La Flandre libérale

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25 november 1918
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s.n. 1918, 25 November. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 22 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rb6vx07849/
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— ^ " vi^~ cr ^ ^ ■ 1 1 t " * • . \ ' • " ••. . HMwaBfl" ■ . • • ABONNEMENTS Pour la Belgique et 1'Union postale, les tarifs seront publiés ultérieurement , KÊDACTIOH, ADIflNISTRATION EI 1MPRIMEB1E: . QAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ~—" *—'——-— "* —— - - —— —— ANNONCES Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau du Journal. On traite & forfait Admis par Ia censure j L'Humanité de demain Oü est le temps oü les politiques sages voyaient dans 1' < équilibre européen » la condition nécessaire de la paix publique? L'échiquier politique s'est singu-lièrement agrandi et le problème politique modifié en conséquehce. L'Europe n'est plus le monde entier. C'est un fait, dont les Prussiens qui dominaient 1'Allemagne, n'ontpas tenu compte et dont la méconnais-sance a causé leur ruine. Parmi les Etats, qu'on considérait cornme européens, il en est d'abord qui n'étaient européens qu'en partie, telle la Russie, dont les possessions asiatiques sont énormes, et si la guerre a momentanément ébranlé le colosse russe, elle ne 1'a pas détruit; il subsiste et, par la force des choses, 1'avenir ne fera qn'accroïtre et conso-Hder sa force. C'est surtout le cas de 1'Angleterre. La Grande-Bretagne n'est qu'un fragment de son vaste Empire, qui comprend une vaste partie de l'Asie,de 1'Afrique, de 1'Océanie. Ces pays riches, peuplés se civilisent rapidement, croissent en population, en richesses. Ils seront des éléments les plus importants du monde civilisé. Le röle de 1'Europe, au sens strict, n'aura plus dans 1'avenir 1'importance exclusive que nos diplomates avaient coutume de lui attribuer. Mais a coté des anciens Etats européens, jadis maitres du monde, il en est né un autre qui, sans se mêler aux querelles des cabinets européens, a pris tranquillement, pacifiquement un développement gigantesque : nous voulons parler des Etats-Unis d'Amé-rirjtre. Le cabinet de Berlin avait fait abstraction de lui cornme s'il n'existait pas. Sa force égale zéro, disait 1'un de ses ministres, celui de la marine, si nous ne nous trompons. Et il agissait en conséquence. C'était une illusion, i et le réveil fut rude. Les États-Unis surent rapidement créer, organiser des forces militaires'énormes, qui, si elles ne furent pas la seule cause de la dé-faite allemande, rendirent pourtant celle-ci inéluctable. Voila un élément étranger a 1'équi-libre européen, dont d'emblée 1'importance et la puissance sont bors de pair. Or, ce qui fait cette puissance, c'est le notnbre énorme de la population des Etats-Unis, joint au fait que cette population est instruite, éclairée, ac-tive. Cette population croït, prospère d'une manière étonnante, développant merveilleusement les ricbesses, la puissance du pays. Sa force d'aujour-d'hui sera bientöt doublée, triplée. Et si son intervention dans les affaires de 1'Europe a été décisive aujourd'hui, quelle sera son influeuce dans 1'avenir? Et que pèsera devant elle 1'autocratie de 1'un ou 1'autre prince européen — s'il y a encore des priuces en Europe? Nous saluons ce fait avec joie. IL y avait en Europe jusqu'au-jourd'hui des États, constitués en monarchies militaires, fondés sur la servitude de leurs citoyens, pour faire la guerre a leurs voisins; 1'Allemagne était de ce nombre, ainsi que 1'Au-triche. Elles étaient une menace permanente pour la paix et la liberté du monde. La guerre dont nous sortons le prouve assea. La République des Etats-Unis e«t une immense démocratie, oü le peuple jouit de toutes les libertés possibles, oü ces libertés sont entrées dai/is les moeurs, font partie intime de 1'atne nationale. Ainsi 1'humanité sort de la guerre> plus grande, plus forte, plus libre ayant a sa tête des nations démocra-tiques, qui, sans être des nations mili-laires, peuvent, quand il le faut, acquérir et montrer des énergies militaires admirablés, capables de ré-duire a merci toutes les monarchies et les organisations soldatesques. II est un autre cöté de la situation nouvelle qui mérite de fixer 1'attention. A mesure que les parties intégrantes de 1'humanité civilisée sont réparties en des parties plus éloignées de la terre, depuis notre vieiile Europe jusqu'aux extrémité de 1'Océanie, les communications entre les éléments du monde civilisé ne pourront pratique-ment se faire que par mer. Entre 1'Amérique, 1'Europe, le Sud-Africain, 1'Océanie, 1'Inde, la mer est le grand chetnin facile et nécessaire. D'oü, sans qu'il soit nécessaire de se mettre en grapds frais d'argumentation pour ledém'ohtrer, une naturelle et notable prépondérance des puissances mariti-mes. Nous venons .de voir que la marine, qui fait la prospérité du com-merce et de 1'industrie de 1'Angleterre, lui donne aussi en temps de guerre une force incomparable, devant la-quelle 1'Allemagne s'est épuisée et a sttccombé. Ce n'est pas lii un fait accidentel. C'est un résultatinévitable des lois économiques qui régissent le monde, résultat que des penseurs avaient depuis de longues années pré-vu et prédit Cette supériorité meme militaire des puissances maritimes sur les pouvoirs purement terrestres, comrne 1'Autriche, ou comme, malgré ses efforts, 1'Allemagne, découle de la nature même des choses. A mesure que la civilisation se développe, que deviendront plus étroites les relations entre les diverses parties de 1'huma-nitê, les puissances maritimes acquer-ront donc une prédominance inévita-ble. Or, quelles seront, dans 1'avenir comme aujourd'hui, les puissances maritimes les plus notables? II suffit de jeter les yeux sur la carte pour le con-stater. Ce sont avant tout les peuples anglo-saxons, 1'Angleterre, les Etats-Unis, 1'Australië, 1'Afrique anglaise; avec eux, la France et ses colonies. Puis ce sont ces anciens peuples asiatiques, dont 1'antique civilisation sem-ble jouir, sous nos yeux, d'un si admi-rable rajeunissement: c'est le Japon, déja si énergique et si puissant, vain-queur de 1'Allemagne en Extrême-Orient, c'est peut-être demain la Chine intelligente et travailleuse, qui semble a la veille de se réveiller d'un long et séculaire assoupissement. Notez que toutes ces populations sont étrangères ou hostiles a 1'Eglise catholique, a son esprit De quelqwe cöté qu'on dévisage le problème, il est impossible d'échap-per a cette conclusion. Dans cette hu-manité plus grande, plus active, plus libre qui sortira de la guerre de 1914, • deux anciennes puissances, qui me-naient ou soutenaient le monde, le Kaiser de Berlin et le Pape de Rome, seront réduits a 1'impuissance. — »—•»«-«. —— L'admirable résistaace de nos coacitojens a 1'oppression L'"Action Patriotique,, Cette société, hier encore ignorée du I monde, vient de s' épanouir au grand so-leil. Elle a tenu, dl manche matin, k la salie des Notaires, une assemblée générale, a laquelle sont acoourus nombreux les membres, curieux d'enfin se oonnaitre après avoir longtemps travaillé isolément è, la même oeuvre. L'assemblée était présidée par M. le professeur J.-B. Bidez ; a ses cotés avaient pris place au bureau, MM. 1'avocat J. Nève, lo notaire Van Herreweghe, 1'avo-cat J. Fuerison et le professeur E. Dauge. M. Fuerison prend d'abord la parole et, dans un éloquent enthousiasme pa-triotique, rend hommage notre Souve-rain et a notre vaillante armée. II termine en rappelant avec émotion le souvenir de nos glorieux morts. Puis, M.le professeur Bidez expose a l'assemblée 1'histoire de la vie de la société. L'Action Patriotique a dü, jusqu'a ce jour, rester une société secrètc. II ne faut pas la oonfondre avco la Ligue Nationale, qui vient de se présenter au public par la belle affiche tricolore collée sur (es murs de la. ville. De qui se eomposait 1'Action Patriotique? Les affiliés s'en doutaient sans en rien laisser paraftre, les mêmes petits piapiers, les ïnêmes propos, les mêmes argument-s dans les discussiona; mais on feignait de ne rien voir. Quand, com-ment et pourquoi eet organisme s'est-il créé 1 II est né aux jours les plus sombres de 1'occupation. La Russie s'était écrou-lée et les armées du kaiser s'avangaient menacjantes vers Paris et Amiens; on voyait déjè., dans un cauchemar, défiler les hordes téutonnes sems 1'Arc de triom. phe de 1'Etoile! Le défaitisme faisait des ravages dans 1'esprit de maint Gantois. C'est ë, ce moment que 1'on a senfci le besoin de donner un tuteur h 1'opinion publique, et 1'on a créé 1'Action Patriotique. La situation, d'ailleurs, devenait grave pour la ville de Gand ; MM. Braun et De Weert avaient été déportés en Al-lemagne; des Rünzer-Ecker-Wannyn de-veniaient tout puissants et les appels a la défection allaient être orgamsés d'une fa9on méthodique et savante. D'autre part, il n'y avait dans le public aucune cohésion dans 1a- résistance; des trans-actions dangereuses, des faiblesses pou-vaient semer le mauvais exemple. La création d'une société destinée è, organiser la résistance s'imposait: MM. J. Nève, Van Herreweghe, Louis Frédé-ricq et J. Bidez se sont mis è. 1'ceuvre. Ils se sont adjoint la oollaboration de conseils financiers, MM. J. Fuerison et J. De Brauwere. Un hommage spécial doit être rendu è. M. Louis Frédéricq, qui con9ut le premier 1'idéo de fonder 1'organisme., Après avoir glorieusemeat rempli seê devoirs envers la pafcrie sur ' les charnps de bataille, • mutilé par la guerre,' il n'eüt plus qu'uüe pensee, celle 'd'être soldat de la bonne cause derrière le front. ' MM. Nè-so et Van Herreweghe ont col. laboré pour une large part a la réussite ' de 1'entreprise, grace a leur fermeté de principes, leur rapidité de coup! d'ceil, • leur mépris du dangér et leur dévouement sans réserve. M. Fuerison, qui. depuis le début de la guerre, s'est multiplié dans tant d'ceuvres utiles, n'a-pas manqué, lui non plus, de mettre son inlassable ac-tivitó et ses qualités d'iorganisateur au service de 1'Action Patriotique. De même MM. Coppieters et Marcel De Clercq mé-ritent tous les remcrciements pour 1'in-térêt qu'ils ont porté a-1'ceuvre. Le recrutement des membres s'est fait sans difficulté; on recherchait la qua-lité plus que la quantité et 1'on n'a rencontré partout que de la bonne volonté. Les affiliés juraient sur 1'honneur de ne rien révéler de 1'existence de la société et s'engageaient k lutter conti-e les deux ennemis, le Boche et 1'activiste; è ai der k arrêter la défaillance et i encourager la résistance; bref k répandre les bonnes idéés, en luttant pour le droit contre la force. Pour faire la guerre k ces ennemis, il faJlait de 1'argcnfc; on en a eu, mais pas du Havre. Les ressources venaient surtout du fonds Sarolea, professeur è, 1'Université d'Edimbourg. Mais, tout a, 1'honneur de la population gantoise les frais ont été minimes. Pour organiser les cadres, on décida de diviser Forganisme en deux groupes, catboliques et libéraux, qui nommèrent chacun leurs chefs de file par section de police. (Le parti socialiste avait de son cöté une organisation trés suf fisante). Chaque chef de section s'assurait le concours de trois membres qui, eux-mê-mes, pouvaient constituer de nouveaux sous-groupes de trois membres, d'après les besoins de la cause. La société s'est composée d'environ 250 adhérents. Malgré ce nombre respecta-ble, la discrétion a été absolue; aucune fuite sérieus© n'a été enregistrée. Pendant ses sept mois d'existence, la société a fait oeuvre des plus utiles: tout d'abord en inspirant ou en encoura-geant des protestations, des démissions, même des grèves: abstention des contri-buables devant les guichets de la caisse communale; grève des notaires invités a vendre des terrains communaux pour le compte de la bande Wannyn; grève des industriels sollicités k travailler au pro-fit de 1'armée allemande; grève des ins-tituteurs et des élèves appelés k fêter la bataille des éperons d'or; protestations et démission de tout le personnel ensei-gnant et départ de tous les élèves de 1'Institut de Kerchove; démission de nombreux x>rofesseurs et exode de 160 étudiants de 1'Athénée royal; par contre coup, démissions en masse a, 1'Athénée flamandisé de la capitale! Cette énumération est loin d'être compléte. Puis, ce sont les tracts de toute sorte que 1'organisme a mis en circulation: lors de la fête activiste du 11 juillet, en une nuit, 12,000 exemplaires d'un manifeste furent distribués. Enfin, c'est le bulletin jpériodique "L'autreCloche",com-posó genéraleiment d'une revue de la. presse prohibée et destiné' k combattre le défaitisme; d'abord reproduit au mul-tiplicateur Stencil, ce bulletin qui a fini par prendre les dimensions d'un journal, a été imprimé k 400 exemplaires. II y a lieu d'adresser icd de chaieureux remer-ciements a MM. Groötaert et Roegiers, qui s'exposaient aux plus graves dangers en s'occupant de 1'impression et de Ia correction des épreuves. A cóté de cela, MM. Frédéricq et Nève ont eu 1'ihitiative des plus heureuses de donner des conférences destinées k ser-vir d'antidote k la lente germanisation des jeunes gens et jeunes filles. Les su-jets traités par MM. Dauge, Van Hout-te, Nève et Frédéricq seront mentionnés dans une brochure, qui se publiera plus tard. D'autre part, M. Willaert a organisé une sorte d'école normale clandestine, destinée k préparer des instituteurs pour les écoles de la ville. De nombreux pro-fesseurs a. 1'Université out bien voulu prêter leur concours a cette entreprise si utile. Voilé en peu de mots ce qui a été fait; 1'Action Patriotique se proposait d'exé-cuter encore un programme bien chargé, mais les victoires foudroyanfces du ma-ré-chal Foch se sont chargées de réaliser les plus belles espérances. M. 1'avocat Nève prend ensuite la parole: II commence par faire chaudement 1'éloge du professeur J. Bidez, qui est le cer-veau de tout 1'organisme. Tous ses amis oonnaissent trop bien d'une part ses qualités éminentes, d'autre part sa grande modestie, pour qu'il soit nécessaire de traduire en beaucoup de paroles ce que tout le monde sait. M. Nève estime, que maintenant, que 1'organisme a a-chevé son action clandes-tine, il doit s'occuper des trois points suivants: D'abord, les sanctions: il faut que les mauvais citoyens, les traitres, tous ceux qui se sont vendus k 1'ennemi et ont collaboré k sa honteuse politique, soient punis. Mais il faut la plus grande circonspec-tion dans la recherche des coupables, pour ne pas commettre de navrantes er-reurs, comme il est arrivé. Et puis, il ne faut pas seulement ch&-tier; il iaut récompenser; il faut que ceux qui, au péril de leur liberté et de leur fortune, ont refusé de prêter leur concours è, 1'ennemi, sachent qu'on ne les oublie pas et qu'on leur est reconnais-sant de leur énergie. II faut enfin qu'a 1'avenir on boycotte 1'Allemagne. Les Boches resteront longtemps encore un danger pour notre petit pays; il est nécessaire de les tenir a 1'é-cart. Deux grands préceptes devraient dorénavant nous servir d« lign« de oon- duite: Le premier," c'est que la camelote ' allemande est le laisser-passer de 1'es-pion prussien; le second, c'est que le flamingantisme n'est qu'une fórme du pan-germanisme. > M. André Callier prend ensuite la parole et rappelle en quelques mots 'que 1'Action Patriotique n'est que' la fusion d'énergies individuelies qui se sont déj<\ manifestées plus tot. II faut signaler au premier plan la résistance de 1'Univer-sité de Gand, qui, presque tout entière,-jusqu'au petit personnel, a refusé de se, nlier sous le joug allèmand. Cette résistance a été le point de départ de toutes les autres, et faire passer 1'honneur et le dóvoir avant les questions m'atérielles a été la règle de conduite de . tous les citoyens honnêtes pendant le long escla-' vage. Pour terminer la séance, M. Nève donne lecture d'une lettre de M. Louis Frédéricq, que la grippe tient au lit: M. Frédéricq parle au. nom des soldats: 1'armée a travaillé pendant quatre aus, unie et ferme pour le même idéal, la liberté et la grandeur de la Patrie. II est nécessaire que, maintenant que la tóche du soldat est glorieusement terminée, le pays tout entier travaillé dans le même esprit, et ne se laisse guider que par 1'intérêt supérieur de la Belgique. La séance est levée üt 12 h. 45. Un ordre du jour du roi Albert k 1'armée beige Le Roi a adressé a 1'armée, a 1'oeca-sion de la libération de la Belgique, 1'ordre du jour suivant: « Officiers, sous-officiers, soldats! ' ! » Vous avez bien mérité de la Patrie! Votre résistance héroïque a Liége, a Anvers, a Namur a imposé a la marche , des hordes ennemies un retard qui devait leur être fatal. » Pendant plus de quatre années, vous avez aprement défendu dans les boues de 1'Yser le dernier lambeau de notre territoire. Enfin, achevant de forcer 1'admiration universelle, vous veuez d'infligei a i'ennemi une san-glante défaite. » L'oppresseur qui terrorisait nos populations,profanait nos institutions, jetait aux fers les meilleurs de nos concitoyens, exergait partout 1'arbi-traire et le despotisme, est définitive-ment vaincu. L'aube de la justice s'est levée; vous allez revoir vos villes et vos campagnes, vos parents et tous ceux qui vous sont chers. < > La Belgique reconquise par votre < vaillance vous attend pour vous ac- 1 clamer. 1 » Honneur a nos blessés! 1 » Honneur a nos mbrts! < » Gloire a vous, officiers, sous- 1 officiers et soldats! 1 » Je suis fier de vous. Je vous ai ^ demandé beaucoup; toujours vous c m'avez donné votre concours sans 1 compter. > La gratitude et 1'admiration de la nation vous sont acquises. » Un monument beige au Havre t Le gouvernement beige se propose s de faire élever au Havre un monu- c ment en souvenir de son séjour. 1 L'industrie textile dans les régions dévastées Pour le monde industriel, nous tenons k reproduire cette nouvelle, envoyée de Manchester au "Daily Telpgraph" : ] " Le comté de LancashLe a décidé que les régions ravagées par les Allemands auraient avant toutes autres droit au matériel pour l'industrie textile. 11 a 1'in- ( tention de fournir cinquante pour cent du f matériel fabriqué aux filatures frangaises ' et beiges, un léger pourcentage du maté- 5 riel renouvelé aux Anglais, un pourcen- 1 tage_ encore plus faible pour les neutres, 1 et rien pour 1'Allemagne. " Le matériel coütera plus che., mais , on espère que 1'Allemagne sera obligée 1 de payer le coüt actuel du renouvelle- ^ ment du matériel qu'elle a détruit. " II sera, en conséquente, impossible 3 de construire de nouvellcs filatures dans le Lancashire avant plusieurs années; mais le Lancashire est prêt a aider les au- c tres alliés. Les matières premières ne 1 manqueront pas. " t Epuration et assainissement c Nous avons annoncé 1'arrestation des journalistes ayant appartenu aux rédac. s tions de la "Belgique ', le "Bruxellois r le "Tijd etc. On fait actuellement la chasse a ceux qui furent au service des commandantures. C'est ainsi que le service de la süreté de Bruxelles vient d'arrêter les nommés T'Soen, professeur de musique, k Ander-lecht, Van Renterghem, préfet des études k Malines, Herman Baccaert, chef de-division au ministère des sciences et des arts, k Malines: Hubert, instituteur, et ^ Julien Huybrechts, huissier èi Malines; Wygaerts, négociant en comestibles, a Bruxelles; Düfer, directeur de la Banque } allemande; Van Acker, chef de bureau au ministère. Des mandats d'arrêt ont également été décernés a charge de René De Clercq, Lambrechts et Achille Brijs, » qui, en courageux lion* fiamands... ont prii la fuite. s I Allemagne REICHSTAG ET ASSEMBLEE NATIONALE Le président du Reichstag, M. Fehren-bach, a remis au gouvernement une dé- _ claration disant qu'il ne peut pas parta ™ ger le point de vue d'après lequel le Reichstag ne peut plus, après la dispa-rition du kaiser et du Conseil fédéral, se réunir comme Assemblée législative. II s'incline devant les circonstances ac-tuelles, mais il se réserve de la convo-quer ultérieurement, les circonstances pouvant changer de fa?on que le gouvernement futur juge nécessaire la convo-cation du Reichstag. L'agence Wolff publie, dana un sens opposé, un appel couvert de nombreuses signatures des personnalités éminentes appartenant k tous les milieux, et qui demande la convocation immédiate d'une Assemblée nationale en Allemagne et en Autriche allemande. " Cette Assemblée, est-il dit, doit être élue sur la base du suffrage universel. égal, secret, direct et d«3 deux sexes. I ne faut pas entreprendre la restauratie: intellectuelle, sociale et économique c pays avant que 1'Assemblée nationale -soit prononcée. " EN BAVIERE Le " Bayrischer Kurier " ne veut pas attendre davantage pour proclamer la déchéanoe de Berlin. " Une nouvelle Allemagne, dit-il, veut une nouvelle capitale. Berlin, par son attitude, s'est fait des ennemis k 1'inté-rieur et porte d'écrasantes responsabili-tés dans Ia catastrophe actuelle. Pas une ville dJAllemagne n'a moins le caractère allèmand que Berlin. C'est une ville de parvenus, un agglomérat inattendu de communes qui aoit sa naissance k des circonstances fortuites. C'est cette ville qui a fait de 1'Allemagne 1'esclave de la finance allemande et un objet de dérision pour 1'étranger. " II est temps que F Allemagne du sud affirme plus librement son caractère, ses aspirations propres. " Pour le moment, lai révolution n'a pas changé le cceur de 1'Allemagne. " DES ALLEMANDS PRETENDENT RECOUVRER L'ALSACE-LORRAINE Le gouvernement allèmand multiplié en ce moment les manifestatibns en vue de maintenir posée la question de 1'Alsaco-Lorraine. C'est ainsi qu'un radiotélé- framme de Berlin, en date du 19, repro-uit la dépêche suivante " adressée par le gouvernement de 1'empire au conseil des soldate de Strasbourg " : " L'occupation de 1'Alsace-Lorraine par 1'Entente ne préjuge en rien la solution de la question d'Alsace.Lorraine, confor-mément aux principes du droit internar tional conoernant la libre disposition des peuples par eux-mêmes. EBERT-HAASE. " Autre manifestation du même ordra Le service de propagande allèmand a pu-blié le radiotelégramme suivant: " Un des buts du gouvernement Ebert-Haase, en hatant les élections de la Constituante, est de faire que le scrutin ait lieu avant les préliminaires de la paix. L'Allemagne soutiendrait alors qu'on doit faire nommer des députés par les habi-tants de 1'Alsace et de la Lorraine an-nexés en 1871. " En même temps les professeurs de plusieurs universités allemandes, notam. ment de Koenigsberg, Hanovre, Dantzig, ont voté un ordre du jour dans lequel ils Erotestent contre l'occupation de 1'Alsace-orraine et demandent que 1'Alsace de-vienne une république indépendante comme la Suisse. LUDENDORFF SE CACHE D'après des renseignements dignes de foi, le général Ludendorff serait caché prés de Potedam. I — - — JNE ENQUETE SUR LES EXPLOSIONS DES GARES Une commission composée d'experts lélégués par la justice beige et de repró-«ntants du gouvernement espagnol a :ommencé une enquête au sujet des ex-»losions survenues dans les gares de la •égion bruxelloise et sur de nombreux >oints du pays. On a découverfc dans une commune de la Campine des indices matériels irré-utables établissant que les explosions >nt été provoquées par des bombes k re-ardement.j'EXPLOSION DE LA GARE DE HAMONT Un télégramme de Berlin confirme [u'une terrible explosion a eu lieu k Ha-aont, dans le Limbourg beige. Elle est due k 1'explosion de trains de aunitions. Quatre trains höpitaux se rouvant k proximité ont été gravement ndommagés. Le nombre des morts dé-passe mille, la plupart allemands. La tation de Hamont est complètement en uines. — La marche des troupes alliées LES COMMUNIQUÉS Communiqué beige du 22 novembre: " Dans la journée du 21, nos éléments mt été portés sur la ligne Arendonk-rloll.ouest de Diest-est de Louvain. " Environ 2,500 prisonniers alliés ont usque maintenant été recueillis par nos roupes dans la région de Bruxelles. " —o— Communiqué américain du 22 novem->re:" Aujourd'hui la 3e armée américaine i> poursuivi son avance k travers le NOS ECHOS Un Turc, Elie Perez, fut arrêté è. la Bourse, k Bruxelles. II-était porteur de 250,000 marks, 20,000 francs en billets beiges, ainsi que de papiers-importants. Ces individus ont été poursuivis et ar-rêtés en vertu d'un arrété-loi, pris par le gouvernement beige a.u Havre. ' MUe Beulémans è Gand < Un public nombreux et choïsï.a assisté tier, au Grand Théatre, k la représenta-tion du, "Mariage de Mlle Beulemans donnée par la troüpe du Théatre division-naire. L'assistance, oü 1'on remarquait la présence de nombreux officiers et soldats beiges et alliés, s'ést' beaucoup divertie at n'a pas ménagé,ses applaudissements aux vaillants acteurs. L' amusante farce de Fonson et Wicheler a été fort conve-nablement interprétée : M. • Maheu a fait an excellent Beulemans; MM. Roger et Mauer ont'fort bien tenu les röles d'Al-bert Delpierre et du père Meuiemeester. Mmes Willek ens et Dumont, qui incar-naient respectivement Suzanne et Mme Beulemans, ont su' tour è, tour égayer ?.t attendri l'assemblée. Toute la troupe, i'ailleurs, fut, dans 1'ensemble, trés mé-ritoire.Honneur k ces vaillants comédiens qui, iu milieu des combats, n'oublièrent pas le culte de Thalie et qui surent procurer i leurs héroïques camarades, dans 1'inter-ralle des rudes et meurtriers combats, le réconfort de 1'art! —O—- Les tribulations de KQnzer et O Lors de la fuite de Künzer, 1'auto de la rille partit pou. Bruxelles, emmuuant Künzer, son adjoint, Van aer Spurt et Euybrechts, les fameux échevins. A son arrivée a Bruxelles, 1'auto fut 3aisie par les révolutionnaires, qui arra-shè.ent k Künzer ses épaulettes et insignes. Van der Spurt chargea le chauffeur Ie transmettre ses compliments a sa femme et de lui dire qu'il comptait par-;ir pour la Hollande. Huybrechts était ;onfus et embarrassé: Grandeur et déea-ience, se disait-il. Les arrestatlons A Gand, un groupe d'activiste» et de cnarchands de guerre sont actuellement 3n détention. Un monument & Miss Cavell L'adminjstration communale de Bruxelles est allée au cimetière d'Evere, dé-[>oser des fleurs sur les tombes des sol-lats beiges, puis è, 1'endroit, oü sont in-bumées 41 personnes fusillées pendant l'occupation, notamment Miss Cavell. Le collége échevinal proposera au conseil communal d'ériger un monument k la mémoire de Miss Cavell. —O— Aubade h M. Clémenceau La musique du ier régiment des gui-les qui était allée donner il y a quelques jours une aubade au président de a République fran9aise est allée sa-uer mercredi au ministère de la guer-e M. Clémenceau. Le petit concert :ommencé paria « Marseillaise» s'est :erminé par la c Brabaii9onne». M. Clémenceau a félicité les musiciens et es a invités a boire une coupe de :hampagne a la santé de nos souve-ains.Maréchaux de France II pleut des batons de maréchal! Vprès Joffre, Foch, Pétain, d'autres ^énéraux vont recevoir, a leur tour, la mprême distinction militaire. On chu-:hote les noms des généraux de Cas-elnau, Fayolle, Gouraud, Franchet L'Esperey, Guillaumat. — v ^ EN BELGIQUE 1 -.11 ■ niw..»mn»i W...I t . ■ .. ,, ■ Grand-Duché du Luxembourg et a atteinli 1 la ligne Ingeldorf, Betzdorf, Rernich, ' Schengen. " ■—o— 1 i Communiqué anglais du 22 noveimbre: " Hier soir, nos détachements avancés ont oocup© Namur et ont dé passé la Meuse au sud de cette ville. "Aujourd'hui, notre progression ai continué sur tout le front. Nos troupes ont atteint la ligne de la rivière Ourthe et approchent d'Andenne et d'Ambresin. ' Plusieurs centaines de canons allemands, un grand nombre de mitrailleuses et de canons de tranchées sont tombés entre nos mains au cour# de n^tre avance d'hier. " —-O—ü Communiqué francais du 22 novembre: " L'occupation sucoessive des localités délivrées de la Lorraine et de 1'Alsace s'est poursuivie aujourd'hui dans un enthousiasme magnifique. A Colmar, notamment, 1'entrée solennelle du général de Castelnau s'est effectuée au milieu des acclamations de toute la population qui a témoigné d'une manière particulière-ment touchante de son attachement a la France. " Depuis la Moselle jusqu'aux Vosges, la ligne atteinte aujourd'hui comprend Thionville, Bouzonville, Volcklingen, Sarreguemines et Bitche. " En Alsace, nos avant-gardes ont atteint Reiportswiller, Uberach, Damen-dorf, Gendertheim, Wendenheim, après avoir fait leur entrée k Ingwuller, Boux viler et a Brumath oü elles ont re?u le plus émouvant accueil. " Le drapeau du 2e régiment colonial, qui avait été enterré a Villers-sur-Semoy en 1914, a été retrouvé et remis avec les honneurs militaires a 1'armée coloniale par le 2e régiment d'infanterie. " ETRANQER | 44' Année. —Mardi 2GlNovenbre 1918. PfllX i 10 OEMTIRIE8 11° 15. — Mardi 26 Novembre 1918. » ' *

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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