La Flandre libérale

1845 0
23 februari 1914
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s.n. 1914, 23 Februari. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 19 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qn5z60dt18/
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40* Anaéa - Lundi 23 Février 1914 QUOTIDIEN. — 10 CENT. H. 54 Lundi 23 Février 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. I mois. I mola. 1 m. BELGIQUE : Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna an bnraan du Journal et dans tous les bureaux d* poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE OAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I -- RÉDACTION --Téléphone 32 | Téléphone 13 ANNONCE© Ponr la ville et les Flandres, s'adresser an bnreaa ëa Jonrnal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. I L'espionnage étranger I chez nons " Est considéré comme espion, et ■ sera puni de mort, avec dégradation, ■ fout militaire qui se sera introduit dans Hune place de guerre, dans un poste, ■ dans des camps, bivouacs ou canton-Bnements d'une armée, pour s'y procu- I rer des documents ou des renseigne-Bments dans l'intérêt de l'ennemi. Tout ■individu déguisé qui se sera rendu cou-Bpable des mêmes faits sera puni de la Bjétention de dix à quinze ans. Même Hpeine pour quiconque aura recelé ou jHfait receler les espions ou les soldats ■ennemis envoyés à la découverte et Bqu'il aura connus pour tels. " ■ Comme on s'en rend compte, ces ■textes de lois qui renferment toute no-■tre législation relative à l'espionnage, ■ne trouvent leur application qu'en ■temps de guerre. I On peut, il est vrai, considérer com-Bme se rapportant au même objet, l'art. ■118 du Code pénal qui punit de la ^■Jésention perpétuelle toute personne ■qui aura livré à l'ennemi des secrets ■d'Etat, 4 propos d'une négociation ou ■d'une expédition qui lui était confiée. H Enfin le Code pénal militaire frap-Bpe de peines les plus sévères les cri-iBtues ou délits contre la sûreté exté-Bneure de l'Etat, notamment celui qui ■consiste à entretenir des intelligences ■avec l'ennemi. B II y a là contre l'espionnage, un en-"Bsemble de mesures répressives, qui, «suffisant en temps de guerre, présen-•Btent des lacunes graves pour le temps ■de paix. Car, si dans ce dernier cas, ■ il est possible d'atteindre les Belges ■ coupables de haute trahison, il n'en est ■ pas de même vis-à-vis d'une armée ■ d'espions étrangers qui pullulent littéralement sur certains points de no- iMtre pays. , , Nous nous égayons volontiers des ■manifestations id'espionomanie^ quo-B tiVJieimement signalées aussi bien Ben France, qu'en Angleterre et en Al-.]■ fcmagne; Bien de plus ridicule que ^Bcette inquiétude morbide qui fait dé-'B couvrir à certains de nos voisins des ■agents de l'ennemi derrière chaque ■tronc d'arbre et entre les pavés des I Mais on peut se demander pourtant ■ei l'excès inverse ne présente pas, en 'Bplus d'un ridicule non moindre, un |Bdanger plus sérieux. I Et non seulement on peut se le de-■mander, mais il faut reconnaître que ■laBelgique, en général, et son gouver-jBnement en particulier, ont témoigné ■d'une singulière indifférence à l'é-'Bgard des agissements indiscrets des pB&nssaires de l'étranger qui, nous le ré-Bpétons, sont légion sur notre sol. I Ces jours-ci les organes officieux ont Bannoncé que l'on avait fini par s'émou-jBvoir de la situation, en haut lieu, et B que le ministre de la justice élabore un [■projet destiné à réprimer l'espionnage (■en temps de paix et à faire naturelle-jB®ent rentrer ce genre de délit dans ■ la juridiction des tribunaux ordinaires. L'initiative de cette mesure de pro- ■ 'fiction ne revient pas au gouverne-jBffient. Il y a longtemps que les repré- Isentants de l'opposition ont tenté de ;U1 ouvrir les yeux sur les périls de son ^■indifférence, réellement déplorable, et ■ M. Fléchet, notamment, le 6 mars ■ 1912, demandait au ministre la mise ■ <> l'étude d'un projet de loi de cette ■ C'est qu'alors déjà les renseigne- ■ ments venus des quatre coins du pays, ■signalaient les agissements insolites ■ de personnages suspects. I II est certain aujourd'hui que cha- ■ cune des puissances voisines qui peuvent avoir, à un moment donné, à opé- ■ rer chez nous, possède tout un service I, renseignements qui a beau jeu de ■ °nÇtionner dans l'état de choses ac- ■ Mais il n'est_ pas moins certain que ■ 6 P'us perfectionné de ces services ■ celui que l'Allemagne entretient. B 6 l'espionnage allemand est I onnu ; il habite Bruxelles. I m se™*ce es^ organisé supérieure-I / il est vraisemblable que peu I r,!, secr<^s importants de notre défense ■ lonale ont échappé à la minutie de ■ses investigations. ■ a» ? donne des indications édifiantes I ml ? manière dont l'espionnage alle-I TT ,onc^lonne chez nous. Ir,1,n ™norable habitant du Nord du I lVv,-+ j°UrR nous a conté avoir été B tnrt v Propositions fermes de la I fiisanit Un I?1f!sa^re. allemand : il s'a- !B rémunérât;1" \ si£iQaler> moyennant ■ re n,,: atlon..le moindre fait militai-I qui ^ serait produit du côté belge I dans cette région et de faire la navette entre une station luxembourgeoise et Sairit-Vith. Notre compatriote a naturellement repoussé les offres que voilà, avec une énergie qui a enlevé à l'inconnu toute velléité de pousser plus loin ses propositions. Mais celui-ci n'a pas pour cela abandonné la partie et on l'a revu plusieurs fois dans le pays. Autre fait : en février 1913, sur le quai de la gare d'Arlon, trois messieurs se rencontrent comme par hasard. Li'un sortant de la salle d'attente de deuxième classe, un autre descendant du train de 15 heures 12, venant de Luxembourg, et le troisième arrivant de Longwy ou d'au-delà. Leur conversation s'engagea en un français excellent à peine entaché d'un léger accent teuton. Mais à peine eu-rent-ils pris le train pour Namur, que dans le compartiment, se croyant incompris, ils poursuivirent leur entretien en allemand. Et des bribes de cet entretien surprises par des indiscrets apprirent à ceux-ci, qu'ils se trouvaient en présence d'officiers allemands. Ils débarquèrent à Libra-mont, d'où ils devaient gagner Liège, Aix-la-Chapelle et Cologne. Ce n'est qu'un incident entre mille. Tout l'été, sous prétexte de tourisme, nos populations ardennaises voient leurs forêts explorées par des étrangers de ce genre, munis de kodaks, de jumelles, de cartes militaires et d'apna-reils topographiques. Et l'histoire des officiers supérieurs français, histoire qui fit scandale naguère...On pourrait allonger indéfiniment la série de ces exemples. On pourrait montrer le caractère suspect de l'envahissement de certaines branches de notre activité, notamment commerciales, par des " volontaires " allemands. On pourrait établir aussi que la plupart des fermes de la frontière Est, snot aux mains de personnages 'énig-matiques, venus un beau jour s'établir dans le pays et s'installer à proximité des accès, soit par routes, soit par voies ferrées. Il est grand' temps que l'on examine cette situation. Un mal considérable a été causé par l'indifférence gouvernementale en cette matière. Mais il n'est, dit-on, jamais trop tard pour bien faire ! . . Peut-on espérer que le projet de loi annoncé viendra bientôt armer le pays pour se défendre en temps de paix, et qu'on s'en servira? _>-•••--« Echos & Nouvelles La tsapagni éteelirali Les cléricaux ont commencé la campagne. électorale. Les journaux cléricaux de l'arrondissement de Soignies publient en effet la lettre suivante, adressée a un des candidats cléricaux au scrutin du 24 mai : " Comme suite à vos pressantes instances, j'ai' le plaisir de porter à votre connaissance que j'ai décidé de faire procéder prochainement à la mise en adjudication des travaux d'établissement d'une passerelle pour piétons, à la station d'Havré-Ville. "VAN DE VYVERE, " ministre de® chemins de fer. " Que contiendront donc les télégrammes d'Etat expédiés le 23 mai? Lu gisplllagu an ihinlai la fer " On dit souvent beaucoup de mal des commission®, écrit le correspondant bruxellois du "Bien public". Elles ne méritent pas toujours, cependant, les "brocards" dont on les acriable. C'est notamment le cas die la "commission du conditionnement du matériel de la voie" instituée au département d'e s chemins de fer et que préside M. Ghislain, conseiller des chemins de fer. Cette commission vient de transmettre au ministre des propositions pour une commande de 30,000 tonnes en rails de 50 kilogr. et de 7,000 tonnes en rails de 40 kilogr. Pourquoi se dira-t-on, des railis d'e 40 kilogr. puisque l'administration a décidé de ne plus s'en tenir désormais qu'au rail cte 50 et de 57 kilogir. par mètre courant? On raconte* à ce sujet des choses assez curieuses. La commission aurait découvert que l'administration possédait dans ses dépôts d'e Bas-coup et des Agnesses pour plus d'un million, de francs1 de rails de 40 kilogr. et de pièces1 accessoires —• boulons, éclis-ses, tirefonds — pour la pose de ce matériel. Ces rails et c'e® accessoire® bien qu'en parfait état "n© devant plus Être utilisés" se trouvaient là à l'abandon et déjà envahis par la rouille. Il parait aussi que l'on possédait en chantier cent mille1 billes spécialement préparées pour la pose des rails die 40 kilogr. " La commission s'est empressée de mettre bon ordre à de tels gaspillages. Et comme il n'y avait là pas moins de 6 à 700,000 francsi d'accessoires, elle a proposé au ministre d'acheter 7,000 ton nes de .rail® d'e 40 kilogr. pour en trouver l'emploi. " Il est probable que ces rails seront utilisés aux nouvelles darses d'Anvers." *** Pmras nUslonaairei! Le croiriez-vous 1 Malgré le vote de la loi scolaire, no® bons cléricaux ne sont pas contents. La manne des généreux subsides qu'on va déverser sur eux ne leur suffit pas. Il leur faut des victimes et des martyrs à tout jirixi Quand il n'y en a pas, ils en inventent. Et en avant la grosse caisse, et le tam-tam! Les petits Chinois ont passé de mode ; on se rabat sur les "pauvres nègres" de notre colonie, que nos dévoués missionnaires veulent absolument "relever". De quoi, bon Dieu?... On nous communique, à ce propos, une circulaire qui1 a pour but d'émouvoir les âmes sensibles sur le triste sort des "apôtres du Christ" qui fonctionnent au Congo. "La campagne de dénigrement et dei haine, y lit-on, dont les missionnaires du Congo- ont été l'objet a ému et oontristé toutes les âmes vraiment catholiques. Ajouter à ces persécutions les épreuves inséparables de l'apostolat et vous aurez, une idée du Calvaire que gravissent sur ces lointains rivages, les apôtres du Christ.'1' Remarquez l'élégance onctueuse dei ce style de "Légende dorée", où se révèle la studieuse application de quelque vicaire lettré. Les phrases citées gagneraient, cependant, en précision et en vérité si l'on remplaçait par "libres penseurs" et "adeptes de la pensée libre" les mots "missionnaires" et "apôtres du Christ". Simple question de mots, comme vous voyez... Ecrira 1s ptsileB des teaKii Nous avons publié sous ce titre un entrefilet de la "Belgique Militaire". Voici ce que, d'autre part, 1' "Echo de l'Armée " écrit au sujet des tenues : " On dit que la tenue qui nous a été donnée à titre définitif, sauf. modifications dei détail, va être complètement modifiée : " Rétablissement de la tunique pour la tenue du jour et la grande tenue, la vareuse si commode, si pratique, n'étant plus admise que pour les tenues de campagne et d'exercice; rétablissement du ceinturon en or pour la grande tenue ; suppression des plaques d'épaules pour la tenue du jour, ornement jui, cependant, est pratique, peu cher, p»u gê;,ai t, coquet et ne s'abîmant pas comme les épaulettes, dont les frange® se cassent quand on les porte sou® le manteau ; alourdissement de l'épaulette actuelle, qu'on surcharge du monogramme rojal, etc-j etc... " En somme nous avions enfin une tenue jolie, sobre et agréable à porter, unique, sauf les ornements, pour les diverses circonstances, comme cela se pratique dans toutes les armées modernes; cet avis est celui de tous les officiers faisant leur service et surtout de tous ceux, et ils sont légion, qui portent cet uniforme... et sans leur demander leur opinion, qui cependant avait la valeur de la pratique, à eux qui y ont été de leurs deniers, on change tout ce qui, il y a quelques mois, était cependant chose définitive ! De qui donc se moque-ton 1 " Et qui va dédommager les centaines d'e jeunes officiers, qui nommés depuis un an se sont fait confectionner au moins deux tenuesjes centaines d'ancien® officiers qui, sur la foi de la circulaire ministérielle du 26 mars 1913 se sont fait habiller de neuf, ont fait transformer toutes leurs tuniques et ont vendu pour la dixième de sa valeur leur ceinturon en or. " Il faut avouer, si la chose se vérifie, qu'on s'est noblement payé la tête de ceux qui triment, qu'on surcharge de besogna et qu'on traite, quoi qu'ils soient la masse, en quantité négligeable. " Et de quoi se plaignent-ils donc; ils auront au moins 2 vareuses (dont 1 de rechange quand on arrive à l'étape), 2 tuniques. 1 pour la tenue du jour et 1 tenue fraîche pour la grande tenue, total 4 ! J ! ainsi que 4 ceinturons : 1 pour porter -sous la vareuse, 1 en treillis pour les manœuvres, 1 ceinturon laqué noir pour la tenue du jour et 1 ceinturon en or pour la grande tenue... Certes on a dû copier lo>s tenues de l'armée haïtienne. " Le bruit court que M. de Broquevil-le songerait à passer la main à un général... nous espérons bien qu'avant son départ il ne faillira pas à sa parole du 23 mars 1913 et que les tenues étant de nouveau changées il dédommagera ceux qui y ont cru. " Une indemnité de 4 à 500 francs serait à peine' suffisante si on compte les frais occasionnés, en pure perte comme suite de la circulaire ministérielle en cause! et en plus ceux que provoquera l'arrêté royal qui va paraître sous peu, paraît-il, qui rétablit la tunique et le tieintuTon en or et qui nous dote d'un casque estimé à 80 francs. Il faut reconnaître .qu'en ce» temps de vie chère tout est à l'économie!!" Or bilge Nous avons annoncé la frappe prochaine de pièces d'or à l'effigie du roi Albert pour une somme de cinq millions. C'est là un événement... extraordinaire. Il est inutile de le dire: chez nous, plus qu'ailleurs, l'or est une chimère! î La dernière frappe d'or — monnaie nationale — en Belgique, remonte à 1882, où il fut frappé pour 10,446,200 francs de pièces de vingt francs. La raison pour laquelle l'or est si rare chez nous est connue de tout le monde : elle tient au change défavorable sur la France. Il n'en était pas ainsi jadis ; il y eut, en effet, une période où l'argent faisait prime. C'est vers 1880 que la dépréciation de l'argent s'est brusquement accentuée. La perte pour 1,000 francs était déjà alors da 125,95 francs ; elle est aujourd'hui de 534,65 francs, soit de plus de la moitié! Pour en revenir à la frappe de l'or en Belgique, celle-ci s'est élevée au total à 598,642,745 francs, dont 13,640,875 francs de pièces de 25, 583,996,720 franos de pièces de 20 et 1,005,150 francs de pièces de 10 francs. La première frappe eut lieu en 1848 et fut de 8,637,425 francs de pièces de 25 francs. Celles-ci ont été retirées depuis longtemps et converties en lôuis. On le voit, la frappe d'or dans notre pflys a, été relativement considérable et a largement dépassé le demi-milliard. Elle a eu lieu tout entière entre les années 1848 et 1882, soit en 30 ans. Où a p&ssé ce demi-milliard? On n'en retrouverait qu'une assez faible partie dans leis caves de la Banque nationale dont l'encaisse or, en monnaies de divers pays ayant cours en Belgique, s'élevait à la fin de 1912 à 214,428,652 francs. Lit ehtnln il 1er Si l'on considère l'importance du réseau ferré des divers pays d'Europe, par rapport à la superficie de ces pays, c'est la Belgique qui arrive en tête avec 29 km. 7 de voies ferrées par myriamètre carré. Le Luxembourg vient ensuite avec 19 km. 9; puis, arrivent la Suisse (11.8) ; l'Allemagne (11.6); le® Pays-Bas (8.9); le Danemark (9.7) ; la France (9.5). Par rapport à la population, le classement est le suivant: Suède (26 km. 2 pour 10,000 habitants) ; Luxembourg (21) ; Danemark (14.4); Suisse (13.7); Norwèg'e (13.2); France (13); Belgique (11.8); Allemagne (9.7); Autriche-Hongrie (8.9) ; Grande-Bretagne (8.3) ; Espagne (8.2). *** Dos inpirtMti eiBTiotlon Une convention de la plus haute importance! a été signée par M. Segers, ministre d'e la marine, postes et télégraphes, et M. Renkin, ministre des colonies et les représentants de 1' "Eastern Telegraf Company". Il en résulte tout d'abord que la dite compagnie va faire pîacer deux câbles nouveaux ; le premier entre la Belgique et Porthcurno sur la côte anglaise ; le second entra Loanda et Banana. Le premier avantage de cette décision sera de réduire de 1 à 2 heures au maximum la durée transmissive qui, aujourd'hui, prend de 12 à 24 heures et ds réduire à 3 fr. 12 — 3.45 avec la taxe d'arrivée au Congo — le prix par mot. (On paie aujourd'hui le mot télégraphique pour le Congo 5 fr. 60!) M. Segers a obtenu que la réduction de 50 % sur la taxe nouvelle sera consentie non seulement aux télégrammes d'Etat, mais aussi aux télégrammes de presse ; ainsi pour ces derniers télégrammes, le mot coûtera 1 fr. 73 au lieu de 5 fr. 60. Cette dernière taxe était prohibitive, au point qu'en 1912, nous avons échangé, en tout, avec notre colonie 963 télégrammes et au total 9870 mots! Mais la convention nouvelle n'implique pas seulement des avantages pour nos communications avec le Congo. Le nouveau câble permettra d'atteindre ainsi plu® rapidement les Indes, l'Egypte, l'Australie, le Brésil et l'Argentine. Si l'on tient compte des relations suivies qu'entretient le commerce belge, et spécialement la place d'Anvers, avec l'Argentine, le Brésil et l'Egypte, on peut se féliciter des facilités qui lui seront assurées. En effet, au lieu de prendre 6 heures comme aujourd'hui, la durée de la transmission en prendra à peine deux. On gagnera donc de ce côté : 4 heuirea par dépêche». *** Les bail k la Csnr Deuxième soirée dansante, hier, au Palais de Bruxelles, aussi brillante que la première. Six cents invitations environ avaient été lancées. L'ordonnance de cette fête était identique à celle du bal de mercredi dernier1 et comme mercredi aussi le Roi, la Reine et le prince Léo-pold se sont empressés le plus aimablement du monde auprès de leurs invités. *** La On les < nulles poiti » A la suite d'un essai d'un service de malle-poste par autobus aui lieu d'un service de malle par traction chevaline, qui fut effectué, l'an passé, entre Houf-falize et Gouvy, le ministre compétent vient de décider de généraliser ce nouveau mode de transport eni Ardenne, là où les contrats sont terminés. Li ilnSma K la eiainn ■L'an dernier s'est fondée, en Angleterre. une société, le " British Board of | Film Censors", qui désirait exercer une « censure rigoureuse sur les films de ciné- F mato^raphe. Le ministère des affaire® intérieures accorda son patronage à l'œuvre nouvelle, de même qu'un certain nombre de personnages influents. Bientôt la plupart des fabricants de film® se soumirent volontairement à la censure dui "Board". Un rapport vient de paraître, émanant de cette association, et d'où il ressort que l'institution de la censure a eu une influence préventive considérable. En effet, au cours de l'année qui vient de s'écouler, 7,500 sujets de films ont été soumis au jugement dû Board ; 166 furent considérés comme "douteux", et 22 seulement définitivement écartés. Les 166 films "indésirables" représentaient des scènes de meurtre, des opérations chirurgicales, de® tableaux licencieux. La plupart de ces films furent, modifiés d'après le® indications des censeurs. Les 22 projet® refusés concernaient la représentation de scène® de cruauté envers les animaux, d'ivrognerie repoussante, de débauches outrées, de sacrilège, eitc. Quoi qu'on puisse penser de "Dame Anastasie", si décriée en France et chez nous, nou® estimons que la création d'une censure appliquée au débordement de films orduriers ou sanglants qu'on constate ici comme chez nos voisins du Midi, serait approuvée par la majorité du public. Le cinéma est en passe de devenir un danger social si l'on n'y met bon ordre. Caveant consul es! Dut la rua Le code de la civilité puérile et honnête prévoit à peu près toutes les circonstances où il convient de se montrer digne du titre "d'homme civilisé". Et cependant, on constate bien des lacunes encore dans notre éducation. On veut bien être homme du monde dans les salons ou au théâtre. Une fois dans la rue, l'homme de la nature réapparaît. Et cela est vrai surtout pour ceux qui circulent en bande dans les artères des grandes villes. Un petit cours de "politesse appliquée à la rue" s'impose dans nos écoles, à ce qu'il semble. Un docteur allemand, M. Théophile Trumpp, a rédigé une série d'articles sur ce sujet. Il voudrait que dan® les livres de lecture employés dans les écoles primaires et moyennes, on insérât quelque® notion® élémentaires relatives à la façon de sa conduire dans la rue. _A New-York de® agents municipaux visitent dans ce but les écoles primaires pour y enseigner c'ette matière nouvelle. Au Chili, on peut lire dans les livres de lecture à l'usage des écolier® des préceptes de ce genre : "Il faut toujours prendre à droite." "Effacez-vous toujours devant les personnes âgées, les infirmes et les malades". "Ne vous arrêtez jamais au coin des rues oui au milieu de la chaussée." "Lorsque vous vous promenez de compagnie, n'accaparez jamais toute la largeur du trottoir." "De temps à autre, il convient de se rendre compte de ceux qui se trouvent der-■ rière vous." Quelrraes-uns de ce® article® étaient déjà observés chez tel peuple antique, le® Spartiates par exemple'. Il n© serait pas. mauvais que nos contemporains, si fiers de leur culture raffinée, s'en souvinssent à l'occasion. Cnlslai alltmasdi Puisque, en ces jours dei carnaval, mes-sire Gaster est roi, parlons un peu gastronomie, Si vous le voulez, bien... La cuisine allemande a subi en ce® derniers temps des modifications profondes. En 1873, les Allemands dévoraient vingt-cinq millions de moutons -, aujourd'hui, ils se contentent de six millions, quoique, en oe laps de temps, la population de l'empire allemand ait monté de 42 à 66 millions. Aussi, les menus allemands ne portent plus que rarement les classiques "Hammelrippchen" et Hammelkeule". Le succulent animal cher à Monselet a pris la plaoe du mouton... La consommation du porc en Allemagne atteint actuellement des proportions fantastiques, principalement, vous vous en doutez, sous forme de saucisses. Il paraît même qu'il existe là-bas des dessinateurs spéciaux qui s'ingénient à découvrir des formes nouvelles d'e "Wùrste" ou ""Wurstchen". Depuis quelque® années nos sympathiques voisins consomment aussi un nombre considérable de lapins domestiques. Ce sont nos compatriotes, paraît-il, qui leur fournissent la plus forte quantité de ces animaux, recommandés par le gouvernement allemand' comme un aliment populaire sain et nourrissant. Le gibier se consomme plus rarement. Les "Hmsch-kotelette " Wildsehwein-pasteie "Damwild-rûcken" ont eu leur temps, de même que les faisans et canards sauva-ges.Le poisson aussi est en progrès... culinaire. Le hareng est en train de se conquérir une solide popularité. Quant aux aliments végétaux et aux fruits, l'on constate que, comme chez nous, les bananes, mandarines, oranges, supplantent peu à peu les traditionnelles pommes cuites, terreui des cabotins... *** Farti d'édifiants Des étudiants hollandais viennent de jouer un tour pendable à quelques-uns de leurs vénérables professeurs. Quatre d'entre eux ont imaginé de se grimer de façon à ressembler, à s'y méprendre, à des sommités scientifiques de leur Université. Et, dans cet appareil, ils se sont livrés à des facéties mémora bles. L'un d'eux s'est fait empoigner par les gardiens de la paix tandis qu'il faisait péniblement l'ascension d'un réverbère, dans le dessein, apparemment, d'allumer sa cigarette à la flamme vacillante. Un autre, connu par ses mœurs 'austères, fut aperçu dansant un cancan échevelé dans un établissement de nuit. Les deux autres, enfin, passèrent une nuit au bloc pour ivresse et rébellion contre: l'autorité. Vous pensez le bruit que l'on fit, le Lendemain, dans le Landerneau universitaire et bourgeois... Dn maiéa Railla On va créer à Paris un musée Rodin. Le grand sculpteur a offert à l'Etat français toutes les œuvras qui se trouvent encore en sa possession, ainsi que ses collections de sculpture® grecques, romaines et égyptiennes. Le tout soua réserve de ne point être dispersé, mais groupé dans un bâtiment qui portera le nom de "musée Rodin". Ce bâtiment sera l'hôtel Biron, occupé aujourd'hui par le maître, qui deviendra le conservateur de son propre musée. Lei projet relatif à la création de cette remarquable collection sera bientôt déposé à la Chambre des députés. La liberté k conscience AU CONGO —*—• Le XXe Siècle d'avant-hier contient un petit article sur lequel nous appelions spécialement l'attention de nos lecteurs : On y lit, sous ce titre : "Avouons encore... : Dans les colonnes du "XXe Siècle", le "Peuple" a découvert un aveu. Noua avions dit: " Que la propagande antichrétienne, si elle est de droit en Belgique^ est stupide et criminelle au Congo. "Nous ne demandions qu'une chose: c'est que le gouvernement fasse ce qu'il faut pour mettre hors d'état de nuire les malheureux qui retardent l'avènement de la civilisation dans notre _ colonie en se conduisant vis-à-vie de® missionnaire® comme ils ont le1 droit constitutionnel de le faire vis-à-vis de® curés en Belgique." "_Vou® lisez bien, s'écrie le "Peuple" : il s'agit d'empêcher des citoyens d'user d'un droit constitutionnel ! La Constitution n'a dono nulle valeur au Congo. Merci de l'avoir écrit, cher et loyal confrère!"Ce "cher et .loyal confrère" nous change tellement de l'habituelle façon du "Peuple" que nous sentons notre cœur s'emplir de tendresse pour lui. Aussi, dans le but de lui donner gratis un enseignement que noua croyons objectif, quoique évidemment imprégné de confessionnalisme, nous lui apprendrons que la métropole et la colonie sont régie® par des lois distinctes et plus spécialement qu'au Congo, l'anticléricalisme n'est point soumis aux mêmes lois qu'en Belgique. Chez nous, chacun a le droit constitutionnel de oombattre les curés, d'entraver leur action et nul n'est tenu de leur assurer une protection spéciale, pas plus du reste qu'aux savants et aux explorateurs pour qu'on ne nous accuse pas de tricher sur le® textes. A.u contraire, au Congo, l'Etat — c'est-à-dire les fonctionnaires en tout premier lieu — est tenu par l'Acte1 de Berlin d'assurer aux missionnaires, aux savants et aux explorateurs une protection, spéciale. Les fonctionnaires coloniaux ne peuvent pas nuire aux missionnaires, dénigrer ni parodier leurs enseignements, contrecarrer leur œuvre — à moins de soutenir que ce» divers genres d'activité constituent lai protection spéciale en question. Que le "Peuple" voit là-dedans autant d'aveux qu'il y a de mots, s'il lui plaît. Mais s'il s'imagine que ses bons amis, sous prétexte de Constitution belge et de liberté de conscience, onl le droit d aller au Congo nuire à no® missionnaires, il se fait d'anticléricales illusions. Vous avez bien lu. La liberté de conscience, que la Constitution garantit aux Belges, n'implique pas pour eux le droit d'aller au Congo "nuire à nos missionnaires". Et cela sous prétexte que l'Acte de Berlin porte que les missionnaires, explorateurs, etc., seront l'objet de la protection de l'Etat. Si la prétention est insolente et cyniquement formulée, le raisonne* ment est grotesque. La Constitution belge, qui proclame le droit des citoyens à manifester leurs opinions en toute manière, même contre le clergé, n'en consacre pas moins le droit de celui-ci à être protégé. Il est tellement protégé que l'Etat le paye, lui fournit des 'églises... Cette protection donc n'est pas seulement théorique; elle est effective, efficace. En quoi cela implique-t-il l'obligation pour les Belges de ne pas contrarier les prêtres ou lesi moines, de ne pas "leur nuire", pour employer l'expression, vague à dessein, du XXe Siècle? L'Etat protège les prêtres dans leur liberté et dans leurs droits. Il ne protège pas leurs idées ou leurs intérêts

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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