La Flandre libérale

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16 december 1918
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s.n. 1918, 16 December. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zs2k64ck8s/
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44* Afinét. — Lundi 16 Décaibr» 1918. FftIX i 10 CENTIMES 3* — i nn;l! tr LA FLANDRE LINÉRALE ABONNEMENTS Momentanément 2 fr. 50 par mois ou 7 fr. 50 par trimestre Pour l'étranger le port en sus. RÉDACTION, ABMNISTSiTlON ET IMPRIMEUR : GAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Pour le prix des annonces, s,adresser an bureau du jouri Pour le S. U. par les voies constitutionnelles La Chambre actuelle est sans mandat, puisque son mandat est' expiré. Son seul pouvoir naît du fait qu'il n'y ai- pas en ce moment de Chambre légalement nommée, qui'représente le pays et légifère en son nom. D'où suit que cette Chambre n'a et ne peut avoir d'autre pouvoir que de prendre des mesures nécessaires et urgentes et surtout de faire procéder à des élections, qui permettent au pays de faire connaître sa volonté, et de choisir une Chambre nouvelle, ayant mandat de parler et de décider en son nom. Croyez-vous que c'est ainsi qu'on raisonne à Bruxelles ? Non pas. Puisque la Chambre n'a plus le pouvoir de faire des lois, on en conclut qu'elle a le pouvoir de reviser et aussi de violer la Constitution. En effet, disent les uns, il n'est pas '; opportun '" de faire en ce moment des élections, qui pourraient ne pas tourner à l'avantage du parti catholique. En effet, disent les autres, il faut donner immédiatement la parole au suffrage universel, et si, pour le faire, il faut violer la légalité et- la Constitution, cela n'en vaut que mieux, car ce qui s'est fait pourra se refaire. Au point de vue du droit, ces raisons se valent, c'est-à-dire qu'elles ne valent rien. Au point de vue de l'intérêt de parti que poursuivent les catholiques et les socialistes, la différence est grande, nous l'avouons. Même à cet égard, les catholiques font, sans doute, le plus faux des calculs. Quand on aura biffé sans formes un article de la Constitution, rien n'empêchera d'en biffer un ou plusieurs autres. Or, si parmi des articles de notre pacte fondamental, il en est pour lesquels les catholiques n'ont aucun respect, il en est d'autres pour lesquels ils ont le plus tendre attachement. N'est-ce pas le cas de l'article 117, pair exemple, qui oblige l'Etat à payer les ministres des cultes % S'imagine-t.on que, lorsque les circonstances paraîtront favorables, on aura pour cette disposition un respect, que les catholiques mêmes auront appris à ne plus avoir pour la Constitution ?.. Ce serait naïf. Le calcul dés catholiques est donc erroné. Et plus tard ils paieront cette erreur. Les socialistes, au contraire, agissent en connaissance de cause et très habilement. En détruisant le respect que les Belges avaient pour la Constitution, ils préparent la ruine de celle-ci. L'on sait assez que l'article 47, qui limitait, le droit de suffrage, n'est pas la- seule disposition dont ils souhaitent la ruine dans l'ave nir. La manière héroïque dont le Boi et la Reine se sont conduits pendant la guerre peut avoir momentanément mis un frein à leur hostilité contre la Royauté. Mais ils sont républicains, ils ne s'en cachent pas. Pourquoi s'en cacheraient-ils en un temps où l'idée républicaine 'a fait en Europe des progrès si rapides et si considérables. Croyez-vous qu'ils oublieront la leçon de l'heure présente? Ils auront appris comment par la menace on amollit le courage des faibles, et quand l'heure paraîtra propice, ils useront de la menace, comme M. Anseele en usait hier encore. Et leur succès de ce moment sera le gage des succès qu'ils remporteront demain, aux dépens des aveugles et des timorés d'aujourd'hui 11 y a là un danger, qui ne peut échapper à la clairvoyance d'hommes intelli- ' gents. Les uns le voient et la passion du moment les empêche d'en tenir compte. Tels les catholiques, tout entiers à leur désir d'éviter des élections immédiates, pour lesquelles le moment n'est pas "opportun ". Les autres le voient et trouvent " patriotique " de faire semblant de ne. pas le voir. Leur patriotisme consiste à cacher leur petu\ Tranchons le mot. Tout cela est misérable.Nous comprenons le patriotisme autrement et prenons la liberté grande d'agir en conséquence. Le salut de la Belgique exige qu'on établisse un régime électoral nouveau, en-lièrement démocratique, le suffrage de tous les Belges mâles et majeurs. Il faut le faire .franchement, loyale-: ment et sans tarder. Puisque cela est faisa.ble et facile, il faut le faire légalement, régulièrement en respectant les règles posées par la Constitution pour sa revision. Et en ce faisant, on aura fait une ceuvre de sagesse et aussi une œuvre de pru- —:— La question flamande r jugée par un Flamand Tel est le titre d'une brochurette signée | 'André G and a.vus et imprimée chez Van ; Doesse'aere. C'-sst un bon petit travail qui ramasse en quelques pages tous les éléments de la question : écrit avec verve et fougïue par un Flamand qui aime son pays et son peuple mais qui déteste les a-befrations flamingantes, cet opuscule fait le procès du fanatisme linguistique; il dénonce et stigmatise les menées anti-nationales et anti-démocratiques dies coryphées du flaniingantisme. André Gandavus entend respecter les droits légitimes de la langue flamande; il demande que tous les fonctionnaires connaissent'le néerlandais et le français; il déclare que le peuple flamand a Je plus grand intérêt à ce que la langue et la culture française soient de plus en plus répandues en Flandre : tous les Flamands éclairés trouveront cette solution juste et équitable. Les fanatiques seuls hurleront Une visite à l'ancien front belge (De notre ei SX Sur la rsnte de Fumes à Y près La population de Hoogstaede, qui n'était que de 636 habitants, est considérablement augmentée à cause des soldats belges logés dans les baraquements sur le territoire de la commune et aux environs. Les parcs de matériel de guerre contiennent de nombreuses mitrailleuses et des canons. Cet endroit fut un centre important, à en juger par les lignes ferrées stratégiques qui y aboutissent. A Oostvleteren sont cantonnés des soldats anglais qui s'exercent le long de la chaussée. Dans toute la contrée s'étendant depuis cet endroit jusqu'à Ypres, on se croirait en Angleterre, à cause des inscriptions uniquement en anglais, qui indiquent les chemins, les différentes installations et les bureaux. •Comme la route se rapproche plus loin de l'Yperlée, on commence à apercevoir les effets des bombes. A Woesten et El verdi nghe on rencontre cependant encore quelques habitants. Les excursionnistes ayant- quitté la chaussée à Elverdinghe pour traverser la rivière, passent par Boesinghe et Zuyd-schoote, entre les routes bordées par les masques destinés à empêcher aux aviateurs de remarquer de mouvement des troupes et le charroi. Celui-ci, malgré cette précaution, devait néanmoins se faire la nuit. 'Les autos roulent ensuite sur un chemin parallèle à l'Yperlée et qu'il a fallu couvrir de planches, à peu près sur toute son étendue, pour le rendre praticable. Un pont en bois a été jeté sur îa rivière a Boesinghe, où se trouvent quelques tombes françaises. Eûtes se distinguent des autres, comme partout ailleurs, par la cocarde tricolore qui est attachée à chaque croix. Des inscriptions peintes en grandes lettres sur un pan de mur indiquent les emplacements de ces villages. Langemarck On ne se douterait pas que Langemarck eut 5,442 habitants. Leurs demeures ne sont plus que quelques amas de matériaux ne ressemblant à rien moins qu'à des vestiges d'une grande et belle com-m/une.Un tank anglais y est partiellement en lisé. Ces blockhaus mouvants, qui passaient par les chemins les plus invraisemblables, comme on peut s'en rendre compte, ont une vitesse de 5 à 6 kilomètres à l'heure. Il était inutile de leur donner une marche plus rapide, puisqu'ils accompagnent les troupes d'infanterie. Le plus grand espace à l'intérieur du tank est occupé par le moteur qui est très puissant. On se demande comment des hommes trouvent encore le moyen de se tenir dans cette cabine blindée, pour se servir des canons ou des mitrailleuses qu'elle contient. U bataille de Merckem On lit le nom du village sur une planchette. Sous quelques tuiles est affiché un avis officiel. L'offensive de Merckem est un des faits marquants de la guerre suir le front belge. Lors de l'offensive sur cette partie du front, les Allemands tentèrent de traverser l'Yperlée près de ce village. Le 17 avril 1918 ils arrivèrent droit sur les positions belges, ris avaient su préparer des moyens violents "d'attaque et refoulèrent nos troupes, ce qui! .leur permit d'avancer de quelques kilomètres. Ils sembla ient devoir réussir dans leur entreprises Mais les Belges purent se " retirer on bon ordre. Bientôt même ils passèrent à une contre-attaque et, dès l'après-midi, nos troupes s'étaient emparées des positions ennemies. La tentative des Boches échoua complètement. Les bataillons de la 3e division d'infanterie se distinguèrent particulièrement dans cette bataille. NTor t.mnnpK ra.mr-;nèrftnt. Sflfl Tvvïsf»r»nir»rs ivoyé spécial) riTB ils eussent dépassé les barrages de l'artillerie qui devaient les protéger. L'offensive subit ensuite forcément un arrêt, car il fallait réparer les moyens do communication que notre artillerie elle-même avait dû détruire. On était littéralement embouteillé, et injCune dans, les journées du 1er et du 2 octobre, le ravitaillement des troupes eut lieu en grande partie par les avions. Les Belges, assistés cette fois par des Français, gagnèrent, le 14 octobre 1918, la deuxième bataille, qui provoqua la libération"de la plus grande partie de la Flandre occidentale. La Ire division, aujourd'hui en garnison à Gand, dut avancer vers la forêt d'Houthulst. On se demande comment des vagues humaines furent capables de traverser un; pareil terrain. • Cette forêt avait une grande étendue. Seule la partie inférieure des arbres reste encore debout.. Il fallut souvent douze chevaux pour mettre un canon en position. L'artillerie boche 'tirait derrière la crête de Staden. Il était impossible d'employer les bombes à gaz, puisqupe nous espérions traverser les terrains où elles auraient fait explosion. L'emploi des gaz Incidemment le commandant Van Trooyen blâme sévèrement les 3 ichos qui, les premiers, employèrent ce moyen barbare pour faire la guerre. Les vagues de gaz ne furent répandues qu'au début de la. guerre. Leur emploi exigeait la réunion de trop de conditions spéciales. On les abandonna pour les obus asphyxiants (à l'hypérite), dont les effets étaient horribles. Même trois jours après leur expulsion celui qui se couchait dans un des entonnoirs contenant le gaz était perdu. Il en était de même quand on avait le malheur de se îaver dans l'eau d'un des entonnoirs. Les Allemands ont prétexté que les Anglais avaient, les premiers, fait usage de ces gaz à base de chlore et de brome, mais c'est absolument faux. Les^gaz -Ja^cy-mogène^-etr sternutatoires-sont moins dangereux et se dissipent au bout de trois heures. Jonckershof Ce petit hameau, dont seules quelques briques sont encore entières, comprenait, jadis, plusieurs Franschmans " qui allaient cultiver les terres et faire les moissons en France. Us venaient ensuite vivre à l'aise dans leur foyer et élever leurs enfants. Dans la plupart des familles on comptait au moins une vingtaine d'enfants; dans l'une d'elles il y en avait 42. Staden La commune de Staden, sur la route de Dixmude à Roulers, est située derrière La crè>te qui domine la contrée. Elle fut déjà bombardée en 1917 par les Anglais. Cependant quelques vestiges de maisons y sont encore debout et montrent les traces de la lutte très vive qu'il fallut livrer dans les rues aux Boches abrités derrière, les ruines des constructions. On lit ici diverses inscriptions en allemand. Quelques habitants se construisent un abris en planches sur l'emplacement de leur demeure, ou ont, tant laien que mal, rendu une chambre de celle-ci plus ou moins habitable. A Poelcapelle A Poelcapelle, un tank anglais est à moitié enfoncé dans un entonnoir. Il est-certain que ceux qu'il contenait furent brûlés vifs. Sa carcasse est trouée à plusieurs endroits. De ce village de 2,245 habitants, il ne reste plus aucune trace en dehors d,\s amas de briques. II ne serait pas possible d'indiquer l'emplacement d'une des rues, ni celui de l'église. Ici cette démolition complète est due à l'artillerie anglaise. (A suivre.) L'ardeur de nos aviateurs fut. si grande que plusieurs d'entre eux se firent abattre par nos propres projectiles en volant trop bas au-dessus de la ligne ennemie.La précision de l'artillerie fut remarquable.En narrant avec une grande, sobriété les phases de cette bataille, M. le commandant Van Trooyen rend hommage au général Jacques qui commandait les trou -pes belges. Les Anglais comprirent le grand service qu'on leur rendit au moment critique où leur aile gauche était en mauvaise posture. Si les Boches avaient réussi dans leur entreprise, les troupes anglaises devaient reculer avec les nôtres jusqu'à Calais. Le début de l'attaque des Flandres C'est aussi de Merckem qu'est partie l'attaque des Flandres. On ne se rend compte que sur place, des énormes difficultés que les troupes belges furent obligées de surmonter pour réaliser le projet de leur état-major. L'attaque commença le 28 septembre 1918. La route vers la crête des Flandres était, -semée de points solidement défendus qu'on devait encercler. Les généraux Michel, Bernheim, Jacques et Biebuyck firent effectuer à leurs troupes des prodiges de courage. L'attaque progressa exactement selon le programme, arrêté. Un Flamand su Soi r —o— Monsieur le rédacteur en chef, Les adresses et les pétitions sont à l'ordre du jour ; en voici une de plus que vous ferez connaître à vos lecteurs si vous l'en jugez digne : Sire, .Rien n'est aussi difficile pour un Roi que de savoir ce que son peuple pense, car l'écho lui en parvient par la bouche des grands et ceux-ci ont, de temps immémorial, cru que le peuple voulait ce qu'ils voulaient eux-mêmes. C'est pourquoi le calife Haroum al Raschid se4 déguisait en marchand, afin de parcourir sa Capitale, nuitamment. Sire, il ne Vous a fallu recourir à aucun déguisement dans Vqtre uniforme de guerre, auréolé du prestige immense que Vous a valu l'héroïsme au service de l'honneur; Vous êtes entré dans Gând la flamande, par un de ses faubourgs les plus populeux. Quel fut, Sire, le cri de ces milliers de voix plébéiennes clamant devant vous l'ivresse de la liberté, l'enthousiasme de la reconnaissance, l'orgueil de la victoire 1 Etait-ce: Leve de Koning? Etait-ce: Vive le Roi? Sire, l'âme- du. peuple est simple, ses manifestations sont brèves, mais leur éloquence est toute-puissante. souvenir personnel en balance avec les paVoles des grands. . Ceux-ci n'ont-ils pas représenté comme» nécessaire et urgente certaine réforme linguistique de laquelle une grande partie de notre population ne veut pas? N'ont-ils pas aussi laissé entendre qu'il v ail ait mieux ne pas laisser passer par Gand les troupes françaises ? Sire, Gand, commune rude et loyale est sourdement inquiète. Elle se dit que-peut-être on l'a calom-n;'>e auprès du Roi qu'elle vénère comme :le plus. pur. des héros _ et comme le meilleur des citoyens. . Car ce serait la calomnie, de supposer qu'au'moment où ses fils donnaient leur sang pour la patrie, elle supputait une récompense. Ce serait la calomnie de supposer que l'entrée, des troupes alliées qui ont coopéré à sa délivrance provoquerait autre chose qu'un'élan unanime d'enthousiaste sympathie. Gand, la. flamande, fut maternelle au français prisonnier et vengeresse pour les traîtres. Elle déteste tout ce qui rappelle la foiiirberie et la corruption activiste, tout ce qui- peut servir l'intrigue germanique et fractionner la patrie. Elle a souci d'augmenter sa culture en se rapprochant du foyer des libertés et des arts: la- France. Rappelez-vous, Sire, que dans la joie du triomphe, le peuple ae Gand criait : Vive le Pioi ! <*• *„• Déclaratiens importantes ne mloistre des affaires èGonomiques Samedi après-midi, M. Jaspar, ministre des affaires économiques, de passage à Gand, a accordé une entrevue rapide, à l'hôtel de 'la Poste, au?g personnalités marquantes du mondé commercial et in-diistrieJl gantois, qu'accompagnaient MM. • Bruun et Mechelynck, députés, Coppie. ters et C. De Bast, sénateurs : MM. Mees-Bra-un, président du tribunal de commerce A. Van der Stegen, président du Cercle commercial et industriel ; Motte, président dé la Chambre de commerce et des fabriques ; J. de Hemptinne, R. Brasseur, Ferd. Van Hoegaerden, président et membres de l'Association cotonnière ; Ferd. Fe^erick et Ch. Christophe, président et secrétaire de la Fédération internationale des filateurs de lin ; Pierre de Hemptinne, secrétaire de l'Union bel<*e des nlateurs de lin ; J. Voortman, président de l'Association belge de tissage; Maertens, président de 11 a Banque de Flandre - De wae-genaere et Van Trappen, président et administrateur de la Ligue du commerce; A. Dangotte, président du Cercle des commerçants. M. Jaspar esquissa en traits généraux ce que sera la politique de son ministère en vue de la reconstitution de l'industrie et du commerce. En principe l'initiative privée restera libre; elle ne sera réglementée que dans la mesure la plus restreinte possible, de manière à tenir compte de nos engagements vis-à-vis des nations alliées et de l'intérêt général. Une commission interalliée existe à Londres, avec pleins pouvoirs pour répartir entre les alliés les matières et le matériel disponibles. Le ministère des affaires économiques peut accorder à tous, sans vérification, le droit d'importer en Belgique tout ce qui serait commandé. Toutes les commandes devront être groupées, aux fins d'examen. Une fois la licence d'importer accordée, ceux qui ont commandé sont libres de choisir leurs fournisseurs et de régler comme ils l'entendent le mode d'activité et leurs crédits. Mais le ministre leur conseille de s'adresser au Comptoir National pour la reprise de l'activité " économique " qui, sans jouir de monopole, nossède l'avantage de fait de pouvoir centraliser les commandes et de régulariser le crédit et le change. La grande industrie se groupera facilement. Quant au commerce, il sera désirable que ses représentants choisissent, par région, une personnalité honorable et connue, qui centraliserait toutes les demandes d'importation et obtiendrait facilement la licence d'importer, à condition de s'engager à répartir les marchandises entre ses commettants au prorata de leurs besoins antérieurs à la guerre, et de prendre les mesures pour que le bénéfice de. vente ne dépasse pas un taux normal. Quant à la question du crédit," le ministre 1a- considère- comme _ intimement liée à celle de l'indemnisation des dommages de guerre-. Le. droit à celle-ci est reconnu, mais son étendue reste à régler par une loi. Un arrêté-loi récent détermine la procédure, simple et rapide, des demandes d'indemnisation. Un autre organise la cession et la mise en gage des indemnités, un autre l'allocation d'indemnités provisionnelles, accordées d:'urgence par les tribunaux de dommages de .guerre. Ainsi sera fourni aux indemnitaires le moyen de s'assurer librement du crédit dans le pays même. Pour obtenir du crédit à l'étranger, sur la base des indemnités de guerre, il conviendra évidemment de se soumettre à une certaine réglementation : il faudra recourir à un intermédiaire, qui sera le Comptoir national.. Pour terminer, M. le ministre ; apprit aux assistants que déjà son département avait acheté à l'étranger des huiSes, de la benzine et des courroies. Quant au charbon, qui' l'on ne peut- s'attendre à pouvoir prendre qu'en Belgique, sa livraison dépend uniquement des moyens de transport: il prêtera Son entremise, en faveur de la ville de Gand, -aup rès du dénavtement comnétent, pour traiter ]i solution des difficultés à vaincre. M. Braun, remercia le ministère, ai-nom de tous les assistants, pour ses in téressantes et importantes commiunica NOS ECHOS —o— La Bourse de Bruxelles A la demande de M. le ministre des finances et d'accord avec la commission de la Bourse, le collège des bourgmestre et Yîcbevins de Bruxelles à décidé de différer jusqu'aux premiers jours de janvier la réouverture de la Bourse. Le cardinal Mercier et l'Académie de Toulouse Le cardinal Mercier a été nommé maître des jeux floraux par l'Académie de Toulouse. •Dans une lettre qu'il envoya a cette docte assemblée pour la remercier. 1 émi lient prélat dit notamment: li Nos deux nations sont sœurs. Depuis quatre ans, elles souffrent les mêmes douleurs, elles vivent des mêmes espérances. Je comprends que 1 âme chevaleresque de la France se, tourne avec sympathie vers le peuple belge, lui apporte sa confiance a un de ses guides spirituels, ainsi que l'assurance publique de sa confraternité. " —o— Au Palais Le Roi recevra le 19 de ce mois, au Palais de Bruxelles, la députation de la Chambre des représentants chargée de la, remise de l'adresse au discours du--Trône. —o— La réouverture des Universités ^ MM. Van der Linden, administrateur-inspecteur de l'Université de Gand ; Lc-paige, de l'Université de Liège ; Mgr La-deuze, recteur magnifique de 1 Université de Louvain, et le professeur Heger, vice-président du conseil d'administration de l'Université de Bruxelles, ont été reçus vendredi par M. Harmignies, ministre des sciences et des arts. Ces messieurs ont fait valoir les difficultés dans lesquelles, faute de régents et de professeurs, allait se trouver 1 en. seignement moyen et insisté auprès du ministre pour que, d'accord avec son collègue de la guerre, M. Masson, il décrète la réouverture des coni's universitaires, de manière à permettre aux étudiants qui ont fait la campagne 1914-1918, <|t encore sous les armes, de suivre ces cours. M. Harmignies s'est rangé à cet avis et, de l'échange de vues qui a suivi, il paraît que les cours universitaires pourront être repris vers le 20 .janvier prochain. -o- ^ A l'Académie royale flamande L'Académie royale flamande de Belgique a voté une adresse au Roi da.ns laquelle elle lui renouvelle ses sentiments de fidélité et lui témoigne toute sa res pectueuse admiration pour la façon dont il sut défendre l'honneur de la Nation. De même, est-il déclaré dans l'adresse. qu'ils ont participé, côte à côte, aux luttes de i'Yser, Flamands et Wallons, jouissant des mêmes droits et des mêmes moyens pour leur développement propre selon votre promesse royale; travailleront d'e commun accord à la restauration de la Belgique libérée." Déjà! Cela ne pouvait manquer : voici qiu'on j parle déjà d'une Exposition interna- i tionale pour Bruxelles, en 1923, et d'une exposition régionale, qui serait l'Exposi- ; tion de la Victoire, à Ostende, en 1920, ! donc dans deux ans. Le sergent René Van Aube! Le " Journal officiel de la République française du 6 octobre 1916, donne, sur une action d'éclat, tout à fait brillante, d'un étudiant gantois, les détails suivants : Van Aubel, René, sergent au premier régiment de marche du 2n,° étranger : sous-officier très courageux. S'est exposé sans compter sous une vive fusillade à bout portant, le 6 septembre 1916, pour diriger le tir de ses hommes et reponser une violente attaque d'un ennemi supérieur en nombre en. venant au corps à corps. Très grièvement blessé aux deux pieds au coiirs de cette action d'éclat et ne pouvant se relever, a conservé son commandement sans proférer aucune plainte, donnant ainsi le plus bel exemple d'abnégation, de devoir et de sang-froid. A reçu la médaille militaire et la croix de guerre à la suite de cette citation. " La médaille militaire est une distinc tion rarement accordée, et très glorieuse. Il y a quelques mois à peine que le général Pétain, le sauveur de Verdun, maintenant commandant en chef des armées françaises et maréchal de France, a reçu la médaille militaire. M. René Van Aubel, que ses blessures ont rendu incapable de servir dans l'infanterie, a vaillamment repris du service dans.l'artillerie. U fait actuellement campagne au Maroc, dans les montagnes de l'Atlas. Nous présentons à M. le professeur Edmond Van Aubel, — très éprouvé par la perte de son fils Willy, engagé volonta; re, mort au service de la patrie, — en même temps que l'expression de notre sympathie, celle de notre admiration pour le courage héroïque déployé par ses deux fils. Nous sommes certains d'être les interprètes de l'opinion gantoise unanime en félicitant chaleureusement le sergent René Van Aubel. —o— L'ex-Kaiser en Flandre Dans les dernières semaines qui précédèrent l'armistice, l'ex-kaiser parcourait la Flandre en tous sens. Les Gantois se rappellent que le dernier lundi d'octobre 1918, à huit heures du matin, toute la population apprit avec stupeur que toute circulation clans les rues était interdite et que tout habitant qui serait aperçu hors php* lui. serait fusillé! On vit les habitants en route pour se rendre à la besogne rebrousser chemin, la police, les employés des services publics mêmes durent se soumettre à l'ukase. On sut plus tard que cette mesure vraiment draconienne et. utnique avait pour prétexte l'arrivée probable à Gand du sinistre Teuton. C'est en effet oe jour-là que l'ex-empe-reur se rendit à Quatrecht, au château du comte de Bùeren, et y tint un conciliabule militaire avec de nombreux généraux, après avoir fait évacuer le château clare dare, évidemment. On a même raconté que c'est à ce moment qu'il fut décidé de soumettre au Reichstag le projet de proposition de paix. Deux jours avant l'armistice, le 9 novembre donc, l'ex-empereur arriva à Hauthem St-Liévin, et s'installa dans la belle propriété d** M. Sylvain Verbrug-gen. ou logeait déjà le général von Poa-cyck.A trois heures de l'après-midi, une nouvelle réunion fut tenue en cet endroit, à laquelle assistaient plusieurs généraux et une trentaine d'officiers supérieurs. Envi ron quatre cents soldats allemands avaient pris position devant la grille d'entrée de l'immeuble. A-peine l'ex-empereur était-il là qu'une escadrille de six a.vions anglais vbih bourdonner au-dessus de la propriété Verbruggen. A leur vue les quatre cents soldats abandonnèrent- leur poste pour se cacher de. toutes parts, la plupart se couchant à- plat- ventre dans le parc. Guillaume auquel on venait de verser un vin mousseux, du Champagne probablement, était, si troublé par cetbe randonnée aérienne qu'il ne toucha pas à son verre et mit brusquement fin à l'entrevue si étrangement contrariée, soit à dessein, soit par hasard. L'hôte macabre s'empressa de repartir pour Sottegem, d'où il était venu,; le danger étant passé, il fit rassembler les 400 hdmmes de garde et leur adressa une allocution pour le« féliciter de leur vaillance, (ils venaient de la montrer!) et pour leur endurance. Alors qu'il était d'usage dans l'armée allemande de saluer le souverain par des: Hoch ' bien sentis, un silence de mort accueillit les paroles du kaiser. L'entourage militaire aussi était muet. On savait déjà que la partie était perdue et que l'artiste à transformations qu'était Guillaume II allait bientôt être tifflo nnv unit BRÈMES HDUHEiiliES La Chambré française a adopte un projet die loi pour l'érection au Panthéon d'un monument commémorant les héros de la grande guerre. — La démobilisation en France de six classes territoriales aura pour résultat de rendre 900,000 hommes environ à la vie civile. — Un projet de loi va être déposé à ki. Chambre, française pour accorder aux ! militaires renvoyés dans leurs foyers une indemnité d'un taux uniforme de 250 francs, avec toute une modalité de majorations. — D'après certains renseignements, la durée du séjour " officiel à Paris, du président \\ ilson serait de 48 heures. C'est, en dehors de tout apparat qu'il continuerait ensuite de résider à Paris. — Le chef du cabinet grec. Venizelos, et le ministre Politis sont arrivés à Palis.— Les 320 millions en or restitués aux alliés par les Allemands — somme qu'ils avaient reçues des Russes — ont été déposés à la. Banque de France. A Paris, les stocks de charbon sont extrêmement réduits. Les autorités municipales se préoccupent de cette question.•^— D'après une déclaration de M. Pal-mer, séquestre des propriétés ennemies aux Etats-Unis, la valeur de celles appartenant aux Allemands, et actuellement saisies, est estimée à quatre milliards de francs. — Le bruit qui a couru d'une tentative de suicide de 1 ex-kaiser ne repose sur aucun fondement. La vérité est que Guillaume se montre de plus en plus déprimé et reste des heures entières sans prononcer une parole. — Une dépêche de Londres dit que le roi George souffre d'un léger refroidissement.— Le Dr Addison, ministre de la Reconstitution, a déclaré a Londres que le gouvernement a préparé un projet pour hâter la démobilisation qui permettra à environ 70 • % des hommes de toutes les armées, tant de l'armée territoriale que des armées expéditionnaires, de reprendre la vie civile aussitôt que possible. — Le président de la République de Brunswick serait un tailleur. Il reçoit, paraît-il, chaque matin ses émoluments, qui sont de 150 francs. — On mande de Copenhague que l'armée allemande a commencé l'évacuation de la Finlande. — La Diète finlandaise a offert officiellement la régence du pays au général Mannerheim, qui accepta. Celui-ci a quitté immédiatement Londres pour la Finlande. — A Vienne, la population, surtout dans les quartiers pauvres, souffre de la faim. — Carlstad est occupée par les troupes tchèques. — Le cardinal Gibbons a, été décoré par le roi d'Italie de la croix de chevalier de l'ordre d'Italie. — Le directeur-général de là Croix rouge américaine a déclaré qu'aucune partie des fonds de l'organisation ne sera employée en faveur des peuples des puissances centrales.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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