La Flandre libérale

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s.n. 1914, 01 Juni. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zw18k75w6k/
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I 40" Année — Lundi Ier Juin 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. 5. 152 — Lnadl 1er Juin !Sî4 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I mois. I moli. | moii. l an. BELGIQUE s Fr. 2.0C 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr„ 3.75 9.00 18.00 36.00 11 <■-' 6n t'abonna an bureau du Journal et dans tous les bureaux de posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE fUND i Rijp nn NMitiEAU mis i b&m y f — —' ABONNEMENTS ET ANNONCES : Téléphone 32 ' — 7 1 — — RÉDACTION — Téléphone ' 13 ANNONCES Ponr la ville et les Flandres, s'adresser an bnreats ëa fonrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. >+> DEMAIN, JOUR DE CONGE TRADITIONNEL DE NOS TYPOGRA-' PHES. LE JOURNAL NE PARAITRA PAS ET NOS BUREAUX SERONT FERMES. |\vv\vvvvvvvvvvvvvvwvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvv % >}: >Jc ^ ^ 5$; ^c>}; vvvvvvvvvvwwwvwvvwwwwvwwwvw vvwwvw L'habile contusion Cela devient attendrissant. II y a trois jours, les journaux cléricaux nous invectivaient parce quei les chiffres les plus certains établissaient que le gouvernement clérical1 était en minorité dans le pays. Dans le premier moment, nos confrères affirmaient que le gouvernement conservait la confiance du pa^s. Les voilà qui entament un nouveau j couplet: le troisième en une semaine. Ils accompagnent avec un ensemble touchant 1111 air dlei flûte joué par le correspondant belge du "Journal des Débats". Le "Bien publie" reproduit même le morceau tout entier. Il ne nous gêne pas du tout, et nous le mettons bien volontiers aussi sous les yeux de nos lecteurs: " Certes, écrit le correspondant, il est irritant, il est insupportable, il est dangereux que le parti catholique ®e perpétue au pouvoir. Cela apparaît à certains comme paradoxal et contraire à l'esprit du régime parlementaire. Mais il est également manifeste que la nation belge, toute pétrie de raison et de tradition, ne veut pas d'un gouvernement d'aventures économiques et de relâchement civique ; le drapeau rouge répugne à la très grandie majorité du peuple. " Si donc, un jour, 1© gouvernement catholique doit être mis en. minorité, ce ne sera point parce oue les libéraux auront fait alliance avec les socialistes, mais parce que, au contraire, le parti libéral aura détaché de la droite les éléments de gaucihe qui placent au-dessus de tout le respect/ des institutions, de l'ordre, de la légalité. Alors, le spectacle que vient de donner l'arrondissement de Liège se reproduira, en «'amplifiant, d'un bout à l'autre du payis. Pour cela, il suffirait que les dirigeants du libéralisme tinssent compte des aspirations réelles du pays et des devoirs nouveaux que créent aux citoyens les théories délétères et les revendications positives du socialisme. " Le libéralisme beige, remontant à ses origines, devrait d'abord se dépouiller de l'anticléricalisme agressif et violent dont certains die .ses représentants se sont fait une spécialité. Il faut le dire et le redire: la Belgique est le p^ys le plus historiquement et le plus foncièrement catholique qui -soit ; tant pis pour qui le méconnaît. Les libéraux d'e jadis savaient tenir compte de cette évidence, tout en «'opposant énergiquement aux intrusions du clergé dans le domaine de l'autorité civile. Le caractère religieux des iBelges ne supporte pas d'être menacé ou contraint, dans les choses de la conscience, par les détenteurs du pouvoir ; il faut que les libéraux s'en fassent une raii&on et qu'ils se rappellent, pour en tirer profit, le cas de M. Piercot, 'e ministre le pluis avancé du cabinet libéral ! de Brouckère, qui se rendait à Malines, à une réunion des évêques, pour s'entre-| tenir avec ceux-ci de la- question de l'enseignement moyen. " iLei libéralisme devrait aussi se pénétrer d'une chose qui .est également d'évidence, bien que la petite polémique de presse s'efforce quotidiennement — et d'e bonne foi, peut-être — de troubler là-dessus les esprits; c'est que, tant à droite qu'à gauche," la Belgique, en sa majorité, est vraiment, sincèrement libérale, parce que toute la partie pensante du peuple belge est attachée de cœur et d'âme à la Constitution, expression la plus pure du ' libéralisme; et ainsi, à juger froidement les choses, il n'y a pas de dissentiments ! de principe entre un .libéral sincère et >un catholique de gouvernement; à telle enseigne qu'un homme d'Etat catholi-; que, un président du conseil, M. de Decker, a pu écrire un jour: " Qu'importe, après tout, par qui nous " sommes gouvernés, qu'ils soient catho-" liques ou libéraux, pourvu que nous " soyons gouvernés, dans un esprit de " prudence et de! modération ! Qu'im-" porte qui occupe le_ pouvoir, t>ourvu ! " que île pouvoir, droit dans ses inten-j " tions, grand dans ses actes, national " dans sa politique, garantisse à tous " les citoyens indistinctement les bven-" faits de ces libertés constitutionnelles [ " qu'il a mission de conserver par une "juste et loyale application! Aussi je ' no demande pas pour l'opinion catholi-" que, à laquelle j'ai l'honneur d'appar-" tenir, la possession du pouvoir : la ga-" rantie de sa liberté et de sa dignité me " préoccupe seule1. " ' N'est-ce pas là du libéralisme, et du ; Meilleur ? Eh bien, le retour à ce libéra-j ilisme-là devrait être la foi de tous ceux qui ont en même temps la compréhension f't la responsabilité des événements de 'lemain. Il y a autre chose à faire poulies libéraux de gouvernement que de contracter des alliances sans dignité et 6ans profit avec les fauteurs de grèves générales, les adversaires des libertés publiques et de l'a défense.' nationale. " L'avènement du parti socialiste, sa violence, -son ignorance, 'son intransi gèance,' dictent au libéralisme! une orientation bien nette: celle que viennent de prendire les libéraùx de Liège et d'ailleurs, eiï rompant avec les éléments de désordre. Cette saine politique, jointe au souci de faire respecter nos libertés, nos intérêts matériels et moraux, notre nationalité même, fera qu'un jour, pas très el'oigné peut-être, par suite de l'usure ei de 1 affaiblissement inévitable) du gouvernement catholique, le libéralisme se trou vera être l'arbitre de 'a situation. " Ne trouvez vous pas que le'ton du c"on servateur "Journal des Débats" s'est siiri gulièrement modifié depuis quelque temps? Et que pensez-vous du nouvel accès de tendresse qui porte tout à coup les cléricaux les plus pointus à faire notre bonheur ? Le "iBian pubMc" déclare qu'il connaM de® libéraux vraiment modérés. C'eul extraordinaire. Mais il prétend que des succès comme celui de dimanche — car ii avoue maintenant que nous avons remporté une victoire! — ne peuvent que rendre l'anticléricalisme plus "agressif'' et plus "violent" que jamais. Il est évident, en effet, pour tout homme sensé, quei nous nous sommes montrés depuis trente ans, à l'égard du parti catholique, implacablement agressifs et violents ! Les pauvres moutons du cléricalisme en ont vu de toutes les douleurs, avec les loups que nous fûmes. Aussi notre confrère espère-t-il que chaque fois que la question de gouvernement sera en jeu, le pays préférera un gouvernement "qui, suivant la tradition de feu Beetnaert, sera le gouvernement de la justice et de la liberté pour tous, également éloigné de l'indifférentisme manchestérien et des contraintes démagogiques, soucieux d'épargner au pays des charges militaires excessives et de nouvelles charges financières; un gouvernement national enfin, auquel tous les citoyens de bonne-volonté puissent se rallitr santi dommage pour leurs intérêts légitimas Cela paraît certain, et c'est pourquoi le pays votera... pour les libéraux. Le parti catholique s'est laissé entraS-ner, en effet, par le p>oids de ses haines et de sets ambitions insatiables... pour reprendre un mot de- notre confrère gantois. Il a perdu, touté modération et, aux deux lois scolaires de 1884 et de 1895, il a ajouté (la loi sectaire et haineuse de 1914.. De même, eiï matière financière, il n'a. tenu aucun compte des avertissements des Beernaert et des de Lantsheere, et s'est laissé griser par les théories les plus hasardées et les plus aventureuses. Il a mis le trésor en péril et nui à la prospérité économique du pays. Le dernier "argument" clérical, aujourd'hui, c'est l'éternel épouvantai!; la religion est en péril ! Mais l'habile Confusion que les cléricaux ont toujours su entretenir ne paraît plus devoir suffire désormais à s0 mer la peur d'ans les populations catholiques. En réalité, la religion n'a jamais été qu'un instrument aux mains des cléricaux, et un instrument de pression. La crainte de l'enfer, voilà oe dont leig prêtres catholiques ont toujours joué, dans toutes les élections. Voter pour les libéraux, c'est pis que d'assassiner : un prêtre l'a déclaré. Ce n'est pas là un fait isolé. Rappelez-voua l'enquête scolaire... Jamais les libéraux n'ont attenté à la liberté de conscience. Mais cette libea-té n'existe pas: c'est M. Woeste qui nous l'a dit. De même, la Constitution n'est qu'une charretée d'ordures : ce sont les journaux confessionnels qui nous en ont averti. Vous aurez beau vouloir renverser les .rôles, messieurs les cléricaux : le pays ne vous droit plu® depuis que vous l'avez trompé avec un sans-gêne par trop vif. Il sait que vous êtes des trompeurs, comme vous êtes des fraudeurs et des oppresseurs. Il ne vous croira plus quand vous lui direz que nous voulons attenter à la famille1, à la propriété, à la religion, à la morale. Vous avez trop, crié "au loup", et vous vous êtes trop moqués des bonnes gens. C'eist contre l'oppression cléricale ai contre le vertige d'ambition sectaire que le corps électoral s'eist prononcé h 24 mai. Vous aurez beau, maintenant, faire patte de velours : le pays a senti" votre griffe, et il veut échapper à l'étreinte mortelle. Nous nous inspirerons de vos excellent, conseils pour l'y aider. Echos & Nouvelles Itt- if -ir Lei adjudications aux ebatulns tfe Ut " Il y a eu dernièrement une assez vive émotion dans le monde des industriels, écrit le correspondant bruxellois du "Bien public", à la suite de l'ouverture des soumissions présentées à l'adjudication de-wagons pour le compte des chemins de fer de l'Etat. Un industriel qui ne faisait pas partie du syndicat s'est vu adjugé la fourniture de 584 wagons de 20 tonnes. Le montant de la soumission présentait avec celles1 de ses concurrents un écart de 391 francs par wagon, différence appréciable puisqu'elle permettait à l'Etat 1 de réaliser une économie de 220,000 fr. sur les prix présentés par les autres soumissionnaires. La surprise et la déception des' concurrents évincés par ce nouveau venu furent profondes. L'heureux adjudicataire offrait toutes garanties. Il était outillé pour cffectuèr la commande dans les délais voulus. Il semblait donc qu'il dût conserver pour lui seul les bénéfices de cette importante fourniture. " Mais les industriels, le premier moment d'émotion passé, se sont mis en mouvement. La sidérurgie traverse en ce moment, en effet, une crise très aiguë. Le manque de commandes cr6e une. situation aussi pénible pour les constructeurs que pour les ouvriers menacés de se trouver bientôt sans travail. Ces raisons ont déterminé le syndicat à intervenir auprès du ministre pour qu'il lui accorde tout au moins une part du gâteau. M. Segers a fait droit dans' une certaine mesure aux sollicitations dont il était l'objet. Il a décidé d'accorder aux industriels la moitié de la fourniture soit 292 wagons ; mais à la condition cependant que les constructeurs se résignent à réduire leurs prix. Ceux-ci ayant consenti à fai-io à l'Etat un rabais de 175 francs sur leurs prétentions primitives, le gouvernement, bon prince, a transigé sur ces bases- " U non .dation £e la Beintoae Le "Moniteur" vient de faire connaître le total de la population du royaume au 31 décembre 1913 : 7.C38.000 habitants, oe qui correspond à 191 députés. Il a publié aussi le tableau indiquant le mouvement de la) population pendant l'année 1913. Elle a. compté 170,000 naissances et 108,000 décès. La natalité et la mortalité ont légèrement faibli par rapport à 1012. On corps saéelal de chasaecrs Iniïmbsarneols Le lieutenant général de Selliers de Mo-ranville, chef du corps de la gendarmerie, qui vient d'être nommé à titre provisoire chef de l'état-major général de l'armée, aura, parmi ses premières besognes, à examiner le projet organisant un corps spécial de chasseurs luxembourgeois. Il vient d'être transmis à l'état-major par le ministère de la guerre. Quatre détachements seraient d'abord créés ; puis, successivement, leur nombre serait porté à treize. Ils seraient établis d .ns l'Ardenne et l'Entre-Sambre-et-Meuse, de Chimay à Bastogne et à Arlon. Chacun d'eux pourrait en cas de guerre mobiliser rapidement 500 hommes tous issus de la région entourant la garnison du détachement. Les hommes seraient tous fournis de bicyclettes. Ce corps spécial aurait pour mission d'entraver la marche de l'ennemi en attendant que les six divisions de campagne soient rassemblées dans le triangle Anvers-Liége-lN'a-mur.I Iu pro'eitloa de l'éléphant et du rhlnnfiArnt «Mncilne Il vient de se tenir, à Londres, une conférence internationale pour la protection de l'éléphant et du rhinocéros africains. Elle vient de terminer ses travaux après avoir préparé un accord qui sera soumis à la ratification des gouvernements intéressés. Toutes les puissances ayiint des intérêts en Afrique étaient représentées. Les délégués sont tombés d'accord pour qu'il soit créé des réserves pour le rhinocéros et l'éléphant, et que l'on établisse l'unification des licences de chasse qui seraient autant que possible identiques dans les divers territoires. Enfin la conférence recommande une protection absolue du rhinocéros pendant un certain nombre d'années et l'élévation à 10 kilogrammes du poids autorisé de l'ivoire à exporter. L* cobfilure coûtera thsr Vous allez payer votre confiture plus cher ! C'est le triste avis que donne, en tête d'une de ses colonnes. \m journal anglais. La cause? La gelée de mardi dernier. Il paraît que dans les Iles Britanniques, elle a exercé de terribles ravages dans les vergers. D'autant plus terribles que la saison était précoce, que les fruits étaient plus développés qu'ils ne le sont d'ordinaire à pareille époque. Ils avaient quinze jours d'avance. De la vallée de l'Avon. des terres riches du Cambrîdge-shire et du Lincolnshire, où ont été plantés d'immenses champs de fruits, arrivent des' nouvelles déplorables. Et inquiétantes pour nous aussi : car quand les Anglais, qui raffolent des compotes et des confitures, manquent de bw—mu 'l'imiji immii»iifgjMjji—m——■ fruits chez eux, ils viennent en faire do grandes rafles chez nous. Et il paraît que c'est la.saison où les fabricants font leurs marchés. Se rappeler que la confiture anglaise a sur la nôtre un immense avantage : c'est que le sucre lui coûte beaucoup moins cher qu'à la confiture belge. Elle peut donc mieux supporter la cherté du fruit. Sensation! d'Italie De temps en temps, écrit le "Corriere d'-.'ta Sera" les brigands italien» font pat 1er d'eux. Cela paraît invraisemblable, mais c'est ainsi. Le dernier exemple de la persistance de cette légende nous vient d'Angleterre. Un groupe de motocyclistes anglais arrivaient, il y a quelques jours, en Italie. pour prendre part au circuit des mo-toeycles. Pendant le trajet, ils eurent leurs machines endommagées par des clous semés à pleines mains sur leur route par des inconnus. L'incident fit grand bruit. Rentrés dans leur patrie, ils firent part de leurs impressions à une revue sportive, le "Motor Cycling" et voici un passage de leur récit: "Le parcours de Bologne à Florence est de cent-deux kilomètres, tout en montée et en courbes raides. Il est impossible de se figurer les difficultés de ces routes de montagne glissantes et voilées d'une brume humide et froide. Aussi fûmes-nous bien heureux de retrouver le soleil à Florence." Il est assez intéressant de noter qu'au passage de la Futa, tout au sommet, il y a un antre de brigands. Nous y avons vu un écriteau, portant que, si des brigands étaient pris, ils seraient livrés à la justice. Le même avis se retrouva à 1a. descente, au bord d'un étang. La vision d'une capture et d'une rançon à payer passa devant nos yeux. Heureusement nos ,machines étaient trop rapides, pour qu'on pût nousi atteindre." Le mot B a n d i t a, chasse ou pêche privée, avait été cause de l'erreur. Oh! ces dictionnaires de poche! Voici une autre impression citée par le journal italien: "Nous avons passé à travers des troupeaux de vaches, de cochons, de moutons, qui fuyaient effrayés à notre approche. Il y avait là des hommes à faire peur, avec de grandes bar-W* et des éheviux en tvou«saiIle, à dos d'âne. Touf Cela nous rappela les temps bibliques. Nous pouvions nous croire des milliers d'année® en arrière. Le paysan aussi n'a pas changé." Ecfre confrères Voici une jolie anecdote racontée par le correspondant parisien du "Daily Te-legraph". Elle fait en ce moment le tour des ateliers de peintres. Le héros de cette aventure comique est le grand artiste américain, John Sargent. Un peintre français très connu, de grand talent, mai® plutôt vaniteux, se trouvait l'automne dernier à Venise. Il se rencontra un jour avec un confrère inconnu, un dilettante évidemment, qui faisait un croquis du Canal Grande. Il s'approche, examine le travail de l'inconnu qui lui plaît. "Ce n'est pas mal, ce n'est vraiment pas mal!" dit-il. Et il ajouta: "Vous devriez exposer à Pa-ris._ Envoyés Quelque chose au Salon des artistes français. Voici ma carte, elle vous servira d'introduction." Le "dilettante" prit le carton qu'on lui tendait, remercia le Mécène qui lui tombait du ciel et continua: "Si vous permettez,, je vais me présenter aussi. Je suis Américain. Je me nomme John Sargent. J'ai déjà exposé à Paris, une couple de fois. " Le correspondant du journal italien ne dit pas quelle tête faisait, en ce moment, le peintre français. Euthanasie On a souvent agité la qufcstion de savoir s'il est peut-être permis, en morale et fn droit, d'abréger par la mort des souffrances incurables. Une dame William Squier, originaire d'Atco, dans l'Etat de New-Jersey, était partisan ré-sqIu de 1' "euthanasie". Atteinte d'un ulcère intestinal, condamnée par la science depuis de longues années, elle avait demandé au Parlement une loi qui permit aux médecins de faire mourir les malades, "'iand on ne pouvait plus que leur épargner des douleurs inutiles, et elle voulait être la première à en bénéficier. Dès qu'elle eut posé le problème, cik'acun donna son avis ; partisans et adversaires échangèrent leurs raisons ; la presse entière s'occupa du cas de Mme Squier. Un des plus célèbres chirurgiens de New-York, intéressé par cette question, demanda à voir la malade et, contrairement à l'opinion de tous ses confrères, déclara qu'elle ne lui paraissait pas incurable • il se chargeait de l'opérer. L'opération eut lieu la veille de Noël. La patiente fut un mois dans une extrême faiblesse, puis peu à peu on reprit l'espoir de la sauver ; il y a quelques semaines, elle a pu se lever, complètement guérie. Le médecin, avec une modestie bien rare, s'est opposé à ce qu'on publie son nom, ne voulant pas avoir l'air de chercher une réclame ; il lui suffit d'avoir prouvé que les pronostics ne sont pas infaillibles et qu'il y aurait péril à abuser de l'euthanasie. Mme Squier, malgré sa reconnaissance pour l'homme qui l'a sauvée, garde sa conviction ; elle continue de réclamer une loi au défaut de laquelle elle doit d'être en vie. L'examen d'infirmière —■—▼ M. Camille De Bast a critiqué, non &âns raison, dans 1a. séance du' .Sénat du 19 mai, ' les variations' fréquentes que des arrêtés: royaux font subir au programme des études des infirmières. On devra classer d'ici à quelque temps, les infirmières comme les vins, d'après les années. Il y aura celles des années où les conditions d'obtention du diplôme ont été rigoureuses: ce seront les bonnes ; d'autres qui auront passé leurs examens à des époques où les programmes des études étaient moins complets, seront classées médiocres ou mauvaises. Cette, incohérence est profondément regrettable. On dirait qu'on ne se doute pas en haut lieu de l'importance du rôle que l'infirmière est destinée à jouer, de ce que l'on attend d'elle, de tout le bien qu'elle peut faire, si elle est à la hauteur de ses fonctions. Le dernier arrêté royal, pris à partie par M. De Bast, a pajru le 12 juillet 1913. Il n'impose pas même aux candidats infirmiers et infirmières la justification d'études primaires complètes, quand il faut presqu'avoir fait des études moyennes pour pouvoir s'assimiler toutes les connaissances qu'une bonne infirmière doit posséder. Ensuite il crée deux diplômes : celui d'infirmière d'hôpital, — qui ne peut s'obtenir qu'après deux années de stage, pendant lesquelles six mois devront être passés dans une clinique médicale et six mois dans une clinique chirurgicale ou bien après vingt-quatre mois de soins donnés à des malades à domicile — et celui d'infirmière, sans plus, qui s'obtient sans stage après une année d'étude. M. D© Bast a exprimé ses regrets au ministre de l'intérieur, de ce que le nouveau programme des études d'infirmière. n'exige pas ai u moins un diplôme d'ens .gnenrem, primaire de celles qui désirent les faire. Comme le remarquait justement notre dévoué sénateur, une certaine culture est nécessaire pour faire des infirmières de bons auxiliaires des médecins. U est à craindre fl-"ssi oiip le niveau de l'enseignement ne s'abaisse trop, s'il faut qu'il .se mette à la portée d'une moyenne d'élèves ignorantes. M. De Bast a demandé aussi au ministre pourquoi il avait cru devoir créer deux diplômes. Celui-ci a répondu qu'un diplôme d'enseignement primaire n'avait pas paru donner des garanties suffisantes et que mieux valait laisser au jury le soin de juger si les récipiendaires qui se présentent aux examens d'infirmier ont les connaissances nécessaires à leur profession, et quant à la disposition qui établit deux diplômes, elle avait été prise, parc© que les infirmières qui se destinent au service des hôpitaux, doivent souvent assister les médecins dans des opérations difficiles et délicates que les infirmières ne rencontrent pas dans la pratique ordinaire. U est à'peine nécessaire de faire remarquer, que ce n'est pas un jury composé de médecins qui peut s'assurer, au moment de l'examen final, que la récipiendaire a les connaissances requises pour commencer ses études, et que ce jury n'est pas qualifié pour vérifier si elle possède cette culture générale, cette supériorité intellectuelle dont elle a besoin en dehors des connaissances techniques pour prendre de l'autorité sur les malades qui lui sont confiés. Les infirmières qui soignent les malades en dehors des hôpitaux, contrairement à ce que dit le ministre de l'intérieur ont de loin la mission la plus difficile.Dans les pays où l'instruction des infirmières est solidement organisée, on commence à utiliser celles-ci dans une foule de cas, où le traitement du malade à domicile paraissait impossible quand on ne les avait pas sous la main. L'importance du rôle de l'hôpital y diminue, tandis que celui du dispensaire y grandit. A tous égards, c'est un bien, puisque le malade se trouvera toujours plus heureux d'être soigné par les siens que dans une salle d'hôpital et que le traitement à domicile coûte beaucoup moins cher que le traitement "hospitalier". Le congrès international de charité privée et d'assistance publique qui s'est tenu, à Copenhague, aui moi® d'août 1910, a émis le vœu que, pour l'assistance médicale à la campagne, il soit formé des infirmières et des infirmiers professionnels et bénévoles qui puissent se ——MBE» mettre à la disposition du médecin dans chaque commune, pour y soigner les malades à domicile et prendre les dispositions requises pour préserver leur entourage des dangers de contagion. • Les infirmières .sont-des auxiliaires indispensables dans le® dispensaires pour aller visiter les malades à domicile quand ils ont été examinés par le médecin au dispensaire, vérifier s'ils suivent exactement ses prescriptions et s'ils se trouvent dans des conditions hygiéniques favorables à leur guérison. On les utilise encore en Allemagne, en France et en Angleterre, pour dépister les tuberculeux, les amener au dispensaire avant que leur mal soit devenu incurable. Déjà à Bruxelles, il y a des infirmières, qui vont chaque matin, dansi les écoles, rechercher les enfants suspects de maladies contagieuses, pour les écarter et les soumettre au médecin, avant que' leur présence ait pu causer une de ces épidémies de maladies infantiles si fréquentes.A mesure que l'instruction des infirmières se développe dans un pays, on y voit, le traitement des malades à domicile prendre plus d'extension. Mais ce progrès ne peut s'obtenir que pour autant qu'on dispose d'un personnel d'infirmières à la hauteur de sa mission. Or ce n'est pas avec des programmes d'études comme celui que M. De Bast a justement critiqué qu'on se le procurera.. G. La politique française —as Avant la bataille Les radicaux caillautistes qui assurent avoir remporté un triomphe sans précédent aux dernières élections seni, bien embarrassés : ils prétendent imposer à M. Doumergue un programme de gouverne* ment en tous points semblable à la fameuse jilate-forme de Pau ; seulement M. Doumergue, à qui on veut ainsi forcer la main, n'entend pas, paraît-il, se laisser faire, et il préférerait plutôt donner sa démission, dit-on, que d'assumer la tâche de défendre devant la Chambre le retour à la loi de deux ans, alors qu'il n'y a pas si longtemps, il a manifesté, à plus d'une reprise, sa volonté de maintenir et d'appliquer loyalement la loi de trois ans. Nous serons édifiés, au surplus, dans quelques jours à ce sujet, et nous saurons s'il y a dans la nouvelle Chambre une majorité nette et compacte en faveur du programme de Pau. Pour le moment, les polémique» de presse se poursuivent, sans passion d'ailleurs, au moins extérieurement : on se réserve. En attendant l'ouverture des hostilités, on se livre a;U petit jeu, fort inoffensif, des hypothèses savantes et des suppositions gratuites. Les réactionnaires, eux, ne cessent de crier à la décadence du régime, tandis que de bons républicains souhaitent voir introduire dans la Constitution des changements importants, qui permettraient d'infuser à la République an sang nouveau.U faut, dit-on, réorganiser ou plutôt organiser la République. Mais comment s'y prendre? Do nom breuses solutions ont été proposées : c n nous permettra de nous arrêter quelque peu sur une des plus intéressantes et dea plus sérieuses d'entr'elles, — celle que M. Marcel Sembat a publiée dans la "Renaissance", il y a quelques semaines déjà. M. Marcel Sembat est, comme 011 sait, député socialiste, ce qui ne l'empêche nullement d'ailleurs d'être un homme d'esprit et, mieux que cela, une intelligence brillante et solide. M. Sembat est un socialiste civilisé — nous allions dire embourgeoisé. Dans l'article de la " Renaissance M. Sembat place les Français eu présence de ce dilemne: "Organisez la République ou... faites un Roi". Ou bien, dit-il, nous nous donnerons un roi — ou une caricature de roi — ou bien nous nous créerons une cervelle collective: la France "tâchera de se composer un organe collectif d'intelligence et de direction". Cette phraséologie manque un peu de clarté, mais M. Sembat va s'expliquer et nous dire comment on peut organiser la République, l'achever et douer le pouvoir démocratique des I qualités essentielles de durée et de compétence qui lui font aujourd'hui totale ment défaut.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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