La Flandre libérale

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16 december 1918
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s.n. 1918, 16 December. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8w3804zm9t/
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44a ÂRRéc, — Lundi 16 DéccÉbrt ISii l»IHX tt 10 0EMT1MKES 3! - Lundi;!C Dée«frôrt'i$li ABONNEMENTS Momentanément 2 fr. 50 par mois ou 7 fr. 50 par trimestr Pour l'étranger le port en sus. RÉDACTION, ÂDffllNISTSATION ET IMPRIMÈKIE : GAND, i, RUE DÛ NOUVEAU BOIS f • / - • é ; : ANNONCES 1 - Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau dtt Journal, On traite à forfait Pour le S. U. par les voies constitutionnelles La Chambre actuelle est! sans mandat, puisque son mandat est expiré. Son seul pouvoir naît dû fait qu'il n'y a pas en ce moment de Chambre légalement nommée, qui représente le pays et légifère en son nom. D'où suit que cette Chambre n'a et ne peut avoir d'aiiirc pouvoir que de prendre des mesures nécessaires ei urgentes et surtout de faire procéder à "des élections, qui permettent au pays de faire connaître sa volonté, et de choisir une Chambre nouvelle, ayant mandat de parler et de décider en son nom. ' Croyez-vous que c'est ainsi qu'on raisonne à Bruxelles ? Non pas; Puisque la Chambre n'a plus le pouvoir de faire des lois, on en conclut qu'èlle a le pouvoir de reviser et aussi de violer la. Constitution. • En effet, disent/ les uns, il n'est? pas " opportun " de faireen ce moment des élections, qui pourraient ne pas tourner à l'avantage du parti catholique. En effet, disent les autres, il faut donner immédiatement la parole au suffrage Universel, et si, pour le faire, il fàut violer la légalité et la Constitution, cela n'en vaut que mieux, car ce qui, s'est fait pourra se refaire. Au point de vue du droit, ces raisons se valent, c'est-à-dire qu'elles ne. valent rien. Au point de vue de l'intérêt de parti que poursuivent les catholique.s et les socialistes, la différence est grande, nous l'avouons. » Même, à cet. égard, les catholiques font, sans doute, le plus faux des calculs. Quand on aura biffé sans-formes un article de la Constitution, rien n'empêchera d'en biffer un ou plusieurs autres. Or, si parmi des articles de notre pacte fon. damental, il en est pour lesquels les catholiques n'ont aucun respect, il en est d'autres pour lesquels ils ont le plus tendre attachement. N'est-se pas le cas de l'article 117, pair exemple, qui oblige l'Etat à payer les ministres des cultes 1 S'imagine-t-D.n que, lorsque les circonstances; paraîtront favorables, on aura pour cette disposition un respect, que les catholiques mêmes auront appris à ne plus avoir pour la Constitution 1 Ce serait naïf. Le calcul des catholiques est dono erroné. Et plu» tard ils paieront cette erreur. Les socialistes, au contraire, agissent en connaissance de cause et très habilement. En détruisant le respect que les Belges avaient pour la Constitution, ils préparent la ruine de celle-ci. L'on sait assez que l'article 47, qui limitait 1« droit de suffrage, n'est pas la seule disposition dont ils souhaitent la ruine dans l'ave nii'. La manière héroïque dont le Roi et la Reine se Sont conduits pendant la guerre peut avoir momentanément mis un frein à leur hostilité contre la Royau-té. Mais ils sont républicains, ils ne s'en cachent pas. Pourquoi s'en cacheraient-ils en un temps où l'idée républicaine a fait en Europe des progrès si rapides et si considérables. Croyez-vous qu'ils oublieront la leçon de l'heure présente? Ils auront appris comment par fa menace on amollit le courage des faibles, et quand l'heure paraîtra propice, ils useront de la menace, comme M. Anseele en usait hier encore. Et leur succès de ce moment sera le gage des succès qu'ils remporteront demain, aux dépens des aveugles et des timorés d'aujourd'hui. Il y a là un danger, qui ne peut échapper à la clairvoyance d'hommes intelligents.Les uns le voient et la passion du moment les empêche d'en tenir compte. Tels les catholiques, tout entiers à leur désir d'éviter des élections immédiates, pour lesquelles le moment n'est pas "opportun ". Les autres le voient et trouvent " patriotique " de faire semblant de ne pas le voir. Leur patriotisme consiste à cacher leur peur. Tranchons le mot. Tout cela est misérable.Nous comprenons le patriotisme autrement et prenons la liberté grande d'agir en conséquence. Le salut de la Belgique exige qu'on établisse un régime électoral nouveau, entièrement. démocratique, le suffrage de tous les Belges mâles et majeurs. Il faut le faire franchement, loyalement et sans tarder. Puisque cela est faisable et facile, il faut le faire légalement, régulièrement en respectant les règles posées par la Constitution pour sa revision. Et en ce faisant, on aura fait une œuvre de sagesse et aussi une oeuvre de prudence.—■ v mmm' < La question flamande jugée par un Flamand Tel est le titre d'une brochurette signée 'André G and a vus et imprimée chez Van ÊDoesse'aere. C'*îst un bon petit travail qui ramasse en quelques pagif» tous les éléments de la question : écrit avec verve et fougue par un Flamand quji aime son pays et son peuple mais qui déteste les aberrations flamingantes, cet» opuscule fait le procès du fanatisme linguistique; il dénonce et stigmatise les mit nées amti-nationales et anti-démocratiqiaes des coryphées du flaniingantisme. 1 André Gandavus entend inspecter les droits légitimes de la langue, flamande; il demande que tous les fo,ncfcionna.ires connaissant le néerlandais et le français; il déclare que le peuple flamaind aie plus grand intérêt à, ce que la lanigue at la, culture française soient de plus en plus répandues en Flandre: tous .'.es Flamands éclairés trouveront cette solution .pnste et équitable. Les fanatiques s^euls hurleront ou ricaneront... selon leur habitude. ' Une ; visite à l'ancien front belge (De notre envoyé-spécial) «TTTrP'B! Sur la rtute do Furiies à Ypres La population de Hoogstaede, qui n'était que de (>3é habitants, est considérablement augmentée à cause des so ldai a belges logés dans .les baraquements sur le ■territoire de la crynmune et aux/ environs. > Les parcs de matériel de guerre contiennent de nombreuses mitrailleuses et des "canons. ■Cet endroit fut un centre important, à en juger par les lignes ferrées stratégiques qui y aboutissent A Oostyleteren sont cantonnés des sol-dats^ahglais qui s'exercent le Long de la. chaussée. . .Dans toute la contrée s'étendant depuis cet endroit jusqu'à Ypres,>n se croirait' en Angleterre, à cause des inscriptions uniquement en anglais,' iqui indiquent les chemins, les différentes installations et les bureaux. Comme la route se rapproche plus loin de l'Ypêrlée, on commence • à apercevoir les effetjS des bombes.' A "VYoeSten et Elvendinghe on rencontre cependant encore quelques habitants. Les excursionnistes payant quitté 'la chaussée à Elverdinghe pour traverser la rivière", passent par Boesirighe et Zuyd-sohoote, entre les routes bordées par' les masques destinés'à" empêcher aux aviateurs de remarquer de mouvement des troupes et le charroi. Celui-ci, malgré cette précaution, devait néanmoins se faire la nuit. 'Les autos roulent ensuite sur un chemin parallèle à l'Yperlée et qu'il a1 fallu couvrir de planches, à peu près sur toute son étendue, pour le rendre praticable. Un porut en bois a été jeté sur la rivière à Boesinghe, où se trouvent quelques tombes .françaises. Etlles se distinguent des autres, comme partout ailleurs, par la cocarde tricolore qui est attachée à chaque ' croix. Des inscriptions peintes en grandes lettres sur un pan de mur indiquent les emplacements de ces villages. Langemarck On ne se douterait pas que Langemarck eut 5,442 habitants. Leurs demeures ne sont plus que quelques amas de matériaux ne rassemblant à rien moins qu'à de,s vestiges d'une grande et belle commune.Un tank anglais y est partiellement en lise. Ces blockhaus mouvante, qui passaient par les chemins les plus invraisemblables, comme on peut s'en rendre compte, ont une vitesse de 5 à 6 kilomètres à l'heure. U était inutile de leur donner une marche plus rapidie, puisqu'ils accompagnent les troupes d'infanterie. Le plus grand espace à l'intérieur du tohk est occupé par le moteur qui est très puissant. On se demande comment des hommes trouvent encore le moyen de se tenir dans cette cabine blindée, pour se servir des canons ou des mitrailleuses qu'elle contient. La bataille de Merckem On lit le nom du village sur une planchette. Sous quelques tuiles est affiché un avis officiel. L'offensive de Merckem est un des faits marquants de la guerre suir le front belge. Lors de l'offensive sur cette partie du front, les Allemands tentèrent, de traverser l'Yperlée près de ce village. Le 17 avril 1918 ils arrivèrent droit sur les positions belges. Fis a vaient su préparer des moyens violents d'attaque et refoulèrent nos troupes, ce qui leur permit d'avancer de quelques kilomètres. Ils semblaient devoir réussir dans leur entreprise1. Mais les Belges purent se retirer en bon ordre. Bientôt même ils passèrent à une contre-attaque et, dès l'après-midi, nos troupes s'étaient emparées des positions ennemies. La tentative des Boches échoua complètement. Les bataillons de la 3e division d'infanterie se distinguèrent particiiiliè-rement, dans cette bataille. Nos troupes ramenèrent 800 prisonniers. L'ardeur de nos aviateurs fut si grande que plusieurs d'entre eux se firent abattre par nos propres projectiles en volant trop bas au-dessus de la. ligne ennemie.La précision de l'artillerie fut remarquable.En narrant avec une grande sobriété les phases de cette bataille, M. le commandant Van Trooyen rend hommage au général Jacques qui commandait les troupes belges. Les Anglais comprirent le grand service qu'on leur rendit au moment critique où leur aile gauche était en mauvaise posture. Si les Boches avaient réussi dans leur entreprise, les troupes anglaises devaient reculer avec les nôtres jusqu'à Calais, le début de l'attaque des Flandres C'est aussi de Merckem qu'est partie l'attaque des Flandres, On ne se rend compte que sur place, des énormes difficultés que les troupes belges furent obligées de surmonter pour réaliser le projet de leur état-major. L'attaque commença le 28 septembre 1018. La route vers la crête des Flandres était semée de points solidement défendus qu'on devait encercler. Les généraux Michel, Bernheim, Jacques et Biebuyck firent effectuer à leurs troupes des prodiges de courage. L'attaque progressa exactement selon le programme arrêté. Si on n'avait pas retenu les fantassins, ils eussent -dépassé les .barrages de l'ar tillerie qui1, devaient les;-protéger; L'offensive subit ensuite forcément; ui , arrêt, carî il fallait réparer-les moyen de communication que notre artilleri elle-même ^vait dû détruire. On était lit téralemént embouteillé, et m|ême dan les journées du 1er et'du 2 octobre, 1 ravitaillement des troupes eut lieu ei grande partie par les avions. Les Belges, assistés cette fois par de-Français, gagnèrent, le 14 octobre 1918 la. "deuxième bataille, qui provoqua 1; libération de' la plus grande partie de 1; Flandre occidentale. La Ire division, aujourd'hui en garni son à Gand, dut ' avancer vers la foré d'Houthulst. On se demande commeii des vagues humaines furent capables d traverse)- un pareil terrain. ' Cette forêt avait une grande étendue Seule la partie inférieure des arbres resti encore debout. Il ..fallut- souvent douze chevaux pou: mettre un canon en position. v L'artillerie, boche '.tirait derrière 1< crête de Staden. Il était impossible d'employer les bom bestà gaz, puisqupe nous espérions tra verser les terrains où elles auraient fai explosion. L'emploi des gaz Incidemment le commandant Vai Trooyen ' blâme sévèrement les '3 jehos qui, les premiers, employèrent ce raoyer barbare, pour faire la guerre. Les vagues de gaz ne furent répandue; qu'au début de la guerre. Leur emplo exigeait *la réunion de trop de condition; spéciales. , On les abandonna pour le: obus asphyxiants (à l'hypérite), dont le' effets'"étaient horribles. Même trois -jour après' leur expulsion celui qui se couchai dans un des entonnoirs contenant le ga: était perdu. Il en était de même quanc on avait le malheur de se laver dans l'eai .d'un'.des entonnoirs. Les Allemands ont prétexté que les An glais avaient, les premiers, fait usage d< ces'gaz à base de chlore et de brome mais c'est absolument faux. Les gaz lacrymogènes et sternutatoirei sont moins dangereux.et se dissipent ai bout de trois heures. Jouckershof Ce petit hameau, dont seules quelque? briques sont encore entières, comprenait jadis, plusieurs " Franschmans " qui al laient cultiver 'es terres et faire les mois sons en France.. Ils venaient ensuite vi vie à l'aise dans leur foyer et élever leur enfants. Dans la plupart des familles on comp tait au moins une vingtaine d'enfants dans l'une d'elles il y en avait 42. Stades La commune de Staden, sur la rout de Dixmude à Roulers, est située der rière la crête qui domine la contrée. E11-fut déjà bombardée en 1917 par les An glais. Cependant quelques vestiges d-maisons y sont encore debout et mon trent les traces de la lutte très vive qu'i fallut livrer dans les rues aux Boche abrités derrière les ruines des construc tions. On lit ici diverses inscriptions ei allemand. Quelques habitants se construisent ui abris en planches sur l'emplacement d leur demeure, ou ont, tant bien que mal rendu une chambre de celle-ci plus oi moins habitable. À Poelcapelle A Poelcapelle, un tank anglais est moitié enfoncé dans un entonnoir. Il es certain que ceux qu'il contenait furen brûlés vifs. Sa carcasse, est trouée à plu siours endroits. De ce village de 2,245 habitants, il n reste plus aucune trace en dehors de amas de briques. Il ne serait pas possibl d'indiquer l'emplacement d'une des rues ni celui de l'église. Ici cette démolition complète est due l'artillerie anglaise. (A suivre.) — lin Flamand su Bai Monsieur le rédacteur en chef, Les adresses et les pétitions sont à l'en dre du jour ; en voici une de plus qu vous forez connaître à vos lecteurs si von l'en jugez digne : Sire, Rien n'est aussi difficile pour un Rc que de savoir ce que son peuple pens< car l'écho lui en parvient par ta boucb des grands et ceux-ci ont, de temps in mémorial, cru que le peuple voulait < qu'ils voulaient eux-mêmes. C'est pourquoi le calife Haroum ; Raschid se déguisait en marchand, aifi de parcourir sa capitale, nuitamment! Sire, il ne Vous a fallu recourir à ai cun deguiseraent dans Votre uniforme o fuerre, auréolé du prestige immense qi ous a valu l'héroïsme au service c l'honneur ; Vous êtes entré dans Gand 1 flamande, par un de ses faubourgs 1< plus populeux. Quel fut, Sire, le cri de ces milliers c voix plébéiennes clamant devant voi l'ivresse de la liberté, l'enthousiasme i la reconnaissance, l'orgueil de la. victoire Etait-ce: Lave de Koningî Etait-ce: Vive le Roi? Sire, l'âme du peuple est simple, s< manifestations sont brèves* mais lei éloquence est toute-puissante. fïiiA Vn+ira tVîa ÎARf.Pï rlfl.icrriA i souvenir personnel en balance- avec les paroles des grands. ; Ceux-ci n'ont-ils pas représenté ' comme nécessaire et urgente certaine^réforme linguistique de laquelle une grande partie de notre population ne veut'- pas 1 N'ont,-ils pas aussi laissé entendre qu'il valait'mieux ne pas-laisser passer par-Gand les troupes françaises ? Sire, Gand, commune rude et loyale est sourdement inquiète. Elle se dit que peut-être on l'a calomniée auprès du Roi qu'elle vénère comme le oius pur des héios et comme;le meilleur des citoyens. Ckr • ce serait la calomnie, de supposer qu'au moment où ses fils donnaient leur sarifc pour la patrie, elle' supputait une réetirnpense. Ce serait la calomnie de supposer que l'entrée des troupes alliées qui on! coopéré à sa délivrance provoquerait autre chose qu'un élan unanime d'enthou-' si apt e sympathie. Gland, la flamande, fut maternelle au français prisonnier et vengeresse pour les jtraîtres. Élie déteste tout ce qui rappelle la fourberie et la- corruption activiste, tout ce qui - peut servir l'intrigue germanique et fractionner la pairie. Elle a souci d'augmenter sa culture en se rapprochant du foyer des libertés et ■des arts : la France. Rappelez-vous, Sire, que dans la joie du triomphe, le peuple de Gand criait :, Vive le Roi ! —'» «fc-- -, Bttatlons Importâmes li misistre les affaires économiques Samedi après-midi, M. Jaspar, ministre des affaires économiques, de passage à IGand, a accordé une entrervuei rapide, à 'l'hôtel de 1a. Poste, aux] personnalités marquantes du monde commercial et in: 'doistriell gantois, qu'accompagnàient;M.M. Braun et Mecheflynck, députés, Coppie-ters et C. De Bast, sénateurs : 'MM. Mees-- Braun, président du tribunal ,d'e commer-^ -ce; A. Van der Stegen, président du Cercle commercial et industriel ; Motte, président de la Chambre de commerce et des fabriques ; J. de Hemptinne, R. Brasseur, :Ferd. Van Hoegaerden, président et'membres de l'Association cotonnièrej Ferd. Feyerick et Ch. Christophe, président et secrtcniie de la Fédération internationale ■des filàteurs de lin ; Pierre de Hemptinne, '.secrétaire de l'Union belge des'filàteurs 'de lin ; J. Voortman, président'de'l'Association belge de tissage ; Maertens, président de ''a Banque de Flandre-; Die Wae-genaere et Van Trappen, président et administrateur de la Ligue du commerce ; A. Dangotte, président du Cercle des-commerçants.M. Jaspar esquissa en traits gén/raux ce que sera la politique de son ministère en vue de la reconstitution de l'industrie et du commerce. En principe l'initiative privée restera libre ; elle ne sera réglementée qi:e dans la mesure la plus restreinte possible, de manière à tenir compte de nos engagements vis-à-vis' des nations alliées et de l'intérêt général. Une commission interalliée existe à Londres, avec pleins pouvoirs pour répartir entre les alliés les matières et le matériel disponibles. Le ministère des affaires économiques peut accorder à tous, sans vérification, le droit d'importer en Belgique tout ce qui serait commandé. Toutes les commandes devront être groupées, aux fins d'examen. Une fois la licence d'importer accordée, ceux qui ont commandé sont libres de choisir leurs fournisseurs et de régler comme ils l'entendent le mode d'activité et leurs crédits. Mais le ministre leur conseille de s'adresser au Comptoir National pour la reprise de l'activité " économique" qui,, sans jouir de monopole, possède l'avantage de fait de pouvoir centraliser les commandes et de régulariser le crédit et le change. La ■ grande industrie se groupera facilement. Quant au commerce, il sera désirante que ses représentants choisissent, parf'?%gion, une personnalité honorable et connue, qui centraliserait toutes l'es demandes d'importation et obtiendrait facilement la licence d'importer, à condition de s'engager à répartir lee marchandises entre ses commettants au prorata de leurs besoins antérieurs à la guerre, et de prendre les mesures pour que le bénéfice de vente ne dépasse pas un taux normal. Quant à la question du crédit, le ministre la considère comme intimement liée à celle de l'indemnisation des dommages de guerre. Le droit à celle-ci est reconnu, mais son étendue reste à régler par une loi. Un arrêté-loi récent dk:termine la procédure, simple et rapide, des demandes d'indemnisation. Un autre- organise la cession et la mise en gage des indemnités, un autre l'allocation d'indemnités provisionnelles, accordées d'urgence par les tribunaux de dommages de guerre. Ainsi sera fourni aux indemnitaires le moyen de s'assurer librement du crédit dans le pays même. Pour obtenir du crédit à l'étranger, sur la base des indemnités de guerre, il conviendra évidemment de se soumettre à une certaine réglementation : il faudra recourir, à un intermédiaire, qui sera le Comptofir national.Pour terminer, M. le ministre iapprit aux assistants que déjà son département avait acheté à l'étranger des huilns, de la benzine et des courroies. Qua ut au charbon, que l'on ne peut s'atten dre à pouvoir prendre qu'en Belgique, sa livraison dépend uniquement des moyens de transport: il prêtera son entremise, en faveur de la ville de Gand, au pires du département compétent, pour traiter la solution des difficultés à vaincre- Aï, Braun, remercia le minist.ro, au nom dé tous les assistants, pour ses intéressantes et importantes communications. NOS ECHOS —o— i " La Bourse de Bruxelles A la demande de. M. le ministre des finances et d'accord avec la commission de la Bourse, le, collège-, des bouijgpnestre et échevins de Bruxelles a dccidri de différer jusqu'aux premiers jours de'j an vie r la réouverture de la Bourse. —o— Le cardinal Mercier et l'Académie derToulouse . Le'cardinal Mercier a été nommé mai tre des jeu* floraux par l'Académie* de " .Toulouse. Dans une lettre qu'il envoya,à cette docte assemblée pour la remercie^. 1 émi nent prélat dit notamment: " Nos deux nations sont sœurs. Depuis quatre ans, elles souffrent les mêmes dou-ileuprs, elles vivent des mêmes espérances. Je comprends que l'âme chevaleresque de la France se tourne avec sympathie vers le peuple belge, lui'apporte sa confiance a un d«e 'ses guides"; spirituels, ainsi que l'assurance publique de sa confraternité. " ' v" * —O— Au Palais i Le Roi recevra le 19 de ce mois, au Palais de Bruxelles,, lai dépuitation de la Chambre des représentants chargée de la remise deTadt-esse au discours du Troue. «—o— La réouverture des Universités MM. Van der Linde®, administrateur-inspecteur de l'Université de Gaijd ; Lc-paige, de l'Université de Liège ; Mgr La-deuze. recteur magnifique de * l'Université de Louvain, et le professeair Heger, vice-président du conseil d'administration de l'Université de Bruxelles, ont été reçus vendredi par M. Harmignies, ministre dés sciences et des arts. Ces messieurs-ont fait valoir les,difficultés dams lesquelles, faute de régents et de professeurs, allait se trouver l'enseignement moyenl et insisté auprès du ministre pour que, d'accord avec son col-' lègue de la guerre, M. Masson, il décrète la réouverture des cours universitaires, de manière à 'permettre aux étudiants qui ont fait la campagne* 1914-Ï918, <|f encore sous les armes, de suivre ces cours. M. Harmignies s'est rangé à cet avis et, de l'échange de -vuçs qui a suivi, il paraît que les cours universitaires pourront être repris vers le 20 janvier prochain. A l'Académie royale flatrçapde L'Académie royale flamande de Belgique a voté une adresse au Roi dans laquelle elle lui renouvcîlle, ses sentiments de fidélité et lui témoigne toute sa res .pectueuse admiration pour la .façon dont il sut défendre l'honneur de la Nation. ■' De même, est-il déclaré dans l'adresse. qu'ils ont participé, 'côte à côte, aux luttes de i'Yser, Flamands et- Wallons, jouissant des mêmes droits et dés mêmes moyens pour leur développement propre selon votre promesse royale, travailleront d'e commun accord à la restauration de 'l'a Belgique libérée." Déjà! Cela ne pouvait manquer : -voici qiu'on parle déjà d'une Exposition internationale pour Bruxelles, en 1923, et d'une exposition régionale, qui serait l'Exposition de la Victoire, à Ostende, en 1920, donc dans deux ans. Le servent René Van A « bel Le " Journal officiel de la République française du 8 octobre 1916, donne, sur une action d'éclat, tout à fait brillante, d'un étudiant gantoisj les détails suivants : " Van Aubel, René, sergent au premier régiment démarché du 2m" étranger: sous-officier très courageux. S'est exposé sans compter sous une vive fusillade à bout portant, le 6 septembre 1916, pour diriger le tir de ses hommes et repouser une violente attaque d'un ennemi supérieur en nombre en venant au corps à corps. Très grièvement blessé aux deux pieds au cours de cette action d'éclat et ne pouvant se relever, a conservé son commandement sans proférer aucune plainte, donnant ainsi le plus bel exemple d'abnégation, de devoir et de sang-froid. A reçu la médaille militaire et la croix de guerre à la suite de cette citation. " La médaille militaire est une distinction rarement accordée, et très glorieuse. Il y a quelques mois à peine que le général Pétain, le sauveur de Verdun, maintenant commandant en chef des armées françaises et maréchal de France, a reçu la médaille militaire. M. René Van Aubel, que ses blessures ont rendu incapable de servir dans l'infanterie, a vaillamment repris du service dans l'artillerie. Il fait actuellement cam pagne au Maroc, dans les montagnes de l'Atlas. Nous présentons à M. le professeur Edmond Van Aubel, -- très éprouvé par la perte de son fils Willy, engagé volontai re, mort au service de la patrie, — en même temps que l'expression de notre sympathie, celle de notre admiration pour le courage héroïque déployé par se* deux fils. Nous sommes certains d'être les interprètes de l'opinion gantoise una nime en félicitant chaleureusement h sergent René Van Aubel. —-o— L'ex-Kaiser en Flandre Dans les dernières semaines qui précé dèrent l'armistice, l'ex.kaiser parcoura-i la Flandre en tous sens. Les Gantois s rappellent que le dernier lundi d'octobr 1918, à huit heures du matin, toute la p< pulation apprit avec stupeur que tout circulation dans les rues était interdite f que tout habitant qui serait aperçu'hoi de chez lui, serait fusillé! ■ On vit' les-habitants en,-route pour, se rendre àïla >,be»ogne rebrousser'f chemin, -la police.,^ les .employés des*, services ïpu- 3 blics mêmes-durent se soumettre à."l'uka- *-se. On. sut plus tard que cette mesure ■ vraiment ' draconienne et ufnique avait ' pour .prétexte i l'arrivée probable à Gand du sfnistre 'Teuton. C'est en effet ce jour-là que l'ex-empe-> reur se rendit à Quatrecht, au château du comte de Bueren, et y tint un conciliabule militaire avec de nombreux généraux, après 'avoir fait évacuer le château dare dare, évidemment. On a même raconté que'c'est à ce moment' qu'il fut décidé de soumettre au Reicbstag le projet de proposit ions de paix. Deux jours avant l'armistice, le 9 novembre . donc, l'ex-empereur arriva à Hauthem St-Liévin, et s'installa dans la belle, propriété de M. Sylvain Verbmg-gen, où logeait déjà le.général von Pos-cyck.A trois,heures de l'après-midi, une nouvelle réunion fut tenue en cet endroit, à laquelle assistaient plusieurs généraux et / une trentaine d'officiers supérieurs. Environ quatre cents soldats allemands avaient pris'position devant la grille d'entrée de l'immeuble. A peine l'ex-empereur était il là qu'une escadrille de six avions anglais vint bourdonner au-dessus de la, i propriété Verbruggen. A leur vue les quatre cents soldats abandonnèrent leur poste pour se. cacher de toutes parts, la plupart, se couchant'à plat, ventre dans 1e parc. Guillaume auquel on venait de verser îui vin mousseux, du Champagne probablement, était si troublé par cette randonnée aérienne qu'il ne toucha pas à son verre et mit brusquement- fin à l'entrevue si étrangement contrariée, soit à dessein, soit par hasard. L'hôte macabre s'empressa de repartir pour. Sottegem, d'où il était venu ; le danger étant passé, il fit rassembler les 400 h drames de garde et leur adressa une allocution pour les féliciter de;leur vaillance, (ils venaient de la montrer!) et- pour leur endurance. Alors qu'il était d'usage dans l'armée allemande de saluer le souverain .par des: Hoch ! bien sentis, un silence de mort accueillit les paroles du • kaiser. L'entourage militaire aussi était muet. On savait déjà que la partie était perdue et que l'artiste à transformations qu'était Guillaume II allait bientôt être sifflé, par son peuple. BHÈI1ES HOUBElihES — La Chambre française a adopté un projet de loi pour l'érection au Pan litt.on d'un monument commémorant, les héros de la grande guerre. — La démobilisation en France de six classes territoriales aura pour résultat, de rendre 900,000 hommes environ à la vie civile. — - Un projet de loi va être déposé à la Chambre française pour accorder aux militaires renvoyés dans leurs foyers une indemnité d'un taux uniforme de •250 francs, avec toute une modalité de : majorations. — D'après certains renseignements, la durée du séjour " officiel à Paris, du président Wilson serait de 48 heures. C'est en dehors de tout apparat qu'il continuerait ensuite de résider à Paris. — Le chef du cabinet grec, Venizelos, et le ministre Politis sont arrivés à Paris.— Les 320 millions en or restitués aux alliés par les Allemands — somme qu'ils avaient reçues des Russes — ont été déposés à la Banque de France. —- A Paris, les stocks de charbon sont extrêmement réduits. Les autorités municipales se préoccupent de cette question.— D'après une déclaration de M. Pal-mer, séquestre des propriétés ennemies aux Etats-Unis, la valeur de celles appartenant aux Allemands, et actuellement saisies, est estimée à quatre milliards de, francs. — Le bruit qui a couru d'une tentative de suicide de l'ex-kaiser ne repose sur aucun fondement. La vérité est que Guillaume se montre de plus en plus déprimé et reste des heures entières sans pronon-ceir une parole. — Une dépêche de Londres dit que le roi George souffre d'un léger refroidissement.Le Dr Addison, ministre de la Reconstitution, a ••déclaré a Londres'que le gouvernement a préparé un projet pour hâter la démobilisation qui permettra à environ 70 °r, des hommes de toutes les armées, tant de l'armée territoriale que des armées expéditionnaires, de reprendre la vie civile aussitôt que possible. — Le président de la République de Brunswick serait un tailleur. Il reçoit, parait-il, chaque matin ses émoluments, qui sont de 150 francs. — On mande de Copenhague que l'armée allemande a commencé 1 évacuation de la Finlande. — La Diète finlandaise a offert officiellement la régence du pays au général Mannerheim, qui accepta. Celui-ci a quitté immédiatement Londres pour la Finlande. — A Vienne, la population, surtout dans les quartiers pauvres, souffre de la faira. — Carlstad est occupée par les troupes tchèques. — Le cardinal Gibbons a été décoré par le roi d'Italie de la croix de chevalier de l'ordre d'Italie. — Le directeur-général de la Croix rouge américaiine a déclaré qu'aucune partie des fonds de l'organisation ne sera employée en faveur des peuples des puissances centrales.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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