toutes les parties de nos demeures. Lies domestiques, leurs fantaisie®, leurs exigences, nous poursuivent prosaïquement, par ces jours prin-taniers: émanations culinaires, senteurs de lessivei, odeur d© cire de: nos parquets, tout nous rappelle cette question épineuse. Il est inutile d'essayer de nous soustraire à son obsession: on ne lui échappe pas plus qu'aux avis du, percepteur des impôts. Nous ne pouvons nous paisser de domestiques, ni vivre avec eux en souscrivant à tout ce qu'ils exigent. COMPARAISONS ODIEUSES, MAIS INSTRUCTIVES. - Est-Ce jalousie de notre part que d'e comparer nos difficultés avec les conditions meilleures qui régnent dans d'autre® pays? La servante hollandaise, si éminemment propre, si aocorte dans sa simplicité, n'est-elle pais faite pour exciter de notre part un peu! d'envie? Et, souvenir d'antan, la bonne à tout faire d'un modeste ménage en France, qui avait l'art de préparer, avec presque rien, des dîners appétissants, et de les servir avec une bonne grâce que' nous ne connaissons plus? La "dienstmâdchem" allemande aussi a dui bon. Mais à quoi sert de se plaindre? Le monde a évolué ; nous nous sommes contentés, jusqu'ici, de! regarder faire, sans essayer d'exercer une influence dans un sens oui dans un autre. Tout comme des enfants, assistant les yeux brillants, à une représentation de cinéma. L'HYDRE! DOMESTIQUE Et cependant cette question des domestiques est de celles qui devraient nous préoccuper, nous alarmer même pour l'avenir. Car on peut se demander si bientôt il sera possible encore, d'avoir des domestiques à un prix quelconque et si nous garderons suffisamment d'autorité à leurs yeux. Pour ceux d'entre nous qui sont favorisés des biens de la fortune, l'avenir n'est pas aussi sombre. Mais les ménages plus modestes sont menacés dès à présent. Beaucoup de domestiques s'expatrient, s'en1 vont vers les grandes villes, ou au loin de l'autre côté des mers. Le reste est mécontenta de son sort et semble décidé à s'unir pour améliorer les conditions professionnelles. Ou plutôt pouf abolir la servitude, pour jouir de plus de liberté individuelle. Et en attendant, ils passent de maison en maison, sans se trouver beaucoup mieux. Il faut faire quelque chose ; tout le monde est d'accord sur ce point. Mais quoi ? Beaucoup de parties du service sont déjà simplifiées dans nos ménages, grâce aux progrès, à l'électricité, au chauffage central, aux procédés ingénieux de brosser nos tapis. Mais l'électricité est chère, c'est son principal défaut. On nous fait entrevoir une baisse considérable du prix de la consommation du courant électrique, dans un avenir plus ou moins éloigné. Et ce qu'il faudrait avant tout, le service étant ainsi simplifié, c'est; pour les femmes dei ménage, de revenir aux moçurs de. nos grand'-mères, de mettre la main à la pâte, de se servir un peu elles-mêmes. Ce qui est, — si nous en croyons la sagesse des nations, — le secret d'être bien servies. Ce serait hygiénique, physiquement et. moralement, un corollaire excellent des sports si en honneur aujourd'hui. Cette collaboration de la maîtresse de maison avec ses. assistantes ferait beaucoup pour la solution de la question des domestiques. Les travaux du; ménage en seraient plus légers, plus agréables et les relations entre maîtres et serviteurs plus cordiales. Et n'attendons pas que l'évolution dégénère. en révolution. Dieu nous préserve de la calamité d'un monde sans domestiques! C. —— Les élections législatives françaises Un peu d'histoire L'intérêt principal des élections législatives françaises, dont le premier tour de scrutin vient d'avoir lieu le dimanche 26 avril, semble être de savoir quels seront les résultats pour le parti radical et radical-socialiste, lequel, détenant à lui seul, abstraction faite des radicaux "indépendants", un tiers environ des sièges de députés, constituait, dans la Chambre défunte, en face de la demi-douzaine des autres groupes qui la divisaient, le noyau le plus compact, avec lequel tout gouvernement devait compter. C'est vers la fin du Second Empire, comme l'a fait ressortir un des théoriciens et des historiens les meilleurs du parti, M. Ferdinand Buisson, que l'on peut placer la naissance du radicalisme français. Le premier exposé classique qui en ait été fait publiquement au nom d'un groupe constitué est le livre de Jules Simon, la Politique radicale, qui date de 1868. Aux élections de 1869, Gambetta, "candidat radical" publia le programme officiel du parti, — longtemps fameux sous le nom de "programme de Belleville". Ce programme comprenait, entre autres revendications, la suppression du budget des cultes et la séparation des Eglises et de l'Etat, l'instruction primaire laïque, gratuite et obligatoire, des réformes économiques progressives ayant pour but de faire disparaître les antagonismes sociaux, la nomination de tous les fonctionnaires publics par l'élection, et la suppression des armées permanentes- C'était du radicalisme intégral. Après 1871 le parti radical peu à peu se scinda, les éléments modérés inclinant vers la gauche républicaine qui suivait M. Thiers, d'autres évoluant, avec Gambetta, vers l'opportunisme, d'autres continuant d'adhérer purement et simplement au programme de Belleville. De 1873 à 1876, le parti fit bloc avec les deux autres groupes républicains contre la coalition des trois partis de droite, légitimiste, orléaniste et bonapartiste. A partir de 1879, les républicains, "unis pour se défendre, se divisèrent quand il s'agit de gouverner" (Seigno-bos).vEn 1885, après les élections générales qui coupèrent le parti républicain en deux fractions presque égales d'opportunistes et de radicaux, deux tactiques s'offraient aux républicains pour gouverner. L'une consistait à réunir les deux fractions du parti républicain contre la droite, l'autre à faire soutenir les républicains de gouvernement par les conservateurs contre les radicaux. La première de ces tactiques était "la politique de concentration républicaine" ; la seconde fut appelée "la politique d'apaisement", et n'était possible qu'à condition de suspendre la lutte contre'le cléricalisme. La crise boulangiste (1887-1889) obligea toutes les fractions du parti républicain, y compris le parti socialis te, a s'unir contre l'aspirant dictateur. Le scandale du Panama ne tourna nullement contre la Bépublique, comme l'avaient escompté les réactionnaires. Aux élections de 1893, ils tombèrent dans la nouvelle Chambre de 170 à 93, dont 30 avaient dû accepter le ralliement à la Constitution républicaine.Le premier ministère radical homogène fut formé en 1895, par M. Léon Bourgeois, qui prit de suite position en faveur d'un des articles traditionnels du programme radical, l'impôt global et progressif sur le revenu. Le Sénat se chargea de jeter bas ce ministère, qui parut par trop inquiétant pour la sécurité des coffres-forts- Le cabinet Méline, modéré homogène, qui suivit, se soutint pendant deux ans, grâce à l'appoint, d'ailleurs spontané, de la droite. Les élections de 1898 tournèrent à l'avantage des partis de gauche. Elles déterminèrent la retraite du cabinet Méline et l'avènement d'un ministère radical, présidé par M. Brisson, qui eut le périlleux honneur d'ouvrir les voies, jusque là obstinément barrées par M. Méline, à la revision du procès du capitaine Dreyfus, et qui succomba au bout de quatre mois. Le cabinet Dupuy essaya vainement d'arrêter la vérité en marche. L'avènement du ministère Waldeck-Rousseau fut un pas décisif vers la politique d'action républicaine. W aide c k - B, o u s se a u convia à une loyale collaboration tous les éléments républicains, mais ceux-là seulement. Ce fut ce qu'on appela le Bloc, qui allait des modérés aux socialistes, et qui sauva la République dans la crise redoutable déterminée par l'affaire Dreyfus. En 1901, le parti radical s'organisa fortement par la fusion presque complète des radicaux avec les radicaux-socialistes.\Valdeck-Bousseau triompha aux élections de 1902, mais se retira en plein triomphe et désigna lui-même, comme son successeur, un des chefs du parti radical, M. Emile Combes-_ Depuis 1902 jusqu'aux élections de 1910, les radicaux exercèrent le pouvoir à l'exclusion complète des républicains de nuance modérée. Les élections de 1906 leur furent extrêmement favorables.' Celles de 1910 le Jurent moins. Ils ne perdirent guère de voix, mais cette perte minime de vo:x se traduisit, néanmoins, par un déchet assez considért-bie dans !e nombre des radicaux élus. _ Depuis lors, avec le second ministère Briand, avec le ministère Poin-caré, le ministère Barthou, on en est revenu aux ministères de concentration républicaine, interrompus par des iritermèdes de. gouvernement purement radical, sous le i ministères Moms et Caillaux. C'est l'hégémonie radicale exclusive qui est précisément aujourd'hui en ]eu. Les partis en France ont une tendance croissante à se différencier. Avant 1910, il n'y avait au Parlement que des groupes ouverts, dont les membres respectifs pouvaient se "faire inscrire en même temps à plusieurs groupes.Au congrès de Pau, tenu en octobre dernier, le parti radical a encore tenu à accuser plus nettement son individualité propre. Il a pris le nom de parti radical-socialiste unifié, constitué en parti strictement fermé, avec un programme minimum, dont voici les principaux articles : Réforme militaire permettant le retour- au service de deux ans. Réforme fiscale établissant l'impôt progressif sur le revenu avec déclaration contrôlée de la part du contribuable.Impôt spécial sur le canital et la richesse acquise pour couvrir les nouvelles dépenses militaires. Défense résolue de l'école laïque contre les menées cléricales. Peu après la constitution du parti radical-socialiste unifié, M. Briand et ses amis ont constitué la Fédération des gauches, qui tend à grouper tous les républicains de gouvernement sur un programme plus modéré. Malgré l'acrimonie avec laquelle se combattent briandistes et radicaux unifiés, on constate sans peine, si l'on va au fond des choses, que le fossé entre les uns et les autres est beaucoup moins profond que la vivacité de leur lutte ne le ferait supposer. Quoique partisans d'une politique d'apaisement, M. Briand et ses amis proclament, eux aussi, la laïcité, réalisée par les lois scolaires et la séparation des Eglises et de l'Etat, comme un principe intangible.M. Léon Bourgeois, un homme politique justement respecté et un des grands chefs du parti radical, proclame l'absolue nécessité du service de trois ans. En Allemagne même, des personnalités d'une autorité reconnue, tels que M. Quidde, ont avoué que les mesures militaires votées en 1913 par le Reichstag ont rendu inévitable le service de trois ans en France. Sur ce point capital, les "briandistes" et la majorité des radicaux sont d'accord. Quant à l'impôt sur le revenu, M. Bourgeois est d'avis que le système à établir devra à la fois réprimer rigoureusement les fraudes et sauvegarder, dans la mesure la plus large, la liberté individuelle. Ici encore une entente entre briandistes et radicaux est parfaitement praticable. X. (Voit en 3° page les résultats deS éiec= tions françaises.) 1 1 11 > ^ LaTriple-Eoleisfe et !'«équilibre» ♦ On a beaucoup polémiqué, ces jours derniers, d'ans toute la presse continentale! à propos -d'ui voyage des souverains anglais à Paris. Oni s'est, notamment, demandé si la Triple (Entente n'allait pas être modifiée et, à l'imitation du groupement, constitué par l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie, se transformer en une alliance étroite avec un programme militaire et diplomatique commun et complet.'Ceux qui croient à la; réalisation de cette dernière éventualité se trompent : non seulement les Anglais sont hostiles, à l'idée d'une alliance avec la Russie et la Francei, mais les Français eux-mêmes, la majorité d'entre eux du moins, ceux qui voient clair, qui ne se laissent pas suggestionner par un nationalisme exclusif et agressif, ne désirent pas la transformation, de l'entente en alliance. Aussi bien les toasts de l'Elysée et le communiqué qu'ont donné à la presse, après leurs conversations, M. Doumer-gue .et sir Edward G-rey, sont-ils dans leur concision, extrêmement éloquents et nets ; ils ne peuvent donner lieu à amphibologie; et les partisans d'e l'alliance, même en sollicitant ces textes si prudemment rédigés, seraient bien en peine d'y trouver un argument en leur faveur. Quel est l'état des choses tel qu'il' résulte des paroles échangées en public et des déclarations faites aux journaux? Il se résume en trois; points, capitaux, essentiels: lo un effort d'équilibre dans le présent et pour l'avenir, mais aucune campagne agressive contre qui que ce soit ; 2o des armements s'accroissant régulièrement, mais suivant les ressources propres et les visées particulières de chacune des puissances amies ; 3o une collaboration active des trois diplomaties, mais sans aucune subordination de l'une à l'autre: en un mot, comme le faisait remarquer Gabriel Hanotaux dans un bon article du Figaro, une e n t e n -t e nom une alliance. •Ce qu'il y eut de plus caractéristique peut-être, -c'est le fait que dans la pensée de sir Edward Grey et de M. Dou-miergue, la Russie doit être associée à la France et à l'Angleterre, dans l'œuvre diplomatique poursuivie en commiun. C'est la première fois que la Triple-Entente se révèle, s'affirme officiellement comme un; groupement, une entité politique, ayant une ligne de conduite, une attitude identique en face des grands problèmes internationaux, s'employant à maintenir partout l'équilibre et la paix. L'équilibre. S'agit-il de l'équilibre européen ? Evidemment. Mais ne s'agit-il que de l'équilibre européen? Il semble que non. On l'aurait spécifié. Il s'agit de l'équilibre en Europe et ailleurs, partout où enfin les grandes puissances européennes se trouvent en présence ou risquent de se trouver un jour face à face : en Asie et en Afrique. La politique de la Triple-Entente consiste à veiller soigneusement à ce1 que l'équi libre indispensable au maintien de la paix ne soit pas rompu, où que ce soit, en faveur de l'un ou de l'autre groupement.On a beaucoup médit du concert européen et du fameux " équilibre ". On a fait ironiquement remarquer quie ni l'un ni l'autre n'ont pu empêcher la .conflagration balkanique, ni mettre un terme aux armements. Sans doute. Mais on oublie que c'est grâce à cet équilibre tant bafoué que la guerre est restée localisée dans les Balkans, que, après maintes alertes qui causèrent, il est vrai, le plus vif émoi, la paix fut tout de

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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