La Flandre libérale

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13 januari 1914
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s.n. 1914, 13 Januari. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m03xs5k64n/
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140* innée — Mardi 13 Janvier 1914 QUOTIDIEN- - 10 CEMT- H. 18 — Hardi 13 Janvier 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. 8 mois. i moi». 1 M. BELGIQUE : Fr» 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE : Fr. 3.75 9.00 18.00 35.00 On t'abonna au bureau du Journal et dans tous las bureaux dg posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I -« RÉDACTION --Téléphone 32 | Téléphone 13 ANNONCES Pour ïa ville et les Flandres, s'adresser an bureau da Journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser â l'Office de Publicité, rue Neuve. 36. à Bruxelles. fans et mtliisne I :jmi les commentaires suscités par fl .once de "réformes" judiciaires Congo, certaines réflexions du [tutl de Bruxelles n'ont peut-être ®contré l'attention qu'elles méri-;t. L'organe officieux de M. Een-i signalé, comme "une des raisons [conflits que certains magistrats ;gsavec les missionnaires", la pro-jon spéciale accordée par les niants aux indigènes employés par Hancs, laïques ou religieux. out le monde sait que les mission-'? fs catholiques revendiquent pour I ;.mêmes une "protection spéciale". I isont-ils pas les plus forts ? Les nè-I ^ eux, sont les plus faibles, et cha- I hait que le faible n'a droit à aucu-» protection spéciale" contre l'ar- II -aire et l'intérêt du plus fort. Leb I ires, comme le fait remarquer à ce I le Bien public, ne fournissent I -aune main-d'œuvre indisciplinée " œ rendent trop souvent coupables I non exécution du contrat de tra-11, "L'humanitairerie" des magis-I f. encourage ces violations de "con-I s", cette indiscipline si préjudicia-I si la prospérité des missions catho- I Û lecteurs se souviennent peut-î encore des cris perçants poussés ■ père par une "mère" supérieure I «sion congolaise, parce que toutes I négrillonnes prenaient successive-I c la clef des champs. Nous nous I mes expliqué ces fugues en masse lÉnettant que les petites négresses Sent pas suffisamment bien trai-s. Nous avions tort. Elles avaient bonnement "rompu leur con-i.' L'Eglise catholique a une fa-: merveilleuse à s'attribuer le bé-fe d'obligations contractuelles ima-I :res, qu'elle forge et interprète se-I |n intérêt. Ne sommes-nous pas pour ne citer qu'un exemple, in-iiiblement liés à elle par les "proses" que lui firent nos parrains fie notre baptême? Le dissident, un catholique "en rupture de I at" ; il mérite, de ce chef, d'être I sen ce monde et damné dans l'au- I lté solidarité dans un délit com-I bfait que nous ne pouvons nous I '«cher de ressentir certains mou-I Kits de sympathie envers ces pau-| noirs congolais que l'Eglise con--'t moins encore comme ses en-Nue comme sa chose et qui pei-\ sous un climat torride, pour en-p ses missions, comme tant d'au-[pauvres êtres, chez nous, travail- I I nlassablement à accroître les ri-jeapitaux de ses moines et de ses pttes. fe étrangement méconnaître le 1ère des missions que d'y voir des prises désintéressées d'évangé-f®. Il n'y a point de missions ®ent désintéressées, ou il y en a Jp que ce n'est pas la peine d'en I î. Il y a des missionnaires désin-■«s, à titre individuel, parce qu'il idéalistes dans tous les milieux, ou laïques. Les missions ca-B^ues congolaises sont des entre-I - de caractère tout 4 fait mixte, à religieuses, politiques et combles.| liWple caractère est d'ailleurs de invariable dans l'Eglise. Au fciy, le travail des Indiens, de l 1750, pendant un siècle et de-| pour les jésuites une source ■sable de profits pécuniaires. Pétilles, les jésuites, les domini-pîe5 capucins, les carmélites ache-|'t vendaient, louaient, par mil-Hfes esclaves, se livraient à l'in-p et au commerce au même titre ,!t les mêmes moyens que les aurions. Un missionnaire célèbre, 'deux siècles, écrivait à ce pro- une vieille loi que tous ceux ,-"jettent le pied sur les terres du France deviennent libres, d'es-Qu'ils étaient chez eux. Le Boy sXIII, de glorieuse mémoire, eut les peines du monde à se déci-,4, Permettre que les premiers co-Antilles tinssent des esclaves. y°n lui représenta, avec beaucoup t™ %ces, que le seul moyen, et un ;6® infaillible, de convertir les nè-, culte du vrai Dieu, et de les •'•mtenir fidèles, c'était d'autoriser .^action en servitude et leur im-'10Q dans ses colonies". I Raisonnement, qui paraît, ou "lui était, d'une hypocrisie et f cruauté également odieuses, .'Pendant fort avisé, et, du point ® de l'évangélisation, l'événement faitement justifié. Il v a, à l'heu-lelle, environ dix millions de nè-, gres aux Etats-Unis, tous descendants cl'esclaves, et tous plus ou moins chrétiens. Dans leur pays d'origine, les efforts des missions pendant les NYIe, XVIIe et XVIIIe siècles — le P^ Al-lard, le provincial belge des jésuite^, le constatait encore ces jours-ci, — n'ont produit absolument aucun résultat durable en fait de christianisation. La presse cléricale, discutant dernièrement les idées de M. Detry sur la civilisation musulmane au Congo, rapoelait les hauts faits des esclavagistes arabes, et reprochait à M. Detry de travailler au retour de ces affreux négriers. Or, au Congo, le danger n'est plus du tout du côté arabe. L'histoire, toute récente, des fermes-chapelles, montre que les révérends Pères jésuites, si on les laissait aller, auraient vite fait de rétablir en Afrique un servage déguisé au profit de leurs missions. Quand on parcourt "l'Histoire des Papes", de Pastor, on y trouve, dans le volume consacré à Paul III, un éloge enthousiaste des deux bulles par lesquelles, en 1537, ce pontife défendit de réduire en esclavage les Indiens d'Amérique, qui ne supportaient pas du tout le travail forcé dans les mines d'argent. Ce que Pastor a soin de taire, c'est que, en cette même année 1537, une autre bulle du même Paul III sanctionna l'ouverture d'un marché d'esclaves à Lisbonne, d'où plus de 10,000 nègres furent dès lors exportés annuellement vers les Indes occidentales ; vers le milieu du XVIe siècle, plus d'un sixième de la population adulte de Lisbonne était composée d'esclaves. Les biens immenses que les ordres religieux partageaient en Portugal avec les grands seigneurs furent désormais cultivés en grande partie grâce au travail servile dans la partie méridionale du pays. L'esclavage des noirs, esclavage surtout colonial, se trouva ainsi constitué : et cet esclavage chrétien et moderne ne fut pas moins terrible que l'esclavage antique et païen. Par certains de ses aspects, par les conséquences tout à fait meurtrières de la traite, il le fut même davantage. Des esclaves capturés en Afrique et déportés en Amérique, 12 pour cent mouraient durant le trajet, 5 pour cent avant la vente, et 33 pour cent pendant la période d'acclimatement. Dans la seule Martinique, les jésuites, au milieu du XVIIIe siècle, possédaient des biens-fonds d'une valeur de quatre millions, qu'ils exploitaient par le travail des esclaves. Quand leur procureur aux Antilles, le P. Lavalette, à la suite de spéculations commerciales malheureuses, fit un krach de deux millions et demi, les jésuites français, au lieu de vendre une partie de leurs biens aux Antilles, refusèrent de reconnaître les dettes du P. Lavalette; ou plutôt, ils eurent l'impudence d'offrir à ses créanciers de faire dire par les Pères de leur ordre pour deux millions et demi de messes à l'intention des victimes du krach ! Gardons-nous d'idéaliser l'œuvre des missionnaires, catholiques ou protestants, même leur œuvre d'aujourd'hui. Quand on a l'occasion d'entendre sur ce sujet, toujours brûlant, l'opinion de gens ayant voyagé en pays de missions, on est parfois singulièrement étonné de constater combien cette opinion est défavorable. Une dame, très intelligente, dans une lettre particulière de Chine, nous écrivait, il y a peu de semaines, qu'en descendant le Yang-tsé-Kiang, elle s'était arrêtée à Kiu-Kiang."C'est, nous-disait-elle, une des "plus sales villes de Chine que j'aie " vues, et dont la misère contraste ' ' étrangement avec les bâtiments majestueux et les villas magnifiques où " se trouve, dans un quartier spécial, ' ' installé le personnel des diverses mis-" sions. Maintenant que l'intérieur "delà Chine est largement ouvert " aux touristes, beaucoup d'Anglo-" Saxons protestants sont à même de " voir de près l'œuvre de ces saintes " gens à qui. depuis de longues _an-"nées, sont allées tant de donations "généreuses. Us ont fait des décou-" vertes surprenantes. L'opinion gé-" nérale parmi les étrangers résidant en "Extrême-Orient est que. lorsque les "Chinois détruisent un nid de mis-" sionnaîres, ceux-ci subissent simnle-" ment' un sort' qu'ils ont tout fait ' ' pour mériter. ' ' Jugement excessif, dira-t-ori peut-être. Nous sommes aussi de ce sentiment. mais encore faut-il admettre que l'appréciation de notre -correspondante, formulée après un examen personnel fait sur les lieux, ne laisse ras d'être impressionnante et doit enfermer une certaine part de vérité... Y. LA MANIFESTATION BRUN Nous avons rendu compte hier de l'émouvante manifestation doht notre honorable bourgmestre a été l'objet. Nous tenons à joindre nos félicitations à toutes celles qui lui ont été adressées, hier. Elles sont à tous égards méritées. MM. De Bidder et De Weert ent rappelé la carrière de M. Braun et les longs services qu'il a rendus à la ville de Gand. Nous ne referons pas ici leurs discours si complets et si justes ; nous nous bornerons à souscrire à leurs éloges. Si l'on se reporte à ce qu'était Gand il y a une trentaine d'années, on reconnaîtra que peu d'hommes auront laissé dans l'existence d'une grande cité des traces aussi profondes et aussi heureuses que M. Braun et avant lui M. H. Lippens. Si Gand est devenue aujourd'hui la grande et belle ville, dont les richesses artistiques et monumentales ont fait l'admiration des milliers d'étrangers que l'Exposition y a attirés, si par sorv i canal maritime et son outillage elle est en mesure de devenir un grand port de mer, et si elle le devient, c'est à eux, à leur intelligence, à leur habilité, à leur inlassable énergie, qu'elle le doit pour la plus grande part. La manifestation d'hier a été pour M. Braun, un témoignage aussi éclatant que mérité, de la reconnaissance de toute une ville. La politique n'y avait pas sa place. Mais il doit nous être permis d'ajouter ici, que parmi les titres de M. Braun à l'estime publique, dans le pays entier, le moindre n'est certes _ pas d'avoir su, lui aussi, au milieu de toutes les difficultés, de toutes les luttes, de tous les écueils tenir haut et ferme le drapeau du parti libéral. Echos & Nouvelles Sravs qmstlia La bénédiction éventuelle par le cardinal Mercier, des installations maritimes de Bruxelles fait l'objet d'un débat. Le "XXe Siècle" demande quel mal il y aurait à faire bénir un port par un <jardinal et il fait valoir cet argument original. " Et n'y aurait-il pas en Belgique même, et en dehors des catholiques, beaucoup de gens pour penser qu une bénédiction trouverait aussi bien sa place dans les fêtes qui se préparent que les entrechats d'u corps det ballet de la Monnaie '( " Nous ne le lui faisons pas dire et nous sommes parfaitement d'accord. La bénédiction serait aussi bien à ea place que les gracieux ébats chorégraphiques des danseuses. Et nous ne voyons même aucun inconvénient à combiner les deux. Le cardinal Mercier, formant centre d'un groupe» de ballerines, s'inclinant devant son geste bénisseur, serait certainement d'un charmant effet. Et 1© jaune s'impose d'ans le costume des danseuses pour faire ressortir ia pourpre cardinalice. Us eommnnes ba!ges à l'Exposition do Lyon En vue dé' la participation de la Belgique à l'Exposition qui s'ouvrira le 1er mai prochain à Lyon, MM. A. Max, De-vos, Braun et Kleyer, respectivement bourgmestres de Bruxelles, Anvers, Gand et Liège, ont constitué un comité auquel ont été adjoints les membres du bureau de l'Union des villes et des communes belges. Ce comité s'est donné pour mission de faciliter et de coordonner la réunion des objets et documents par lesquels les communes belges voudront montrer la nature, l'étendue et la diversité de nos activités municipales. Le programme du comité n'est pas de faire un© juxtaposition de compartiments consacrés chacun à une ville ou 'Une commune déterminée, mais, au contraire, de signaler l'effort municipal belge dans son ensemble. Pour atteindre ce but, la participation belge sera collective. Un salon d'honneur, exposant les trésors artistiques de nos cités, mettra en valeur les caractères particuliers de notre art national dans ses diverses manifestations à travers les âges. Autour de oe salon se grouperont quinze ou seize salles où seront représentées les nombreuses activités de nos communes, activités qui seront classées en dix-sept sections. Un appel a été fait à toutes les communes importantes du pays, avec prière de charger leurs multiples services de réunir ou d'élaborer les documents utiles à leur représentation. Pngno si imbrolse Thamss Un jour, Pugno faillit tuer Ambroise Thomas. Et l'histoire est vraiment piquante : C'était pendant l'exposition universelle de 1878, à Paris. Raoul Pugno se rendait tous les jours au Cbamp-de-Mars, de deux a quatre heures de l'après-midi. pour faire retentir les instruments) d'< Pleyel. Un jour, il vit Ambroise Thomaî s'insinuer au premier rang de ses audi tours, et il lui servit aussitôt sa gavotte : de <:Mignon". Le maâitre en fut touché, ; Il s'inclina doucement vers le pianiste, et il daigna sourire en lui adressant dt la main un petit salut amical ; vers les derniers accords, il battait la mesure avec ; sa tête. C'était charmant. > Raoul Pugno alors reprit le motif, mais ; ej» 1er corsant d'harmonies essentielle nfent wagnériennes. Il y apportait toute sa science et aussi toute sa vigueur. La gavotte se métamorphosa, devint brus-1 quement quelque chose comme une chevauchée d'e monstres lâchés en plein enfer ; avec un peu d'imagination 011 y t aurait entendu hurler des cuivres et éclates les grosses caisses. Cette collabora' i tion incestueuse produisit sur le vieillard une impression indescriptible. D'abord iJ ' en parut comme accablé, et les assis-' tants eurent le vague prèssentimant d'ux malheur ; mais il reprit quelque assurance pour tenter une protestation. La , foule s'y opposa. Elle éclatait en applau-. dissements tandis que la gavotte sublimée continuait do mener un train extra ' ordinaire en traînant après elle toutes les furies du sépulcre. A la fin, l'enthousiasme ne connut plus 1 ni bornes ni courtoisie. Ambroise Thomas 1 fut l'objet d'une ovation comme jamais , il n'avait osé espérer. C'était à qui le féliciterait en lui répétant que cette , gavotte, telle qu'on venait de l'entendre, était ce1 qu'il avait fait de mieux! Il en a gardé le lit pendant six semaines.— J'ai peut-être été uni peu loin, : avoua Pu^no. "V La Chambre a discuté, pendant toute la séance de vendredi dernier, l'article 11 du projet de loi scolaire, relatif aux subsides aux écoles libres cléricales et les orateurs de la gauche : MM. Royer, Me-chelynck, Buyl et Masson ont excellemment combattu la thèse de la droite « Les écoles libres, quoique subsidiées par l'Etat, la province et la commune, restent « libres » et ne sont soumises à au,'\hl contrôle des pouvoirs publics ». Ces écoles là n'auraient donc d'autre contrôle que celui du clergé, même celles adoptées par les communes, comme l'a du reste très bien démontré M. Mechelynck dans1 les termes suivants : « Quel est, d'ailleurs, le contrôle aujourd'hui sur les écoles adoptées"^ Dans les formules d'adoption on prévoit une clause attribuant à la commune un droit d'inspection sur les écoles. Or, vos in ~ specteurs suppriment en fait cette clause. '' Cela est arrivé pour une école de Lae-' them-Saint Martin, par l'inspecteur de Tronchiennes. C'est un abus que je vous signale. Pareille biffure a cette signification que, l'école une fois adoptée, n'est plus que l'école du clergé dont vos inspecteurs se font les complices. » La commune paie donc les écoles libres mais n'a pas même le dioit de regardei ce qui s'y passe ! | Veut-on un exemple encore 1 Le 21 décembre 1905 le conseil communal d'Eysden (Limbourg) adopta par ! contrat, pour une durée de dix ans, l'é '' cole libre pour filles. Il résulte des termes de ce contrat que l'adoption s'est faite au nom d'une institutrice laïque, dont le traitement — à payer par la commune, — est fixé par l'article 7 du contrat. Aucune • clause ne prévoit la nomination d'une institutrice religieuse, aucune disposition | ne fixe le traitement que la commune devrait payer éventuellement à une institutrice religieuse, et malgré ce CQn i trat, le curé, exerçant à lui seul les fonctions de membre du comité scolaire vieni , de remplacer l'institutrice laïque par une institutrice religieuse, et le conseil communal a été invité par le gouvernement ' à agréer cette nomination ! Mais le conseil communal, arguant de la violation de certaines dispositions du contrat refuse d'agréer et de payer la nonnette ; en outre, il a dénoncé le con-1 trat et il a demandé à l'autorité supérieure le droit de reprendre les locaux et le mobilier scolaires pour y organiser une 1 école communale pour filles tepue pai une institutrice laïque. Nous sommes curieux de connaître la ; décision que prendra le ministre. En tout cas, voilà à quelles bizarres si-î tuations la législature scolaire nous mè ne : la commune donne son local, son mobilier scolaire et ses subsides à un comité s qui y organise une école libre, tenue pai ' une institutrice laïque. Quelque temps après le comité débarque l'institutrice laïque et la remplace par une nonnette Et malgré la protestation du conseil com munal cette nomination, d'après une pre j mière lettre du gouverneur du Limbourj en date du 26 novembre 1913, serait régu lière et doit être argréée par la commune Peut-on imaginer un régime qui soi j, plus en opposition avec notre droit pu . blic ? P. CNUDDE. Billet bruxellois 12 ianvier. Les journaux cléricaux s'occupent énormément d'une démarche qui a été faite, il y a quelques jours, auprès de M. Paul-Emile Janson par un groupe de libéraux < influents du 'iournaisis. On sait que M. Asou a exprimé 1© désir de renoncer a son mandat, d'où l'appel fait par les libéraux tournaisiens à M. Janson, qui a accepté. A. cette occasion quelques correspondants et quelques journaux donnent le jour à des railleries spirituelles. La plus fine, c'est qu'évidemment les Tournai-siens n'ont pas trouvé chez eux un candidat suffisamment capable. C'est vraiment flatteur pour les cléricaux tournai-siens qui ont dû venir chercher M. Hoyoig à Molenbeek et lui adjoindre un M. Du-quesne de la Yinelle ! En réalité, je comprends fort bien que M. AsO'U renonce à son mandat, et que les candidats ne soient pas foule, et que M. Paul-Emile Janson,au contraire, puisse accepter tout d'e suite. Pour exercer son mandat, et M. Asou était un député très consciencieux, un député de Tournai doit partir, quatre fois par semaine, à dix heures du matin et rentrer chez lui à sept heures et demie du soir. Je parle simplement des heures de présence à la Chambre. Mais mille devoirs s'imposent à un député. De sorte que celui-ci doit s'imposer de lourds sacrifices, qui. 11e sont nullement compensés par la maigre indemnité parlementaire de 4,000 francs. Il faut, pour avoir le temps d'assister aux séances, habiter Bruxelles. D'ailleurs, même un député de Bruxelles doit consacrer beaucoup de temps au Parlement et il est certain que ce sera un gros sacrifice de la part die M. Paul-Emile Janson — dont le cabinet est très important — de représenter les Tournai-siens au Parlement. Mais ce sera, d'autre part, un honneur pour celui-ci de voir arriver dans son enceinte une personnalité de cette valeur.M. Paul-Emile Janson porte sans peine le poids d'un grand nom. Il a la bonne fortune d'avoir autant d'autorit'é parmi les modérés que parmi les progressistes, parce que c'est un progressiste modère. ' C'est un orateur de premier ordre, et dont l'argumentation est toujours extrêmement solide et serrée. Vous l'avez entendu naguère, à l'inauguration de la Maison libérale de Ganjd, et vous avez pu goûter cette éloquence académique, mais point apprêtée. Nous souhaitons, pour la gauche libérale et le Parlement, que le vœu. dles Tournaisiens s'accomplisse. lis système Oss^pés —*—- Oh! ces mécréants! M. Désirée a oublié les cultes ! ! 1 Les intérêts religieux, oe sont aussi des intérêts, de gros intérêts, bien puissants en Belgique. Et ces intérêts, ils concernent aussi les communes dans notre pays. Celles-ci n'interviennent-elles pas dans les frais du culte? Construction, entretien des églises, subsides aux fabriques, 1 logements des ministres des cultes! ' Pourquoi donc M. Destree ne deman-de-t-il pas la création, à côté du conseil communal, de commissions consultatives représentant les interets religieux, chargées de guider en matière de cultes, le conseil communal, qui a parfois tant besoin d'être éclairé ? Naturellement cette commission consultative .serait compoisée de six membres — 1© nombre est fatidique. Deux d'entre eux représenteraient le pouvoir communal. Deux autres représenteraient les producteurs. Les producteurs, en fait de religion, qui cela pourrait-il bien être? Les membres du clergé sans doute, curés, vicaires, chapelains, moines et pourquoi pas les non nettes ? Ils éliraient tous ensemble leurs deux délégués; soyez tranquille, ils voteraient avec discipline. Us auraient d'ailleurs la Providence pour les conduire. Puis, à côté des producteurs, viendraient d'eux délégués, des consommateurs. A première vue, avouons-le, cette idée des consommateurs de religion paraît un peu drôle. Si vous avez quelque répugnance à leur donner ce nom, appe-, lez-leis comme vous voudrez, ce seront tou.g les intéressés, en dehors des prêtres. ! Ce >seront les ouailles, les fidèles. 1 Comment déterminer ce® fidèles? Là il pourra peut-être y a.voir une difficulté. Les fidèles, seront-cei tous oeux qui ont été baptisés? ou qui ont fait leur premiè-; re communion ? Parmi ceux-là, combien en est-il qui ont oublié le chemin: de l'église, qui peut-être sont au fond du : cœur des hérétiques, ou ipême ne croient plus à Dieu ni au diable ! Ceux-là auront-ils le droit de vote? Faudra-t-il pratiquer matériellement la religion? Participer aux sacrements ? Aller à confesse et avoir l'absolution? Comment fera-t-on la preuve qu'on remplit leis conditions requise® pour être compté au nombre des fidèles? Faudra-t-il ici encore dresser des listes électorales? Qui sera chargé d'arrêter ces listes? Qui sera jugo de® contestations qui pourront s'élever à ce sujet? Voilà, nous n'en disconvenons pas, quelques questions dont la solution pourra n'être pas sans difficulté. Si M. Destree devait être seul à les trancher, il serait peut-être un peu, embarrassé. Mais il ne sera pas seul. Son beau système ne peut être établi et organisé par lui qu'arvec l'aide et la collaboration des catholiques, qui sont les maîtres du gouvernement et du. Parlement. Ceux-là auront l'assistance de l'Esprit .saint! Même avec cette assistance, que le Saint-Esprit agisse directement ou par personnes interposées, nous ne sommes pas à bout de nos difficultés, hélas! N'en sera-ce pas une de créer ainsi, à côté du conseil communal, mais aussi à côté de l'Eglise, un conseil consultatif élu, ayant le droit d'avoir et de donner un avis sur des questions qui intéressent la religion, le culte, le clergé, les églises? Cet établissement d'une autorité élective, en matière religieuse! ou cultuelle, ne fleure-t-elle pas un peu l'hérésie? Que l'on fasse ainsi élire au suffrage universel des consistoires protestants, ce n'est pas une affaire. Mais des commissions catholiques? Cela n'est-il pas un peu inquiétant? Et n'est-ce pas faire la part trop belle aux fidèles, que die leur reconnaître un autre droit que de se taire ? Et puis n'y a-t-il vraiment d'autres intéressés, quand il s'agit du culte et de ses frais, que les fidèles? C'est vraiment ne voir qu'un côté de la question. A côté des prêtres, qui croient avoir intérêt à ce qu'on dépense le plus d'argent possible pour le culte, et son enlaidissement, à côté des fidèles qui voient ces dépenses et même cet enlaidissement sans grand déplaisir, il y a, ne l'oublions pas, tous ceux qui ne sont pas des fidèles, qui ne le sont pas de cœur, ou pas même de nom. Est-ce que par hasard tous ceux-là seraient sans intérêt, quand on emploie l'argent de tous, prélevé par l'impôt sur tous les citoyens, pour faire, entretenir, orner des églises, contribuer au paiement du clergé, cette armée politique et électorale? Si vraiment, tous ceux-là ont aussi un intérêt dans la question, un intérêt négatif, un intérêt contraire à celui des fidèles. Cet intérêt n'estil pas légitime, sous notre Constitution ? Pourquoi seul n'aurait-il pas voix au chapitre? Décidément nous croyons que, dans l'état actuel de la société, six membres ne suffiront pas pour oomposer la commission consultative des cultes. Il leur faudra adjoindre encore quelques membres pour représenter tous les intérêts que les églises condamnent, mais qui n'en existent pas moins. LA BEAUTÉ SACREE * On fait) enfin le silence autour de la Joconde et de sa figure. Vraiment, il en était grand temps. Pour peu que ces potins, ces palabres, ces commentaires se fussent prolongés, l'œuvre de Léonard eût perdu tout intérêt aux yeux des gens délicats. Parfaitement. Il faut prendre les hommes comme ils sont. Or, nous avons tous, plus ou moins, l'esprit religieux. Nous différons seulement en ceci que nous appliquons cet esprit à des objets différents. La religion est basée avant tout sur le respect. Nous avons le besoin impérieux de respecter, de vénérer ce que nous adorons. Il est impossible de supposer des êtres humains agenouillés devant un dieu qu'ils mépriseraient. L'amour passionné se passe du respect, la religion jamais. Les gens cultivés et artistes ont une religion qui leur est commune, celle de l'art. Us communient dans l'admiration des œuvres maîtresses dues au génie créateur des grands peintres, sculpteurs, musiciens, littérateurs. Us ont donc besoin, eux aussi, eux surtout, de respecter les artistes et les œuvres qu'ils admirent. Je dis bien les artistes et les œuvres, car on soutiendrait faussement que la vie privée des artistes n'intéresse pas la postérité, que celle-ci n'a à considérer que les œuvres. Et tout d'abord, les œuvres, que sont-elles sinon le reflet même de la vie de leur auteur? Et si cette vie fut vile, dégradée, honteuse, comment se pourrait-il que l'œuvre

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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