La Flandre libérale

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s.n. 1914, 09 Mei. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8k74t6fs54/
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40' Mo — Samedi 9 Mal 1SI4 QUOTIDIEN- - 10 SEMI. S. 129 — Samedi 9 Mai 1854 LA FLANDRE LIBÉRALE ASOrVIVElVIEIVTS 1 mois. S moi*. t mol». 1 M. BELGIQUE s Fr, 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr„ 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna an bureau du Journal et dans tous I«s bureaux d# pesta M M IBM II rm fin ii l«»iw irauriiiTirTi-i—irrinf miiimi A RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE iÂND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, i,GAND ÛBUHMEMENTS ET ANNONCES s ! - RÉDACTION ^ Téléphone 32 ! Téléphone 13 ANNONCES Pont" la ville et les Flandres, s'adresser an bareaa éîa Journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Elections législatives nu oA lia « i int vi DU 24 MM 1914 h*I*K CANDIDATS EFFECTIFS : MM. BRAUN, EMILE, ingénieur, député sortant. MECHELYNCK, ALBERT, avocat, député sortant. BUYSSE, ARTHUR, avocat, députe sortant. LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avoc. I BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant sortant. DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. VAN ZELE. JEAN, propriétaire. TERTZWEIL, LÉON, industriel. GITTÉE, ÉMILE, négociant. LAGRANGE, EMILE, industriel. CANDIDATS SUPPLÉANTS : MM. LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avoc. I BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant sortant. DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. vrvyr-▼ w▼▼w•w ▼ ▼ v▼vrvr-r-v Y t . Y Y Y . Y Y Y Y Y YYY VYY YYY YYY YYY YYYYYYYYYYYYYYY ▼▼▼▼▼TTTTTTTTYVTTVrVT QUI MENACE LE PAYS? ■ Revenons un instant à l'incident qui a marqué la dernière séance de la commission des XXXI. M. Vaadervelde ayant été amené à rappeler à M. Woes-te ses opinions d'antan sur la réforme électorale,, et à lui faire remarquer qu'on le comptait autrefois au nombre des partisans décidés du S. U., le ministre d'Etat clérical a répliqué : — Je le défendrais encore si vous ne menaciez le pays. C'était une mauvaise défaite, digne seulement (l'une discussion de meeting, mais les adversaires de M. Woeste ont eu la courtoisie de ne pas insister. La rengaine dont s'est servi le ministre d'Etat, c'est l'épouvantail rouge qu'à chaque élection on dresse devant les masses flottantes, et qui a eu encore, en 1912, un succès inattendu, malgré sa vétusté. C'est d'ailleurs le seul " argument " dont les cléricaux disposent contre les libéraux et contre les socialistes, —■ car ils associent les deux partis dans leur réprobation hypocritement épouvantée, prétendant que l'un est indissoluble de l'autre. Ce monstre chinois effrayera-t-il encore certaines gens? C'est bien possible, étant donné que la mentalité moyenne du corps électoral a évidemment baissé en ces trente années de régime clérical. Mais s'il nous faut être indulgents envers ces aveugles volontaires, ce n'est pas une raison pour permettre à des personnalités de la valeur do M. Woeste d'émettre des a.unrécia-rions aussi grossièrement... normandes.D'abord, le chef de la droite sait très bien que le parti socialiste ne menace pas le pays. Nous ne voulons pas discuter ici les doctrines et les tendances du parti ouvrier. Nous voulons parler de faits et non d'idées. En fait, le parti collectiviste pourrait-il, à l'heure, actuelle, même si le gouvernement clérical était, renversé, "menacer le pays" ? Même si .grâce à l'avènement du S. U., les socialistes remportaient de nouveaux succès, nourraient-ils menacer le pays? M. Woeste sait bien que non. Et pourquoi? Tout simplement parce que, quels que soient- les succès socialistes, leurs représentants au Parlement seraient tout au plus au nombre de cinquante, et que les deux tiers de la Chambre au moins seraient composés, avant comme après, de catholiques et de libéraux. Alors? A moins que, par haine des libéraux, les catholiques n'appuient, directement ou indirectement les socialistes, nous ne voyons pas comment ceux-ci pourraient jamais devenir une menace sérieuse.Qu'on cesse donc ces calembredaines... Au surplus, ne croit-on pas qu'elles sont vraiment moisies et qu'il serait séant de trouver autre chose? *** En réalité, c'est toujours la tactique que nous dénoncions hier. Attaquer, pour mieux se défendre, interpeller S l'opposition, dénoncer le programme de celle-ci pour n'avoir pas à répondre sur le sien propre, renverser les rôles, et spéculer sur la timidité apeurée des flottants en évoquant des dangers hypothétiques.Ces vieux trucs de prestidigitateurs finiront bien par être découverts. Et quand le dormeur s'éveillera, quand la nation chloroformée ouvrira enfin les yeux, quel spectacle s'offrira? Quand v * la toile aux fantômes sera déchirée, et que le maudit écran sera crevé, que le~ verra-t-on ? On verra que le pays n'est pas seulement menacé, qu'il est gravement atteint et que la gangrène cléricale a fait )C- des ravages stupéfiants. lé- Les libertés constitutionnelles n'existent plus que de nom. Qui n'est pas en clérical n'accède plus a.ux hautes charges publiques. Il ne suffit déjà plus :c~ d'être neutre : il faut être sectaire patenté. Le favoritisme remplace partout les capacités. Ceux qui ne pensent pas comme le clergé catholique sont considérés comme des intrus, des êtres malfaisants, comme les hérétiques du XVIc siècle. Us sont vraiment, selon une forte parole qu'il faut retenir, des ^ exilés dans leur propre pays. L'hypocrisie est générale. Partout, le pays est divisé en deux camps nettement tran-ché.s. On ne tolère môme plus qu'une e" société de gymnastique soit neutre. Le paysan est plus que jamais atta-Bn ché à la glèbe. U est l'esciave du propriétaire terrien clérical, qui ne lui ÎC~ laisse pas la liberté de son vote, qui l'oblige à déposer des bulletins nuls, marqués de telle ou de telle façon, afin y, que le contrôle soit sûr ! Le syndicat rouge menace l'industrie? Moins que le syndicat jaune, qui veut vivre, grandir, régner sans se préoccuper du Parlement ! ■ Les cléricaux vont promulguer une Q loi abominable, dont les catholiques des I" campagne? eux-mêmes ne veulent pas, g0 comme on l'a vu par l'exemple de Do-1(~ champ. cr Le Trésor public est mis au pilla-re ge. La dette augmente dans des pro-Ll_ portions inquiétantes. Les impôts nouveaux ne suffiront pas : on nous en ie gratifiera d'autres, demain, et l'on augmentera les tarifs du chemin de fer en se lavant les mains, le comité privé auquel on va remettre de grasses siné-cures, supportant fleçmatiquement les responsabilités pour lui fort légères. La confiance est telle que l'autre jour le Bien public repoussait un pro-e jet de cession d'une partie du Congo, en s'écriant : "A quoi bon deux ou trois u milliards! Us seraient aussitôt man-' gés, car chacun voudrait en avoir sa .» part,". cs Par dessus le marché, des haines de races qu'on n'avait jamais connues QS dans nos régions éveillées, excitées par u_ des ministres fanatiques dont les mal-jg_ adresses systématiques et violentes sont désavouées platoniquement par le chef du cabinet. ,j~ Tout cela, sans compter le Congo — j(- où l'on a gaspillé les millions pour l'u-' nique profit des fruits secs de Louvain — nous fait un joli bilan, autrement r redoutable que l'épouvantail rouge, que l'hydre <ju socialisme ! T" Qui menace le pays? Qui le pousse u< à la ruine, à la guerre des classes, à la ,* guerre civile, à la séparation, à l'anti-~ patriotisme? Ce sont les cléricaux. M. Hymans dénonçait naguère les . deux dangers qui menacent gravement la Belgique : l'Eglise et le syndicat. Mais nous n'aurions pas à redouter lp~ le syndicat, si l'Eglise ne nous avait er déjà causé tant de mal, et si, pour ses r)- fins politiques elle n'avait favorisé, elle ic aussi, l'éclosion et le développement du syndicat jaune. . ^ D'ailleurs, nous ne devrions pas "avoir y ' peur du syndicat, si celui-ci était composé des hommes sensés, instruits, 2 éduqués que notre législation scolaire ' " de 1879 aurait formés. ir' En crétinisant la masse, l'Eglise et ses sectaires ont doublé le danger du ' syndicat. Que ces mauvais Belges cessent donc s la plus odieuse des comédies. es ns v - u: < gi Les nouveaux impôts jugés par les catholiques f —*— g Les cléricaux s'imaginent que paires ^ que les nouveaux impôts ne figurent pas ^ sur le billet de contribution, les électeurs p y seront insensibles. Ils no peuvent ce- p pendant établir que ces impôts sont b justes. L'opposition a prouvé combien ^ ils sont entâehés du vice d'un© inégalité ^ flagrante. M. Vandervelde lui-même, v bien; qu'il soit partisan do l'impôt sur le n revenu, s'est abstenu au vote relatif à l'impôt sur les obligations, en disant: " La disposition proposée, dès l'instant où elle ne fait point partie d'un système général d'impôt sur le revenu, aboutit à des contradictions et à des injustices qui ont été signalées au cours du débat. " L'ancien ministre des finances, M. Lie-b&ert, repoussa l'impôt sur les obligations, mais le gouvernement ne voulut pas l'écouter. M. Hymans montra que les obligataires sont maintenant frappés deux fois, puisqu'ils le sont également par la, contribution personnelle. " Le sort des obligataires, a dit M. Liebaert, n'est déjà pas tellement digne d'envie ". Voici l'aveu de M. Woeste: "Il faut se , rendre compte de l'effet que produiraient les impôts sur les contribuables et je crois que l'impôt venant, frapper les obli- 1 gâtions existantes serait très mal vu. " ' Cela ne l'a pas empêché de voter le droit sur les obligations, le ministre ayant posé la question de cabinet ! Le baron Ancion et le sénateur Mertens protestèrent aussi dans la Haute Assemblée contre cet impôt. Il faut une particu- 1 lière audace pour écrire ensuite dans le 1 Bilan publié par les cléricaux: " Pro-" voquées par la nécessité de nouvelles " ressources budgétaires, elles (les nou- -*' velles lois fiscales') ont été conçues " dans un esprit de justice distributive " et d'égal© répartition des charges. M 1 Tel grand magasin paie 28,894 fr. et ' tel autre 4,398 fr. selon qu'il s'agit d'une ( société anonyme ou d'un particulier, ] comme l'a démontré M. le député Le- < monnier. Belle justice distributive! , Echos & Nouvelles *** Pour les employés et eommli Le journal "Unitas", organe de la puissante association d'employés du même nom, parlant de la proposition de M. Louis Franck et consorts, dit : " Ce projet répond entièrement à nos vœux. Il a d'ailleurs eu la bonne iortu-ne d'être approuvé par toutes les associations d'employés du pays entier sans distinotion d'opinions ainsi que par un grand nombre d'associations patronales. '* Malheureusement il a traîné très longtemps dans les sections de1 la Chambre. Une commission avait été désignée avant la dissolution. Mais elle attendait les observations de M. Hubert et quand on demandait à M. Hubert pourquoi il ne déposait pas son projet, le ministre répondait qu'il attendait le rapport de la commission. (De guerre lasse, M. Franck a obtenu, après la revision, la désignation d'une nouvelle commission dont le rapporteur est M. De Meester, député d'Anvers. Cette commission semblait sur le point d'aboutir. Elle allait faire un rapport et l'on pouvait doue espérer le vote rapide d'une loi sur laquelle il n'y a pas de dissentiment à la Chambre. Malheureusement, au dernier moment, M. Hubert vient de tout mettre en péril. Il a eu la malheureuse idée de déposer un vaste projet, préparé par le conseil supérieur du travail et il semble vouloir demander que ce projet soit discuté en même temps que celui de M. Franck. Ce serait renvoyer la solution dle la question aux calendes grecques." Nous avons immédiatement protesté. Si M. Hubert, qui est certainement rempli de bonnes intentions, voulait se comporter en ennemi des employés il ne pourrait agir autrement qu'il ne le fait. Nous sommes convaincus qu'il a été mal conseillé et nous faisons appel à lui et à toutes les associations d'employés pour qu'on renonce à une tactique aussi fâcheuse. " C'est exactement ce que bien des libéraux ont déjà fait observer. Leurs promettes Notre confrère flamand "'De Nieu-.ve Gazet"' s'est donné un malin plaisir d'e reproduire en fac simile l'une des nombreuses lettres adressées par les députés et sénateurs catholiques d'Anvers sous leur signature, à un grand nombre d'électeurs de la ville. On y lit la promesse formelle de faire accorder,à titre de libéralité et par conséquent sans intervention des intéressés, une pension de 365 francs par an, non seulement à 65 ans, mais à tout âge, en cas d'incapacité prématurée. Cette belle promesse est signée notamment par M. le ministre Paul Segers. Elle est appuyée d'affiches publiées par l'Association conservatrice dont M. Segers était alors président et portant qu'à la différence du projet libéral présenté par M. Pécher, lequel réclamait deux francs de cotisation des ouvriers, M. de Broqueville donnerait aux ouvriers une pension gratuite de 1 franc par jour aussi bien en temps de vieillesse qu'en cas d'incapacité. Or, on sait que le projet déposé par M. le ministre Hubert, au nom du gouvernement, dont M. Segers fait partie, n'a rien de commun avec ces promesses. Les ouvriers Sauront à contribuer trois : fois plus que la cotisation minime pré conisé'e par M. Pécher et, moyennant cette cotisation, ils n'obtiendront pas même après 50 ans de versement, la pension de 365 francs. Rarement promesses électorales préci-■ ses auront été faites avec plus d'audace et violées avec plus de t'ynisme. Que doivent penser les pauvres gens de la moralité d'hommes politiques qui se livrent à de' pareilles manœuvres? La visite des sourerulns danois Il s© pourrait, assuiw-t-ion, que le roi Christian de Danemark «t le roi Albert fi&eent une visite non officielle au port ' d'Anvers. On sait que 1© souverain danois se 1 préoccupe tout particulièrement des questions d'ordre maritimie lesquelles, d'ailleurs, sont pour son pays d'un intérêt primordial. Cnrmes ehsussés et déchaussés 1 Bruxelles possède, à l'avenue de la Toison d'Or, un couvent de iCarmes déchaussés.Il y a quelques semaines, relate le "Pourquoi pas?", un de ces pères, très répandus dans l'aristocratie du quartier Louise, fit un sermon violent contre les femmes décolletées par le' haut et le^bas. Une opulente baronne prit la chose du mauvais côté et écrivit au supérieur que si l'on devinait son pied à elle à travers les fins bas de soie qu'elle porte et si quelqu'un pouvait en être offusqué, beaucoup de femmes, par contre, étaient, de leur côté, offensées de voir leurs révérends Pères aller les pieds totalemant nuis. Les RR. Carmes ont eu peur de voir déserter leur église aux ho'rribles bario-jages par les dames " chic "' et, depuis quinze jours, ils portent de longs bas de laine noire. Lk crise eonpolthe Le gouvernement dul Congo va soumettre au conseil colonial un Drojet tendant à supprimer les droits de sortie sur les arachides, l'ihuile de palme, les noix palmistes, le sésamie et le café. Ce sera uni sacrifice' de 137,C00 francs fait par l'Etat, en vuei d'essayer de développer le commerce) et la culture de cas produits. On a dû déjà procéder de même pour le; caoutchouc. C'est la crise, la crise persistante. Les eanonnlers et le Ste é-Cœur Le ministre de la guerre va insta'ler de l'artillerie à Tongres, et comme res canons du gouvernement prennent plus de place que ceux de l'Eglise, il a acheté un bâtiment pour loger canons et ca-nonniers.Or, un couvent de petits-frères se trouvait justement disponible, ayant été abandonné par ses anciens occupants : c'est cette pieuse maison que le gouvernement acheta. La porte de celle-ci est surmontée d'une statue du Sacré-Cœur : le génie militaire voulut l'enlever. IDes bigotes de l'endroit protestèrent: elles tiennent à leur statue.; le bourgmestre, n'osant prendre sur lui de les contrarier, voulut se faire couvrir par l'autorité supérieure et fit des démarche® auprès de M. de Broqueville. Il paraît qu'on se mettra d'accord sur ceci : la statue sera donnée à un oratoire de la ville et on la remplacera par une Sainte-Barbe, patronne des artilleurs, ou par quelque Saint-Martin ou Saint-Geor-ges, des saints qui ont un passé mili-' taire... D'cù fient le mot < trolley > De- l'anglais, pense tout le monde. Eh bien! pas du tout: le mot "trolley" vient du français; la "Figaro'' établit avec précision sa généalogie, qui est curieuse:" Un jeune Français s'en fut, il y a longtemps déjà, tenter la fortune aux Etats-Unis. C'est lui qui créa à New-York les premières lignes de tramways électriques à transmission par galet courant sur un câble ou sur un rail, aérien ou souterrain. ; " Pour distinguer ce tramway électri-' que des tramways alors en usage et qui étaient à accumulateurs, il chercha un terme caractéristique'. " Parisien de Paris et du faubourg du Temple, Berger avait connu dans son quartier le commerce des ouvriers en chambre qui, fabricants de meubles, s'en allaient de maison en maison pour offrir leurs produits et les vendre. ^ " C'était ce qu'on appelait la vente à "la trole". "La trole et le verbe troler sont d'un vieux parler populaire. Troler, c'est traîner après soi, conduire partout avec soi. En lancue argotique, on dit par ; exemple: "Il trole partout ses moutards." _ j " Les tramways électriques à la trole, j système Berger, traversèrent l'Atlanti- I > oue. Mais en traversant l'Océan, trole garda la. prononciation américaine et 3 l'ortiiographe transatlantique: trolley." Lo cardinal et !o bénitier —*— U n'y a plus guère de doute que les ballottages qui auront lieu le 10 mai en France ne renforcent, dans une très notable proportion, les effectifs parlementaires du radicalisme et du socialisme unifié, grâce aux accords électoraux conclus entre ces deux partis. Malgré l'avortement de la réforme électorale, on peut dire que la Chambre nouvelle représentera encore plus exactement que ses devancières l'opinion du pays. Jusqu'ici le secret du . vote n'était guère sauvegardé en France. L'isoloir, une des garanties essentielles de la liberté du petit électeur, y était inconnu. Nombre de gens, en France et ailleurs, se scandalisent de l'alliance entre radicaux, répudiant la lutte des classes, et socialistes unifiés, partisans ' des théories marxistes. Les élus radicaux de dimanche prochain seront, c'est le Temps qui l'affirme, les "mal élus" de la révolution sociale. Un autre reproche fait pat le Temps à la tactique électorale "révolutionnaire" des radicaux-socialistes unifiés, c'est de faire le jeu de la réaction. On ne compte plus, affirme notre grand confrère parisien, les circonscriptions où "le vote outrancier d'une minorité réactionnaire et cléricale dispose du succès en faveur du candidat du pire. " A Paris, par exemple, M. Ferdinand Buisson, radical-socialiste notoire, une des personnalités les plus distinguées et les plus justement estimées du parti, "a établi par des calculs irréfutables que son concurrent socialiste n'a obtenu la majorité relative que grâce au contingent des voix réactionnaires et cléricales", ■— plus de 1,500 sur 6,000 voix ! M. Buisson est une des bêtes noires du cléricalisme ; c'est un protestant libéral, auteur d'un livre admirable sur Castellion, un des premiers apôtres modernes de la liberté de conscience ; c'est un des principaux défenseurs de l'école laïque, et un partisan irréductible du bloc de gauche contre la réaction. U y a quelques jours, la presse française a reproduit une lettre d'un curé exhortant ouvertement les électeurs à voter pour M. Compère-Morel, député sortant d'Uzès, socialiste révolutionnaire ; aucun député de droite, assure l'oint du Seigneur, n'aurait pu se montrer plus "libéral" à l'égard du clergé que M. Compère-Morel. M. Compère-Morel est — si nos souvenirs sont exacts — un ancien fonctionnaire public subalterne à qui son indiscipline et ses menées anarchiques valurent, il y a quelques années, une destitution retentissante, dont ce révolté se fit un tremplin pour rebondir dans un siège socialiste au Parlement français. Maintenant, il flirte avec le duc d'Uzès, grand électeur dans sa. circonscription ; il fait des mamours au clergé, qui, tout entier, s'est mis à sa dévotion (Temps du 6 mai) ; il triomphe grâce à ces protecteurs puissants et avec lui triomphe la plus basse démagogie ! La mésaventure arrivée IX Béziers, dans l'Hérault, à M. Claude Casimir-Périer, est typique. Dans la 2" circonscription de Béziers, il y avait trois candidats en présence. M. Claude C-a-simir-Périer est arrière-petit-fils du grand ministre conservateur de Louis-Philippe et fils de l'ancien président de la République. "Par lo nom qu'il porte et par ses tendances, M. Claude Casi-mir-Périer* offrait des garanties sérieuses aux éléments libéraux et môme conservateurs. " Les gens bien pensants lui font, il est vrai, un reproche. Il a épousé une actrice (juive, si nous ne nous trompons), Mme Simone Ben-da, femme divorcée de l'acteur Le Bar-gy. Cela est grave. Le candidat radical unifié dans la 2e circonscription de Béziers était M. Albert Milhaud, agrégé d'histoire, auteur do bons manuels d'histoire rédigés dans un esprit nettement laïque et républicain. Le candidat socialiste unifié était le député sortant Barthe, qui doit sa fortune politique au haut fait suivant. À l'époque des inventaires, il se mit à la tête d'un groupe de manifestants et entra le premier dans la cathédrale barricadée de Montpellier. En passant devant un bénitier à moitié vide, il paria de le remplir... à la manière de Manneken-Pis. Le cardinal de Cabri ères, evêque de Montpellier, chef-lieu de l'Hérault, est intervenu dans la lutte électorale. En faveur de qui? En faveur de l'ignoble farceur qui, il n'y a pas bien longtemps, profana la propre cathédrale de l'évêque par le geste ordurier et sacri lège que nous venons d'indiquer! Et le sieur Barthe a passé haut la main, tandis que M. Claude Casimir-Périer n'a obtenu qu'un nombre de voix dérisoire.En même temps, dans le Nord, l'abbé Lemire, le vaillant député républicain démocrate d'Hazebrouck, dont' la noblesse morale est notoire et justement admirée, se trouve sous la menace imminente d'une excommunication majeure pour avoir osé revendiquer et exercer, quoique prêtre, ses droits de citoyen !... la protection du beau dans la nature et dans nos villes Dans notre siècle d'utilitarisme efc 'd'ientreprises lucratives, quelques personnes se plaisent à répéter sur tous lea tons à nui veut l'entendre — et le croire — que toutes les productions artistiques des générations passées ne furent que des essais plus ou moins bien réussis d'un sentiment esthétique naissant et d'un goût qui méritait à peine1 ce nom. Le goût, le vrai goût, le sentiment du beau n'aurait vu jour qu'à l'époque contemporaine. En voulez-vous des preuves? Mais donnez-vous la peine de jeter un coup d'œil autour de vous — tout ce qui vit, respire l'art et le sentiment du beau! l'art est devenu un culte! En sont témoins, l'essor prodigieux qu'a pris la culture des belles-lettres ; le besoin do l'humanité de publier et de republier des écrits dans lesquels se manifeste l'amour du1 beau et du bien. Vous ie me croyez, pas? Et les peintres, les m ilp-teurs qui sont légion ; la musique qui prend une place de plus en plus grande dans notre vie quotidienne ; et enfin cette tendance générale qui partout se fait jour, de donner un cachet artistique à tout ce qui sort de nos mains productrices ! Oh, j'oublie, témoin de ce besoin du beau, pour quelques-uns ou quelques-unes du moins, le goût exquis et l'éclat de nos modes tant masculines que féminines, de nos coiffures.... Je n'en finirais vraiment pas si jo continuais à énumérer toutes ces manifestations de notre âme moderae se nourrissant de beau et de bien... Qu'il y ait une tendance, à donner à tout un cachet artistique, je l'admets, mais que cette tendance, cette recherche continuelle aboutisseï généralement à autre chose qu'à d'excentriques sinon à de ridicules difformités, j'en doute fort. Et puis, cette tendance ne prouve rien si ce n'est, qu'ayant perdu la vraie notion du beau, la notion de la simplicité et du naturel dans l'art, nous cher-'hioas à nous cramponner vainement à toutes sortes de productions que nous avons hâte d'appeler de l'art, mais qui, s'il était possible, seraient bien étonnées de s'entendre baptiser de la sorte. Pourquoi chercher du neuf quand nous pouvons puiser à pleines mains dans les innombrables productions artistiques des générations antérieures. Car n'oublions pas que nous n'avons pas moins de trente siècles derrière nous pendant lesquels, les hommes, progressant insensiblement .en civilisation et en délicatesse de sentiment, n'ont cessé d'exprimer ces sentiments d'une manière concrète, non seulement dans la littérature, mais aussi dans la peinture, la sculpture, la musique et l'architecture. Il serait fort pré tentieux en même temps que très injuste de prétendre que le sentiment du beau, végétant à l'état primitif dans leg mœurs de nos ancêtres, se serait tout d'un coup épanoui au XXe siècle. Ne fût-ce que par respect pour ceux qui nous ont transmis ce sentiment du beau — fût-ce même à l'état rudimentaire efc grossier — il nous faut avoir un culte pour ces vétustés monuments des siècies passés. Nous ne pouvons violer aucun de ces souv.enirs. qui, bien souvent., sans que nous nous en doutions, répandent dans nos villes flamandes cette délicieuse atmosphère moyenâgeuse que n'apprécient; que ceux qui n'y vivent pas tous les jours. De même que ce serait abîmer toute la valeur artistique et historique d'un vieux manuscrit en remplaçant sa vieille couverture en parchemin par une reliure moderne en cuir de Russie, de même lea restaurations trop arbitraires de nos reliques monumentales, ce lavage à neuf est souvent une perte artistique dont on ne se rend pas assez compte. Il ne suffit pas de bâtir quelque chose en style ancien, avec des pierres nouvelles et endimanchées pour obtenir ou conserver .

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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