La Flandre libérale

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06 oktober 1914
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s.n. 1914, 06 Oktober. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 11 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/v69862cn84/
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LA FLANDRE LIBÉRALE I Koii 9 molle 0 GBafe S en, SKLOÏQ'Ol s SFfo 2.00 4.00 gfetB 9NION FOSTALl g yr„ 8.71 5.0® S&.8» 8fci8 in s'oftcan sa tarau <■ Jtiriai ri dut toai Sm tamw Se parts liSACTIOll, iBMDJÏSTSAHOM ss MraafniB ul, t. bue du nouveau bois, t, mm affiS8§08gMïEÎIT8 £¥ ANNONSËg g || ==08g@A®TÏ@BË=- ïMph.i. 32 (I TéUphns 1$ —nrn i i ipi ihhim—irmri ini Linn.ii. jifriarTnriTT«HSTsrTrg«MMraa«rr«MMrnMi« ii mi i ii "a— JàE^OÏfOK® ÏPmi? la ®2 E®s Mis, a'aérssae? sa itesaa (§» HmsaaL — P®œr Se rsaî® É® pays «t ïsê^r*aferD i TOŒ®® ic PiiBettf, ras Mwm>, Si, & BraxeHe». LA GUERRE EUROPEENNE Les opérations militaires en France LA SITUATION Paris, 4 octobre, 15 heures. — (Com muniqué officiel). — A notre aile gau che, après avoir repoussé toutés les atta ques ennemies, nous avons repris l'offen sive sur plusieurs points. Sur d'autres nos positions se sont sensiblement main tenuès. Rien à signaler au centre jusqu'à l'Ar-gonne.Dans l'Argonne, nous avons refoule l'ennemi vers le Nord. Dans la Wœvre méridionale, nous progressons, mais très lentement. A notre aile droite, en Lorraine et dam les V osges, il n'y a rien de nouveau. (Havas.) DANS LE PAS=DE=CALAIS Lille, 3 octobre, 5 heures du soir. — i >e_ violents combats se sont engagés depuis trois jours, dans les environs de Lens (Pas-de-Calais). La lutte s'est poursuivie jour et nuit. Jusqu à samedi, les Alliés ont tenu les Allemands en^ échec, leur infligeant des pertes considérables. Vendredi soir, les ambulances ont enterré deux mille cadavres allemands. De leur côté, les Français ont eu plusieurs tues et de nombreux blessés. Samedi matin, les troupes prussiennes ont été refoulées vers Rouvroy, Drocourt et Beau m ont en Artois. Le préfet du Pas-de-Calais a renvoyé dans leurs foyers les nombreux ouvriers agricoles belges qui s'étaient rendus dans la région, pour y faire la récolle des betteraves. Les Allemands dans la région de Lille . ::-y .• V- . • « » Dans la matinée de dimanche, des patrouilles allemandes ont circulé dans les environs de Lille, qui a été attaquée* vers midi. _ La fusillade ennemie était surtout dirigée vers la gare, avec des alternatives plus ou moins prolongées d'interrrup-tions. Elle dura jusque vers six heures. Quelques obus éclatèrent dans Lille et dans les environs, notamment rue Par-rayon, à 'Saint-Maurioe, rue des Pénitentes, dans la cour de l'hôtel de ville, et à la Manufacture des Tabacs, à Lille. Rue des Pénitentes, un obus tomba sur une maison de la cité Vernier, perfora le toit et quelques cloisons, sains faire autrement de dégâts. A la mairie. un obus tomba sur une partie du deuxième étage où se trouvent les réserves de la Bibliothèque. Rue Parrayon, une plate-forme fut défoncé?. A la Manufacture des Tabacs, un premier obus est tombé vers cinq heures et demie, et a pénétré dans un mur de clôture, du côté des remparts. Un autre obus tomba_ vers six heures, dans un atelier de fabrication de cigares, où il causa quelques dégâts. En même temps que la canonnade sévissait sur Lille, les Allemands, qui avaient pénétré jusqu'à l'intérieur de Fives, ont incendié, sans motif, quelques maisons. UNE PROCLAMATION DU MAIRE DE ROUBAIX. M. Lebas, maire de Roubaix, a fait publier la proclamation suivante: DU CALME TOUJOURS DU CALME ! Des patrouilles allemandes circulent dans notre ville. Nous recommandons une fois de plus à la population roubai-sienne le calme le plus absolu. Que personne ne pousse un cri, que personne ne fasse un geste hostile. Il y va dei la sécurité de tous. Roubaix, le 4 octobre 1914. Le maire, J. LEBAS. UN FRONT DE 350 KILOMETRES Paris, 4 octobre. — Un ordre du jour constate que, depuis l'allongement de la ligne de bataille vers Arras, le front, en France, mesure en ce moment plus de 350 kilomètres. SUPREME EFFORT Londres, 4 octobre. — Il est officiellement rapporté que l'Allemagne appelle sous les dirapeaux les enfants de 16 ans. AUTANT... ET BIENTOT PLUS QU'EN 1870 Paris, 4 octobre. — Le "Figaro" d'aju-jourd'hui constate que les pertes des Allemands en France sont, dès à présent plus considérables que les pertes totales de la campagne de 1870. L'EFFORT DES ENNEMIS MANQUE DE COHESION. Londres, 3 octobre. — Un communiqué officiel du quartier général anglais dit que les derniers efforts offensifs de l'ennemi manquaient incontestablement de cohésion. A certains symptômes, les officiers anglais ont cru pouvoir reconnaître que, dans les récents engagements, l'ennemi était plus mal dirigé qu'auparavant. POUR REPARER LES DEGATS Londres, 3 octobre. — Un corps de 1,000 ouvriers du rail s'est rendu en France pour aider à réparer les voies ferrées qui ont été détériorées par; les Allemands lors de leur marche en avant. En Belgique situation V Le siège d'Anvers COMMUNIQUE OFFICIEL Anvers, 4 octobre, 23 heures. — La lutte d'artillerie s'est poursuivie pendant toute la journée. La situation générale n'a pas subi de modification. Les Allemands refoulés On lit dans la "Presse'" du dimanche, 4 octobre : " Samedi, 26 septembre, les Allemands ont. commencé à peu près simultanément l'attaque des forts de Waelhem, Wavre-Sa inte-Catherine et du fort de Lierre. " Les Allemande donnèrent l'assaut avec une violence inouïe» Les obus et shrapnells tombèrent sans interruption ; mais leurs effets furent nuls. Les uns tombaient derrière le fort, les autres devant. Nos ennemis gaspillèrent là des munitions en quantité. " Le plus terrible fut le bruit des déto nations des shrapnells, qui est vraiment terrifiant. " Les intervalles entre les forts de Lierre et de Koningshoyckt étaient défendus par quatre batteries d'artillerie die campagne et des troupes d'infanterie. " A partir <ïè mardi, nos positions dirent vivement canon-nées par les Allemands, mais encore une fois leur tir manquait absolument die précision. " On peut dire que c'est miracle qu'un seul desservant des batteries seulement a été tué. Parmi l'infanterie, les pertes furent également minimes. " Nous pouvons, par contre, dire que du côté allemand les pertes furent terribles." La nuit de jeudi, les Allemands, favorisés par l'obscurité, se risquèrent jusqu'à 100 mètres des bouches de nos pièces. A ce moment nos canons firent feu, tous ensemble. Nos balles fauchèrent littéralement tous ces audacieux dont pas un ne regagna son cantonnement. Il y eut des centaines de tués. " " Le feu de notre artillerie, dit encore la "Presse", fait des ravages terribles dans l'infanterie allemande qui semble avoir un peu ralenti sa marche. " Nos troupes ont fait sauter les ponts sur la petite Nèthe et le canal d'où l'ennemi bombarda Broechem. " Bref, nos troupes résistent avec un cœur admirable à l'attaque des masses allemandes. Honneur à ces braves qui ->c. sacrifient sans compter pour le bien de la nation et de notre chère cité. " Désormais, la défense d'Anvers se fera avec la coopération directe et effective des forces de nos alliés, dont une partie est déjà entrée en scène. Ces ren forts nous permettent d'envisager la situation de notre place avec la plus entière confiance. Un autre fait de nature à nous rassurer, c'èst le progrès constant des Alliés en France, et si les Allemands, dans leurs opérations autour d'Anvers U1?e ^e p1usj preuve d'une activité fiévreuse, malgré les énormes sacrifices qu'ils doivent s'imposer, c'est parce qu'ils «'aperçoivent que, dans quelques jours, pour différentes raisons, ils se vor ront obligés à renoncer à une tâche dont les difficultés sont telles que pendant deux mois ils se. sont prudemment abstenus d'une tentative tant soit neu sérieuse contre la position fortifiée d'Anvers. " *** Le " Handelsblad " de dimanche 4 octobre donne aussi quelques détails sur la journée de samedi : "Différents bruits couraient en ville dont il fut difficile de contrôler au premier moment le bien fondé. On racontait que l'ennemi avait traversé la Nèthe et atteint Lierre et Waerloos. Il y eut un mouvement de panique qui dura jusque vers midi; puis dans l'après-midi, la plus grande confiance. La ville était sillonnée de voitures chargées de malles et de valises. Les banques étaient prises d'assaut, chacun voulant reprendre son pécuile. Des maisons particulières et les magasins se fermaient hermétiquement. Des milliers d'Anver-sois se dirigèrent vers la Hollande. " Il est, en effet, impossible de gagner l'Angleterre, les bateaux d'Har-wich n'embarquant que des Anglais et des Français, pas de Belges. On parlait du départ pour Ostende du gouvernement et des ministères. Bruit faux. *** " Tout change vers l'heure de midi. On apprend que les services ministériels restent à Anvers, ainsi que les ambassades étrangères. Dans l'après-midi, la note de confiance s'acoentue. On apprend, en effet, que les "envahisseurs ont été refoulés de dix kilomètres, avec des pertes effroyables." Voici, en substance,, un article du "Matin": " Vendredi, vers 4 heures après-midi, le fort (le fort dont il s'agit dans l'article du Matin est le fort de Wa-el-hem) se tut tout ;à coup. Etait-ce la fin? Un obus avait-il détruit, les machines?"Les Allemands le crurent, et envoyèrent trois bataillons d'infanterie, en reconnaissance, à 400 mètres d!u fort. Comme nos, soldats 'les laissaient'approcher sans tirer, les Allemands 'retournèrent pour'avertir les-leurs. Bientôt l'ennemi revint en nombre; il y avait au moins deux régiments d'infanterie au complet. " Us étaient à peine arrivés à portée, 'que toutes les pieCes encore intactes du fort firent feu à la fois. Ce fut. dans les rangs ennemis, une véritable boucherie. Les Prussiens ont laissé des centaines de tués et blessés. " * * 3ôe La journée de samedi finit heureusement. Vers 1 heure de l'après-midi, la bataille acheva de tourner entièrement à notre avantage. Les Allemands furent refoulés jusqu'au dessus de la Nèthe et à l'est de Duffel. Ce fut le cas également dans le secteuir entre Boom et Puers. Lierre a été réoccupé par nos troupes. Nos mitrailleuses ont fauché l'ennemi qui comptait des morts par centaines. Le secteur de Waelhem est inondé. Le pont de la Nèthe a été détruit par le génie belge, ainsi que d'ailleurs les quatre ponts qui donnent accès à Lierre et celui de Duffel. Vers 5 heures l'après-midi l'artillerie ennemie 'tirait encore de rares coups, tandis que la nôtre continuait à faire rage, repoussant l'envahisseur toujours plus loin. C'est une victoire complète. Du côté de Contich, nombre de fugitifs s'en retournent déjà chez eux SITUATION DE PLUS EN PLUS RASSURANTE Dimanche matin, c'est toujours le "Handelsblad' qui parié, nous sommes encore allé aux informations. Partout on donne l'assurance que la situation s'améliore continuellement. La population anversoise n'était pas seulement tranquille et calme, mais même presque enjouée. LES MONUMENTS HISTORIQUES Les Anversois ont été fort intrigués, hier après-midi, en voyant flotter à la tour de la cathédrale un pavillon blanc et rouge, les couleurs étant disposées diagonalement. Ce drapeau est le pavillon spécial adopté par la Convention de Genève pour préserver les monuments historiques d'un bombardement. Aussi sur tous les monuments de la ville flotte en ce moment le même pavillon. Il dit en somme à l'ennemi : Ne tirez pas sur cet édifice, qui est un monument historique et artistique, ou abrite des œuvres d'art. A la population anversoise Le lieutenant général, commandant de la position fortifiée di'Anvers, prie M. le bourgmestre de faire connaître l'avis suivant : Les personnes désirant quitter la position fortifiée d'Anvers peuvent le faire librement. Il est bien entendu que, pendant toute la durée des opérations du siège, aucune autorisation de rentrer dans la position ne sera accordée. Anvers, le 3 octobre 1914. Le lieutenant général commandant, DEGUISE. Anvers, le 3 octobre 1914. Le bourgmestre, J. DE VOS. Les Allemands à Tournai Après le passagei des troupes allemandes samedi soir, l'état-major a réclamé la prise de trente otages, destinés à ga rantir les soldats allemands contre un attentat éventuel de la population. Parmi les otages qui se sont livrés, et dont les uns ont été gardés à vue à l'hôtel de ville, et les autres à l'Hôtel de la Belle-Vue, place Orombez, citons notamment MM. les chanoines Douterlungne, De gand et Stimart ; M. l'abbé Demeuldre, professeur au séminaire ; M. Soil de Mo-riamé, président du tribunal ; M. Dupré de Coiurtray, avocat; MM. Grosjean et Pirson, industriels; M. Duvivier, architecte, etc. En présence du calme de la population, les otages ont été relâchés dimanche matin.Le défilé a continué, dimanche, vers huit heures. Une heure et demie durant, la cavalerie a traversé la villes Les officiers allemands ont également réquisitionné cent camions attelés ; ils donnèrent l'assurance que les attelages et leurs conducteurs seraient rentrés, dans la soirée. La gare a été fermée ; la circulation des trams est suspendue. PASSAGE D'UNE TROUPE ALLEMANDE A MOUSCRON On nous écrit de Mouscron: Trois à quatre cents cavaliers et cyclistes alle mands venant de Dottignies sont arri-j vés dimanche matin, vers 10 heures, à Mouscron. Us ont coupé au bureau du télégraphe, de la gare, les fils de la ligne vers Courtrai; quelques soldats sont entrés au buffet où ils ont volé les cigares, les pâtisseries, chocolats et victuailles exposés. Us ont même, vidé les vitrines contenant des dragées. La troupe a continué sa route vers Menin. Elle était suivie de mitrailleuses et de deux camions réquisitionnés en ' route' et chargés de provisions, et d'une - ambulance J ' * Ce passage ne provoqua aucune panique,, car il avait été annoncé la veille «au soir par une quinzaine' d'uhlans qui 's'étaient avancés jusqu'au pont Ste-Thé-rèse.DEUX ESCARMOUCHES EN FLANDRE Dimanche après-midi, une patrouille allemande ayant voulu passer le pont de Nederzwalm y fut repoussée par un dé-tachempnt de soldats belges. Les Belges ont eu un sous-officier tué ainsi que trois blessés, dont un grièvement. Les Allemands ont eu plusieurs blessés et nous leur avons fait un prisonnier.Les blessures des Belges sont tellement affreuses qu'il y a lieu de croire que les Allemands ont fait emploi de balles explosives.Les Belges ont poursuivi les Allemands jusqu'à Eyne, où on s'est battu également et où les Allemands ont abandonné un tué, un prisonnier et plusieurs blessés. AUTRE ESCARMOUCHE Des soldats belges ont tiré hier matin, aux environs de Vliezele-Paepegem, sur une patrouille allemande, dont deux hommes firent blessés, mais qui furent emmenés par les leurs. Un cycliste alboche a été tué au hameau "Huylenhoek". Des patrouilles belge et allemande sont entrées en contact, da.ns la matinée, entre Erppi et Lede. Les Allemands, au nombre d'une trentaine, auraient eu trois morts et sept blessés ; de notre côté, un carabinier qui s'était aventuré un peu loin fut tué. Les Allemands ont enterré leurs morts et enlevé leurs blessés. Un soldat allemand a été fait prisonnier à Eem&me. A TERMONDE La "Métropole" annonce qu'après deux iours de tranquillité l'ennemi a fait à Termonde et à l'Est et à l'Ouest de cette ville une démonstration tapageuse dimanche après-midi. Vers 4 heures du soir, il porta ses premiers coups dans la direction de Castei, hameau de Moerzeke. Il tira dans la direction de Grerriber-gen, le faubourg Nord de Termonde et plus à l'Ouest on entendit le canon dans la direction Alost-Gand. L'ennemi occupait les digues de la rive droite de l'Escaut, espérant peut-être qu'une défaillance de notre part lui permettrait le passage, _ Mais les coups bien ajustés de_ notre artillerie eurent tôt fait de réduire les batteries ennemies au silence et, à 6 heures du soir, elles s'étaient tues. Un train attaqué par des Allemands Une patrouille allemande a tiré hier après-midi, à Rooborst, sur un train de voyageurs qui allait die Courtrai vers Sot-togem.Les portières des voitures furent criblées de balles bien que le machiniste eût accéléré la marche du train. Seule une voyageuse fut légèrement blessée par un éclat de vitre. UN ENGAGEMENT A LEUPEGEM. Hier, vers midi, un vif engagement a eu lieu sur le territoire de Leupegem-lez Audenarde, entre des détachements belge et allemand. Des coups de fusils ont éié tirés de part et d'autre pendant plus d'une heuire. Les Allemands furent finalement obligés de se retirer en enlevant leurs blessés. Us laissèrent un mort sur pla.ee. II n'y a eu aucune victime parmi les Belges qui ont reçu du renfort. A BALEGEM Le bruit a couru que la gare avait été incendiée par l'ennemi. Il est démenti aujourd'hui. LEDE REOCCUPE PAR NOS TROUPES La commune de Lede a été réoccupée par les troupes belges, dimanche après-midi.Du côté d'Alost, les Allemands se le-tranchent. Au hameau "Vijf Huizen" ils ont abattu des arbres qu'ils ont placés en travers de la chaussée ; au milieu de celle-ci ils ont creusé des tranchées. Par tout aussi, ils tendent des fils de fer barbelés.Ces travaux de défense semblent cou firmer le pronostic que l'ennemi n'a pas l'intention de pousser vers le Nord BOMBARDEMENT D'EREMBODEGEM Le lendemain du bombardement d'Alost, c'està-dire le lundi, 28 septembre, les canons allemands postés sur les hauteurs de Bouchout, ont bombardé la rve ! gauche de la Dendre et le village d'Erem-{ bodegem. » -La bombardement a commencé vers i dix heures du matin. Les uhlans occupaient la rive droite. Us ont incendié 22 maisons de ce côté. Vers midi les Allemands ont alors di rigé leurs canons sur Terlokeren et Ter-joden. Ils croyaient que des soldats belges étaient retranchés sur le nouveau chemin de fer de Bruxelles à Ostende. Or, c'étaient des paysans qui observaient de là les manœuvres de l'ennemi. Beaucoup d'habitants se.sont enfuis, au milieu d'une pluie de shrapnells et d'obus.Les dégâts sont considérables. Toutefois, on n'a à déplorer aucune mort d'homme. - Le feu a cessé, vers deux heures. L'état-major était venu s'installer, lun-.di soir, jour du bombardement d'Erem-bodegem, dans un château de cette localité.Il a délogé depuis vendredi et est parti pour Alost. Il occupe aujourd'hui la maison d'un échevin de cette ville. DANS LE LUXEMBOURG BELGE Une personne qui est arrivée de Luxembourg à Bruxelles, donne au B i e n public les renseignements que voici sur la situation de cette province : La partie du nord du Luxembourg a en général très peu souffert, de même que les villages de la région d'Arlon où l'on parle l'allemand. Mais le Sud est très éprouvé. A Neufchâteau, où il y a eu, le 20 août, un combat d'artillerie, et le 22 une bataille très vive, toute la rue St-Roch a été incendiée : 22 maisons détruites. Les Allemands sont entrés dans la ville le 22, au soir, et ont fusillé 21 personnes. Us tinrent prisonniers pendant huit jours aans une prairie 350 personnes, dont 70 femmes. Huit hommes furent déportés comme otages, notamment le doyen de Neufchâteau, le député Poncelet, le notaire Mernier, etc. Le doyen a été relâ ché depuis. A Etalle, la population mâle a été enfermée dans l'église à l'arrivée des Allemands. Pendant ce temps, les maisons étaient livrées au pillage systématique Treize des personnes enfermées à l'église ont été appelées une par une à l'extérieur, et on ne les a plus revues.. Vingt-six maisons ont été brûlées. Le village de Tintigny n'existe plus. Plus des trois quarts des maisons ont été incendiées, et 157 personnes ont été fusillées. (Tintigny compte environ 1200 habitants).Parmi les tués on cite le bourgmestre, le notaire Lefebvre et le curé. A Latour, près de Virton, il reste 17 hommes vivants, dont 6 valides. Les autres gens du village avaient été requis pour enterrer les cadavres dans les environs ; on les a fusillés en route. Au village d'Ethe, il y a 530 disparus, dont une forte proportion de fusillés. Des familles entières se sont enfuies en France. Les cinq sixièmes des maisons ont été détruites par le feu. Bleide, Mussy-la-Ville, Musson, Si-gneulx, et en général tous les villages de la vallée du Vire (d'Athus à Virton), ont été presqu'anéantis. En remontant vers la Semois, on rencontre quelques villages qui ont peu souffert : Gérouville, Saint-Vincent, Belle-fontaine (où il n'y a eu que six maisons brûlées et un homme fusillé). A Jamoigne, nous retrouvons la trace des vandales. Ce village a été la proie des flammes, mais personne n'a été fusillé. A Les Bulles, cinquante maisons et l'église ont été brûlées. Rossignol est entièrement saccagé. A Izel, où il y a eu quatre jours de combat d'artillerie, du 21 au 24 août, et des charges à la baïonnette à travers le village, on compte 180 maisons brûlées pour la commune entière (1800 habitants) dont 63 à Izel, 57 à Pin, et 60 à Moyen. Vingt hommes ont été fusillés. Pendant la bataille, presque toute la population s'est enfuie à Florenville, où elle a jeté la panique. Les fuyards sont partis vers la France. D'après des renseignements très sûrs, tous ces villages, même ceux qui se trouvaient au cœur de la bataille, ont très peu souffert de la canonnade. Le drame commençait avec l'entrée des Allemands. Et voici qui le prouve: A Florenville qui a été évacué sans combat par les Français, la plupart des maisons ont été pillées. Les pillards se sont acharnés aussi sur le château des Ajnerois, propriété du Roi. A Chiny et à La Cuisine, où il n'y a eu aucune rencontre, on trouve cependant les maisons pillées. Anloy et Rulles (Marbehan) sont complètement détruits. Libin a été entièrement saccagé aussi après la victoire des Allemands dans les environs. Les armées allemandes y ont réquisitionné sans payer le moindre écot les trois quarts des bœufs, des vaches et des chevaux. Les soldats ont abattu les bêtes à coups de fusil et de revolver ; péné trant dans les basses-cours ils ont fait la chasse aux poules. Un bébé de deux mois, assis sur une chaise, a eu les deux fesses traversées par une balle pendant qu'un soldat allemand dans la cour voisine poursuivait la volaille. La ville d'Arlon a été presqu'épargnée. Une vingtaine de maisons seulement ont été pillées à cause de la rupture d'un fil téléphonique. Jusqu'au 25 septembre, le malheureux chef-lieu a dû verser 350,000 francs de contributions de guerre. Un I agent de police, nommé Lempereur. a été fusillé dans la oour de l'hôtel du Nord. Place de la Station, sous les yeux des promeneurs, et des consommateurs attablés aux terrasses, les Allemands ont fusillé de très nombreux paysans amenés des villages de la Gaume. Tous les habitants du sud du Luxembourg sont frappés de terreur. Us n'osent plus parler ; ils n'osent donner aucune nouvelle même à ceux de leurs concitoyens qui se promènent de village en village. La province regorgeait d'espions et les braves paysans redoutent toujours d'avoir affaire à un traître. La famine est extrême ; les réquisitions de l'armée allemande ont été brutales et les provisions des magasins et même des particuliers sont tout à fait épuisées. A Saint-Hubert on fait du pain avec le seigle de l'année. L'administration communale a mis la main sur la récolte et distribue le pain équitablement à chacun à raison de... 50 grammes par jour. On manque aussi de pétrole, de café et de sel. Certains villages se ravitaillent péniblement auprès des commerçants du Grand-Duché mais les denrées sont à des prix exorbitants. Dans la Petite France, le long de 1» frontière, le désastre s'est pas moina épouvantable. On cite comme étant complètement détruits les villages de Tremblais et des Deux-Villes. Le congrès de l'Europe se tiendra à Bruxelles Pétrograde, 3 octobre. — Le peuple russe exprime le désir formel de vôir signer la paix à Berlin^ La " No voie Vrémia" répond à ce vœu en demandant que, pour reconnaître dignement la magnifique bravoure des Belges et de son roi héroïque, le Congrès de l'Europe soit tenu, lorsque l'heur© sera venue, à Bruxelles. CONTREBANDE DE GUERRE Se référant à la déclaration insérée au Moniteur belge des 16, 17 et 18 août 1914, le gouvernement .lu Roi fait savoir aux intéressés quei la liste des articles considérés comme articles de contrebande conditionnelle) esc. complétée comme suit : 14. — Le cuivre non travaillé ; 15. — Le plomb, en lingots, plaques et tuyaux ; 16. — La glycérine ; 17. — Le fer chromé, l'hématite de fer, la pyrite de fer; 18. — Le caoutchouc; 19. — Les peaux non-tannées ou non préparées, non compris le cuir travaillé. AVIS AUX REFUGIES BELGES EN ANGLETERRE Le consulat général de Belgique à Londres a créé un bureau spécial d'informations, où sont dressées des listes de réfugiés belges. Ce bureau, qui fonctionne en association avec le War Refugees Gommittee, est établi à Londres, General Buildings, Aldwych, W. C. Afin de pouvoir établir des listes aussi complètes que possible, il est spécialement recommandé à tous nos compatriotes se rendant en Angleterre, de se faire inscrire au dit bureau dès leur arrivée à Londres, ou d'y faire parvenir leur» adresses en Angleterre. En Autriche ANXIETE Le correspondant du " Nieuwe lî.*tter-damsche Courant", lui écrit d& Vienne, en date du 23 septembre : " Peu de nouvelles ici. Elles sont tellement soumises au contrôle, et le secret est si complet, que personne ne sait rien de positif. Nous devons chercher les nouvelles dans les journaux neutres. Il faut en outre surveiller très attentivement sa langue. Des paroles prononcées sans mauvaise intention, peuvent entraîner une condamnation, car l'article punissant le fait de répandre de fausses nouvelles est appliqué avec vigueur. Il est ici beaucoup de gens qui, par un patriotisme mal compris, courent au bureau de police quand ils ont surpris un racontar dans un café. C'est ainsi que hier — simple exemple —, quelqu'un fut condamné à 48 heures de détention, pour avoir dit qu'on ne pouvait se fier à la liste des tués et blessés. " Les correspondants qui suivent les opérations militaires, n'ont pas grand'cho-se à narrer. Us sont étroitement surveillés ; ils sont entravés dans leurs faits et gestes, dans leurs allées et venues et dans leurs correspondances, et c'est fort bien déjà quand on leur laisse entrevoir à couvert quelque chose du champ de bataille. Ce n'est que quand la bataille a été livrée qu'ils peuvent en parler peu à peu, et goutte par goutte. " Comme le pays est peuplé d'un amalgame de nations, la crainte des trahisons est, à juste titre, très forte. Il a fallu emprisonner des villages entiers. " Au sujet de Lemberg, on ne peut obtenir aucun renseignement dans les journaux, pas plus que dans les sphères gouvernementales. Hier, cependant, quelqu'un, qui avait des parents dans la ville, me disait que les Russes s'y comportaient fort calmement, payaient tout en or, et dépensaient de l'argent à profusion. Comme les trains ne roulaient pas par suite du manque de personnel, le général russe, pour être agréable à la population, ordonna à un nombre de ses hommes de pourvoir au service. " Les Russes veulent, en cas de victoi-| re, garder la Galicie et la Bukovine, et 40* innée — Hardi 6 Octobre 1914 — It mWMïï, I. 279 - Hardi 6 Octobre 1914

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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