La Flandre libérale

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22 februari 1914
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s.n. 1914, 22 Februari. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vd6nz82k1w/
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40* Année — Dimanche 22 Février 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. B. 13 • Dimanche 22 Février 1914 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS I mois. 8 mois. I mois. I «a. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On ('abonni au buriau du journal et dans tous les bureaux de poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND &BONHEMEMTS ET ANNONCES ; « RÉDACTION « Téléphone 32 Téléphone 1S ANNONCES Ponr Sa ville et les Flandres, s'adresser ara bnreaa <& Journal. — Four le reste du pays et l'étranger, s'adresser â l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. BEAU PAYS .—« Ce beau pays, c'est le nôtre. Tant d'écrivains en ont chanté les "multiples splendeurs" qu'il est vraiment inutile de) dire pourquoi nous l'aimons, malgré tout. Mais, au moment où vient de se voter une nouvelle loi scolaire destinée à fanatiser plus complètement un corps électoral dont l'Eglise catholique n'est pas encore tout à fait sûre, en lui permettant de puiser à pleines mains dans les caisses de l'Etat pour l'évangélisation des électeurs en herbe, une statistique nous tombe sous les yeux, brutale et blessante. Elle est, pour tout Belge qui aime son navs et a l'orgueil de son passé, de son effort, de son énergie, des qualités de ses deux races, elle est vrai-affligeante.Il s'agit des débits de boissons. ! " Leur nombre va sans cesse en croissant, fait remarauer "Le 'Soir", comme va croissant le chiffre annuel des condamnations encourues pour ivresse publique ou pour délits entraînés par l'ivresse. Délits et débits n'ont pas seulement la ressemblance' de leur euphonie : les uns sont la conséquence des autres. La statistique vient de nous apprendre quelle est la quantité d' "assommoirs" que possèdent les chefs-lieux d'arrondissement belges. Dans ce nombre nei sont compté® que les débits dei boissons reconnus comme tels par leur payement de patente: il y faudrait ajouter, pour être complet, les innombrables petits négoces à l'abri desquels des mastroquets déguisés vendent bières et alcool sans que personne puisse légalement les inquiéter. Si nous consultons cette récente statistique, nous voyons que Soignies, Dix-mude et Termonde «ont les trois villes accusant le nombre de débits de boissons le plus considérable par rapport au chiffre de la population. Pour 11,039, ou 3,799, ou 10,148 habitants, elles possèdent 450, ou 390, ou 153 débits, soit un pourcentage de 4,07, ou 4,02, ou 3,83. Autrement dit, il existe environ quatre cabarets pour cent habitants. Si l'on faisait la proportion des hommes adultes dans ces cent habitants, on verrait qu'il y a quatre cabarets pour une trentaine d'hommes." Et notre confrère neutre ajoute : ~ C'est effrayant et c'est abominable.G est abominable, en effet. Mais '3 quoi cela tient-il, s'il vous plaît? Depuis leur arrivée au pouvoir, les cléricaux nous jouent la comédie de la lutte contre l'alcoolisme. Ils ont fait voter une loi fameuse contre l'ivresse publique ; elle n'est pas appliquée. Ils subsidient des ligues anti-alcooliques et des journaux spéciaux, qui ne servent à rien. Mais d'autre part, l'Etat demande soixante, soixante-dix, quatre-vingts millions par an au vice national.H y a un moyen radical de faire diminuer le nombre des débits et d'enrayer le fléau de l'alcoolisme; c'est d'augmenter formidablement le droit d'accise, la bière et les boissons peu alcoolisées étant, au contraire, dégrevées. Mais quand on lui pose cette question, le gouvernement a, soin de biaiser. C'est qu'il faudrait remplacer cette contribution honteuse, ce prélèvement immonde sur le " schnick " Par un impôt direct ou indirect plus honnête. Que la race s'étiole et s'abrutisse plutôt que d'avoir recours à un remede aussi détestable, électoralement parlant. Dans les expositions internationales, la Belgique officielle est célébrée par dos statistiques pommadées qui font so Pâmer d'aise les bonnes gens. Mais on a So'n de ne pas montrer le revers de la médaille. On ne parle jamais de a statistique des congrégations et de ce'He des cabarets. L une est cependant digne de l'au-re. Elles nous fournissent, l'une et autre, des records remarquables. Leste à savoir où le développement 1es Carets et des congrégations conduira ce beau pays. H. Vandervelde et la commission des XXII —«w— M. Emile Vandervelde a fait au comité du suffrage universel un rapport sur les travaux de la commission des XXXI, dont le Peuple a publié une analyse. Kous croyons utile de publier cette analyse, qui donne des renseignements assez intéressants sur ce qui se passe et ce qui se tente dans cette fameuse commission. On verra que, malgré tous les efforts des XXXI pour ne pas aboutir, M. Vandervelde croit cependant que le problème électoral âera posé en novembre, qu'on discutera en 1915, pour aboutir, en 1916, aux élections de la revision. M. Vandervelde estime aussi que, par la force des choses, cette revision nous donnera "une des modalités du suffrage universel" : Aui lendemain de la. crève générale, la commission des XXXI a été accuei.-lie avec méfiance. Le prolétariat lut justement froissé de l'exclusion a'e tout ouvrier de1 cette commission. Il fut aussi légitimement inquiété d'y Voir, pour représenter les partis d'opposition, des hommes ne représentant pas, sur la question électorale, l'opinion de' 1 immense majorité d'e leurs amis politiques. Depuis lors, la commission) a tenu de nombreuse® séances ; elle' a travaille, réuni une documentation intéressante, mais pour l'opinion publique, elle n'est nulle part. Lors de l'ouverture des débats, on a estimé flu'il valait mieux _ entendre d'abord les sociologues. Ceux-ci ont parlé abondamment ; mais aucun d'eux, si ce n'est M. Waxweiler, n'a pu formuler rien de discutable ni de pratique. En réalité, il y a trois ,groupeis dans la commission : les partisans de la représentation des intérêts, les partisans^ du statu qn'o, les partisan» de l'une des modalités du S. CJ. Trois partisans de la R. I. ont parle. M. Lambert veut faire représenter les divers intérêts par des hommes spéciaux, classés en catégories spéciales, mais élus par tous les électeurs. On ne s'y pst guère arrêté. Notre ami De Greef a présenté un projet très savant et très compliqué, mais en ne se faisant aucune illusion, et déclarant que si tout son_ système n'était V>as adopté il se rallierait au S. U. piir et simple. Enfin, M. Prins a fait dtes propositions qui ont rencontré d'abord quelque accueil chez les membres conservateurs de la commission. Pour les grandes cOŒr munes, il voudrait faire plusieurs compartiments : celui des techniciens des intérêts communaux, celui des intellectuels, celui dles petits bourgeois, et au bout le "pauvre peuple". Chaque groupe aurait le même nombre d'éluis. M. Woeste s'en déclara d'e suite partisan en principe, niais après réflexion il semble que les propositions de M. Prins ont apparu moins séduisantes aux cléricaux. J'avais déclaré assez brutalement que 1© projet de M. Prins aboutissait à avantager les doctrinaires, les deux premiers compartiments devant, dans les grandies villes, revenir à la minorité doctrinaire. A la séance suivante, M. Woeste déclarait qu'il fallait chercher ailleurs des garanties contre les élus du S. U. Je dois ajouter, en outre, que celui qui fit le plus d'effort® contre le système de la R. I. est l'ancien ministre Vandenheuvel. Seulement, celui-ci est aussi l'âme du groupe qui veut le maintien du vote pillerai; ils sont <juelques-uns, MM. Damoiseaux, Orban, etc. Mais il semble bien que ce groupel n'est pas la majorité (le la commission. La vraie majorité semble bien imprégnée die cette idée que si la commission a été instituée ce' n'est pas pour maintenir oei qui existe et qu'il faut une solution. Et dès lors, on se trouve dè-vant l'une des modalités du S. U. Destrée a fait une profonde, impression en en1 faisant un lumineux exposé approuvé par un fort discours de M. Waxweiler, .qui aboutit au S. U. à 25 ans aveo double vote général à 35 ans à tous les pères de famille. Bref, voilà où nous en sommes, après cependant que nous avons fait remarquer à ces messieurs que nous n'étions pas disposés à rester dans une commission qui ne serait là que pour atermoyer et retard'er toute solution. Il est probable qu'on va bientôt clore la discussion générale.Cet exposé vous indique assez qu'il est plus que jamais nécessaire pour notre commission nationale du S. U. d'accentuer son effort de propagande et d'organisation. La revision et le S. U. doivent, à tout prix, êtreyla préoccupation dominante de la prochaine campagne électorale. On a commencé d'éjà un peu partout. Le pétitionnement est en marche, c'est un éclatant succès qui s'annonce'. Nos amis die Charleroi y sont ralliés ; il ne reste que nos camarades du Borinage à convaincre. Si notre campagne électorale est ardente et bien conduite, vous aurez lei problème électoral posé en novembre, et en 1915 on discutera, pour aboutir en 1916, aux élections dei la/ re vision '. Echos & Nouvelles ww'iet Supériorité D'après la "Gazette de Liège", M. Brifaut a fait valoir ses arguments "d'une "oii claironnante, plus musicale et moins crissante 'que celle de M. Vandervelde".Dès lors, il est évident qu'il devait avoir raison. Ça nous ouvre des horizons sur l'éloquence parlementaire. Les discours pourraient se chanter et les questions religieuses, notamment, pourraient se discuter en fa dièze maj eur. C'est le ton imposé parce que. "D'eus creavit ccelum et terram intra sex diè-zes".L'emploi te la cérnse La section centrale de la Chambre, chargée d'examiner la proposition de 'oi de M. Bertrand, supprimant l'emploi de la céruse dans les travaux de peinture-' exécutés tant à l'extérieur qu'à l'intérieur deg bâtiments, s'est réunie vendredi.La proposition a été adoptée à l'unanimité des voix et M. Mabille a été nommé rapporteur. ### Comment si éerit... D'après le "XXe Siècle", M. Meche-lynck se serait prononcé, dans la réunion de dimanche dernier, à l'Association libérale de Gand, contre l'autonomie des chemins de fer. " Il ne faut pas, a-til dit, que l'autonomie des chemins de fer servei à créer un organisme nouveau qui serait une force cléricale nouvelle. Il faut se défier de cette autonomie projetée." Nous ne voyons pas du tout que M. Mechelynck se soit prononcé contre l'autonomie de notre grande régie nationale, fait observer le "Matin", d'Anvers. Il se défie seulement de l'autonomie telle que les cléricaux entendent la réaliser. Et cette défiance se comprend parfaitement si l'on considère, par exemple, ce que les cléricaux ont fait de la Société nationale des chemins de fer vicinaux, qui n'est autre chose qu'une officine catholique.L'exemple n'est certes pas encourageant et si c'est comme celai que le gouvernement compte affranchir le chemin do fer des influences politiques, M. Ms-chelynck a raison de se défier. La disarrel des chemins lie fer ■■ ■• - ' et li erlsi de l'xrmU Le désarroi qui règne aux chemins de fer de l'Etat a sa répercussion dans l'armée, répercussion qéi ne fait qu'aggraver la crise dans laquelle elle se débat, dit 1' "Echo de l'Armée". Suivant le désir de son collègue des chemins de fer, le ministre de la guerre par sa circulaire du 24 février, Ire direction générale, n. 83/430, autorise à déférer aux demandes que formuleraient les fonctionnaires de cette 1 administration en vue d'obtenir, momentanément, le concours de militaires, anciens agents ou ouvriers des chemins de fer, à l'effet de parer aux nécessités actuelles de l'exploitation et aux manquements existant dans leur personnel. Il n'a pas suffi de prendre dans les armes combattantes des hommes pour les services accessoires de l'armée ; on y fait encore des emprunts pour une administration purement civile. Or, aucune limite n'est fixée aux demandes des fonctionnaires des chemins de fer, peu au courant et peu soucieux des nécessités du service militaire, pourvu que leurs demandes concernent leurs anciens agents ou ouvriers ; et les chefs de corps sont tenus d'obtempérer à leurs réquisitions. 'Ceci est important à signaler. Car des unités pourront être privées, même simultanément, de plusieurs soldats — anciens ou recrues, —• de gradés ou' mênue de leurs comptables! Que dirait-on si en ce moment de réorganisation de .l'armée et de pénurie de cadres on rappelait momentanément sous les armes les anciens sous-officiers qui occupent des emplois dans les autres administrations de l'Etat? A chacun son métier, répéterait-on en chœur ! *** Teojonn U tenue Voilà qu'on parle du retour, pour l'infanterie, à la tunique à collet écarlate, aux étoiles pour distinguer les grades, au- ceinturon d'or, au ceinturon de petite tenue portés aiu-dessus du vêtement, dit la " Belgique militaire S'il est un point sur lequel tous l<;s officiers indistinctement sont unanimes, c'est sur la suppression du ceinturon et le port du sabre au moyen d'une chaînette ou d'un baudrier placé sous le vêtement.Un officier supérieur nous écrit: "Bien que vous ayez déclaré la discussion close concernant la tenue, je crois cependant qu'il serait utile de jeter un cri d'alarme : le ceinturon en cuir verni au-dessus de la tunique va être rétablit Cet horrible ceinturon si peu habillé, si incommode, qui dessine avec insistance le ventre des bedonnants et quel tous ceux qui le por tent maudissent ; qui est la cause que, quand on s'assied, la ceinture du pantalon étant attirée vers le bas par la traction des sous-pieds, forme bourrelei avec la chemise à la taille ; ce ceinturon donne à l'officier l'aspect d'un lycéen, surtout quand, pour entrer dans un salon, il a cru! devoir'enlever son arbre. " Toutes les tuniques de nos officiers périssent Tiar deg déchirures au-dessous dés bras. Elles sont occasionnées par le ceinturon qui retient l'étoffe et provoque les déchirures au moindre mouvement du bras vers le haut. " U n'y a plus une armée au monde où l'officier en tenue de cérémonie porte un ceinturon en cuir au-dessus du vêtement. Il serait même question de rétablir le ceinturon en or! " Cependant, presque tous ont disparu ; ils ont coûté cher et se sont vendue pour uin morceau de pain. Et on voudrait la rétablir... Nos officiers auraient à acheter de nouveaux ceinturons en or après qu'ils ont été officiellement avisés de, la suppression "définitive/". C'est à n'y pas croire. Que vont faire aussi tous les officiers, notamment les promus qui se sont équipés dans la nouvelle tenue, "adoptée définitivement" et qui ont consacré d'importantes ressources à l'acquisition des modèles nouveaux?" k p'opes dipert iTeiliel l« mlBlitre le la gaerre Sous ce titre, on lit dans 1' "Echo de l'armée" : " Des journaux annoncent le départ de M. de Broqueville. " Notre ministre, se rendant compte, enfin, que l'armée est un organisme d'une délicatesse excessive où tout est réglé avec une minutie telle, qu'un rouage "chabeauté" empêche tout le restant de fonctionner, voudrait bien trouver un dei ces bons vieux généraux qu'il traitait, lui l'omniscient, en quantité négligeable, pour lui attacher, au col, le joug de la responsabilité. " Une période très critiqué va* para,ît-il, commencer ; ort parle à mots couverts de mobilisation, et comme tout est en déroute, l'ère des responsabilité® s'annonce terrible ; on d>e>mande en conséquence, instamment, une bonne vieille et honnête... moustache qui, éblouie par le rôle éminemment patriotique, qu'on ferait luire à ses yeux de loyal soldat, encaisserait pour les autres, au moment de la grande liquidation. " Notus espérons ardemment, s'il en est ainsi, qu'aucun officier ne reprendra pareille situation, que rien ne peut changer avant longtemps, et que M. de Broqueville restera à son poste, au moment du danger, entouré de son brillant aréopage."-Le jiala de treope Nous avons signalé dernièrement que le ministre de la guerre avait décidé de procéder à la "mise en commun'" du pain de troupe dans les unités, au lieu de le distribuer individuellement aux soldats. M. de Broqueville reconnaît aujourd'hui avoir été mal inspiré par son entourage en décrétant cette mesure, qui a donné lieu à un gâchis épouvantable dans les corps de troupe ; il s'empresse donc de la rapporter, pour n'en pas perdre l'habitude. liréilti Déplorable, au point de vue die la langue, l'arrêté portant décision de frapper de cinq millions de pièces d'or de vingt francs et décrivant ces pièces comme suiit : 'rA l'avers: elles porteront Notre buste, en profil gauche, revêtu de l'uniforme de chef de l'armée, le manteau jeté sur les épaules, et la légende "Albert Roi deg Belges" ou "Albert Koning d'er Belgen" ; "Au revers: elles porteront un écu aux armes du Royaume, entouré du collier de l'Ordre de Léopold, sous un pavillon ou manteau; fourré d'hermines et comblé de la couronne royale ; sur les côtés l'indication de la valeur et au bas le millésime."' En profil gauche ! Qu'est-ce que c'est que ça? On doit dire "tiré de profil" pour s'exprimer correctement et l'indication à gauche est inutile. Quand le profil est à droite, pour celui qui regarde la pièce, on dit " contourné "Un" écu!" On dit "l'écu". Pavillon et manteau ne sont pas synonymes. Le pavillon surmonte le manteau ; mais réunis, on les comprend tous les deux sous la dénomination de pavillon. Enfin le pavillon n'esrt pas comblé de la couronne ; c'est le comble du pavillon qui est soimmé de la couronne. Quand le département des finances veut s'exprimer héraldiquement, il ferait bien de soumettre ses arrêtés au service compétent du département des affaires étrangères. le ehimln de la croix de l'église letre-Dime de Faraele U y ai quelques mois, la Chambre syndicale des architectes de Belgique s'est élevée contre le choix des marbres, fait par la fabrique d'église de N. D. de Pn-mele, à Audenarde, pour le cheanin df la croix, destiné à recouvrir le mur du déambulatoire! de l'abside. Ces matériaux ( vert de Suède, rosé . campan, jaune de Sienne), à part le bleu > deg Ardennes, sont trop modernes et de teintes absolument discordantes avec le restant de l'édifice. La commission royale des monuments avait cependant émis un avis favorable à la continuation de ce travail. Heureusement, deg archéologues et des artistes veillaient ; ils réclamèrent à temps : la protestation de la Chambre syndicale précitée fut lue' et applaudie au conseil communal d"Audenarde. En ce moment même, la fabrique d'église en question, abandonnant l'idée d'exécuter ce chemin de croix d'après la station-typie déjà érigée, demande à pouvoir présenter un nouveau projet de revêtement des murs plus en harmonie avec le caractère d'austère grandeur et de recueillement de cet intéressant monument et mieux en rapport avec le sentiment qui doit se dégager des peintures représentant les diverses phases da la Passion. U faut savoir gré à ce vaillant groupement qu'est la Chambre syndicale dea architectes dei Belgique, d'avoir poursuivi cette idée très juste et fort louable de voir conserver à nos édifices, tant civils que religieux, leur intégrité artistique.Espérons, alors qu'il en est encore1 temps, que M. le ministre des sciences et des arts, accueillant favorablement la. demande si bien fondée de la fabrique d'église dé N. D. de Pamele* lui donnera enfin la solution qu'elle comporte. Le carnaval, Ici et ailleurs Voici que1, derechef, les classiques "grelots de la folie" vont sonner leur train... Cette survivance de® antiques saturnales s'appelle chez nous "carnaval" ou "mardi-gras". Mais il existe,dans certains pays, des noms moins connus et d'un, pittoresque réaliste et bon-enfant. En Allemagne, on appelle ces journées " Torkeltàge " ("jours de beuverie) oui "Narren-Kirch-Weih" ; en Bohême, la semaine du1 carnaval est désignée sous le nom de "die unsinnige Woche" (la semaine folle). En Suisse, le lundi du carnaval s'appeller» "Hirsenrnontag" (le lundi des ripailles). Ailleurs encore on parle de "la semaine des fous", "la joyeuse semaine". Et en Prusse, le mardi-gras s'appelle tout simplement "le jour des saucisses"... Hmeliii monnaies françaliei L'Etat français va frapper des pièces de monnaie nouvelles, de 25, 10 et 5 centimes. Un concours a été ouvert, et un jurv désigné pour apprécier le® envois. Sur^ 76 projets, 10 ont été retenus, et exposes à _ l'hôtel des Monnaies. C'est le jury qui décidera en dernière instance sur l'exécution du projet primé, dont 1 auteur recevra une indemnité de 20,000 francs. ->-»»««»-<— Lettre du Hainaut -—*— L'éducation des estropiés De plus en plus, l'esprit de prévoyance sociale tend a se substituer à 1 empirisme de la charité, et si admirable que soit parfois celle-ci, on souhaite de prévenir pour no pas devoir soulager trop tard. On répare, ■—- si l'on peut s'exprimer ainsi, — scientifiquement, de façon à ne pas atteindre la dignité humaine. C'est ce que M. De Scloes, préfet de la Seine, mettait parfaitement en évidence lorsque furent inaugurés, à Paris, les ateliers départementaux de la Seine pour estropiés, mutilés, infirmes, etc. : " Efforçons-nous, disait-il, de soulager le malheureux sans blesser sa fierté légitime; en prenant, au contraire, une forme qui lùi fasse oublier le plus possible son existence, et respecte la dignité de la personne humaine. " C'est de cette considération que se sont inspirés les mandataires provinciaux du Hainaut, lorsqu'ils décidèrent, sur la proposition de MM. Pastur et Caty, députés permanents, la création d'une école professionnelle et d'ateliers pour adolescents et adultes victimes d'accidents du travail. Ils avaient été frappés par la totale insuffisance de la loi sur les accidents de 1903, vis-à-vis de la situation de ces producteurs qu'a broyés notre formidable machine industrielle. Comment assurer la- vie de ces malheureux, sans atteindre leur dignité ? La charité, les assurances, les secours t Tout cela est insuffisant, et l'homme atteint ne reçoit jamais une compensation complète. U est toujours une victime! Et c'est ici qu'apparaît la grandeur, l'excellence de l'œuvre nouvelle. Elle se justifie, non seulement d'un point de vue humanitaire, par cette pitié dont les hommes feront peut-être la loi de demain, mais aussi par son utilité, sa productivité sociale, le rendement insoupçonné qu'il ©et possible de tirer encore de ces forces mutilées. Avant la création hennuyère, il n'y avait pas en Belgique d'institution de ce genre. Il y avait bien à Bruxelles, Gand et Anvers, un enseignement spécial pour les enfants anormaux. D'autre part, la Société protectrice de l'enfance anormale, constituée à Bruxelles, en 1901, sous la i présidence de M. Lejeune, ancien minis tre de la justice, s'occupe tout spécialement d'améliorer la situation des anormaux. Ce sont là des oeuvres intéressantes, généreuses, dignes de toutes les sollicitudes.Mais, en réalité, pour les mutilés, les estropiés, ces lamentables déchets humains de la vie usinière, épave que la lutte économique jette parfois sur le pavé des rues, il n'existait rien dans notre pays. Les estropriés de naissance ou accidentés du travail, ne sont cependant pas partout des déchets sociaux. En Angleterre, en Allemagne, au Danemark, dans les pays Scandinaves, une éducation spécialement organisée permet de mettre au moins 80 p. c., quelquefois 90 p. c. des estropiés, à même de gagner totalement leur vie. D'oi! une économie annuelle pour la bienfaisance d'environ un million de francs. L'institut nouvellement créé à Berlin, celui qui fonctionne à Copenhague, sont les modèles du genre. A Copenhague, 600 malades externes ou internes sont soignés et éduqués chaque année. L'essai tenté dans le Hainaut, à Charleroi, a admirablement réussi. Les résultats obtenus sont des plus encourageants. L'école fut ouverte en mai 190s ; ello comptait au début 33 élèves; elle en compte à présent cinq fois plus. L'instruction est donnée par des contremaîtres, dont quelques-uns sont eux-mêmes des estropiés. 11 y a des sections de tous genres, de façon à donner toutea les facilités désirables aux élèves: la tapisserie, la vannerie, la sparterie, la couture, la cordonnerie, la bourrellerie, la menuiserie, etc. La répartition des " apprentis " se fait autant selon leurs aptitudes, qu'en raison de leurs infirmités. A la tapisserie, sont mis lés hémiplégiques, les manchots, les mutilés des mains. À la brosserie, vont les aveugles, les enfants anormaux et aiissi des mutilés des mains. Les mutilés des membres inférieurs sont, eux, placés à la section des tailleurs, à la bourrellerie, à la reliure, etc. Enfin, à la section de comptabilité, on éduque les estropiés ayant reçu une bonne instruction primaire ; on les prépare à occuper un poste dans un bureau. Bref, toutes les misères physiques sont utilisées, si l'on peut dire. On enseigna aux malheureux qui en sont les innocen- | tes victimes, à employer, pour gagner leur pain, ce qui leur reste d'aptitude. Et I l'on assiste à de véritables miracles d'adaptation.L'exemple du Hainaut est suivi par la province de Brabant : un institut, qui pourra héberger pour commencer une oentaine d'estropiés et éduquer, dans deux ou trois ans, de 250 à 300 infirmes, sera inauguré le mois prochain, à Bruxelles.C'est, indirectement, un succès à l'actif de notre province, que l'on trouva toujours en avant dans la voie du progrès et du devoir social. (1): rvERYIEN. < REVUE DE LA PRESSE La loi scolaire et les cléricaux Nous d°nnons ci-après les appréciations des principaux journaux belges au sujet de la loi scolaire. Les feuilles cléricales, bien entendu, triomphent: " Tous les amis de la liberté et de l'enseignement populaire, dit le " XXe Siècle", marqueront cette journée d'une pierre blanche, car la loi qui vient d'être votée, en même temps qu'elle consacre des principes essentiels de liberté et de justice, assure un progrès certain de toute notre organisation scolaire par l'instauration de l'instruction obligatoire et l'établissement du quatrième degré. ' Quand les passions déchaînées par une opposition sectaire se seront apaisées, on rendra justice à l'œuvre du gouvernement. Les catholiques n'attendront pas jusque-là pour louer et remercier le cabinet de Broqueville de leur avoir donné la loi attendue depuis si longtemps. l>eur reconnaissance ira en particulier à M. le ministre Poullet et tous seront unanimes à le féliciter d'avoir sm mener à bien, malgré des difficultés sans cesse renaissantes, la tâche qu'entreprit M. _ Schol-laert avec une vaillance qui suffirait à rendre son nom impérissable dans la mémoire des catholiques belges. " L'admirable dithyrambe, en vérité! Voilà M. Schollaert assuré de l'immortalité: le XXe Siècle la, lui promet, sans vergogne: nous ne savions pas que notre confrère fv\t puissant au point de faire la concurrence au Fère Etemel lui-même. La Métropole, tout en se félicitant du grand succès remporté par la droite, estime que l'égalité entre les écoles officielles et les écoles libres n'est pas parfaite encore: " Certes, cette égalité n'est pas parfaite encore. L'obligation scolaire, l'institution du quatrième degré, l'augmen- (1) N. D. L. R. — Ajoutons que dans un récent article de la "Grande Revue", Edouard Herriot, le jeune et distingué maire de Lyon, a rendu un éloquent hommage à l'œuvre réalisée par la province Idu Hainaut dans le domainei de l'éducation ; il s'est longuement étendu sur l'école pour estropiés, dont parle notre correspondant hennuyer.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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