La Flandre libérale

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s.n. 1914, 04 April. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 21 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pk06w9845m/
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Uti ftliuvw •" ■ «■*« iw* i QUOTIDIEN. - 10 CENT. B. 94 — Samedi 4 Avril 1814 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. 8 mois. t moi», 1 un. BELGIQUE ; Fr. 2.0G 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE * Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On j'abenn» an bureau du Journal et dans tous las bureaux d« posta i i nmimi iwin—miiimi Mi"«inja'y|lM»i 'l'un i » v mih'ih m uim mi'ni niai wiwiai iiwim mmmu ■ t RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMIRA! GAKD, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : l| « RÉDACTION « ôri>inn« ^8<T8 T^l^nhnim 1 31 ANNONCE® Ponr la viîîe eî les Flandres, s'adresser aa fotsreaa in îonrnal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve. 36. à Bruxelles. L'ŒUVRE DE HAINE Les cléricaux ont réuni, il y a quel Les jours, à Bruxelles, les amis et le [étenseurs des écoles catholiques, sou [présidence de Mgr Mercier, archevê jue de Malines, assisté de M. Woeste es deux noms donnent à penser o L fut cette réunion. MM. Woeste e |ercier y prirent tous deux la parole [ qu'ils ont dit vaut qu'on y insiste fil. Woeste s'est fait un jeu de ré Lire cette question : faut-il des éco s et les catholiques doivent-ils conti ter à s'imposer pour elles des sacri ces? On se doute du sens de la ré [use. Il a fait un pressant appel à L jnérosité de ses amis et s'est félicit ce que depuis la loi de 1879 le [tholiques aient pu "édifier un ensem [e de lois que l.e pays réclamait' ' e [arriver à l'égalité absolue conformi is yœux du Congrus de Malines. llgr Mercier a apporté à M. Woes I le concours1 de sa parole. Il a rap ilé le cri de Mgr Deschamps : Prions {issons ! Dieu le veut ! Et il n'est pa jné pour dire que la période de 1: jttc scolaire, de 1879 à 1884, fut li istre le plus glorieux pour l'Eglise ca plique que la Belgique ait rencontri ;puis qu'elle est indépendante. Voilà donc un cardinal qui glorifii Été lutte scolaire, — qui de la par ! nos adversaires fut abominable, — i point d'en faire la plus belle pag< ; notre histoire contemporaine. [Soit. Mais ceci prouve, n'est-ce pas le l'œuvre à laquelle Mgr Mercier e 1. Woeste convient leurs amis est uni nvre de haine et non pas une œuvr< S paix et de concorde. La période i plie le cardinal archevêque a fai ne allusion directe fut celle de la lut [de l'Eglise contre la liberté, lutti !|to(e qui connut des heures vrai ht douloureuses et dont les victime; but sacrifiées avec une impitoyabli Mi. Il n'est pas de coin de la Bel lue où on ne conserve avec effroi 1< uvenir de l'âpreté que mit le clerg< prêcher la désobéissance à la loi e frapper ceux qui entendaient use;r di liberté que leur offrait largement li igislation nouvelle de 1879. > cléricaux poursuivent aujour pi leur œuvre de haine avec la mê » ardeur diabolique. L'école publiqui Me pour eux, bien qu'ils l'aien éricalisée autant que possible, es icore l'héritière de l'école de 1879, e (lui vouent les pires rancunes. Ci fils veulent, c'est l'école étroitemen pfessionnelle, l'école où tout est à h wi du dogme, l'école où l'on élèv< iifant avec la pensée de servir l'Egli 'laiis tous les actes de la vie, l'écoli '.Ion ne fait pas de futurs citoyen; ®wés d'idées réconfortantes et no mais où l'on façonne les futur; purs cléricaux promis par M. Pier | Verhaegen. Les paroles de Mgr Mercier mon eat que dans les écoles de d'emair Pe dans celles d'aujourd'hui e celles d'hier, l'œuvre de hain< pistera contre tous ceux qui ne son ®^esclaves de la foi catholique, w c'est dans ces écoles, entretenue! Wmàis par les larges secours de; "f» Publics, que nos adversaire: ptinueront à former des génération: 1,1 «iront le mépris de la liberté e ! feront qu'à, appesantir sur le; "sciences la tutelle toujours phi! . 8 et toujours plus aveugle de i'E If romaine. '-B débat scolaire au Sénat La séance de jeudi incident qui eut lieu hier au Sénai * tr« important. droite veut imposer " ne varietur ' j 'T0'6! de loi scolaire. .n C0I,lniissiion elle, n'a accepté aucuï , cment. Au Sénat elle prétend n< •scuter, car sur1 les trente-quatr< tirs inscrits il y a à peine une demi de droitiers. ïe ?0Ul enlever cette loi de parti elli rive i ' "sc ^nces de 2 à 6 heures et ell< le» ^ S™ateura d'une partie des1 va C ' ue raques. fDrovr'f'IP a, ^onc 611 millei fois raisoi L s^Uer aPPe^ nominal dès la pre ra#l]e ailCe' a raison de déclare! s ioDTsrp)°^m>enCera la tecti(îue toul S; j a n ijnportei quelle heure. 1 l°i d '°'tr .s®na^°riale veut impose: eine. rl'At *Wlt\ e^e devra se donner 1; Cet mon ,aSS1<^Ue aux ®éanoes-""Usant " ^ en m®me temps trè :,^n effet il t P11 'e " Tn! , arnvé le jour mêm Journal dei Bruxelles publiai ■ un article duquel nous détachons les li- ■ gnes suivantes : " L'opposition a essayé de plusieurs expédients ipour assurer l'ajournement g du débat scolaire. Elle a tenté deux rappels au règlement pour aboutir à se faire b démontrer qu'elle connaissait mal le) règlement. Elle a appelé le flamingantisme à la rescousse : on lui a joué le mauvais 3 tour dei désarmer tout de suite le f lamin-t gantisme en lui accordant la traduction du rapport,mais de) maintenir néanmoins, en invoquant le droit absolu du ;Sénat à cet égard, la fixation du débat à aujourd'hui jeudi. " L'attitude de 1a, droite du Sénat dans - cette escarmouche qui préludait au débat scolaire a été excellente; nous l'en félicitons. La droite a assisté aux ern- ^ portements de l'opposition sans les pren- . dre au _ tragique, les traitant ainsi qu'ils " le méritaient, comme une comédie, y op- 3 posant du raisonnement, du1 calme et - même de la bonne humeur. Nos amis ont t; eu de' l'énergie et- de la netteté avec du 3 sang-froid e,t_ dé l'esprit d'à-propos. " L'opposition, il n'en faut pas douter après certaines menaces que M. Leikeu a fait -entendre mardi, va, dans le dé- - bat scolaire,_ se livrer à des manœuvres ! obstructionnistes, essayer de passionner 3 Ie_ plus possible la discussion, tâcher t, d'imposer aux membres de la majorité j lai vexation de séances inutiles ou prolongées à l'excès. C'est dans ces procé- , dés méchants et mesquins que cherchera i quelque satisfaction son dépit dei se trouver impuissante à empêcher la vote défi-j nitif du projet. Eh bien! que nos amis t soient tous présents à chaque1 séance et qu'ils soient toujours d'attaque comme s avant-hier : la, victoire, en dépit des obstacles que l'opposition jettera sur leur route, leur sera relativement facile , et le pays catholique les acclamera. " Il est amusant de comparer le lyris-^ me du " Journal de Bruxelles " d'hier aux critique® amères et tristes auxquelles ^ il se livre aujourd'hui, et dont nous donnons un échantillon plus loin. P. C. Echos & Nouvelles : *** ; L'emprunt amortissable i - 1 ■ * t Un dei nos amis nous écrit : < 3 "L'article de l'Echo di e la B o u r-^ se, reproduit hier par la Flandre libérale attribue à l'Etat toute la différence entre 77 et 80 p. c. pour la seconda moitié de l'emprunt amortissable émis à Londres. 3 C'est une erreur. t Cette différence doit être partagée à I raison de deux tiers pour l'Etat et d'un j. tiers pour les banquiers émetteurs. i II faut donc encore déduire1 1.513 200 i franca du produit net die' l'émission. L'Etat pour 302.640.000 francs, montant II nominal de l'emprunt n'a encaissé 5 que . .. fr. 225.46s5.800 — 1.513.200 1 . 3 223.9(53.600 Les banquiers émetteurs auront perçu 5 ccmme commission . fr. 10.592.400 et le gouvernement anglais pour timbre ^ , . fr. 3.000.000 i L* théorie et la pratique j » 1 1 ; M. de Broqueville vient de lancer une fort belle circulaire avertissant les officiers de ce qu'il ne veut avoir égard à aucune recommandation ni à aucune soî-3 licitation. Il ne faut pas que les officiers 3 s'imaginent que ces pratiques ont quelque ; influence sur lui. Il ne saurait, dit-il ver-; tueusement, que réprouver pareille tendance, tout à fait contraire à l'esprit mi-• litaire qui doit animer tous les membres 5 de l'armée. 3 Bah ! Mais quand] les officiers sont victimes de quelque passe-droit et viennent trouver personnellement M. de Broqueville, il leur recommande lui-même, afin de faire impression sur son administration, de faire usage de toutes les influences dont ils disposent. Et il insiste, vous entendez bien, sur "toutes" les influences. Cette petite comédie est de notoriété publique et on cite couramment des noms. Et M. de Broqueville apparaît, comme toujours, ondoyant et divers. Le rail lei Grandi laee L ) Les travaux du troisième tronçon du , chemin de fer du Congo supérieur aux Grands Lacs africains, qui doit relier le cours supérieur du fleuve Congo au lac Tanganika, à 150 kilomètres environ de i Kigerua, terminus de 1a. ligne allemande , de Dar-es-Salam, ont atteint le kilomètre 213 environ, à la fin du mois de janvier dernier ; il reste donc à poser 58 kilomètres pour terminer la ligne. Au kilomètre i 213, on a procédé au montage du pont de la Bikunga. , L© terrain est très rocheux, et le tracé devient difficile, les déblais et remblais '' sont considérables, néanmoins les directeurs, en Afrique, espèrent pouvoir conti-- nuer les travaux. Cependant le rail ne t semble pas devoir atteindre le lac Tanganika avant la fin de l'année courante. 3 Fédération de reaiefgnement moyen officiel La Fédération de l'enseignement t moyen officiel de Belgique se réunira en assemblée» générale extraordinaire à l'Athénée royal de Bruxelles, rue du C'hêne, le dimanche 5 avril prochain, à 10 <h. 30 très précises. Ponr lis seerétalres eommns&ax Nous recevons la communication suivante : " Il est de toute justice de réserver d'urgence une suite favorable aux revendications des secrétaires communaux motivées par la besogne toujours croissante, dont une partie importante pour le pouvoir central, les connaissances multiples qu'exige l'exercice de1 leurs fonctions, la cherté de la vie et les améliorations de position accordées aux fonctionnaires dans toutes les autres sphères. " Il est temps qu'on vienne en aide à cette catégorie' de premières victimes de l'application de chaque nouvelle loi (instruction, milice, pensions de vieillesse, affaires électorales, etc.), et qui n'ont vu leur maigre traitement subir aucune modification depuis vingt ans, abstraction faite d'une disposition récente, imposant aux communes l'obligation de verser 7 % et 10 % au lieu de 5 %, soit: fr. 20.30 et 40 au lieu de fr. 10,15 et 20 d'augmentations, tous les cinq ans, à ces malheureuses encyclopédies vivantes — le plus souvent mal outillées — aux gages de famine de 200, 300 et 400 fr. l'an! " En attendant qu'une solution intervienne, qu'au Parlement belge une voix s'élève donc pour obtenir le vote d'un crédit spécial de quelques pauvres millier^ de francs pour venir provisoirement en aide aux communes, en proportion inverse de l'importance constatée par le classement prévu' par la loi fondamentale. art. III de la loi communale. " De nombreuses familles pauvres et peu aisées applaudiront à cette mesure de vraie démocratie et de justice, elles en ressentiront un bien-être sensible pour leur trop modeste budget. " L'herbe des sabrea Mistral avait presque échappé à la superstition et au fatalisme qui sont deux caractéristiques de la Provenoe mi-italienne, mi-sarrasine, cependant malgré son scepticisme, certains laits, dont il avait été témoin lui causaient presque de l'inquiétude.Or, il est une plante qu'on appelle " l'herbe des sabres celui qui ose la transplanter meurt dans l'année. Mistral possédait à Maillane une touffe de cette herbe des sabres et il racontait souvent la tragique histoire d'un paysan de Maillane qui vint lui dire qu'il avait découvert dans les ruines un pied' de l'herbe des sabre® et qu'il offrit au poète: — Mais, objecta celui-ci, n'as-tu pas peur de mourir dans l'année? Le brave homme se mit à rire de tout son cœur, il n'avait pas peur du tout. Et 11 arriva quelques heures après, avec la mystérieuse plante que l'on plaça au bon endroit. Le brave homme mourut trois mois après, Mistral se garda bien de déplanter son "herbe des sabres". S—,ksr% A REVUE DE LÀ PRESSE Les sénateurs de la Droite Le gouvernement, par l'organe du Journal de Bruxelles, tape sur les doigts des sénateurs catholiques indolents. Après les maires du palais, voici les rois fainéantsl Nous félicitions avant-hier la droite du Sénat d'avoir si bien repoussé la première tentative d'obstructionnisme faite par l'opposition, à propos du dépôt du rapport Fléchet, pour retarder la discussion du projet scolaire, et nous exprimions la confiance qu'elle aurait la même bonne attitude pendant tout le débat. Hélas! le débat a commencé jeudi, et, dès le début, la droite s'est laissée prendre à un piège de l'opposition. Afin d'y échapper, elle eût dû être assez nombreuse pour former à elle seule; le "quorum"; elle s'est trouvée en déficit de quelques membres, les deux gauches s'étant retirées après avoir demandé l'appel nominal. Puis apparaît le ton de martyr dans lequel nos ministres se complaisent : Ce procédé de l'opposition n'est pas galant ; il est insolite au Sénat. Mais ce n'est plus une nouveauté que l'introduction au sein de l'opposition de la haute assemblée des pratiques parlementaires insolentes et brutales qui ont cours depuis longtemps à la Chambre parmi les politiciens socialistes et radicaux ; assez de "précédents" ont montré que les politiciens de cette espèce donnaient maintenant le ton à toute l'opposition du Sénat ; plusieurs de ceux-ci ont, mardi et mercredi, fait entendre des menaces d'où résultait clairement que les gauches sèmeraient, notamment en provoquant des appels nominaux, tous les chausses-trappes possibles sous les pieds de la majorité au cours du débat soolaire : les membres de la droite qui n'étaient pas présents, jeudi, dès le début de la séance nous paraissent donc inexcusables. Ils le sont d autant moins que tous les membres de la majorité avaient, nous dit-on, été avertis par^ lettre de la nécessité d'être assidus dès le premier moment. Et puis, il y avait la leçon de la mésaventure arrivée à la droite, au sein de la commission, par suite de l'absence de quielquies-uns de ses membres. S'il y a des membres de la droite sénatoriale qui, pour des raisons d'âge, de santé ou pour d'autres, ne se sentent plus en état de faire faoe à toutes les obligations qu'impose un régime de discussion, un régime de "travaux forcés" ocwnme celui qui doit fatalement se pratiquer en ce moment et qu'il faudra pratiquer plus d'une fois encore dans l'avenir, eh bien, qu'ils se retirent: quand1 on n'est plus certain de savoir remplir complètement les obligations d'une charge, on n'en accepte plus l'honneur.Nous donnons plua loin le® noms des sénateurs catholiques qui, sans bonne raison connue, n'étaient pas présents, jeudi, à 2 h. 1/S, au moment du vote provoqué pair l'opposition. La flèche du Parthe Battu sur les mines d'or, le Patriote lance un ntiiiveau trait à son ami le ministre Rcnhin. Savourons ce morceau délicat : "Un bruit circule: d'aucuns, mécontents des conférences du II. P. Ver-meerseh, songeraient soit à lui infliger le bâillon réservé jusqu'ici aux missionnaires, soit à susciter un autre conférencier, dont les paroles pourraient être opposées, sur certains points, au II. P. Vermieersch. " Le mécontentement proviendrait de ce que le B. P. Vermeersch ne manie pas l'encensoir devant l'administration congolaise, que nul ne nous envie. " Le R. P. Cambier a été livré aux bêtes ; il a dû subir sans mot dire toutes les manœuvres occultes, toutes les agressions publiques. Il serait tout de même stupéfiant qu'on arrivât à imposer au R. P. Vermeersch une consigne analo-gue, ou qu'un missionnaire, obéissant à certaines suggestions, reçut l'autorisation de parler, mais seulement à titre d'officieux. Pour combattre l'éminent auteur de la "Question congolaise", il n'y a cependant pas d'autre alternative. " Comme nul ne peut dire, après ce que nous avons vu eni Belgique depuis deux ans, qu'il y a en ce bas monde quelque chose d'impossible, nous avons jugé prudent d'avertir le public du bruit ci-dessus. " ->-«•»«>—£ La pestloo scolaire an Sénat * jue rapport ae i*i. xiecnot Le projet de loi est contraire ai droit public La Flandre libérale a publié, hier, une partie du rapport de M. le sénateur Fléchet, relative à l'inconstitutionnali-té du projet de loi scolaire. Voici un chapitre non moins important : La projet de loi est contraire au droit public Il est de règle, quand l'Etat, la province et la commune^ subsidient, qu'ils contrôlent l'emploi qui se fait de leurs deniers. Dès lors on arrive à cette conclusion qu'une école libre qui n'accepte pas le contrôle — et qui ne, peut pas même l'accepter en vertu de l'article 17 de Ja Cons-, titution puisqu'elle prendrait ainsi les caractères d'une école publique — n'a pas droit aux subsides des pouvoirs publics. Le même principe de droit public est appliqué, sous le régime de la liberté subsidiée, aux œuvres sociales. En effet, l'article 19 de la loi du 24 juin 1894, portant revision de la loi du 9 avril 1851 sur les sociétés mutualistes dispose, : " Dans le courant des deux premiers " mois de chaque année, les sociétés mu-" tualistes reconnues adressent à la com-" mission permanente des sociétés mutua-" listes un compte de leurs recettes et de " leurs dépenses, dressé conformément? au " modèle arrêté par le gouvernement et " clôturé au 31 décembre de l'exercice " écoulé. " Elles répondent aux demandes de " renseignements que le gouvernement, la " commission permanente ou les comités " de patronage leur transmettent et qui " les concernent. " Et l'art. 20 ajoute " que lorsqu'une " société ne se conforme pas à ces dis-" positions, les avantages stipulés dans " la loi lui seront retirés. " i Ces principes se trouvaient dans la loi de 1884 et comme l'a fait remarquer M. le député Devèze dans son discours du 14 octobre 1913, " les auteurs de la loi "de 1884 ont subordonné l'adoption " d'abord et l'octroi de subsides ensuite, " à des mesures de contrôle et à une " série de réserves que doivent accepter " les écoles soi-disant libres qui^ veulent " bénéficier des subsides du trésor pu " blic. " Mais aujourd'hui on ne veut plus du contrôle et quand les honorables MM. Masson et Royer ont demandé à la section centrale que l'on invitât les écoles libres à communiquer la liste de leurs manuels, M. Woeste, cour justifier le refus de la majorité de la section de donner satisfaction au vœu des honorables MM. Masson et Royer, a dit ceci : " Trois restrictions sont apportées h, " leur liberté ; elles sont soumises au " programme de la loi, à l'inspection et " aux prescriptions de l'art. 6 ; mais en dehors de là, elles doivent eonservet '' Wir pleine indépendance. Le contrôle que vise la question po- " sée aurait pour effet de permettre à " l'Etat de s'immiscer dans la direction " morale et intellectuelle qu'elles impri-" ment à leur enseignement ; il serait in-" efficace s'il n'impliquait pas des sanc-'' tions ; mais, dans ce cas, elles seraient " aux prises avec des vexations et des en-" traves qui altéreraient leur caractère. " Il convient donc de se contenter, en ce " qui les concerne, de l'inspection; celle-" ci est appelée, le cas échéant, à signa-" lçr les infractions à l'art. 6 ; il n'y a " pas lieu d'aller au-delà. " Et la droite de la Chambre a suivi M. Woeste. Elle s'est dit: " Nous sommes le " pouvoir. Que la loi soit contraire à no-" tre droit public, nous faisons ce que " nous voulons. " Nous espérons cependant que la majorité du Sénat réfléchira avant de piétiner la loi fondamentale. Bile ne voudra pas donner le mauvais exemple de l'affaiblissement de son attachement à no3 institutions nationales et elle obligera les directions des écoles privées subsidiées à se soumettre au droit commun par l'obligation cfe : a) faire publier au "Moniteur " les noms des personnes qui forment la direction de l'école; b) transmettre au gouvernement le compte des recettes et des dépenses ; c) faire parvenir au gouvernement tous renseignements utiles qui leur sont demandés. — Les tarifs dô Panama —V - f» Les droits de péage sur le canal de Panama sont une question nationale, au premier chef, en Amérique. Ils viennent de fournir au président Wilson l'occasion d'une double victoire à la Chambre des représentants, à Washington. Les tarifs de Panama avaient été prévus et réglés par le traité Hay-Paunce-fote, conclu «n /1901 avec l'Angleterre et stipulant que "le canal devra être libre et ouvert aux navires de toutes les nations sur le pied d'une entière égalité, sans distinction quelconque contre, aucune nation, contre ses citoyens ou ses sujets, en ce qui concerne les conditions ou 'es charges dui trafic ou autrement". Le texte d'ei ce traité était clair et précis; il ne pouvait donner lieu à aucune amphibologie. Néanmoins, le Congrès américain, sollicitant étrangement les termes de la convention Hay-Pauncefote, prétendit en 1912, que l'expression "toutes les nations" voulait dire "toutes les autres nations", -c'est-à-dire toute® les nations autres que les Etats-Unis. En conséquence de cette interprétation tendancieuse, une loi fut votée la même année en vertu de laquelle les caboteurs américains seraient exemptés du paiement des droits de passage à Panama. L'Angleterre, une des parties contractantes du traité Hay-Pauncefote, protesta vivement contre la décision du Congrès américain, qui violait délibérément la convention internationale de 1901. Le président Wilson, comprenant que l'Act de 1912 impliquait la négation du principe, 'Sur lequel se fondait le traité Hay-Pauncefote, adressa récemment au Congrès un message significatif, et qui fit beaucoup de bruit, à ce sujet: il réclamait, ni plus ni moins, l'abolition de l'Act de, 1912; il considérait que le peuple américain était lié à l'égard des autres natioiiis et qu'il ne pouvait s'attribuer des tarifs de faveur pour sa marine, au passage du canal : "Nous sommes trop grands, trop puissants, trop soucieux de notre propre, réputation, disait-il, pour ne pas remplir nos Obligations largement et généreusement, sans chercher des subtilités et sans hésiter. Je vous demande, de le faire pour appuyer la politique étrangère du gouvernement. Je ne saurais comment traiter d'autres questions encore plus délicates et de conséquences plus immédiates si vous ne m'accordez cet appui dans la mesure la plus ample." Il semble que cet appel au respect des traités aurait dû être entendu sans trouver d'opposition. Au contraire, il a soulevé une véritable tempête ; et ceux qui se montrèrent les plus hostiles à la nouvelle politique extérieure du président Wilson furent les propres amis politiques de ce dernier. Il était à prévoir d'ailleurs que la lutte entre révisionnistes et antirevision-nistes serait ardente. Dans un leader-article, le "Times", le 23 mars dernier, indiquait les raisons pour lesquelles le projet de M. Wilson1 serait combattu. Tout d'abord, la crise anglo-irlandaise de l'Uleter qui a eu de l'autre côté de l'Atlantique de profondes répercussions, a rendu une nouvelle vitalité aux vieux levains d^anglophobie: le parti irlandais est extrêmement actif en Amérique et il compte des représentants de marque; il dispose d'une partie considérable de ia presse et il n'est pas sans auto rité dans le groupe qui détient actuellement le pouvoir, aussi bien au Congrès qu'à White House; il pourra, disait le Times, donner bien du fil à retordre à M. Wilson. D'autre part, dans les milieux démocrates, on reproche au président des Etats-Unis de ne faire preuve d'un esprit si conciliant que pour s'acquérir les sympathies britanniques d'ans certaines éventualités délicates touchant les problèmes mexicain et japonais ; orx rien n'est plus impopulaire aux Etats-Unis que les concessions à l'Europe. Enfin — dernier grief — on faisait observer non sans acrimonie que M. Wilson, dans son programme de Baltimore, s'était montré favorable aux exemptions de taxes en faveur des bâtiments américains : et on accusait le président de faillir à ses promesses. Le T i m e s a 'été bon prophète ; les résistances qu'il prévoyait, M Wilson et son projet les ont rencontrées. " Jamais, écrit le Temps, les sentiments anglophobes, habilement exploités par les compagnies de navigation américaine, et surexcités par le syndicat de la presse jaune, ultra-chauvine, de M. Hearst, ne montèrent à un tel diapason... " A la Chambre, le speaker Champ Clark est allé jusqu'à dire qu'il aimerait mieux voir sauter le canal de Panama que d'y donner un contrôle quelconque aux Anglais. Un membre républicain s'est écrié avec une emphase mélodramatique " Le vieil aigle américain tapissait sort nid avec la crinière dû lion britannique ! Est-ce que le jeune aigle tremble de peur quand le lion britannique rugit 1 " Les orateurs de l'opposition entonnaient tous le mêmel motif : " Le président a peur d'e l'Angleterre et du Japon. Il capitule sur la question des tarifs de Panama pour apaiser la Grande-Bretagne et garder les mains libres au Mexique." Malgré les violences de la campagne menée par ses adversaires, M. Wilson remporta la victoire, une double victoire : il gagna la première manche en obtenant, par 207 voix contre 176, la limitation à vingt heures du débat sur le bill d'abrogation présenté par M. Sims à la Chambre; il vient de gagner la seconde ayee le vote, par 248 voix contre 162, du bill Sims. Ce vote influenceraJ-t-il le Sénat ou le projet devra être également discuté 1 C'est dans la Haute Assemblée que la lutte sera le plus ardente, dans tous les cas, écrivait hier le correspondant du T i-ffies. M. O'Gorman, notamment, qui est président de la commission sénatoriale des travaux interocéaniques, mettra tout en œuvre pour faire échec à la proposition de M. Wilson. Il sera aidé et soutenu par les Irlandais et les anglophobes, par les puissants journaux du syndicat de M. Hearst, par les compagnies américaines de navigation. Il faut espérer que l'esprit de justice — c'est de cet esprit-là que se réclame M. Wilson — triomphera des résistances chauvines, décidément trop intéressées. P. H. (Voir nos nouvelles de l'Etranger et notre Dernière Heure en 8° page). — HoPt de Paul Heyse \<T Ses adversaires l'appelaient l'Epigone de Goethe; il n'en appartient pas moins, par la pureté de son style, la richesse de son imagination, l'abondance de sa production, à l'histoire littéraire allemande, et sa mort laisse un vide. C'est hier à quatre heures cinquante de l'après-midi que ce noble cœur a cessé de battre. Toute la famille royale de Bavière a envoyé des couronnes. Son visage, assure-t-on, a reconquis dans la mort cette beauté souveraine dont le portrait de Lembach est le témoignage et que l'âge avait à peine égratigné. Paul Heyse était un favori des 'dieux et un olympien. Elevé dans l'art classique par son père, un maître de la langue allemande, il avait reçu, en effet, des dieux grecs le visage, les mains, l'attitude, la yoix de Phébna Apollon. Il incarnait en lui l'idéal que toute femme sa fait d'un très grand poète, écrit M. Bon-nefon, correspondant berlinois du " Figaro ". Il était cependant né à Berlin et avait gardé de sa ville natale, le don de la plaisanterie et un scepticisme souriant. Sa première femme, qui était Berlinoise, mourut peu de temps après son mariage, et c'est à sa " chère Munichoise " qu'est dédié son roman fameux " Au paradis ". Ennemi du vulgaire, Paul Heyse ne put pas échapper toujours aux conventions d'un art pommadé et frisé. Il pensa se brouiller avec ses meilleurs amis, Ibsen _et Fontane, qui, étaient de grands réalistes encore plus épris de vérité que

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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